Je souhaite la bienvenue au ministre de l'Agriculture et à son personnel, Mme Christine Walker, M. Chris Forbes et M. Jaspinder Komal.
Nous allons maintenant commencer notre étude du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2018-2019 pour l'exercice se terminant le 31 mars 2019, avec l'honorable Lawrence MacAulay, ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.
Merci d'être venu. Nous sommes ravis de vous accueillir aujourd'hui, monsieur MacAulay.
Le mercredi 24 octobre 2018, cinq crédits ont été renvoyés au Comité, soit le crédit 1a sous la rubrique Commission canadienne du lait, le crédit 1a sous la rubrique Commission canadienne des grains et les crédits 1a, 5a et 10a sous la rubrique ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.
J'ai déjà présenté le personnel qui accompagne le ministre.
Bienvenue à notre comité et merci d'être venus.
Je vais commencer la discussion en mettant aux voix le crédit 1a sous la rubrique Commission canadienne du lait.
Monsieur le ministre MacAulay, vous avez la parole pendant 10 minutes.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis heureux de me présenter de nouveau devant le Comité.
[Français]
Bonjour à tous.
[Traduction]
Je suis heureux que Jaspinder Komal, mon sous-ministre, et Christine Walker, sous-ministre adjointe, Direction générale de la gestion intégrée, m’accompagnent.
J'aimerais remercier le Comité pour le travail extraordinaire qu'il accomplit pour soutenir le secteur de l'agriculture et de l'alimentation du Canada. Les membres de ce comité travaillent ensemble pour aborder certaines des priorités les plus urgentes des agriculteurs canadiens.
J'aimerais remercier tout particulièrement le Comité pour son étude sur les problèmes de santé mentale qui touchent nos agriculteurs, nos éleveurs et nos producteurs. Vous avez entendu des témoignages très intéressants, et je suis très heureux que ce comité ait mis ce sujet à l'avant-scène de l'agriculture canadienne. Je sais également que c'est un sujet qui est très cher à mon secrétaire parlementaire, M. Jean-Claude Poissant. Je suis content de voir que nous collaborons avec un certain nombre d'organismes qui ont lancé d'excellentes initiatives sur la santé mentale.
Monsieur le président, voici le message que je veux vous transmettre aujourd'hui: notre gouvernement continuera à collaborer avec vous dans le but de stimuler la croissance du secteur canadien de l'agriculture et de l'alimentation.
Aujourd'hui, j'aimerais aborder quatre grands principaux sujets: l'Énoncé économique de l'automne, le Budget supplémentaire des dépenses (A), les progrès réalisés et les priorités, ainsi que les défis et les possibilités à venir pour le secteur.
La semaine dernière, le gouvernement a publié l’Énoncé économique de l'automne. Il révèle que notre plan visant à renforcer la classe moyenne et à faire croître l'économie fonctionne. Notre gouvernement sait que les agriculteurs et les transformateurs alimentaires du Canada sont des moteurs clés de l'économie canadienne.
C'est pourquoi l'Énoncé économique de l'automne comprend de nombreuses mesures pour soutenir leur croissance continue. Nous investirons 25 millions de dollars en vue d'éliminer les barrières non tarifaires au commerce agricole et d'embaucher plus de délégués commerciaux pour l'agriculture. Nous améliorerons également notre système fiscal pour que nos agriculteurs puissent développer leurs entreprises. Les fabricants et les transformateurs alimentaires pourront amortir immédiatement les coûts des dépenses en immobilisations, comme la machinerie ou l'équipement. De plus, les agriculteurs pourront déduire une plus grande part de l'amortissement au cours de l'année où l'investissement est effectué pour l'achat de bâtiments, de machines ou d'équipements. C'était une importante demande de la communauté agricole et nous y avons répondu.
Comme l'a mentionné le président de la Fédération canadienne de l'agriculture: « Cette mise à jour budgétaire démontre que le gouvernement fédéral prend les mesures appropriées pour accroître la compétitivité et l'efficience du secteur canadien de l'agriculture. [...] Il est très encourageant de voir que le gouvernement est à l'écoute des agriculteurs et, surtout, qu'il agit en conséquence. Ces initiatives constituent un excellent pas vers l'exploitation du potentiel de l'agriculture canadienne. »
Comme vous pouvez le constater, le Budget supplémentaire des dépenses (A) s'élève à un peu plus de 30 millions de dollars. Ce montant s'ajoute au Budget principal des dépenses de 2018-2019 qui est fixé à un peu plus de 2,5 milliards de dollars.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) comprend un investissement pour faire avancer les découvertes scientifiques et l'innovation en agriculture. Cela fait partie de l'investissement de 70 millions de dollars prévu par notre gouvernement pour: aider nos agriculteurs à gérer les effets des changements climatiques et à conserver les sols et l'eau; et embaucher 75 nouveaux scientifiques agricoles afin de maintenir notre industrie à l'avant-garde.
