:
Bienvenue, mesdames et messieurs, à la deuxième séance du Comité de l'agriculture portant sur les animaux génétiquement modifiés destinés à la consommation humaine.
Lors de notre première séance, nous avons accueilli la Canadian Cattlemen's Association. Aujourd'hui, les représentants des ministères s'entretiendront avec nous pendant deux heures.
Nous accueillons, premièrement, M. Paul Mayers, vice-président, Politiques et programmes, de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
Deuxièmement, nous recevons Mme Karen McIntyre, directrice générale, Direction des aliments, Direction générale des produits de santé et des aliments, du ministère de la Santé.
Notre troisième témoin est Mme Andrea Johnston, directrice générale, Direction du développement et analyse du secteur, Direction générale des services à l'industrie et aux marchés, du ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.
Y a-t-il un acronyme pour cela?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour, mesdames et messieurs. Je suis ravi de me joindre à vous encore une fois.
[Français]
Je suis heureux d'avoir l'occasion de participer à cette étude. J'aimerais expliquer le rôle de l'ACIA à l'égard des animaux génétiquement modifiés, ou GM. L'ACIA est un organisme de réglementation à vocation scientifique qui veille à la protection des végétaux, à la santé des animaux et à la salubrité des aliments. Par ses travaux, elle contribue à la santé et au bien-être des Canadiens tout en protégeant l'environnement et l'économie du Canada. Sa principale priorité est la santé et la sécurité des Canadiens.
En ce qui concerne les animaux génétiquement modifiés, l'ACIA travaille en étroite collaboration avec Santé Canada ainsi qu'avec Environnement et Changement climatique Canada pour évaluer les produits GM sous tous leurs angles afin de s'assurer qu'ils sont sûrs pour la consommation humaine, l'alimentation animale et l'environnement avant d'être introduits sur le marché canadien.
[Traduction]
Permettez-moi de vous présenter quelques informations générales avant de donner un exemple précis. Essentiellement, un aliment génétiquement modifié est un aliment issu d'un organisme dont certaines caractéristiques héréditaires ont été changées, notamment par l'application de techniques traditionnelles de croisement; par l'utilisation de produits chimiques ou de radiation pour modifier la constitution génétique des cellules de l'organisme à l'aide d'un processus appelé mutagenèse; et par l'application de techniques d'ADN recombinant ou de génie génétique, par exemple, l'introduction d'un gène d'une espèce dans une autre espèce.
Nous utilisons le terme « nouveau » pour désigner les produits qui n'ont pas été vendus préalablement au Canada, comme les produits issus du génie génétique. Nous avons mis en place un processus d'évaluation scientifique rigoureux afin de nous assurer que les produits sont sûrs pour les humains, les animaux d'élevage et l'environnement. Il faut habituellement entre 7 et 10 ans à une entreprise pour réaliser des travaux de recherche, de développement et d'essai sur un aliment GM avant de compiler suffisamment de données pour soumettre une demande d'accès au marché au gouvernement du Canada. L'entreprise doit fournir des renseignements détaillés à Santé Canada qui décrivent exactement comment le produit a été mis au point. Ces renseignements sont examinés par des scientifiques de Santé Canada ayant une expertise dans des domaines tels que la biologie moléculaire, la toxicologie, la chimie, la science de la nutrition et la microbiologie.
Les aliments GM sont de plus en plus communs et ils font partie des régimes alimentaires normaux des Canadiens. Des aliments GM approuvés par Santé Canada sont consommés au Canada depuis des années et ils sont aussi sûrs et nutritifs que les aliments non GM.
[Français]
J'ai également mentionné les animaux d'élevage. L'ACIA évalue et réglemente tous les ingrédients des aliments du bétail, y compris les aliments nouveaux issus d'organismes génétiquement modifiés, et ce, de la même manière dont tous les aliments sont évalués.
Tout ingrédient d'un aliment du bétail, qu'il soit nouveau ou modifié de telle sorte qu'il diffère de beaucoup d'un ingrédient traditionnel, doit faire l'objet d'une évaluation préalable à la mise en marché et d'une approbation avant de pouvoir entrer sur le marché canadien.
Permettez-moi maintenant de donner un exemple précis, soit celui du saumon AquAdvantage. Il s'agit du premier animal issu du génie génétique dont nous avons approuvé l'utilisation au Canada en tant qu'aliment destiné à la consommation humaine et animale.
[Traduction]
Le saumon AquAdvantage est un saumon génétiquement modifié qui a été mis au point pour favoriser une croissance rapide aux premiers stades de vie, ce qui est possible grâce à l'ajout d'un gène de l'hormone de croissance du saumon quinnat à un saumon de l'Atlantique. L'innocuité et la valeur nutritionnelle du saumon AquAdvantage ont été évaluées séparément par Santé Canada pour la consommation humaine et par l'ACIA pour l'alimentation animale. Ces deux évaluations ont permis d'établir que le saumon est aussi sûr et nutritif que le saumon conventionnel.
