Merci, monsieur le président, je vous sais gré de m’avoir invité encore une fois. Je suis désolé que nous devions commencer aussi tôt, mais je dois dire que vous avez tous l’air en très grande forme sous le regard des Pères de la Confédération.
Je suis ravi d'être ici aujourd'hui pour présenter le budget principal de mon ministère pour l’année financière 2015-2016, qui est déjà entamée, manifestement. Je veux mettre l'accent sur les principales affectations qu’il contient qui aideront notre ministère à atteindre ses objectifs.
[Français]
Je suis très heureux de signaler que le Budget principal des dépenses de Citoyenneté et Immigration Canada présente une hausse globale de 79,3 millions de dollars par rapport à l'année dernière. Comme vous le savez, l'immigration joue un rôle clé dans la prospérité à long terme du Canada et dans la compétitivité du pays sur la scène internationale. Sans une immigration forte et ciblée, nous ne serions pas le Canada que nous sommes et nous n'aurions pas les possibilités et la croissance économiques dont nous jouissons.
Le gouvernement continue de gérer le système d'immigration du Canada de manière efficace et responsable en le rendant plus rapide, plus souple et mieux adapté aux besoins du pays, qui sont en évolution, tout en protégeant la sécurité des Canadiens. Nous prévoyons pour cette année des mesures destinées à rendre le système encore plus rapide et plus souple.
[Traduction]
Pour faire en sorte que notre système d'immigration réponde aux besoins actuels du milieu des affaires canadien, comme vous le savez, nous avons présenté l'année dernière un nouveau programme-pilote de fonds de capital de risque pour les investisseurs immigrants. La présentation de ce programme a également nécessité l'élimination de l'arriéré de longue date des demandes présentées au titre du Programme d'immigration fédéral des investisseurs et du Programme fédéral des entrepreneurs, programmes hérités que nous avons depuis les années 1980 et 1990, respectivement.
L'élimination de l'arriéré de ces demandes permettra au ministère de concentrer ses ressources sur les programmes d'immigration qui génèrent le plus de retombées pour notre économie, mais afin de rembourser le reste des frais de traitement versés pour environ 9 000 demandes retournées, nous demandons un financement additionnel de 16,5 millions de dollars. Je pense que cela montre littéralement que nous sommes capables de faire les remboursements plus rapidement que nous le pensions au départ.
[Français]
Naturellement, une partie importante de notre système d'immigration a été instaurée en janvier grâce au lancement réussi du nouveau système Entrée express. Il s'avère que le système Entrée express génère déjà des retombées importantes pour notre pays et pour les nouveaux arrivants étant donné que nous ne sélectionnons maintenant que les immigrants dont le potentiel de réussite est plus élevé plutôt que les premiers en ligne.
Pour la première fois, nous avons la possibilité de comparer des candidats à l'immigration avant même de recevoir et de traiter leur demande. De plus, les employeurs pourront combler directement leurs besoins en main-d'oeuvre au moyen de ce système lorsqu'il n'y aura pas de Canadiens ou de résidents permanents déjà au Canada pour faire le travail.
[Traduction]
J’aimerais souligner ce point. Les employeurs qui ont cherché des recrues à la grandeur du Canada, qui ont essayé de trouver au pays quelqu’un pour occuper un poste spécialisé et qui n’arrivent pas à le faire pourront présenter une demande d’étude d’impact sur le marché du travail sans devoir payer les frais de 1 000 $ et l’utiliser dans le contexte d’une Entrée express pour faire en sorte que l’on recrute un immigrant pour faire ce travail. Certains employeurs en ont déjà profité.
Les demandeurs invités à présenter une demande de résidence permanente dans le cadre du nouveau système peuvent s'attendre à des délais de traitement de seulement six mois dans la majorité des cas. Il s'agit évidemment d'une grande amélioration par rapport à l'ancien système, dans le cadre duquel le traitement des demandes prenait, dans de nombreux cas, plusieurs années. Nous avons commencé à voir l’incidence de l’Entrée express de façon très concrète. En avril, les trois premiers résidents permanents admis au Canada dans le cadre d'Entrée express se sont joints à nous à Toronto pour témoigner de leur expérience. Deux d'entre eux ont étudié au Canada et ont passé par la catégorie de l'expérience canadienne; l'autre a présenté sa demande dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés du gouvernement fédéral.
Il y a à peine une semaine, deux autres résidents permanents d'Entrée express en Colombie-Britannique ont participé à un événement que nous avons tenu dans une entreprise très stimulante dans le quartier Gastown, à Vancouver. L’un d'entre eux était le premier résident permanent admis à avoir été désigné dans le cadre du volet des candidats des provinces. Je salue particulièrement les efforts de la Colombie-Britannique en ce sens car, à ce jour, elle a commencé à utiliser le programme de candidats des provinces en conjonction avec le système Entrée express plus que toute autre province, même si la Nouvelle-Écosse s’en tire aussi très bien pour une province de sa taille. Il est évident qu'Entrée express réussit à répondre aux besoins des employés sur le marché du travail et à ceux des provinces.
