:
Merci, monsieur le président.
C'est avec plaisir que je comparais pour la première fois devant vous comme ministre de la Sécurité publique. Je suis heureux d'aider le comité à examiner le Budget supplémentaire des dépenses (B). Mon portefeuille est dans cette perspective. J'aimerais souligner certaines de mes priorités.
Je suis accompagné aujourd'hui de quatre dirigeants supérieurs relevant de mes responsabilités.
[Traduction]
Dans la plupart des portefeuilles, je ne pense pas que, après trois mois, on puisse encore se dire néophyte, mais le mien est si vaste que je me considère toujours comme un nouveau venu qui a beaucoup à apprendre en peu de temps. Il m'a semblé nécessaire d'amener beaucoup de renfort.
Ceux qui m'accompagnent aujourd'hui sont Mario Dion, de la Commission nationale des libérations conditionnelles, Stephen Rigby, de l'Agence des services frontaliers du Canada, Myles Kirvan, qui me dit qu'il est mon sous-ministre délégué — j'ai du mal avec les titres —, William Elliott, commissaire de la GRC, et Jim Judd, du SCRS. J'espère qu'ils sauront répondre aux nombreuses questions qui me dépassent.
Dans les prévisions budgétaires dont le comité est saisi, il est demandé au Parlement d'approuver des fonds de 156,9 millions de dollars pour l'exercice en cours. Le gouvernement ferait bon usage de cet argent des contribuables en s'efforçant d'assurer la sécurité dans les collectivités pour tous les Canadiens. Plus précisément, il fera d'importants investissements dans sa Stratégie nationale pour la prévention du crime, améliorera la capacité de Sécurité publique Canada en gestion des situations d'urgence, poursuivra la transformation du système correctionnel et acquerra les outils dont la GRC a besoin pour lutter contre le crime.
[Français]
Depuis ma nomination en octobre dernier, j'ai visité les installations de sécurité publique partout au pays et j'ai rencontré les Canadiennes et Canadiens que nous servons, de même que nos partenaires. J'ai discuté avec mes collègues des provinces et des territoires, mes homologues à l'étranger, ainsi qu'avec des intervenants et des services policiers.
[Traduction]
Je me suis fait une idée très nette de l'orientation que le gouvernement doit donner à ses efforts dans le domaine de la sécurité publique. Voici quelques-unes de ses priorités.
Comme vous le savez, une frontière sûre et efficace est essentielle à la prospérité du Canada. C'est pourquoi nous nous efforcerons de la garder ouverte pour les échanges et les déplacements légitimes entre le Canada et les États-Unis. Dès les premiers jours de la session, le gouvernement a présenté une nouvelle loi sur la sécurité publique au Sénat, le , qui modifie la Loi sur les douanes. Les modifications comprennent des mesures visant à renforcer la sécurité et à honorer nos obligations envers nos partenaires commerciaux. Vous examinerez ce projet de loi, une fois qu'il aura été adopté au Sénat et renvoyé aux Communes, et je m'en félicite.
Pour ce qui est des services de police, le gouvernement du Canada tient à ce que la GRC soit une institution nationale efficace et responsable. Le rapport provisoire du Conseil de mise en œuvre de la réforme à la GRC conclut que les réformes à la GRC sont bien engagées et vont dans la bonne direction. J'ai hâte de recevoir le rapport final, qui sera remis dans les prochaines semaines, et de poursuivre nos efforts dans ce domaine.
[Français]
Nous avons pris l'engagement de réformer le système d'examen et de traitement des plaintes à la GRC. Nous avons présenté des énoncés de politique aux principaux intervenants et aux provinces et territoires qui emploient la GRC comme service de police. Une fois que ces énoncés auront été examinés, j'espère déposer un projet de loi devant le Parlement actuel.
[Traduction]
Nous tenons aussi à réformer les services correctionnels. Le gouvernement a dit clairement que le système pénitentiaire ne fonctionnait pas aussi bien qu'il le devrait. Il nous faut mettre en place des mesures visant à responsabiliser davantage les délinquants. Il faut aussi continuer de mettre en oeuvre des politiques et des programmes qui donnent aux délinquants les outils dont ils ont besoin pour réintégrer la société et en devenir des membres productifs.
Le budget de 2008 prévoyait des investissements importants pour aider à transformer le système correctionnel du Canada. Ces efforts se poursuivront et des modifications seront apportées aux programmes et aux mesures législatives. Les responsables de l'application de la loi doivent constamment se surpasser à cause de la menace croissante des crimes commis au moyen de la haute technologie. La fraude sur Internet et l'exploitation sexuelle en ligne des enfants sont un fléau dans la société canadienne. Nous sommes à la recherche des moyens de mettre en place les bons outils d'application de la loi pour lutter contre les crimes graves et le crime organisé, dont les moyens sont de plus en plus perfectionnés. Les criminels utilisent de plus en plus la technologie de l'information et débordent nos cadres juridiques vétustes, qui ont été conçus pour l'époque du téléphone à cadran.
