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Mesdames et messieurs, nous allons commencer.
Il s'agit de la 32e séance du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration. Nous sommes réunis aujourd'hui pour étudier le Budget des dépenses principal du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration.
Nous accueillons aujourd'hui un certain nombre de témoins, dont l'honorable Chris Alexander, ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration.
Monsieur le ministre, je vous souhaite la bienvenue et je vous remercie d'être venu. Je pense que nous connaissons tous vos collaborateurs, mais vous voudrez peut-être nous les présenter.
Vous pouvez faire votre exposé, monsieur.
J'ai le plaisir d'être ici, monsieur le président et chers collègues, avec mes collaborateurs hautement qualifiés et décorés, car ce sont eux les véritables experts du ministère. Je vous les présente: Tony Matson, Catrina Tapley, ma sous-ministre Anita Biguzs et Dawn Edlund, qui, à titre de sous-ministre adjointe déléguée, est deuxième dans la hiérarchie aux Opérations.
J'ai le plaisir d'être ici avec ces fonctionnaires pour vous présenter le Budget principal des dépenses de mon ministère pour l'exercice 2014-2015. Les dépenses prévues pour cet exercice se chiffrent à environ 1,39 milliard de dollars, soit une diminution nette globale de 270 millions de dollars en comparaison avec les niveaux de financement du dernier exercice.
Avant de tirer des conclusions hâtives au sujet de cette baisse, sachez que j'y reviendrai. Il y a une explication toute simple.
Dans mon allocution d'aujourd'hui, je vais mettre en lumière plusieurs des principales hausses et des principales baisses du financement dans le cadre du Budget principal des dépenses. La plus importante hausse durant le présent exercice, monsieur le président, est une somme de 45,5 millions de dollars devant permettre de traiter les volumes accrus de demandes dans les programmes de citoyenneté et de résidence temporaire. Vous vous rappellerez que ces initiatives ont été annoncées dans les plans d'action économique du Canada des années passées afin de répondre à un besoin croissant puisqu'un nombre sans précédent de résidents permanents ont demandé la citoyenneté et que les visiteurs étrangers au Canada n'ont jamais été aussi nombreux. Une partie de ces nouveaux fonds servira à augmenter la capacité de traitement pour répondre à la croissance du programme des résidents temporaires, notamment dans les marchés clés comme la Chine, l'Inde et le Brésil, où devrait avoir lieu la plus grande part de cette croissance.
Quant au programme de citoyenneté, dont nous discutons beaucoup dernièrement, notre gouvernement s'est engagé à donner un service rapide, même si nous sommes confrontés à un nombre record de demandes de citoyenneté, en raison des niveaux élevés d'immigration dans l'histoire du Canada au cours des huit dernières années.
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D'accord, monsieur le président
Je suis désolé d'avoir été en retard et en plus d'avoir causé des difficultés aux interprètes.
[Traduction]
Comme le comité le sait très bien, nous avons reçu en moyenne plus d'un quart de millions d'immigrants chaque année depuis 2006.
Nous prenons des mesures pour renforcer la fierté que la citoyenneté suscite chez les Canadiens, et la valeur de la citoyenneté, en adoptant les premières réformes en profondeur de la loi depuis 1977. Contrairement aux libéraux, nous faisons cela en luttant contre la fraude, en exigeant un plus grand attachement au Canada et en accélérant les traitements pour les demandeurs admissibles.
Les nouveaux crédits dont nous disposons permettront d'améliorer les délais de traitement et l'ensemble des services. Si l'on y ajoute les mesures d'efficience proposées dans la , nous verrons les délais de traitement des demandes de citoyenneté réduits à une année ou moins d'ici la fin de 2015-2016.
J'en profite pour remercier les membres du comité pour tout leur travail sur le projet de loi — l'étude préalable, l'étude article par article, etc. Comme vous le savez, il a été adopté en deuxième lecture la semaine dernière et à l'étape du rapport cette semaine, et il ne reste qu'une étape à franchir, du moins à la Chambre des communes, pour faire adopter cette loi.
