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Merci beaucoup, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les membres du comité, c'est un plaisir pour moi que de me présenter devant vous aujourd'hui pour discuter de la mission du Canada en Afghanistan. Cette mission est une priorité pour notre gouvernement, et je profite de chaque occasion qui m'est donnée pour informer les Canadiens sur la raison de notre présence en Afghanistan, sur ce que nous devons continuer de faire et sur la raison pour laquelle nous devons continuer d'assurer une forte contribution militaire là-bas.
En bref, le Canada est en Afghanistan pour assurer la sécurité des Canadiens. Il n'y a pas si longtemps, l'Afghanistan était un pays non viable qui servait de havre pour les terroristes qui ont perpétré les attaques du 11 septembre 2001. Des milliers de personnes innocentes ont perdu la vie durant ces attaques, y compris 24 Canadiens.
Au Canada, nous ne pouvons prétendre être à l'abri de menaces comme le terrorisme, simplement parce que nous vivons loin de zones de conflit comme l'Afghanistan. En effet, nous devons nous attaquer aux menaces à notre sécurité avant que celles-ci n'atteignent notre territoire. Le Canada a donc la responsabilité de faire en sorte que les extrémistes qui nous veulent du mal, à nos alliés et à nous, ne puissent plus trouver refuge en Afghanistan.
[Français]
Le Canada a la responsabilité de protéger les Canadiens. Le Canada a la responsabilité d'agir.
[Traduction]
Nous sommes aussi en Afghanistan pour appuyer nos amis et nos alliés du G-8, de l'OTAN et des Nations Unies, qui considèrent tous que l'Afghanistan est une priorité. En tant que membre responsable de la communauté internationale, le Canada doit assumer sa part du fardeau, notamment en Afghanistan. C'est pourquoi nous y sommes actuellement, de concert avec plus d'une trentaine de pays qui sont tout aussi résolus que nous à aider le peuple afghan.
Dans le cadre de notre engagement envers l'Afghanistan, le Canada a signé le Pacte pour l'Afghanistan, qui définit clairement comment le gouvernement de l'Afghanistan, les Nations Unies et la communauté internationale collaboreront au cours des cinq prochaines années pour faire en sorte que les efforts multilatéraux en Afghanistan soient couronnés de succès. Le Pacte établit clairement des paramètres pour évaluer les progrès réalisés en Afghanistan.
[Français]
Troisièmement, la Canada est en Afghanistan pour le bien du peuple afghan. Celui-ci a grandement souffert sous le régime répressif des talibans et pendant des décennies de conflits internes. Ces gens nous ont explicitement demandé de les aider. Fidèles à la tradition canadienne, qui consiste à venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, nous avons répondu à leur appel. C'est pourquoi notre mission en Afghanistan n'est pas seulement d'ordre militaire. Elle implique également des efforts en matière de diplomatie et de développement.
[Traduction]
Parallèlement à notre contribution militaire, nous avons établi une ambassade à Kaboul pour tisser des liens de haut niveau entre le Canada et l'Afghanistan. Par ailleurs, celui-ci est devenu notre principal bénéficiaire d'aide bilatérale. C'est au moyen de cette approche pangouvernementale que nous aidons l'Afghanistan à devenir un État démocratique sûr et autosuffisant, capable de subvenir aux besoins de ses citoyens, à l'instar de tout autre pays du monde.
Le Canada est en Afghanistan pour protéger les Canadiens, pour remplir ses obligations internationales et pour aider le peuple afghan. Nous avons jusqu'ici joué un rôle de premier plan dans le cadre de cette mission, et de concert avec nos alliés et nos partenaires, nous avons obtenu de nombreux résultats positifs. Cela étant, le travail n'est pas fini.
Comme je l'ai dit à la Chambre durant le débat du 17 mai, notre mission militaire en Afghanistan sera couronnée de succès quand le pays et son gouvernement seront stables, quand les terroristes et leurs réseaux de soutien locaux seront battus et privés d'un refuge et quand les forces de sécurité afghanes seront bien établies, sous l'égide ferme et légitime du gouvernement de l'Afghanistan.
C'est parce que nous sommes déterminés à réaliser ces objectifs que le gouvernement a prolongé la mission du Canada jusqu'au mois de février 2009.