[Français]
Il compte défendre cet objectif au moyen d'une déclaration sur la sécurité nationale, que j'espère présenter en temps voulu.
Enfin, je tiens à vous assurer que nous demeurons fermement résolus à lutter contre le terrorisme, comme nous l'avions promis dans le cadre de notre programme électoral de 2008. Nous présenterons un projet de loi qui permettra aux Canadiens touchés par des actes de terrorisme de poursuivre ceux qui parrainent des organisations terroristes — autrement dit, d'obtenir un dédommagement des États désignés.
[Traduction]
Pendant la dernière législature, des députés et des sénateurs ont présenté des projets de loi d'initiative parlementaire semblables. Je peux donner au comité l'assurance que la sécurité publique demeure une priorité centrale du gouvernement. Au cours de la dernière campagne électorale, à l'automne, nous nous sommes engagés envers les Canadiens à lutter contre le crime et à rendre les collectivités plus sûres. La conjoncture mondiale s'est dégradée depuis, mais il reste que la sécurité et la prospérité vont de pair. L'une ne peut pas s'améliorer sans l'autre.
Je suis fier qu'on m'ait confié les responsabilités qui sont les miennes et je suis particulièrement fier des réalisations des 60 000 employés du portefeuille de la sécurité publique, qui travaillent d'arrache-pied au quotidien, au Canada comme à l'étranger, pour garantir la sécurité des Canadiens. Par la taille, mon ministère se place au deuxième rang dans l'appareil gouvernemental. Il s'appuie sur des employés compétents et d'un grand professionnalisme dans de très nombreux domaines, et ces employés entretiennent entre eux une étroite collaboration dans tous les dossiers importants de l'heure. Je suis reconnaissant de l'appui extraordinaire que j'ai reçu dans tout le ministère, notamment de la part des cadres supérieurs des organismes qui assument les principales responsabilités du ministère.
Je vous remercie de m'avoir invité à comparaître aujourd'hui. Je suis prêt à répondre aux questions des membres du comité.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le ministre et les fonctionnaires d'avoir pris le temps de venir nous rencontrer aujourd'hui.
Monsieur le ministre, je voudrais commencer par un point qui est devenu un lieu commun. On fait beaucoup de tapage lorsqu'il s'agit d'annoncer différents programmes: signature de chèques, photos, etc. Pourtant, lorsqu'il s'agit de verser l'argent et de mettre en oeuvre les programmes, il n'y a pas de suivi. C'est en tout cas ce qui s'est passé dans les infrastructures et voici que c'est la même chose dans la prévention du crime.
Je commence par une question simple et directe. En 2007-2008, le ministère a prévu un budget de 43 millions de dollars pour la prévention du crime, mais il n'en a dépensé qu'environ la moitié, soit 19,3 millions. Pouvez-vous m'expliquer ce qui s'est passé?
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Monsieur le ministre, c'est là que j'ai un problème. Le gouvernement n'en est pas à sa première semaine, mais dans sa troisième année. Un budget a été annoncé pour la prévention du crime, et nous convenons tous que c'est une question d'une exceptionnelle importance. Or, moins de la moitié des fonds prévus sont accordés aux nombreux groupes qui font de la prévention.
La difficulté que je relève, dans ce que vous dites, c'est que votre ministère n'a toujours conçu aucun moyen de mesurer les résultats. Une année vient de passer pendant laquelle moins de la moitié des fonds ont été utilisés; aucun critère n'a été défini; les résultats n'ont pas été annoncés.
J'ai déjà été président d'un projet de partenariat jeunesse. Je sais par exemple que ces petites organisations, dont il est parfois très difficile d'obtenir des résultats empiriques, sont celles qui mènent l'action la plus marquante sur le terrain. À dire vrai, je m'inquiète beaucoup en constatant que leurs fonds sont coupés et qu'ils sont privés d'argent, surtout en milieu d'année, alors qu'on n'a rien mis d'autre en place.
Voici ma première question: quand allez-vous au moins nous montrer comment votre ministère va mesurer les résultats?
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J'ai une façon d'y répondre, parce que vous ne me donnez aucune précision.
Pourriez-vous dire au comité quels projets n'ont pas été financés et ne répondaient pas à ces critères précis? Si vous pouviez vous engager à communiquer cette information au comité, ce serait très utile, et ce serait une façon de répondre à ma question.
Je n'ai que deux minutes et je voudrais aborder une autre question de prévention du crime. Il s'agit d'un contrat qui a été dûment signé avec la GRC lorsque le premier ministre est allé à Vancouver, a prononcé un discours et a pris l'engagement de veiller à ce que les agents de la GRC obtiennent la parité salariale avec les membres d'autres corps policiers.
Monsieur le ministre, cet engagement a été renié et ce lien de confiance rompu. En ce moment, la GRC, dont les agents sont en première ligne, a d'énormes difficultés à surmonter pour recruter du personnel parce qu'elle ne peut pas offrir les mêmes salaires que les autres corps policiers. Honnêtement, la confiance est disparue parce que le premier ministre n'a pas tenu parole et qu'un contrat a été renié.