On a augmenté de 35,5 millions de dollars la subvention en vertu de l'Accord Canada-Québec pour 2014-2015 et les exercices futurs afin de respecter nos engagements dans le cadre de cet accord.
[Français]
Comme vous le savez, l'Accord Canada-Québec confère au gouvernement du Québec la responsabilité exclusive des services d'établissement et d'intégration dans la province, en contrepartie d'une indemnisation financière du gouvernement du Canada.
Vous vous souvenez peut-être que la subvention versée au Québec en 2013-2014 pour l'établissement et l'intégration des immigrants et des réfugiés se chiffrait à 320 millions de dollars. Cela inclut le montant de base de 284,5 millions de dollars, plus une augmentation de 35,5 millions de dollars basée en partie sur le nombre d'immigrants non francophones qui s'établissent dans cette province.
Ainsi, à compter du présent exercice, le Budget principal des dépenses de Citoyenneté et Immigration Canada augmentera de 35,5 millions de dollars sur une base continue pour tenir compte de la subvention mise à jour de 320 millions de dollars.
[Traduction]
Le Budget principal des dépenses pour l'exercice en cours prévoit aussi une hausse d'un peu plus de 13 millions de dollars pour le développement et la mise en oeuvre de l'autorisation de voyage électronique, ou AVE, aux termes du plan d'action sur la sécurité du périmètre et la compétitivité du Canada et des États-Unis. Il s'agit d'un processus de demande en ligne convivial, rapide et économique qui nous permettra de contrôler les visiteurs de tous les pays qui ne sont pas tenus d'obtenir un visa pour entrer au Canada et qui voyagent par avion, à l'exception des citoyens des États-Unis.
Lorsque l'AVE sera mise en oeuvre en oeuvre en 2015, nous serons en mesure de contrôler la plupart des visiteurs avant qu'ils n'embarquent dans l'avion pour vérifier s'ils posent un risque pour le Canada ou la santé et la sécurité des Canadiens. Régler les problèmes avant l'arrivée d'un voyageur au point d'entrée aura pour effet d'améliorer la sécurité, d'assurer une meilleure efficience à la frontière, de réduire et de faciliter la circulation des voyageurs légitimes. Nous travaillons étroitement avec l'Agence des services frontaliers du Canada et avec le secteur du transport aérien pour assurer le déploiement de cette initiative en 2015-2016.
Pour la première fois dans le Budget principal, vous verrez un poste pour le fonds renouvelable du programme de Passeport Canada qui a été transféré l'an dernier du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, avec des allocations pour le programme Expérience internationale Canada, qui a également été transféré.
[Français]
En plus des éléments que j'ai déjà signalés, les augmentations du Budget principal des dépenses de CIC comportent aussi la somme 4,2 millions de dollars pour respecter nos engagements dans le cadre de la Feuille de route pour les langues officielles.
Cela englobe des activités de promotion et de recrutement au Canada et à l'étranger, la formation linguistique et d'autres services d'établissement à l'intention des nouveaux arrivants francophones, ainsi que des projets de recherche et d'échange de connaissances en matière d'immigration qui intéressent à la fois les communautés minoritaires francophones et les communautés anglophones au Québec.
[Traduction]
Monsieur le président, ces diverses augmentations sont contrebalancées par un certain nombre de réductions. Le gouvernement libéral précédent a laissé un système gravement lacunaire dans lequel des candidats à l'immigration pouvaient attendre jusqu'à huit ans avant d'avoir une réponse. C'est quelque chose que notre gouvernement n'a pas accepté et nous nous efforcerons de faire mieux.
C'est pourquoi...
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Merci, monsieur le président.
Je remercie également mes collègues.
[Traduction]
En vertu du projet de loi , adopté en 2012, notre gouvernement a inclus des mesures transformant les programmes d'immigration économique du Canada en un système juste-à-temps qui permet de recruter des personnes avec les bonnes compétences pour répondre au marché du travail actuel et futur, d'accélérer l'immigration et de permettre de travailler dans une période de mois et non pas d'années.
