:
Merci beaucoup et bonjour à tous, particulièrement à tous les membres du comité.
Je suis le premier commandant du Commandement du soutien opérationnel du Canada. Je suis accompagné du colonel Cousineau, qui est mon chef des plans.
[Traduction]
Le Commandement au soutien opérationnel du Canada est tout nouveau. Il a été créé en janvier, alors il n'a que huit mois. Il n'a donc pas encore atteint sa pleine maturité, mais nous nous en tirons de toute évidence fort bien.
Je vous ai remis des notes d'information en anglais et en français, afin que nous puissions les examiner ensemble. Vous y trouverez des diapositives qui illustrent bien la composition de mon commandement. Comme il est tout nouveau, il a considérablement modifié l'approche des Forces canadiennes pour ce qui est du soutien opérationnel partout dans le monde.
[Français]
Je voudrais me référer aux diapositives. Vous pouvez consulter la diapositive n° 2.
[Traduction]
Cette diapositive vous montre les différents aspects que j'aimerais aborder avec vous : la structure du commandement et du contrôle, la mission et les rôles, le concept des opérations et la composition de mon organisation.
La troisième diapositive est une vue d'ensemble des Forces canadiennes actuelles. C'est un diagramme très complexe, mais nous nous en tiendrons à la partie centrale. Les cases pourpres que vous apercevez ont toutes été créées le 31 janvier ou le 1er février. Ce sont des commandements au niveau opérationnel qui ont été créés par le Chef d'état-major de la Défense.
Je suis du côté droit, en tant que commandant du COMSOCAN. Comme vous pouvez le voir, je relève du Chef d'état-major de la Défense. Toutefois, il faut que vous sachiez que mon véritable travail est de soutenir les trois autres commandements qui apparaissent sur la même ligne — le Commandement des Forces d'opérations spéciales; le Commandement de la Force expéditionnaire, qui est étroitement associé aux opérations que nous menons en Afghanistan, et le Commandement Canada, qui est très actif sur les fronts national et continental.
Ce diagramme met également en lumière le fait que je sois associé aux sous-ministres délégués qui ont tous des responsabilités fonctionnelles, dans une perspective gouvernementale. Je veille à ce que ces responsabilités soient pleinement assumées au niveau opérationnel. Nous établissons un filet technique, si vous voulez, et nous nous assurons ensuite que ces aspects — les infrastructures, l'environnement, la sécurité, et ainsi de suite — sont observés du mieux que nous pouvons pendant les opérations.
[Français]
Donc, il y a un lien avec les sous-ministres adjoints. C'est ce qui forme une partie fondamentale de ce commandement.
[Traduction]
La quatrième diapositive est une illustration de notre mission. L'objectif est de fournir un soutien opérationnel efficace aux Forces canadiennes, tant au niveau national, que continental ou expéditionnaire. Ce qu'il faut retenir de cela, c'est que j'apporte de facto un soutien à toutes les opérations effectuées dans le monde, sans exception.
Le graphique de la diapositive suivante est une illustration de mes principaux rôles et ce en quoi ils consistent. Ces rôles m'amènent à élaborer de nouvelles capacités en matière de soutien, à générer des entités qui interviennent sur le théâtre des opérations et, par la force des choses, à planifier et à soutenir des opérations partout dans le monde.
J'interviens donc à tous les niveaux : le développement de la force, la mise sur pied de la force et l'emploi de la force — vraiment à tous les niveaux.
[Français]
J'aimerais que vous portiez attention à la prochaine diapositive, qui montre le graphique de ce que l'on fait au chapitre de ce commandement.
[Traduction]
Nous voici maintenant à la plus importante diapositive. Nous y reviendrons probablement durant la période de questions.
Supposons que le gouvernement nous demande d'effectuer une opération outre-mer ou au Canada. Nous devons donc établir un théâtre d'opérations et projeter une force. J'aide à projeter cette force en assurant la coordination des mouvements, et pour ce faire, je dois examiner ce dont les Forces canadiennes disposent en fait de navires, d'avions, de transport stratégiques, et si cela...
:
Si je n'ai pas suffisamment d'avions ou de navires militaires pour projeter notre force, je peux faire appel à des sous-traitants. Je dois coordonner tout le mouvement de la force qui sera projetée outre-mer.
Lorsque nous allons sur un théâtre d'opérations, le plus important consiste à activer ce théâtre. Nous appelons cela une « activation de théâtre ».
Supposons qu'il se trouve dans une ville. La plupart du temps, l'endroit est assez dévasté, soit par une guerre ou une catastrophe naturelle. Nous nous y installons et nous nous assurons que nos soldats ont un toit, qu'ils ont de l'eau et de l'électricité, qu'ils ont des magasins alimentés à même nos entrepôts, des services médicaux, des services de police et de sécurité adéquats, des établissements de détention, un poste d'entretien des véhicules — un garage, en quelque sorte, un réseau de communication qui fait le pont entre le théâtre des opérations et le Canada, des services personnels, comme un gymnase, un Tim Hortons, et autres services du genre.