Santé Canada et l'ACIA ont réalisé les évaluations de l'innocuité en se fondant sur les lignes directrices élaborées par la Commission du Codex Alimentarius, ainsi que sur les principes de l'Organisation mondiale de la Santé, de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, et de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Les évaluations de l'ACIA et de Santé Canada viennent compléter l'évaluation de la réglementation, des risques pour l'environnement et des risques indirects pour la santé humaine qui avait déjà été faite à l'égard du saumon AquAdvantage. Environnement et Changement climatique Canada a effectué cette évaluation en 2013, en collaboration avec Pêches et Océans Canada.
À la suite de ces évaluations, le gouvernement du Canada a approuvé le produit le 19 mai 2016. Cependant, le Canada n'est pas le premier pays à approuver l'utilisation de ce produit pour la consommation humaine et animale. En novembre 2015, le saumon AquAdvantage a été approuvé par la Food and Drug Administration des États-Unis à la suite de l'évaluation scientifique de l'innocuité réalisée par cet organisme.
La décision de commercialiser le produit revient tout de même à l'entreprise. Nous croyons comprendre qu'il pourrait falloir jusqu'à deux ans avant que les premiers produits de saumon GM soient disponibles pour la consommation humaine ou animale au Canada.
En ce qui concerne ce saumon, l'entreprise a indiqué que les œufs de saumon GM seront produits dans une installation d'utilisation confinée à l'Île-du-Prince-Édouard, puis expédiés au Panama pour que les poissons y croissent. Ni les œufs ni les poissons vivants ne seront libérés dans l'environnement canadien.
Si ce saumon entre sur le marché, il devra être conforme à l'ensemble des lois et des règlements du Canada, comme tout autre aliment destiné à la consommation humaine ou animale. Cela comprend les normes en matière d'étiquetage.
[Français]
Santé Canada exige l'étiquetage des produits alimentaires lorsqu'il y a des risques pour la santé clairs et prouvés scientifiquement ou quand des changements importants aux qualités nutritionnelles ont été relevés et peuvent être atténués par l'étiquetage. Par exemple, si un allergène est présent dans un aliment, il faut mentionner sa présence sur l'étiquette pour avertir les consommateurs. Dans ce cas-ci, puisqu'aucune préoccupation liée à la santé ou à la sécurité n'a été relevée, le saumon AquAdvantage n'est assujetti à aucune exigence particulière en matière d'étiquetage.
Toutefois, il existe au Canada une norme nationale sur l'étiquetage des aliments issus du génie génétique qui peut être utilisée lorsque les entreprises choisissent de faire des allégations. Cette norme a été élaborée dans le cadre de longues concertations auprès d'intervenants de l'industrie et de la population.
[Traduction]
La norme Étiquetage volontaire et publicité visant les aliments issus ou non du génie génétique a été adoptée par le Conseil canadien des normes en avril 2004. Elle oriente les fabricants d'aliments qui choisissent de faire des allégations au sujet des aliments génétiquement modifiés afin qu'ils respectent les exigences en matière d'étiquetage de la Loi sur les aliments et drogues, ainsi que de la Loi sur l'emballage et l'étiquetage des produits de consommation.
Les produits peuvent être volontairement étiquetés en fonction de la norme nationale, pourvu que les conditions soient respectées et que l'allégation soit intelligible, informative, exacte et non trompeuse. Il incombe à l'ACIA de faire respecter ces exigences en matière d'étiquetage. La décision de procéder à un étiquetage volontaire revient à l'entreprise.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir donné l'occasion de mieux faire connaître le rôle de l'ACIA à l'égard des animaux génétiquement modifiés.
Merci, monsieur le président.
:
Monsieur le président, je vous remercie de me donner cette occasion de m'entretenir avec vous ce matin au sujet du rôle que joue Santé Canada dans l'encadrement réglementaire des aliments génétiquement modifiés, notamment des animaux GM destinés à la consommation humaine au Canada.
[Français]
La mission de Santé Canada consiste à aider la population canadienne à préserver et à améliorer son état de santé. Pour réaliser sa mission, Santé Canada élabore des lignes directrices et des cadres réglementaires adéquats et veille ainsi à ce que les produits alimentaires que la population canadienne se procure soient sûrs et nutritifs.
[Traduction]
Au sein de Santé Canada, la Direction des aliments est l'organisme fédéral responsable de l'établissement des politiques et des normes, ainsi que de la diffusion de conseils et de renseignements faisant autorité sur l'innocuité et la valeur nutritive de tous les aliments vendus au Canada. À l'appui de ce rôle, la Direction des aliments mène des recherches scientifiques, ainsi que des évaluations des avantages et des risques pour la santé. Nous réalisons aussi des examens préalables à la mise en marché de certains produits, parmi eux les additifs alimentaires, les préparations pour nourrissons et les aliments nouveaux.
