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Bonjour à tous. Je suis heureux d'être parmi vous aujourd'hui.
Nous nous réunissons aujourd'hui afin de commencer notre étude de la Loi sur la sécurité des pipelines, c'est-à-dire le projet de loi , officiellement appelé
Nous avions convenu de tenir trois réunions, en plus de l'étude article par article du projet de loi en question. Pour notre première réunion, aujourd'hui, nous rencontrons des représentants. Nous accueillons des membres de l'Office national de l'énergie à l'occasion de la deuxième réunion. Pour la troisième — une réunion prolongée —, nous entendrons des témoins de l'industrie qui seront présentés par nos membres. Par la suite, nous passerons à l'étude article par article.
Avant que j'en arrive à cela, il faudrait que je règle deux ou trois questions. La première, c'est le budget pour cette étude. Vous en avez tous reçu une copie. La somme demandée est 6 700 $. Bien entendu, nous n'allons la dépenser que si nous en avons besoin.
Je vais simplement demander aux membres du comité s'ils acceptent d'approuver ce budget. Êtes-vous d'accord?
Des voix: D'accord.
Le président: Deuxièmement, vous avez tous reçu une invitation à une réunion qui a eu lieu à midi, aujourd'hui. Il s'agissait d'une rencontre informelle avec la délégation turque du secteur des ressources naturelles, y compris certains gens d'affaires...
Une voix: Je ne l'ai pas reçue.
Le président: Oui, vous devriez l'avoir reçue. Je sais qu'elle a été envoyée à tous les membres du comité.
Quoi qu'il en soit, j'en ai discuté avec certains d'entre vous plus tôt — il y a deux semaines ou une semaine et demie —, lorsque je l'ai appris. Nous avons tenu la rencontre, et c'était une très bonne rencontre avec un grand groupe de représentants turcs et de gens d'affaires qui ont discuté de ressources naturelles. La rencontre a eu lieu ce midi, alors nous avons fourni un dîner. Il a coûté environ 600 $.
Je voudrais seulement obtenir l'approbation du comité afin de payer pour ce dîner.
Allez-y, s'il vous plaît, monsieur Caron.
Très bien. Passons à la réunion.
Aujourd'hui, nous accueillons des représentants du ministère des Ressources naturelles qui connaissent bien notre comité: Jeff Labonté, directeur général, Direction de la sûreté énergétique et sécurité, Secteur de l'énergie; Terence Hubbard, directeur général, Direction des ressources pétrolières, Secteur de l'énergie; Joseph McHattie, conseiller juridique; et Christine Siminowski, directrice, Direction de la sûreté énergétique et sécurité, Secteur de l'énergie.
Je vous souhaite à tous la bienvenue. Nous avons hâte d'entendre l'exposé, après quoi, comme d'habitude, nous allons immédiatement passer aux questions ou aux commentaires des membres au sujet du projet de loi.
S'il vous plaît, allez-y: présentez-nous votre exposé comme bon vous semble.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie, mesdames et messieurs, de me donner l'occasion de venir vous parler au sujet de ce projet de loi particulier qui a été présenté à la Chambre et qui, je crois, a fait l'objet d'une bonne dose de débats et de discussions. Nous sommes heureux d'avoir la possibilité de répondre — nous l'espérons — à toute question et à tout commentaire que vous pourriez nous adresser, et, si nous ne pouvons pas le faire aujourd'hui en personne, nous le ferons par écrit, s'il le faut, par la suite.
J'ai une courte série de commentaires qui prendra probablement environ deux minutes à parcourir, puis il y aura une présentation PowerPoint. Je pense qu'elle se trouve dans tous les cartables, et nous en avons fait distribuer des copies supplémentaires. Je vais probablement m'en tenir à quelques points saillants afin de laisser le plus de temps possible pour les commentaires et les questions. Je suis conscient du fait que certains d'entre vous ont participé à la séance d'information que nous avons tenue plus tôt dans l'année en prévision de la réunion d'aujourd'hui.
Tout d'abord, j'aimerais souhaiter la bienvenue à mes collègues et reconnaître leur participation et leur expertise.
Par l'adoption récente de la Loi sur la sécurité des pipelines, le gouvernement prend des mesures afin de montrer son engagement à l'égard de la sécurité des Canadiens et de l'environnement. Cet engagement continu s'inscrit dans le plan du gouvernement pour un Développement responsable des ressources, et ce projet de loi particulier fait fond sur d'autres textes de loi qui ont été déposés à la Chambre et sur plusieurs qui ont été promulgués.
Faisons un survol rapide de la situation par rapport aux pipelines fédéraux.
Les pipelines sont un secteur qui est géré par les gouvernements provinciaux et fédéral. Le Canada compte environ 825 000 kilomètres de pipelines d'un bout à l'autre du pays. Le gouvernement fédéral est responsable de quelque 72 000 à 73 000 kilomètres qui traversent des frontières internationales et interprovinciales, ce qui fait qu'ils sont de ressort fédéral. L'organisme de réglementation du gouvernement fédéral est l'Office national de l'énergie.