[Français]
Ce nouvel engagement de deux ans donnera aux forces armées et à la police afghane le temps dont elles ont besoin pour devenir efficaces au niveau opérationnel. Cela assurera une transition politique ordonnée lorsque le mandat actuel du président de l'Afghanistan se terminera en 2009. Cet engagement respecte les échéances précisées dans le Pacte pour l'Afghanistan. C'est ce que nos alliés avaient besoin que nous fassions.
[Traduction]
Non seulement il est important que nous maintenions notre engagement envers l'Afghanistan, mais il est aussi essentiel pour nous de maintenir les capacités militaires que nécessite la mission. Nos objectifs de sécurité et de reconstruction en Afghanistan sont imbriqués. En effet, la reconstruction n'est pas possible dans un environnement où il n'y a pas de sécurité, de même qu'un environnement sûr ne peut prospérer sans des efforts de reconstruction pour aider la population locale à bâtir un avenir stable. Par conséquent, ce dont le Canada a besoin en Afghanistan, c'est d'une équipe des Forces canadiennes intégrée et prête au combat, une équipe qui serait composée d'une équipe provinciale de reconstruction, d'une équipe militaire ainsi que de forces de soutien.
Nous avons besoin de notre personnel qui assure la formation de l'armée nationale afghane à Kaboul, de même que nous avons besoin de notre personnel qui travaille à l'hôpital de la coalition au terrain d'aviation de Kandahar ainsi que de notre personnel qui travaille au quartier général de la FIAS. De même, nous avons besoin de notre équipe de conseillers stratégiques qui fournit des conseils au gouvernement du président KarzaÏ à Kaboul.
[Français]
Il est également essentiel que notre équipe militaire soit en mesure de fonctionner parfaitement dans le cadre de notre approche pangouvernementale. Cela signifie que nous devons avoir une équipe capable d'interagir efficacement avec nos partenaires du ministère des Affaires étrangères, de l'Agence canadienne de développement international, de la Gendarmerie royale du Canada et d'autres organisations. Il est également important de savoir que la configuration actuelle de nos forces militaires en Afghanistan constitue le minimum requis pour assurer la sécurité de nos propres hommes et femmes en uniforme.
[Traduction]
Comme nous l'avons tous vu ces derniers mois, le sud de l'Afghanistan et la région de Kandahar en particulier sont complexes et dangereux et la présence des troupes canadiennes pour assurer la sécurité est indispensable.
Nous n'aurions jamais pu remplir nos obligations en déployant une équipe provinciale de reconstruction sans l'appui d'une force militaire pour la protéger. Un engagement militaire moins substantiel aurait par ailleurs laissé tomber nos alliés.
Par le truchement de notre commandement de la Brigade multinationale responsable du Commandement régional Sud, le Canada assure actuellement la transition de l'opération Enduring Freedom à la Force internationale d'assistance à la sécurité dirigée par l'OTAN, sous mandat des Nations Unies, dans les provinces du sud de l'Afghanistan. Une fois l'expansion terminée, la FIAS sera présente dans plus des trois quarts du territoire afghan. L'OTAN et nos alliés comptent sur notre leadership continu durant cette période de transition. C'est particulièrement vrai dans le cas des Pays-Bas et du Royaume-Uni, qui se sont engagés à déployer leurs troupes en Afghanistan pendant deux et trois ans respectivement, à la condition que nous nous joignions à eux avec tout l'éventail de capacités dont nous disposons aujourd'hui.
Pour toutes ces raisons, la prolongation de notre engagement militaire en Afghanistan jusqu'au mois de février 2009 s'imposait comme décision responsable.
[Français]
D'ici là, nous continuerons d'informer les Canadiens des progrès de la mission. Le gouvernement évaluera régulièrement la situation et partagera ses conclusions avec le Parlement. Au moment opportun, le gouvernement décidera si nous devons ou non continuer notre mission après 2009.
Monsieur le président, membres du comité, les Forces canadiennes sont en Afghanistan pour défendre les intérêts nationaux du Canada. Elles protègent les Canadiens contre le terrorisme, remplissent les obligations du Canada auprès de ses alliés et aident la population de l'Afghanistan.
