[Français]
Ce matin, nous entamons la 43e séance du Comité permanent des anciens combattants.
[Traduction]
Nous abandonnons temporairement notre étude de la transition des militaires de la Défense nationale au statut d’anciens combattants. Nous entendrons plutôt des représentants du ministère des Anciens Combattants, notamment Sue Foster, sous-ministre adjointe, Politiques, communications et commémoration, John Desrosiers, directeur par intérim, Opérations de commémoration, et Richard Rohmer, major-général à la retraite et conseiller spécial du ministre.
[Français]
Le but de leur présentation est de donner une mise à jour sur les événements de commémoration du ministère des Anciens Combattants et de discuter de certaines initiatives de commémoration. Nous traitons de ce sujet aujourd'hui, puisque c'est le meilleur moment pour le major-général à la retraite Rohmer.
[Traduction]
Ce sera le seul point à l’ordre du jour de la séance d’aujourd’hui, et la nature de la séance ressemblera beaucoup à celle de la séance portant sur la Marche de Nimègue, qui a eu il y a quelques semaines.
Major-général, nous sommes prêts à être éclairés par vous.
Manifestement, le général Rohmer est très modeste.
Bonjour, monsieur le président, bonjour, chers membres du comité. Comme M. Galipeau l’a indiqué, je m’appelle Sue Foster.
[Français]
Je suis la sous-ministre adjointe, Politiques, communications et commémoration d'Anciens Combattants Canada.
[Traduction]
Il y a cinq mois hier que je suis entrée au service d’Anciens Combattants. Par conséquent, je suis un membre relativement nouveau du ministère. Au cours des derniers mois, je me suis beaucoup amusée, et j’ai profité des nombreuses festivités qui ont eu lieu. Nous avons été très occupés.
[Français]
C'est la première fois que je comparais devant ce comité. Je suis heureuse d'être ici pour vous informer des prochaines activités commémoratives d'Anciens Combattants Canada.
[Traduction]
Comme vous le savez, je suis accompagnée du major-général Richard Rohmer. Le général Rohmer fait fonction de conseiller spécial du ministre. Il est aussi l’aîné des anciens combattants canadiens de la bataille pour la libération des Pays-Bas. Mon autre compagnon est John Desrosiers, notre directeur des Opérations de commémoration.
Notre exposé d’aujourd’hui est divisé en trois principales parties. Premièrement, nous vous fournirons des renseignements généraux pour replacer dans son contexte l’intensification de la période de commémoration de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, nous vous donnerons un aperçu des événements que le gouvernement du Canada projette pour marquer le 100e anniversaire de campagne de Gallipoli.
Aujourd’hui, le général Rohmer et moi mettrons l’accent sur deux de ces initiatives. La première initiative est le 100e anniversaire de la campagne de Gallipoli, un combat important dans l’histoire du Royal Newfoundland Regiment. Ensuite, nous parlerons du 70e anniversaire de la libération des Pays-Bas.
Nous commencerons par la diapositive no 4. Je pense que vous avez sous les yeux une copie de la présentation, qui est accompagnée de quelques renseignements généraux. Le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale et le 75e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale, qui ont lieu de 2014 à 2020, représentent une occasion unique pour les Canadiens de réfléchir à la longue histoire militaire de notre pays, dont nous pouvons être fiers. Au cours de cette période, Anciens Combattants Canada, en collaboration avec Patrimoine canadien et bien d’autres partenaires au Canada et à l’étranger, entreprendra une série d’activités commémoratives soulignant les sacrifices et les réalisations extraordinaires de tous ceux qui ont servi.
[Français]
Anciens Combattants Canada, au nom du gouvernement du Canada, est responsable de l'entretien de 14 monuments commémoratifs en France, en Belgique et en Angleterre. Ces monuments commémorent les Canadiens et les Terre-Neuviens, hommes et femmes, qui ont servi durant les Première et Seconde Guerre mondiales.
On attend un nombre accru de visiteurs canadiens à ces monuments au cours de la période de 2014 à 2020. Anciens Combattants Canada veillera à ce que l'expérience des visiteurs continue d'être riche et significative, notamment grâce aux services offerts par les guides étudiants au mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel et au mémorial national du Canada à Vimy, en France.
[Traduction]
Cette période commémorative intense donnera aux Canadiens l’occasion extraordinaire de célébrer un patrimoine dont ils peuvent être fiers et, ce qui importe encore plus, de rendre hommage à ceux qui ont servi et continuent de servir notre pays dans le but de faire respecter nos valeurs de paix, de liberté et de démocratie.
Comme la diapositive no 5 l’illustre, le prochain anniversaire marquant que le ministère soulignera sera, comme je l’ai indiqué, le 100e anniversaire de la campagne de Gallipoli, aussi connue sous le nom de campagne des Dardanelles, de bataille de Gallipoli ou de bataille de Çanakkale — je pense qu’ils ont inscrit ces mots pour me mettre à l’épreuve. C’est une campagne de la Première Guerre mondiale qui s’est déroulée sur la péninsule de Gallipoli, en Turquie, du 25 avril 1915 au 9 janvier 1916.