Au cours des années 1990, Santé Canada a intégré de nouvelles dispositions réglementaires au titre 28 de la partie B du Règlement sur les aliments et drogues. Ces dispositions sont aussi appelées « règlement sur les aliments nouveaux ». Ce règlement concerne tout micro-organisme, végétal ou animal GM; il exige que les entreprises du secteur alimentaire avisent le ministère avant de les vendre sur le marché canadien. Cela permet à Santé Canada de déterminer que l'utilisation du produit à des fins alimentaires ne comporte aucun risque.
Pour soutenir le processus d'évaluation de l'innocuité préalable à la mise en marché, l'entreprise qui souhaite vendre le produit concerné est tenue de soumettre des données scientifiques détaillées appuyant l'innocuité et la valeur nutritionnelle de l'aliment génétiquement modifié. La vente du produit sur le marché canadien n'est permise qu'une fois que Santé Canada estime que les données présentées démontrent que l'aliment est salubre et nutritif.
Ces dispositions réglementaires visent tout nouveau produit GM puisqu'elles s'appliquent dès lors qu'un caractère est ajouté à un produit ou qu'un caractère est modifié, plutôt qu'en fonction de la technologie utilisée pour la production. Pour évaluer l'innocuité des aliments GM, qu'il s'agisse d'une culture ou d'un animal, Santé Canada utilise un processus rigoureux, harmonisé avec des lignes directrices et des principes scientifiques établis à l'échelle internationale et élaborés grâce aux travaux de l'Organisation de coopération et de développement économiques, de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, de l'Organisation mondiale de la Santé et de la Commission du Codex Alimentarius.
[Français]
Cette évaluation est menée par les évaluatrices et les évaluateurs scientifiques de Santé Canada. Ceux-ci possèdent l'expertise requise dans les domaines de la biologie moléculaire, de la toxicologie, de la chimie et des sciences de la nutrition et de la microbiologie. Ils examinent la façon dont l'aliment a été mis au point, puis comparent sa composition et son profil nutritionnel avec le produit traditionnel équivalent. De plus, ils étudient la possibilité que le produit se révèle toxique ou qu'il recèle des toxines ou des allergènes.
[Traduction]
Si, dans une partie de l'évaluation, les scientifiques de Santé Canada déterminaient que les données fournies sont insuffisantes, des analyses ou des renseignements additionnels seraient exigés afin de faire la preuve complète de l'innocuité du produit. La vente de l'aliment n'est pas permise au Canada avant que l'absence de préoccupation en matière d'innocuité ait fait l'objet d'un consensus parmi tous les scientifiques responsables de l'évaluation de l'aliment GM.
II convient de souligner qu'au moment d'évaluer l'innocuité du produit, les scientifiques de Santé Canada ne se limitent pas à examiner les données fournies par l'entreprise; ils tiennent également compte des autres données pertinentes qui ont été publiées par rapport au produit concerné.
Selon le cadre réglementaire d'approbation actuel, aucun organisme gouvernemental n'est responsable à lui seul de prendre une décision définitive à l'égard de ces produits. Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments et Environnement et Changement climatique Canada jouent tous un rôle dans le processus global d'autorisation permettant qu'un aliment GM parvienne sur le marché canadien.
Bien que chaque ministère et que chaque organisme prenne sa propre décision d'autoriser ou non un produit GM donné en vertu de ses compétences réglementaires, Santé Canada et l'ACIA ont instauré une politique de « coordination des décisions », laquelle permet la communication coordonnée des décisions positives. Cette politique vise à éviter que des graines GM ou des aliments GM destinés à la consommation humaine ou animale non approuvés se retrouvent sur le marché canadien.
Jusqu'à présent, la plupart des demandes visant des aliments GM concernaient des aliments dérivés de cultures GM. Toutefois, Santé Canada et l'ACIA ont reçu d'AquaBounty une demande visant un aliment GM pour le saumon AquAdvantage. Ce saumon a été modifié au moyen de la technologie de l'ADN recombinant afin d'en accélérer le développement; cela fait en sorte qu'il arrive sur le marché après une période de croissance plus courte que celle du saumon de l'Atlantique d'élevage non modifié génétiquement. II s'agissait là de la première demande d'approbation d'un animal GM à titre d'aliment destiné à la consommation humaine et animale au Canada.
En mai 2016, Santé Canada et l'ACIA ont terminé leurs examens scientifiques approfondis et rigoureux du saumon AquAdvantage, ce qui leur a permis de déterminer que ce dernier est tout aussi sûr et nutritif pour les humains et les animaux d'élevage que le saumon traditionnel. Cette étape a conclu les évaluations scientifiques du gouvernement du Canada nécessaires à l'approbation du saumon AquAdvantage en tant qu'aliment.