C'est ce qui est le mieux pour l'économie du Canada et c'est certainement ce qui est mieux pour les nouveaux arrivants qui verront leurs résultats économiques s'améliorer en conséquence. Les choses se sont déjà améliorées puisque nous avons réduit les arriérés et accéléré les délais de traitement en vue de ce nouveau système. Notre gouvernement est déterminé à créer un système d'immigration économique rapide et flexible, axé sur la recherche de gens qui ont les compétences et l'expérience nécessaires pour répondre aux besoins économiques du Canada. Le programme des travailleurs qualifiés posait autrefois problème, mais grâce à l'action de notre gouvernement, l'arriéré sera éliminé cette année.
Nous avons interrompu le programme et remettons jusqu'à 130 millions de dollars au titre des frais payés par certains demandeurs de la catégorie des travailleurs qualifiés ayant présenté une demande avant le 27 février 2008. La diminution du financement que vous voyez dans notre Budget principal des dépenses au cours de cet exercice concerne un délai plus long que prévu pour rembourser les frais payés par les candidats du programme des travailleurs qualifiés, mais nous allons rembourser ces frais. Mon ministère a reporté ces crédits à des exercices ultérieurs pour répondre aux demandes de remboursement prévues dans ces années.
L'élimination de cet arriéré nous permet de nous concentrer sur de nouveaux demandeurs ayant les compétences et les talents dont notre économie a besoin aujourd'hui. Elle prépare aussi le terrain en vue du lancement en janvier prochain d'Entrée express — la nouvelle approche adoptée par notre gouvernement en matière d'immigration économique, qui transformera profondément la façon dont nous gérons et traitons les demandes dans le cadre de nos programmes d'immigration économique existants.
[Français]
Monsieur le président, soyons clairs: les portes du Canada sont ouvertes aux travailleurs hautement qualifiés. Ceux-ci ont accès à une voie qui mène vers la résidence permanente. Les investisseurs peuvent venir au Canada en vertu de la catégorie de l'expérience canadienne, du Programme des travailleurs qualifiés du fédéral et du Programme des candidats des provinces. Le processus est plus rapide pour ces investisseurs du fait qu'ils ont recours à ces programmes et, bien sûr, à ceux offerts par le Québec.
À partir du 1er janvier 2015, les demandes des candidats à ces programmes fédéraux seront traitées en six mois ou moins dans le cadre du processus Entrée express. Ce processus, qui est plus rapide et efficace, permettra de choisir les immigrants en fonction des compétences et des caractéristiques dont le Canada a besoin et en fonction de critères qui favoriseront la réussite économique des immigrants une fois qu'ils seront au pays.
Nous nous attendons à ce qu'une fois le système mis en vigueur, un certain nombre d'améliorations soient apportées au système d'immigration économique canadien et à ce que cela stimule l'économie et le marché du travail tout en contribuant à notre prospérité. Comme vous le savez, ceci est une priorité pour nous.
Par exemple, les travailleurs qualifiés dont notre économie a besoin arriveront ici à l'intérieur d'un délai de quelques mois plutôt que de quelques années.
En outre, les candidats devront d'abord recevoir une invitation avant de présenter une demande d'immigration afin d'éviter qu'un arriéré de dossiers paralysant s'accumule, comme ce fut le cas par le passé dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés. Ce problème a miné notre système d'immigration pendant trop longtemps.
[Traduction]
Nous accélérons la cadence, monsieur le président, et nous identifions des immigrants dont les compétences correspondent plus étroitement que jamais auparavant aux besoins du Canada et à ceux des employeurs.
Le Budget principal des dépenses de CIC prévoit également une diminution de près de 30 millions de dollars, par rapport à l'exercice précédent, du financement destiné au contrôle biométrique pour réduire le vol d'identité et la fraude liés au programme de visa de résident temporaire. Comme le dépistage biométrique a été mis en oeuvre avec succès dans diverses missions l'an dernier, aucun investissement supplémentaire n'est nécessaire cette année. Comme ce contrôle biométrique fait maintenant partie des opérations régulières de CIC, notre budget de fonctionnement prévoit un financement permanent.
