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Merci, monsieur le président. Je vais d'abord vous présenter les membres de l'équipe qui m'accompagnent aujourd'hui. Voici le sergent-major de régiment, adjudant-chef Wayne Ford ainsi que mon adjoint particulier, le capitaine Mike Duggan, qui ont fait le voyage depuis Kingston pour être avec moi ici aujourd'hui.
Bonjour, mesdames et messieurs. Je suis très heureux d'avoir l'occasion de m'entretenir avec vous cet après-midi sur la préparation de nos forces en vue de réussir nos opérations terrestres, qu'il s'agisse de missions au pays ou à l'étranger, et plus particulièrement,en Afghanistan.
Mes fonctions en tant que commandant, Système de doctrine et de l'instruction de la Force terrestre, de même que l'expérience que j'ai acquise depuis plus de dix ans, me permettent de vous donner un aperçu de la philosophie de même que de la nature concrète de notre plan d'instruction et de notre programme de prestation de l'instruction. Lorsque j'aurai terminé, j'espère vous laisser avec l'impression que nous, les Canadiens, continuons de produire des résultats de classe mondiale avec un équipe de militaires professionnels, épaulés par des civils spécialisés et précieux et des partenaires internationaux. Nous obtenons ces résultats grâce à un investissement à vie dans la qualité de chaque militaire de carrière, de la force régulière et de la réserve ainsi que par l'entremise d'un cheminement progressif et réglementé de l'instruction visant à créer l'esprit d'équipe, qu'il s'agisse d'une équipe de deux ou d'équipes de plus de 2000 membres afin de développer la confiance en soi et la compétence qui permettent à nos militaires d'atteindre leurs objectifs.
[Français]
La mission des Forces canadiennes est de défendre le Canada et les Canadiens et de promouvoir la paix et la sécurité à l'étranger. Notre Armée de terre, en tant qu'entité des Forces canadiennes, a pour but de générer et soutenir des forces terrestres polyvalentes, prêtes au combat, capables de livrer des résultats sur terre en temps de paix ou de guerre, ici comme à l'étranger, aujourd'hui ou demain.
Au jour le jour, les soldats des Forces canadiennes qui ne sont pas déployés dans le cadre d'opérations sont impliqués dans quatre activités majeures: le maintien en puissance du fondement de la génération des forces; la génération des forces prêtes à être déployées; la transformation; et la croissance. J'aimerais maintenant porter mon attention sur notre travail de préparation à l'égard des forces prêtes à participer aux opérations.
[Traduction]
Le gouvernement du Canada a chargé les Forces canadiennes de maintenir, entre autres engagements, la capacité de produire un quartier général de la brigade de haute disponibilité et deux forces opérationnelles terrestres pour les opérations expéditionnaires sur une base permanente. Les deux lignes d'opération de la force opérationnelle représentent le principal résultat du plan de gestion de la disponibilité opérationnelle des opérations terrestres.
Le tableau derrière moi illustre comment nous avons, dans l'armée, affecté des unités dirigeantes à chacune de ces forces opérationnelles terrestres, à partir de maintenant jusqu'en 2010.
Permettez-moi de vous décrire brièvement la situation à l'aide de cet organigramme. Pour ce qui est de la direction de la brigade, dans le haut, vous pouvez voir les trois quartiers généraux de la brigade de l'Armée canadienne affectés à la haute disponibilité ou à des missions de déploiement à l'intérieur d'une période de douze mois pouvant aller jusqu'à dix-huit mois. Un peu plus bas, nous avons affecté les forces opérationnelles terrestres à une unité d'élite de l'armée qui se déploiera dans des opérations ou qui sera affectée à des missions de haute disponibilité, si aucune autre mission ne lui est attribuée.
