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Disons que c’est plutôt un élément d’information. Je m’attendais à ce que cette séance d’une heure suscite la controverse, parce que nous en avons déjà parlé.
Au départ, nous avions invité les témoins pour une heure, et ils avaient accepté de venir mardi. Le calendrier des séances du Comité qui est sorti vendredi dernier indiquait, je crois, que nous aurions une heure avec ces témoins.
Le greffier leur a parlé ce matin pour savoir s’il leur serait possible de rester pendant deux heures, mais ils n’étaient libres que pendant une heure. Nous nous en tiendrons donc à ça. Peut-être que nous aurons toutes les réponses que nous voulons en une demi-heure, on ne sait jamais. Les gens du secteur privé ont des entreprises à diriger, et pour eux aussi le temps est précieux.
Cela dit, je voudrais souhaiter la bienvenue à nos témoins et les remercier de comparaître devant notre comité. Nous accueillons aujourd’hui Mme Al-Waheidi, directrice exécutive, et M. Baker, directeur des opérations, qui représentent tous les deux l’Organisme UNIS. Nous accueillons également Mme Marquez, qui comparaît à titre personnel et qui est une ancienne employée de l’organisme UNIS où elle s’occupait des relations avec le gouvernement et les intervenants.
Madame Al-Waheidi, vous avez la parole.
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Je vous remercie, monsieur le président, ainsi que les membres du Comité.
Bonjour à tous. Je m’appelle Dalal Al-Waheidi et je suis la directrice exécutive de l’organisme UNIS.
Depuis 18 ans, j’ai occupé divers postes dans cet organisme, aux côtés d’une équipe exceptionnelle. Je suis fière de ce que nous faisons pour aider les jeunes à s’engager dans la communauté, au Canada, et pour aider les enfants et les familles du monde entier à sortir de la pauvreté. Ce travail est très important, à mes yeux.
Je suis d’origine palestinienne et je suis réfugiée depuis ma naissance. J’ai connu deux fois la guerre: une première fois quand ma famille était au Koweït pendant la guerre du Golfe en 1990, et une deuxième fois quand j’habitais dans la bande de Gaza. Pendant mon enfance et mon adolescence, j’ai vu de près l’impact terrible de la guerre, de l’instabilité politique, de la violence et du racisme systématique à l’égard des jeunes enfants pour des motifs d’identité, de nationalité et de religion. J’ai quand même su garder le petit espoir que les études que je faisais m’ouvriraient un jour des portes.
Ce que j’ai appris des conflits politiques et culturels que j’ai vécus m’a aidée à choisir la carrière que je voulais embrasser dans l’Organisme UNIS, c’est-à-dire la défense des intérêts des jeunes, la promotion de l’éducation, de la diversité et de l’inclusion, et la défense des droits des filles et des femmes.
En 1998, je suis arrivée seule au Canada pour étudier le développement international à l’Université Trent, avec une bourse d’études. Mon diplôme en poche, j’ai eu le bonheur d’entrer dans une organisation à but non lucratif établie au Canada, qui s’appelait alors Free the Children et qui porte aujourd’hui le nom d’Organisme UNIS.
J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir entamer une carrière dans cet organisme, où j’ai occupé toute une série de postes: coordonnatrice des jeunes, créatrice de programmes, responsable des programmes de développement international, organisatrice de la Journée UNIS, et maintenant directrice exécutive. Je suis une des nombreuses personnes qui ont contribué à développer cette organisation, aux côtés d’employés et de bénévoles, dont beaucoup y travaillent depuis 25 ans pour en faire ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
J’ai participé directement, aux côtés de personnes entièrement dévouées, à la création et au développement des Journées UNIS partout au Canada. Notre rêve était d’encourager les jeunes à servir et à contribuer. La Journée UNIS est la célébration de leur engagement dans leur collectivité. Imaginez ce que ressent un jeune qui fait du bénévolat pour la première fois, qui s’intéresse aux pauvres et aux sans-abri, qui lutte contre l’injustice raciale, qui défend ses opinions, qui milite pour notre cause ou qui organise une campagne, et qui ensuite se retrouve avec d’autres jeunes pour célébrer tous les efforts qu’ils ont déployés pour changer le monde.