En somme, monsieur le président, ces éléments et d'autres représentent une diminution nette de 270 millions de dollars, le poste le plus important étant celui du Fonds renouvelable pour les passeports, qui s'ajoute à notre Budget principal des dépenses pour la première fois cette année. Il y a eu donc une diminution de 270 millions de dollars dans l'ensemble des dépenses, par rapport à l'exercice précédent, ce qui porte le budget de mon ministère de 2014-2015 à environ 1,39 milliard de dollars. N'oubliez pas que le fonds renouvelable a été réduit en raison d'une augmentation des recettes par rapport à l'exercice précédent. Notre passeport électronique de 10 ans a suscité une augmentation incroyable de la demande, ce qui explique en partie les réductions apportées à notre budget des dépenses principal cette année.
Merci, monsieur le président.
C'est avec plaisir que je répondrai à toutes vos questions ou à celles des membres du comité maintenant ou à notre retour.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, ainsi que votre personnel, d'être venu.
L'immigration est probablement l'un des grands traits marquant de l'histoire du Canada, de l'édification de notre nation et de notre évolution jusqu'à aujourd'hui.
Monsieur le ministre, vous avez dit que le projet de loi renforce la citoyenneté canadienne. Nous savons que les libéraux ont eu 13 longues années pendant lesquelles ils auraient tout loisir pour réformer la Loi sur la citoyenneté, mais ils ne l'ont pas fait. C'est pourquoi notre gouvernement a entrepris la première réforme en profondeur de la Loi sur la citoyenneté en 35 ans, c'est-à-dire depuis 1977.
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Merci beaucoup, monsieur Leung, et merci pour le travail que vous effectuez au comité relativement à ses rapports et au projet de loi .
Pour répondre simplement, votre question comporte deux volets. Premièrement, les délais de traitement sont déjà plus rapides, grâce aux engagements budgétaires et à l'argent prévu dans ce budget. Il y a eu des années, comme l'an dernier et les années précédentes, où les problèmes de résidence étaient très répandus, et où nous avons distribué des questionnaires sur la résidence à un assez grand nombre de personnes. Cet examen s'imposait, comme vous l'avez dit, à cause des abus. Nous avons surmonté bon nombre de ces obstacles. Nous avons prévu de nouvelles ressources pour traiter davantage de demandes et au cours des cinq premiers mois de l'année, plus de 100 000 résidents permanents sont devenus citoyens canadiens, un record.
J'espère que tous les membres de ce comité ont eu l'occasion de participer à une cérémonie de citoyenneté récemment.
Le projet de loi va nous donner encore plus d'outils pour accélérer les délais de traitement. Il simplifie le modèle de prise de décision et nous permettra d'utiliser les ressources du budget principal des dépenses dont nous discutons aujourd'hui et sur lesquelles vous allez voter, de manière plus efficace. Ces ressources nous aideront à accorder la citoyenneté à des dizaines de milliers de résidents permanents de plus que nous ne l'aurions pu si le projet de loi n'avait pas été adopté ou avait été adopté beaucoup plus tard.
En plus d'un délai de traitement plus rapide, en plus de renforcer la valeur de la citoyenneté et d'accroître légèrement le temps de résidence requis, nous aurons de nouveaux outils pour assurer l'intégrité du programme et pour lutter contre la fraude, ce qui dissipera les doutes qui entouraient auparavant le programme.
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Merci d'avoir mentionné cela.
Jusqu'en 1977, l'exigence de résidence était de cinq ans. Cette exigence a été adoptée en 1914 — il y a 100 ans ce mois-ci — par un autre gouvernement conservateur et elle nous a bien servis pendant cette longue période.
À mon avis, la réduction à trois ans, puis cette inattention à l'égard des abus, ont vraiment dévalorisé la citoyenneté canadienne. Cela ne reflétait pas pleinement sa valeur, et c'est pourquoi nous allons rétablir une période de quatre ans sur six afin d'assurer cet attachement, ce sentiment d'appartenance, cette expérience du Canada que seule la présence effective peut fournir.