La ligne d'opération 1, comme nous l'appelons, est affectée jusqu'en 2009 à l'Afghanistan et la ligne d'opération 2 est une capacité de réserve à la disposition du gouvernement du Canada pour d'autres missions et tâches. Étant donné l'ampleur de notre engagement en Afghanistan, la force opérationnelle de la ligne d'opération 2 est plus petite, par la force des choses, que celle de la ligne d'opération 1.
[Français]
Parlons maintenant du parcours que nous devons suivre afin de nous préparer à nos opérations. Plusieurs mois ou, dans certains cas, quelques années avant qu'ils soient disponibles sur le plan opérationnel, nos effectifs prennent part à de l'instruction individuelle et à du perfectionnement professionnel en vue de développer leurs compétences personnelles générales, des compétences spécifiques à leur métier ou une aptitude supérieure au combat.
Ceci s'applique à tous les grades, qu'il s'agisse d'officiers ou de sous-officiers. Nous maintenons un programme de perfectionnement professionnel et d'instruction de très haut calibre. Ce programme est nécessaire aux leaders et soldats professionnels que nous formons, tout au long de leur carrière.
[Traduction]
Les cours et les activités de perfectionnement professionel conduisent à une montée en grade, à l'acquisition de nouvelles aptitudes et connaissances, ainsi qu'à de nouvelles responsabilités et à de nouveaux pouvoirs pour nos hommes et nos femmes. Armés de ces compétences, nous formons nos équipes progressivement de l'échelon le plus élémentaire à l'échelon le plus élevé jusqu'à ce que nous ayons obtenu la compétence voulue dans des domaines tels que la logistique et la transmission. Cela nous permet ensuite de regrouper notre équipe toutes armes : c'est-à-dire l'infanterie, l'arme blindée, l'artillerie, le génie, la transmission ainsi que notre service de soutien comprenant notamment l'approvisionnement, le transport, la maintenance, les services de santé, la police militaire et ainsi de suite.
Ces équipes toutes armes qui constituent l'élément principal de nos forces opérationnelles participent de plus en plus à une instruction collective dispensée à la fois sur ordinateur et sur le terrain. Ces mois d'instruction collective culminent dans un exercice dirigé par l'armée dans notre nouveau centre d'instruction collective, le Centre canadien d'entraînement aux manoeuvres, situé à Wainwright, en Alberta, où ces équipes se joignent aux derniers éléments des Forces canadiennes tels que les forces aériennes, les forces spéciales et le groupe du renseignement de même que tous nos partenaires de l'ensemble du gouvernement et, dans la mesure du possible, nos partenaires multinationaux. Ici à Wainwright, durant quatre semaines, ils font l'expérience d'une reproduction grandeur nature de l'environnement dans lequel les opérations vont se dérouler avant qu'on les déclare prêts à se déployer.
[Français]
Les Forces canadiennes présentement en Afghanistan comprennent beaucoup plus que les forces de manoeuvre qui font les opérations au jour le jour. Ce diagramme donne des détails sur toutes les composantes de notre équipe présentement en Afghanistan.
À Kaboul, nous avons une équipe consultative stratégique ainsi que l'équipe d'entraînement national afghan. À Kandahar, nous avons un élément de commandement national et un élément de soutien national. Il y a aussi le commandement du QG, la Brigade multinationale responsable du Commandement régional Sud, ainsi que le groupe tactique désigné dans la province de Kandahar. Ce dernier est basé sur 1 PPCLI. Dans la ville de Kandahar se trouve l'équipe de construction provinciale ainsi que d'autres cadres.
Alors que nous nous apprêtons à remplacer la plupart de ces groupes cet été et cet automne, nous avons dispensé l'entraînement nécessaire et développé l'esprit de corps du groupe qui les remplacera.
[Traduction]
En fin de compte, nous garantissons à nos militaires qu'ils se déploieront bien équipés, bien entraînés et bien dirigés. Cela a été démontré et confirmé par l'intermédiaire de l'éventail complet des activités d'instruction, y compris les exercices de confirmation dirigés par la chaîne de commandement.