[Traduction]
Le 17 mai, la Chambre des communes a reconnu l'importance de notre engagement en Afghanistan et voté en faveur de sa prolongation. Fort de cet appui, le gouvernement est plus que jamais résolu à mener notre mission à terme.
Merci beaucoup.
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Je suis d'accord avec vous. Je l'ai dit ailleurs, il n'existe pas de solution militaire en Afghanistan. L'armée s'y trouve simplement pour assurer autant de sécurité que possible pour que ce pays puisse croître et prospérer, et pour que les gens puissent mener une vie normale.
La réponse est donc affirmative: nos prédécesseurs et nous allons poursuivre notre mission en insistant davantage sur les efforts de développement et en aidant davantage les gouvernements, etc., mais dans le même temps, nous devons mener des opérations de sécurité pour que les talibans, les seigneurs de la drogue et les gangs criminels ne prennent pas les rênes du pays. À l'heure actuelle, le pays, ou à tout le moins la province de Kandahar, se trouve dans une situation précaire. J'ai tendance à penser que nous, dans le sud, c'est-à-dire dans le secteur où nous nous trouvons, tant dans les provinces d'Helman que de Kandahar, devons relever les pires difficultés en matière de sécurité, car les talibans sont issus de la ville de Kandahar. La ville de Kandahar est leur terreau, et c'est pourquoi ils sont particulièrement forts dans cette région. Voilà pourquoi, comme je l'ai dit, nous sommes reconnaissants de l'arrivée des troupes britanniques et néerlandaises, car ensemble, nous représentons une force substantielle capable de réprimer les talibans.
Ces derniers temps, les talibans attaquent en nombre de plus en plus important pour essayer de... Récemment, ils ont tenté d'attaquer la ville de Kandahar. Je présume qu'ils regardent la télévision aussi. Je ne m'objecte pas à ce genre de tactiques, car ils sont en train de jouer notre jeu. S'ils concentrent leurs attaques sur notre armée, nous pourrons alors les battre, et ces derniers temps, ils se sont mis à attaquer notre armée. Ils accusent des pertes très importantes, et je ne sais pas dans quelle mesure ils sont capables de maintenir l'intensité avec laquelle ils se battent depuis deux mois maintenant.
Nous devons accomplir notre mission pour que des villes comme Kandahar puissent croître, pour que les habitants de la région puissent se livrer à leurs activités agricoles, aller à l'école, etc.
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Il y a un système de commandement. Comme je viens de vous le décrire, dans le système actuel, il y a le corps d'armée américain, la division américaine, puis, un échelon en dessous, la brigade du brigadier-général Fraser, à quoi s'ajoutent cinq autres brigades.
Ils ont un système de coordination. Il y a un système de coordination pour les opérations aériennes, pour les tirs d'artillerie, et ainsi de suite. Il y a également une coordination qui permet de savoir où sont les différentes unités.
Le problème qui se pose dans le cas des tirs amis, c'est ainsi qu'on les appelle... en passant, en temps de guerre, il y a toujours eu des cas malheureux de ce genre où nous avons perdu des hommes sous le feu de nos alliés ou même de nos propres forces. Très souvent, ces incidents se produisent la nuit, dans le noir, lorsque différentes forces convergent.
Ainsi, l'enquête que nous conduisons au sujet d'une de ces pertes que nous avons subies afin de déterminer s'il s'agissait effectivement d'un tir ami est toujours en cours, dans le cas en question, c'était un avant-poste américain qui était attaqué et qui risquait d'être pris par l'ennemi. Nous avions envoyé des forces qui faisaient partie d'une réserve prête à intervenir pour protéger les Américains. J'imagine qu'ils sont arrivés sur le terrain au milieu de la nuit, au milieu des tirs, et il arrive dans les cas de ce genre que les troupes tirent sans trop savoir sur qui de sorte que ce genre d'incident peut se produire—mais n'empêche qu'il y a toujours une coordination.
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En ce qui concerne la durée de notre présence en Afghanistan, d'un point de vue purement militaire, nous nous sommes engagés à y rester jusqu'en février 2009. Mais avant cette échéance, selon que nous aurons constaté ou non que nous avons réussi dans notre mission—et j'escompte bien que nous allons réussir—le gouvernement décidera de ce qu'il va faire. Comme je l'ai déjà dit, on pourrait soit augmenter l'effectif, soit le diminuer, soit encore le maintenir tel quel, ou alors le retirer. Ce seront donc des décisions qui seront prises là-bas.