Cette campagne de 10 mois est la première bataille majeure entreprise par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et on considère souvent qu’elle marque la naissance d’une conscience nationale dans ces deux pays. La date du débarquement, soit le 25 avril, connue sous le nom de Journée commémorative de l’ANZAC, demeure la plus importante activité commémorative des pertes militaires de ces deux pays.
Lorsque la Grande-Bretagne s’est engagée dans la Première Guerre mondiale le 4 août 1914, Terre-Neuve, qui était alors un dominion britannique, s’est soudainement retrouvée en guerre elle aussi. Gallipoli est la première des nombreuses batailles qui ont permis au Newfoundland Regiment de se tailler une réputation impressionnante au cours de la Première Guerre mondiale et d’acquérir le titre « Royal ». Vingt-quatre des 47 membres du régiment qu’on sait avoir péri au cours de la campagne de Gallipoli sont ensevelis sur la péninsule. La contribution du Canada à la campagne de Gallipoli est moins importante que celle de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Ses principaux efforts ont consisté à traiter les blessés dans les hôpitaux militaires de la région de l'Est de la Méditerranée. Chaque année, des cérémonies ont lieu sur la péninsule de Gallipoli les 24 et 25 avril, des cérémonies auxquelles participe normalement un petit contingent de l’ambassade canadienne d’Ankara.
Je vais passer à la diapositive no 6. Comme 2015 marque le centenaire de la campagne de Gallipoli, l’Australie et la Nouvelle-Zélande souhaitent ardemment souligner cet anniversaire important. Par conséquent, le gouvernement turc limite la participation à cet événement à 10 500 personnes, une limite qui est dictée par la capacité des lieux. Dix places ont été accordées au Canada, à condition qu’il les utilise pour coordonner la participation de Terre-Neuve-et-Labrador.
Pour rendre hommage aux Terre-Neuviens qui ont perdu la vie au cours de cette campagne, Anciens Combattants Canada collabore avec le Royal Newfoundland Regiment afin de désigner une délégation régimentaire. Nous nous attendons à ce que le contingent du Royal Newfoundland Regiment comprenne le colonel honoraire, lieutenant-gouverneur Frank Fagan. Les autres places seront occupées par des officiers commissionnés et des sous-officiers. Nous prévoyons que cinq représentants du Royal Newfoundland Regiment se joindront à la délégation.
La diapositive no 7 vous donne un aperçu du calendrier prévu. Le régiment quittera Terre-Neuve le 21 avril. Les chefs des délégations participeront au Sommet sur la paix à Istanbul, le 23 avril. Le 24 avril, des cérémonies auront lieu aux monuments commémoratifs turc, français et britannique de Çanakkale. L’événement de marque sera un service à l’aube à la baie ANZAC, qui aura lieu le matin du 25 avril et qui sera suivi par des services commémoratifs organisés par les Turcs et les Néo-Zélandais. Le 26 avril, la délégation canadienne exécutera un programme privé qui comprendra des visites aux cimetières de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth pour y déposer des couronnes et rendre hommage aux Terre-Neuviens tombés au combat. La délégation reviendra au Canada le 28 avril.
Par ailleurs, la planification du 70e anniversaire de la libération des Pays-Bas va bon train à Anciens Combattants Canada.
Avant d’entrer dans les détails des activités que le gouvernement du Canada prévoit pour cet anniversaire, j’aimerais inviter le conseiller spécial du ministre, major-général Richard Rohmer, qui est également l’aîné des anciens combattants canadiens de la libération des Pays-Bas, à vous fournir des renseignements généraux sur la bataille.
Nous parlons maintenant de la diapositive no 8.
Permettez-moi de vous dire que je suis effectivement l’aîné des anciens combattants canadiens de la libération des Pays-Bas. C’est dû à mon âge, entre autres choses.
J’ai participé à la bataille en tant que membre de l’Escadron 430 de la force aérienne, qui menait ses opérations depuis la merveilleuse ville d’Eindhoven en Hollande. Je pilotais des chasseurs Mustang de reconnaissance. Notre travail aux commandes des Mustang consistait à soutenir l’armée. Nous participions à des missions de reconnaissance à basse altitude, visuelle et photographique, et nous dirigions les tirs d’artillerie. Notre tâche ne consistait pas à abattre des avions, mais plutôt à soutenir l’armée, et je crois que nous avons réussi à le faire raisonnablement bien.
Lorsque nous sommes parvenus à un endroit appelé Venlo, en Hollande, Peter vous dira que j’ai détruit les ponts de cette ville, le 19 novembre, à l’aide d’une énorme pièce d’artillerie exploitée par la batterie britannique, un canon de huit pouces pour être précis. Montgomery avait décidé que les ponts devaient être rasés parce que les Allemands s’en servaient pour rapporter beaucoup de matériel pendant leur repli. Par conséquent, Montgomery a déclaré qu’il fallait le faire, qu’il fallait les détruire.