[Français]
En terminant, il serait bon de préciser d'où provient notre personnel.
Ce diagramme illustre uniquement les bases majeures à partir desquelles nous générons les unités de l'armée de terre et les éléments de soutien. Cependant, cela n'inclut pas les bases et les cadres de la marine et des forces aériennes qui constituent le reste de l'équipe et qui sont vraiment essentiels à notre succès.
Afin d'illustrer le niveau de complexité qu'il faut atteindre pour former une équipe bien entraînée, permettez-moi de vous montrer d'où proviendront les troupes qui participeront aux trois prochaines forces opérationnelles désignées pour l'Afghanistan.
[Traduction]
À l'été 2006, le groupement tactique 1 PPCLI sera remplacé par le groupement tactique 1 RCR qui est originaire de Petawawa, en Ontario. Ce groupement tactique sera appuyé par une compagnie d'infanterie de Shilo, au Manitoba, et le reste de leurs forces, les services de soutien et les spécialistes proviendront des Forces canadiennes d'un peu partout au pays. L'unité de véhicules aériens sans équipage proviendra du 408e Escadron basé à Edmonton, en Alberta, et les soldats seront fournis par la 5e Brigade de Valcartier.
La majorité de leur instruction s'est déroulée à Petawawa et à Gagetown, au Nouveau-Brunswick, et a été complétée en mai de cette année à Wainwright, en Alberta.
Ce groupe sera suivi en février 2007 par le groupement tactique 2 RCR, originaire de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, et une compagnie d'infanterie les rejoindra à partir d'Edmonton, en Alberta, et l'artillerie, le génie, et le service de soutien proviendront de Petawawa, en Ontario. Ce groupe s'entraînera majoritairement à Gagetown, au Nouveau-Brunswick, et leur dernier exercice d'entraînement se déroulera au Centre canadien d'entraînement aux manoeuvres de Wainwright, en Alberta.
[Français]
Finalement, le 3e Bataillon du 22e Régiment sera déployé à l'automne 2007 avec comme point d'origine Valcartier. La compagnie du 3e Bataillon est basée à Valcartier, de même que la plupart des éléments de la mission fournis par la brigade de Valcartier.
[Traduction]
Ici, d'autres missions voisines proviendront d'un peu partout dans les Forces canadiennes. L'instruction se donnera à Valcartier et à Gagetown et culminera encore une fois au Centre d'entraînement aux manoeuvres de Wainwright.
Donc, en fin de compte, nous nous efforçons de faire en sorte que nos hommes et nos femmes, les militaires de tous grades, reçoivent l'instruction et le conditionnement qui leur permettront de réaliser la mission que le Canada leur a confiée, efficacement en tant qu'équipe, avec les meilleures chances de succès possibles, et d'une manière qui leur permette de transmettre leur expérience et les leçons apprises à ceux qui leur succéderont. Nous nous efforçons de répartir la charge sur le reste de notre effectif et sur les Forces canadiennes afin de pouvoir nous acquitter de missions, comme celle de l'Afghanistan, ou peu importe les conditions dans lesquelles nous devrons nous déployer, dans un avenir assez éloigné.
[Français]
Merci. Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
:
Tout à fait. La prestation de cette mission comporte des dimensions multiples et, comme je l'ai souligné, les éléments de la mission vont bien au delà de la présence du groupement tactique qui se trouve sur place. Il y a également un effort visant à renforcer les capacités à l'échelle nationale, un effort visant à donner de la formation à l'échelle nationale, un effort caractérisé par l'équipe provinciale de reconstruction ainsi que le groupement tactique.
