[Français]
Premièrement, je tiens à remercier le comité de m'avoir donné l'occasion aujourd'hui de parler du Forum sur la criminalité transfrontalière Canada—États-Unis.
Permettez-moi tout d'abord de prendre quelques minutes pour vous donner un aperçu du Forum sur la criminalité transfrontalière Canada—États-Unis et de vous expliquer à la fois son mandat et son évolution à ce jour. Je vais ensuite discuter brièvement des réalisations et des travaux en cours effectués dans le cadre du forum.
Le forum a été créé en 1997 afin de promouvoir la collaboration bilatérale dans les domaines de l'application de la loi, de la justice pénale et du renseignement. Le resserrement des liens entre nos deux pays dans ces domaines revêt une importance considérable dans le but d'améliorer la sécurité publique non seulement à l'échelle nationale, mais aussi aux échelles régionale et internationale.
Grâce au forum, nous avons établi des partenariats solides et fait connaître au Canada et aux États-Unis les systèmes judiciaires et d'application de la loi des deux pays. Bref, le forum améliore la collaboration entre le Canada et les États-Unis en matière de criminalité transfrontalière et favorise la coordination efficace entre les organismes judiciaires et d'application de la loi des deux pays, des deux côtés de la frontière. Il facilite également la résolution des problèmes qui font entrave à une application de la loi efficace et à la poursuite des personnes accusées de crimes transfrontaliers. Dans ce contexte, divers sous-groupes du forum étudient les stratégies nationales et binationales qui appuient la lutte contre la criminalité transfrontalière.
Dans le but de faire progresser la collaboration sur l'application de la loi transfrontalière, la rencontre ministérielle du forum rassemble plus de 120 hauts fonctionnaires responsables de l'application de la loi et de la justice des organisations participantes du Canada et des États-Unis. Les ministres canadiens de la Sécurité publique et de la Justice ainsi que le secrétaire à la Justice des États-Unis coprésident le forum. Les sous-groupes du forum se réunissent continuellement et travaillent toute l'année en vue de la rencontre ministérielle lors de laquelle ils présentent le fruit de leurs travaux.
[Traduction]
Le Forum sur la criminalité transfrontalière, ou FCT, a pour mandat d'offrir aux représentants des organismes judiciaires et d'application de la loi du gouvernement fédéral, des États américains, des provinces, des territoires et des administrations municipales du Canada et des États-Unis une tribune qui leur permet de cerner les principaux problèmes et les priorités stratégiques nationales en matière de criminalité transnationale et de terrorisme.
En ce qui concerne l'évolution du FCT, sachez qu'on a organisé le premier forum à Ottawa, en 1997, pour discuter de la contrebande de cigarettes, alors une préoccupation des autorités canadiennes, et de la fraude par marketing de masse, une préoccupation des autorités américaines. À ses débuts, le forum offrait essentiellement une occasion d'échanger des noms et des numéros de téléphone pour que les responsables sachent au moins à qui s'adresser de part et d'autre de la frontière.
Toutefois, après le 11 septembre 2001, la Déclaration sur la frontière intelligente a permis de renouveler l'engagement du Canada et des États-Unis à collaborer plus efficacement à la gestion de la frontière. En conséquence, le Forum sur la criminalité transfrontalière a profité d'un taux d'activités accru et d'une attention plus marquée des deux côtés de la frontière.
Depuis sa création, le forum a élargi la portée des questions de sécurité nationale et d'application de la loi sur lesquelles il se penche pour tenir compte, entre autres, des drogues illicites, de la lutte contre le terrorisme, du vol d'identité, du trafic d'armes à feu, de la fraude par marketing de masse, de la traite des personnes et du crime organisé transnational.
Même s'il a élargi sa portée, le forum demeure axé sur l'élaboration de pratiques exemplaires et d'outils concrets pour résoudre les difficultés opérationnelles, stratégiques et juridiques qui empêchent les responsables de l'application de la loi et de la justice de freiner la criminalité transfrontalière.
Notre collaboration constante nous a aidés à créer d'innombrables relations de travail entre nos deux pays et à renforcer les liens entre nos organismes. Il est important de souligner que le FCT donne aussi l'occasion au ministre de la Sécurité publique, au ministre de la Justice et au secrétaire à la Justice des États-Unis de formuler des directives et des conseils sur les activités futures des groupes de travail. À cet égard, la réunion ministérielle annuelle est le point culminant des activités courantes du forum.