Ces pipelines permettent le transport de près de 1,3 milliard de barils de pétrole et de produits pétroliers par année entre producteurs, entreposeurs, raffineries, et consommateurs. Parallèlement, environ 5 000 milliards de pieds cubes de gaz sont canalisés dans l'ensemble du pays vers diverses plaques tournantes, divers centres de distribution, puis enfin jusqu'aux consommateurs, soit l'industrie et les Canadiens à titre individuel.
Le bilan de sécurité des pipelines de l'ONE est assez solide. Le gouvernement signale régulièrement que 99,999 % du pétrole brut et des produits pétroliers arrivent à leur destination en toute sécurité, et ce, de façon régulière et constante au cours des cinq dernières années. Même si le bilan de sécurité est solide, nous devons, bien entendu, continuer de nous efforcer de limiter le plus possible le nombre d'incidents et, si possible, de les éliminer complètement, afin que les Canadiens soient protégés, de même que l'environnement.
Le projet de loi met en oeuvre un certain nombre de mesures axées sur une sécurité des pipelines de calibre mondial sous les piliers de la prévention; de la préparation et de l'intervention; et de la responsabilité et de l'indemnisation. La prévention concerne principalement le fait de veiller à ce qu'aucun incident ne se produise. La préparation et l'intervention supposent de s'assurer que les entreprises sont prêtes et que les Canadiens sont confiants et assurés du fait que les entreprises et l'organisme de réglementation sont prêts à intervenir en cas d'incident. La responsabilité et l'indemnisation signifient qu'il faut s'assurer que les Canadiens sont protégés des coûts et des dommages qui pourraient découler d'un éventuel incident.
Le projet de loi vise principalement à s'assurer que notre système de sécurité des pipelines demeure de calibre mondial et qu'il répond aux attentes des Canadiens en matière de transport d'énergie et de protection de l'environnement.
Je voudrais prendre quelques instants seulement pour jeter un coup d'oeil rapide à la présentation PowerPoint afin d'illustrer des éléments précis, puis, bien entendu, nous allons céder la parole au président et répondre volontiers aux questions des membres du comité.
[Français]
Il y a deux aspects à notre présentation. Nous voulons, dans un premier temps, apporter des changements au projet de loi sur les questions touchant
[Traduction]
.
En guise de contexte, rappelons que le ministre des Ressources naturelles est responsable de la Loi sur l'Office national de l'énergie et partage la responsabilité à l'égard de la Loi sur les opérations pétrolières au Canada avec le ministre des Affaires autochtones et du Développement du Nord, puisqu'il y a une séparation entre les activités de développement énergétique menées au nord et au sud du 60e parallèle.
Je vais passer à la diapositive 4 pour souligner un certain nombre des éléments de prévention clés inclus dans ce projet de loi particulier. De nouvelles dispositions touchant la détermination de la peine sont proposées à l'égard des dommages causés à l’environnement. Le gouverneur en conseil sera investi du pouvoir de mettre en oeuvre des normes uniformes relatives à la surveillance des pipelines et à l'intervention d’urgence. Des modifications sont apportées aux régimes de prévention des dommages pour chercher à les uniformiser et à les harmoniser avec ceux des provinces. Parallèlement, le projet de loi clarifie les pouvoirs de vérification et d’inspection de l’Office national de l’énergie. Ces dispositions s’appliquent aux pipelines, mais, en même temps, comme la loi sur l’office régit également les lignes de transport de l’électricité, leur application s’étend aux lignes de transport d’électricité qui relèvent de cet organisme.
En ce qui concerne la préparation et l'intervention — la diapositive 5 —, le nouveau projet de loi obligera les entreprises qui exploitent des pipelines à détenir des ressources financières suffisantes pour assumer tous les coûts qui pourraient être associés à un incident. Le montant prévu dans la loi serait de 1 milliard de dollars pour les oléoducs majeurs et un montant inférieur pour d’autres catégories de pipelines sera prévu par règlement. Les entreprises seront également tenues de détenir un niveau minimal de ressources financières accessibles afin d'assurer une intervention immédiate. Ces ressources sont parfois désignées par le terme « encaisse » ou « argent disponible aux fins d’une intervention, en cas de besoin ».
En même temps, le projet de loi conférera à l'office le pouvoir de prendre les commandes des interventions à la suite d'un déversement, dans des circonstances exceptionnelles où une entreprise ne serait pas disposée à le faire ou ne serait pas capable de le faire.
Enfin, le projet de loi donnera à l'ONE le pouvoir d'exiger le remboursement des coûts engagés par des gouvernements, des personnes ou des collectivités à la suite de déversements.