Grâce à la Journée UNIS, plus d’un million de Canadiens ont pour la première fois eu envie de faire leur part et d’exercer une activité bénévole. Nous avons travaillé avec 7 000 écoles. Les étudiants ont donné 70 millions d’heures de bénévolat pour plus de 3 000 causes, ce qui en a fait des êtres compatissants qui savent qu’ils peuvent changer le monde. Des études indiquent que nos anciens bénévoles sont plus susceptibles de faire carrière, plus tard, dans le secteur social.
En plus de notre travail au niveau local, nous nous occupons de développement international, ce qui nous distingue des autres. Nos projets de développement nous ont permis de construire 1 500 écoles et salles de classe, où 200 000 enfants ont pu suivre des cours et 30 000 femmes ont pu bénéficier de programmes alternatifs de soutien du revenu. J’ai eu l’honneur de rencontrer des centaines d’enfants des pays en développement qui fréquentaient des écoles construites par l’Organisme UNIS, et beaucoup d’entre eux étaient des filles.
L’Organisme UNIS est différent de la plupart des autres groupes, ce qui peut être une source de confusion. Le petit organisme de bienfaisance que nous étions au début a vite eu besoin d’un meilleur modèle pour pouvoir se développer et faire ses bonnes œuvres. L’entreprise sociale ME to WE crée des emplois à l’étranger, surtout pour les femmes entrepreneures, et elle choisit des bénévoles et des donateurs dans tous nos sites de développement de par le monde, afin qu’ils puissent voir, en toute transparence, l’impact de nos projets de développement.
Depuis que l’entreprise sociale ME to WE a été créée en 2008, 100 % de ses profits — au dollar près — sont transférés à l’Organisme UNIS ou réinvestis pour développer la mission sociale. À une époque où les dons de charité au Canada sont à leur plus bas depuis 30 ans, le soutien que nous apporte l’entreprise sociale signifie que nous n’avons pas besoin d’aller chercher de l’argent auprès de donateurs qui se font de plus en plus rares.
L’Organisme UNIS n’est pas parfait, surtout si l’on décortique chaque décision prise depuis 25 ans, mais j’espère que les Canadiens sont prêts à nous donner une deuxième chance. Sous un autre éclairage, en dehors de la controverse politique qui nous frappe, nos programmes devraient être considérés comme des programmes novateurs, qui suscitent l’esprit d’entreprise, qui ont un impact sérieux et qui viennent en aide aux enfants du Canada et du monde entier.
Offrir des possibilités de bénévolat aux jeunes est l’un des plus grands privilèges que j’ai reçus. C’est avec beaucoup d’optimisme que j’ai travaillé aux côtés d’une équipe talentueuse pour faire de la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant une réalité. La suppression de ce programme est une grande perte. Cet été, des dizaines de milliers d’étudiants, dont plus de 65 % étaient issus des minorités visibles, ont été privés de l’occasion de faire du bénévolat. Je n’aurais jamais imaginé que la combinaison de la COVID-19 et des retombées politiques du contrat que nous avions signé pour mettre en œuvre la BCBE puissent être aussi dévastatrices pour l’Organisme UNIS, notre personnel et les communautés que nous servons.
Beaucoup de choses se sont passées. Cette semaine, nous avons dû mettre à pied des employés au Canada et remercier des membres qui étaient venus chez UNIS pour faire du bénévolat. C’est incroyablement difficile et émouvant. De façon proactive, nous avons suspendu un grand nombre de partenariats philanthropiques et de partenariats avec des conseils scolaires au Canada. L’organisation a décidé de tout remettre à plat, et notamment de rationaliser sa structure organisationnelle, d’entreprendre un examen de sa gouvernance, de simplifier sa marque et de mettre un terme à certains programmes.
