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Je vous remercie, monsieur le président et chers députés.
Thank you very much, Mr. Chair and honourable members.
Aujourd'hui, j'ai l'honneur de déposer devant le comité le budget principal des dépenses ainsi que le budget supplémentaire des dépenses de mon ministère pour l'exercice 2008-2009 et pour lesquels je désire obtenir l'approbation du comité.
[Français]
Je me propose d'aborder seulement quelques-uns des principaux éléments dans les observations que je formulerai et de réserver tout élément ayant un intérêt particulier pour le comité à la période allouée aux questions. Mais avant de commencer, j'aimerais mettre en contexte les engagements que nous avons pris par l'intermédiaire du Budget principal des dépenses et du Budget supplémentaire des dépenses.
[Traduction]
Notre gouvernement se fait un devoir d'aider les nouveaux arrivants à se bâtir une vie meilleure, pour eux et pour leur famille. Notre vision en est une par l'intermédiaire de laquelle nous voulons nous assurer que les personnes qui ont traversé tant d'épreuves pour venir ici puissent se trouver l'emploi dont elles ont besoin pour réussir. Parce que leur réussite est aussi la nôtre.
C'est la raison pour laquelle nous avons commencé à investir, en 2006, un montant supplémentaire de 1,4 milliard de dollars en fonds pour l'établissement sur cinq ans afin d'aider les nouveaux arrivants à se trouver un emploi et à s'établir dans leur nouvelle collectivité.
Nous avons également allégé le fardeau financier des familles d'immigrants qui viennent s'établir ici. En effet, nous avons réduit de moitié les frais relatifs au droit de résidence permanente, permettant ainsi à une famille de quatre personnes d'économiser près de 2 000 $.
Nous éliminons par ailleurs la limite concernant les programmes des candidats des provinces parce que nous voulons aider les provinces à attirer les personnes qui possèdent les compétences, l'éducation et l'expérience de travail nécessaires pour répondre aux besoins locaux. L'élimination de cette limite nous aidera également à atténuer les différences régionales en lien avec l'accès des travailleurs qualifiés.
[Français]
Nous permettons aussi pour la toute première fois aux étudiants étrangers inscrits dans un établissement d'enseignement postsecondaire de travailler à l'extérieur de leur campus.
[Traduction]
L'intérêt à l'égard de ce changement a été immédiat: en 2005, un peu moins de 1 200 étudiants étrangers travaillaient hors campus et l'année dernière, en 2007, ce nombre a augmenté en flèche et est passé à plus de 17 000.
Récemment, j'ai fièrement annoncé une importante amélioration du Programme de permis de travail postdiplôme. Ainsi, les étudiants étrangers ne sont plus tenus de travailler dans un domaine directement lié à leur programme d'études ni d'obtenir une offre d'emploi avant qu'un permis de travail ne puisse leur être délivré. En outre, la durée de validité du permis de travail a été prolongée. En effet, le permis peut maintenant être valide pendant une période maximale de trois ans, et ce, partout au pays. Auparavant, les étudiants étrangers ne pouvaient travailler que pendant un an ou deux, selon le lieu de travail.
Il s'agit là d'une bonne nouvelle pour les étudiants étrangers et pour le Canada. Les étudiants étrangers qui obtiendront leur diplôme pourront maintenant obtenir un permis de travail pour ensuite se trouver un emploi. Leur indépendance s'en trouvera accrue et ils pourront accueillir une expérience de travail très utile au Canada. Par ailleurs, le Canada aura ainsi accès à un bassin de travailleurs diplômés talentueux formés au Canada.
Nous avons également respecté notre engagement qui consistait à mettre sur pied le Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers. Ce bureau aide les immigrants potentiels à trouver de l'information pour savoir où et comment faire évaluer leurs titres de compétences, avant même leur arrivée au Canada. Il offre également toute une gamme d'information sur les marchés du travail locaux, notamment les avis de postes à pourvoir et des suggestions de professions connexes.
[Français]
En définissant les lacunes entre les titres de compétence des immigrants et les normes canadiennes, les nouveaux arrivants potentiels peuvent entreprendre de parfaire leurs compétences avant même d'arriver ici, plus particulièrement dans le cadre des divers partenariats que nos établissements d'enseignement postsecondaire ont conclus partout dans le monde. Voilà qui est bon pour nous tous.