Pour ce qui est de la responsabilité et de l’indemnisation — la diapositive 6 de notre présentation —, le projet de loi fait explicitement allusion au principe du pollueur-payeur. Il inclut une nouvelle mesure prévoyant une protection sans égard à la faute ou liée à la responsabilité absolue d’un montant prescrit s’ajoutant à la responsabilité illimitée existante lorsque des entreprises sont fautives ou négligentes dans le cas d’un incident. Encore une fois, le montant de la responsabilité absolue est établi à un milliard de dollars et correspond aux exigences en matière de responsabilité financière à l’égard des pipelines majeurs, et il sera fixé par règlement à un niveau inférieur pour les catégories de pipeline.
Le projet de loi accorde le pouvoir de constituer un tribunal si jamais le gouvernement a besoin d'autoriser l'ONE à prendre les commandes. Il s'agira d'un organe quasi judiciaire qui procédera à une évaluation et, dans des circonstances exceptionnelles, attribuera des dommages-intérêts aux personnes ou aux groupes qui pourraient être touchés par un événement; bien entendu, au bout du compte, l'ONE se verrait accorder le pouvoir de recouvrer lesdits coûts auprès de l'industrie dans son ensemble, dans une situation exceptionnelle, pour s'assurer que les contribuables ne paient pas la note.
À la diapositive 7, j’attirerais votre intention sur certaines modifications supplémentaires qui sont apportées à la loi à des fins d’efficience administrative ainsi que de transparence, y compris des éléments comme: des délais prévus par la loi pour les décisions du gouverneur en conseil à l’égard des licences d’exportation; l’élimination de l'approbation du gouverneur en conseil des changements de nom relatifs aux certificats et aux transferts de pipeline; et un certain nombre de changements tels que l’élimination de l’âge de la retraite obligatoire pour les membres de l’ONE afin d'être conforme à la Charte canadienne.
Nous sommes certainement ravis d'être parmi vous aujourd'hui, et nous avons hâte de répondre à vos questions et à vos commentaires et assurément d'écouter la discussion, et nous le ferons volontiers dès maintenant, monsieur le président.
Nous vous remercions tous sincèrement de votre attention.
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Dans cette situation particulière, divers facteurs entrent en ligne de compte. Mon collègue de la Justice pourrait contribuer plus pleinement à ma réponse, d'un point de vue juridique.
D'un point de vue pratique, cela dépend de la nature du problème qui pourrait survenir. Si une entreprise faisait faillite et n'existait plus, et que son pipeline était abandonné, la situation deviendrait de ressort provincial, peut-être en tant que perturbation de nature environnementale, par exemple, si quelque chose avait causé des dommages. Il pourrait s'agir d'une perturbation d'une autre nature.
Actuellement, l'Office national de l'énergie cherche à mettre sur pied un fonds afin d'étudier des façons de gérer les abandons qui pourraient avoir lieu et de prévoir une certaine protection contre ce qui, comme vous l'avez expliqué, pourrait arriver.
Le projet de loi clarifie le fait que, aux termes de la Loi sur l'Office national de l'énergie, les entreprises exploitant des pipelines seront responsables de leurs pipelines même après les avoir abandonnés et ce, jusqu'au moment où ils auront été retirés du sol. Si un pipeline est abandonné et laissé sur place, l'entreprise en sera responsable à perpétuité, jusqu'à ce que le pipeline soit retiré, et elle doit donner de l'argent à l'office pour s'assurer qu'un financement adéquat et approprié permettra de prendre des mesures à l'égard du pipeline si l'entreprise qui l'exploitait cessait d'exister à long terme.
Il est explicitement et clairement prévu que les pipelines abandonnés restent de ressort fédéral et que les entreprises demeurent responsables de ces pipelines.
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C'est une excellente question. Je vous en suis reconnaissant.
Nous avons effectué pas mal d'analyses et certainement examiné tout un lot de facteurs au moment d'établir les limites proposées qui sont incluses dans le projet de loi. Nous avons tenu compte d'une analyse des incidents qui sont déjà survenus et du nombre d'incidents qui se sont produits et qui ont entraîné des déversements de pipeline. Nous avons étudié des projets en cours et proposés. Nous avons examiné les pipelines existants, les volumes qu'ils transportent, la nature des marchandises qu'ils transportent, ainsi que leur exposition possible à diverses situations liées au terrain, à la propriété et à tout le reste.
Nous avons étudié ce qui se fait dans d'autres pays également, de sorte que vos repères indiquent que... Nous reconnaissons certainement, chez nos voisins du sud — les États-Unis —, l'exemple de l'incident d'Enbridge à Kalamazoo, au Michigan, où une rupture a produit une fuite de près de 20 000 barils dans la rivière Kalamazoo, je crois. Le coût lié au nettoyage de ce déversement est de l'ordre de 1 milliard de dollars. Je pense que c'est environ 1,1 ou 1,2 milliard de dollars, selon le dollar dont il s'agit et le taux du jour. Ce coût précis, selon moi, serait la limite la plus élevée, si vous voulez, en ce qui a trait à l'analyse que nous avons effectuée.
