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Bonjour, tout le monde. Nous essayons encore d'établir le contact vidéo avec certains des témoins mais nous allons commencer. Nous continuons aujourd'hui notre étude des avantages pour l'ensemble du Canada de l'industrie du pétrole et gaz naturel.
Avant de commencer, j'aimerais dire un mot aux membres du comité qui souhaiteraient profiter du système de comités sans papier. Je l'ai fait installer sur mon ordinateur et il appartient à chacun de décider s'il veut faire la même chose. Tous les documents restent disponibles sur papier pour ceux qui le désirent. Il y a au fond de la salle un jeune homme que vous êtes priés de contacter si vous voulez faire installer le système sur votre iPad. Avec ce système, vous aurez constamment à votre disposition toute la documentation du comité.
Passons maintenant à l'ordre du jour de la réunion. Nous accueillons plusieurs témoins que je vais vous présenter.
Ce sont Pierre Desrochers, professeur agrégé du département de géographie de l’Université de Toronto, qui témoigne à titre individuel; David Holm président-directeur général de Pond Biofuels Inc.; par vidéoconférence, le chef Allan Adam, de la Première Nation des Chipewyans d'Athabasca, de Fort McMurray, en Alberta; également par vidéoconférence, Sarah Dobson, économiste pour l'Alberta et le Nord, à l'institut Pembina; et finalement, aussi par vidéoconférence, Blaire Lancaster, directeur, affaires gouvernementales et publiques, de Ferus Natural Gas Fuels Inc. Nos témoins par vidéoconférence ne sont pas encore en ligne mais ça ne saurait tarder. Je les présenterai à nouveau quand je leur donnerai la parole.
Nous allons entendre les témoins dans l'ordre que je viens d'indiquer. Madame et messieurs, je vous invite à limiter votre exposé à sept minutes, sinon ça traîne un peu trop.
Monsieur Desrochers, vous pouvez commencer, pour sept minutes.
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Merci de m'avoir invité.
Je vous ai envoyé un document en format PDF avec quelques photographies et graphiques, et j'ai l'intention de le suivre. Je ferai vite.
Mes remarques sont basées sur deux rapports que j'ai publiés ces dernières années et qui sont librement disponibles en ligne.
Le premier porte sur l'histoire de l'industrie pétrolière et sa propension à l'innovation. Pourquoi a-t-on décidé d'exploiter le pétrole? Pourquoi a-t-il engendré moins de problèmes que ce qui existait auparavant? Quelles nouvelles possibilités a-t-il offertes? Comment l'industrie est-elle devenue spontanément plus propre au cours des années? J'examine cette histoire et les innovations de l'industrie pétrolière depuis ses débuts jusqu'aux sables bitumineux de l'Alberta.
Le deuxième rapport est consacré à l'industrie du raffinage de pétrole au Canada, à son économie, à l'évolution des marchés et à la situation actuelle.
Vous trouverez dans ces rapports beaucoup de chiffres qui devraient vous intéresser, mais ce n'est pas ce sur quoi je veux m'appesantir ce matin. Si vous passez à la deuxième page du document, vous voyez divers chiffres sur le raffinage. Ce sont des chiffres largement disponibles. Ils vous seront peut-être utiles et je vous laisse donc le soin d'en prendre connaissance vous-mêmes.
Mon interprétation du document qui m'a été envoyé est qu'on tient généralement pour acquis les bienfaits du pétrole et du gaz naturel, et qu'on a souvent tendance à l'oublier parce que ces ressources ne sont pas renouvelables et ont besoin d'être mises en valeur au cours des années. Ce sur quoi je veux insister aujourd'hui, ce sont simplement les bienfaits environnementaux, économiques et sociaux que nous ont donnés le pétrole et le gaz naturel.
Vous voyez ensuite deux diapositives représentant essentiellement des agriculteurs de subsistance en Europe. Je les mentionne simplement pour vous montrer combien ces gens étaient misérables avant l'arrivée des combustibles au carbone. La première montre des fermiers de Finlande, et la deuxième, d'Allemagne. Dans l'ensemble, au début du XIXe siècle, ces gens avaient le niveau de vie des agriculteurs de subsistance du tiers-monde d'aujourd'hui. C'était environ un dollar par jour, avec une chance sur trois d'être mal nourri, et une espérance de vie jusqu'au début de la trentaine. Bien sûr, quand on dépend de la nature pour tout, on y prend ce dont on a besoin. Donc, si vous passez à l'image suivante, que j'aime beaucoup, elle montre des baleiniers hollandais qui allaient au nord de la Norvège pour tuer tout ce qu'ils voyaient, comme des espèces aussi charismatiques que les ours, les baleines, etc. Quand on n'a pas de combustibles au carbone, on prend dans la nature ce dont on a besoin. J'aime tellement cette image que je l'ai dans mon bureau.
Ensuite, au début du XIXe siècle, il y a eu un événement merveilleux pour l'humanité: on a découvert les combustibles au carbone. La diapositive suivante montre que l'espérance de vie dans les économies avancées était d'environ 33 ans en l'an 1800. Vers 1900, elle avait atteint 45 à 47 ans. Aujourd'hui, nous sommes autour de 80 ans. Et il n'y a pas que l'allongement de la durée de vie, il y a aussi que nous sommes sept fois plus nombreux.
Nos corps ont également plus changé au cours des 150 dernières années que dans les dizaines de milliers d'années précédentes.
Je vous montre là des statistiques que connaissent très bien ceux qui s'intéressent à la démographie historique. Nous sommes beaucoup plus grands, nous vivons beaucoup plus longtemps, et nous sommes moins susceptibles aux maladies que nos ancêtres. Voilà pourquoi j'emploie le mot surhumain. Je veux dire par là que nos ancêtres seraient abasourdis s'ils étaient ici aujourd'hui de voir non seulement comme nous sommes gras, mais aussi comme nous sommes grands et généralement en bonne santé. Évidemment, il n'y a aucun miracle derrière tout cela.
La diapositive suivante montre que l'être humain avait accès à fort peu d'énergie avant l'arrivée des combustibles au carbone. Puis, quand sont arrivés le charbon, le gaz naturel et le pétrole, l'être humain a pu soudainement faire toutes les choses qui caractérisent notre niveau de vie aujourd'hui.
L'image suivante montre que nous naissons entourés de plastique et que nous mourrons entourés de plastique et d'autres produits issus du pétrole, ce dont nous sommes fort aise.
La photographie en bas à droite montre une femme africaine portant un gros bidon d'eau sur sa tête. Si vous ne connaissez pas l'histoire qui est derrière cette photo, je peux vous dire que ces gros bidons en plastique sont considérés comme rien de moins qu'un petit miracle dans les économies moins avancées car, évidemment, l'alternative serait de gros pots en argile. L'arrivée du plastique a amélioré nos vies de manières innombrables.
Cela dit, le secteur où le changement a été tout à fait énorme, et le bienfait parfaitement réel, est celui du transport de longue distance. Les lignes blanches que vous voyez sur la diapositive suivante sont les voies commerciales qui étaient possibles à l'ère de la marine à voile, quand on dépendait du vent et des courants océaniques. Ensuite, quand les combustibles fossiles sont arrivés, la mondialisation a vraiment commencé, au XIXe siècle.