En vertu de la Loi sur les aliments et drogues, Santé Canada exige l'étiquetage obligatoire de tout aliment, y compris ceux qui sont issus de la modification génétique, lorsque son profil nutritionnel présente d'importants changements ou lorsqu'il comporte un risque pour la santé que l'étiquetage alimentaire peut atténuer. Dans de telles situations, l'étiquetage est exigé pour avertir les consommateurs ou les populations vulnérables. Puisque l'innocuité et la valeur nutritive du saumon GM ont été établies, aucune exigence particulière d'étiquetage n'est imposée à son égard.
Comme mon collègue de l'ACIA l'a déjà dit, l'étiquetage volontaire est permis pour fournir aux consommateurs de l'information non reliée à l'innocuité du produit. La norme volontaire nationale permet aux entreprises d'étiqueter volontairement les aliments GM ou non GM.L'étiquetage volontaire est lié au marketing; il ne relève donc pas de Santé Canada, qui s'intéresse uniquement à l'innocuité des aliments.
[Français]
Nous sommes aussi très attachés à l'ouverture et à la transparence de notre processus décisionnel fondé sur des données probantes. Ainsi, pour contribuer à informer la population canadienne des décisions réglementaires relatives aux aliments nouveaux, y compris aux aliments GM, Santé Canada publie sur son site Web des documents de décision exhaustifs accompagnés de résumés en langage simple.
[Traduction]
J'espère que les activités que j'ai décrites aujourd'hui contribuent à expliquer la démarche scientifique qu'adopte Santé Canada pour la réglementation des aliments nouveaux et, plus particulièrement, des aliments qui sont le produit d'une modification génétique.
[Français]
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé aujourd'hui.
[Traduction]
Merci.
Je suis très heureuse de comparaître devant le Comité aujourd'hui à l'occasion de votre étude du cadre concernant les animaux génétiquement modifiés au Canada.
[Français]
J'aimerais présenter le contexte de ce dossier en soulevant les thèmes suivants: l'importance de l'innovation dans le secteur, y compris la biotechnologie; l'approche du gouvernement du Canada à l'égard de la biotechnologie; les applications de la biotechnologie dans le secteur agricole; et le contexte international de la réglementation des produits génétiquement modifiés.
[Traduction]
Le rôle d'AAC consiste à appuyer l'innovation et la compétitivité dans le secteur, notamment en offrant une aide financière, ainsi qu'à faciliter la coordination dans l'ensemble de la chaîne de valeur et à défendre nos intérêts à l'échelle internationale afin d'assurer l'équité des règles du jeu.
En ce qui touche l'importance de l'innovation dans le secteur agricole,
[Français]
à l'échelle internationale, le secteur agricole fait face à un défi de taille, soit produire davantage d'animaux avec moins d'intrants.
[Traduction]
On estime que la demande alimentaire à l'échelle mondiale augmentera d'au moins 50 % d'ici 2050. Entre-temps, les producteurs font face à des pressions divergentes concernant les terres, à des défis sur le plan de l'alimentation en eau, au besoin de réduire les répercussions sur l'environnement et aux effets des changements climatiques comme les événements météorologiques extrêmes, qui créent de nouveaux risques pour la production agricole.
Afin de relever le défi d'une croissance durable, nous devrons miser largement sur la recherche scientifique et l'innovation.
[Français]
Le gouvernement a un rôle important à jouer pour faciliter l'investissement et la créativité du secteur privé en finançant la recherche fondamentale ainsi qu'en mettant en oeuvre des systèmes réglementaires et commerciaux.
[Traduction]
La science et l'innovation sont des priorités fondamentales du gouvernement du Canada et nécessitent la volonté d'avoir un nouveau programme d'innovation, des investissements majeurs dans des secteurs économiques clés, y compris le secteur agricole. L'histoire de l'agriculture se caractérise par la créativité et l'innovation. Aujourd'hui, nous produisons plus d'aliments par âcre, tout en utilisant moins d'eau, moins d'engrais et autres ressources. De nos jours, les agriculteurs ont besoin de la moitié des intrants qui étaient requis il y a un demi-siècle pour produire la même quantité d'aliments. C'est en partie attribuable aux investissements dans la croissance de la productivité.
La biotechnologie, par exemple, a permis d'élargir la gamme des outils pouvant servir à développer un éventail plus vaste de caractères fonctionnels et à valeur ajoutée tout en permettant de mettre en marché ces changements plus rapidement que jamais. Les producteurs canadiens misent sur les technologies des sciences végétales pour demeurer concurrentiels et relever un nombre croissant de défis, allant des changements climatiques aux phytoravageurs et aux maladies. Ces technologies n'aident pas seulement les entreprises agricoles et l'économie, elles améliorent aussi la sécurité alimentaire mondiale.
Les progrès de la biotechnologie continueront de stimuler la productivité et la compétitivité du secteur agricole à bien des égards. Nous passons maintenant des avantages tels que la résistance aux maladies et la réduction de l'utilisation des pesticides aux avantages pour les consommateurs, comme une meilleure nutrition et d'autres attributs, par exemple des pommes qui ne brunissent pas.