À titre de ministre de la Sécurité publique, que pensez-vous de la question? Qu'allez-vous faire?
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Les membres du comité doivent être au courant du rapport sur la transformation que Rob Sampson a rédigé pour Corrections Canada. Il propose un plan que mon prédécesseur a adopté en grande partie pour transformer à long terme le système correctionnel.
L'un des éléments était un déplacement vers les installations régionales. Aucune décision n'a encore été prise au sujet de la construction de nouveaux établissements et de la fermeture d'établissements existants. Tout cela est largement prématuré et, dans le contexte actuel, vous pouvez comprendre que ces décisions ne viendront pas cette semaine.
Par contre, nous donnons suite à d'autres éléments du programme de transformation, notamment en ce qui concerne certains des programmes offerts dans les prisons, pour mieux répondre aux besoins des détenus. Il m'a semblé étrange que, à l'admission des prisonniers, pendant les 90 premiers jours, aucun programme ne leur soit offert pendant cette période d'évaluation. Compte tenu de l'évolution du profil des prisonniers, je crois que c'était une vraie lacune. Nous prenons des mesures de ce côté, et il y aura des programmes pendant la période d'évaluation.
C'est d'autant plus important que les peines sont maintenant déterminées différemment, puisqu'on accorde un crédit pour la période de détention qui précède le prononcé de la peine. Beaucoup de séjours en prison sont plus courts que par le passé. Il est donc illogique de n'offrir aucun programme pendant une période de 90 jours. Voilà un exemple des éléments du plan de transformation.
Il y a d'autres éléments auxquels nous donnons suite, mais, pour l'instant, en ce qui concerne les structures régionales, les bâtiments, etc., nous débloquons des fonds pour assurer l'intégrité en apportant des améliorations au besoin, mais aucune décision n'a été prise sur les fermetures, les nouvelles constructions ni rien d'autre qui soit de cet ordre.
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D'abord, l'Agence des services frontaliers joue un rôle important dans la prévention des attentats terroristes, et nous lui avons accordé des ressources supplémentaires pour l'aider à s'acquitter de ce travail, notamment des ressources en technologie de détection.
Quant à la gestion générale d'un incident terroriste donné, il faut des ripostes et des plans différents selon la nature de l'incident et les circonstances particulières. Je ne vois pas très bien à quoi vous voulez en venir par votre question. Sur un plan global, il est évident que le gouvernement est très actif sur ce front: le SCRS exerce une surveillance, la GRC a ses unités intégrées de sécurité, qui ont également des liens avec d'autres organismes publics... Ces équipes intégrées sont très importantes pour ce genre de riposte, et elles interviennent déjà activement. Dans le nord de l'Alberta, par exemple, où il y a eu des bombes posées sur des conduites de pipe-line, nous avons, là aussi, une équipe intégrée qui intervient dans ce genre de situation.
Il y a donc des ressources, et il y a des plans. L'intervention varie selon la situation. En ce moment même, des exercices se déroulent en Colombie-Britannique en prévision des Jeux olympiques.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, bienvenue au comité. Merci d'avoir accepté de comparaître après un si court préavis.
M. Holland a soulevé un problème à propos de la GRC et du recrutement. La GRC n'est pas la seule à avoir des difficultés. D'autres forces policières ont les mêmes, notamment pour le maintien en emploi d'agents chevronnés qui peuvent partir à la retraite, mais qu'il serait excellent pour le corps de police, la GRC ou un autre, de garder en poste en raison de leur expérience et du rôle de mentor qu'ils peuvent jouer auprès d'agents plus jeunes, etc.
Il y a des inquiétudes et des plaintes parce que les augmentations négociées avec le Conseil du Trésor et accordées en juin dernier devaient aider à garder quelques années encore des agents chevronnés de la GRC, au lieu de les encourager à partir. C'est une question préoccupante. Le ministre ne s'inquiète-t-il pas de ce problème de maintien en emploi, surtout dans le cas des agents chevronnés? Pourquoi le gouvernement ne les traiterait-il pas différemment?
:
Bien sûr, nous sommes très préoccupés. Vous avez mis le doigt sur l'un des problèmes, l'un des défis les plus importants de la GRC en matière de ressources humaines...
Je continue de discuter avec le commissaire d'approches que nous pourrions adopter et de diverses façons de nous y prendre et de réussir sur le plan du maintien en emploi. Le problème a des causes diverses. Dans certains cas, le régime de pension et d'autres dispositions font qu'il est avantageux pour les agents de partir plus tôt que nous ne le voudrions. Certains entrevoient de meilleures possibilités ailleurs. Il faut que nous soyons concurrentiels de ce point de vue. Nous avons réussi à combler certaines lacunes. Une carrière dans la GRC est très attrayante. Grâce aux mesures prises, le recrutement est plus facile. Mais il s'agit d'un domaine qui réclame encore de l'attention, et nous continuons de mettre l'accent là-dessus.