J’étais très âgé à l’époque. J’avais 20 ans. J’arrivais à distinguer le nez de l’avion de la queue de l’avion, et c’était à peu près tout. Quoi qu’il en soit, j’avais dirigé de nombreux tirs d’artillerie en Normandie et, par conséquent, on m’a choisi pour cette mission. L’arme utilisée était un canon ultra lourd. Il se trouve que c’était un canon américain de huit pouces que les Britanniques avaient assemblé et réussi à transporter dans la zone de bataille. C’était la première fois qu’il était exploité. En communiquant par radio avec les membres de la batterie, j’ai été en mesure de régler les tirs.
Pour ceux d’entre vous qui connaissent l’artillerie, je précise que le temps de vol des obus s’élevait à 55 secondes. J’avais exploité des canons de 150 millimètres ailleurs, et le premier tir a atterri en plein centre de Venlo. J’ai été atterré par l’ampleur des dommages que l’obus avait causés, mais j’ai réussi à faire atterrir les obus de l’autre côté de la Meuse. Puis les obus ont fini par atterrir juste à côté du pont, à 14 miles de distance du canon et, au matin, les ponts étaient démolis. J’ai obtenu un compte rendu complet de ces événements auprès des Britanniques. Le commandant de la batterie n’a jamais signalé la destruction des ponts, car les tirs avaient été réglés par un pilote de la force aérienne, et un colon en plus. Quoi qu’il en soit, nous avons réussi à les détruire.
Le temps que j’ai passé au sein de la force aérienne et en Hollande a été très instructif. Du moins, il a été pour moi, car j’ai réussi à survivre à l’événement. Par conséquent, je suis maintenant l’aîné.
Mes notes indiquent que, de l’automne de 1944 au printemps de 1945, la Première Armée canadienne a joué un rôle crucial dans la libération des Pays-Bas et de ses habitants qui avaient beaucoup souffert pendant l’occupation allemande.
L’armée était de nature internationale. Elle était composée de notre armée canadienne, des Britanniques, des Polonais, des Américains, des Belges et des Néerlandais, et elle comptait quelque 105 000 soldats. Quinze escadrons de chasse canadiens ont participé à cette bataille, et ils comprenaient un très grand nombre de Spitfire, de Typhoon et de Mustang.
Plus de 7 600 Canadiens ont perdu la vie au cours de la bataille de neuf mois pour la libération des Pays-Bas. Ce chiffre est énorme quand on y songe. Un grand nombre de jeunes Canadiens sont ensevelis en Hollande, et cela explique le respect que les Néerlandais ressentent à l’égard du Canada et rend compte de l’immense sacrifice qui a été consenti. Les Allemands étaient extrêmement difficiles à combattre. Nous savons que les Néerlandais sont très aimables envers nous, et j’ai eu l’occasion de retourner là-bas trois fois déjà dans le cadre de leurs merveilleuses célébrations du début de mai.
En ce qui concerne le rôle que le Canada a joué le 5 mai, les généraux allemands se sont rendus au général Foulkes du Canada et au prince Bernhard, à Wageningen. En 2004, au cours d’une visite à Wageningen, où une énorme parade défile le 5 mai, j’ai eu l’occasion de rencontrer le prince Bernhard, et nous sommes devenus de bons amis. C’est en grande partie ce que nous ferons au cours des cérémonies de commémorations qui auront lieu en Hollande ce printemps.
Nous partons d’ici le 1er mai. La force aérienne a pris des dispositions pour nous transporter dans un ou deux Airbus, les 1 et 2 mai. Il y a toujours des discussions concernant la question de savoir si nous avons besoin de un ou deux avions. Toutefois, nous pensons que deux avions seront requis. Nous réglerons cette question. Le nous accompagnera également. En fait, même notre se rendra aux Pays-Bas pendant une courte période. Nous serons en mesure de célébrer premièrement à Groesbeek, au grand cimetière de Hollande où un grand nombre de Canadiens sont inhumés. Cela aura lieu le 3 mai. Le prochain événement se déroulera à Holten, le jour suivant, et nous y participerons. Les Néerlandais s’occupent extrêmement bien de nos tombes, et ils font participer leurs jeunes à cet entretien.
Le nous accompagnera en Hollande pendant une partie de notre séjour. Le et Mme Harper participeront également à une partie des activités.