En ce qui concerne l'approche du gouvernement du Canada en matière de biotechnologie, nous avons comme responsabilité première de veiller à ce que, dans une économie axée sur l'innovation, le régime de réglementation assure la santé et la sécurité des Canadiens et le respect de l'environnement. Le gouvernement suit une approche scientifique en matière d'approbation de produits en réalisant des évaluations de l'environnement, de la santé et de la sécurité.
En outre, il faut créer un climat qui favorise l'investissement dans les technologies novatrices de façon à promouvoir la viabilité à long terme de l'industrie. Pour sa part, l'industrie aura besoin d'un cadre réglementaire qui lui procure un certain degré de certitude et de prévisibilité avant d'investir au Canada et dans ces technologies.
L'industrie est la mieux placée pour tenir compte de facteurs qui n'ont aucun lien avec la santé et la sécurité, comme la volonté du marché d'accepter de nouvelles technologies. Cette approche appuie diverses méthodes de production qui aident le secteur à offrir la vaste gamme de produits requis pour répondre aux demandes du marché national et du marché international, et un large éventail de choix aux consommateurs. En effet, au cours des dernières années, de nouveaux produits de consommation ont été mis en marché, y compris les certifications biologiques, sans OGM et relatives aux animaux élevés en liberté et au développement durable.
Étant donné que c'est l'industrie qui décide, le cas échéant, de la façon dont elle mettra au point et adoptera de nouvelles technologies à la suite de l'approbation réglementaire, les applications de la biotechnologie dans le secteur agricole ont progressé différemment pour les céréales et les oléagineux, les fruits et les légumes et les animaux.
En ce qui concerne les céréales et les oléagineux, le Canada figure parmi les cinq principaux pays producteurs de cultures génétiquement modifiées. Les producteurs de grains ont adopté la technologie. Aujourd'hui, 95 % de la superficie consacrée au canola est utilisée pour des cultures génétiquement modifiées. Pour le maïs, ce taux est de 90 %, et pour le soja, de 85 %. Ces cultures sont maintenant toutes bien acceptées sur les marchés internationaux, et les céréales et les oléagineux forment le tiers de toutes les exportations canadiennes de produits agricoles et alimentaires.
Le recours à la biotechnologie pour les animaux et pour les fruits et les légumes n'a pas évolué au même rythme. Par conséquent, les cas d'animaux génétiquement modifiés sont peu nombreux. Le plus connu étant, bien entendu, le saumon AquAdvantage, qui a été le premier animal approuvé pour utilisation dans l'alimentation humaine et animale au Canada en mai 2016.
La volonté du marché d'accepter des animaux génétiquement modifiés demeure un facteur déterminant que l'industrie prend en considération avant d'adopter ces technologies.
Sur le plan international, les systèmes de réglementation fondés sur d'autres facteurs que les preuves scientifiques peuvent créer des barrières non tarifaires au commerce. L'approche scientifique de longue date du Canada en matière d'approbation réglementaire aide tous les secteurs de l'économie canadienne, y compris le secteur agricole et agroalimentaire, à adopter des technologies novatrices.
Cette approche a donné à notre économie un avantage compétitif, contribuant à placer le Canada parmi les cinq principaux pays exportateurs de produits agricoles et alimentaires. Elle a aussi favorisé un niveau de confiance élevé à l'égard de l'approvisionnement alimentaire canadien tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale.
La priorité que le Canada accorde aux sciences cadre avec ses obligations en matière de commerce international. C'est aussi un pilier de notre stratégie d'accès aux marchés internationaux, surtout en ce qui a trait aux produits de la biotechnologie, qui peuvent souvent faire l'objet de restrictions non scientifiques sur les marchés étrangers.
Le gouvernement continue de demander des cadres réglementaires scientifiques, transparents et prévisibles. En plus de faciliter les échanges commerciaux, ces cadres renforceront notre capacité d'être concurrentiels sur la scène mondiale et de maximiser les avantages économiques pour le secteur agricole et agroalimentaire canadien. Pour appuyer ces efforts, nous continuons de travailler activement avec des pays qui ont adopté des approches réglementaires comparables à celles du Canada, comme les États-Unis, le Brésil et l'Argentine.
Notre objectif commun est d'accroître les débouchés pour nos exportateurs, tout particulièrement sur des marchés importants comme ceux de l'Union européenne et de la Chine. Le ministère continue de promouvoir des normes internationales fondées sur la science sur le marché international et d'offrir un environnement commercial prévisible à nos exportateurs.
En conclusion, monsieur le président, la biotechnologie et d'autres techniques novatrices aident le secteur agricole à être plus productif, à consommer moins de ressources et à répondre aux besoins alimentaires d'une population mondiale croissante, et ce, de façon durable.