Le programme de chaque rencontre ministérielle dans le cadre du forum, que le Canada et les États-Unis élaborent en commun, porte sur les projets en cours et les nouveaux défis en matière de criminalité transfrontalière.
Le forum est un moyen utile d'entreprendre plusieurs projets fondés sur le renseignement, tels que des évaluations communes des menaces liées à la drogue, au trafic des armes à feu, à l'immigration clandestine et aux groupes criminels organisés, et de mettre en oeuvre des plans d'action concertés sur les sujets de préoccupation communs. Certaines de nos activités opérationnelles communes les plus remarquables découlent du déploiement d'équipes intégrées de la police des frontières, ce dont mes collègues vous parleront davantage dans quelques minutes.
En mars dernier, le Canada a organisé la dixième réunion du FCT à Québec. Voici certaines des principales réalisations présentées à cette occasion: les documents « Frontière canado-américaine -- évaluation de la menace liée à la drogue 2007 » et « Évaluation des menaces 2007 des EIPF canado-américaines », un rapport du Canada et des États-Unis couvrant une période de cinq ans sur les tendances en matière de fraude par marketing de masse, ainsi qu'un avis public sur les chèques contrefaits.
Pour ce qui est de notre plan de travail actuel, la prochaine rencontre du FCT aura lieu aux États-Unis, à l'automne 2009. La date et le lieu n'ont pas encore été déterminés, car nous n'en sommes qu'aux premières étapes de la planification.
Comme on l'a mentionné, le FCT s'inspire des plans de travail de plusieurs sous-groupes, dont le sous-groupe sur l'application de la loi à la frontière, qui travaille actuellement à la création de nouveaux projets pilotes sur l'interopérabilité des communications radio et à la mise au point d'une entente-cadre sur les opérations intégrées d'application de la loi en matière de sécurité maritime transfrontalière, connue sous le nom de « Shiprider ».
Le sous-groupe sur la lutte contre le terrorisme examine les possibilités d'échanges d'employés et d'autres moyens d'intensifier la collaboration entre la GRC et le FBI, ainsi que les possibilités d'enquêtes communes sur le financement du terrorisme.
Le sous-groupe sur la drogue et le crime organisé se penche sur la participation éventuelle de la GRC à l'équipe spéciale interorganisations dirigée par les États-Unis en Asie occidentale. Il envisage de mettre au point un modèle d'évaluation de la menace qui s'appuie sur les évaluations actuelles de la GRC, de la DEA et du FBI afin de répondre plus efficacement aux besoins opérationnels et d'assurer une collaboration efficace entre les agences, ainsi que d'analyser les technologies émergentes et les défis en matière d'application de la loi.
Le sous-groupe sur le trafic des armes à feu illicites s'emploie actuellement à concrétiser la communication en temps réel des données balistiques médico-légales et à mettre à jour l'aperçu du trafic transfrontalier des armes à feu illicites publié en 2006.
Le sous-groupe sur la fraude par marketing de masse continue de travailler au dépistage commun des organisations criminelles les plus importantes d'après les récentes évaluations de la menace et à la détermination de nouveaux enjeux qui doivent faire l'objet de consultations publiques.
Enfin, le sous-groupe sur les poursuites travaille actuellement à l'élaboration de guides pour faciliter les demandes d'extradition, le Traité d'entraide juridique et les demandes d'accès à l'information pour les poursuites liées aux crimes transfrontaliers.
[Français]
Pour terminer, le Forum sur la criminalité transfrontalière Canada-États-Unis témoigne de la solide relation de collaboration qui renforce la sécurité de tous nos citoyens. Les projets transfrontaliers novateurs en matière d'application de la loi et de justice que le Forum permet de mettre en oeuvre nous aident à lutter contre le crime transnational d'un bout à l'autre de notre frontière commune.
Bien que le forum ne remplace en aucun cas les mécanismes bilatéraux existants, ce dernier offre une tribune importante au sein de laquelle divers enjeux et préoccupations peuvent être mis à l'avant-scène.
Je vous remercie, monsieur le président, de m'avoir donné l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui. Je vais rester, évidemment, pour répondre aux questions.
:
Merci, monsieur le président et distingués membres du comité. Je suis très honoré de prendre la parole devant vous aujourd’hui.