C’est facile de démolir, mais je peux vous dire, par expérience, que ce n’est pas facile de construire. Pendant 25 ans, des milliers d’employés actuels et anciens, d’administrateurs, d’enseignants, d’écoles, de donateurs, d’étudiants et de conseillers ont contribué à créer une plateforme unique pour encourager la mobilisation des jeunes et le développement international. Je profite de l’occasion pour exprimer ma gratitude à chacun d’entre eux et pour les remercier d’avoir eu foi dans notre mission. Malgré la tempête qui s’abat sur nous, rien ne peut effacer la fierté que nous ressentons pour le travail accompli par l’Organisme UNIS et par son personnel dévoué. Je sais ce que nous avons réalisé. Je l’ai vu. J’en ai vu l’impact inimaginable. Cela mérite d’être dit.
À moi qui ai fui la guerre à deux reprises, le Canada m’a tout donné. J’ai essayé de travailler très fort pour lui exprimer ma gratitude. J’espère que mes deux filles, Zeina et Leila, des Canadiennes de première génération, participeront un jour à des programmes de bénévolat, qu’elles sauront exprimer leur gratitude envers ce pays et qu’on célébrera leur engagement. Je souhaite faire ma part et veiller à ce que le Canada continue d’être un beau pays, avec de belles personnes et de belles âmes.
Merci. Meegwetch. Merci. Shukran.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie infiniment tous les trois de comparaître devant nous aujourd’hui.
Merci de votre témoignage personnel, madame Al-Waheidi.
Je tiens à vous remercier tous de ce que vous faites pour inspirer et mobiliser les jeunes partout au Canada et dans le monde.
Le 5 mai… Je rappelle aux membres du Comité que j’ai déjà demandé aux Kielburger pourquoi ils avaient commencé la mise en œuvre du programme. Ils m’ont répondu très clairement qu’il n’y avait pas d’entente. Que personne ne leur avait dit de commencer. Qu’ils l’ont fait à leurs propres risques, parce qu’ils voulaient aider les étudiants. Et qu’ils savaient parfaitement qu’il n’y avait pas d’entente. Je tiens à m’assurer que tout le monde a bien compris.
Ma première question concerne la WE Charity Foundation. Des témoins nous ont dit que, si l’entente a été signée non pas avec l’Organisme UNIS mais avec la WE Charity Foundation, c’est parce que le gouvernement avait demandé à l’Organisme UNIS d’assumer tous les risques du programme. Les avocats de l’organisme étaient d’avis que, pour que l’organisme puisse administrer ce programme, il était préférable de signer l’entente avec la WE Charity Foundation.
On m’a dit que cela se faisait très couramment pour couvrir de tels risques, aussi bien dans le public que dans le privé. Est-ce aussi la façon dont vous interprétez la chose?
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Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs.
Après avoir reçu votre invitation à participer à votre enquête et à la réunion d'aujourd'hui, et ce, même si je n'ai aucune connaissance directe de certains aspects de cette enquête, notre organisme, Katimavik, estime qu'en tant organisme subventionné par les fonds publics et bénéficiaire de l'argent des contribuables, il doit respecter la demande de tout comité parlementaire. C'est dans cet esprit que j'ai le plaisir d'être avec vous aujourd'hui, même si c'est de manière virtuelle.
Notre organisme apporte un point de vue très particulier à ce qui est devenu une conversation nationale significative et importante. Katimavik est au cœur même de cet esprit de bénévolat des jeunes depuis sa fondation en 1977. Grâce à un modèle fondé sur l'apprentissage expérientiel et par l'intermédiaire de notre programme phare, l'Expérience nationale Katimavik, de jeunes Canadiens sont encouragés à prôner la diversité, à devenir des citoyens actifs et engagés et à devenir des leaders et des artisans du changement au sein de leur collectivité.
Comme ce programme l'a déjà fait dans les années 1970, 1980, 1990 et encore aujourd'hui, nous réunissons de jeunes Canadiens qui cherchent encore leur place dans la société. Les participants ont des origines diverses et possèdent des expériences très variées. Nous faisons en sorte de mieux leur faire connaître leur pays. Ils explorent des régions de notre grand pays qu'ils n'ont probablement jamais visitées auparavant, et ils forment une collectivité en un sens.