Monsieur le président, nous avons franchi quelques étapes importantes pour notre industrie depuis notre dernière rencontre.
Le 30 septembre, le Canada a conclu un accord commercial historique avec les États-Unis et le Mexique. Avec cet accord, nous avons maintenu l'accès en franchise de droits au marché américain pour les exportations canadiennes, tout comme c'était le cas avec l'ALENA. C'est une bonne nouvelle pour les 1,9 million de Canadiens dont les emplois dépendent du commerce avec les États-Unis. En ce qui concerne nos agriculteurs et nos transformateurs alimentaires, nous avons protégé nos exportations agroalimentaires vers les États-Unis d'une valeur de 30 milliards de dollars. Lors des négociations, notre gouvernement n'a ménagé aucun effort pour défendre les intérêts des agriculteurs et des entreprises alimentaires du Canada.
En même temps, nous reconnaissons pleinement que l'accord aura une incidence sur les agriculteurs et les transformateurs soumis à la gestion de l'offre. Il est important de rappeler que l'administration américaine demandait le démantèlement complet du système de gestion de l'offre. Notre gouvernement a défendu notre système contre les fortes tentatives de démantèlement de la part des États-Unis et a réussi à le préserver. Je peux vous certifier que nos producteurs laitiers, avicoles et ovocoles seront pleinement et équitablement dédommagés pour toute perte de marché.
Mais nous devons d'abord nous asseoir avec les producteurs et les transformateurs. C'est pourquoi nous avons mis sur pied des groupes de travail; l'industrie et le gouvernement élaboreront des stratégies à court et à long terme. Notre objectif commun est d'aider nos secteurs laitier, avicole et ovocole à innover et à stimuler notre économie pour les générations futures.
Nous avons franchi notre deuxième étape importante le 25 octobre, lorsque le projet de loi , visant à mettre en oeuvre le PTPGP, a reçu la sanction royale. Cet accord historique s'inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à diversifier nos échanges commerciaux. Étant donné que le Canada est l'un des six premiers pays à le ratifier, ses agriculteurs seront parmi les premiers à en tirer profit. Les droits de douane seront éliminés pour une vaste gamme d'exportations canadiennes, notamment la viande, les céréales, les légumineuses, le sirop d'érable, les vins et spiritueux, les produits de la mer et les produits agroalimentaires. D'après les estimations, cet accord mettra 2 milliards de dollars supplémentaires, par année, dans les poches des agriculteurs canadiens. Au Japon seulement, nos producteurs de porc pourront générer de nouvelles ventes de plus de 600 millions de dollars.
En octobre, j'ai dirigé une mission en Europe pour tenter de maximiser nos débouchés aux termes de l'AECG. En même temps, nous continuons à défendre nos intérêts à l'étranger. C'est pourquoi, lors de mon passage en Italie et à Bruxelles, j'ai réitéré les préoccupations du Canada à l'égard de l'exigence italienne visant la mention obligatoire du pays d'origine sur les étiquettes des pâtes de blé dur. J'ai saisi toutes les occasions qui se présentaient pour promouvoir et défendre les agriculteurs canadiens, leurs produits de qualité supérieure et le libre-échange selon une approche systémique.
Notre gouvernement a signé les plus importants accords commerciaux de l'histoire du Canada avec les principaux blocs commerciaux du monde en Europe, en Amérique du Nord et dans le Pacifique. Nous avons fermement maintenu les trois piliers du système canadien de gestion de l'offre. Nous avons également donné aux agriculteurs et aux transformateurs canadiens accès aux deux tiers de l'économie mondiale.