[Traduction]
La Direction des opérations fédérales et internationales de la GRC, ou OFI, protège la population et les institutions du Canada, au pays comme à l'étranger, grâce à des mesures de prévention, de détection, d'enquête et d'application de la loi fondées sur le renseignement qui visent à combattre, entre autres, le terrorisme et le crime organisé.
L'intégrité des frontières relève des OFI et englobe les organismes qui enquêtent sur la criminalité transfrontalière et détectent les menaces à la sécurité du pays le long de la frontière terrestre ainsi qu'aux principaux ports et aéroports.
Les équipes intégrées de la police des frontières, ou EIPF, sont un pilier de la stratégie de la GRC pour la protection de l'intégrité des frontières. Je vais profiter de l'occasion qui m'est donnée aujourd'hui pour vous parler du concept qui les sous-tend et des succès qu'elles ont remportés.
Quinze régions des EIPF ont été créées depuis la signature de la Déclaration sur la frontière intelligente, et 24 équipes intégrées ont été mises sur pied le long de la frontière canado-américaine. Les cinq organismes principaux qui composent les EIPF sont la Gendarmerie royale du Canada, l'Agence des services frontaliers du Canada, U.S. Customs and Border Protection/Border Patrol, U.S. Immigration and Customs Enforcement, ainsi que la Garde côtière des États-Unis.
[Français]
Le programme des EIPF se caractérise par l’exécution de la loi fondée sur le renseignement, l’échange de renseignements et le dépistage coordonnés, les enquêtes et l’interception des personnes et des organisations qui menacent la sécurité nationale ou qui se livrent à des activités criminelles. Il encourage la participation des services de police municipaux, provinciaux, fédéraux ou autochtones, des services de police des États américains ainsi que des ministères et autres organismes concernés.
[Traduction]
J'aimerais prendre quelques minutes, si vous le permettez, pour vous expliquer pourquoi les EIPF sont essentielles à la sécurité frontalière, quels avantages elles présentent et comment nous pouvons les améliorer.
Les organisations criminelles sont astucieuses. Elles exploitent la topographie, les vulnérabilités de la population frontalière et les failles dans les méthodes de la police pour faire circuler clandestinement entre le Canada et les États-Unis des personnes et des marchandises, notamment des narcotiques, de l'argent comptant, des armes à feu et du tabac de contrebande. Elles savent s'adapter et ne cessent de croître, au détriment de l'intégrité des frontières et de la sécurité de nos deux pays.
Les organisations criminelles nous ont montré plus d'une fois leur sens de l'innovation et leur capacité d'adaptation. Elles réagissent rapidement aux mesures que nous prenons contre elles, elles creusent des tunnels et vont jusqu'à faire de la contrebande par voie aérienne lorsqu'elles ont trop de mal à franchir la frontière terrestre. Les efforts déployés en vue de garder une longueur d'avance sur elles exerce de terribles contraintes sur nos ressources. Les services de police et les organismes de sécurité publique doivent travailler autrement. Nous ne pouvons plus nous contenter de patrouiller à la frontière en espérant tomber sur des criminels; il y a de meilleurs moyens d'utiliser les ressources limitées du gouvernement.
Il y a plusieurs années, la GRC déployait des patrouilles dans des secteurs précis de la frontière. Elle a fini par se rendre compte que les organisations criminelles savaient exactement comment éviter ces patrouilles dont l'efficacité, du même coup, s'est trouvée remise en question. Aussi, nous nous fions désormais davantage au renseignement pour exécuter la loi, nous avons établi des partenariats solides au pays comme à l'étranger et nous communiquons les renseignements de façon plus efficace.
Le Canada et les États-Unis sont étroitement liés; les problèmes de leur frontière commune revêtent donc un caractère assez unique. Renforcer la sécurité sans nuire au commerce, voilà l'une des principales difficultés. Il faut que les méthodes des forces de l'ordre soient multidimensionnelles, car la frontière n'est pas qu'une ligne tracée dans le sable, c'est un continuum.
Comme je le disais, pour garantir l'intégrité des frontières canadiennes, il faut recourir à des méthodes multidimensionnelles -- cibler le crime organisé en transit et coordonner le travail à l'étranger, dans les bureaux d'entrée et dans les bureaux intérieurs. Pour protéger nos citoyens le mieux possible et cibler les menaces véritables, nous devons utiliser des méthodes intégrées, multidimensionnelles et équilibrées.