Lorsque nous partons en mission, nous veillons à bien nous occuper de nos soldats. C'est ce en quoi consiste une activation de théâtre d'opérations, et mon personnel est très impliqué à ce niveau.
Ensuite, les Forces se présentent avec un élément de soutien national. Les membres sont déployés à tour de rôle et peuvent demeurer sur le théâtre des opérations aussi longtemps qu'ils le souhaitent. Mes fonctions s'arrêtent là, si ce n'est que je dois assurer la surveillance.
Dans ce cas, je dois m'occuper de la ligne de ravitaillement, si vous voulez, entre le Canada et le théâtre des opérations. Ce théâtre peut-être au Canada, mais dans le cas présent, il se trouve en Afghanistan. Alors comment nous y prenons-nous pour apporter un soutien depuis le Canada. En quoi consiste cette ligne de ravitaillement? Quels sont les équipements, le matériel, le personnel de base nécessaires? Et comment rapatrier les dépouilles, les blessés, et ainsi de suite? Il y a tout un va-et-vient entre le Canada et le théâtre des opérations. C'est vraiment un enjeu national et mon rôle est d'assurer le bon fonctionnement de cette ligne de ravitaillement.
Si le gouvernement décide ensuite de fermer le théâtre des opérations, je dois alors dépêcher mes experts sur les lieux et leur demander de tout enlever, de fermer le théâtre et de tout remettre en place.
Donc, c'est en gros ce en quoi consiste mon travail. Le théâtre des opérations est maintenant bien établi en Afghanistan. Je ne m'occupe donc pas du soutien des soldats sur le théâtre des opérations, mais j'assure les liens essentiels entre le Canada et ce théâtre et je soutiens le lieutenant-général Gauthier, commandant du Commandement de la Force expéditionnaire canadienne, afin que les choses fonctionnent bien et que nous demeurions en contact.
[Français]
La diapositive n° 8
[Traduction]
... vous montre l'ensemble de la structure de soutien des Forces canadiennes, qui a bien changé. Nous avions auparavant des unités et des formations dont les fonctions étaient intégrées à aux fonctions de soutien du sous-ministre adjoint. Avec la nouvelle structure, ces unités et ces formations se retrouvent pour la plupart sous mon commandement. Nous avons donc maintenant un commandant militaire qui s'assure que la prestation de services et la manière dont nous soutenons nos forces relève d'une même entité-cadre et qui assume toutes les fonctions de soutien nécessaires à un théâtre d'opérations. Les sous-ministres adjoints ainsi libérés peuvent réellement se concentrer sur tout ce qui touche l'orientation stratégique, les achats et les enjeux stratégiques.
Vous voyez au bas du diagramme que nous offrons du soutien non seulement aux forces comme celles déployées en Afghanistan — le Commandement des Forces expéditionnaires — mais également aux forces du Commandement Canada ou au Commandement des Forces spéciales, dont les missions relèvent parfois du Chef d'état-major de la Défense. Cela vous donne une idée de la structure en général.
À la septième diapositive, vous voyez les capacités particulières que nous venons de décrire. Les fonctions au bas de la diapositive vous intéresseront plus particulièrement. Vous pouvez voir les types de fonctions qui relèvent de ma responsabilité et que je dois assurer au niveau du théâtre des opérations, jusqu'au Canada. Ce sont notamment les services d'ingénierie pour la construction verticale et horizontale. Nous nous occupons également des services logistiques, des réseaux de distribution, des services d'entreposage, et ainsi de suite. Nous assurons des services de maintenance, et plus spécialement, le retour des véhicules endommagés et leur remplacement. Nous offrons des services de santé, surtout de haut niveau (de rang trois), en Afghanistan, notamment, où nous avons établi un centre chirurgical de pointe, et ainsi de suite.
Nous nous occupons également des services de communication et nous établissons des liens stratégiques entre le théâtre des opérations et le Canada, principalement à l'aide de satellites. Nous faisons appel à des entrepreneurs. Nous avons programme de soutien contractuel appelé CANCAP, qui renforce la capacité des soldats et le théâtre des opérations. Nous soutenons le personnel, en leur procurant les services de Tim Hortons, par exemple, ou des gymnases, et ainsi de suite. Voilà ce que nous faisons. À l'autre extrémité se trouve la police militaire; nous nous occupons donc de détention. En Afghanistan, nous les appelons les installations de traitement et nous nous assurons qu'elles sont adéquates. C'est ce que nous faisons sur le théâtre des opérations. Nous assurons la surveillance de ces services et nous les déployons à partir du Canada.