Nous avons examiné les dossiers d'audiences de l'ONE et divers projets qui sont en cours. Il est certain que la commission Northern Gateway, par exemple, a établi une limite de 950 millions de dollars comme condition de capacité budgétaire attendue du projet de partenariat Northern Gateway. Il s'agissait d'un mélange d'exigences en matière d'argent, d'assurances et d'actifs.
Nous avons étudié la situation aux États-Unis, en Norvège, en Australie et dans d'autres pays du monde que nous considérons comme des pairs. Aux États-Unis, la méthode employée pour l'étude des déversements de pétrole est un fonds pour les déversements de pétrole. La limite maximale de ce fonds est de 1 milliard de dollars par incident; par conséquent, si un incident se produit et qu'une entreprise ne peut pas s'en occuper adéquatement, elle dispose d'un financement pouvant aller jusqu'à 1 milliard de dollars.
Au moment d'établir la limite de notre évaluation et de notre responsabilité, nous avons étudié tous ces facteurs et estimé que la somme de 1 milliard de dollars était adéquate, étant donné: a) nos éléments de comparaison avec d'autres pays; et b) le nombre d'incidents que nous avons observés et ceux que nous avons observés partout dans le monde, et ce nombre a assurément servi de repère dans le cadre de l'audience de Northern Gateway, où divers experts de nombreux pays ont témoigné. C'était le premier volet.
Le deuxième volet consistait à examiner et à comparer notre monde du point de vue de la responsabilité en ce qui a trait à la négligence et à la faute et en ce qui a trait à la responsabilité absolue. Il est certain que, lorsque nous examinons le contexte canadien, plusieurs exemples de ce domaine particulier du développement des ressources naturelles sont enchâssés dans des lois qui prévoient une responsabilité absolue, où l’entité qui est responsable de l’activité est automatiquement responsable si quelque chose tourne mal, peu importe que l'incident soit imputable à une faute ou à la négligence de l'entité. Le projet de loi , qui a été adopté, prévoit ce genre de responsabilité à l’égard du forage en mer. Nous l'avons observée dans le secteur du nucléaire. Nous la voyons dans la Loi sur les pêches. Nous l’observons à plusieurs endroits.
Nous avons non seulement établi la limite du milliard de dollars, mais nous avons également proposé — et c'est certainement inclus dans le projet de loi, comme vous le voyez — la notion de responsabilité absolue, qui retire les disputes et les imbroglios au sujet de qui est responsable de quoi et du degré de responsabilité. C'est l'exploitant qui devient responsable. Après que tout aura été réglé et démêlé — si vous voulez —, l'exploitant pourra ensuite intenter des recours juridiques contre quiconque pourrait être responsable au-delà de lui-même, qu'il s'agisse d'un entrepreneur ou d'un tiers.
Certes, lorsque nous avons fixé le montant à 1 milliard de dollars, nous nous sommes employés assez longuement à examiner un certain nombre d'aspects, et nous sommes parvenus à une conclusion. Je pense que j'ai abordé la majeure partie de ce qui vous intéressait, et s'il y a d'autres questions à ce sujet, je serai heureux d'y répondre.
:
Je vous remercie de la question.
J'aimerais peut-être y répondre, mais je dois d'abord apporter une précision en ce qui a trait à votre question. Elle devrait peut-être être adressée à mes collègues de l'Office national de l'énergie parce qu'ils sont responsables de tout ce qui touche à la vérification.
Généralement, dans un contexte de politiques,
[Traduction]
La description du « remuement du sol » et les conditions qui s'y rattachent seraient prises en compte au moment où l'office entendrait la demande d'abandon.
Si le pipeline dont l'abandon était proposé se trouvait dans une région agricole, l'office pourrait déterminer les conditions afin d'exiger une plus grande profondeur comme condition d'abandon par rapport aux conditions qui pourraient être applicables dans une région non agricole, rurale ou forestière.
Les considérations relatives à ce qui serait un remuement du sol acceptable par rapport à un processus d'abandon seraient prises en compte durant l'audience concernant l'abandon et pourraient former les conditions de l'abandon. C'est le premier volet de la réponse.
Concernant la question à savoir qui vérifierait et continuerait d'assurer la surveillance, ce serait le rôle de l'Office national de l'énergie. Il est certain que les propriétaires fonciers qui pourraient être touchés par une ordonnance d'abandon seraient mis au fait de cette ordonnance. L'office aurait ensuite la responsabilité de communiquer avec ces propriétaires pour leur faire connaître les conditions associées aux limites, si vous voulez.
En règle générale, le but de la disposition relative au remuement du sol est d'établir une quantité raisonnable de terre qui pourrait être remuée avant que la sécurité de la personne qui remue la terre puisse être remise en question.
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Je vous remercie de la question.