[Traduction]
Cette information est à la disposition des immigrants qui se trouvent déjà ici, par l'intermédiaire du site Web du bureau ainsi que de 320 guichets de Service Canada répartis un peu partout au pays. Depuis son lancement, il y a moins d'un an, le site www.competences.gc.ca a été visité plus de 250 000 fois. La grande majorité des personnes qui ont visité le site se trouvaient à l'étranger. Nous pouvons donc conclure que le site est fort utile.
Et pour couronner le tout, nous avons élargi les programmes pilotes d'orientation offerts dans un premier temps en Inde, en Chine et aux Philippines par Ressources humaines et Développement social Canada et l'Association des collèges communautaires du Canada. Ces programmes n'aident pas seulement les immigrants à vérifier leurs titres de compétences mais également à savoir à quoi s'attendre à leur arrivée, comment acheter une maison ou quelle procédure suivre pour obtenir un numéro d'assurance sociale.
Monsieur le président, les mesures que nous prenons s'inscrivent dans notre détermination à aider les nouveaux arrivants et leur famille.
En ce qui a trait au Budget principal des dépenses à l'étude aujourd'hui, les membres du comité constateront qu'il se chiffre, pour l'exercice 2008-2009, à un peu plus de 1,3 milliard de dollars, soit une augmentation d'un peu plus de 132 millions de dollars ou de 11 p. 100 par rapport à l'exercice précédent. Cette augmentation est principalement attribuable au financement approuvé pour trois initiatives clés: premièrement, l'appui soutenu pour ce qui est de l'accord Canada-Ontario sur l'immigration et de nouveaux fonds pour l'établissement à l'intention d'autres provinces, pour une valeur d'un peu plus de 156 millions de dollars;
[Français]
deuxièmement, nous apportons des améliorations au programme concernant les travailleurs étrangers temporaires pour un total de 5,2 millions de dollars;
[Traduction]
et enfin, la mise sur pied du Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers et des fonds d'exploitation à cet effet, pour une valeur de 2,4 millions de dollars.
[Français]
Monsieur le président, je suis consciente qu'il est un peu tôt dans l'année pour étudier le Budget supplémentaire des dépenses. Mais, comme le président du Conseil du Trésor l'a récemment indiqué, en déposant ce budget plus tôt dans l'année, le gouvernement prend une mesure supplémentaire pour permettre au Parlement d'étudier les données plus tôt dans l'année et ainsi s'assurer que les engagements budgétaires sont respectés en temps voulu.
[Traduction]
En ce qui concerne le Budget supplémentaire des dépenses, j'aimerais attirer votre attention sur les éléments qui suivent concernant des crédits totalisant un peu plus de 21 millions de dollars.
[Français]
Dans un premier temps, j'aimerais mentionner que le ministère tente d'obtenir un montant d'environ 8 millions de dollars en vue de financer la première année d'activités liées à la modernisation du système d'immigration et à la gestion de l'arriéré. Cela permettra au ministère de mettre en oeuvre diverses mesures administratives efficaces.
[Traduction]
Dans un deuxième temps, le ministère demande l'autorisation concernant un montant de 7,1 millions de dollars pour financer la première année d'activités liées à la planification initiale, par CIC, de la mise en oeuvre de la biométrie dans le processus de délivrance des visas de résident temporaire.
[Français]
Dans un troisième temps, CIC demande un montant de 3,9 millions de dollars pour embaucher et former des agents qui examineront les cas complexes découlant des nouvelles exigences opérationnelles auxquelles CIC doit se conformer à la suite de l'adoption du projet de loi portant sur les certificats de sécurité.
[Traduction]
Enfin, monsieur le président, le ministère demande de transférer 2,3 millions de dollars en fonds d'exploitation du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international afin de couvrir les coûts afférents à l'augmentation du nombre de demandes présentées par des participants étrangers dans le cadre des programmes internationaux pour les jeunes. Par l'intermédiaire d'un ensemble d'ententes bilatérales et multilatérales administrées par le MAECI, ces programmes offrent aux jeunes Canadiens la possibilité d'acquérir une expérience de travail à l'extérieur du Canada, et aux jeunes étrangers d'acquérir une expérience de travail au Canada.
Les éléments précités ne représentent que quelques-uns des principaux points.
[Français]
Je comprends que le comité puisse vouloir obtenir des précisions ou des explications sur les nombreux autres points du Budget principal des dépenses et du Budget supplémentaire des dépenses dont j'ai parlé aujourd'hui. Mes représentants et moi-même serons heureux de répondre à toute question du comité à cet égard.
