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Monsieur le président, je vous remercie de votre accueil et de l’occasion qui m’est offerte de prendre la parole devant le Comité aujourd’hui.
Exportation et développement Canada jouit d’une position unique pour comprendre les épreuves que doivent surmonter tant d’entreprises canadiennes dans le contexte actuel. Nous avons ainsi le privilège de pouvoir véritablement aider le Canada à traverser cette crise.
Je voudrais profiter des prochaines minutes pour vous expliquer comment EDC prête main-forte et vous décrire certains des outils que nous utilisons pour aider des milliers d’entreprises canadiennes à survivre à la crise, à se préparer à la relance et à renouer avec la croissance lorsque le moment sera venu.
EDC est l’organisme de crédit à l’exportation du Canada. En 2019, nous avons servi près de 17 000 clients, dont environ 90 % sont de petites ou moyennes entreprises canadiennes. Nous avons facilité des transactions d’une valeur de 102 milliards de dollars auprès d’entreprises canadiennes dans 147 pays du monde entier, contribuant ainsi à la création d’environ un demi-million d’emplois au Canada.
EDC exerce ses activités selon des principes commerciaux. Autrement dit, nous n’accordons pas de subventions. La gestion des risques est au cœur de nos activités. Nous offrons principalement un ensemble de solutions financières et de produits du savoir qui procurent aux exportateurs canadiens de toutes tailles, à leurs chaînes d’approvisionnement et à leurs banquiers la confiance nécessaire pour réaliser des ventes sur les marchés internationaux.
EDC peut protéger les exportateurs, par exemple, contre le défaut de paiement d’un client étranger. Nos cautionnements et garanties de prêts constituent une autre forme de gestion des risques, donnant aux institutions financières la confiance dont elles ont besoin pour fournir aux exportateurs les fonds de roulement ou les flux de trésorerie nécessaires pour saisir des occasions d’affaires à l’échelle internationale. EDC offre également de l’aide grâce au financement direct de transactions et de projets internationaux.
Il convient aussi de signaler qu’EDC mène une grande partie de ses activités en partenariat avec les institutions financières et les assureurs privés du Canada. À cet égard, EDC est un organisme du secteur public qui se veut un partenaire de la croissance du secteur privé, en favorisant la réussite de milliers d’exportateurs canadiens.
Il s’agit là du rôle que joue EDC dans des circonstances normales, mais aujourd’hui, c’est loin d’être le cas. Nous sommes fiers de participer aux efforts du gouvernement du Canada en réponse à la pandémie et à ses conséquences économiques. Nos 1 700 employés — qui travaillent tous de la maison — s’efforcent de trouver de nouvelles façons de servir les entreprises canadiennes. Ce qui a été d’un grand secours, c’est la décision du Parlement d’élargir le mandat d’EDC, lui permettant ainsi de miser sur sa gamme complète d’outils pour soutenir les entreprises non exportatrices.
Devant la crise qui sévit en ce moment, notre réaction immédiate a été d’aider d’abord nos clients actuels. Ainsi, nous avons offert des reports de paiement dans le cadre de nos programmes financiers, en plus de fournir des liquidités aux termes de facilités de crédit négociées préalablement et de régler les réclamations avant les délais prescrits. Nous avons également rendu nos solutions plus accessibles et augmenté notre tolérance au risque, tout en continuant de répondre avec souplesse aux besoins des entreprises canadiennes.
Par ailleurs, nos produits du savoir ont permis de fournir des conseils indispensables pendant la crise. Trois webinaires liés à la COVID-19 ont attiré plus de 10 000 inscriptions et plus de 60 000 visites sur la page Web d’EDC. Nous avons également contribué à 23 autres activités virtuelles, organisées en collaboration avec des associations et des partenaires industriels, en communiquant des détails sur les programmes disponibles, et nous avons produit un outil de triage en ligne pour orienter les entreprises canadiennes vers les ressources offertes dans l’ensemble du gouvernement en réponse à la COVID-19.
Au-delà de ses activités principales, EDC a également collaboré à la conception et à la mise en œuvre de deux nouveaux programmes d’Équipe Canada: le Programme de crédit aux entreprises, ou PCE, et le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, ou CUEC.