La dernière diapositive représente notre organisation. Ce ne sont pas seulement les quartiers généraux ici, à Ottawa, mais également un commandement avec des unités et des formations. De gauche à droite, au bas de la diapositive, vous voyez que ma principale formation est le groupe de soutien mixte, qui se trouve à Kingston. Sous ce groupe, vous avez ce que nous appelons les unités pourpres; ce sont des unités qui ont des fonctions terrestres, marines et aériennes. Citons à titre d'exemple l'Unité de soutien du Génie située à Moncton. Nous avons quatre Unités de contrôle des mouvements des Forces canadiennes à Montréal; les trois groupes de soutien canadiens (GSC), également à Montréal. Ce sont toutes des unités logistiques. Et nous avons l'Unité de soutien postal des Forces canadiennes à Trenton. Toutes ces unités sont pourpres et les opérations de soutien sont effectuées à partir d'ici.
La seconde case représente le Régiment des transmissions interarmées. Ce régiment a également des responsabilités mixtes — donc des responsabilités pourpres — axées sur le réseau de communication entre le théâtre des opérations et le Canada. Cette unité est à Kingston. Le troisième groupe est le Groupe de soutien du matériel du Canada. Ce groupe a la responsabilité de tous les dépôts de munition et d'approvisionnement que nous avons ici au Canada. Ainsi, j'ai le processus de la chaîne d'approvisionnement d'un bout à l'autre, c'est-à-dire, d'ici jusqu'au théâtre des opérations, ce qui facilite grandement les choses.
La case suivante représente les services de santé. Centralisés au sein des Forces canadiennes, ils relèvent de ma responsabilité et sont utilisés dans toutes nos opérations de soutien, partout dans le monde. La case suivante représente la Réserve des communications. Cette entité vient renforcer le Régiment des transmissions interarmées depuis Kingston, par l'établissement d'un réseau de communication approprié. Ensuite, nous avons les gens qui relèvent de ma responsabilité, plus spécialement le grand prévôt des Forces canadiennes, dont les fonctions, y compris celles de police militaire, font partie de cette organisation.
Cela vous donne un bref aperçu de ce commandement et de ce que nous faisons. C'est une nouvelle organisation qui n'a pas encore atteint sa pleine maturité, ainsi que je l'ai dit. Nous sommes en apprentissage; nous tirons beaucoup de leçons de la présente mission en Afghanistan et nous essayons, en tant qu'organisation apprenante, de tirer profit de ce théâtre d'opérations.
Mes responsabilités sont bien délimitées actuellement. J'appuie le théâtre des opérations, je le soutiens, et ce, tout en demeurant au Canada.
Maintenant je vais répondre à vos questions en ce qui a trait à mes responsabilités, tout en demeurant dans le domaine du non-classifié.
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Nous avons un très bon exemple en ce moment avec cette demande du gouvernement de porter renfort à l'Afghanistan. Ces chars sont un bon exemple, et nous avons bien d'autres capacités en regard de cette mission. Telles sont les nouvelles capacités que nous mettons à profit sur le théâtre des opérations en Afghanistan.
Ce qu'il nous faut examiner pour répondre à cette demande, c'est notre capacité de transport, ici au Canada. Nous en avons très peu pour le moment. Nous avons l'Airbus, mais il ne peut pas transporter de chars. Nous avons aussi les Hercules CC-130, mais ils ne peuvent transporter de chars non plus. Alors nous sommes assez limités pour le moment en matière de transport stratégique. J'ai vraiment hâte que nous soyions mieux équipés à ce niveau. Ainsi, nous aurons plus de liberté d'action et plus d'autonomie.
J'ai examiné d'autres moyens d'envoyer de l'équipement sur le théâtre des opérations. Je n'ai pas de pouvoirs de décision sur ces questions. On me dit que le théâtre des opérations a besoin de tel ou tel équipement pour telle ou telle date, et j'essaie de répondre à ces demandes du mieux que je peux. Dans ce cas, nous utilisons un An-124 en passant par un sous-traitant qui peut transporter ces deux chars sur les lieux. Nous avons un service de navette qui utilise des C-17 à partir des États-Unis.
Nous avons établi un partenariat avec les États-Unis appelé la ligne intégrée de communication. Nous travaillons ensemble et ils transportent ces chars à Kandahar. Alors, vous voyez, il y a bien des façons de transporter de l'équipement lourd sur le théâtre des opérations. Nous en sommes à la première vague, et il y en aura d'autres.
Nous regardons du côté du transport aérien, parce qu'il est beaucoup plus efficace. En ce moment, nous utilisons une combinaison de transport maritime et aérien. Nous allons trouver le meilleur moyen d'apporter cet équipement sur le théâtre des opérations et ainsi répondre aux demandes opérationnelles du commandant du Commandement de la Force expéditionnaire.
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À mon avis, ces hélicoptères sont vraiment essentiels. La structure des théâtres d'opération n'est plus la même. Au début, nos forces se trouvaient surtout regroupées sur le terrain d'aviation de Kandahar, avec quelques camps ici et là, mais maintenant que nous nous éloignons de nos bases, la structure des opérations n'est plus la même.