Nous prévoyons amener 80 anciens combattants ayant participé à la bataille. Environ 50 d’entre eux feront partie de la délégation officielle, et les autres seront en mesure de nous accompagner grâce à une subvention de voyage de 2 000 $. Nous avons fait cela lors des activités de commémoration du débarquement à Juno Beach, et nous allons le refaire pour la commémoration de la libération des Pays-Bas. Environ 80 anciens combattants sont maintenant inscrits soit pour prendre part à la délégation officielle, soit pour se prévaloir de l’aide au voyage de 2 000 $. Cette aide de 2 000 $ est également offerte aux accompagnateurs, si vous voulez, des anciens combattants. À l’âge de 91 ans, je suis en très bonne forme, mais bon nombre de mes collègues sont un peu plus âgés que moi, et leur état de santé n’est pas comme le mien en ce moment. Je suis en plutôt bonne santé, monsieur le président
Je suis le représentant honoraire d'à peu près tout ce qui se fait dans la région de Toronto. Le chef de la police vient tout juste de prendre sa retraite. Il s'appelle Bill Blair. Il est très connu et, pendant 10 ans, il a été un chef remarquable. Il a décidé que ce serait une bonne chose de me nommer chef honoraire de la police de Toronto parce que je mesure six pieds et quatre et lui aussi. Alors, jeudi dernier, je me suis présenté à son bureau dans mon nouvel uniforme, accompagné du personnel-cadre. Après une bonne conversation, parce qu'il parle beaucoup et que j'ai une bonne écoute...
Des voix: Oh, oh!
Le président: Comme ce matin.
Mgén Richard Rohmer: Oui, comme ce matin. Je me tenais debout à côté de lui, je l'ai regardé droit dans les yeux et il m'a officiellement remis mon badge de policier honoraire, la carte affichant ma photo et tout le reste. C'est quelque chose qui a beaucoup d'importance pour moi. Je suis maintenant chef honoraire de la police de Toronto. Ma carte d'identité porte le numéro zéro, car la ville compte un grand nombre de chefs honoraires comme des premiers ministres, des politiciens et d'autres personnes formidables de ce type. Le fait que ce soit zéro plutôt qu'un ou cinq a son importance. C'est zéro. Cela signifie que je devrai dorénavant être très prudent dans tout ce que je fais à Toronto. Lorsque je retournerai là-bas aujourd'hui, je vais informer le chef que j'étais ici et que l'on m'a traité avec beaucoup de délicatesse et d'amabilité.
Soit dit en passant, mon nom, Rohmer, est alsacien. On dirait un nom allemand, mais c'est un nom français de bon aloi. Je me devais d'apporter cette précision pour m'assurer que vous comprendriez.
Or, la chose importante à retenir, la chose que je répète constamment et que je recommande au ministre de faire — et c'est à peu près la seule chose que je fais puisque je ne prends plus de décisions —, c'est qu'il faut mettre l'accent sur les vétérans. Cet événement s'adresse à eux. Même s'ils sont âgés et mal en point, ils ont apporté une contribution exceptionnelle il y a fort longtemps, et ils ont le respect authentique des Hollandais. Par conséquent, toute notre attention doit se porter sur notre façon de prendre soin d'eux.
Le ministre a décidé que nous serions accompagnés dans nos déplacements par neuf ou dix cadets du Collège militaire royal du Canada. Ils seront là pour aider les vétérans. En Normandie, nous étions accompagnés par un groupe des Services paramédicaux de Toronto, dont je suis d'ailleurs le chef honoraire — ce n'est qu'un exemple de ce que je vous disais tantôt —, et les vétérans n'avaient vraiment pas manqué de soins. Ces aidants étaient chargés de les faire descendre des autobus et des avions, etc., et tout cela fonctionnait à merveille. Cette fois, ce sont des cadets du Collège militaire royal du Canada qui nous accompagneront.
L'événement principal auquel nous participerons sera le grand défilé du 5 mai, à Wageningue. Des arrangements ont été pris pour permettre aux vétérans d'y participer. Ceux qui ne peuvent pas marcher défileront en voiture. Le premier ministre prononcera une courte allocution durant la cérémonie. La population de la ville se rassemble en empruntant toutes ces artères qui convergent vers le centre, et c'est à cet endroit que le défilé aura lieu. C'est aussi là que se trouve la plateforme de réception du salut. Le Canada a toujours occupé une place importante dans ce défilé, et nous serons accompagnés en Hollande par 150 membres de nos forces armées, notamment de l'Armée de terre et de la Force aérienne. Ce matin, j'ai déjeuné en anglais avec le chef d'état-major de la défense — il vous présente ses respects. C'est notre façon de faire. Et cela fonctionne très bien. Nous nous connaissons depuis l'enfance.
Oui?
Je dois vous avouer qu'à mon âge, le temps veut encore dire quelque chose.
D'abord et avant tout, général Rohmer, merci encore une fois pour tout ce que vous avez fait, et merci également à Anciens Combattants Canada pour ces formidables activités commémoratives en cours de préparation.
Comme vous le savez, je ne pourrai pas être des vôtres, car j'ai une commémoration à Halifax. Elle se tiendra devant le cénotaphe du quai 2, point de départ de la plupart de nos anciens combattants et lieu de retour pour ceux qui, comme vous, ont eu la chance de rentrer au pays.