À l’heure actuelle, EDC offre deux formes de garanties de financement dans le cadre du PCE. En termes simples, une garantie est une promesse faite par EDC à une banque, à une coopérative de crédit ou à une caisse populaire, promesse selon laquelle EDC s’engage à rembourser la totalité ou une grande partie du prêt consenti par cette institution financière à une entreprise canadienne. Lancée à la fin du mois de mars, la garantie d’EDC au titre du PCE s’adresse principalement aux petites et moyennes entreprises et permet de garantir 80 % du montant des prêts, jusqu’à concurrence de 6,25 millions de dollars.
Notre deuxième type de garantie s’appelle le Programme pour le marché intermédiaire — Financement et garanties. Ce programme prévoit une aide accrue pour les entreprises de taille moyenne, dont les revenus se situent entre 50 et 300 millions de dollars, et garantit 75 % du montant des prêts, allant de 16 à 80 millions de dollars.
Le premier type de garantie au titre du PCE a été conçu pour fournir rapidement des liquidités aux petites entreprises ayant des sources de financement limitées. Même si la participation initiale a été plus lente que prévu, le programme suscite beaucoup d’intérêt, et nous prévoyons une demande accrue tout au long de l’été et de l’automne. EDC collabore maintenant avec plus de 120 institutions financières commerciales partout au Canada pour mettre en œuvre ce programme.
Les premiers commentaires des clients et des banquiers font ressortir un thème commun. Les propriétaires de petites entreprises sont aujourd’hui réticents à l’idée de s’endetter davantage. C’est principalement attribuable à l’incertitude qui entoure le moment et la nature de la relance. Ils ont toutefois signalé une plus grande ouverture au programme lorsqu’ils auront une meilleure compréhension de leurs coûts futurs et de leurs clients.
À la lumière de ces commentaires, nous avons modifié la durée de la garantie, qui est passée de deux à cinq ans, afin d’offrir aux entreprises canadiennes un horizon de remboursement plus long. Cela semble avoir fonctionné. Nos partenaires bancaires traitent actuellement plus de 400 prêts assortis de garanties d’EDC. Bien entendu, nous continuerons de surveiller le programme et ses paramètres.
EDC contribue également à la mise en œuvre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes. À cet égard, notre rôle consiste à appuyer les institutions financières canadiennes en nous occupant du financement, des vérifications de validation et de l’administration. Depuis son lancement, le programme amélioré et élargi a permis de verser plus de 26 milliards de dollars par l’entremise de 233 institutions financières, fournissant ainsi des liquidités essentielles à plus de 660 000 entreprises.
Bien que le Programme de crédit aux entreprises et le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes demeurent notre priorité, nos produits de base continuent d’avoir une incidence importante sur les entreprises canadiennes. Ainsi, notre assurance-crédit pour les comptes clients aide les entreprises à maintenir leur compétitivité, en leur donnant accès à des fonds de roulement sans devoir s’endetter davantage. De mars à mai 2020, EDC a signé 218 nouvelles polices d’assurance, en plus de 215 demandes en attente, par rapport à 99 au cours de la même période l’an dernier. Le nombre a donc quadruplé, et il s’agit d’une augmentation de plus de 1 milliard de dollars américains, en huit semaines à peine, au chapitre de l’exposition au risque, afin d’appuyer les ventes de plus de 3 000 entreprises canadiennes.
En ce qui a trait aux cautionnements, jusqu’ici, nos solutions ont favorisé des échanges commerciaux d’une valeur de 3,8 milliards de dollars, soit une hausse de 81 % par rapport à l’année précédente. En outre, dans le cadre de notre programme de financement, nous avons pris 25 engagements et présenté 17 offres d’une valeur de 3,8 milliards de dollars américains, le tout visant directement à aider les entreprises touchées par la COVID-19.
Ces chiffres révèlent la nature anticyclique d’EDC. Lorsque la crise menace les liquidités et fait augmenter les risques au-delà du niveau de tolérance des autres intervenants du marché, EDC est en mesure d’offrir un soutien, d’atténuer les risques et d’injecter des liquidités.
EDC fait partie d’un vaste effort coordonné d’Équipe Canada en vue de soutenir l’économie de notre pays durant la crise. Affaires mondiales Canada, le ministère des Finances, ainsi que le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et de nombreux autres organismes gouvernementaux travaillent côte à côte avec EDC, la BDC et les institutions financières canadiennes.
Cet effort a exigé de la souplesse et de la créativité de la part de chacun des membres de l’équipe. Je suis fière de tous ces efforts, et pas seulement de ceux déployés par EDC. Je crois que les mesures que nous prenons aujourd’hui soutiendront les entreprises canadiennes pour la relance et le retour à la croissance.