L'engagement du Canada à prendre des décisions réglementaires scientifiques éclairées est essentiel pour assurer la santé et la sécurité des Canadiens, des animaux d'élevage et de l'environnement. La prise de décisions réglementaires scientifiques est aussi essentielle pour assurer un climat prévisible favorable aux investissements et au commerce. Le marché, sous l'effet des demandes des consommateurs, continue de bien fonctionner et offre aux consommateurs un large éventail de choix au Canada et partout dans le monde.
Merci encore une fois, monsieur le président, de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer à ce sujet.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis ravi de me retrouver au Comité de l'agriculture. Si je pouvais siéger à la fois au comité du commerce et à celui de l'agriculture, je le ferais, sans nul doute. J'adore les deux comités.
Je vais commencer en vous remerciant de tout le beau travail que vous avez fait en Chine pour ce qui est de son marché du canola. Je sais que vous avez beaucoup travaillé dans les coulisses et que vous avez contribué à notre réussite. Beaucoup de gens dans l'Ouest, dont de nombreux agriculteurs qui sont en train de moissonner leur récolte aujourd'hui, reconnaissent votre travail et souhaitent vous remercier. Je voulais être sûr de transmettre ce message ici devant le Comité. Si jamais j'en ai l'occasion à la Chambre, je le ferai également.
J'adore les films de série B. Vraiment. Le dimanche après-midi, je vais m'installer et regarder un de ces films, dont l'un de mes préférés est Sharknado.
Des voix: Oh, oh!
M. Randy Hoback: Je ne sais pas pourquoi, mais c'est peut-être parce que je peux éteindre mon cerveau pendant quelques heures en regardant la télé.
Vous savez, bon nombre de ces films de série B sont inspirés des craintes à l'égard des OGM. Le film Sharknado, je présume, en est un. Je vais vous en parler afin de pallier certaines de ces craintes.
Vous avez décrit les processus que vous suivez pour améliorer les produits. Nous l'avons vu dans le secteur du canola. Vous avez parlé de l'importance de ces efforts sur le marché du canola. Autrefois, si on obtenait une récolte de canola de 30 boisseaux, on était content, et si la récolte était de 45 boisseaux, on mentait, mais de nos jours, si on n'obtient pas des rendements de 55 ou de 60 boisseaux, on n'est pas un bon agriculteur.
Il est incroyable de constater comment la nouvelle technologie a augmenté notre productivité, tout en réduisant notre consommation d'eau, d'intrants chimiques et l'érosion des sols. Les avantages économiques et agronomiques sont inouïs.
Je constate le même phénomène maintenant dans le secteur de l'élevage. Les progrès sont intéressants, mais les gens peuvent s'en inquiéter s'ils ne comprennent pas la science et toutes les vérifications, ou s'ils ne sont pas au courant des systèmes nécessaires qui ont été prévus afin d'assurer l'innocuité des produits alimentaires.
De plus, en ce qui concerne le secteur d'élevage, je crois que les gens voudront également connaître l'incidence sur l'environnement. Je prendrai l'exemple du poisson que vous avez mentionné. Au fur et à mesure qu'on les élève, si jamais il y en a un qui s'échappe et se rend à l'océan, quelle en sera l'incidence? Qu'est-ce qui arrivera?
Pouvez-vous nous donner le contexte? Je vais commencer par vous, Paul. Au fur et à mesure que vous suivez le processus, admettons que quelqu'un vous présente l'idée d'un poisson ou d'une vache modifiée génétiquement, quels sont les critères à faire respecter avant même que l'on commence les recherches scientifiques?
:
Oui; je vous remercie de la question. Je vous remercie également de vos bons mots au sujet de notre travail en matière d'accès aux marchés.
Il y a peu d'interaction durant cette période — le premier stade de la recherche —, car l'entreprise ne cherche à ce moment-là qu'à savoir si son produit est prometteur à long terme. L'interaction commence lorsque l'entreprise en arrive à cette détermination. Nous encourageons une telle interaction, mais ce n'est pas obligatoire.
Il est tout à fait possible qu'une entreprise traverse l'ensemble du processus et ne nous consulte qu'au moment où elle est prête à passer à l'étape de la commercialisation. Ce n'est pas la décision la plus sage, car lorsque des questions se posent pendant le processus d'examen, le processus est interrompu. Nous communiquons alors avec les entreprises, par écrit, pour poser des questions sur les lacunes observées. Essentiellement, dans le cas d'une entreprise qui n'a pas beaucoup interagi avec nous, il faut parfois jusqu'à un an pour qu'elle recueille les données nécessaires pour répondre à ces questions.
Nous préférerions réduire la durée du cycle, question d'assurer l'efficacité du système, car lorsqu'une entreprise communique avec nous au sujet de ce qu'elle estime être une occasion d'affaires légitime, nous visons à faire preuve de diligence dans un délai qui procure une certaine prévisibilité quant à l'entrée sur le marché. Voilà pourquoi nous encourageons cette interaction.