Et ce n'est pas fini. Plus tôt ce mois-ci, j'ai eu le privilège de diriger une délégation de plus de 300 personnes lors d'une mission commerciale en Chine. Je suis fier d’annoncer que nos exportateurs agroalimentaires ont signé 18 ententes avec des partenaires chinois. Nous nous attendons à générer de nouvelles ventes évaluées à environ 640 millions de dollars à la suite de cette mission. Nous avons fait la promotion des boissons et des aliments canadiens de classe mondiale. Nous avons en outre collaboré avec l'industrie afin d'accroître ses ventes sur ce marché indispensable pour nos agriculteurs et transformateurs alimentaires.
Comme les membres du Comité le savent, nous nous sommes fixé comme objectif de porter à 75 milliards de dollars les exportations agroalimentaires d'ici 2025. Je suis convaincu que nous pouvons atteindre et même surpasser cet objectif.
Bien entendu, nous ne pouvons pas y arriver sans investissement. Depuis les sept derniers mois, des investissements ont été effectués au titre du Partenariat canadien pour l'agriculture. Tout comme le commerce, la science et la durabilité sont des priorités du Partenariat. La science permet à notre industrie de demeurer à l'avant-garde. Au cours des derniers mois, nous avons annoncé des investissements de plus de 75 millions de dollars dans des grappes scientifiques pour un éventail de secteurs.
J'ai été choyé au cours de ma carrière en tant qu'agriculteur et député. Voilà deux choses que j'ai faites dans ma vie. Il y a un peu plus de 30 ans, le 21 novembre, les gens de Cardigan m'ont élu pour la première fois pour les représenter à Ottawa. J'ai toujours été extrêmement fier de représenter les habitants de l'Est de l'Île-du-Prince-Édouard à la Chambre. Je suis tout aussi fier de représenter les agriculteurs canadiens, que ce soit à la Chambre, en voyage à travers le pays ou sur la scène internationale. Nous avons les meilleurs agriculteurs et éleveurs au monde et c'est un immense honneur de pouvoir les représenter.
Lorsque je regarde les perspectives de cette grande industrie, j'y vois un avenir très prometteur. L'été dernier, j'ai eu le privilège de rencontrer certains de nos agriculteurs et transformateurs alimentaires exceptionnels dans le cadre d'une tournée pancanadienne. Je suis toujours étonné. Nos agriculteurs et transformateurs sont des innovateurs. Passionnés par l'agriculture, ils sont les moteurs de notre économie. L'avenir de notre industrie est vraiment entre bonnes mains.
Merci, monsieur le président.
Bien sûr, la Chine est un marché gigantesque. J'y suis allé cinq fois en tant que ministre, et plusieurs fois auparavant. Le marché chinois est d'une importance capitale.
C'était une mission commerciale très intéressante. Je représentais le Canada à l’exposition internationale chinoise de l'importation, présidée par le président de la Chine. C'était très intéressant. Presque tous les pays du monde y étaient représentés.
J'ai également participé à l'ouverture de l'une des plus grandes expositions de fruits de mer à Qingdao. C'était la deuxième fois que je participais à l’ouverture avec le ministre. C'était très intéressant. Non seulement nous avons inauguré l'exposition, mais le ministre est venu au pavillon canadien, il y a passé environ une demi-heure et il a vu tout ce que nous avions à offrir.
Ensuite, il y a eu l'exposition Food and Hotel China en Chine. Toutes visites ont abouti à des ententes signées d'une valeur d'environ un quart de milliard de dollars.
À mon avis, ce qui importe le plus en Chine est d’y être présent. Il ne fait aucun doute qu’une amitié s’est créée lorsque je me suis assis avec le ministre lors de l’exposition sur les pêches. C’est un élément qui est important si l’on souhaite amener nos produits sur le marché chinois.
Bien sûr, comme le ministre me l'a dit, ils s'intéressent beaucoup à la qualité, au prix et à l'amitié.
Tous les pays, y compris la Chine, sont très préoccupés par la salubrité des aliments. Au Canada, nous avons l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Il est tellement important qu'elle reçoive un financement adéquat. La feuille d'érable, certifiée par l'Agence canadienne d'inspection des aliments, est une excellente marque de commerce pour vendre des produits en Chine. Nous avons cet atout.
De plus, il faut être présent. Nous étions présents avec plus de 100 producteurs et exportateurs. Je pense que nous avons fait bonne impression auprès des importateurs chinois. Nous avons eu des réunions avec beaucoup de gens.