[Traduction]
Mes collaborateurs et moi serons heureux de répondre à toutes les questions du comité à cet égard.
Merci.
Je dois vous féliciter, madame la ministre. Vous vous faites des amis. Au comité des finances hier, le député libéral a donné son accord aux conservateurs pour accélérer l'adoption du projet de loi , et au Sénat, qui est dominé par le Parti libéral, vous avez réussi encore une fois à faire accélérer le processus. Nous n'avons même pas fini d'examiner le projet de loi C-50 ici à la Chambre des communes et à ce moment-ci, au moment où nous nous parlons, le Sénat est en train d'examiner le projet de loi C-50. Je suis fort étonnée que vous ayez trouvé ces amis libéraux, même s'ils ont déclaré qu'ils étaient contre le projet de loi. Cela étant dit, je ne sais pas comment vous avez réussi à le faire, mais c'est très étonnant.
Les chiffres ne correspondent pas. Le budget que nous avons devant nous dit que le Budget principal des dépenses cette année s'élève à 164 860 000 $ pour le programme d'immigration, ce qui est une diminution de 18,9 millions de dollars par rapport à l'année dernière. Dans la publicité, vous dites que le budget s'élèvera à plus de 100 millions de dollars et qu'il permettra d'éliminer l'arriéré, etc. Dans votre exposé vous avez dit qu'il y avait 8 millions de dollars pour cette année. Je ne comprends pas ce montant, car ce que je remarque, c'est que dans le cadre du programme d'immigration vous devrez faire face à une réduction considérable des ressources financières, soit une réduction de 32 p. 100 sur deux ans. Par ailleurs, j'ai vu qu'en 2007 il y avait une autre diminution, soit de 2,6 millions de dollars, diminution liée aux économies de coûts, de sorte que l'an dernier il y a déjà eu des réductions, et il y a d'autres réductions qui s'en viennent, des réductions de 32 p. 100.
S'il y a moins de ressources pour le ministère de l'Immigration, ça va tout à fait à l'encontre de ce que la publicité semble dire, c'est-à-dire que des millions de dollars seront investis pour réduire l'arriéré. Pouvez-vous nous expliquer cela?
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Merci monsieur le président.
Bienvenue, madame la ministre.
Merci, monsieur Bevilacqua. Merci d'avoir appuyé le en comité pour qu'il soit renvoyé à la Chambre. Je sais que les députés du Parti libéral ont poussé des hauts cris, mais au bout du compte, ils l'ont appuyé. Bien entendu, le projet de loi C-50 ne permettra non seulement de nous attaquer à l'arriéré, mais également de l'empêcher de croître.
Il est évident, madame la ministre, que notre pays a de nombreux besoins en raison de la pénurie de main-d'oeuvre. Les employeurs ont besoin d'employés et les nouveaux arrivants ont besoin d'emplois. J'ai eu la chance de participer à des séances d'information sur l'élargissement des critères du permis de travail hors campus. J'ai appris que les étudiants étrangers sont heureux, parce que cela leur permet de gagner de l'argent, et que les universités et les collèges privés sont également satisfaits, parce que les étudiants s'inscrivent, et les employeurs sont aussi heureux parce qu'ils sont en mesure de combler des postes qui sont souvent difficiles à combler.
Comme nous l'avons entendu un peu partout au pays lorsque nous avons tenu des audiences, je sais que les travailleurs étrangers temporaires aimeraient également devenir des résidents permanents de notre pays, d'une façon ou d'une autre.
Vous avez parlé de nos innovations, en plus du , et du financement qui est accordé pour les aider dans leurs démarches. Peut-être pourriez-vous nous donner des détails de ce qui s'est passé avec les étudiants étrangers. De plus, que se passe-t-il avec la catégorie de l'expérience canadienne, et comment pourra-t-elle aider le problème de main-d'oeuvre auquel fait face le pays?
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Monsieur le président, je pense que le fait que les fonctionnaires n'ont pas en main les chiffres dont nous discutons constitue un problème. Il est ainsi très difficile de tenir des discussions raisonnables.
Ce que je veux dire, c'est que ces annonces publicitaires n'ont pas de contenu. Elles disent: « Nous, au Parti conservateur, avons l'intention de faire ceci » — ou encore le gouvernement conservateur — mais les annonces ne disent pas comment ils vont y arriver.