Le soutien que nous apportons dans ce cas doit être modifié et, de fait, nous avons beaucoup de convois de soutien qui se déplacent de Kandahar pour assurer le réapprovisionnement des bases éloignées. Vous vous imaginez les dangers auxquels ils sont confrontés. Chacun de ces convois est une cible clé. C'est ce que nous apprenons sur de théâtre d'opérations. Les combattants ne sont pas les seuls ciblés; tout le monde est une cible dans ce type de guerre asymétrique, et surtout les responsables du soutien logistique qui organisent ces convois.
Nous les appelions les convois de réapprovisionnement, mais maintenant nous les appelons des patrouilles logistique de combat, parce qu'ils participent pleinement aux opérations, avec la protection des forces. Ce sont des opérations très difficiles. Nos soldats sont confrontés au danger et sont la cible des tirs la nuit comme le jour. Alors si nous utilisions des hélicoptères de transport moyen et lourd, les dangers qu'ils courent sur les routes pour assurer le réapprovisionnement dans tout le secteur seraient moins élevés.
Bien sûr, ces hélicoptères ne suffiraient pas à eux seuls; ils doivent être accompagnés d'une force d'intervention. Mais nous pouvons obtenir l'aide d'autres pays pour nous assurer qu'un groupe d'hélicoptères a la protection nécessaire pour effectuer les livraisons aériennes. Ces services aériens faciliteraient vraiment le processus.
Le retour des morts et des blessés est également fondamental. Actuellement, nous dépendons beaucoup de nos voisins et de nos alliés à ce chapitre, mais ce sont nos propres morts et nos propres blessés et il faudrait que nous soyions autonome à cet égard. C'est pourquoi le Chef d'état-major de la Défense exerce beaucoup de pressions pour que nous ayons cette capacité très rapidement. Nous avons besoin de ces hélicoptères pour faire un meilleur travail et améliorer la sécurité de nos soldats.
De plus, il serait très avantageux que nous puissions effectuer du largage de précision dans le cadre d'opérations de soutien des bases d'opération avancées (FOB). Tous ces aspects doivent être pris en considération et nous devons améliorer nos capacités en fonction du type de menace auquel nous sommes confrontés.
Merci, général, et merci, messieurs, de vous être joints à nous.
Comme nous le savons tous, les opérations sont à la rose ce que la logistique est à la tige.
J'aimerais simplement faire un commentaire au sujet du transport aérien stratégique utilisé en Amérique du Nord. Vous n'avez peut-être pas participé au opérations lors de la tempête du verglas et des inondations au Manitoba — probablement pas, en fait — mais tout l'équipement utilisé a été transporté par les C-17 de la Force aérienne des États-Unis. Ce serait bien que nous ayons notre propre équipement.
Nous octroyons beaucoup de contrats à des sociétés de transport civiles et à d'autres militaires. Quels problèmes cela pose-t-il de traiter avec les Ukrainiens, les Forces aériennes américaines, les Britanniques, etc.? Comment cela fonctionne-t-il et quels sont les difficultés liées à cette façon de procéder?
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Je pense qu'il faudrait poser cette question au commandant de la Force aérienne qui est à ma droite. Je sais que nous penchons pour le « six-pack », mais ces questions sont bien au-delà de mes compétences.
Si je devais les faire venir, je ferais en sorte qu'ils obtiennent le meilleur soutien possible. Je sais que la piste d'atterrissage de Kandahar avait besoin de réparations. Je ne sais pas si elles ont été effectuées et s'il est possible d'atterrir là-bas avec des CF-18.
Je pense que l'intégration de nos forces terrestres, marines et aériennes dans un théâtre d'opérations, que l'approche trois D (diplomatie, défense et développement), avec la collaboration de l'ACDI, du MAECI et de tout le gouvernement sont des enjeux stratégiques clés. À mon avis, plus nous tendrons vers cet objectif, plus nous serons efficaces.
Nous avons vraiment voix au chapitre. Partout où je vais dans le monde — parce que je suis officier principal de soutien dans les Forces — on me demande d'établir des liens avec tous ces gens. Nous avons notre mot à dire maintenant, et ils nous prennent très au sérieux. Nous exerçons une influence, ce qui n'était pas nécessairement le cas dans le passé.
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Nous avons un établissement multinational de rôle trois hautement perfectionné actuellement à Kandahar. Il est multinational, mais ce sont des Canadiens qui le dirigent et je l'ai visité. C'est vraiment un établissement de qualité exceptionnelle.
Nous sommes en mesure d'y stabiliser l'état des patients, et non seulement des Canadiens; nous y recevons des membres de la police nationale afghane, nos alliés, et ainsi de suite. Il est vraiment multinational. L'état des patients y est stabilisé et, s'ils doivent être ramenés, nous les transportons alors à Landstyhl où là encore, un hôpital leur prodigue de très bons soins. Et s'ils doivent être ramenés au Canada, alors, bien sûr, nous avons notre propre système de rapatriement.
Donc, nous apprenons beaucoup de tout cela. Je pense que nous avons une excellente installation de rôle trois, avec un centre chirurgical de pointe, mais il nous en faudrait davantage, et je vais en faire valoir le bien-fondé à mon chef. Si notre intention est de déployer deux théâtres d'opérations, il nous en faudra d'autres et nous aurons également besoins de plus de spécialistes pour en assurer le bon fonctionnement. C'est vraiment la pierre angulaire des compétences des Forces canadiennes.