Bien entendu, j’attends avec impatience le jour où EDC reviendra à son mandat initial, qui est d’aider les entreprises canadiennes à percer, à croître et à réussir à l’étranger. D’ici là, nous restons des partenaires dévoués qui s’emploient à aider toutes les entreprises canadiennes en cette période extrêmement difficile.
Je vous remercie de nous donner l’occasion de participer à cette importante conversation.
Mon équipe et moi-même répondrons avec plaisir à vos questions.
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Oui, monsieur le président, et merci beaucoup.
Je tiens à commencer par remercier les membres du Comité de leurs efforts et du travail qu'ils accomplissent, en particulier pendant ces temps difficiles. Les Canadiens veulent un leadership solide, et je suis très heureux de voir que c'est ce que leur offrent les membres du Comité.
Je veux aussi rappeler, monsieur le président, que j'ai deux collègues avec moi, notamment Jérôme Nycz, qui est vice-président exécutif de BDC Capital et répondra à vos questions sur notre réponse à la pandémie pour ce qui est du capital de risque. Je vais m'assurer qu'il a la chance de répondre à ces questions.
Comme la Banque de développent du Canada, ou BDC, existe depuis 75 ans et qu'elle a beaucoup fait parler d'elle dans les médias depuis le début de la pandémie, je sais qu'elle n'a pas besoin de beaucoup de présentation, mais à titre d'information, je veux simplement rappeler aux gens que la BDC est la seule banque du Canada qui se consacre exclusivement aux entrepreneurs. Nous sommes une société d'État qui fait rapport au Parlement par l'entremise de la .
Nous sommes un prêteur et un investisseur qui n'a aucun lien de dépendance avec le gouvernement. Dans ce sens, nous agissons plutôt comme complément que comme concurrent des institutions financières du secteur privé, et nous n'offrons pas de subventions. Nous prenons plus de risques que les autres institutions financières, et quand les temps sont durs, comme c'est le cas actuellement, nous aimons intensifier nos efforts et souhaitons le faire. Nous fournissons aux entreprises du capital de risque et des services-conseils.
J'aimerais d'abord vous parler de ce que nous avons fait pour prendre le pouls des entrepreneurs et vous faire part des mesures directes et indirectes que nous avons prises pour aider les entreprises à faire face à la COVID, de même qu'à la chute du prix du pétrole.
Nous avons effectué six sondages auprès d'entreprises qui sont des clients ou non de la BDC, essentiellement un toutes les deux semaines depuis le début de la crise. Ils sont publiés sur notre site Web. Depuis le début de la pandémie, la confiance s'est améliorée. Les entrepreneurs sont encore très inquiets — je tiens à le préciser —, mais le sentiment de panique qui existait initialement s'est résorbé au fur et à mesure que les entrepreneurs ont pris connaissance de la situation et du train de mesures qui a été mis à leur disposition. Je vais vous donner quelques exemples.
En réponse à la question, « Dans quelle mesure êtes-vous préoccupé par l'impact de la COVID-19 sur votre entreprise », 83 % l'étaient à la fin mars. Depuis minuit, ce pourcentage est maintenant de 69 %. De même, au sujet de la capacité d'emprunt, 36 % étaient inquiets au début d'avril, comparativement à 20 % en mai.
Nous constatons également une amélioration de la confiance sur plusieurs aspects importants du commerce, notamment la capacité de garder ses employés à l'emploi, de 47 % à 65 % actuellement; la capacité de rembourser ses dettes, de 45 % à 60 %; et la capacité de rester ouvert, de 37 % à 61 %. En fait, les entreprises s'inquiètent maintenant de ne pas pouvoir répondre à la demande en raison d'un manque de personnel. En dépit de ces améliorations... Comprenez-moi bien, car le niveau d'inquiétude en terme absolu demeure très élevé, je tiens à souligner qu'il y a eu des progrès limités du côté de... [Difficultés techniques].
Au sujet de la relance, 76 % des gens sondés se sentent prêts à reprendre leurs activités, et 50 % disent que ce sera facile. Les principales leçons apprises dont les entrepreneurs nous ont fait part sont l'importance d'avoir de bonnes liquidités et un fonds d'urgence, et de contrôler les dépenses. En ce qui a trait à l'avenir, 36 % prévoient réduire leurs dépenses, 32 % élargir leur offre, et 30 % vendre en ligne.