Quels ont été les avantages du commerce de longue distance pour la première fois dans l'histoire de l'humanité? Nous avons mis fin à la famine, car les régions qui avaient de mauvaises années pouvaient se tourner vers celles qui en avaient de bonnes. Nous avons pu concentrer la production alimentaire dans les meilleures régions, ce qui a permis aux aliments de devenir beaucoup plus abondants et bien meilleur marché qu'auparavant. Les gens ont pu quitter les campagnes et aller dans les villes. Une fois que les gens ont pu quitter les fermes, ils ont pu devenir médecins, ingénieurs et toutes sortes d'autres choses très utiles.
Et la nature a bénéficié du processus.
L'image suivante est une caricature de 1861 où l'on voit un groupe de baleines célébrant l'arrivée de l'industrie pétrolière, car le kérosène a mis fin au massacre des baleines environ un siècle et demi avant l'arrivée de Greenpeace.
La diapositive suivante est probablement la plus intéressante. Comme je suis géographe, j'aime bien montrer des cartes, vous avez pu vous en rendre compte. Vous voyez ici quatre cartes des États-Unis et les zones noires représentent l'étendue des forêts sur le territoire américain. La carte qui se trouve en haut à gauche est celle de 1620. En haut à droite, 1850 : les gens vivent encore le long des côtes et des rivières. La suivante, de 1920, représente le minimum historique. Je ne sais pas si vous voyez la transition entre 1920 et 1992. Les gens ont quitté les fermes, nous avons produit beaucoup plus d'aliments sur beaucoup moins de terres qu'auparavant. La forêt a fait un retour en force énorme dans toutes les économies avancées. Chaque économie qui se trouve au niveau du Chili ou au-dessus, soit environ 5 000 $ par an par habitant, a constaté une expansion énorme de sa couverture forestière, et c'est dû essentiellement aux combustibles fossiles.
L'image suivante montre des enfants jouant à côté d'un cheval mort, d'urine et d’excréments, mais les automobiles qui sont tellement méprisées aujourd'hui ont fait une contribution énorme à la santé publique.
La diapositive la plus controversée est sans doute la suivante, concernant les changements climatiques. Il y a eu beaucoup de changements climatiques au cours des 150 dernières années. Le climat s'est réchauffé en gros de 1850 aux années 1940, puis il s'est refroidi des années 1940 aux années 1970, et il s'est à nouveau réchauffé jusqu'à il y a une quinzaine d'années. Nous n'avons essentiellement pas eu de réchauffement climatique depuis 15 ans. Durant toute cette période, du fait de l'accroissement de la prospérité, notre aptitude à faire face à des conditions climatiques extrêmes s'est améliorée de manière spectaculaire. Être plus prospère ne signifie pas seulement être en meilleure santé mais aussi être mieux à même de faire face aux changements climatiques. Je pourrais revenir là-dessus un peu plus tard mais les chiffres sont très clairs. Donc, aujourd'hui, le changement climatique n'est pas vraiment un problème.
La dernière diapositive montre qu'il y a toujours eu d'autres solutions. Vous voyez ici une image de quelqu'un annonçant qu'on pouvait pomper l'eau des puits gratuitement il y a un siècle. Pourquoi acheter de l'essence? Henry Ford voulait que sa première voiture, la modèle T, fonctionne à l'éthanol. Il y avait des voitures électriques il y a à peu près un siècle. Les combustibles fossiles les ont fait disparaître parce qu'ils étaient meilleurs: ils offraient plus de densité énergétique et créaient moins de problèmes.
Mon dernier message est que beaucoup de gens se plaignent aujourd'hui de notre dépendance envers les combustibles fossiles, mais mon argument est que, quand on examine toutes les données dans un contexte historique global, les combustibles fossiles ressemblent plus à un aliment nutritif. Dire que nous sommes dépendants des combustibles fossiles serait la même chose que dire que nous sommes dépendants du pain complet, et je ne pense pas que la notion de dépendance soit pertinente dans ce contexte.
Merci.
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Merci. J'essaierai de ne pas dépasser les sept minutes.
Ma spécialité est essentiellement l'énergie. J'ai été avocat dans cette industrie, banquier dans cette industrie, et cadre dans cette industrie. J'ai aussi fait partie de conseils d'administration de sociétés d'énergie, y compris de sociétés internationales, de sociétés d'E et P, de sociétés pipelinières transfrontalières, de sociétés d'électricité et de sociétés de service dans le secteur de l'énergie.
Cela dit, je m'adresse à vous aujourd'hui au nom de Pond Biofuels, une société de Markham qui a aussi un bureau à Calgary, en Alberta. Pour ma part, je suis basé à Calgary, et je pense que cela établit le lien entre la Société et le marché de l'énergie.
Pond a mis au point une technologie d'application internationale. Nous sommes une société de développement technologique. Notre technologie est destinée à convertir le gaz brut des cheminées d’usine — le gaz carbonique, le NOx, le SOx et toutes les particules des cheminées — en biomasse organique. Il s'agit d'un processus tout à fait unique. On fait beaucoup de recherches dans ce domaine dans le monde mais en utilisant du carbone pur plutôt que du gaz de cheminée. La première chose que notre société a réussi à faire approuver est que les émissions de gaz brut des cheminées d'usines sont un excellent combustible pour la biomasse organique.
Nous attendons un brevet pour une technologie de système de contrôle, une technologie qui capte le gaz à la sortie des cheminées et l'envoie dans un photobioréacteur pour cultiver de la biomasse d'algues microscopiques. Les applications de notre technologie se situent clairement dans le secteur du pétrole et du gaz naturel: centrales d'électricité, aciéries, usines chimiques, usines minérales, c'est-à-dire fours à ciment, pâtes et papiers, et autres industries manufacturières.
Nous avons un bassin tout à fait canadien de connaissances, d'expertise et de circonstances. Nous cultivons des algues depuis 50 ans au Canada, grâce aux installations du Conseil national de recherches à Halifax. Nous possédons aussi une expertise spécifiquement canadienne en photonique, ou lumière. Nous la devons à l'Université de Toronto et à des entreprises comme JDS Uniphase et Nortel. Nous avons beaucoup d'experts de la lumière. Beaucoup des recherches effectuées au niveau mondial dans ce domaine sont au Canada. L'ingrédient particulier de notre succès est notre utilisation de cette expertise canadienne particulière dans notre photobioréacteur.
Nous ciblons des installations industrielles de grande échelle qui produisent beaucoup d'émissions. Notre stratégie consiste à travailler avec l'industrie et le gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les empreintes de carbone, et à créer des produits biologiques de valeur. Nous avons prouvé le concept lors d'essais réalisés dans différents environnements industriels. Ces environnements industriels sont en Ontario, à St Marys Cement, et nous avons maintenant une installation qui fonctionne dans une usine de U.S. Steel. Nous avons l'intention de construire une installation pilote de 100 000 litres qui devrait être la première phase d’une installation commerciale. Les opérations que nous avons envisagées pour cette installation concernent les sables bitumineux et l'industrie du ciment en Ontario.
Il vaut la peine de comprendre l'origine de notre financement. Le financement originel a été un financement typique de capital-risque en haute technologie, avec des sources gouvernementales et des investisseurs stratégiques qui comprenaient notre technologie, mais le capital récent est venu de l'industrie de l'énergie, de gens qui investissent typiquement dans des entreprises qui démarrent ou sont déjà opérationnelles dans le secteur de l'énergie, avec des sources gouvernementales. Je pense que cela montre que le monde de l'investissement dans le secteur de l'énergie comprend l'application et les préoccupations globales touchant les gaz à effet de serre et les licences d'exploitation des entreprises. Notre succès commercial dépendra de multiples facteurs mais l'un d'entre eux est clairement l'appui de l'industrie.