Quand je parle de méthodes équilibrées, je veux dire que les agents à la frontière ne suffisent pas, et qu'il faut que les services de police des deux pays travaillent ensemble à lutter contre la criminalité.
Une EIPF est une équipe polyvalente binationale dont les ressources et les pouvoirs ne se limitent pas aux domaines des douanes et de l'immigration, mais s'étendent aussi aux domaines policier et réglementaire. Les opérations policières mixtes ne datent pas d'hier, c'est vrai. Or, le programme des EIPF a ceci de particulier qu'il résulte d'une entente officielle entre les gouvernements des deux États.
Les principaux organismes qui composent les EIPF continueront de former et de maintenir des partenariats solides, de se réunir pour régler des problèmes et de se communiquer des renseignements, des pratiques exemplaires et des évaluations de la menace. Grâce au programme des EIPF, les services de police de part et d'autre de la frontière sont entrés en communication.
Les cinq principaux organismes ont rédigé et signé une charte par laquelle ils s'engagent à travailler de concert pour mettre en pratique la Déclaration sur la frontière intelligente, c'est-à-dire favoriser la communication de renseignements et la collaboration entre les forces de l'ordre des deux pays de façon à garantir la sécurité frontalière.
Le programme des EIPF est fonctionnel et parfaitement intégré. Sa structure de régie tient compte des partenariats et comprend l'Équipe intégrée de gestion conjointe, l'EIGC, l'Équipe internationale de coordination, l'EIC, et les Équipes de gestion conjointes, les EGC. Vous m'excuserez pour tous ces acronymes.
L'EIGC, chargée d'orienter le programme en général, compte un représentant de chacun des cinq principaux organismes partenaires. Elle met en commun les sujets de préoccupation, les problèmes, les difficultés et les meilleures pratiques des différentes régions, en plus de donner des conseils et des directives aux équipes de gestion conjointe. L'EIGC se concentre sur la coordination et l'amélioration des communications, la normalisation des rapports, la formation, le renseignement et la sensibilisation à la sécurité frontalière.
Installée à la direction générale de la GRC à Ottawa, l'EIC, ou Équipe internationale de coordination, compte un représentant de chacun des organismes principaux, qui s'occupe, au nom de l'Équipe intégrée de gestion conjointe, d'aider et de conseiller au quotidien les EIPF et les Équipes de gestion conjointes.
Les EGC travaillent au niveau local. Il y en a une dans chaque région, et elle est composée d'au moins un représentant de chaque organisme principal et de représentants des services de police locaux qui s'intéressent à la sécurité de la frontière canado-américaine. Les EGC se réunissent régulièrement pour déterminer les priorités d'enquête, concevoir les mécanismes internes de communications et rédiger un rapport annuel sur l'évaluation des risques. Elles dirigent les enquêtes mixtes, et leurs membres s'y échangent des rapports ordinaires de renseignements.
Le crime organisé n'est pas actif qu'à la frontière, il l'est également dans les grandes villes canadiennes et américaines. Les équipes de gestion conjointes sont essentielles à la protection de la frontière, car elles favorisent les échanges entre les organismes intérieurs d'application de la loi et la coordination de mesures communes.
Les responsables du renseignement sur le terrain partagent les mêmes bureaux; c'est là un autre aspect très important du modèle des EIPF qui facilite l'échange de renseignements sur les activités criminelles observées ou réprimées à la frontière. Ces équipes installées dans les mêmes bureaux créent conjointement des produits de renseignements essentiels à des mesures de répression vraiment ciblées contre les organisations criminelles qui profitent des lacunes de la sécurité à la frontière entre les points d'entrée.
Le rapport mixte que prépare chaque année le groupe de l'évaluation des menaces des EIPF donne un aperçu aux forces de l'ordre des menaces terrestres, aériennes et maritimes auxquelles les EIPF ont été confrontées.
[Français]
Depuis qu'elles existent, les EIPF ont dépisté des menaces à la sécurité nationale, démantelé des réseaux de passeurs, confisqué de la contrebande et empêché des organisations criminelles de faire passer la frontière à des immigrants clandestins. Elles perturbent des organisations de plus en plus vastes et complexes. On peut citer en exemple l'opération Julien/Aorte. Une organisation criminelle établie à Montréal supervisait des opérations de contrebande à la frontière entre le Maine et le Nouveau-Brunswick, à environ 600 kilomètres de Montréal.