Quant au plafonnement des augmentations de salaire à 1,5 p. 100 par an pendant quelques années, je crois que, compte tenu de l'état de l'ensemble de l'économie, bien des gens sont heureux d'avoir un emploi et une augmentation de 1,5 p. 100 par année. Ceux qui sont au service du public comprennent pourquoi cette discipline est de mise en ce moment. Faisons une comparaison avec ce qui s'est passé en Ontario à l'époque du gouvernement Rae, au début des années 1990. C'était de toute évidence une solution qui a fait beaucoup plus de tort au mode de vie des gens. Le plafonnement des augmentations à 1,5 p. 100 dans tout l'appareil gouvernemental est une mesure modeste qui nous aidera à réunir les ressources dont nous avons besoin pour relever d'autres défis dans l'économie actuelle.
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Merci, monsieur le président.
Je vais partager mon temps de parole avec M. McColeman.
Merci au ministre d'avoir pris le temps de venir adresser la parole au comité aujourd'hui. Je vous assure que, à la différence de M. Holland, je vais être respectueux et courtois et que je vais vous laisser répondre à ma question.
Je voudrais vous parler aujourd'hui des drogues et des prisons.
Il y a deux prisons qui sont juste à l'extérieur de ma circonscription et il y a une qui est située à un ou deux milles de la ferme où j'ai grandi. Récemment, depuis mon élection, j'ai passé du temps à visiter des prisons en Alberta. J'ai vu les conséquences que les drogues peuvent y avoir. Je crois vraiment que les gangs sont les principales causes de la violence et de la consommation de drogues non seulement dans les rues, mais aussi dans les prisons. Les drogues y sont très présentes; elles sont une source de pouvoir, d'influence et de revenu pour les gangs.
À la Chambre, j'ai parlé d'un programme que votre prédécesseur a annoncé en vue d'éliminer les drogues dans les prisons. C'est certainement un objectif louable, et je crois qu'on n'a que trop tardé à agir dans ce sens.
Monsieur le ministre, pouvez-vous me dire combien d'argent on dépense et quels changements le Service correctionnel du Canada apporte dans le cadre de cette stratégie de lutte contre les drogues dans les prisons?
Une des premières choses que je voudrais dire est un peu à côté de votre question, mais il y a un lien. Environ 80 p. 100 des détenus ont des problèmes de drogue. Et une bonne proportion des détenus ont des problèmes de santé mentale. Dans bien des cas, il y a un lien entre le deux. Beaucoup d'entre eux ne seraient pas en prison si nous avions dans la collectivité des services de santé suffisants, services de santé mentale ou autres. Mais ces services ne sont pas là, et il nous faut nous occuper de ces personnes dans les prisons. Cela va aussi à l'encontre de l'opinion selon laquelle les drogues ne feraient pas problème dans la collectivité. Il est bien évident que, si 80 p. 100 des détenus ont des problèmes de toxicomanie, il y a clairement un lien entre la consommation et l'activité criminelle, qui est bien plus considérable que... Dans l'ensemble de la population, il n'y a pas 80 p. 100 des gens qui ont des problèmes de toxicomanie. Il y a donc un lien évident. C'est un problème dont nous devons nous préoccuper. Nous avons des problèmes de drogues illicites dans les prisons. Ils ont été cernés dans l'étude de M. Sampson sur la transformation du service.
Le Service correctionnel, avec l'appui de la Stratégie nationale antidrogue, a mis en place de nouveaux moyens de lutter contre le problème. Nous avons des machines à rayons X, des détecteurs ioniques et des détecteurs de drogues Itemiser, nous utilisons davantage de chiens dépisteurs et une ligne de renseignement a été établie. Tout cela est utile. Je sais par ma correspondance que des gens se plaignent au sujet des détecteurs ioniques qui décèlent des drogues sur leurs vêtements. Ils disent qu'ils n'avaient pas de drogues sur eux. Mais si on a été en contact avec de la drogue dans les deux derniers jours, les détecteurs le décèlent. Il est clair que ces machines fonctionnent bien.
C'est comme la lutte contre le crime. Allons-nous jamais régler complètement le problème? On peut l'espérer, mais tout progrès aidera à rendre les prisons plus sûres pour le personnel qui y travaille, ce qui est important, et à améliorer les perspectives de réadaptation et de rétablissement, car, si on élimine les drogues dans les prisons, on change un peu le cycle de la consommation et on élimine une partie de l'activité clandestine qui se déroule dans les prisons et qui perpétue les associations criminelles, l'activité des gangs, etc. Pour cette raison, il s'agit d'une priorité importante, et nous espérons obtenir des résultats avec le temps. Nous commençons tout juste à appliquer cette stratégie. La mise en place des moyens technologiques se poursuit dans les prisons, et nous espérons que cela aura des résultats déterminants.