Il faut du temps pour entrer sur le marché chinois. Une fois que vous avez fait une percée, si vous pouvez vous y établir, la demande pour nos produits agroalimentaires augmentera. C’est exactement ce que j’essaie de faire.
Peu importe le produit, je pense que les agriculteurs sont des innovateurs, que le gouvernement les aide ou non, mais c'est une qualité essentielle puisque la concurrence vient de partout dans le monde aujourd'hui. Voilà notre concurrence.
Il y a eu des compressions importantes en science, en recherche et en innovation au cours des dernières années, et depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons investi 100 millions de dollars dans la science et la recherche. C'est d'une importance capitale.
Si vous n'avez pas cela, vous n'êtes pas à la fine pointe. En termes simples, il faut pouvoir produire un produit de qualité supérieure en utilisant moins d'engrais et moins d'eau, tout en protégeant l'environnement... ce sont des éléments qui sont également pris en considération lorsque l’on traite avec des pays du monde entier, y compris la Chine. L’incidence sur l’environnement est très importante. Cependant, il y a également une incidence sur les profits de l'agriculteur.
Honnêtement, ce que nous devons faire avec la science et l'innovation, c'est nous assurer de produire les bonnes semences qui peuvent pousser avec moins d'engrais et moins d'eau. Les agriculteurs peuvent ainsi réduire leurs coûts, ce qui est d'une importance vitale.
Bien sûr, grâce à la science et à la recherche au fil des ans, nous avons d'excellents scientifiques. Le canola a été créé ici. La semence de canola a été créée au Canada. Lorsque j'ai eu l'honneur d'être nommé ministre, je crois que les exportations de canola vers la Chine se chiffraient à environ 2 milliards de dollars. Maintenant, elles ont atteint 3,75 milliards de dollars, ou quelque chose du genre. C'est beaucoup d'argent. Ces exportations permettent aux agriculteurs de faire plus de profit et la demande augmente.
La classe moyenne prend de l’expansion en Chine. La classe moyenne prend également de l’expansion dans les communautés asiatiques. Ils ont plus d'argent pour acheter les produits que nous pouvons produire. Nous devons nous assurer de produire des produits sûrs et de première qualité.
La salubrité des aliments est d’une importance capitale. Le monde exige des aliments salubres. C'est pourquoi l'Agence canadienne d'inspection des aliments et la certification de cette Agence jouent un rôle crucial dans les exportations partout dans le monde. Nous avons les meilleurs éleveurs et les meilleurs agriculteurs au monde; c'est la vérité. Ils ont une excellente vidéo sur la façon dont le boeuf est produit — les terres ondulées, l'eau claire — et une autre pour le poisson. Il faut le faire, parce que les gens s'inquiètent de la façon dont les produits sont produits.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être là pour entendre les préoccupations de notre comité. Il est vraiment bon de voir que l'énoncé économique de l'automne reflète certaines de nos études. Nous avons étudié les barrières non tarifaires. Il y a du financement pour les obstacles non tarifaires ici. Nous avons parlé d'améliorer nos échanges commerciaux. Il y a de l'argent pour les délégués commerciaux.
Je m'intéresse toujours à l'innovation, comme vous le savez. Le sujet revient dans toutes nos conversations. Il y a la science de la découverte. L'Université de Guelph est un excellent partenaire pour nous, tout comme le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales, à Guelph.
Récemment, j'ai fait une annonce en votre nom à Leamington, avec la société Competitive Green Technologies, en utilisant la science de l'Université de Guelph. On ramassait les godets de café chez McDonald partout au Canada pour en faire des boîtiers de phares pour la société Ford, puis on les envoyait au Mexique pour le moulage et on les réimportait au Canada pour l'assemblage. Les types d'investissements que nous faisons dans la science changent vraiment les règles du jeu et, bien souvent, ne sont pas faciles à reconnaître comme étant de nature agricole, surtout dans les bioplastiques et certaines nanotechnologies.
Vous avez vu beaucoup d'innovation dans vos 30 années au Parlement. Pourriez-vous nous expliquer comment nous essayons de conserver notre avance, et comment nous essayons de nous positionner au niveau des investissements dans l'innovation?
:
Tout d'abord, merci beaucoup, Eva.
La question revêt une importance cruciale. Bien sûr, j'ai été moi-même agriculteur et nous n'aimions pas, hommes ou femmes dans le secteur agricole, parler de nos problèmes.