Plusieurs organismes membres des EIPF, dont la DEA et la Sûreté du Québec, ont contribué à recueillir des renseignements. Il y a eu 29 arrestations. Quant à la marchandise saisie, elle comprenait 26 500 plants de marijuana, 400 kilogrammes de marijuana, 3 kilogrammes de cocaïne, 25 000 comprimés de métamphétamine, 1 168 cartons de cigarettes de contrebande, 29 armes de poing, 186 000 $US, 266 000 $CAN en espèces ainsi que du matériel valant au total 3 millions de dollars. Rappelons ici qu'une EIPF ne travaille jamais seule. Elle collabore étroitement avec les services de police municipaux et provinciaux ainsi qu'avec la GRC et les autres organismes membres des EIPF.
[Traduction]
En conclusion, je tiens à souligner que le maintien de la sécurité publique, la protection des frontières internationales du Canada et la lutte contre le crime organisé sont inextricablement liés. Notre démarche de sécurité frontalière doit être adaptée aux vulnérabilités de la frontière et doit être assez souple pour s'ajuster à l'évolution constante des activités criminelles. Le programme des EIPF est un élément essentiel de cette démarche et il est reconnu à l'échelle internationale comme une pratique exemplaire.
Au cours des dernières années, le gouvernement du Canada a réitéré son engagement d'assurer la sécurité des Canadiens et de travailler en collaboration avec les États-Unis à protéger l'intégrité de la frontière entre nos deux pays. Cet engagement a été annoncé dans les discours du Trône et dans les déclarations sur la politique internationale.
Le programme des EIPF nous a permis de faire des progrès remarquables dans nos partenariats binationaux. Nous avons considérablement amélioré notre capacité à communiquer de l'information, à coordonner les enquêtes et à faire respecter les lois conformément à notre mandat commun d'améliorer la sécurité frontalière.
Les partenaires des EIPF sont tous pleinement conscients que nous devons faire encore mieux pour assurer la viabilité de cette initiative bilatérale importante. Pour y parvenir, nous continuons à examiner les possibilités d'améliorations, comme la promotion et le financement d'une technologie frontalière interopérable; l'augmentation du nombre de partenaires et de ressources pour les EIPF des deux côtés de la frontière; la collaboration des deux pays pour renforcer l'intégrité de la frontière; la présence entre les bureaux d'entrée d'agents en uniforme qui fondent leurs activités sur le renseignement; l'élimination des obstacles à une application efficace de la loi à la frontière; et la communication en temps opportun des informations relatives aux frontières à tous les partenaires d'application de la loi dans les bureaux intérieurs.
Je vous remercie de nous avoir donné l'occasion de comparaître aujourd'hui. Nous allons maintenant répondre avec plaisir à vos questions.
J'ai un peu de difficulté à m'exprimer aujourd'hui, et je m'en excuse. Je suis très enrhumé.
Merci à tous d'être venus nous rencontrer.
J'aimerais surtout parler du crime organisé.
Hier soir, pendant que j'attendais que le médicament agisse pour que je puisse m'endormir, je regardais une émission sur CNN au sujet de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, et les problèmes que posent les activités criminelles organisées et la contrebande de drogues.
Le problème du crime organisé au Canada n'a certes rien à voir avec celui auquel est confronté le Mexique. Toutefois, ce problème existe au Canada. Je crois même qu'ils s'intensifie de jour en jour. Les activités criminelles organisées liées aux stupéfiants engendrent de la violence au sein de la société.
Cette question constitue un enjeu pour la société dans son ensemble, et je pense que le gouvernement prend des mesures concrètes pour lutter contre le crime organisé. Toutefois, pour ce qui est de la frontière, pouvez-vous me dire, surtout en ce qui concerne la contrebande d'armes à feu et de drogues, quels efforts sont déployés pour empêcher ces groupes de se livrer à la contrebande et de mener ensuite leurs activités au Canada?
Je sais que vous avez parlé brièvement de ce qui se fait du côté des armes à feu, mais pouvez-vous nous en dire plus au sujet des mesures qui visent à réprimer la contrebande de stupéfiants, d'armes à feu? C'est ce qui permet, bien sûr, aux groupes organisées de poursuivre leurs activités criminelles.