Il y aussi un autre aspect dont nous nous occupons dans nos efforts de transformation. Il s'agit des thérapies que nous offrons dans les prisons et de l'amélioration de ces thérapies. La grande lacune, c'est au moment du retour dans la société. C'est à cette étape que nous devons vraiment assurer un bien meilleur soutien.
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Le gouvernement a lancé une Stratégie nationale pour la protection des enfants contre l'exploitation sexuelle sur Internet. L'une de mes annonces d'hier portait sur le renouvellement de cette stratégie. Il y aura maintenant 71 millions de dollars pour financer les activités dans ce domaine. Au départ, c'était 30 millions.
Le gros du travail se fait grâce à notre partenaire, le Centre canadien de protection de l'enfance, à Winnipeg. J'invite tous les membres du comité à visiter ses installations de Winnipeg. C'est là qu'on exploite la ligne qui permet de signaler des faits préoccupants, cybertip.ca ou cyberaide.ca. Il s'agit d'un groupe magnifique qui est très dévoué à son travail. Et son travail a permis de faire 43 arrestations jusqu'ici. Je crois que, dans deux cas, des enfants ont été retirés d'un milieu où ils étaient maltraités.
Il a été question de cette organisation dans l'annonce d'hier. Elle a lancé la campagne « Respecte-toi » qui va remettre à tous les enfants de 7e année au Canada un cahier sur l'utilisation sécuritaire d'Internet. Il s'agit au fond de les mettre en garde contre la transmission sur Internet de photos ou d'autres choses compromettantes et de les encourager à se protéger et à se méfier de ces risques. J'invite tous les membres du comité à consulter le site du Centre canadien de protection de l'enfance pour voir le bon travail qu'il accomplit. Nous sommes heureux de le financer. Son travail est excellent.
C'est l'un des domaines où la technologie évolue, et il ne faut pas se laisser distancer. Les gouvernements sont souvent lents à s'adapter, et c'est pourquoi on finit souvent par faire appel à des partenaires présents dans la collectivité qui font mieux le travail. Voilà un cas où le partenariat a donné d'excellents résultats. La GRC s'occupe beaucoup de cette question, et nous remportons beaucoup de succès de tous les côtés. Le Canada a également à son crédit d'excellentes réalisations qu'il doit à certaines forces municipales.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre et merci d'être présent.
Merci à vous tous, messieurs, de votre présence.
Je voudrais vous parler du Service correctionnel canadien. Il y a eu un rapport, dont je suis certaine que vous êtes au courant, publié en octobre 2007, qui faisait un peu le portrait du Service correctionnel. Le Service correctionnel reconnaissait, d'une certaine manière, qu'il y avait augmentation des membres de gangs de rue détenus dans les pénitenciers fédéraux, ce qui est logique compte tenu des arrestations et des sentences élevées.
Par ailleurs, j'ai de l'information à l'effet qu'il n'y aurait au Canada qu'un seul pénitencier à sécurité maximale élevée, un « super maximum », et que bien sûr il est au Québec, et que dans certaines provinces, il n'y a pas de « maximum ». Donc, lorsqu'un détenu membre d'un gang de rue commet des actes violents à l'intérieur d'un pénitencier, vous savez que sa cote de sécurité augmente. Donc, si cette personne a une cote de sécurité moyenne, par exemple, et qu'elle agresse un autre détenu ou un membre du personnel, elle peut voir sa cote de sécurité augmenter à « maximum » ou « super maximum », selon qu'il y a eu homicide ou non. Donc, ces membres d'un gang de rue peuvent être transférés dans d'autres pénitenciers dont la cote de sécurité devient la leur. Or, dans certaines provinces, il n'y a pas de « maximum » ou il n'y a pas de « super maximum ». Donc, il y a des transferts interprovinciaux qui se font entre provinces ou entre pénitenciers, dans le cas de membres de gangs de rue.
Quant à moi, cela n'est pas très efficace sur le plan de la lutte contre les gangs de rue parce que tout ce que cela fait, c'est de permettre à des gars dangereux d'avoir des contacts avec d'autres membres, dans d'autres provinces et, donc, d'élargir leur réseau un peu partout au Canada.
Le transfert interprovincial de détenus concernant uniquement — je dis bien — les membres de gangs de rue ou du crime organisé devient un moyen pour ces individus de créer des réseaux et des liens avec d'autres provinces et d'autres membres de gangs ou du crime organisé appartenant à d'autres provinces dans d'autres pénitenciers.
D'une part, vous êtes-vous intéressé à ce phénomène? D'autre part, étant donné que vous êtes en train de réaménager un peu le réseau des pénitenciers, cela fera-t-il partie des considérations quant à la gestion des membres de gangs de rue à l'intérieur des pénitenciers canadiens?
:
Merci, monsieur le ministre
Je vais parler du problème que vous avez soulevé à propos de l'unité spéciale de détention, qui est notre installation la plus sûre. Nous y envoyons les personnes les plus dangereuses du réseau. Actuellement, elle peut en accueillir environ 90. À tout moment, nous y détenons entre 65 et 75 prisonniers.