Les gens parlent de 10, 15 ou 20 ans, mais ce ne sont que des hypothèses. À l'heure actuelle, sur le plan militaire—et je ne parle ici ni de diplomatie, ni d'aide—nous nous sommes engagés jusqu'en février 2009.
En ce qui concerne les forces de réserve, je crois savoir que 15 p. 100 environ de notre effectif est composé de forces de réserve, et je pense qu'il en ira toujours de même peu importe l'endroit, parce que nos réservistes sont aussi très souvent d'excellents soldats, d'excellents marins et d'excellents aviateurs, et ils se portent volontaires pour servir à temps plein pendant un certain temps. Nous les formons pour qu'ils soient opérationnels, de la même façon que les forces régulières. Comme je l'ai dit encore une fois à Aldershot la semaine dernière, une fois que ces gens ont été formés selon les mêmes normes, il n'y a pas grand-chose qui puisse les distinguer des autres.
Eh oui, nous allons augmenter nos effectifs de réserve. Nous prévoyons ajouter environ 10 000 hommes et femmes à nos forces de réserve. Mais cela ne veut pas dire qu'il y aura davantage de militaires en Afghanistan si nous ne changeons pas l'effectif, mais le pourcentage restera vraisemblablement le même. Cela veut dire par contre que dorénavant, à mesure que nous augmenterons nos effectifs réguliers et nos effectifs de réserve, nous serons mieux à même d'accepter d'autres missions, le cas échéant.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vais partager mon temps de parole car je ne pense pas avoir besoin de 10 minutes.
Monsieur le ministre, je vous remercie d'être venu aujourd'hui.
Pendant la semaine d'ajournement qui vient de se terminer, j'ai eu la chance de prendre part au programme parlementaire des Forces canadiennes. J'ai choisi celui des Forces aériennes, et j'ai donc passé deux nuits et trois jours en visite au quartier général de NORAD, au quartier général des Forces aériennes, ainsi qu'en compagnie de la 17e escadre et de la 4eescadre des Forces armées canadiennes. J'ai été fort impressionné par la compétence et le professionnalisme que j'ai pu constater. Revenu chez moi, j'ai dormi un peu plus sereinement, sachant que notre espace aérien était bien protégé. Je suis impatient d'apprendre d'autres bonnes nouvelles à mesure qu'au sein de NORAD nous renforcerons notre engagement à l'endroit des opérations maritimes de manière à faire en sorte que nos côtes soient aussi bien protégées que notre espace aérien.
Même si cela m'a bien impressionné, j'aimerais également avoir la certitude que l'entraînement et le matériel de nos troupes en Afghanistan sont à la hauteur de la situation et que le matériel est le meilleur que nous puissions donner à nos soldats. Grâce aux reportages, la majorité des Canadiens connaissent maintenant le G-Wagon, un véhicule relativement nouveau que nous avons acquis ainsi que le LAV III, le blindé léger. Or, j'ai appris que le ministère avait fait l'acquisition de véhicules de patrouille blindés Nyala, et je crois qu'ils sont actuellement en service en Afghanistan.
Je vais simplement vous poser rapidement quelques questions à ce sujet et attendre votre réponse. En termes simples, quelles sont les différences entre le Nyala, le G-Wagon et le LAV III?
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Le LAV III est évidemment un transport de troupes blindé à huit roues, et son blindage est bon contre les menaces en Afghanistan. Il est arrivé plusieurs fois que des talibans ont tiré leurs petites roquettes contre nos LAV sans provoquer de dégâts. Il est arrivé que nous ayons eu des blessés, par exemple lorsqu'un de nos hommes était à l'extérieur de la tourelle et avait été atteint par un shrapnel ou un éclat. Plus récemment, des talibans ont tiré quatre coups contre un de nos LAV mais sans provoquer de dégâts. Donc, du point de vue du blindage et des menaces que nous pouvons rencontrer, ces véhicules sont fort bons.