Habituellement, cette interaction a lieu davantage à l'étape de la préparation à la commercialisation, alors que l'entreprise compile les données réglementaires, plutôt qu'à l'étape de la conception comme telle, comme la recherche-développement sur le saumon AquAdvantage, par exemple. Que doit faire une entreprise pour démontrer que le produit qu'elle considère comme commercialisable est sécuritaire? La question n'est pas de savoir si elle peut en accélérer la croissance, mais plutôt de savoir ce qu'elle doit faire pour le commercialiser, maintenant que son procédé semble fonctionner. C'est à ce moment qu'une interaction significative est utile.
:
Merci, monsieur le président.
Merci également aux témoins qui nous ont présenté des renseignements très clairs concernant ce dossier.
Je constate qu'il y a des produits génétiquement modifiés. On a beaucoup d'expérience avec les produits de plantes et de culture. À ma grande surprise, on en mange depuis une quinzaine d'années, selon ce que vous nous avez mentionné.
Je ne sais pas si, lorsque vos différentes agences ont approuvé ces produits il y a 15 ans, les consommateurs ont démontré autant de réticences qu'ils en démontrent actuellement. Les consommateurs sont devenus réticents et méfiants à l'égard des animaux génétiquement modifiés.
Si on se place dans la peau de M. et Mme Tout-le-Monde, on regarde cela sous un autre angle et on se dit que c'est très capitaliste. On associe cela en partie aux producteurs en se disant qu'ils vont pouvoir produire plus en moins de temps, qu'ils seront plus productifs et qu'ils feront plus d'argent.
À mon avis, il faudrait trouver une bonne façon de communiquer l'information juste ainsi que les avantages à la population. Je les ai entendus un peu plus tôt, ces avantages, et cela me semble assez clair.
On a beaucoup entendu parler des avantages, mais pouvez-vous aussi nous parler des risques pour la consommation? Je sais que des études ont été menées au cours des dernières années et qu'il y a des risques, entre autres en ce qui touche la toxicité, la résistance aux antibiotiques et les allergènes.
J'aimerais en connaître un peu plus sur ces éléments qui ont possiblement été analysés par les scientifiques de vos différentes agences.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie également les témoins de leur présence.
Certains consommateurs ont des inquiétudes au sujet des aliments génétiquement modifiés, mais aussi par rapport aux producteurs. Je vais mentionner un exemple qui concerne les producteurs de céréales. Il y a une vingtaine d'années, il était relativement facile de reprendre sa récolte et de la semer à nouveau. Aujourd'hui, les producteurs professionnels de semences bénéficient de plusieurs avantages, notamment en ce qui concerne la qualité du grain, de l'amidon, du rendement. Par contre, il y a aussi un gène à l'intérieur qui ne permet pas de reprendre la récolte et de la semer à nouveau l'année suivante.
Dans ma circonscription, on avait de la difficulté à produire du blé d'automne, parce que les semences venaient d'une autre province. Mes voisins, mes amis et ma famille ont eu le même problème. Alors, le résultat n'était pas nécessairement très bien adapté aux conditions météorologiques de ma région.
On avait trouvé une variété au rendement relativement moyen, mais après sept ou huit ans à semer la même variété, elle s'est adaptée de façon naturelle à notre région. Alors, après une dizaine d'années, il y a eu une mutation naturelle de ce grain dans notre région et les résultats sont devenus très satisfaisants, ce qui a fait le bonheur de plusieurs producteurs de la région.
Cela dit, on entre dans une troisième génération de semences génétiquement modifiées où il est possible de conserver certaines caractéristiques avantageuses et d'en éliminer d'autres moins désirables. Toutefois, les producteurs sont inquiets quant à notre capacité de retrouver les caractéristiques originales des plantes ou des grains dans l'éventualité d'une pénurie mondiale de semences. Après 10, 15, 20 ou 30 ans, est-ce qu'on serait en mesure de retrouver la base à partir de laquelle on a modifié ces plantes?
Est-ce qu'Agriculture et Agroalimentaire Canada participe à une banque de semences canadienne ou mondiale, du moins pour assurer l'avenir de l'agriculture en général?
:
Merci. Je pourrais répondre à la question.
La norme internationale est très bonne, en fait. Le problème, c'est l'adhésion. Ce ne sont pas tous les pays qui sont prêts à appliquer les normes internationales pour l'évaluation de l'innocuité de ces produits d'animaux génétiquement modifiés.
La norme existe. À mon avis, nous avons démontré, avec nos homologues des États-Unis, que l'utilisation de cette norme permet de rendre des décisions fondées sur la science. La réalité, toutefois, c'est qu'avoir une norme Codex ne signifie pas pour autant que les pays l'adopteront automatiquement.