Nous avons essayé de voir si nous avions besoin d'une deuxième unité spéciale de détention au Canada, probablement dans l'Ouest — l'unité existante est rattachée au complexe de Sainte-Anne-des-Plaines —, de voir si cela nous permettrait de gérer certain des criminels les plus dangereux qui trempent dans le crime organisé ou commettent des actes de violence graves dans les établissements. Mais normalement, nous essayons de garder les membres des gangs dans la même province. Nous sommes bien conscients des difficultés qui surgissent lorsqu'on transpose les problèmes ou préoccupations liés à un gang qui s'installe dans le territoire d'un autre ou essaie d'établir un territoire nouveau.
Parfois, cela nous est impossible, vous avez absolument raison, et nous devons déplacer ces délinquants entre institutions ou entre régions. Nous avons cinq régions. C'est ainsi que notre organisation a divisé le Canada. Dans chaque établissement à sécurité moyenne ou maximale, nous avons la possibilité de placer les détenus qui font problème dans ce que nous appelons une unité d'isolement. Nous pouvons donc les couper du reste de la population s'ils causent des problèmes, mais s'il arrive ou s'il y a un grand nombre de détenus qui provoquent des problèmes, nous devons envisager de les déplacer d'un endroit à l'autre.
À l'inverse — et il s'agit d'un des défis que nous avons à relever maintenant —, nos activités qui visent à amener les délinquants à se dissocier des gangs commencent à porter fruit. Nous pouvons alors placer ces détenus en sécurité à un endroit où ils ne sont pas continuellement influencés par des membres existants du gang.
Quant à la dernière partie de la question, je dirai que nous évaluons nos besoins et capacités concernant le placement, les programmes et les interventions, et, ce qui est tout aussi important, nous essayons de voir quoi faire lorsque ces personnes réintègrent la société. Nous pouvons exercer un contrôle pendant un certain temps, mais nous nous inquiétons de ce qui se passe lorsqu'ils réintègrent leur milieu sous surveillance ou que leur mandat vient à expiration. Nous tenons compte de tout cela dans la stratégie révisée de lutte contre les gangs que nous appliquons dans l'organisation.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, mon collègue d'en face a dit que nous avions fait un certain nombre d'annonces, et il s'inquiète des effets de ces annonces.
Je me souviens que, dans un cas, le premier ministre s'est engagé à accroître l'effectif de la GRC de 1 000 membres. Nous avons aussi annoncé une rémunération pour les recrues au collège de la GRC, rémunération qui avait été éliminé quelque temps auparavant. Je crois savoir que, lorsque les recrues allaient à l'École de la GRC, ils n'étaient pas payés. À un moment donné, l'année dernière, des dispositions ont été prises pour qu'ils touchent une rémunération pendant leur formation. Je crois que c'est la norme. Comme bien d'autres, j'y ai vu un moyen de faciliter le recrutement.
Savez-vous ou pouvez-vous me dire quels sont nos résultats, dans l'embauche de ces 1 000 personnes de plus? Combien de personnes sont entrées au service de la GRC depuis l'annonce?
:
Après avoir répondu, je vais demander au commissaire s'il a quelque chose à ajouter.
La GRC a mené une campagne de recrutement très énergique et dynamique. Elle a lancé sa campagne d'embauche sur le terrain, utilisant divers moyens de susciter l'intérêt et d'attirer des candidats. La campagne a été fructueuse. Entre 2005-2006 et 2007-2008, il y a eu une augmentation nette de plus de 1 500 agents, et la croissance se poursuit. Le recrutement va très bien. Il y a de bonnes classes de cadets qui suivent la formation. Avec plus de 1 500 nouveaux membres, il est évident que notre engagement de 1 000 recrues est nettement dépassé. Il faut poursuivre le travail, bien sûr, afin d'atteindre tous nos objectifs, de maintenir la force du corps de police et de faire face au problème de l'attrition et des départs à la retraite, mais les progrès me semblent excellents.
En tout, environ 1 900 recrues vont s'inscrire à l'École de formation en 2009-2010. Ce sont de bons résultats qui tiennent en partie à la campagne de marketing et à la rémunération offerte aux cadets.
Quelque chose à ajouter, commissaire?
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Oui. Notre objectif, à propos de cette initiative, était de faire en sorte que le plus grand nombre de personnes possible soient munies de documents de voyage conformes avant le 1
er juin prochain, nouvelle date prévue pour la mise en oeuvre.
Il y a eu d'éclatantes réussites. Au 31 décembre 2008, 16 811 551 personnes avaient leur passeport. Il y a 187 000 personnes qui ont la carte NEXUS et 65 000 qui ont l'identification EXPRES. Il y a aussi le permis de conduire amélioré, une innovation de certaines provinces Il y en a un très petit nombre jusqu'à maintenant, soit 521, mais nous en sommes en ce moment à peu près au point que nous visions. Nous sommes très bien placés pour atteindre nos objectifs.