Pour vivre dans un environnement de contre-insurrection et pour se débrouiller dans le cadre de ces opérations — si vous me permettez de revenir un peu en arrière, j'ai été en Bosnie. Nous tentions de stimuler le renforcement des capacités en Bosnie, mais dans un environnement différent. Et comme il s'agit d'un environnement de contre-insurrection, étant donné la nature de la menace, nous avons adapté notre entraînement de base de même que notre entraînement propre à la mission, afin que nos militaires possèdent une certaine expérience avant de se déployer, qu'ils aient pu se mesurer un tant soit peu à la situation réelle au cours de leur instruction.
Ce que cela implique, en termes plus précis, c'est que lorsque nos soldats et nos chefs sont engagés dans leur instruction individuelle, le scénario qu'on leur présente pour l'entraînement n'est pas l'ancien scénario du Pacte de Varsovie et du franchissement de la frontière de l'Allemagne de l'Est. On leur présente plutôt le scénario d'un État défaillant, au sein duquel on retrouve des forces paramilitaires, d'anciennes forces militaires, des forces terroristes extrémistes, la criminalité et la corruption de même que des non-combattants qui vivent dans des zones de combat, ainsi que des acteurs internationaux qui se trouvent sur place. Donc nous traitons cela désormais comme si c'était normal, et non comme si c'était anormal.
La complication vient des méthodes qui sont utilisées par nos opposants. Dans ce cas particulier, nous introduisons leurs méthodes dans notre instruction de base, donc nous nous habituons à ce genre de situation dans le cadre de notre instruction militaire. Ensuite, pour ce qui est des menaces particulières à un théâtre précis, nous faisons en sorte de les présenter à nos soldats pendant leur préparation, avant qu'ils arrivent sur place, de sorte qu'ils puissent voir ces méthodes en pratique avant d'arriver sur le théâtre — comme la menace représentée par les dispositifs explosifs de circonstance, par exemple. Dorénavant, nos soldats considèrent ces scénarios mettant en scène des États défaillants et en déroute comme des scénarios normaux. Nous les traitons comme des menaces multiples normales, qu'il s'agisse de contre-insurrection, d'insurrection, de forces militaires non viables ou encore de menaces transfrontalières, et nous les adaptons à la mission spécifique. Les scénarios du type du Pacte de Varsovie ne font plus partie de notre base de référence.
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Cela ne nous a pas créé beaucoup de surprises depuis que nous nous sommes engagés. Je dirais que le 11 septembre a été en quelque sorte un point tournant dans notre prise de conscience collective. Nous avons véritablement adapté notre instruction, notre éducation et notre perfectionnement professionnel depuis la guerre froide et depuis que le mur est tombé. Nous voyons maintenant le monde tel qu'il est : les conflits à l'intérieur d'un État par opposition aux conflits entre États deviennent la norme; les conflits sont complexes plutôt de simplement opposer les rouges contre les bleus, les bons contre les mauvais et les scénarios ne sont plus aussi simplistes. Donc, depuis un certain nombre d'années nous nous sommes adaptés à cette nouvelle situation.
Je dirais que la véritable tâche pour l'instruction et le perfectionnement professionnel consiste à faire en sorte, en tant que soldats professionnels, de bien comprendre l'insurrection. D'où vient-elle, qu'est-ce qui la motive? Qu'est-ce qui la soutien? Comment intervenir contre l'insurrection? Lorsque je parle d'intervenir contre l'insurrection, je ne pense pas à la manière d'agir en tant que militaires contre l'insurrection, mais plutôt à la manière de procéder pour créer un environnement qui ne lui soit pas favorable, et cet environnement est créé par les autorités locales, la police locale et les autres. C'est le premier point.
L'autre consiste à élever le niveau de compétence attendue de la part d'un soldat. Il est beaucoup plus facile pour le commandant d'une compagnie de carabiniers de 150 soldats de les aligner et de les faire avancer comme une seule équipe que d'envoyer deux hommes en mission dans un bâtiment, appuyés par deux autres de l'autre côté de la rue aux prises avec un policier en colère, cette intervention étant soutenue par un système de renseignement dont la source est en train de vous dire où est le méchant. Le niveau de complexité s'est élevé.