L'industrie de l'énergie est une cible naturelle pour l'application de notre technologie. En Amérique du Nord, les installations au pétrole et au gaz naturel sont la troisième plus grande source d'émissions de gaz à effet de serre. Au Canada, l'industrie du pétrole et du gaz est la deuxième source et, en termes d'échelle, elle est très proche de la production d'électricité du point de vue des émissions de gaz à effet de serre. C'est une fonction de la transformation à grande échelle, du raffinage et des usines pétrochimiques qui existent au Canada.
Nous croyons qu'il existe un marché au Canada parce que nous pensons que les investisseurs internationaux, en particulier, en dehors des sources gouvernementales, s'attendent à une divulgation accrue des gaz à effet de serre, et que les participants industriels doivent faire face au risque et adopter des stratégies d'atténuation. Nous avons vu des articles à ce sujet, et il y en avait encore un aussi récemment qu’il y a deux jours dans le Globe and Mail qui disait exactement ça.
Il y a par ailleurs des synergies avec notre produit et les produits de l'industrie de l'énergie. Cela comprend les biocarburants, les éléments nutritifs du sol et les choses qui pourraient être utilisées pour la remise en état de choses telles que les exploitations de sables bitumineux. Il y a donc de bonnes synergies avec le secteur de l'énergie.
Notre industrie créera des emplois, et elle créera des emplois pour la mise en valeur de l'énergie.
Notre équipe est une équipe basée en Ontario de personnes hautement éduquées. Elle comprend des spécialistes de la photonique, des botanistes, des ingénieurs, des techniciens en génie et d'autres types de professionnels, c'est-à-dire des emplois hautement qualifiés.
L'Ontario a fourni à notre entreprise un bassin très vaste de compétences transférables dont beaucoup viennent du secteur de l'automobile.
Le développement commercial aura un effet multiplicateur important sur notre aptitude à recruter. Il augmentera notre besoin de ressources internes. Nous sommes déjà sous pression en matière de ressources internes et nous devrons engager des ressources internes importantes, qui comprendront des firmes d'ingénierie, des sociétés de construction, des sociétés de fabrication pour fabriquer nos citernes, et des conseillers professionnels.
Nous pensons que nos produits peuvent s'appliquer au niveau mondial dans le secteur de l'énergie.
On s'intéresse internationalement à Pond, et mon sentiment est que l'intérêt mondial dans Pond et sa technologie émane réellement d'entreprises internationales qui comprennent notre leadership technologique et comprennent la réalité de l'atténuation des gaz à effet de serre car le problème existe dans de nombreux pays.
Notre expérience du secteur canadien de l'énergie nous permet de conclure que les pressions de coûts et l'incertitude des coûts sont de grandes préoccupations. Les préoccupations opérationnelles sont importantes. L'adoption de la technologie, qui n'est pas centrale dans les opérations primaires, fait face à des défis institutionnels dans l'industrie. Je ne pense pas que ce soit inusité mais il y a des obstacles à surmonter.
Nous croyons que la politique gouvernementale est un facteur qui pourrait aider à équilibrer et à stimuler des technologies bénéfiques comme la nôtre. Nous songeons à des incitatifs pour aider l'industrie à avancer avec l'innovation technologique. Nous pensons que, pour appuyer ce genre d'initiative, il faut aussi de vigoureuses politiques sur les émissions, et je pense qu'il est nécessaire de continuer à appuyer l'innovation canadienne. Le gouvernement a beaucoup aidé notre entreprise.
Nous voulons être un chef de file dans l'évolution industrielle, pour reprendre le thème de Pierre sur l'évolution. Nous croyons que la technologie canadienne peut être un facteur déterminant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous sommes engagés dans une course mondiale à ce sujet, et nous possédons un talent et une expertise spécifiquement canadiens pour prendre la tête de cette course.
Notre analyse du contexte commercial mondial nous permet de penser que ce sont les entreprises internationales qui seront les premières à adopter notre technologie.
Merci.
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Je pourrais vous parler au nom de la Première Nation des Chipewyans d'Athabasca. Nous nous trouvons dans la région de l’Athabasca, au nord de Fort McMurray.
Ce que nous avons constaté au sujet de l'exploitation du pétrole et du gaz naturel au cours des années, c'est qu'il est difficile de vraiment maximiser les bienfaits des réserves de sables bitumineux de l'Alberta, parce que l'industrie complique les choses pour les Premières Nations quand il s'agit de passer des ententes sur les répercussions et les avantages sur leurs territoires traditionnels. Cela résulte essentiellement du taux élevé de lobbying qui continue de se faire quotidiennement auprès des agents du gouvernement fédéral et provincial, l'industrie affirmant que les Premières Nations sont un fardeau en ce qui concerne l'extraction des ressources naturelles. À plus d'un égard, tout ce que le Canada a fait ces derniers temps pour que les Premières Nations deviennent autosuffisantes et bénéficient d'une plateforme économique a tendance à creuser le fossé concernant la difficulté pour nous de passer ces ententes avec l'industrie. C'est essentiellement parce que l'industrie veut contrôler et fait des pressions auprès des deux paliers de gouvernement pour exercer un contrôle sur les territoires traditionnels des Premières Nations.
Je ne pense pas qu'il soit juste, à plus d'un égard, que le Canada, tout comme le gouvernement provincial, continue de déréglementer l'appareil réglementaire pour qu'il soit plus facile à l'industrie d'entrer sur nos territoires traditionnels. Nos territoires traditionnels existaient longtemps avant l'arrivée des Européens. L’ACFN a toujours reconnu que nous sommes ici pour protéger et préserver la terre.
Par le truchement de nos ERA, nos ententes sur les répercussions et les avantages, nous commençons à mettre en oeuvre certaines des ententes déjà établies. Nous veillons à ce que cette mise en oeuvre assure la protection de l'eau, de l'air, du sol et des animaux. Si quelque chose ne va pas avec l'un des promoteurs avec lesquels nous avons passé une entente, nous invoquons les clauses qui nous permettent de lui imposer des pénalités.
Il faut qu'il y ait une bonne compréhension entre les Premières Nations et le gouvernement au sujet de l'avenir. Je crois vraiment que l'industrie continue de faire du lobbying à un rythme tel que le gouvernement continue de céder devant elle.
Nous savons tous que le développement économique est un facteur essentiel du développement de notre pays, mais nous devons aussi tenir compte de l'autre volet de tout ça. Quoi qu'il arrive dans notre région, la communauté de Fort Chipewyan, a un effet drastique sur notre système de santé. Notre écosystème est menacé. Notre réseau hydrique est remis en question actuellement à cause de l'incertitude causée par tous les effluents qui sont déversés dans la rivière Athabasca. Avec les infractions continues concernant la manière dont le système réglementaire nous pénalise, cette situation doit être examinée à plus d'un égard.
Si l'on estime que la rivière Athabasca doit être l'une des rivières protégées du Canada, comment se fait-il que cette protection n'a pas été exercée lorsque la mine Obed Sherritt a eu une défaillance autour de Hinton en Alberta, et que les scories de cette mine de charbon se sont déversées dans la rivière Athabasca? Aucune poursuite pénale n'a été intentée contre les coupables.