Nous avons tous des problèmes. La première chose à faire est de nous assurer qu'il n'y a rien de mal à dire qu'on a un problème. Il n'y a rien de mal à s'assurer d'avoir des endroits où s'adresser et des personnes à qui parler.
C'est pourquoi nous avons lancé un programme. Nous l'avons fait par l'entremise de Financement agricole Canada, qui s'est occupé du programme à cet égard. Avec les 4-H, il y a eu une annonce ici, et une autre annonce en même temps avec Agrivision. Nous voulons être sûrs que les agriculteurs comprennent.
L'agriculture, c'est beaucoup d'argent. Il faut dépenser beaucoup d'argent, en espérant le récupérer. C'est comme cela. Je sais comment c'est. On m'a demandé plusieurs fois: « Est-il sage de consacrer 100 acres à la pomme de terre en espérant la rentabilité? » On ne sait pas. Il y a beaucoup de pression, et je laisserais mon représentant de l'ACIA... Oh, il n'est pas ici, donc je pense que je devrai répondre moi-même.
Le fait est que je suis très favorable à cette question. C'est très important. En collaboration avec les 4-H, Financement agricole Canada et le gouvernement provincial, nous avons établi des lignes et des centres où l'on peut s'adresser avec ses problèmes. C'est un stress énorme. Pour dire les choses simplement, étant moi-même dans cette situation, je sais que l'on doit de l'argent. Il faut beaucoup d'argent.
Il est intéressant que Financement agricole Canada soit là. J'ai moi-même eu des prêts de Financement agricole Canada, et j'ai dû les rembourser. Je peux vous dire que cela peut créer beaucoup de stress. Ce n'est pas simple. C'est difficile. Il se passe des choses dans le secteur agricole. On peut devoir de l'argent, puis, soudain, la tempête frappe. Quelque chose arrive et on est perdant.
Certes, il y a des programmes en place, et tous les gouvernements travaillent fort pour cela, mais, au bout du compte, c'est l'agriculteur qui en fait les frais. Les gouvernements peuvent en aider certains, et ils le font, mais au bout du compte, à mon avis, ce sont les agriculteurs qui en paient le prix.
Il est essentiel que les gouvernements le comprennent et mettent tout en place pour améliorer la situation. Les débouchés pour les agriculteurs au Canada sont infinis à cause de ce qui se passe dans le monde aujourd'hui. Le monde est notre marché, et il y a beaucoup d'expansion. Beaucoup d'innovation. Tout cela nous coûte de l'argent. Tout cela est cause de stress. Ce n'est pas facile à gérer, je le sais d'expérience.
Frances et moi avons été dans l'agriculture à l'Île-du-Prince-Édouard. Nous devions de l'argent, et nous nous demandions... Nous avons eu une excellente récolte de pommes de terre. Puis le PVYN a frappé, et le prix des pommes de terre a chuté de 12 à 4 cents du jour au lendemain. Cela fait mal. Il faut composer avec cela, émotivement parlant. Je vous le dis, il n'y a nulle part où aller lorsqu'on reçoit une baffe comme celle-là. Il faut trouver des gens à qui parler, pour trouver de l'aide pour s'en sortir. Les agriculteurs et les locataires sont honnêtes, mais il y a des pressions. Des pressions de toutes parts.
Je tiens à remercier tous les membres du Comité, qui se consacrent à ce problème. C'est une grande question qui ne sera jamais réglée et tout ce que le gouvernement et moi pouvons faire pour que... C'est mon secrétaire parlementaire, , qui a lancé cela. C'est très important, car je sais comment on peut se sentir.
:
C’est certainement le cas. Tout d’abord, en ce qui concerne votre première déclaration, il serait très utile que tous les députés de la Chambre des communes appuient pleinement la gestion de l’offre. Je ne blâme personne, mais le fait est que c’est une question qui a fait les manchettes dans différents pays dans le but de nuire à notre système. Quand des partis ou des personnes s’opposent au système de gestion de l’offre, cela ne m’aide certainement pas. Nous savons que cela crée un problème.
L'énoncé économique de l’automne comporte un certain nombre de choses. L’amortissement fiscal accéléré est très important. Comme je l’ai déjà dit, Francis, il suffit d’acheter un tracteur pour apprendre ce qu’il en coûte, ou encore un tracteur et un récolteur de pommes de terre— tout ce que l’on peut faire avec ces deux machines agricoles, c’est de se promener. Il n’y a pas de limite à l’effort financier demandé aux agriculteurs. Nous avons fait en sorte que les agriculteurs aient plus d’argent dans leurs poches plus rapidement. En contrepartie, cette mesure aide les concessionnaires de machines agricoles et les travailleurs du secteur manufacturier. Il n’y a pas de limite à ce que cela fait pour soutenir l’économie.