Pour poursuivre sur cette lancée, le Budget principal des dépenses demande un financement de 5,7 millions de dollars en 2015-2016, qui nous permettra de respecter une norme de service de six mois ou moins en ce qui concerne le traitement des demandes. La demande de Zoe, l’ingénieure de logiciels irlandaise qui était avec nous à Vancouver, a été traitée en deux semaines. C’est un bilan extraordinaire que, selon moi, nous ne nous attendons pas à imiter dans tous les cas, mais nous voulons vraiment que 80 % des demandes de candidats d’Entrée express ou plus soient traitées en six mois ou moins. Ce financement nous permettra d’y arriver.
Le budget principal du ministère pour cette année comprend également un financement additionnel de 15 millions de dollars pour l'autorisation de voyage électronique — AVE — que nous mettons en oeuvre dans le cadre du Plan d'action sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique entre le Canada et les États-Unis.
[Français]
Comme vous le savez, dans le cadre du programme d'Autorisation de voyage électronique du Canada, des citoyens de pays n'ayant normalement pas besoin de visa pour entrer au Canada devront obtenir une autorisation en ligne avant de prendre un vol à destination du Canada. C'est l'équivalent d'un système déjà existant aux États-Unis et dans d'autres pays. Les citoyens des États-Unis seront dispensés de cette nouvelle obligation relative à l'autorisation de voyage électronique.
[Traduction]
Le Canada déploie de grands efforts pour faire en sorte que l'AVE ne cause pas d'inconvénients aux voyageurs touchés. Au contraire, nous voulons faciliter plus de voyages légitimes de touristes, de visiteurs et de familles. Les demandeurs pourront présenter une demande d'AVE en ligne sur le site Web de CIC. Le processus de demande d'AVE est rapide et facile et ne coûtera que 7 $CAN. L'AVE sera souvent accordée en quelques minutes et sera valide pour une période allant jusqu'à cinq ans. Alors que nous nous préparons à lancer l'AVE, ce financement nous aidera à appuyer les mesures relatives à l'intégrité des programmes, les communications à l'intention des visiteurs potentiels et la mise en oeuvre, et ce, en vue d'assurer une transition harmonieuse vers le nouveau système.
Afin de faciliter davantage les voyages au Canada et les échanges commerciaux destinés au Canada dans le cadre de l'AVE, notre budget de cette année, le Plan d'action économique de 2015, affecte 12,4 millions de dollars sur cinq ans et 1,1 million de dollars sous forme de financement continu. Nous utiliserons ce nouveau financement pour accroître l'admissibilité à l'AVE pour les voyageurs à faible risque en provenance du Brésil, du Mexique, de la Roumanie et de la Bulgarie. Ce projet sera lancé après que l'initiative initiale de l'AVE aura été pleinement mise en oeuvre, soit en mars prochain.
Qu’est-ce que cela signifie? Nous proposons d’offrir l’AVE non seulement aux pays à l’extérieur de l’Amérique du Nord qui n’ont déjà pas d’obligation de visa, mais aussi à de très grands pays — le Brésil, le Mexique — ainsi qu’à nos deux derniers partenaires européens qui doivent obtenir des visas pour entrer au Canada: la Roumanie et la Bulgarie.
L'Initiative sur les entrées et les sorties constitue un autre engagement avec les États-Unis dans le cadre du Plan d'action sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique. Dans le cadre de cette initiative, le Canada élabore un système pour échanger avec les États-Unis des renseignements sur les voyageurs qui se déplacent par mode terrestre en vue d'établir un dossier sur les entrées par mode terrestre dans un pays, ainsi qu'un dossier sur les sorties par mode terrestre dans un autre pays.
Il semble aller de soi que nous consignions les entrées en Amérique du Nord aux États-Unis et que nous échangions ces données avec nos principaux partenaires économiques compte tenu de l’étroitesse de notre relation. Cependant, nous n’avons toujours pas eu ce système, alors il est très important de consigner les entrées et les sorties. Les fonds additionnels de 1,4 million de dollars sont surtout des fonds reportés de l'exercice 2013-2014 et seront utilisés pour les besoins relatifs au système de TI et pour élaborer des outils de production de rapports et la gouvernance avec nos partenaires. Du financement sera également utilisé pour les vérifications de résidence initiales, les analyses, la production de rapport continue et le soutien organisationnel.