À notre avis, il est temps de formuler une stratégie qui permettra aux Premières Nations de participer vraiment au processus de formulation d'un processus réglementaire pour protéger l'écosystème tout en continuant à bâtir une plateforme économique.
Tant que ces outils n'auront pas été mis en place, la Première Nation des Chipewyans d'Athabasca continuera d'exercer des pressions sur l'industrie du pétrole et du gaz naturel de la région jusqu'à ce qu'on parvienne à ces conclusions.
Nous invoquons nos droits et nous ne pouvons continuer à laisser l'industrie faire du lobbying auprès des agents gouvernementaux pour laisser se détériorer nos droits issus des traités. Nos droits issus des traités sont enchâssés et protégés dans la Constitution canadienne. On rend ça beaucoup plus facile si l'on commence à savoir que nous, membres des Premières Nations, travaillons à un niveau de gouvernement à gouvernement à la fois avec le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial. Je ne pense pas qu'à ce moment-là l'industrie aura grand-chose à dire à ce sujet.
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Merci, monsieur le président, membres du comité, de m'avoir invitée à témoigner.
L'institut Pembina est le centre de recherche du Canada sur l'énergie durable. Nous mettons de l'avant des solutions d'énergie durable par le truchement de la recherche, de l'éducation, de la consultation et de la défense des intérêts.
Mon travail est axé sur les enjeux économiques liés au développement des sables bitumineux. Pour cette raison, mes observations aujourd'hui porteront principalement sur l'apport des sables bitumineux à l'économie du Canada.
Bien que Statistique Canada n’effectue pas un suivi spécial des sables bitumineux, les données du pays montrent que le secteur pétrolier et gazier non conventionnel, c'est-à-dire principalement les sables bitumineux, a contribué à hauteur de 2 % au PIB national en 2013. Donc, les sables bitumineux sont importants pour les Canadiens, mais beaucoup moins que le laissent croire les sondages non officiels.
Depuis 2007, le secteur des sables bitumineux connaît un taux de croissance annualisé de 8,4 %. Cette croissance est rapide, mais la base même sur laquelle elle s'appuie est suffisamment petite pour qu'on soit encore loin de pouvoir dire que les sables bitumineux constituent le moteur du reste de l'économie canadienne.
Pour ce qui est des emplois, en 2012 les sables bitumineux ont fourni des emplois directs à 0,2 % de la population active à temps plein du Canada. En ce qui concerne le secteur pétrolier et gazier dans son ensemble, l'emploi direct a augmenté pour atteindre 1,4 % de la population active totale. À titre de comparaison, le secteur de la vente au détail a fourni 3,9 % des emplois à temps plein en 2012, et le secteur manufacturier, 5,4 %.
Finalement, pour ce qui est des recettes du gouvernement fédéral, le secteur pétrolier et gazier a versé 1,3 milliard de dollars en 2012 au titre de l'impôt sur les sociétés, soit 0,5 % des recettes gouvernementales totales.
Ces chiffres sont importants, mais peut-être moins que ce que les messages de l'industrie ou l'établissement des priorités gouvernementales voudraient le faire croire.
Ces chiffres donnent un aperçu de l'apport du secteur pétrolier et gazier à l'économie canadienne. On pourrait dire que la question la plus pertinente demeure toutefois l'orientation future du secteur pétrolier et gazier, laquelle sera en grande partie déterminée par ce qui se passe dans les sables bitumineux.
En 2011, le Canadian Energy Research Institute, le CERI, a publié une étude portant sur l'impact du développement futur des sables bitumineux sur l'économie du Canada. Suivant le scénario le plus optimiste du CERI, la capacité d'exportation des sables bitumineux augmente pour atteindre tout juste 6 millions de barils par jour d'ici 2035. Selon ce scénario, les sables bitumineux devraient générer 4 900 milliards de dollars de PIB entre 2010 et 2035. Le nombre d'emplois directs et indirects devrait atteindre un peu plus de 1 million en 2035, et les recettes fiscales fédérales, provinciales et municipales devraient se situer en moyenne à une trentaine de milliards par an.
Ces chiffres semblent attrayants mais nous devons nous poser quelques questions fondamentales à leur sujet. Est-ce que ce scénario est réalisable? Est-il responsable sur le plan environnemental? Quels sont les risques que la quête de ces bénéfices poserait aux Canadiens et à la compétitivité à long terme de l'économie canadienne?
En regardant vers l'avenir, l'Association canadienne des producteurs pétroliers prévoit que la production des sables bitumineux atteindra 5,2 millions de barils par jour en 2030. Les prévisions de l'Office national de l'énergie de 2013 fixent la production des sables bitumineux à 5 millions de barils par jour en 2035. Si l'on compare aux niveaux de production actuels, situés juste en dessous de 2 millions de barils par jour, cela représente une augmentation d'au moins 150 % de la production des sables bitumineux d'ici à 2035.
Il manque toutefois à ces prévisions des données solides appuyant l'hypothèse implicite selon laquelle la demande future en pétrole des sables bitumineux sera suffisamment élevée pour permettre des augmentations de l'offre de cette ampleur. Le fait est que les lois et les règlements du secteur énergétique changent. Partout dans le monde, les gouvernements prennent des mesures pour lutter contre les changements climatiques, de sorte que l'hypothèse voulant que la demande d'un combustible dispendieux et riche en carbone comme le bitume des sables pétrolifères demeurera suffisamment forte pour permettre la réalisation des plans d'expansion de l'industrie est faible, dans le meilleur des cas.
Comme pratiquement tous les pays, le Canada a accepté de prendre des mesures pour limiter la hausse des températures mondiales moyennes à 2 degrés Celsius ou moins. L'Agence internationale de l'énergie, l'AIE, modélise chaque année un scénario conçu pour donner au monde une chance de demeurer sous le seuil des 2 degrés Celsius. En vertu de ce scénario, la demande mondiale de pétrole atteint son pic en 2020 puis commence à diminuer. En 2010, l’AIE a publié des estimations de production des sables bitumineux établies précisément en vertu de ce scénario; elle a conclu que la production des sables bitumineux continuerait d'augmenter mais qu'elle atteindrait à peine les 3,3 millions de barils par jour en 2035, bien en deçà des 5,2 millions de barils par jour prévus par l’ACPP pour 2030. La conclusion de l’AIE n'est pas le résultat d'une politique gouvernementale destinée à limiter la croissance des sables bitumineux; elle est la conséquence naturelle d'une demande moins élevée en pétrole, laquelle se traduit par une baisse des prix du pétrole et, partant, une diminution de la production du secteur dispendieux et riche en carbone des sables bitumineux.
Qu'est-ce que cela signifie? Que les prévisions de production des sables bitumineux sont fondées sur des conditions des marchés à venir qui correspondent à la capacité des pays de résoudre le problème du réchauffement climatique. Dans un monde où les pays prennent des mesures pour limiter les changements climatiques, la production des sables bitumineux augmente beaucoup plus lentement que selon les scénarios actuels de l'industrie.
Le gouvernement du Canada doit tenir compte du scénario de faible demande de pétrole et donc de prix moins élevés, associé à la demande croissante en énergie propre, dans ses choix politiques et sa planification économique. En investissant plutôt dans des secteurs comme les énergies propres, nous pouvons bâtir l'économie énergétique diversifiée dont nous avons besoin pour être concurrentiels dans une économie mondiale moins axée sur le carbone.