Mais tout le processus de rapatriement des dépouilles et des blessés est réellement fondamental et nous tirons apprenons beaucoup à ce chapitre. Je pense que notre doctrine à cet égard émane de la Première et de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée — mais elle n'a jamais vraiment été mise en pratique. Donc, encore une fois, nous apprenons.
Je veux établir un groupe de soutien du personnel vraiment qui se concentre sur tout ce que nous apprenons sur le plan des ressources humaines : comment offrir le meilleur soutien possible aux soldats dans un théâtre d'opérations? Et, comme je l'ai dit, il s'adresserait non seulement aux militaires, mais également aux civils de l'Agence de soutien du personnel des Forces canadiennes (ASPFC), aux civils du Programme de soutien contractuel des Forces canadiennes et à d'autres participants au théâtre des opérations. Comment leur assurer le meilleur soutien qui soit et les réintégrer le plus efficacement possible à leur retour au Canada? Ils subissent tout un choc. Tout jeunes soldats qu'ils étaient au départ, ils sont devenus des anciens combattants au retour, d'où l'importance de leur réintégration.
Je veux donc m'assurer que nous tirions des leçons de cette expérience sur le plan opérationnel et stratégique, afin d'assurer le meilleur soutien possible à nos soldats. Je vais travailler avec le Chef du personnel militaire, afin trouver le moyen de vraiment tirer profit de ce que nous apprenons en ce moment.
:
Près de 2 000 militaires relèvent directement de mon commandement. La plupart d'entre eux sont souvent appelés à se rendre dans des théâtres d'opérations dans un très court délai. Le grand défi pour eux consiste à se rendre dans un théâtre pour aider et apporter leur expertise, puis d'en revenir, souvent, au bout de trois, quatre, cinq ou six semaines.
C'est ce qu'on appelle en anglais du « in and out ». Ces gens partent et reviennent constamment. Ils se promènent beaucoup. Ils apportent leur expertise dans le domaine de soutien dans le théâtre d'opérations afin d'aider les gens sur place à bien structurer les opérations. Ainsi, le grand défi est le rythme auquel ces gens sont soumis.
À l'heure actuelle, je dispose d'un nombre suffisant de ces gens. Par contre, si nous devions ouvrir une deuxième ligne d'opération, le personnel serait insuffisant. C'est pourquoi nous devons régler le problème du personnel de soutien aux opérations qui possède l'expertise voulue.
Toutefois, cela ne signifie pas du tout que je doive disposer de toutes les armes et de tout le personnel de soutien des forces. Je dois d'abord disposer de gens possédant cette expertise et demander ensuite à l'armée, à l'aviation et à la marine de me fournir du soutien et de renforcer mon équipe pour aller faire le travail dans le théâtre d'opérations. C'est la relation que j'entretiens avec ces trois environnements qui me permet de remplir les missions qui me sont confiées.
Dans le contexte actuel, il est difficile d'aller chercher du personnel de soutien qui se trouve souvent dans des garnisons comme celles de Bagotville, Montréal ou Valcartier. On a tellement réduit le soutien au cours des dernières années que ces gens doivent porter deux ou trois chapeaux. En allant chercher des gens en nombre significatif, on peut rendre les opérations critiques sur une base comme Bagotville ou ailleurs.
Si on veut obtenir ces gens dans les théâtres, il faut trouver un moyen de compenser leur absence. Je m'efforce d'examiner cet aspect afin qu'on puisse les libérer. S'ils sont habillés en militaires, cela devrait être, autant que possible, en vue de soutenir les opérations en cas de besoin.
Comment peut-on appuyer nos commandants de base et d'escadre dans leur travail quotidien? Ce travail, bien souvent, peut être accompli par un entrepreneur civil pendant les six mois ou l'année durant laquelle le militaire s'absente pour aller dans un théâtre d'opérations. C'est la dynamique que nous vivons sur le plan du personnel et de l'entente existante dans l'ensemble des Forces canadiennes.
:
Pour ce qui est de l'Afghanistan, je travaille en fonction d'aujourd'hui et de ce que le commandant des forces expéditionnaires me dit d'apporter. Je le soutiens donc au jour le jour. Les gens qui travaillent dans un théâtre accomplissent une campagne opérationnelle. Afin d'être en mesure d'apporter l'équipement rapidement, je demande aux forces expéditionnaires de bien prévoir les munitions, les rations ou toute autre chose dont elles auront besoin pour accomplir leur campagne d'ici une, deux ou trois semaines, un mois, etc. Mon échéance minimale est donc de trois jours, soit le temps nécessaire pour acheminer l'équipement rapidement.