De plus, pour ce qui est de la question commerciale, qui est d’une importance vitale, nous travaillons fort, mais si nous pouvions simplement faire en sorte que les autres pays adhèrent au système de réglementation fondé sur la science... Tout ce que nous voulons, c’est produire des aliments de qualité, des aliments salubres, et nous avons une bonne réputation à cet égard. Je ne pense pas que nous ayons de problème. L'approbation de l’Agence canadienne d'inspection des aliments nous aide partout dans le monde. La feuille d’érable sur un produit, que ce soit en Chine, au Vietnam ou ailleurs dans le monde, est certainement utile. C’est ce que nous devons faire.
Comme vous le savez également, nous avons investi 100 millions de dollars dans la recherche scientifique. C’est aussi d’une importance vitale, parce que si vous n’êtes pas à la fine pointe, peu importe ce que vous faites... Si vous possédez une ferme laitière et que vous gérez votre exploitation céréalière d’une certaine façon, cela ne représentera peut-être pas de grosses sommes d'argent. C’est de l’innovation. C’est une façon de faire plus rapidement, qui coûte moins cher et qui est plus efficace.
Ensuite, il y a des choses plus importantes dans le budget de Navdeep Bains, et bien sûr, je cherche autant que je peux à obtenir de l’argent de cette façon pour m’assurer que l’innovation soit une réalité. La grappe des protéines, bien sûr, est une autre initiative qui créera de nombreux emplois. Ce sont des initiatives qui contribueront à soutenir le secteur agricole.
Il est également important de se rendre compte que d’autres pays dans le monde sont sur la même longueur d’onde. Nous devons donc continuer de surveiller la situation et nous assurer de donner aux agriculteurs, aux éleveurs et aux transformateurs de notre pays la possibilité de progresser et d’innover. Peu importe que vous trayiez une vache, que vous transformiez le lait ou que vous fassiez des frites, l’innovation...
Il ne fait aucun doute que pour le secteur assujetti à la gestion de l’offre, c’est d’une importance vitale. Je suis préoccupé par ce secteur de l'industrie. J’ai trait des vaches avant de venir ici. J’ai travaillé dans un secteur assujetti à la gestion de l’offre, un secteur d'une importance vitale pour notre économie.
En fait, nous avons mis en place trois groupes de travail. Bien sûr, l’accord doit être signé et ratifié par les trois pays, ce qui n'a pas encore eu lieu, mais le processus devrait commencer très bientôt. Le Congrès et les parlements des trois pays doivent ratifier l'accord. Lorsque cela se produira, j’espère... Je suis sûr que nous aurons travaillé avec les groupes représentant les différents secteurs de l’industrie concernés par la gestion de l’offre afin de mettre en place un programme complet et équitable qui leur permettra d'innover.
Nous devons nous assurer que ces secteurs, qu’il s’agisse des produits laitiers, de la volaille, des poulets, des oeufs ou autres... La prochaine génération nous préoccupe également, en ce sens que nous voulons nous assurer qu'elle soit en mesure de prendre de l’expansion au fur et à mesure que la croissance se poursuit.
Regardez ce qui s’est passé dans l’industrie du poulet. Je pense qu'il s'agit d'environ 10 %. Ces choses sont tellement importantes. L’industrie laitière est bien consciente de ce qui se passe.
Je sais que vous me regardez, monsieur le président.
La vérité, c’est que la demande de produits continue de croître. Il est tellement important que nous puissions assurer la production au Canada, afin de nous assurer qu’il s’agit de notre propre produit et que les Canadiens savent qu’il s’agit de notre propre produit. La vache bleue qui se trouve sur le produit confirme qu'il s'agit d'un produit laitier canadien. Ce sont des choses très importantes, et nous allons continuer à faire pression, mais nous devons laisser les groupes travailler et nous assurer que les mesures qu'ils proposent sont appropriées. Nous veillerons à ce que le Parlement et nos collègues soient pleinement au courant de la situation et qu'ils aient l’occasion d’exprimer leur opinion...