Dans le cadre de vos discussions sur les incidences de la mise en valeur du secteur pétrolier et gazier, je vous encourage à envisager les politiques suivantes, qui nous protégeront contre les risques que j'ai identifiés et feront en sorte que le développement à venir sera responsable et procurera le maximum d'avantages à long terme aux Canadiens.
Premièrement, pour le secteur pétrolier et gazier, adopter des règlements sur les émissions de gaz à effet de serre suffisamment stricts pour aider le Canada à atteindre sa cible climatique nationale de 2020. En connaissant les nouvelles règles du jeu, les entreprises pourraient prendre des décisions plus assurées en matière d'investissement, particulièrement dans des technologies novatrices pour réduire les émissions.
Deuxièmement, soutenir davantage les efforts d'efficacité énergétique et le secteur des énergies propres. Un réinvestissement dans des améliorations du rendement énergétique des résidences et des immeubles commerciaux est une solution où tous sont gagnants: on réduit les émissions canadiennes, on crée des emplois partout au pays et on permet aux Canadiens de faire des économies. De même, des programmes comme les crédits d'impôt à la production au titre de l'énergie propre encouragent les investissements dans un secteur qui prend une importance croissante partout dans le monde.
Finalement, achever l'élimination de tous les avantages fiscaux et subventions au secteur des combustibles fossiles en 2020. Le présent gouvernement a fait des progrès importants dans la réduction des avantages fiscaux aux producteurs de combustibles fossiles; toutefois, les deux plus importantes subventions canadiennes, celles qui portent sur les frais d'aménagement au Canada et sur les frais d'exploration au Canada, sont toujours en vigueur. Ces subventions coûtent chaque année au gouvernement et aux Canadiens des centaines de millions de dollars en manque à gagner et continuent d'inciter l'industrie à investir de manière disproportionnée dans les combustibles fossiles à haute teneur en carbone.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de partager ces réflexions avec vous et je répondrai avec plaisir aux questions.
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Bonjour, monsieur le président. Je vous remercie de me donner l'occasion de contribuer à l'étude du Comité permanent des ressources naturelles sur les bienfaits du secteur du pétrole et du gaz naturel pour l'économie canadienne.
Ferus est une société nord-américaine de services d'énergie dont le siège social se trouve à Calgary. Son portefeuille comprend deux entreprises fournissant des solutions intégrées à l'industrie de l'énergie pour la stimulation des puits, l'achèvement des puits, la récupération assistée des hydrocarbures, et l'utilisation du gaz naturel comme carburant. Les produits de Ferus comprennent du dioxyde de carbone liquide, de l'azote liquide, du gaz naturel liquéfié et du gaz naturel comprimé, ainsi que les services logistiques correspondants.
En ce qui concerne nos activités canadiennes, nous employons 215 personnes et possédons et exploitons trois usines d'azote et trois usines de CO2 en Alberta et en Colombie-Britannique, ainsi qu'une flotte de 75 tracteurs et 135 remorques spécialisées et matériel d'entreposage pour transporter et entreposer nos produits. En outre, nous sommes sur le point de mettre en marche la première installation commerciale canadienne de liquéfaction de gaz naturel dans le nord-est de l'Alberta, à Elmworth.
Je vais commencer par vous parler brièvement de nos activités dans les secteurs de l'azote et du dioxyde de carbone, après quoi je passerai à l'utilisation du gaz naturel comme carburant.
L'azote et/ou le dioxyde de carbone sont injectés dans les puits pour en améliorer la production et le rendement économique, tout en réduisant l'impact environnemental des puits de pétrole et de gaz conventionnels et non conventionnels. En plus d'améliorer la production des puits, l'utilisation de N2 et de CO2 profite à l'environnement en réduisant l'utilisation d'eau, l'élimination d'eau de récupération, la taille de la plateforme d'exploitation, l'usage de produits chimiques et les émissions de CO2 dans l'atmosphère. Nos installations de traitement du CO2 récupèrent le CO2 issu des usines de transformation du gaz naturel qui était autrefois rejeté dans l'atmosphère. En tout, les installations de Ferus sont capables de traiter plus de 300 000 tonnes de CO2 par an. Quand on utilise du dioxyde de carbone, environ 30 % sont séquestrés de manière permanente dans le sous-sol, ce qui permet de capter une quantité importante de ce gaz à effet de serre.
L'azote liquide de Ferus est produit par un simple processus physique dans lequel l'air est refroidi à un point tel qu'il devient liquide. Les sous-produits inoffensifs de ce processus, l'oxygène et l’argon, sont rejetés dans l'atmosphère.
Ferus possède aussi un secteur naissant de gaz naturel combustible ayant un potentiel de croissance important au Canada. Nous fournissons des services de bout en bout d'avitaillement en GNL et GNC comprenant la production, le transport, l'entreposage et la livraison à nos clients des industries pétrolières et gazières, minières, marines et de camionnage.
Ferus a été la première entreprise de l'Alberta à intégrer dans sa flotte des camions fonctionnant au gaz naturel et, comme je l'ai mentionné, nous sommes sur le point d'achever la première unité canadienne de production de GNL commercial dans le nord-est de l'Alberta. Durant la première phase, cette unité produira 50 000 gallons de GNL par jour qui serviront essentiellement à approvisionner les plateformes de forage, des pompes à pression et des camions de service de gros tonnage dans la région. À mesure que la demande augmentera, nous passerons aux phases deux et trois du projet pour arriver finalement à produire 250 000 gallons par jour. Ce projet représente un investissement total de l'ordre de 100 millions de dollars.
Ferus a aussi signé une entente de coentreprise avec ENN Canada, la filiale canadienne du groupe ENN de Chine, pour construire deux usines de liquéfaction du gaz naturel respectivement à Edmonton, en Alberta, et à Chilliwack, en Colombie-Britannique, chacune représentant un investissement de 200 millions de dollars. Ces usines serviront surtout le marché du camionnage routier, mais aussi d'autres applications de grande puissance.
Un autre projet pertinent pour le Canada est notre coentreprise de GNC avec General Electric, dans laquelle nous captons du gaz de torche pour le comprimer et l'utiliser comme carburant de plateformes de forage. Cela réduit le gaspillage du gaz de torche, fait économiser de l'argent et réduit la pollution des gaz à effet de serre. Bien qu’il s'agisse actuellement d'une coentreprise américaine, nous y voyons une occasion importante d'appliquer la technologie au Canada, ce à quoi nous nous employons en ce moment même.
Les principaux avantages de l'utilisation du gaz naturel comme carburant sont d'ordre économique et environnemental. La différence de prix importante entre le gaz naturel et le pétrole brut se traduit par une épargne de 20 % à 40 % pour l'utilisateur final qui emploie du GNL ou du GNC au lieu de diesel.
Comme le gaz naturel est un carburant à moteur qui brûle plus proprement et émet moins de carbone, il produit de 20 % à 30 % moins d'émissions de gaz à effet de serre, et pratiquement aucune émission de particules, ce qui contribue de manière importante à améliorer la qualité de l'air ambiant.
En outre, l'industrie qui emploie le gaz naturel comme carburant représente un nouveau marché prometteur pour les réserves abondantes de gaz naturel du Canada, sans compter que cela réduit notre dépendance envers l’étranger [Note de la rédaction: difficultés techniques].