Cependant, sur le plan stratégique, je tiens compte, de concert avec le chef d'état-major de la Défense, non seulement de l'Afghanistan, mais du monde entier. Que va-t-il se passer dans les deux, cinq, dix, quinze ou vingt prochaines années? Sommes-nous équipés pour faire face à une crise éventuelle? Nous proposons des options au gouvernement afin de nous assurer que nous répondons à ses attentes dans ce contexte.
Nous planifions à l'échelle de la planète, et mon rôle est de faciliter le déploiement des forces partout dans le monde. Par exemple, si une mission se déroule en Afrique, je dois déterminer les meilleurs moyens d'y entrer. Entrer dans un pays demande beaucoup de temps et d'efforts. Les protocoles d'entente qui doivent être conclus avec les divers pays et les clearances nécessaires peuvent prendre plusieurs mois.
Quand il s'agit de soutien, je dois devancer la balle, être proactif. S'il y avait une mission en Afrique, dans les Caraïbes, en Haïti, dans le Pacifique ou ailleurs, par où pourrions-nous entrer? Je détermine les meilleurs points d'entrée dans tous les pays du monde où nous devons déployer nos forces, que ce soit par voie maritime ou aérienne.
:
J'ai un tableau de bord, si vous me permettez l'expression, qui me permet d'avoir une vue d'ensemble de mon personnel, et je commence à suivre cela de très près. Comme à mon avis l'attrition pourrait devenir problématique, il importe vraiment que nous parvenions à retenir nos meilleurs talents.
Je n'envisage pas seulement les choses sous l'angle de la logistique, mais également par rapport à l'ensemble des forces, et plus spécialement en tenant compte de notre démographie. Si vous examinez les courbes démographiques actuelles, vous constaterez que beaucoup de gens se rapprochent de la retraite ou que certains employés clés attendent votre départ. Si nous perdons ces gens et que nous ne parvenons pas à injecter du sang neuf rapidement, le fossé se creusera et il faudra le combler d'une manière ou d'une autre. La rétention du personnel clé est vraiment fondamentale, à mon point de vue, et nous devons faire en sorte qu'il reste encore avec nous pendant au moins trois ou quatre ans, afin que ce fossé soit comblé et que l'expérience acquise soit transmise à ceux qui ont le talent pour assurer la relève. C'est vraiment fondamental.
Si nous examinons les données antérieures sur l'attrition, je pense que nous nous en sortons très bien et le Chef du personnel militaire pourrait renforcer ces points. Mais selon ces données, le pourcentage d'attrition était d'environ 6,8 p. 100, ce qui est formidable, apparemment, dans le secteur industriel canadien actuellement. Je ne suis pas un expert en la matière, mais c'est ce que j'ai entendu dire. Toutefois, j'ai bien peur, compte tenu des courbes démographiques actuelles, que bien des gens vont prendre leur retraite et que ce pourcentage augmentera. Je suis donc cela de très près et j'insiste auprès de mes supérieurs hiérarchiques afin que nous nous dotions des outils de rétention appropriés pour ces gens, surtout dans les trois ou quatre années à venir.
Comme je l'ai dit plus tôt, la demande de participation aux opérations est forte. Le personnel temporaire est très élevé. En même temps, ces mêmes gens sont très souvent appelés à occuper des postes d'instructeurs pour nos nouvelles recrues, alors la pression exercée sur eux est très forte.
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J'apporte non seulement un appui au Commandement de la Force expéditionnaire, mais également au Commandement Canada. Nous examinons tous les plans pour répondre à ce type de crises et en gérer les conséquences. Nous travaillons avec eux et nous tâchons de réponde à tous ces besoins.
Personnellement, ma plus grande crainte est qu'il se produise un terrible tremblement de terre dans la région de la Colombie-Britannique, surtout si les terrains d'aviation étaient détruits. Si cela se produisait, comment pourrions nous amener des gens sur le terrain pour qu'ils effectuent le travail? La projection de la force, qui est au coeur de mon travail, pourrait être tout un défi, tout comme il pourrait être extrêmement difficile de faire traverser le pays à tous ces gens sur cet éventuel théâtre d'opérations. C'est pourquoi nous travaillons avec le Commandement Canada et nous passons en revue différents scénarios, les jeux de guerre, etc., afin de nous assurer que, si cela se produit, nous ferons ceci ou cela, et ainsi de suite. C'est donc dire que nous travaillons en étroite collaboration.
Nous pensons aux Olympiques de 2010 également, et à l'équilibre des ressources, en tenant compte des demandes outre-mer et des demandes provenant du Canada. Nous essayons d'équilibrer tout cela. Évidemment, mon commandement n'a que huit mois. Les autres ont un peu plus de maturité. Ils ont été créés il y a un peu plus longtemps, mais ils n'ont pas plus d'un an, alors nous sommes en apprentissage et nous peaufinons nos plans par la même occasion. Il existe une belle synergie entre nous et nous nous sommes dotés d'une grande structure pour répondre à ces besoins, ce qui fait que nous ne réagirons pas de manière ponctuelle, ainsi que nous l'avons vu dans le passé.
:
Merci, monsieur le président.