Une autre statistique me semble importante, et elle présentera un intérêt particulier dans mes échanges avec la secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis. Il s'agit de la proportion des voyageurs qui franchissent la frontière avec des documents de voyage conformes. Je crois que nous en sommes déjà rendus à 79 p. 100. Il y a donc encore un certain écart, mais, dans le cas des Américains qui viennent chez nous, la proportion est de 76 p. 100.
En ce moment, si nous comparons nos progrès à ceux des Américains, qui ont proposé l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental, nous réussissons un peu mieux à doter nos voyageurs de documents conformes, pour répondre à ces besoins. Ce n'est pas nécessairement une bonne chose que les Américains ne soient pas aussi avancés que nous le souhaiterions, mais il faut souligner que nous avons travaillé d'arrache-pied, avec beaucoup d'énergie, afin d'atteindre les objectifs du programme pour qu'il fonctionne. Cela témoigne de beaucoup de bonne foi de notre part. C'est bon pour nos voyageurs et l'ensemble des Canadiens, et c'est un exemple à donner aux Américains.
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Vous allez être trop occupé pour cela, j'en suis sûr.
J'espère que ma question est liée à deux autres sujets abordés ce soir, les services correctionnels et la prévention du crime.
M. Head se souvient peut-être de mon intérêt pour les services correctionnels à l'époque où j'étais à Whitehorse, où nous étions tous les deux. J'étais intervenant et aumônier à la prison, dans l'établissement territorial.
Nous le savons, il y a un nombre disproportionné de membres des Premières nations dans les prisons. Une partie du problème est systémique, mais une autre tient aux circonstances. De nombreuses études ont été consacrées à la question.
Je crains que les activités de prévention du crime de votre ministère ne ciblent pas de manière efficiente et efficace les collectivités des Premières nations, de façon à les aider. Il arrive souvent que les programmes ne soient pas adaptés à la culture des détenus qui sont membres des Premières nations. Les programmes ne les aident pas à régler certains de leurs problèmes pendant leur incarcération. Ils ne les aident pas non plus à préparer leur retour dans la collectivité.
C'est un drame national. Tous les Canadiens doivent assumer une certaine responsabilité. J'espère que, comme nouveau ministre, vous commencerez à aborder ce problème de façon intégrée. Qu'envisagez-vous?
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Je regrette de n'avoir pas répondu complètement tout à l'heure à la question portant sur la Stratégie nationale de prévention du crime, mais M. Holland m'en a empêché.
Je n'ai pas pu parler du troisième groupe, celui des Autochtones, qui sont ciblés par ces programmes, ni des collectivités du Nord. Les Autochtones ont leur place dans le nouveau programme restructuré et réorienté. Comme je l'ai dit, il y a les jeunes et ceux qui risquent de se laisser entraîner dans des gangs, les délinquants qui réintègrent la société et enfin les collectivités autochtones du Nord. Ce sont les trois cibles. Les Autochtones sont donc l'une des cibles du programme réorienté lancé en juin. J'espère que nous pourrons progresser un peu plus.
À Vancouver, il y a quelques semaines, j'ai fait des annonces sur la Stratégie pour la prévention du crime. Nous finançons cinq programmes. J'ai fait l'annonce dans un centre d'amitié autochtone. Plusieurs programmes ciblent les Autochtones — les jeunes — de cette collectivité. Tous les programmes ciblent les jeunes et visent à les détourner des gangs et de la criminalité. Cet exemple illustre notre façon de nous y prendre. Ce sont d'excellents programmes. J'ai été impressionné par le personnel qui les offre et par les dirigeants, et j'ai bon espoir qu'il y aura de vrais résultats.
L'un des problèmes, c'est la difficulté de mesurer les résultats, mais on peut voir où en sont, au bout d'un certain temps, les personnes qui ont participé aux programmes. Finissent-ils par devenir des criminels? Bien sûr, c'est du long terme, et il faut faire des efforts soutenus.
Quant aux établissements correctionnels, des efforts considérables ont été déployés pour intégrer des Aînés dans le système carcéral et les audiences de libération conditionnelle. Il y a de plus en plus d'audiences de la Commission qui se déroulent en présence d'un Aîné. Il se fait de grands efforts de ce côté. Il faut faire encore plus, sans doute, mais je vais demander à M. Dion ou à M. Head s'ils ont quelque chose à ajouter.
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Je mets M. Oliphant en garde contre les qualificatifs qu'on accole à notre programme. Il faut vérifier les faits dans le détail.
Il est vrai que, selon nous, les peines doivent être conséquentes lorsque le crime est grave, mais nos programmes montrent que nous insistons fortement sur l'autre aspect, comme la prévention du crime, dont nous avons discuté. Les cibles ont été redéfinies et elles correspondent exactement aux éléments qui vous préoccupent. M. Holland a eu des critiques à ce sujet. Nous pensons que c'est une bonne chose et que cela concorde avec ce que vous réclamez. C'est la même chose en ce qui concerne les changements apportés dans le système carcéral.