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Merci. J'essaye de me rappeler où j'en étais quand la communication a été coupée.
Est-ce que je vous ai parlé des principaux avantages de l'utilisation du gaz naturel comme carburant, qui sont le prix et l'impact environnemental?
Le président: Oui.
Mme Blaire Lancaster: Je pense que j'allais donc aborder ensuite les principaux défis que pose l'adoption généralisée du gaz naturel pour propulser les véhicules et les moteurs, c'est-à-dire les frais de conversion et l'absence d'infrastructure. C'est le problème classique de l'oeuf et de la poule, car les clients potentiels ne veulent pas investir les sommes requises pour convertir leurs moteurs au gaz naturel s'il n'y a pas d'infrastructure d'avitaillement, et les fournisseurs potentiels hésitent à construire l'infrastructure nécessaire s'il n'y a pas de demande.
Ferus s'efforce de résoudre le problème de manière créative en établissant des partenariats de coentreprise dans lesquels les deux parties peuvent s'engager envers la demande minimum qui est nécessaire pour obtenir la décision finale d'investissement afin de construire les installations de liquéfaction du gaz.
Une fois qu'une source sûre d'approvisionnement est disponible, nous pensons qu'il y aura une conversion généralisée dans tout le Canada, ce qui offrira d'importants avantages économiques et environnementaux. Ces investissements utiliseront le gaz naturel canadien pour produire du gaz naturel liquéfié canadien qui, dans bien des cas, permettra de faire fonctionner les moteurs requis pour trouver et produire plus de gaz naturel canadien. Cela représente la création d'un cercle vertueux et une création de valeur pour le pays.
Le modèle d'entreprise de Ferus est un succès canadien exemplaire. Notre secteur de l'azote et du dioxyde de carbone a connu une forte expansion et, s'il est vrai que ce sont les grands projets d'exportation de GNL de la côte ouest qui retiennent l'attention des médias, nos usines de GNL à plus petite échelle sont un succès remarquable qui aura des retombées économiques et environnementales réelles longtemps avant que le premier terminal exportation de GNL soit construit et opérationnel, ce qui se traduira par la création d'un nouveau marché important pour notre ressource abondante de gaz naturel.
Tout compris, Ferus a investi plus de 220 millions de dollars au Canada, chiffre qui augmentera considérablement avec le développement de nos activités.
Merci.
La première chose que je dois dire est que, si vous examinez les tendances canadiennes, elles ne sont pas différentes des tendances mondiales. Autrement dit, l'espérance de vie au Canada, qui était de l'ordre de 45 ans en 1900, s'approche aujourd'hui de 80 ans. Nous profitons de tous les avantages issus du pétrole, appliqués à une échelle localisée.
Le seul domaine où il y a peut-être une légère différence est celui du reboisement. Je disais tout à l'heure que dans tous les pays qui sont au niveau de développement du Chili ou au-dessus, pays qui dépendent abondamment de carburants fossiles, la couverture forestière est en train de se rétablir parce que les gens quittent les fermes puisqu'ils peuvent être plus productifs… C'est la même chose au Canada. La dernière fois que j'ai vérifié les données du Québec et de l'Ontario, et c'est une chose que les gens ne réalisent pas, j'ai vu que la forêt est en train de s'étendre dans ces provinces, malgré l'urbanisation tentaculaire. C'est parce que beaucoup de gens quittent des régions comme la Gaspésie ou le sud de la baie Georgienne. Beaucoup de terres agricoles improductives sont abandonnées, et les enfants ne veulent pas les reprendre. Si les terres agricoles ne sont pas attrayantes pour construire des chalets ou passer des vacances, ou si elles sont tout simplement trop loin d'un centre urbain, elles ont tendance à se reboiser.
Au niveau mondial, cependant, la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, qui examine ces données, affirme que la couverture forestière du Canada ne change pas. En fait, c'est parce que nous avons déjà tellement de forêts que, même si nous en obtenons un petit peu plus à un niveau local, ça ne fait pas beaucoup de différence au niveau global.
Je ne sais pas ce qu'il en est de l'Ouest canadien mais, pour le Québec et l'Ontario, je peux vous assurer que nous avons effectivement regagné des terres forestières, ou élargi notre couverture forestière.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins de la salle et ceux qui s'adressent à nous par vidéoconférence.
Je m'adresse d'abord au chef Adam.
Nous parlons des impacts et des bienfaits.
Je constate qu'il y a un certain paradoxe dans l'exposé de Mme Dobson dans la mesure où les 1,3 milliard de dollars qui sont générés directement par les sables bitumineux sont quasiment équivalents à la subvention versée au secteur des sables bitumineux par le gouvernement fédéral, selon les études de l’IIDD et du FMI. Je suis surpris qu'ils aient pu calculer les chiffres de manière aussi précise.
Monsieur Adam, j'aimerais vous lire une citation de quelqu'un que vous connaissez bien, je pense. Au sujet des sables bitumineux, de manière générale, ce quelqu'un a dit:
J'aimerais que ce soit ralenti [à cause] de la qualité de vie… J'ai parfois le sentiment que c'est une course effrénée pour tout extraire. Pourtant [le pétrole] ne s'en va nulle part.
Cette déclaration a été faite par l'ancien député Brian Jean, de Fort McMurray, un écologiste extrémiste.
Le rythme d'exploitation des sables bitumineux est souvent remis en question devant le comité. D'après vous, quels sont les effets et bienfaits potentiels du rythme d'exploitation actuel des sables bitumineux pour les Chipewyans?
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Je pense qu'à plus d'un égard… Pour répondre à cette question, il est particulièrement frappant et triste d'apprendre que l'ancien député Brian Jean, qui représentait notre région, a fait cette déclaration après avoir démissionné de son poste de député. Il aurait dû dire cela alors qu'il était encore député, étant donné qu'il savait fort bien que le rythme d'exploitation des sables bitumineux dans notre région est tellement rapide que les Premières Nations ont beaucoup de mal à faire face aux problèmes qui en découlent.
Nous ne cessons de recevoir demande après demande après demande. Nous avons un petit personnel de six personnes qui doit répondre à toutes les demandes que nous recevons.
L'opinion des Premières Nations est que l'exploitation continue dans la région aura un impact drastique sur l'environnement local. En outre, je dois dire que les choses sont encore beaucoup plus difficiles quand les ententes sur les répercussions et les avantages et le développement économique continuent d'être un fardeau.
Tout le monde au Canada pense que les Premières Nations bénéficient de l'exploitation des sables bitumineux dans notre région. Nous devons négocier dur et devons faire du lobbying intensif auprès de l'industrie pour obtenir des contrats dans cette région. À plus d'un égard, les Premières Nations, en ce qui concerne nos territoires traditionnels, sont laissées de côté du point de vue de la manière dont la prospérité économique pourrait avancer.
Il est difficile de faire face aux problèmes que nous rencontrons, et les gouvernements, des deux paliers, ne facilitent aucunement les choses aux Premières Nations pour négocier ces ERA avec l'industrie, parce que l'industrie continue de faire du lobbying auprès des gouvernements en disant qu'elle ne voit pas pourquoi elle devrait payer les deux parties dans le cadre d'une entente sur les répercussions et les avantages.