Cela me ramène aux propos d'Andrea sur l'uniformité des règles, une uniformité actuellement absente à l'échelle internationale. Je ne parle pas uniquement des animaux génétiquement modifiés; il en va également de même pour les plantes génétiquement modifiées. Plusieurs pays n'en sont pas encore à un stade où ils sont prêts à fournir rapidement les approbations requises et certains pays ne sont pas encore prêts, à ce moment-ci, à étudier des produits génétiquement modifiés.
Quant au développement, du point de vue de la réglementation, le Canada a l'avantage d'avoir des années d'expérience à cet égard, comme Karen l'a indiqué, ce qui nous a permis de miser sur cette expertise pour aider d'autres pays à renforcer leurs capacités techniques de façon à pouvoir faire des évaluations de l'innocuité.
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... et elles n'ont pas conditionné le marché à accepter leur produit.
Nous avons examiné l'acceptation du marché. Bien sûr, c'est une décision de l'entreprise ou du concepteur. Nous avons étudié les éléments associés à la sécurité et à l'environnement.
Ces entreprises passent par de nombreux processus et leurs produits sont examinés par de nombreux experts avant de se retrouver sur notre table.
Que faites-vous en guise de contre-attaque? Vous ne faites peut-être rien. C'est peut-être le rôle de l'industrie. Votre rôle consiste peut-être seulement à nous assurer que les aliments sont sécuritaires. Qu'il s'agisse de la margarine, du poisson, du boeuf ou d'un autre produit, un processus est en place pour garantir la salubrité des aliments. C'est là où je me demande, lorsque je vois des produits biologiques ou qu'on fait la promotion de produits biologiques ou naturels...
On parle beaucoup des études et de la recherche qui montrent qu'un certain pourcentage de gens n'aiment pas ceci ou cela, mais je dis toujours que ce n'est qu'un instantané de la journée; cela ne fait que montrer qui a les meilleures techniques de marketing. Est-ce que c'est le rôle du gouvernement de promouvoir un système plutôt qu'un autre?
Karen, pensez-vous que c'est votre rôle?
Andrea, pensez-vous que c'est votre rôle?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie nos collègues ici présents de nous avoir permis de tenir cette discussion approfondie sans interruption. J'espérais sincèrement que nous aurions le temps d'avoir cette discussion aujourd'hui, et c'est le cas.
Je veux me pencher sur le mouvement de la propriété intellectuelle au Canada et sur la classification des oeufs expédiés au Panama. Simplement pour vous mettre en contexte, je songe à l'entreprise Semex, à Guelph, qui expédie du sperme de taureau. Cette substance est classifiée comme un produit alimentaire plutôt que comme un autre type de produit.
La compagnie Ceva, à Guelph, produisait des antibiotiques destinés aux poulets. Elle importait des poulets des États-Unis pour les utiliser lors de la mise au point d'antibiotiques. Ces poulets, même s'ils n'étaient pas des produits alimentaires, étaient considérés comme tels. Semex expédie du sperme. Ce n'est pas un produit alimentaire, mais il est classifié comme tel, ce qui restreint parfois les possibilités et provoque des retards à la frontière.
J'ai une question à propos de la classification des oeufs et de la propriété intellectuelle qui ne concerne pas directement des produits alimentaires. Comme l'ACIA relève de Santé Canada et compte tenu du travail que nous accomplissons sur le plan du commerce international, les liens ne fonctionnent peut-être pas tellement bien à cet égard.
Savez-vous ce qu'il en est? S'emploie-t-on à corriger la situation? Appliquons-nous une norme différente aux oeufs et au sperme envoyés à l'étranger?
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Merci, monsieur Longfield. C'était une discussion approfondie, et je vous en remercie.
Je constate qu'il y a un espace vide à la fin de la page, et je pense que c'est pour accorder au président l'occasion de poser deux ou trois questions, si le Comité y consent.
Tout d'abord, je veux remercier le Comité d'avoir posé des questions aussi détaillées et exhaustives. Je veux toutefois donner suite à certaines d'entre elles.
En ce qui concerne le processus d'approbation entrepris pour tout OGM — dans le cas présent, nous parlons d'animaux —, le principe fondamental exige des processus d'approbation de plus de 20 ans. Vous avez indiqué précédemment qu'il faut entre 7 et 10 ans pour satisfaire aux exigences, non seulement pour le préambule, mais pour l'enregistrement. Pourriez-vous nous dire comment ce processus se compare à celui des produits traditionnels? Pour avoir un exemple de tels produits, il faut revenir à la production de semences, bien honnêtement. Les exigences sont-elles plus strictes? Le temps nécessaire est-il environ le même ou moins long?
Sachez tous que, bien honnêtement, nous tentons de déterminer comment renforcer la confiance des consommateurs. Il s'agit en grande partie de consommateurs qui mettent n'importe quoi dans leur assiette, mais la question est bien plus vaste que cela. Si le producteur n'a pas la confiance du consommateur, alors qu'il faut s'assurer que les occasions de mise en marché sont optimales.
Peut-être pouvez-vous nous aider à répondre à cette question.