L'autre triste chapitre, comme vous le savez, monsieur Leung, qui couvre les décennies depuis 1977, c'est que les gouvernements libéraux ont fait très peu de choses à l'égard des personnes dont la seule présence ici était une boîte postale, qui cachaient leur résidence au Canada. Il y a des milliers de cas qui ont été confirmés, peut-être des dizaines de milliers au cours de ces décennies. Ce ne sera plus possible et c'est ce que les Canadiens attendent, parce que les Canadiens tous autant qu'ils sont n'ont pas la moindre tolérance pour l'usage abusif de nos programmes d'immigration et de citoyenneté.
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Je vous remercie pour cette question.
Pour clore la question précédente et pour que ce soit bien clair, la résidence n'est pas définie dans la Loi sur la citoyenneté qui est actuellement en vigueur. C'est vague. Il n'est pas question de présence physique, d'où la possibilité d'abus qu'on essaie maintenant d'éliminer.
L'Entrée express est aussi un point central de notre investissement aux termes du Budget principal des dépenses. C'est la plus grande priorité de notre ministère. Ce sera le nouveau système de prestations de tous nos programmes économiques à compter du 1er janvier 2015, qui s'appuiera sur la réduction des arriérés et les délais plus courts de traitement que nous avons déjà.
Mais aussi, au lieu de simplement traiter mécaniquement toutes les demandes au fur et à mesure de leur arrivée, nous aurons un groupe beaucoup plus important de gens intéressés au Canada et qui nous auront envoyé leur profil. Nous ferons un tri et un classement de ces profils en fonction des critères, des systèmes de points que nous avons déjà pour l'immigration économique, et nous inviterons ceux qui seront les plus qualifiés et qui répondront le mieux aux besoins de l'économie actuelle. Cela signifie que les niveaux de compétence, d'instruction, de compatibilité avec notre marché de l'emploi seront plus hauts que jamais.
C'est donc très intéressant. Les Australiens et les Néo-Zélandais nous ont montré la voie. Ils ont été les pionniers, et nous suivons leur exemple tout en apportant certaines améliorations. Nous...
Je trouve intéressant que vous parliez aussi des coûts pour les provinces, parce que des études à ce sujet commencent à être rendues publiques. Par exemple, la dernière que j'ai lue a été publiée le 8 mai 2014 par la Public Library of Science. Elle s'intitule:
[Traduction]
La Cost and Impact of the Interim Federal Health Program Cuts on Child Refugees in Canada, ou le coût et les répercussions des coupures au programme fédéral de santé intérimaire sur les enfants réfugiés au Canada.
[Français]
Pouvez-vous m'expliquer de quelle façon exactement vous calculez ces économies? Après un an de réforme au chapitre de ce programme, de plus en plus de recherches montrent, par exemple, que les parents craignent de plus en plus les factures qu'ils devront payer s'ils n'ont pas droit à la gratuité des soins. Ils retardent donc de plus en plus leur arrivée à l'hôpital. Par conséquent, de plus en plus d'enfants qui sont, comme vous le dites, des réfugiés illégitimes — bien qu'ils ne le soient pas nécessairement — vont à l'urgence ou font grimper les coûts d'une autre façon pour les provinces et pour les hôpitaux.
Vous n'avez vraiment pas la même façon de calculer les coûts que ces chercheurs et ces hôpitaux qui participent à des études ou même que ces provinces qui se plaignent que les coûts augmentent, précisément à cause de la réforme du Programme fédéral de santé intérimaire.
Je retiens le chiffre de 600 millions de dollars. Je vous remercie pour votre réponse.
En ce qui a trait au programme Entrée express, vous dites que les dossiers vont être traités dans un délai de six mois ou moins. Cette période de temps a-t-elle été calculée à partir du moment où la personne qui a soumis une demande obtient une réponse positive et une invitation à venir au Canada? Calcule-t-on le temps pendant lequel une personne doit attendre avant de recevoir une invitation de la part d'une entreprise ou d'une province?
:
Merci, madame Blanchette-Lamothe.
[Traduction]
Monsieur le , vous avez dit dans vos observations liminaires que le gouvernement libéral qui vous a précédé avait laissé derrière lui un système d'immigration brisé, avec des gens qui attendaient plus de huit ans.