Généralement, l'Office national de l'énergie effectue des inspections et des vérifications en se fondant sur les activités des compagnies, leur histoire, les risques impliqués, les questions qui demeurent non résolues ainsi que certains incidents ou activités de la compagnie. Par exemple, après le déversement dans la rivière Kalamazoo, au Michigan, qui mettait en cause la compagnie Enbridge, l'office a fait une inspection du centre des opérations. Des vérificateurs ont examiné tous les éléments touchant les protocoles, les activités, les politiques et ainsi de suite.
Cela est basé sur des questions posées par les membres de l'Office national de l'énergie. Cela dit, si l'office fait un examen d'une question donnée, le protocole veut qu'il publie ses résultats et son rapport. Cependant, c'est probablement encore une fois à mes collègues de l'Office national de l'énergie qu'il incombe de vérifier exactement quel est leur protocole dans le cas d'une vérification ainsi que les conclusions de ladite vérification.
Ici, par contre, il s'agit de vérifier dans le projet de loi, avec un niveau de précision supplémentaire, les responsabilités et les pouvoirs de l'Office national de l'énergie. Nous travaillons maintenant dans ce domaine et il y a beaucoup d'activités à ce sujet. Il s'agit donc de vérifier ce qu'on retrouve dans le projet de loi.
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Tout d'abord, merci pour la question. Elle est utile.
L'industrie pétrolière et gazière est une industrie à long terme. Certes, elle fluctue comme de nombreuses industries, mais la plupart des industries du domaine des ressources naturelles ont des hauts et des bas, et elles composent avec les divers aspects.
Lorsque nous parlons de pipelines, en général, un projet de pipeline est conçu, planifié, organisé, évalué et étudié habituellement pour une période de plusieurs années avant sa construction et son exploitation. Ensuite, il est habituellement exploité sur une période de plusieurs décennies.
Il est certain que, du point de vue de la sécurité, compte tenu de ce rythme lent et de ce long horizon, cela fait partie de l'intérêt et du but du projet de loi que de s'assurer que les entreprises sont financièrement viables, saines et responsables avant et durant la construction, durant l'exploitation et à long terme.
L'autre aspect lié aux pipelines, à l'industrie et à l'économie, c'est qu'il y a d'importantes variations et fluctuations associées dans le milieu des producteurs et dans la façon dont les producteurs paient des droits pour le transport de leurs marchandises au moyen de pipelines. En général, les entreprises qui exploitent des pipelines aiment que de nombreux clients s'intéressent à l'utilisation de leurs réseaux de transport, et le fait qu'une entreprise achète un volume particulier ou fait des achats ponctuels lorsqu'il y a des pics de la demande tient à des considérations touchant la compétitivité. Un certain nombre de variables entrent en ligne de compte.
Notre point de vue sur les aspects économiques, c'est qu'il y aura certainement des coûts qui s'y rattachent, mais que l'industrie est prête à les payer et devrait pouvoir le faire.
Le projet de loi contient une disposition qui prévoit expressément que l'Office national de l'énergie pourrait prendre les commandes d'une intervention à la suite d'un incident et de l'indemnisation de toute partie ayant subi un préjudice. Il est proposé que cette disposition, qui n'existe pas dans la Loi sur l'Office national de l'énergie aujourd'hui, soit appliquée en vertu de la capacité du gouverneur en conseil de désigner une entreprise. La désignation suivrait une séquence d'étapes. Disons qu'une entreprise est impliquée dans un incident et n'est pas en mesure de se conformer aux ordonnances de l'office pour ce qui est de nettoyer le lieu de l'incident ou de se comporter d'une certaine manière. Dans un tel cas, l'office pourrait ensuite adresser une recommandation au ministre des Ressources naturelles afin qu'il désigne l'entreprise comme étant incapable d'intervenir. Le gouverneur en conseil songerait ensuite à la désigner comme telle, puis l'office se verrait accorder le pouvoir d'agir.
Le projet de loi prévoit que le ministre des Finances peut fournir à l'office des fonds puisés à même le Trésor afin de payer pour le nettoyage et l'intervention. Si des dommages ont été subis au cours du nettoyage et de l'intervention, un tribunal pourrait être établi qui procéderait à un examen et à une évaluation des dommages, rendrait une décision à cet égard et assurerait l'indemnisation des parties qui pourraient avoir subi un préjudice. J'utilise le terme « pourraient » par choix parce qu'il est possible qu'un incident se produise et que peu de parties subissent des préjudices, auquel cas l'établissement d'un tribunal serait assez extraordinaire, abusif et inutile. Il se pourrait qu'un incident, s'il se produisait, affecte plus d'une personne ou plusieurs parties, auquel cas, l'adjudication par un tribunal constituerait une intervention raisonnable.
Le Trésor en question est le compte du gouvernement, si vous voulez, géré par le ministre des Finances, et il ne serait utilisé de cette manière que lorsqu'une entreprise serait désignée comme étant incapable d'intervenir ou non disposée à le faire.
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Je commencerais par dire que je pense que nous disposons d'un système de sécurité des pipelines d'une solidité exceptionnelle au Canada. Les données le prouvent. Je pense que je viens tout juste de vous le décrire.