Mgén Richard Rohmer: Oui.
M. Peter Stoffer: Je suis persuadé que ce sera un événement extraordinaire.
J'ai quelques questions pour vous concernant les activités commémoratives. Les 60e et 65e anniversaires seront également soulignés par le gouvernement canadien, de concert avec le gouvernement néerlandais, au camp de Westerbork, au centre des Pays-Bas. Pour ceux qui l'ignoreraient, Westerbork était un camp de transit pour tous les Néerlandais et les Belges que l'on qualifiait d'« indésirables ». Ils étaient rassemblés, envoyés là-bas pour être classés en différentes catégories avant d'être transportés vers Auschwitz, Dachau et les autres camps de concentration.
La voie ferrée qui part de ce camp est devenue l'un des plus beaux monuments que l'on puisse imaginer. Parmi les prisonniers de guerre de l'époque, il y avait un artiste juif qui est retourné là-bas pour soulever les rails en les recourbant vers le ciel. La spirale ainsi dessinée symbolise l'envol des âmes vers le paradis tout en confirmant la volonté de ne plus jamais voir de train emprunter ce trajet.
Est-ce que le gouvernement canadien prévoit tenir des activités commémoratives au camp de Westerbork? C'est ma première question.
:
Merci, à vous tous d'avoir bien voulu comparaître devant nous aujourd'hui.
Avant de poser ma question, j'aimerais simplement dire que, bien que je n'aie aucun antécédent militaire, j'ai eu l'occasion de prendre pleinement conscience de cette importante réalité depuis mon élection à titre de député. Peu de gens sont au courant, mais après avoir acheté une maison d'époque à Guelph, qui est bien sûr la ville natale de John McCrae, j'ai découvert que c'est celle où avait été élevé Sir Charles Kingsmill, le premier amiral de la marine canadienne.
J'ai donc commencé à rénover la maison en essayant de lui redonner son caractère d'antan. J'ai travaillé pour ce faire en étroite collaboration avec deux vétérans de la marine, David Birtwistle et John Newstead — qui est décédé depuis — pour préserver en quelque sorte les souvenirs que recèle cette maison. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à vraiment comprendre la valeur de la commémoration. Nous avons acheté deux grosses pierres. J'ai obtenu l'autorisation de la marine canadienne pour y installer deux plaques afin de rappeler qu'il s'agissait de la maison natale de l'amiral Sir Charles Kingsmill et de souligner le 100e anniversaire de la marine canadienne.
Vous vous souviendrez qu'en 2010, nous avions ces grands drapeaux à l'effigie de Charles Kingsmill. J'ai pu en obtenir un pour le hisser chez moi. Le 3 juillet de cette année-là, nous avons tenu une merveilleuse cérémonie — et je tiens à préciser que c'était à mes frais — avec tentes, drapeaux et clairons juste devant ma maison. La marine était représentée et nous avons paradé. Nous avons même eu droit à notre ration de rhum. Nous n'avons rien ménagé. Je peux vous assurer que c'était très émouvant. Chose intéressante, j'avais reçu la veille la visite de la petite fille de Charles Kingsmill. Comme elle est née après la mort de celui-ci, elle n'était jamais venue à sa maison. Nous en avons fait le tour tous les deux en pleurant. C'était vraiment une expérience chargée d'émotion.
Je n'ai toutefois jamais été aussi ému que l'an dernier alors que a eu la gentillesse de m'inviter à l'accompagner sur les Chemins de mémoire en France et en Belgique. Nous avons parcouru tous les sentiers pour visiter les monuments et les cimetières. Nous sommes allés au cimetière de Essex Farm, là même où John McCrae a écrit In Flanders Fields. On aurait pu y entendre voler une mouche. Il y avait quelques jeunes adultes canadiens en même temps que nous sur ce sentier, et tout était bien tranquille. Ils étaient assis au pied de la plaque commémorative en l'honneur de John McCrae. L'un après l'autre, ils se sont levés pour réciter son poème, et l'on n'entendait rien d'autre dans tout le cimetière. Je ne pense pas avoir jamais ressenti autant d'émotion que ce jour-là.
Lors de mon séjour là- bas, j'ai pu constater à quel point notre présence en Europe a imprégné le tissu culturel de pays comme la France et la Belgique que j'ai pu visiter. Je ne saurais vous dire si c'est la même chose ailleurs sur le continent. Il n'est pas rare qu'on y parle des Canadiens, car nous demeurons encore aujourd'hui bien présents dans la vie des Français et des Belges.