Ils ont également bien résisté aux mines, parce que vous savez que les talibans minent les routes. Ils peuvent résister à l'impact de plusieurs mines et garantir en fait la survie des soldats qui sont à l'intérieur. Ils sont peut-être un peu secoués, puisque lorsque la mine explose, le véhicule est soulevé du sol, mais en règle générale ce sont les roues qui encaissent et ainsi de suite.
Assez récemment, les talibans ont fait exploser une ou plusieurs mines à proximité de l'un de nos LAV, et nous avons dû abandonner le véhicule parce qu'il avait pris feu. Il y avait du carburant et des munitions à proximité, ce qui a provoqué un incendie, de sorte que nous l'avons détruit. Mais ce ne sont pas les talibans qui ont détruit le véhicule, il a été détruit en raison de l'incendie.
En ce qui concerne maintenant le Nyala, il s'agit d'un véhicule de conception sud-africaine. J'essaie de me souvenir, mais je crois qu'il a quatre roues. Sa garde au sol est très haute et son blindage ventral est angulaire de sorte qu'en cas d'explosion, la force de l'impact est dispersée. Il est construit de telle façon que si une mine explose sous lui, les roues, le moteur, etc., sont soufflés par l'explosion. J'ai vu une photo d'un Nyala après l'explosion d'une mine très puissante, et l'équipage n'avait été que légèrement blessé. L'habitacle proprement dit était resté intact, mais les roues et le moteur avaient été soufflés par la déflagration. C'est donc un véhicule très efficace contre les mines. Il est également très efficace contre les tirs d'armes légères.
Le G-Wagon est essentiellement une jeep Mercedes. C'est un excellent véhicule pour les déplacements de toutes sortes. Par contre, son blindage est limité. À ma connaissance—et l'amiral me corrigera si je me trompe—nous allons désormais limiter l'utilisation de tous nos G-Wagon à l'intérieur du camp pour le transport du matériel et du personnel. Il y aura peut-être ici ou là des exceptions qui feront que nous pourrions utiliser quelques G-Wagon à l'extérieur du camp, mais pour l'essentiel, nos forces terrestres vont se déplacer en Nyala ou en LAV lorsqu'elles iront en mission parce qu'étant donné les menaces qu'elles risquent de rencontrer, ces véhicules conviennent fort bien. Évidemment, il n'est pas possible de se protéger de tout. Il y aura toujours des mines suffisamment puissantes pour faire sauter un char, mais pour l'instant, ces véhicules conviennent fort bien à nos troupes.
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Comme je l'ai déjà dit, nous pouvons nous engager à conserver sur le terrain entre 2 300 et 2 400 militaires. Nous avons suffisamment d'effectifs pour faire les rotations au moment voulu, de sorte que nous pouvons maintenir ce niveau d'engagement, qui concerne avant tout l'armée de terre.
Il y aurait un problème si nous devions accepter une autre mission d'envergure, parce que nous n'avons pas assez de soldats pour un engagement durable. Ce que nous essayons de faire, c'est d'augmenter l'effectif des forces armées, et c'est cela le véritable problème, notre talon d'Achille actuel, c'est d'essayer d'augmenter l'effectif des forces armées. Cela nous pose un problème, parce que dans les années 90, il y a eu une réduction incontrôlée de l'effectif qui a fait que nous avons perdu beaucoup de gens qui, sinon, seraient devenus des sous-officiers supérieurs et des officiers de grade intermédiaire qui auraient été le noyau dur de notre cadre d'entraînement. Il nous manque précisément ce genre de gens que nous aurions eu comme instructeurs, et nous essayons de trouver une parade.
Mais la situation va s'améliorer progressivement. Au fur et à mesure que nous produirons du personnel bien entraîné, l'effectif de la force terrestre, de la force aérienne et de la marine va augmenter—même si nous parlons ici surtout de la force terrestre—ce qui nous permettra d'accepter d'autres missions. Mais pour l'instant, l'armée ne peut en assumer qu'une seule—nous appelons cela les grandes missions—comme l'Afghanistan.
La marine a les capacités nécessaires pour constituer une force opérationnelle. Nous pouvons envoyer trois ou quatre bâtiments en mission permanente n'importe où, et nous pouvons également envoyer différents éléments de la force aérienne, mais actuellement l'armée est trop sollicitée pour pouvoir accepter une mission d'envergure supplémentaire.