C'est un résumé de ce que les entrepreneurs nous ont dit dans les vastes sondages que nous avons menés.
Passons maintenant aux mesures directes que nous avons prises. Nous avons instauré un report des paiements jusqu'à six mois sans frais pour les clients existants de la BDC ayant des engagements de prêt d'un million de dollars ou moins. Nous avons près de 37 000 de ces reports, ce qui représente plus de 800 millions de dollars en flux de trésorerie pour nos clients et 16 milliards de dollars, ou environ la moitié, de notre portefeuille actuel de prêts. Le volume de demandes pour ces reports continue de diminuer. Nous en sommes à environ 30 par jour, comparativement à 1 200 à la fin mars lorsque la demande a atteint un sommet.
Nous autorisons également de nouveaux prêts directs, un financement de prêt en ligne pouvant atteindre 100 000 $. Nous l'avons conçu de façon à utiliser un seuil de risque plus élevé que la normale. Nous acceptons des évaluations de crédit plus basses qu'auparavant, compte tenu de l'incertitude régnante et nous avons réduit nos tarifs.
Nous offrons aussi des prêts destinés au fonds de roulement d'un maximum de 2 millions de dollars associés à des modalités de paiement souples et au report des paiements pour les six premiers mois. Nous avons réduit le prix de ce produit également.
Le nombre de demandes de prêts a été très élevé, dès le départ. Nous avons reçu plus de demandes en ligne pour les prêts destinés au fonds de roulement au cours des deux semaines suivant l'annonce de la première vague de mesures le 18 mars que ce que nous recevons habituellement en un an.
J'aimerais également souligner que, depuis cette période de pointe, la demande s'est stabilisée. Parallèlement à l'amélioration de la situation des entrepreneurs, la demande de prêts en ligne par l'entremise de la BDC continue de diminuer. De façon particulière, les demandes de financement en ligne diminuent graduellement à raison de 80 par jour environ, grâce au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes et à d'autres mesures d'urgence offertes aux entrepreneurs.
Dans l'ensemble, nous avons autorisé non loin de 10 000 prêts directs d'une valeur de près de 2 milliards de dollars depuis le début de l'exercice financier en avril, ce qui représente un volume huit fois plus élevé qu'à l'habitude et une valeur totale des prêts autorisés 14 fois plus élevée.
Je le répète: nos solutions de dette se veulent un complément aux autres mesures de soutien des liquidités mises en place par le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. En effet, de nombreuses PME ont choisi ces solutions, puisqu'elles répondent à leurs besoins.
Pour aider les entreprises technologiques en démarrage, nous avons mis en place, en collaboration avec l'Association canadienne du capital de risque et d'investissement et Réseau Capital, un programme de financement provisoire — associé au capital de risque — pour égaler le financement offert aux entreprises en démarrage à capital de risque par des investisseurs actuels ou de nouveaux investisseurs admissibles. Le programme est idéal pour les entreprises ayant un fort potentiel qui ont un groupe d'investisseurs prêts à les aider. La BDC investit à leurs côtés.
Jusqu'à présent, nous avons conclu 23 ententes pour un investissement total de 45 millions de dollars. Au départ, nous avons annoncé une enveloppe de financement de 150 millions de dollars, mais en raison de la demande et des conversations que nous avons eues avec les entreprises à capital de risque, nous avons augmenté la valeur du programme à 300 millions de dollars, en fonction de l'évaluation du marché.
La BDC offre aussi des services consultatifs. Nous voulons veiller à ce que les entreprises canadiennes aient tous les renseignements dont elles ont besoin pour faire face à la situation, se réorienter et se rétablir lorsque la crise sera terminée. Nous le faisons principalement par l'entremise de notre site Web, bdc.ca — essentiellement gratuitement — sous la forme de trousses d'outils et d'articles sur les indicateurs de rendement clés.
Jusqu'à maintenant, le site bdc.ca a été consulté un peu plus de deux millions de fois, et près de 25 % des consultations visaient des sujets associés à la COVID. Nous continuerons de veiller à ce que les entreprises sachent que nous offrons ces renseignements gratuitement. Trois nouvelles solutions sont maintenant offertes pour aborder les questions les plus urgentes associées à la COVID-19. Nous avons créé un outil d'information pour les entrepreneurs, qui résume les mesures de soutien offertes par le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Cet outil a été téléchargé plus de 6 000 fois.