Ces annonces coûtent cher; j'ai vérifié auprès de certains médias. Le gouvernement paie beaucoup plus que ce que je paierais si je souhaitais publier mes annonces.
J'ai l'impression que le gouvernement tente d'obtenir le soutien de l'équipe de rédaction en versant de l'argent pour acheter des messages publicitaires essentiellement inutiles. Un éditorial du Globe and Mail a indiqué qu'il s'agissait d'un gaspillage d'argent; d'autres publications diraient la même chose.
J'ail l'impression, madame la ministre, que le ne fonctionne pas, en dépit de tout l'argent que vous y consacrez. Ça ne fonctionne pas; il n'obtient pas de soutien.
Étant donné que nous parlons de ce sujet, madame la ministre, et que l'arriéré atteint 925 000 cas, dont 615 000 dans la catégorie des travailleurs qualifiés, pouvez-vous me dire si vous ou vos représentants avez une liste des dossiers qui composent cet arriéré de 615 000 cas?
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Cinq minutes c'est très peu pour répondre à une question aussi vaste, mais je vais faire de mon mieux.
Nous adoptons une démarche à trois volets pour rénover, améliorer et moderniser le système d'immigration canadien. Le premier, c'est de gérer le processus, gérer le système lui-même; le deuxième est d'apporter des changements administratifs; le troisième, ce sont des ressources financières supplémentaires.
Nous avons ajouté 109 millions de dollars au financement parce que nous avons besoin de plus de gens — chacun a une certaine capacité. Mais l'argent ne suffit pas pour corriger un système vicié à la base. C'est pourquoi nous souhaitons ces changements législatifs, qui ont quitté le comité aujourd'hui pour être renvoyés à la Chambre: quand il a été conçu, le système ne reconnaissait pas que de ne pas avoir de limites appliquées au nombre de demandes qui arrivent chaque année a pour effet d'engorger le système qui, comme tout autre système, a des capacités limitées.
Quand vous recevez plus de demandes que vous ne pouvez en traiter chaque année et que la loi vous oblige à traiter chacune d'elles, vous vous retrouvez avec un arriéré à moins d'y investir de plus en plus d'argent. Ce n'est pas une solution acceptable. Comme d'autres pays dans le monde, nous voulons dire que nous acceptons de recevoir ce que nous pouvons gérer et de gérer ce que nous recevons. C'est ce que nous proposons de faire au moyen de cette loi.
Pour ce qui est de résorber l'arriéré, c'est à cela que les 109 millions de dollars seront affectés directement pour que nous puissions le réduire parce que la loi nous oblige à inscrire ces demandes en application des anciennes règles.
Enfin, nous mettons en oeuvre des changements administratifs importants, de sorte que non seulement nous ferons plus, mais chacun — et nous disposerons de plus de gens pour faire le travail — pourra traiter un plus grand nombre de demandes chaque jour.
Les choses vont donc se faire mieux, plus intelligemment, plus rapidement et en plus grand volume.
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Merci beaucoup, monsieur le président, monsieur Komarnicki et monsieur Khan. Quand vous exprimiez votre gratitude à notre endroit, je pensais que peut-être vous alliez nous remercier d'avoir éliminé votre déficit de 42 milliards de dollars, d'avoir créé 3 millions d'emplois, d'avoir réduit la dette nationale, d'avoir accordé aux Canadiens une réduction d'impôt de 100 milliards de dollars — la plus importante réduction d'impôt de l'histoire du pays — et d'avoir réinvesti dans la recherche et le développement.
Nous avons remis l'ordre dans nos livres et nettoyé le fouillis qui nous avait été légué en espérant que les secteurs comme celui de l'immigration bénéficieraient du genre d'investissements nécessaires pour apporter des changements positifs à la vie des immigrants et reconnaître le rôle important que l'immigration joue dans notre pays.
Madame la ministre, merci beaucoup de votre exposé. Je suis certain que vous savez désormais que je ne souscris pas à vos vues au sujet de l'arriéré, des consultations, des pouvoirs ministériels et des titres de compétences étrangers. Je suis aussi en désaccord sur la question de ne pas atteindre votre objectif. Je pense que vous êtes l'un des premiers ministres depuis longtemps à ne pas avoir atteint son objectif. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi nous avons raté l'occasion d'accueillir 36 000 résidents permanents de moins que dans les années précédentes, et ce sont là des sources d'inquiétude.