Aujourd'hui, le rôle de Katimavik a évolué depuis ce qui devait être à l'origine une passerelle entre « deux solitudes », en référence à la division entre les Canadiens anglais et les Canadiens français à l'époque. En effet, aujourd'hui, la diversité de notre jeunesse est grande, certains représentent des religions différentes et des antécédents culturels variés, d'autres sont issus de la communauté LGBTQ2+ et, fait très important, certains autres proviennent des collectivités autochtones. Ils vivent ensemble, apprennent ensemble, s'amusent ensemble, font du travail bénévole ensemble, et tissent des liens.
Ce faisant, les différences qu'ils percevaient et les préjugés qu'ils entretenaient les uns à l'égard des autres avant le programme disparaissent et ils tissent des liens d'amitié pour la vie. Ils deviennent ainsi des défenseurs de la vérité et de la réconciliation avec les collectivités autochtones. Et fait tout aussi important, ils acquièrent des habiletés fondamentales et des compétences professionnelles dans le cadre de ce programme.
Nous plaçons ces jeunes extraordinaires dans des collectivités où ils accomplissent du travail bénévole auprès d'organismes de bienfaisance et à but non lucratif. Ce faisant, ils contribuent à bâtir ces collectivités. Ils se renseignent sur les priorités de différentes régions du pays et en font la promotion. Les jeunes de l'Est du pays s'en vont dans les collectivités de l'Ouest, et inversement. Grâce à ce parcours, il arrive très souvent qu'ils trouvent leur voie et deviennent des citoyens actifs et engagés.
Lorsqu'ils s'inscrivent à notre programme, il est fréquent qu'ils manquent de confiance en eux, et certains ne savent pas trop quoi faire de leur vie et comment apporter leur contribution. En revanche, lorsqu'ils quittent le programme, ils affichent un sentiment renouvelé de confiance en soi, de connaissance de soi et sont déterminés à devenir des membres actifs de la société. Leur amour de ce pays formidable s'en trouve accru, et tout le monde en bénéficie.
Je suis tellement fier de vous dire qu'en dépit de la pandémie de COVID-19, nos participants se sont portés volontaires pour faire du travail bénévole auprès d'organismes locaux de partout au pays. De fait, depuis des décennies, les jeunes du Canada offrent avec enthousiasme et sans réserve leur temps et leurs efforts à titre bénévole en vue de bâtir une société meilleure.
Le fait est que les jeunes Canadiens ne se sont pas laissés freiner par les obstacles occasionnés par une pandémie mondiale. Au contraire, ils ont plutôt essayé de trouver comment ils pourraient redonner à leur pays, tout en respectant scrupuleusement toutes les consignes et les directives en matière de santé. Ce faisant, ils ont démontré une bravoure extraordinaire. Parmi leurs contributions dans le cadre de notre programme, notons des activités comme le ramassage des ordures dans leur quartier, la création d’œuvres d'art pour leur collectivité, la participation à des initiatives visant à assurer la sécurité alimentaire, des conversations avec des personnes âgées isolées socialement et la livraison de paniers d'épicerie à des Canadiens dans le besoin.
Nous en avons été les témoins directs, étant donné qu'au cours des deux premiers mois seulement de la pandémie, les jeunes Canadiens qui participaient au programme de l'Expérience nationale de Katimavik ont offert près de 7 000 heures au total de bénévolat. Ils ont aussi incité des centaines d'autres à suivre leur exemple et à laisser leur propre marque.
Par ailleurs, ils ont fait la démonstration de la force de leur enthousiasme et de leur détermination lorsque, cet été, Katimavik a reçu presque quatre fois plus de demandes d'inscription que d'occasions disponibles pour la cohorte de l'Expérience nationale qui commençait en juillet. Nous avons été à la fois stupéfaits et remplis de joie lorsque nous avons constaté que tant de jeunes Canadiens intrépides et inspirants des quatre coins du pays répondaient à l'appel et s'inscrivaient pour accomplir du travail bénévole auprès d'organismes communautaires d'un océan à l'autre.