Comme vous le savez, le Programme de passeport a été transféré à Citoyenneté et Immigration Canada en juillet 2013. Notre Budget principal des dépenses a augmenté de 52 millions de dollars en raison de changements quant au nombre prévu de passeports délivrés et de modifications au plan d'activités du programme de passeport. Étant donné que le montant augmente, je pense que cela signifie que le nombre de passeports est légèrement à la baisse.
Dans le discours du Trône de 2013, le gouvernement du Canada s'est engagé à contribuer à la réussite des Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015, qui se dérouleront à Toronto cet été.
[Français]
Le rôle de notre ministère consiste à faire en sorte que les demandes aux fins d'entrée au Canada présentées par les athlètes et les spectateurs soient traitées rapidement, tout en continuant d'assurer la sécurité des Canadiens. Je peux vous confirmer que notre travail à cet égard est très avancé.
[Traduction]
Nous nous engageons à abolir les frais de traitement pour les athlètes qui ont besoin d'un visa ou d'un permis de séjour temporaire — ce qui signifie environ 7 780 visas pour entrées multiples. Notre budget principal augmente de 1,6 million de dollars pour traiter ces demandes.
[Français]
Enfin, un montant supplémentaire de 20,6 millions de dollars a été octroyé afin de nous permettre de respecter nos obligations aux termes de l'Accord Canada-Québec relatif à l'immigration et à l'admission temporaire des aubains. Comme vous le savez, cet accord permet au gouvernement du Québec de gérer des services d'établissement et d'intégration à l'aide d'une subvention annuelle du gouvernement du Canada.
Monsieur le président, notre gouvernement est résolu à améliorer le système d'immigration en réduisant les arriérés, en améliorant les délais de traitement et en répondant aux besoins du marché du travail.
Je serai très heureux de répondre aux questions des membres du comité.
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Prenons le contexte dans lequel nous déployons le système Entrée express. Qu’est-ce qui a changé pour le Canada au plan de l’immigration?
Premièrement, nous avons réduit les arriérés. Nous ne les avons pas entièrement éliminés. Nous avons toujours un programme de parents et de grands-parents dans lequel nous avons considérablement réduit l’arriéré, mais il n’a pas été entièrement traité. Pour ce qui est du parrainage de conjoint, il reste du travail à faire, tout comme pour le programme humanitaire. Cependant, dans nos programmes économiques, nous avons éliminé nos arriérés de l’ancien système. Le système fonctionnait déjà plus rapidement et attirait plus de gens qu’avant et il faisait très bonne figure comparativement à celui des États-Unis, où il est très difficile de devenir immigrant en moins d’une décennie, selon le volet; il est clair qu’il faisait bonne figure comparativement à ceux de nos partenaires européens et asiatiques qui n’ont pas de programmes d’immigration économique permanents comparables.
Deuxièmement, les assises économiques du Canada ont mis en évidence la force de notre économie — surtout depuis la crise. Nous avons créé 1,2 million de nouveaux emplois. Nous avons eu un taux de chômage relativement bas. Nous avons connu une croissance économique alors que d’autres pays ont connu, au mieux, une croissance anémique, et que d’autres sont même retombés dans une récession. Cela a signifié que plus de personnes sont intéressées à venir au Canada par rapport à la taille de notre population que probablement jamais auparavant.
Que fait le système Entrée express? Au lieu de simplement nous obliger à traiter les demandes au fur et à mesure qu’elles arrivent, il nous permet de prendre le groupe plus général de personnes qui sont intéressées à venir au Canada et à les évaluer en fonction du mérite. Comment décidons-nous des personnes qui viennent au Canada comme immigrants économiques? Nous avons toujours procédé en fonction du mérite d’une façon ou d’une autre. Nous avons essayé de choisir les gens en fonction de leurs compétences et de leur capacité de répondre aux besoins de l’économie canadienne et, depuis les années 1960, nous avons un système de points. Maintenant, nous sommes en mesure d’appliquer ce système mis à jour et modernisé à une grande population de candidats intéressés, déterminer dès le départ — avant que la demande soit présentée — qui se classe le mieux et accorder la priorité à ceux qui ont obtenu le meilleur classement.
Je pense que c’est une approche qui se défend très bien. Les Canadiens y sont très favorables, mais elle a aussi la cote auprès des immigrants parce qu’elle profitera aux meilleurs d’entre eux, à ceux qui ont la meilleure éducation, les meilleures compétences, l'âge recherché et le profil linguistique du Canada en fonction de notre système de points. Pour ceux qui ne répondent pas aux critères, nous verrons combien il leur manque et ce qu’ils devront faire pour mieux se classer la prochaine fois. Il est non seulement plus rapide et plus flexible, mais il est aussi équitable, car les gens doivent répondre à des critères objectifs pour finir en premier. Il nous permet aussi de continuer à justifier l’immigration à grande échelle. Comme vous dites, nous visons 280 000 immigrants cette année. Nous n’avons eu un niveau d’immigration aussi élevé qu’une demi-douzaine de fois, je pense, dans l’histoire canadienne — une fois pendant un mandat précédent de notre gouvernement, une fois pendant le règne de Diefenbaker à la fin des années 1950 et ensuite pendant la période de développement qui a précédé la Première Guerre mondiale, du temps du premier ministre Borden, lorsque les taux d’immigration étaient très élevés.