Madame la ministre, savoir gouverner, cela revient à savoir tracer l'avenir et un grand meneur, c'est celui qui peut montrer à une personne comment elle s'insère dans cet avenir. De manière constante...
Je ne pense pas devoir m'étendre sur la nature de nos divergences de vues. Je ne mets pas en doute votre sincérité quand vous dites essayer de faire de votre mieux, étant donné ce que vous avez — je n'ai aucun doute sur ce point — mais essentiellement, quand on considère l'immigration du point de vue démographique et comme il est question de qualité et de niveau de vie, comment votre plan va-t-il corriger le fait que les immigrants ne sont pas en aussi bonne situation et ont plus de difficulté que les immigrants qui sont venus dans la période d'après-guerre?
Ce sont là des questions majeures. Quand nous accueillons des gens, il ne suffit pas d'accueillir des gens dans le pays, il faut aussi leur donner une chance de réussir. Les chiffres, comme vous le savez sans doute, montrent le contraire. À titre de ministre de l'Immigration, quel est votre plan autour de la table du Cabinet? Que diriez-vous, par exemple, au ministre des Finances et aux autres chargés de l'environnement macroéconomique du pays pour vous assurer que les immigrants occupent une place très importante dans la société canadienne?
Bonjour, madame la ministre, messieurs Ganim et Fadden.
J'ai une question simple à vous poser. Vous avez conclu des ententes visant à faire reconnaître les diplômes obtenus à l'extérieur du pays. Je viens de la province de Québec et je suis moi-même issu d'une famille d'immigrants. Nous avons souffert de certains problèmes, entre autres parce que les diplômes de mon père n'étaient pas reconnus au Canada. C'était, à l'époque, un gouvernement libéral. Par la suite, nous avons fait face à un autre problème.
On s'occupe beaucoup d'immigration dans ma région. C'est une communauté immigrante. Nous essayons de faire reconnaître non seulement les diplômes des corporations, mais aussi ceux des électriciens, des plombiers, et ainsi de suite. Or, je dois composer avec des syndicats qui s'y opposent parce que le nombre d'heures au Canada et chez l'employeur n'a pas été atteint. En fin de compte, l'électricien se retrouve plongeur. À Montréal, des gens qui sont médecins conduisent des taxis. C'est un sérieux problème.
D'après ce que j'ai compris, 200 millions de dollars ont été versés au Québec sous forme de transfert, mais on ne sait pas si cet argent s'est vraiment retrouvé au bon endroit. J'aimerais que vous me disiez ce que fait le gouvernement canadien pour aider les immigrants qui viennent ici et veulent faire reconnaître un diplôme, que ce soit celui d'une corporation ou d'un électricien. Que fait-on pour les aider à s'intégrer dans la société canadienne?
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Merci. Je partagerai mon temps avec M. Komarnicki.
Madame la ministre, je reviens parce que je n'ai pas eu le temps de finir ma question plus tôt.
On a une pénurie très grave de médecins au Québec. Or, notre population vieillit. Nos universités n'ont peut-être pas produit en temps voulu le nombre de médecins dont nous avions besoin. Présentement, beaucoup de médecins frappent à la porte des ambassades canadiennes. Ces personnes ont des compétences et des diplômes. Elles peuvent venir de Cuba, du Venezuela, de France, etc.
Nous avons fait un choix par rapport à la langue. Lorsque l'immigrant vient ici, il recherche une seule chose, et c'est un nouveau statut, c'est-à-dire une vie meilleure au point de vue monétaire, par exemple. Il a déjà parcouru 5 000 km pour venir au Canada, et il est prêt à en faire 500 autres pour aller à Toronto si c'est plus payant. Dans le dernier budget, vous avez accordé presque 200 millions de dollars au Québec. Nous avons appris par les journaux que l'argent n'avait pas nécessairement été dépensé pour les immigrants.
Avez-vous un système de « surveillance » pour vous assurer que l'argent sert véritablement aux immigrants? Sert-il plutôt aux ponts et chaussées? Je sais que cette vérification ne relève pas nécessairement de vous, mais le ministère a-t-il un moyen de s'assurer que l'argent qu'il octroie est bien dépensé pour les immigrants par le gouvernement libéral provincial actuel? Ce sont des gens comme moi, des immigrants, et je ne voudrais pas que l'argent soit détourné alors que c'est à eux qu'il devrait être attribué.