La BDC ne travaille pas seule. Inspirés par l'expérience de la crise financière de 2008, nous collaborons aussi avec notre actionnaire, EDC, et les institutions financières canadiennes du Programme de crédit aux entreprises. Le but, comme vous le savez, est de collaborer avec les prêteurs du secteur privé pour injecter des crédits supplémentaires dans le système selon les conditions du marché et selon une base de partage des risques.
Seules les banques — en collaboration avec d'autres prêteurs commerciaux — ont le pouvoir d'intervention rapide nécessaire pour relancer l'économie. Elles peuvent miser sur les relations bancaires existantes pour réduire le va-et-vient associé à la règle de la notoriété du client.
Les banques ont un rôle essentiel à jouer dans ce programme, tout comme les coopératives de crédit. Les petites et moyennes entreprises peuvent obtenir du soutien grâce à un programme de prêts conjoints pour leurs besoins opérationnels en matière de flux de trésorerie, par l'entremise du Programme de crédit aux entreprises. Les entreprises admissibles peuvent obtenir jusqu'à 12,5 millions de dollars, et les risques seront partagés entre la BDC, à 80 % et l'institution financière, à 20 %. Cette solution nous permet de rayonner davantage et complète le Programme de garanties d'exportations d'EDC, dont vous avez parlé plus tôt aujourd'hui.
Nous avons lancé le programme le 24 avril. À l'heure actuelle, 18 institutions financières y sont inscrites et des négociations sont en cours avec des dizaines d'autres.
En ce qui a trait au volume, nous n'avons pas encore ces renseignements, puisqu'ils dépendent des institutions financières et qu'il y aura un certain délai connexe, mais je serai très heureux de témoigner à nouveau devant le Comité avec les représentants des banques pour vous parler du programme
De plus, dans le cadre du Programme de crédit aux entreprises, la BDC a annoncé un programme de financement de moyenne envergure pour offrir un crédit supplémentaire d'un maximum de 60 millions de dollars par entreprise d'ici au mois de septembre, en collaboration étroite avec les entreprises des prêteurs primaires. Cela signifie que les prêts doivent servir à financer les besoins opérationnels concernant le flux de trésorerie pour une période de 12 mois, qui permettra une certaine continuité des opérations pendant cette période d'incertitude.
La structure correspond à un prêt de second rang qui se veut provisoire, associé à un flux de trésorerie léger, pour une période de quatre ans. Je serai heureux de vous en parler en détail au besoin. Le programme sera lancé dans quelques jours. Nous réglons les détails juridiques avec la banque. Le programme aidera les entreprises de tous les secteurs, notamment le secteur pétrolier et gazier, comme nous l'avons déjà annoncé.
Pour la suite des choses, à l'automne, la BDC sera là pour aider au rétablissement, tout comme nous l'avons été par le passé, notamment lors de la crise du crédit. Nous allons travailler avec le gouvernement pour échanger nos idées au fil de l'évolution de la situation. En ce qui a trait aux prêts offerts, nous demeurerons vigilants et nous continuerons de nous adapter aux besoins changeants, au fil de la relance économique. Nous allons accélérer les processus pour aider les entreprises à investir et à grandir. De façon particulière, nous nous attendons à ce que les entreprises continuent de se numériser et de s'adapter à la nouvelle réalité, et nous travaillerons à réduire les risques pour les chaînes d'approvisionnement.
Je vous remercie de votre attention. J'espère que je vous ai fourni une bonne base pour nos échanges.
À mon avis, il serait très important que le gouvernement assure un suivi et établisse une cartographie du secteur économique par territoire, par taille d'entreprises et par secteur. Je m'intéresse vraiment à vos sondages. Si vous pouviez nous fournir un portrait des renseignements dont vous disposez, nous vous en serions reconnaissants.
À l'heure actuelle, nous avons l'impression de naviguer en pleine noirceur. L'économie redémarre dans certains secteurs et certaines régions. Cependant, pour pouvoir bien modifier les mesures d'urgence visant à appuyer les entreprises pendant la crise, nous avons besoin de cette information et de comprendre l'évolution de la situation.
Selon les chiffres que vous avez donnés lors de votre présentation, il y a une nette amélioration entre les mois de mars et mai. Nous pouvons nous attendre à ce qu'il y ait encore une amélioration en juin. À mon avis, ce sera important d'accompagner les secteurs qui sont considérés comme durables et importants pour notre économie, ceux qui auront besoin d'aide et qui sont plus lents à redémarrer.