À plus d'un égard, le Canada et l'Alberta sont en train d'épuiser nos ressources non renouvelables du secteur pétrolier et n'imposent pas à l'industrie du pétrole et du gaz naturel de pénalité sous forme de taxe dont le Canada pourrait bénéficier.
Il est intéressant de voir que, quand on pose des questions sur la manière d'évaluer correctement les bienfaits pour les Premières Nations, ou sur la manière de maximiser les bienfaits de cette ressource non renouvelable, les députés du gouvernement estiment que ce n'est pas pertinent.
Je passe à ma deuxième question. Il a été établi devant les tribunaux par vos Premières Nations, et par beaucoup de Premières Nations du pays, que les droits en titre sont constitutionnellement protégés. Ce n'est pas facultatif. On parle souvent de développement des capacités et d'avoir suffisamment de capacité dans les collectivités des Premières Nations pour évaluer les projets qui sont proposés. Certains d'entre eux représentent des dizaines de milliers de pages de données techniques.
Si les Premières Nations sont dans un sens le portail juridique de la mise en valeur des ressources au sens large, mais en particulier des sables bitumineux, ne serait-il pas bénéfique, si l'on parle de bénéfices du pétrole pour l'économie canadienne, de mieux établir et de mieux donner la capacité aux collectivités des Premières Nations, en particulier, d'évaluer les projets qui sont présentés afin que nous soyons capables non seulement de mieux réaliser les projets mais aussi d'assurer le plus grand bienfait aux personnes qui sont le plus directement touchées, c'est-à-dire des personnes comme vous-même qui vivez sur le territoire où se produit le développement?
Je m'adresse maintenant à tous les témoins.
Si l'on veut maximiser les bénéfices de ce secteur, de nombreux chefs d'industrie et des politiciens, comme le premier ministre Wall, par exemple, ont parlé de la nécessité pour le gouvernement fédéral de se concentrer sur la légitimité sociale dont nous avons besoin pour exploiter nos ressources d'énergie et les commercialiser, et ouvrir des marchés pour les produits. C'est un peu comme cette étude.
Si quelqu'un nous écoute à la radio, comme on peut le faire pour les comités, il ou elle risque de ne pas comprendre que, lorsque les comités prennent des décisions sur ce qu'ils veulent étudier, ces décisions sont prises à huis clos. Bien sûr, elles sont prises à la suite d'un vote à la majorité, et je pense que les gens peuvent donc en conclure eux-mêmes ce que cela signifie.
Dans le cas présent, le fait que nous n'ayons pas entrepris une étude de vaste portée nous met un peu dans une situation où tout se trouve du même côté, sans reconnaître que nous avons besoin de prendre le genre de mesures environnementales qui nous permettraient d'obtenir plus d'appui internationalement pour la commercialisation de nos ressources. Faire ça dans ce comité, encore une fois en essayant d'agir si étroitement et si tendancieusement dans cette étude, est un exemple du même genre de choses.
J'aimerais demander aux témoins quelles mesures le gouvernement fédéral devrait prendre, à leur avis, et quelles sont leurs recommandations pour cette étude.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais adresser une brève remarque à M. Desrochers.
Je regarde la diapositive indiquant que les gens sont différents aujourd'hui. L'homme adulte mesurait en moyenne 5 pieds et 7,4 pouces en 1850. Aujourd'hui, il mesure 5 pieds et 9,5 pouces, et pèse 191 livres.
Je me demande si vous avez communiqué ces différences de taille à Air Canada ou à Westjet…
Des voix: Oh, oh!
M. Blaine Calkins: … pour qu'elles modifient l'aménagement des sièges dans leurs avions. Si je mesurais 5 pieds 7 pouces et pesais 149 livres, je n'aurais pas de problèmes dans les avions.
Blague à part, j'apprécie beaucoup les informations que vous avez données.
Monsieur Holm, j'ai quelques questions à vous poser. Vous avez parlé de votre photobioréacteur, de vos applications, et de tous les aspects du raffinage et de la transformation, en disant qu'il s'agit d'une technologie uniquement canadienne. Nous avons la technologie et tout ce qu'il faut pour l'exploiter. Mais tout cela résulte de ce dont a parlé M. Desrochers, c'est-à-dire du fait que nous sommes passés de l’âge de l'agriculture à l’âge de l'industrie. Aujourd'hui, nous sommes à l'âge de l'information. Comme nous avons plus de gens qui réfléchissent dans nos universités et collèges, nous avons des gens qui sont plus capables de faire mieux que simplement survivre, alors que c'était ce que nous faisions il y a des centaines d'années.
J'aimerais vous demander des précisions sur le lien que votre entreprise a vu entre les universités et les collèges, et sur la possibilité d'exploiter ces nouvelles technologies une fois qu'elles sont mises au point et commercialisées. Je suis sûr que M. Desrochers pourrait en parler plus généralement aussi.
De même, pouvez-vous nous parler du régime de la propriété intellectuelle et de son importance? Je crois que la valeur de votre entreprise ne provient pas tant de son aptitude à faire ce qu'elle fait mais qu'elle est probablement basée sur le fait que vous avez une certaine propriété intellectuelle que vous avez brevetée et que vous avez une technologie unique que vous pouvez exploiter. Je pense que c'est de là que vient la vraie valeur.
Monsieur Desrochers, plus généralement peut-être, vous avez parlé du côté carbone des choses, mais je crois fermement qu'en termes de propriété intellectuelle le développement de nos sociétés modernes d'aujourd'hui est venu d'avancées technologiques qui n'auraient pas été possibles si nous n'avions pas eu des régimes rigoureux de propriété intellectuelle qui ont permis à ces opportunités de se produire.
Peut-être pourriez-vous tous les deux faire quelques commentaires sur ces aspects de vos entreprises et dans le contexte plus général.
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Merci, monsieur le président, et merci à tous les témoins de nous avoir fourni des informations bien intéressantes.
Chef Adam, je représente la circonscription du Yukon. La prémisse de cette étude des bienfaits du secteur pétrolier pour tous les Canadiens est évidemment fort intéressante du point de vue du Yukon car, quand nous faisons porter ce débat sur le développement économique du Nord, c'est une question qui intéresse la totalité de notre population, y compris la population autochtone et les Premières Nations du Yukon.
L'une des choses que j'ai entendues à ce sujet est que la population du Yukon souhaite des emplois au Yukon. Bien sûr, cela est focalisé sur nos Premières Nations. Onze des 14 Premières Nations de notre territoire ont signé des ententes définitives.
Les gouvernements ont fait un très bon travail, et je parle ici des gouvernements territorial et fédéral, en fournissant des ressources financières pour la négociation et la signature des ERA, pour l'élaboration de plans de communication afin de travailler avec l'industrie, pour les aider avec le développement de leurs capacités.
J'apprécie ce que vous avez dit au sujet de la lutte à mener pour avoir ces capacités, avec l'afflux de projets de développement, pour faire face au volume de demandes avec peu de personnel. Nous avons pris conscience de ces difficultés et avons essayé d'appuyer le développement des capacités de nos Premières Nations, au moins au Yukon, pour nous assurer qu'elles ont la capacité de tirer parti des opportunités qui se présentent à elle.