Je conviens que c'était un système d'immigration brisé et qu'il fallait réparer, c'est certain. Ma question est donc très simple. Vous avez aussi parlé du projet de loi et vous avez remercié le comité. En ce qui concerne le projet de loi , qui complique pour les gens l'obtention de la citoyenneté au Canada, et l'arriéré de traitements qu'a laissé le gouvernement libéral antérieur, les longs délais, et tout le reste — le système d'immigration brisé, comme vous l'avez dit — pourquoi a-t-il fallu à votre gouvernement tellement de temps pour réagir? Cela fait déjà plus de trois ans que ce Parlement siège. Pourquoi vous a-t-il fallu tellement de temps pour vraiment faire quelque chose?
:
J'aimerais vous poser une question à la lumière de l'article du
Globe and Mail, un éditorial qui dit « ne les bannissez pas », où on cite la charte des droits en disant ceci:
« Tout citoyen canadien a le droit de demeurer au Canada, d'y entrer ou d'en sortir ». Le principe est tellement fondamental que la clause nonobstant de la Charte ne peut être invoquée pour déroger à cette clause.
On dit aussi:
La révocation de la citoyenneté est caractéristique d'un régime totalitaire comme celui de l'Union soviétique, où les dissidents étaient bannis, notamment l'écrivain Alexandre Soljenitsyne en 1974. Ce n'est pas un modèle à suivre par le Canada.
J'aimerais vous poser des questions à ce sujet, mais j'hésite un peu parce qu'avec vos antécédents, je ne crois pas que vous croyiez vraiment en vos propres réponses. Je pense qu'en tant que personne normale, vous seriez d'accord avec The Globe, et vous ne seriez pas d'accord pour refuser des soins de santé de base aux réfugiés. Mais je sais qu'à votre poste actuel, vous prenez une position en laquelle je ne pense pas que vous croyiez vraiment. Je ne suis pas sûr que ça vaille la peine de le demander, mais je le fais néanmoins; est-ce que les fonctionnaires pourraient remettre à la greffière des copies des documents d'information qu'ils ont utilisés aujourd'hui, ainsi que le ministre, et ce, avant la fin du mois.
S'il reste du temps, monsieur le ministre, peut-être voudrez-vous répondre à ma question, mais je voulais demander cela tout d'abord.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je vais maintenant parler de répartition des ressources puisque l'opposition ne le fait pas.
Par votre intermédiaire, monsieur le président, j'aimerais discuter avec vous, monsieur le ministre, du financement de 45,5 millions de dollars dont vous avez dit que le ministère se servirait pour faire face à l'augmentation des demandes de citoyenneté, etc. Je suis profondément et honnêtement convaincu que la citoyenneté est un privilège et non un droit. C'est ce que je crois. Bien entendu, avec ce droit viennent des droits et des responsabilités.
J'estime aussi que la citoyenneté doit se mériter. Quand on parle délai exigé, l'opposition pense qu'il serait juste que ceux qui n'ont aucun attachement au Canada ou n'y ont passé que très peu de temps devraient avoir le droit d'être citoyens canadiens. J'ai aussi eu l'impression de la part de l'opposition, pendant le débat, qu'elle estimait qu'il est aussi tout à fait approprié d'obtenir la citoyenneté par des moyens frauduleux.
Alors voici les questions que je vais vous poser. Pour que quelqu'un puisse obtenir la citoyenneté canadienne, est-ce trop lui demander que de passer un certain temps au Canada? Comment peut-on comparer cette approche avec celle d'autres pays alliés?
Le Royaume-Uni et les États-Unis imposent une règle de cinq ans. D'autres pays de l'Europe en demandent même plus. En Australie, c'est quatre ans, c'est-à-dire la même chose que ce sera pour nous, quand le projet de loi entrera en vigueur. Donc, nous sommes tout à fait dans la même fourchette.