Cela exige de nous de faire en sorte que nos soldats de tous les grades soient absolument compétents dans leurs aptitudes de base, celles qu'ils emportent avec eux, qu'ils puissent s'adapter à l'envionnement au sein duquel ils vont évoluer, et qu'ils aient en outre confiance non seulement en eux-mêmes mais dans leurs coéquipiers.
C'est la raison pour laquelle, si on la regarde sur le papier, cette mission d'entraînement peut nous sembler onéreuse, mais en réalité elle est absolument nécessaire. La contre-insurrection nous a forcés à adopter un nouveau niveau de travail sur lequel nous concentrer et à créer la confiance et la compétence, jusqu'aux échelons les plus bas, afin que les militaires puissent réaliser des opérations indépendamment des chaînes de commandement dans un environnement très complexe.
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Nous reprenons nos travaux, s'il vous plaît.
Merci beaucoup, voilà qui est très rapide.
Pour commencer, chers collègues, j'aimerais vous remercier tous de me donner cette occasion. J'ai parlé aux représentants de tous les partis pour leur demander de m'accorder quelques minutes pour régler une situation qui s'est produite lors d'une précédente réunion. Si vous voulez bien m'accorder ces quelques minutes, j'aimerais faire un résumé de ce qui s'est produit et voir ensuite si la résolution que j'ai rédigée est acceptable. J'aimerais vous parler des événements survenus le 8 juin, pour commencer, et ensuite de ceux qui sont survenus lors de la réunion du comité du 13 juin.
Premièrement, je tiens à vous assurer, monsieur Bachand, ainsi que tous les autres membres du Comité, que je n'ai pas cédé le fauteuil lors de la réunion du 8 juin parce que cela faisait partie d'un plan pour ajourner la réunion plus tôt. Je n'ai pas joué, je ne joue pas et je ne jouerai pas non plus ce genre de jeu avec ce comité; toutefois, la motion d'ajournement a bel et bien été présentée, et M. Bachand et le greffier ont fait les choses dans les règles, et elle a été adoptée.
À la suite de cette motion d'ajournement anticipé, Mme Black a présenté deux autres motions lors de la réunion du 13 juin. L'une de ces motions portait sur l'éventualité que d'autres motions dilatoires soient présentées dans le futur; mais elle a finalement été retirée. La motion en question est à mon avis celle dans laquelle Mme Black demande que des excuses soient présentées aux témoins.
Après examen de la motion, j'ai demandé conseil, et je me suis informé sur la recevabilité de cette motion; mes démarches ont donné des résultats mitigés. Le greffier en était arrivé à la conclusion que la motion était recevable, à la lumière de ses recherches et des avis qu'il avait reçus, et à juste titre. Certains m'ont dit que la motion était admissible, et d'autres le contraire. Ce que j'aurais dû faire, et ce, d'autant plus que les opinions des membres du comité divergeaient, c'est de laisser le comité en débattre.
Pour commencer, monsieur Bachand, je vous assure que je n'avais aucunement l'intention de vous exposer à cette situation initiale.
Madame Black, je vais faire circuler parmi les membres du comité une lettre que j'ai rédigée à votre intention et pour que vous me fassiez part de vos commentaires. On vous la distribue à l'instant, je vais attendre que tous l'aient en main.
Voici ce que je vous propose: nous allons récupérer la liste des témoins, et sous l'en-tête, juste ici, nous inscrirons leurs noms.
J'aimerais m'excuser pour l'ajournement hâtif de la séance du Comité permanent de la défense nationale le 8 juin.
Je suis sensible au fait qu'à la demande du Comité, vous avis pris le temps, malgré votre horaire chargé, de comparaître lors de cette séance pour exposer votre point de vue sur le dossier que nous étudions. Il arrive souvent que les témoins profitent de la partie réservée aux questions pour présenter des arguments qu'ils n'ont pas eu le temps de faire valoir durant leur exposé de dix minutes.