Après ce préambule, voici donc ma question. Pendant que j'étais en Europe, j'ai noté que de nombreux étudiants canadiens travaillaient pour nous sur ces différents sites. Je me suis alors dit que je n'avais pas moi-même eu l'occasion d'apprendre à mieux connaître l'histoire militaire du Canada. J'aimerais bien toutefois que cela soit possible pour mes enfants. Pouvez-vous m'en dire davantage au sujet des possibilités de travail pour nos jeunes en Europe, des conditions d'emploi et de la durée possible de leur séjour dans nos différents sites de commémoration? Je ne sais pas si l'un de vous a des renseignements à ce sujet.
:
Je peux vous donner rapidement quelques détails, surtout concernant notre site de Vimy. Nous avons un programme permettant à des étudiants universitaires de travailler comme guides dans le cadre du Programme fédéral d'expérience de travail étudiant. Ce sont les étudiants qui doivent manifester leur intérêt à cet égard. Il y a rotation à tous les trimestres. Ils y vont pour une période de trois mois et sont logés dans des casernes à Arras, tout près de Vimy.
Il va de soi qu'ils deviennent des ambassadeurs de notre pays dans le nord de la France. Ils apprennent à très bien connaître les sites de Vimy et de Beaumont-Hamel. Ils travaillent comme étudiants guides dans nos deux langues officielles. Le programme est géré par notre groupe des Opérations européennes. Nous avons une équipe sur place à Vimy. Il y a un roulement constant d'étudiants.
En plus de ce programme d'Anciens Combattants Canada, le Centre Juno Beach a un programme d'échange dans le cadre duquel on fait venir des étudiants du Canada qui travaillent également comme guides. Je n'ai pas tous les détails quant au taux de participation et à la période d'emploi des étudiants.
Ce sont les deux programmes qui existent à ma connaissance pour les étudiants. Je me permets de profiter de l'occasion pour souligner qu'Anciens Combattants Canada estime assurément primordial de transmettre le flambeau du souvenir aux étudiants, tant au moyen de matériel didactique que d'activités de sensibilisation, comme vous l'indiquiez tout à l'heure.
Pour tous nos programmes à l'étranger, nos formateurs à l'interne conçoivent des outils d'enseignement dont nous faisons la promotion au sein du système scolaire. Dans la préparation de toutes nos cérémonies d'anniversaire, nous avons de la documentation qui est distribuée dans les écoles.
En outre, nous avons la chance d'avoir au Canada différentes entreprises qui organisent des visites guidées des champs de bataille, ce qui représente autant de perspectives d'emploi supplémentaires pour nos étudiants.
Nous savons que plus de 1 000 étudiants canadiens vont marcher avec nous aux Pays-Bas et participer aux mêmes cérémonies que nos anciens combattants. Nous nous faisons un devoir de les intégrer à nos activités en leur demandant par exemple de réciter un engagement à ne pas oublier ou de déposer une gerbe de fleurs au nom des jeunes. C'est ainsi que nous nous assurons de la mobilisation continue des jeunes. Grâce aux médias sociaux comme Twitter et Facebook, il suffit d'entrer en contact avec un seul jeune pour en mobiliser 10, et ainsi de suite.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie également les témoins d'être venus nous donner leur point de vue sur les commémorations qui vont avoir lieu aux Pays-Bas.
Major-général Rohmer, j'aimerais d'abord vous dire, ainsi qu'à mes collègues du comité, que j'ai eu l'occasion de participer aux commémorations du 69 e anniversaire du débarquement de Normandie il y a deux ans. La délégation canadienne d'anciens combattants n'était pas nombreuse. Il n'y avait qu'une dizaine ou une quinzaine de personnes.
Or ce qui m'a le plus frappé et touché, c'était de voir que les Français étaient aussi chaleureux envers les vétérans. On les traitait comme de vraies vedettes. Des gens de tous les âges, aussi bien 20, 25 que 50 ans, voulaient leur parler, être photographiés à leurs côtés et leur exprimer leur reconnaissance du fait qu'ils avaient libéré leurs parents ou grands-parents et qu'ils leur avaient sauvé la vie. Cela m'a vraiment beaucoup touché.
Comme vous l'avez dit, major-général Rohmer, en dispensant vos sages conseils au ministre, à l'occasion du 70e anniversaire de la libération des Pays-Bas, il faudra entièrement mettre l'accent sur les anciens combattants puisque ceux-ci sont vieillissants et que nous perdons malheureusement certains d'entre eux d'une année à l'autre. Ce sera probablement pour plusieurs la dernière occasion d'aller en voyage là-bas.
Vous nous avez dit avoir participé à quelques commémorations aux Pays-Bas. J'imagine que dans ces situations les anciens combattants sont traités de la même façon, c'est-à-dire avec une très grande reconnaissance, et que les gens les invitent même à partager un repas chez eux. J'ai été témoin d'invitations de ce genre. Si j'étais un ancien combattant, je crois que de tels témoignages seraient pour moi la plus belle marque de reconnaissance.
Pourriez-vous nous parler brièvement de votre expérience auprès des citoyens néerlandais et nous dire s'ils étaient aussi chaleureux et reconnaissants que l'étaient les citoyens français, il y a deux ans?