Dans mes discussions avec les Canadiens, ceux qui défendaient le plus âprement cette exigence de quatre ans de résidence étaient les nouveaux venus eux-mêmes. Ils constatent qu'il y a des abus, et ils l'ont constaté depuis quelques dizaines d'années. Ils veulent avoir ce même sentiment de connaissance, cette expérience directe, et être bien orientés au Canada en tant que société. Il faut pour cela du temps. Quatre ans, c'est une durée raisonnable. De fait, 45 % des personnes qui demandent la citoyenneté ont déjà passé au pays quatre ans ou même plus avant de faire la demande.
C'est absolument important pour nous, en tant que pays. C'est une responsabilité fédérale toute particulière.
[Français]
Nous voulons que les communautés francophones du Nord et de l'Est de l'Ontario, du Manitoba, du Yukon, du Nouveau-Brunswick, de Moncton et de partout au pays bénéficient d'une immigration francophone accrue.
[Traduction]
Nous allons le réaliser grâce à l'Entrée express. Je suis très fier que l'OCDE, dans son rapport sur le Canada actuel, ait parlé en termes élogieux de l'Entrée express et de la perspective qu'elle offre de répondre mieux que jamais aux besoins de notre marché du travail. Dans son rapport, l'OCDE dit s'attendre à une augmentation de la sensibilité du système d'immigration à nos exigences du marché du travail (notamment grâce à la mise en oeuvre du système d'Entrée express).
Cette réforme, même si elle n'est pas encore tout à fait réalisée, est déjà célébrée parce qu'elle est bien planifiée.
[Français]
Nous allons utiliser Entrée express pour favoriser l'immigration de francophones dans l'ensemble du pays parce que nous reconnaissons et appuyons le fait français partout au Canada.
L'Entrée express a déjà aussi fait l'objet de discussions avec mes collègues.
Vous avez dit que l'Entrée express serait un processus plus rapide, plus efficace et efficient, et plus proactif. Elle permettra de sélectionner des immigrants en fonction des compétences et des caractéristiques dont a besoin le Canada.
Ce qui m'importe encore plus, c'est que vous avez dit que les Canadiens auront de meilleures perspectives de succès économique. Peut-être pourriez-vous nous en dire plus là-dessus.
Le personnel conservateur m'a avisé que le ministre devait se rendre à un autre rendez-vous. Il devait à l'origine partir à 16 h 30 et, comme vous le savez, le timbre nous a interrompus.
J'ai fini le premier tour de questions. Je pensais qu'il était juste de le faire. J'ai fait une erreur en commençant par M. Donnelly, et je vais le laisser terminer sa question. Le ministre pourra partir ensuite.
Vous aurez du temps. Ce sera bref.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je poserai donc, si je le peux, une question sur les délais de traitement.
Par le truchement de ce Budget principal des dépenses, le gouvernement demande 45,5 millions de dollars de fonds additionnels, comparativement à l'année précédente, en raison des exigences liées à l'augmentation du volume dans le cadre des programmes de citoyenneté et de résidence temporaire.
Je m'interroge sur les délais d'attente. Est-ce que le délai moyen augmente en conséquence de cette hausse du volume, et comment seront utilisés ces fonds supplémentaires pour répondre aux besoins liés à cette hausse du volume?
:
Je vous remercie pour ces questions.
Sur le plan de la citoyenneté, les délais d'attente n'augmentent pas. Ils sont à notre avis beaucoup trop longs — de deux à trois ans — mais ils commencent à diminuer, puisque nous arrivons à traiter beaucoup plus de cas. Déjà, cette année, nous en avons traité 100 000 cas dans les cinq premiers mois, et avec les mesures prévues dans le projet de loi , nous irons encore beaucoup plus vite d'ici la fin de l'année. Cela signifie qu'au début de 2016, les délais d'attente liés aux demandes de citoyenneté seront à nouveau de moins d'un an.
Pour les visas de résidence temporaire, que nous délivrons en nombre record dans le monde entier, dans les trois premiers mois de cette année, la demande avait augmenté de 30 % en Chine, notre plus important marché, si on peut dire. Nous en octroyons bien au-delà d'un million par année.