La santé mentale suscite aussi de vives préoccupations. Le problème me préoccupe également beaucoup parce que, en réalité, on trouve en prison bien des gens qui ne devraient pas y être. Ils devraient être dans un établissement de santé, mais ce n'est pas possible, et nous sommes aux prises avec des problèmes pour lesquels le système correctionnel n'est pas fait. À cause de la désinstitutionnalisation dans les provinces et de l'absence de soutien dans la collectivité, des gens sont tombés dans un cycle dont il est très difficile de les faire sortir. Et la tendance s'intensifie avec les années. À chaque nouvelle cohorte de jeunes qui ne reçoivent pas les soins de santé nécessaires, qui doivent se présenter périodiquement devant les tribunaux et finissent par commettre une infraction grave et se retrouver en prison, nous constatons que, lorsque nous les accueillons, il y a beaucoup de dégâts qui ont été faits. Il faudrait vraiment une solution plus large, plus complète, qui fait intervenir d'autres éléments de la société.
Depuis environ deux ans, comme je l'ai signalé brièvement, nous avons reçu de l'argent pour nous aider à accroître notre capacité d'offrir des programmes spécialement pour les délinquants autochtones, aussi bien dans les établissements que dans la collectivité et à développer les capacités, dans les collectivités autochtones, d'appuyer les délinquants qui y reviennent. Nous avons par exemple engagé trois agents de développement communautaire autochtone de plus. Ce nombre semble relativement faible, mais, pour nous, c'est un progrès majeur. Ces agents abattent une besogne considérable. Ils collaborent étroitement avec des collectivités autochtones de tout le Canada pour trouver comment des délinquants peuvent y revenir et recevoir un soutien.
Cette année, nous recevrons des crédits additionnels pour donner de l'expansion à nos unités Sentiers autochtones. Il y en a maintenant neuf dans nos établissements de tout le Canada. Bien sûr, ce n'est pas assez, compte tenu du nombre de détenus autochtones. Nous ne pouvons accueillir qu'environ 500 détenus, alors que 17 p. 100 de la population carcérale est d'origine autochtone.
Grâce à ces fonds, nous croyons pouvoir doubler le nombre d'unités. Notre capacité sera ainsi portée à environ 1 000 places en établissement. Dans ces unités, des Aînés travaillent directement avec les délinquants.
Nous appliquons des programmes propres aux Autochtones. Ainsi, nous avons un programme autochtone de traitement de la toxicomanie qui s'appuie sur les recherches des programmes non autochtones, mais tient compte des besoins culturels et spirituels des délinquants autochtones. Comme vous le savez peut-être, notre loi exige que nous tenions compte de ce facteur, mais, avec les fonds que nous avions, nous n'avons pas pu le faire par le passé.
Du côté de la prévention du crime et plus précisément en ce qui concerne les victimes, le rapport du groupe d'experts présidé par M. Sampson a signalé qu'il fallait mieux appuyer les victimes et, plus expressément, commencer à chercher comment aider les victimes autochtones. Beaucoup de détenus que nous accueillons ont commis des infractions contre des membres de leur famille ou de leur collectivité, et on peut dire dans une grande mesure qu'on n'a pas fait les efforts qui s'imposent pour rejoindre ces victimes. Nous faisons donc beaucoup de choses dans ces différents domaines.
Nous avons encore bien du chemin à parcourir. Il y a de longues années d'histoire à rattraper dans les services aux Autochtones. Les résultats des services correctionnels, dans le cas des délinquants non autochtones, ne sont pas aussi bons qu'ils devraient l'être, mais nous commençons à obtenir des améliorations et nous prenons appui sur nos réussites.
Comme on l'a déjà dit, les audiences de libération conditionnelle qui se déroulent avec le soutien d'un Aîné sont un progrès important, du point de vue de l'aide à procurer aux délinquants autochtones pour qu'ils réintègrent leur collectivité en toute sécurité.
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Merci, monsieur le président.
Je vais m'adresser au sous-ministre délégué, M. Kirvan. Il y avait un certain nombre de questions à aborder, mais je n'ai pas eu le temps de terminer, malheureusement. Il y a pourtant des questions que je peux régler avec vous rapidement.
Dans le Programme de prévention du crime, combien de projets ont reçu des fonds? Combien de projets ont été rejetés? Combien de projets autrefois financés ont perdu leurs fonds? Voilà la première question.
Deuxièmement, le ministre a dit, en guise de réponse à une de mes questions, qu'on avait crée une sorte de grille fondée sur les résultats. Pour moi, c'est du jamais vu. Pourriez-vous vous engager à nous communiquer cette grille? De quels critères se servira-t-on désormais, pour que nous puissions éviter que la moitié du budget prévu reste inutilisé, dans un domaine aussi essentiel que celui de la prévention du crime?
Pourriez-vous dire dans combien de temps vous pourrez communiquer cette information au comité?