:
Oui. Je pourrais vous raconter une anecdote et elle concerne le prince Bernhard.
C'était lors des commémorations qui ont eu lieu en l'an 2000. J'étais en Hollande. Je m'y suis rendu avec l'aide de gens de la ville de Venlo, où j'avais démoli le pont. Ils ont su que je l'avais fait et ils nous ont invités, ma femme et moi, à une célébration d'une semaine qui avait lieu en mai 2000. J'ai découvert qu'une grande parade était prévue à Wageningen, et je me suis organisé pour avoir des billets. Elle avait lieu à la fin de la semaine, un samedi, et j'étais en uniforme.
Avant de porter mon uniforme, je demande toujours la permission au chef d'état-major de la défense en poste. C'est approprié, et je le fais. J'ai de nouveau un rôle officiel dans les forces. J'ai été nommé conseiller honoraire au chef d'état major de la défense. Nous nous sommes rencontrés ce matin.
Quoi qu'il en soit, je me suis rendu à la parade, et j'étais assis derrière la plateforme de réception du salut. Lorsque la parade a commencé, c'est le prince Bernhard qui recevait le salut. Il n'était pas en uniforme. À la fin de la parade, nous sommes allés à une grande réception qui se tenait dans un édifice voisin de l'endroit.
Ma femme et moi nous y sommes rendus et nous étions au milieu des gens. Il y avait quelques marches et une porte en verre. J'ai dit à Mary-O « je suis prêt à parier que le prince Bernhard s'y trouve ». Nous nous sommes rendus près de la porte qu'un homme surveillait. Je portais mon uniforme et tout, et il nous a ouvert la porte. Je suis entré avec ma femme. Au bout d'une minute, un jeune membre de la force aérienne, qui avait une aiguillette, s'est présenté devant moi et m'a dit « général, vous et moi portons les mêmes épaulettes ». Il était en effet le chef de la force aérienne, un jeune général. Je lui ai dit que nous voulions rencontrer le prince Bernhard. « Il est là-bas », lui ai-je dit. Il a dit « ah ». Après environ une minute — le prince Bernhard était assis avec deux jolies vieilles dames, alors c'était correct —, nous avons rencontré le prince.
Il se trouve que c'était un ancien pilote. C'est mon cas aussi. Nous avons tout de suite sympathisé. J'ai des photos de cette rencontre. Après un instant, il avait mis son bras autour de mon moi, et j'avais fait de même. Nous sommes tout de suite devenus de bons amis. Nous avons correspondu jusqu'à son décès. Tous les 5 mai, je lui envoyais un petit mot.
Le fait est qu'en Hollande, les gens se souviennent vraiment. Ils voient la contribution du Canada à leur liberté. Compte tenu de tous les gens qui sont morts, plus de 7 000 personnes, ils n'ont pas oublié. Les Allemands les ont tellement mal traités durant la guerre que ce type d'intervention reste avec eux — et avec nous lorsque nous sommes là-bas avec eux.
Ce n'est qu'un exemple.
C'est en 1975 que je l'ai rencontrée pour la première fois. J'étais commandant du Groupe Réserve aérienne à l'époque où il a été formé.
Cela s'est passé à Tortola. C'était à l'occasion du 25e anniversaire de son accession au trône. On m'avait demandé de recueillir des fonds pour l'achat d'une ambulance — compte tenu de mes liens avec l'organisation Ambulance Saint-Jean —, de la faire transporter à Tortola et de demander à la reine de la présenter au ministre en chef à la rentrée parlementaire. C'était en 1977, je crois.
C'était la première fois que je la rencontrais. J'ai recueilli de l'argent pour l'ambulance, je l'ai fait construire et je l'ai fait transporter par avion. Le commandant du Commandement aérien, où j'étais à ce moment-là, a dit qu'un exercice de formation aurait lieu à Tortola, étrangement.
Nous avons fait transporter l'ambulance, et lorsque la reine est arrivée à l'hôpital, je me trouvais devant cette belle ambulance neuve. J'avais les clés. Mary-O m'accompagnait. Lorsque la reine est arrivée, j'ai fait ce que j'étais censé faire. Je lui ai tendu les clés et je lui ai dit « Votre Majesté, en votre qualité de chef souveraine de l'Ordre de Saint-Jean, pourriez-vous remettre les clés au ministre en chef? » Il se trouvait juste à côté d'elle — un grand homme. Elle l'a fait.
Par la suite, elle m'a dit « général, vous savez peut-être que j'ai conduit une ambulance durant la guerre ». Je lui ai répondu « bien sûr, Votre Majesté, je m'en rappelle très bien ». Elle m'a dit qu'elle aimerait bien voir l'intérieur de l'ambulance et je l'ai invitée à m'accompagner. Il y avait une petite rampe sur le côté et un point de déchargement. Nous avons des photos. Elle m'a suivi, et je suis monté jusqu'à la porte et j'ai appuyé sur le bouton, mais quelqu'un avait fermé la porte à clé et c'est le ministre en chef qui avait les clés. Elle a dit que c'était bien. Nous avons les photos sur lesquelles on la voit sourire et rire.