Alors que les Canadiens font face à une nouvelle réalité en raison de la pandémie de COVID-19 et de ses répercussions à long terme, nous avons réussi à composer avec le fait que notre monde connaît des changements en profondeur. Certains de ces changements ont déjà créé des division entre nous lorsque nous discutons de la manière d'affronter ces nouveaux défis. Tous les aspects de notre existence, que ce soit notre façon de manger, l'endroit où nous travaillons, ou les vêtements que nous portons, semblent différents. Alors que de nombreux aspects de notre pays semblent méconnaissables par rapport à ce qu'ils étaient quelques mois auparavant, et que tant de choses que nous tenions pour acquises ont disparu, il est vraiment inspirant de se rappeler qu'une constante demeure: les jeunes Canadiens et leur détermination à faire du Canada un meilleur pays.
À notre avis, la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant proposée représentait et représente toujours un moyen innovateur de venir en aide aux étudiants qui voyaient leurs possibilités d'emploi disparaître. En même temps, ce programme visait à tirer parti de l'extraordinaire engouement pour l'action bénévole à l'appui des organismes à but non lucratif de partout au pays. L'occasion fournie par le programme proposé de mobiliser encore plus de jeunes Canadiens pour travailler bénévolement pour de nombreuses causes, dont certaines liées directement à la pandémie de COVID-19, et contribuer simultanément à leur éducation, est, selon nous, un objectif honorable et de grande valeur.
Compte tenu de l'engagement de notre organisme qui est de promouvoir l'autonomisation des jeunes, vous ne serez pas surpris d'apprendre que nous étions, et que nous continuons d'être, très favorables au programme proposé. C'est pourquoi nous étions ravis que l'on nous demande de contribuer au programme en faisant simplement ce qui est dans la nature de Katimavik: mettre en contact les jeunes Canadiens avec des placements dans des organismes de bienfaisance ou à but non lucratif partout dans notre grand pays.
Pendant cette pandémie, les jeunes Canadiens ont montré l'exemple et continueront de le faire si nous leur en offrons la possibilité. Katimavik peut témoigner du fait qu'ils ont déjà démontré la capacité, le courage et la bravoure nécessaires. Il est à espérer que les Canadiens continueront de les appuyer, de les encourager et de les amener vers l'autonomie.
En terminant, au nom du conseil d'administration et du personnel de Katimavik, je remercie les Canadiens de leur soutien continu et je leur exprime ma gratitude pour toute l'aide fournie par l'intermédiaire du gouvernement fédéral. Je remercie aussi tous les députés qui soutiennent ces activités importantes depuis notre fondation en 1977 et jusqu'à aujourd'hui. C'est un honneur de comparaître devant vous aujourd'hui.
Nous apprécions l'occasion de vous communiquer ces renseignements aujourd'hui. Encore merci.
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La portée et l'objectif de ce programme particulier sont des choses auxquelles nous croyons beaucoup, car il est évident que les étudiants ont été privés des emplois dont ils auraient eu besoin pour poursuivre leurs études.
Tout d'abord, je dirais que c'est regrettable, car je pense que nous ne voulons pas voir toute une génération de jeunes retarder leurs études postsecondaires et, par conséquent, retarder inutilement d'un an ou deux leur entrée sur le marché du travail.
L'organisme Katimavik a adressé au ministre une lettre lui disant que d'aucuns pourraient dire, entre autres, que les jeunes ayant fait des études universitaires ou postsecondaires sont quelque peu privilégiés. Ils peuvent se permettre d'aller à l'école, ils bénéficient de certains avantages pour les aider à le faire ou ils peuvent recevoir des bourses. Cependant, il y a tout un ensemble d'autres jeunes pour lesquels je pense que c'était une merveilleuse occasion d'entreprendre des études, ceux qui, autrement, n'auraient pas eu la chance de le faire ou n'auraient pas pu imaginer d'en avoir la possibilité. Ainsi donc, nous pourrions servir un plus grand segment de jeunes.
Voilà ce que je dirais pour ce qui est d'améliorer cette initiative particulière.