Les troupes canadiennes sont dans le théâtre d'opérations en Afghanistan depuis quand même quelques années. Je dois dire que les médias ont fait un excellent travail. Certains sont même allés sur place et nous ont rapporté ce qui s'y passait. Pourtant, j'entends dire depuis plusieurs mois que nous manquons d'information sur l'Afghanistan. Je l'entends ici, autour de la table et au Parlement, de même que de la part d'honnêtes citoyens dans le comté de Saint-Jean. Je suis sûr que c'est la même chose un peu partout.
Je pense que le temps est venu de mettre la population au courant de ce qui se passe vraiment en Afghanistan, et les gens qui sont le mieux placés pour le faire sont les représentants du ministère de la Défense nationale, parce qu'ils savent exactement ce qui se passe.
En tant que membre du comité de la Défense, j'ai toujours été un grand partisan de l'idée voulant que notre comité soit davantage mis au courant de ce qui se passe exactement dans les théâtres d'opérations.
Il a toujours été un peu frustrant pour moi de savoir qu'à certains moments, le ministère pouvait nous cacher de l'information. Dans le cas de l'Afghanistan, ce n'est pas qu'il cache de l'information, c'est qu'il n'y en a pas du tout. Le comité est en droit de demander ce qui se passe sur une base hebdomadaire ou, comme je l'ai laissé dit à mes collègues, toutes les deux semaines.
Il faudrait donc que le ministère nous envoie une personne très au fait des opérations qui se déroulent en Afghanistan et qui soit en mesure de répondre à nos questions portant sur une variété de sujets, notamment l'équipement, le sort des prisonniers, la bonne marche des soins de santé, ce qui arrive quand un soldat est blessé, de même que l'aspect juridique. Je sais, pour avoir visité plusieurs théâtres d'opérations, qu'il y a maintenant beaucoup d'avocats du cabinet du juge-avocat général sur place afin de savoir comment réagir sur le plan juridique dans le contexte du droit international.
Il existe donc beaucoup de sujets sur lesquels nous n'en savons pas beaucoup. Je pense que le temps est venu pour que le comité ait un aperçu beaucoup plus exact de ce qui se passe dans le théâtre d'opérations.
Je n'ai fait que reprendre l'ensemble des remarques qui ont été faites depuis plusieurs mois par des membres du comité, autant de ce côté-ci de la table que de l'autre côté.
J'espère que mes collègues vont appuyer la motion dont nous sommes saisis.
Merci, monsieur le président.
:
J'aimerais faire un commentaire ou deux.
D'une part, je reconnais qu'il est important d'être informé. Il a dit que la population a besoin de savoir et d'être informée. Les informations que nous obtenons diffèrent, j'ose espérer, des informations transmises à la population. Il y a une différence entre les informations transmises au public et celles qui nous sont transmises.
D'autre part, je demanderais à chacun de penser à l'usage que nous ferons de cette information. L'utilisera-t-on pour essayer de prendre des décisions à la place des Forces canadiennes? L'utilisera-t-on simplement pour notre information personnelle? En quoi cette information pourrait-elle avoir une quelconque utilité pour la mission, notre mission commune?
La fréquence de la production de ces rapports me semble poser problème. Pour avoir siégé de l'autre côté, je peux vous dire que la charge de travail qu'exige la production de rapports à une telle fréquence n'est pas négligeable.
C'est sur ces points que j'ai quelques réserves. Nous n'avons pas discuté de cela et je laisserai à quelqu'un d'autre le soin de proposer un amendement, mais franchement, je pense qu'il serait plus que suffisant de les produire sur une base mensuelle.
:
Merci, monsieur le président.
D'abord, je pense que nous reconnaissons tous le travail exceptionnel qu'a fait le Ministère pour nous fournir de l'information. Je pense au témoin que nous avons entendu aujourd'hui même, le major-général Benjamin. Et d'autres généraux et membres du Ministère sont venus nous informer sur une base régulière, alors je ne pense pas que nous soyons à court d'informations. Nous sommes également informés par les médias, ainsi que M. Bachand l'a indiqué. Je ne suis donc pas d'accord avec ceux qui prétendent que nous sommes mal informés.
D'autre part, je suis d'accord avec mes collègues, tant de mon côté que de l'autre, qu'il serait peut-être excessif de demander des rapports sur une base hebdomadaire. Je ne pense pas que le présent comité doive s'attendre à ce que le Ministère nous fournisse des informations à caractère confidentiel, d'autant plus que très peu de députés, s'il en est, ont la cote de sécurité de niveau très secret nécessaire pour recevoir cette information. Alors nous devons garder à l'esprit ce que nous sommes attitrés à obtenir du Ministère.
Je suis également convaincu qu'au rythme où évolue la situation actuellement, nous aurions certainement de nouvelles informations, qu'elles nous soient transmises sur une base hebdomadaire ou toutes les deux semaines. Je pense que nous pourrions être informés sur une base plus régulière, et j'appuierais un amendement qui substituerait les mots « toutes les deux semaines » par le mot « régulièrement ».