Je peux vous dire que c'était une très jolie jeune dame. Elle était vraiment belle.
Le président: Elle est plus jeune que vous.
Mgén Richard Rohmer: Tout le monde est plus jeune que moi.
Des voix: Oh, oh!
Mgén Richard Rohmer: Ce soir-là... Je dois vous raconter cela, à titre confidentiel, bien sûr.
Des voix: Oh, oh!
Mgén Richard Rohmer: Ce soir-là, il y avait une réception sur le Brittania. J'avais des liens avec Paul Martin à l'époque — nous avions travaillé ensemble — et j'avais été invité sur le navire. Je suis un étranger, mais cela a fonctionné, et d'une manière ou d'une autre, nous sommes montés à bord. Je portais ma tenue de mess et j'étais le dernier en ligne pour rencontrer Sa Majesté et le prince Philip.
Notre tour est venu, et elle voulait me parler. Elle a permis au prince de se retirer. Elle était allée au Canada dans le cadre des célébrations de son anniversaire en tant que reine, et le premier ministre de l'époque l'avait vraiment contrariée. Je ne le nommerai pas — nous savions tous qui il était, un type très bien —, car il l'a fait demeurer à Ottawa tout au long de sa visite au Canada pour les célébrations du 25e anniversaire de son accession au trône.
Elle me parlait du premier ministre en très bons termes et ne l'appelait jamais par son nom; elle n'utilisait même pas le mot « monsieur ». Elle était contrariée par le fait qu'il l'avait fait demeurer à Ottawa.
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Comme le major-général l'a mentionné, pour Anciens Combattants Canada, le cycle de 10 ans, ou le 60
e ou le 70
e anniversaire, par exemple, représente une occasion d'organiser une célébration beaucoup plus élaborée que lors du 68
e ou du 69
e anniversaire, par exemple.
Une partie de la stratégie du gouvernement du Canada a toujours été d'envoyer une délégation à l'étranger. En raison de l'âge des anciens combattants, en moyenne 91 ans, il était très important de reconnaître que le 70e cycle était le dernier. Nous avons certainement observé une prise de conscience plus prononcée à l'égard du 70e anniversaire du jour J en juin dernier, lorsque 99 anciens combattants sont retournés en France. Nous prévoyons que de 130 à 140 anciens combattants qui ont participé à la libération des Pays-Bas retourneront en Hollande.
De façon plus concrète, le gouvernement du Canada, dans le cadre des 100e et 75e anniversaires des première et deuxième guerres mondiales, a certainement prévu un moyen de commémorer la Deuxième Guerre mondiale: il s'agit d'une épinglette et d'un certificat que tous les anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale pourront recevoir par l'entremise d'une certification ou d'une nomination dans laquelle ils s'identifient et nous nous assurons qu'ils obtiennent cette épinglette.
En ce qui concerne la période morte après les événements, il s'agit vraiment de sensibiliser les membres de la communauté et d'obtenir leur participation. Il faut les sensibiliser à l'importance du rôle du Canada dans les réalisations militaires. Une partie de cette responsabilité revient à Anciens Combattants Canada et certainement à nos ministères, notamment le MDN et le ministère du Patrimoine canadien. Pendant cette période de sensibilisation accrue qui s'étire jusqu'en 2020, le Canada aura l'occasion de veiller à ce que les Canadiens d'un océan à l'autre soient mis au courant des services rendus par les anciens combattants, c'est-à-dire ce qu'ont fait pour nous ces hommes et ces femmes il y a 70 ans. De plus, des événements connexes seront sûrement organisés dans nos collectivités.
Étant donné que la prochaine intervention est une gracieuseté du NPD qui fait un cadeau à Frank Valeriote, j'ai pensé faire mes observations finales à l'avance, car je n'aurai peut-être pas le temps après Frank.
Des voix: Oh, oh!
Le président: Cela concerne le jeudi 2 avril. Nous reprendrons notre étude sur le continuum des services de transition avec le commodore Watson, directeur général des Services de bien-être et moral au ministère de la Défense nationale, ainsi que ses deux collègues, le colonel Gérard Blais, directeur, Gestion du soutien aux blessés et Phil Marcus, vice-président associé, Opérations des politiques et de la gestion de produits. Ils comparaîtront pour discuter du régime d'assurance-revenu militaire.
[Français]
Cette rencontre, qui sera la 44e séance du Comité permanent des anciens combattants, commencera à 8 h 45 et se tiendra ici, dans la pièce 112-Nord. Sa durée sera d'environ une heure.
[Traduction]
Monsieur Valeriote, prenez tout le temps que vous voulez.