Comme vous le disiez, monsieur Denham, en ce qui concerne, notamment, le secteur touristique, la restauration, l'hôtellerie, ce sera évidemment très important d'assurer un suivi.
Vous avez aussi mentionné dans votre présentation que vous accordiez des prêts aux entreprises et que vous aviez pris la décision d'augmenter votre tolérance aux risques lorsque vous financez des entreprises. Pouvez-vous nous en dire davantage à ce sujet?
Vous avez peut-être avec vous certains renseignements qui pourraient être rendus publics. En temps normal, quel est le pourcentage de fonds investis qui peuvent ne pas être remboursés? Quand on parle de prise de risques, c'est de cela qu'il s'agit. Quelle serait la différence entre ces niveaux de variation?
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Reprenons. Je tiens à mentionner que la séance est publique. Nous allons nous pencher sur les travaux que le Comité effectuera jusqu'au, espérons-le, mois de décembre prochain, mais comme vous le savez, les sujets peuvent toujours changer.
Je crois, monsieur Gagnon, que vous avez fait parvenir une copie du rapport du comité de direction aux membres; c'est donc fait. Vous l'avez en main. Nous allons en discuter. Je sais que M. Ste-Marie a des réserves par rapport à un point. Nous devons régler la question, et nous allons donc passer en revue le rapport et en discuter de manière approfondie. De plus, M. Poilievre a une motion à présenter.
Nous ne pourrons pas tenir de réunion le 25 juin comme nous l'avons proposé, car la Chambre des communes fermera pour apporter des améliorations technologiques et ainsi de suite entre le 23 juin et, je crois, le 5 juillet. Je n'ai pas les dates exactes, mais je crois que c'est cela. Nous devrons donc déplacer la réunion du 25 juin si nous voulons la maintenir.
Vous avez le rapport du sous-comité sous les yeux. Je ne crois pas qu'il est nécessaire pour moi de le lire. Vous avez tous eu l'occasion de le faire.
Je mentionne rapidement que nous avons déjà discuté aujourd'hui avec les témoins mentionnés au paragraphe 1(a).
Au paragraphe 1(b), il est question d'entendre le 11 juin le , des témoins des ministères ainsi que les représentants de l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada et de la Corporation de développement des investissements du Canada.
Le paragraphe 1(c) dit que nous allons entendre le 16 juin le nouveau gouverneur de la Banque du Canada, et nous aurons un deuxième groupe de témoins pour étudier le Budget principal des dépenses.
Le paragraphe 1(d) dit que nous allons consacrer la réunion du 18 juin à un groupe de témoins formé d'économistes des grandes banques canadiennes. Nous demandons aux membres du Comité de soumettre leurs listes de témoins au plus tard aujourd'hui à la fin de la journée. Je rappelle qu'il doit s'agir d'économistes des banques, que nous devrions probablement nous en tenir à eux. Ils doivent former ce groupe de témoins. Je vois M. Julian hocher la tête. Il pourra prendre la parole plus tard. Nous vous laisserons vous exprimer à ce sujet, monsieur Julian, mais ce groupe de témoins doit être formé d'économistes des banques. Nous en avons déjà fait venir avant.
Le point 1(e), le lundi 22 juin... La séance aura lieu le lundi puisque c'est la Saint-Jean-Baptiste le 24 juin, et qu'il y a des festivités le 23 juin. Par souci d'équité envers les gens du Québec, nous avons préféré déplacer la réunion au 22. Nous devrons déplacer la réunion du jeudi 25 juin, comme je l'ai mentionné, à cause de la Chambre. Il y a ensuite le mardi 7 juillet et le jeudi 9 juillet. Ces séances dureront deux heures et seront consacrées à l'audition du vérificateur général du Canada, au chef de la direction de la Banque de l'infrastructure du Canada, à la commissaire de l'Agence de la consommation en matière financière du Canada et au Bureau du surintendant des faillites Canada, et nous allons consacrer quatre heures à l'audition de témoins qui ont demandé à comparaître devant le Comité.
Commençons par le premier point, pour voir où nous en sommes à ce sujet. J'ignore si nous voulons procéder par consentement ou au moyen d'une motion. Je pense que les deux sont possibles.
Est-ce bien le cas, monsieur le greffier?