S'il y a des éléments d'information que vous n'avez pu soumettre en raison de la fin anticipée de la réunion, je vous invite à les transmettre au Comité dans un mémoire auquel nous nous reporterons pour la préparation de notre rapport définitif.
Encore une fois, veuillez accepter mes excuses et je vous remercie d'avoir pris le temps de venir présenter vos observations au Comité.
Ce texte apparaîtra juste au-dessus de ma signature.
Mesdames et messieurs, c'est la voie que j'aimerais emprunter. Je suppose, madame Black, étant donné qu'il s'agissait de votre motion, que vous voudrez faire des commentaires.
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Je ne suis pas aussi complaisant que mon collègue.
Monsieur le président, malgré tout le respect que je vous dois, vous n'étiez pas ici au moment où les choses se sont passées. La résolution et la motion de Mme Black dit bien que le comité, et non le président, s'excuse. Le comité s'excuse du mauvais comportement des députés conservateurs. Ce sont tout de même eux qui ont voté en faveur de la motion d'ajournement. Personne de ce côté de la table ne l'a fait. De la façon dont la question a été réglée par la suite, il était même question que l'opposition demande la démission du président parce que, selon moi, on ne peut pas traiter des témoins de la sorte, essayer par la suite de cacher ce fait et dire qu'on ne savait pas ce qui s'est passé. Ce n'est pas admissible. Compte tenu de toute la procédure, on met la résolution de côté et on accepte votre lettre d'excuses.
J'aurais aimé qu'on adopte la motion aujourd'hui, parce que le comportement des membres conservateurs du comité est vraiment en cause. Il fallait être ici pour le voir. Cela s'est fait d'un coup sec. je trouve qu'on n'a pas bien traité les témoins.
si on ne veut pas trop politiser le comité, il faudrait commencer sur le bon pied. Je veux bien accepter vos excuses, je sais que vous n'étiez pas impliqué là-dedans. Vous conviendrez avec moi, cependant, qu'il est bizarre que vous soyez venu me voir dans le lobby lundi pour me dire que vous n'y étiez pour rien et que, le lendemain, vous déclariez que la résolution dont on discutait était irrecevable.
Si mes amis du Parti libéral veulent être complaisants, qu'il en soit ainsi, mais je crois qu'on se dirigera alors vers d'autres problèmes. Vous êtes bien bon, monsieur le président, d'accepter cette responsabilité et de dire que c'est votre faute, alors que vous n'étiez pas là. Tant qu'à y être, je devrais peut-être écrire une lettre d'excuses, puisque j'occupais le fauteuil du président.
J'aurais préféré qu'on laisse la motion telle quelle. Si ce n'est pas le cas, on votera en faveur de la motion qui sera sur la table. Vous avez une lettre d'excuses et une motion. Je ne sais pas ce qui est sur la table, mais si c'est la motion, je voterai en faveur. Si c'est l'autre motion, je voterai contre elle parce qu'il me semble qu'il y a un autre élément très important. S'excuser auprès des membres du comité et des témoins est peu de chose, mais il aurait été courtois de rappeler ces témoins et de leur demander de venir terminer leur témoignage.
Ce n'est pas ce que dit la lettre du président aujourd'hui. Elle dit qu'en raison de la fin hâtive de la réunion, on les invite à transmettre au comité leurs éléments d'information dans un mémoire. Cela signifie que les députés conservateurs, lorsqu'ils seront en majorité et qu'ils n'aimeront pas certains témoignages, y mettront fin et diront aux témoins d'envoyer le reste de leur présentation par écrit. Ce n'est pas ainsi que je souhaite que l'on traite les témoins.
Personnellement, j'aimerais mieux que la première motion reste sur la table, mais j'attendrai la suite des événements pour décider de quelle façon je vais voter.