Certes, il se produit encore sept incidents par année en moyenne. Ce nombre est encore trop élevé, selon moi, et je crois bien que tout le monde dirait cela. Comment peut-on se rendre à zéro? On met en place un grand nombre de mesures qui permettent de s'assurer que les gens font de leur mieux pour veiller à ce que les pipelines soient sécuritaires, à ce qu'ils soient exploités adéquatement et que, si quelque chose arrive, les gens soient préparés.
Pour ce qui est de notre position par rapport au reste du monde, à notre connaissance, aucun autre pays au monde ne dispose d'un régime de responsabilité absolue à l'égard des pipelines; ce serait donc seulement au Canada. À 1 milliard de dollars, nous nous comparons très favorablement aux États-Unis. Nous nous comparons très favorablement à tout autre pays du monde — d'après ce que nous avons établi —, et nous nous mesurons assurément à ce qui a été l'incident le plus coûteux de l'histoire que nous connaissons. Nous imposons également des exigences relatives aux ressources financières minimales. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et d'autres pays que nous considérerions comme des pairs n'ont pas enchâssé ces exigences dans la loi. Nous avons proposé d'offrir à l'organisme de réglementation la capacité d'intervenir, chose que vous observeriez dans d'autres pays pairs qui prévoient cette capacité. Nous la proposons afin que l'organisme de réglementation puisse obliger les entreprises à payer les collectivités, les personnes, les citoyens, les gouvernements et les groupes autochtones qui pourraient être touchés. Ni les États-Unis ni le Royaume-Uni ne prévoient de telles mesures dans leurs lois.
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Il y a beaucoup de choses dans ce projet de loi, et, honnêtement, je pense que nous pourrions vous en entretenir pendant plusieurs jours. Il y a également beaucoup de questions détaillées à poser, mais je vais tenter de les combiner. Selon moi, lorsque vous reviendrez pour l'étude article par article, il va nous falloir beaucoup plus qu'une réunion, pour cette raison.
L’une des choses qui m’a laissée perplexe, comme bien des gens qui ont examiné le projet de loi, c’est que le gouvernement commence par proposer le vigoureux principe énoncé à l’article 48.11, celui du pollueur-payeur, qui va maintenant s’appliquer aux pipelines; pourtant, tout le reste de cette partie du projet de loi finit par diminuer la responsabilité. Nous restons très incertains des intentions véritables du gouvernement. Il semble assez clair, selon les dispositions du projet de loi, qu’il n'a en fait aucunement l’intention d’établir une responsabilité absolue. La décision de déroger à la Loi sur les pêches — laquelle, bien entendu, impose une responsabilité absolue — en est un exemple.
Nous soulevons d’autres questions, en plus de celle que ma collègue, du Parti libéral a soulevée, qui portent essentiellement sur la façon dont l’autre partie du projet transfère ensuite la responsabilité au public. À ce sujet, j’ai encore un certain nombre de questions, et c’est principalement parce que, à mesure qu'on parcourt le projet de loi, une grande partie de l’information au sujet de la façon dont il va être appliqué sera établie dans un règlement qui n’a pas encore été promulgué. Cela s’applique à presque toutes les parties du projet de loi, y compris celle concernant la détermination de la responsabilité maximale, qui, en fait, n’est pas 1 milliard de dollars. Il pourrait s’agir d’un montant fixé par règlement.
La première question que je vous poserais est la suivante: êtes-vous en train de promulguer toutes ces dispositions réglementaires relatives à l'application du projet de loi? Vont-elles faire l'objet d'un examen par le grand public?
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Merci pour les questions.
Je vais tenter de répondre de mon mieux à un certain nombre d'entre elles, et arrêtez-moi pour me dire celles que j'aurai manquées, car j'essayais de les mettre en contexte.
Concernant l’article 48.11 proposé — le principe du pollueur-payeur —, c’est tout simplement une pratique exemplaire du point de vue de la jurisprudence que d’intégrer ce principe, qui existe en common law. Je ne suis pas avocat, mais je pense qu’il existe depuis longtemps et que la loi en question a été rédigée dans les années 1950, époque où le principe du pollueur-payeur n’aurait pas été formulé dans une loi. Mon collègue de la Justice peut certainement vous en dire davantage.
En ce qui concerne le commentaire au sujet de la Loi sur les pêches, je crois que nous parlons ici de l'article de cette loi qui prévoit la responsabilité absolue des pêcheurs commerciaux, soit les personnes qui exercent des activités commerciales liées à la pêche, c'est-à-dire une catégorie de citoyens bien définie et unique, si vous voulez. Je ne vis pas de la pêche, alors je ne serais pas visé par la responsabilité absolue et illimitée aux termes de la Loi sur les pêches; par contre, sous le régime de la Loi sur la sécurité des pipelines, si je subissais un préjudice, j'aurais la capacité de recouvrer jusqu'à 1 milliard de dollars en dommages-intérêts.