Ce sera un processus continu de croissance, mais certaines des manières par lesquelles cela s'est fait dans le Nord comprennent un investissement en éducation et en formation professionnelle, notamment dans le cadre du développement de notre collège avec le Centre nordique d'innovation minière, pour nous assurer que nous atteignons cette vraie prémisse réelle qu'ont les habitants du Yukon, qui est, je le répète, des habitants au Yukon pour des emplois au Yukon: des habitants locaux pour tirer parti des opportunités locales, de la formation professionnelle spécifique pour les emplois disponibles dans les domaines de forte demande, et des emplois bien rémunérés, pas simplement des emplois sous-qualifiés mais des emplois semi-qualifiés et très qualifiés.
En partant de cela, nous avons vu nos Premières Nations atteindre, par nos sociétés de développement, des emplois très bien rémunérés et des emplois mieux rémunérés dans les domaines où il y a une demande, avec une augmentation du nombre de diplômés, et une augmentation des taux d'inscription dans les établissements d'enseignement supérieur qui sont focalisés sur ça.
Je me demande trois choses.
Votre Première Nation a-t-elle une société de développement économique?
Y a-t-il des membres de votre Première Nation qui travaillent actuellement dans l'exploitation des sables bitumineux et du gaz naturel de votre région? Si c'est le cas, commencent-ils à trouver des taux plus élevés de possibilités d'emploi, des emplois mieux rémunérés? Réussissent-ils à bénéficier de ce genre d'opportunités?
Voyez-vous des membres de votre Première Nation commencer à évoluer dans ce type de carrière? Le demandent-ils? Les collèges et institutions répondent-ils à cette demande en leur offrant plus d'occasions d'obtenir ce genre de formation et de réaliser des opportunités locales pour la population locale?
La mise en valeur des sables bitumineux offre certainement des avantages. Il y a des avantages à court terme, mais il y a aussi des coûts et des risques, comme je l'ai dit dans cette conclusion, notamment celui de s'enferrer dans un système de développement économique à haute teneur en carbone.
En outre, nous voyons de plus en plus de pays prendre des mesures au sujet des changements climatiques. Nous voyons apparaître des politiques comme la norme de carburant à faible taux de carbone de la Californie, par exemple, qui va potentiellement limiter notre marché du carburant à forte teneur en carbone, ce qui est la définition même des sables bitumineux, et il faut en prendre conscience.
Nous pensons qu'il est très important d'examiner dans quelle voie le monde s'oriente, de reconnaître que de nombreux pays sont convenus de prendre des mesures pour limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés Celsius dans toute la mesure du possible, et de reconnaître que cela signifiera une économie à faible taux de carbone, ce qui devrait nous obliger à réfléchir aux opportunités existant pour le Canada, à la manière dont nous pouvons être compétitifs au sein de cette économie.
Comme je l'ai dit, c'est une question d'octroi d'un soutien accru à l'énergie propre, à l'énergie renouvelable, pour essayer de développer ces secteurs et de veiller à ce que nous puissions aborder l'avenir d'un meilleur pied.
Des représentants de la CAPP ont témoigné devant ce comité, devant le Comité de l'environnement et devant notre comité, où ils ont dit exactement le contraire. J'aimerais donc savoir comment ça marche parce qu'il y a là une contradiction. Je sais que vous avez présenté une demande d'accès à l'information, mais je ne sais pas ce qu'elle vous a appris.
Vous vous trouvez à proximité des sables bitumineux. Il n'y a pas de collectivité plus proche que la vôtre de Fort McMurray, à part Fort McMurray elle-même. Je suis allé plusieurs fois sur place. J'ai survolé les collectivités, j'ai vu tous les sites de sables bitumineux, les sites miniers et les sites in situ.
J'ai survolé la collectivité autochtone de Fort McKay et j'ai eu l'impression qu'on est en train de construire beaucoup de maisons de 2 000, 3 000 ou 4 000 pieds carrés sur la réserve.
Je consulte actuellement le site Web du Fort McKay Group of Companies et son compte Twitter. Voici ce que je peux lire :
Nous recherchons des manutentionnaires de matériaux permanents à temps plein. Venez nous rendre visite à la foire de l'emploi Alberta Works.
Nous recherchons 90 opérateurs de machinerie lourde! Un camp est assuré sur la base de 14 & 7.
Autrement dit, on assure l'hébergement de tous ces travailleurs. Et ceci encore :
Nous recherchons un manutentionnaire de matériaux pour la salle du courrier de notre équipe logistique!
Pouvez-vous me dire ce qu'a fait la bande de Fort McKay pour que son entreprise créée toute cette richesse économique?
J'admets qu'elle est plus proche, mais tout le monde au Canada semble… Je passe beaucoup de temps dans des avions où je rencontre constamment des gens de tous les coins du pays qui s'en vont travailler dans le nord de l'Alberta. Vous êtes la communauté la plus proche de ce secteur. C'est un saut de puce en avion. Que faites-vous pour que vos membres puissent tirer parti de toutes ces possibilités?
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Je prendrai les cinq minutes, monsieur le président, et je laisserai les trois suivantes à mon collègue, M. Leef.
Je remercie tous les témoins qui ont comparu aujourd'hui. J'ai eu grand plaisir à vous écouter tous.
À mesure que nous avançons dans cette étude consacrée aux bénéfices de l'exploitation du pétrole et du gaz naturel pour l'ensemble du Canada, il importe que nous prenions conscience aussi des défis à relever. Nous avons aussi entendu parler de la résilience et de l'ingénuité qu'on peut appliquer à ces défis pour les transformer en opportunités. Lors de notre réunion de mardi, des témoins nous ont dit qu'ils préfèrent être confrontés au défi de la croissance économique et de la prospérité plutôt qu'à aucun défi du tout.
Je suis heureuse d'entendre parler des défis. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons conçu le plan de développement responsable des ressources par lequel nous essayons de veiller à trouver le juste équilibre entre la mise en valeur de nos ressources et la protection de notre environnement. Nous continuons d'investir dans les énergies de remplacement par le truchement de Technologies du développement durable du Canada.
Je vais donc adresser mes questions à M. Holm et M. Desrochers.
Quand vous avez parlé d'une combinaison de forces, je pense que c'était en réponse à l'un de mes collègues d'en face. J'aimerais vous demander de préciser cette combinaison de forces dont vous avez parlé, car je crois comprendre que ceux qui travaillent dans l'exploitation de nos ressources naturelles, de notre pétrole et de notre gaz, considèrent qu'il ne s'agit pas nécessairement d'une problématique ou-ou mais plutôt et-et.
J'aimerais connaître votre point de vue à tous les deux, s'il vous plaît.
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Merci beaucoup, monsieur Leef. Votre temps de parole est écoulé.
Je tiens à remercier tous les témoins d'aujourd'hui. La séance a été fascinante.
Je remercie M. Desrochers, professeur agrégé, département de géographie, Université de Toronto, qui a témoigné à titre individuel.
Je remercie David Holm, président-directeur général de Pond Biofuels.
Par vidéoconférence de Fort McMurray, nous avons entendu le chef Adam, de la Première Nation des Chipewyans d’Athabasca. Merci, chef.
Par vidéoconférence de Calgary, nous avons accueilli Sarah Dobson, économiste pour l'Alberta et le Nord, de l'institut Pembina. Merci, madame.
Finalement, nous avons accueilli Blaire Lancaster, directrice, affaires gouvernementales et publiques, de Ferus Natural Gas Fuels Inc. Merci à vous, madame.
Cette réunion fascinante nous sera très utile pour préparer notre rapport. Merci encore.
La séance est levée.