Nous sommes mis à l'épreuve, pour répondre à la demande et maintenir la norme de service en 14 jours. Je n'ai pas vérifié les chiffres cette semaine, mais pas plus tard qu'au début de ce mois-ci et à la fin du mois dernier, nous respections ces normes de service et dans bien des parties du monde, y compris la Chine, nous étions même bien en deçà des 14 jours.
Comme vous le savez, nous avons annoncé CAN+, un service pour le Mexique et d'autres pays dont nous traitons les demandes de visa de visiteur à Mexico. Ainsi, une vaste catégorie de visiteurs du Mexique recevront le service en sept jours ou moins.
Dans certains bureaux, nous émettons aussi un nombre record — jusqu'à 90 %, même plus — de visas pour séjours multiples, des visas pour entrées multiples sur 10 ans, ce qui signifie que des nombres sans précédent de citoyens chinois, indiens et mexicains vont et viennent à leur guise pour rendre visite à des proches ou faire des affaires. C'est une mesure très positive et populaire, mais nous en avons accéléré le traitement au cours du dernier exercice, et nous prévoyons de continuer de le faire tandis que continueront de croître nos relations commerciales, économiques et touristiques avec tous ces pays.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Dans le cadre des mesures de réduction des coûts mises en oeuvre avec le budget de 2012 à la suite de l'examen des dépenses, le gouvernement a décidé de fermer le bureau des audiences de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié à Ottawa à compter d'avril 2014. Voici ce que dit la CISR:
... les personnes qui habitent dans la région de l'Est de l'Ontario et de l'Ouest du Québec qui doivent comparaître devant la CISR devront dorénavant se rendre au bureau régional de la CISR à Montréal pour leur audience.
De plus, la CISR a annoncé qu'elle fermerait ses bureaux d'audience en personne dans les Prairies en faveur de l'établissement d'installations de vidéoconférence à Edmonton et à Winnipeg.
Je m'interroge sur les conséquences de ces fermetures et l'effet qu'elles auront sur les courts délais d'audience pour ceux qui ne vivent pas dans les grands centres urbains où se trouvent actuellement les bureaux.
Comme la sous-ministre vient de le mentionner, nous venons de terminer une autre série de consultations des employeurs dans toutes les provinces ainsi que dans deux des trois territoires. Les employeurs auront l'occasion, par le biais de la nouvelle banque d'emplois, de chercher des candidats qui se retrouvent dans le bassin et ont complété la première étape. Lorsqu'ils trouvent un bon appariement en termes de qualification et lorsqu'ils ont, dans la plupart des cas, un avis sur le marché du travail, alors, d'habitude, ces employeurs sont en mesure de faire une offre d'emploi.
Une fois que les employeurs ont fait leurs offres d'emploi, il s'agit presque d'une invitation automatique aux gens qui se retrouvent dans le bassin de faire une demande. Cela est considérable afin de pouvoir passer à travers... lorsque nous parlons de trouver des candidats dans le bassin ou de leur fournir des invitations de faire une demande, ceux qui ont des offres d'emploi et ceux qui ont un titre de candidat d'une province sont choisis en premier, pour ainsi dire. Nous passons ensuite à notre liste de classement, que la sous-ministre vous a décrit. Cela nous permet de déterminer qui nous choisirons ensuite en ce qui a trait au modèle du capital humain ou aux caractéristiques fondées sur leur capacité à participer et à réussir.
:
Merci, monsieur le président.
Comme je n'ai pas beaucoup de temps à ma disposition, je vais poser une question d'ordre général.
Le ministre nous a parlé de tous les investissements effectués dans le cadre de divers programmes. En conclusion, il a dit qu'il y a une diminution nette de 270 millions de dollars par rapport à l'exercice précédent.
Pouvez-vous me dire exactement où et pourquoi ces économies ont été réalisées et en quoi elles consistent? S'agit-il d'une réduction de personnel ou d'une restructuration?
Il a beaucoup été question des domaines où plus d'argent avait été investi, mais on voit tout de même que des économies ont été réalisées. J'ai l'impression que cela représente des compressions.
Quoi qu'il en soit, je vous laisse répondre à cette question.