Si le projet de loi était adopté, il procurerait une vaste protection aux Canadiens. Toutefois, en cas d'incident, dans un contexte théorique où la Loi sur les pêches pourrait s'appliquer, je crois — et mon collègue de la Justice peut formuler un commentaire à ce sujet —, qu'il incombe au procureur de la Couronne fédérale de décider sous le régime de quelle loi il va poursuivre une partie, en cas de préjudice.
Désolé, je crois qu'il est question, dans ce cas-là, de s'assurer qu'il n'y a pas de chevauchement ou de double compte, si vous voulez, ou de double...
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Merci beaucoup de votre présence aujourd'hui.
Je pense que ce que les Canadiens veulent de nous, avant tout, c'est que nous nous assurions d'exploiter nos ressources de façon sécuritaire et sûre. Toutes les personnes ici présentes ont ce but.
Vous savez que la confiance des Canadiens à l'égard de notre système n'est pas exactement à un niveau record, surtout en ce qui a trait au transport par navire-citerne, par train et par pipeline. Je pense qu'aucun de ces modes de transport ne bénéficie de l'appui de la majorité des Canadiens. Je sais que les pipelines font un peu meilleure figure que les navires-citernes et le transport ferroviaire, mais nous avons beaucoup de travail à faire pour en arriver à faire en sorte que les Canadiens se sentent en sécurité au sujet de la façon dont nous exploitons et transportons nos ressources naturelles.
Je remarque que, dans la présentation, vous dites que le projet de loi renforce le système de sécurité des pipelines de calibre mondial du Canada grâce à la mise en oeuvre de nouvelles mesures de prévention.
En fait, je ne vois pas beaucoup de mesures de prévention dans le projet de loi, à l'exception, je suppose, de la mention du principe du pollueur-payeur, qui, j'imagine, aura un effet dissuasif sur les entreprises. À part la dissuasion, je me demande si vous pourriez faire ressortir pour moi quelles sont les mesures de prévention solides qui se trouvent dans le projet de loi.
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Oui, mais c'est après coup, non? Je suis désolée, je ne voulais pas vous interrompre, mais nous n'avons que cinq minutes.
Tous ces éléments concernant la détermination de la peine ont lieu après coup. Nous espérons qu'ils auront un effet dissuasif, mais il ne s'agit pas nécessairement d'une mesure en amont qui améliorera les mesures de prévention.
Laissez-moi passer à deux ou trois autres aspects. Pardonnez-moi d'être peut-être un peu cynique au sujet de certaines des dispositions du projet de loi, mais, comme vous l'avez dit en réponse aux questions de certains de mes collègues, l'ONE peut déclarer qu'une entreprise n'est pas en mesure d'intervenir. Le gouverneur en conseil déterminera s'il faut agir. Le tribunal pourrait être constitué, et l'argent pourrait être récupéré auprès de l'industrie. Cela fait beaucoup de « peut-être », et certains d'entre nous qui sommes venus ici dans un état d'esprit très confiant, selon moi, ont perdu cette confiance au cours des dernières années. Ce n'est pas votre faute, mais le projet de loi laisse des flous considérables.
L'une des questions que je me pose est la suivante: au moment de déterminer quels pipelines seront touchés par ces nouvelles dispositions, vous avez principalement affaire à des données volumétriques, n'est-ce pas? Vous parlez d'environ 250 000 barils par jour. Il s'agit des pipelines qui seront visés. Pourquoi avez-vous choisi de vous concentrer seulement sur les données volumétriques? Pourquoi, par exemple, ne tenez-vous pas compte des marchandises qui sont transportées et des niveaux de risque relatif qu'elles pourraient présenter?
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Je vous remercie de cette très importante question.
[Traduction]
Aux termes de la loi, le gouverneur en conseil a le pouvoir d'établir un tribunal qui examinerait les demandes d'indemnisation. En premier lieu, il faudrait que la compagnie responsable qui exploite le pipeline soit désignée comme réticente à intervenir, ou incapable de le faire. Autrement dit, il doit en premier lieu, y avoir une situation où l'entreprise n'intervient pas d'une manière appropriée. Lorsque la désignation est faite, dans la mesure où il y a eu des dégâts pour lesquels quelqu'un demande réparation, un tribunal est mis sur pied.
Il est difficile de prévoir cela et de dire à l'avance que telle situation mènerait à la création d'un tribunal, mais cela procurerait aux citoyens, aux compagnies et aux collectivités qui ont peut-être subi un préjudice l'occasion de faire valoir en audience leurs arguments concernant leur demande d'indemnisation. Cela permettrait également à un tribunal indépendant de se pencher et de statuer sur ces demandes et d'accorder une indemnité en marge du système judiciaire.