J'imagine, monsieur le greffier, qu'il faudrait considérer cela comme un autre sous-amendement.
J'aimerais également attirer l'attention du comité sur le fait que, même si le Ministère et le gouvernement doivent se conformer aux demandes des parlementaires, je ne voudrais pas imposer un fardeau inutile sur les épaules de nos militaires, d'autant plus que l'actuelle mission est une énorme source de stress pour eux, ainsi qu'on nous l'a souvent répété.
Tels sont les commentaires que je voulais porter à l'attention du comité.
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Je comprends qu'aucune information confidentielle ne peut être divulguée lors de ces séances d'information.
Je crois que le gouvernement s'est engagé envers le Parlement à produire des rapports sur la situation en Afghanistan, mais qu'aucun rapport n'a été produit à ce jour, ni au Parlement ni à la Chambre ni à l'extérieur de la Chambre. Je crois qu'il nous a fallu, pour rectifier la situation, entendre des témoins du ministère de la Défense, à tout le moins devant le présent comité.
Plusieurs membres du Conseil privé font partie de ce comité. Je pense que nous pouvons compter sur eux pour assurer la confidentialité des informations secrètes et de faire part de ce qui n'est pas confidentiel au public, parce qu'elles finiront par être publiées de toute manière.
Je ne demande pas qu'on nous fournisse des informations qui peuvent avoir fait l'objet de fuite et qui pourraient mettre en jeu la sécurité de nos troupes, et ceci m'amène à une dernière question. Je pense qu'il est nécessaire que des rapports soient déposés au Parlement. Mais comme le gouvernement ne nous en a soumis aucun, nous pourrons, au moins par l'entremise du comité, obtenir un rapport du ministère de la Défense. Donc, j'appuie la tenue de séances d'informations toutes les deux semaines. Je pense que c'est très très important.
Je préférerais, et de beaucoup, que le ministère de la Défense nous informe des changements qui se produisent et de l'évolution de la situation sur le terrain, plutôt que de l'apprendre dans les journaux trois jours plus tard. Je pense qu'il serait important que l'on nous témoigne ce respect minimal, compte tenu des responsabilités qui nous incombent.
Donc, j'appuie entièrement l'amendement à la motion initiale visant la tenue de séances d'informations à toutes les deux semaines.
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Je fais confiance au jugement de mes collègues réunis autour de cette table lorsqu'ils poseront, dans le cadre d'un briefing, des questions portant sur des aspects confidentiels.
On sait ce que c'est que de se faire dire par un ministère qu'il ne peut divulguer telle ou telle information. Dans un tel cas, rien n'empêche les parlementaires d'utiliser les recours à leur disposition, par exemple en faisant une demande d'accès à l'information ou en remettant en question la confidentialité de l'information. Personnellement, je fais confiance à la perspicacité et à l'intelligence de mes collègues.
Pour ce qui est de la fréquence du briefing, j'ai entendu à plusieurs reprises l'argument voulant que le pauvre ministère de la Défense nationale soit déjà très occupé, etc., notamment dans le cas du dossier des sous-marins. On nous disait que la traduction française coûtait beaucoup trop cher, que c'était terrible pour les gens du ministère, qu'ils n'en avaient pas le temps. Je n'accepte pas ces excuses. Le comité a des droits et il peut les exercer.
Je ne me laisserai pas dire que le ministre de la Défense n'est pas breffé tous les jours sur ce qui se passe en Afghanistan. J'espère qu'il l'est. Je veux bien qu'il ait accès à des informations supplémentaires, car il a probablement un niveau de sécurité beaucoup plus élevé que le nôtre lui permettant d'y avoir accès. En fait, j'espère que son niveau d'accès se situe au plus haut échelon. C'est probablement aussi le cas du secrétaire parlementaire.
Il revient au comité de juger de la pertinence de ce que le ministère lui dit et si celui-ci invoque la confidentialité à juste titre.
Je ne pense pas qu'il soit exagéré que le comité de la Défense demande un briefing toutes les deux semaines sur ce qui se passe en Afghanistan, à moins qu'on nous dise que notre rôle se limite à faire défiler une série de témoins, à faire un petit rapport et à passer ensuite à autre chose.
À l'heure actuelle, l'Afghanistan constitue le problème fondamental de la politique internationale. Le comité est en droit d'avoir ces exigences. On déposera un rapport un jour. D'ailleurs, je pense qu'on en parlera tout à l'heure. On en a parlé à une réunion du comité directeur. Je veux simplement vous rappeler que la motion, telle qu'elle est libellée, fait en sorte que le comité va continuer à être breffé toutes les deux semaines, sauf avis contraire. Quand le comité en aura assez, que le conflit sera réglé, etc., il mettra fin aux briefings. Cela va se poursuivre peut-être même après le rapport, mais ce sera au comité d'en décider.
Monsieur le président, je pense que la motion a été très bien rédigée et que l'amendement fournit une contribution intéressante.