Cela dit, le projet de loi n'interdit pas de recourir au système judiciaire si tel est notre souhait. Ce n'est pas un ou l'autre. Si on le souhaite, on peut choisir de continuer avec le système judiciaire. Le tribunal ne serait créé que dans les cas où le gouvernement aurait besoin d'un tel système à cause des préjudices entraînés par un incident.
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Pour revenir sur la question de Mme Crockatt, je crois savoir que ce projet de loi comporte plusieurs objectifs. Premièrement, le gouvernement veut préciser les aspects pour lesquels les entreprises seront tenues responsables. Deuxièmement, le projet de loi fournit plus de clarté à l'industrie, qui saura de quoi elle sera tenue responsable, à quel moment elle le sera et qui déterminera la nature de cette responsabilité au fil du temps. J'espère que le troisième objectif serait de clarifier le processus d'indemnisation des victimes de déversement. C'était là un préambule à ma question.
Avant d'être élue, j'ai travaillé durant 40 ans dans le domaine du droit, où j'ai surtout tâché d'aider diverses collectivités du monde à se doter de lois environnementales claires afin que toutes les parties les comprennent. Je dois dire que vous vous attaquez ici à un domaine complexe, mais je trouve cela incroyablement déroutant.
J'ai essayé de trouver le temps d'examiner, par exemple, les lois de l'Alberta concernant les pipelines, mais il y en a un certain nombre, et je n'ai pas eu l'occasion de me pencher là-dessus attentivement.
Je suis perplexe: pourquoi n'a-t-on pas simplement décidé d'établir un tribunal expressément chargé d'examiner toutes les demandes d'indemnisation et d'établir ensuite des règles pour les différentes catégories de demandes? Certes, il faut d'abord imposer la responsabilité et en établir les limites, mais je ne peux pas imaginer qu'une victime de déversement de pipeline pourra comprendre le processus de traitement de sa demande d'indemnisation à la lecture du projet de loi.
Pouvez-vous m'expliquer ce que fera le gouvernement à l'égard des deux facteurs suivants: l'éventuelle incapacité de payer de l'entreprise qui possède et exploite le pipeline, et la question de savoir si le tribunal est « d'intérêt public »? Pourquoi y aurait-il le facteur de l'intérêt public si la demande d'indemnisation ne peut pas porter sur les effets environnementaux et peut simplement être liée à sa propre personne ou à ses biens? Quelle est la pertinence de « l'intérêt public » quand le tribunal doit examiner une demande d'indemnisation relative à un pipeline?
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À la lumière des incidents qui se sont produits et des comportements que nous avons vus, rien ne permet de croire que les entreprises ne poseront pas les gestes que nous attendons d'elles ou qu'elles n'auront pas les moyens financiers de le faire.
Je pense qu'on peut raisonnablement dire que cette éventualité est improbable, mais si jamais cela se produisait — cela préoccupe certainement les Canadiens, et cette inquiétude a également été soulevée lors de nos discussions avec différents acteurs —, que se produira-t-il?
Le projet de loi fournit un cadre législatif qui autorise l'Office national de l'énergie — un organisme fédéral indépendant qui réglemente l'industrie pétrolière et gazière canadienne — à déterminer si une entreprise n'est pas en mesure de faire face aux conséquences d'un déversement parce qu'elle risquerait de faire faillite ou si elle n'intervient pas assez rapidement. L'office soumet alors une recommandation au ministre des Ressources naturelles.
Le ministre demande ensuite au Cabinet de prendre une décision — ce qui constitue le processus décisionnel démocratique du gouvernement — pour déterminer si l'entreprise devrait être désignée comme n'étant pas intervenue, comme n'étant pas digne de confiance ou comme étant déraisonnable — selon le cas — à la lumière des précisions fournies par l'office, c'est-à-dire l'organe de réglementation indépendant. Le ministre des Ressources naturelles pourra ensuite dire à l'office de prendre les mesures qui s'imposent.
Le ministre formulera ensuite une recommandation à la lumière — encore une fois — des renseignements contextuels fournis par l'office — un organisme indépendant doté de l'expertise nécessaire — selon laquelle le paiement devrait être d'un montant x. Il indique au ministre des Finances qu'à son avis, les coûts d'assainissement devraient se chiffrer à un montant x, sachant que le projet de loi accorde au gouvernement le pouvoir supplémentaire de recouvrer tous les coûts.
Bien qu'une décision doit être prise par les ministres — qui sont comptables aux Canadiens en ce qui a trait au contexte et à la présence de facteurs causaux —, je pense que de tels événements seront probablement — c'est le moins qu'on puisse dire — très rares. Ce cadre décisionnel fournira les lignes directrices nécessaires pour prendre de pareilles décisions et, ce faisant, protéger la population canadienne et s'assurer que les pollueurs assument les frais. Le pollueur en tant que tel — c'est-à-dire l'entreprise qui ne se comporte pas adéquatement — ne sera peut-être pas la seule partie qui devra alors verser des fonds. L'ensemble de l'industrie pourrait en verser, mais il s'agirait alors de montants recouvrés par le gouvernement.