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Merci, monsieur le ministre, d'être ici.
J'aimerais également parler des délais de traitement, en commençant avec certaines données tirées de votre ministère.
Si nous prenons le délai de traitement moyen pour la première année pour laquelle nous avons des données, soit 2007, la deuxième année où votre gouvernement était au pouvoir, et que vous le comparez à celui au cours des 12 derniers mois, nous constatons que pour ce qui est des parents et des grands-parents, le délai est passé de 11 à 68 mois. Pour les époux, les partenaires et les enfants — et j'en vois à mon bureau tous les jours —, le délai est passé de 11 à 19 mois. Pour les réfugiés, il est passé de 25 à 29 mois. Pour les immigrants économiques, il a augmenté de plusieurs centaines de points de pourcentage pour les divers types de travailleurs qualifiés. Pour les aidants familiaux résidants, le délai est passé de 23 à 42 mois. Les deux volets où le gouvernement fédéral a le moins de contrôle sont les travailleurs qualifiés du Québec, pour lesquels le délai est de 19 mois, et les candidats des provinces, pour lesquels le délai est de 15 mois.
Après neuf années au pouvoir, je pense que vous pouvez admettre que c'est un bilan déplorable, et la demande ne peut pas augmenter de façon inattendue pendant neuf années consécutives. Je pense que vous devez assumer la responsabilité de ce qui s'est passé au cours de ces neuf années. Ce ne peut pas être un choc inattendu chaque année.
Comment expliquez-vous ce bilan déplorable, et que proposez-vous de faire pour corriger la situation?
Les remarques de M. McCallum montrent malheureusement qu'il n'est aucunement au courant des changements que nous avons apportés au système d'immigration. Les délais de traitement dans le cadre de nos programmes économiques n'ont pas augmenté. Au contraire, nous avons mis en place un système que nous appelons Entrée express, dont les délais de traitement sont les plus rapides jamais enregistrés pour l'immigration canadienne, soit de six mois ou moins.
Je vous ai parlé d'un candidat dont la demande a été traitée en deux semaines. Cela n'aurait jamais été possible à l'époque où les libéraux étaient au pouvoir. C'était impossible jusqu'à présent, même sous notre gouvernement, car il a fallu quelques années pour mettre ce nouveau système en place.
Nous avions un arriéré en hausse pour les demandes de citoyenneté, en raison d'une forte immigration, d'un système très lourd pour l'approbation des demandes — le système en trois étapes —, et d'un manque de ressources. La Loi renforçant la citoyenneté canadienne, qui a été adoptée l'an dernier, a eu d'énormes répercussions. Nous avons accueilli 260 000 nouveaux citoyens l'année dernière et, à ce rythme, nous en accueillerons presque le même nombre cette année. Les délais de traitement diminuent plus rapidement que nous l'avions prévu.
Nous devons continuer d'essayer d'éliminer les arriérés pour les demandes de réunification familiale — c'est le legs que nous a laissé les libéraux —, et c'est ce que nous ferons. Nous avons réalisé des progrès pour ce qui est de faire venir plus rapidement les parents et les grands-parents dans le cadre du Plan d'action pour accélérer la réunification familiale. Nous ferons davantage de progrès pour le parrainage des époux.
Je ne cache pas le fait que les délais de traitement pour les époux ont légèrement augmenté, mais nous avons démontré notre capacité de maîtriser ces arriérés. Il est absurde que M. McCallum dise que les arriérés et les délais de traitement sont plus longs pour le Programme fédéral des travailleurs qualifiés. Nous avons réduit l'arriéré pour ce programme qui, sous le gouvernement libéral, avait un énorme arriéré et des délais d'attente de plusieurs années pour les personnes qui arrivaient au Canada sous les libéraux et qui ne pouvaient pas travailler dans leur domaine. Cet arriéré a été réduit de 97 %.
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Merci beaucoup de cette question, monsieur Shory.
Il faut apporter une précision concernant nos délais d'attente et nos normes de service. Je sais que tous mes collègues de ce côté-ci savent très bien que les données que nous affichons sur notre site Web ne reflètent pas pleinement la réalité. Ils montrent souvent le pire des scénarios pour les réfugiés parrainés par le secteur privé, par exemple, et les statistiques pour chacun de nos programmes sont en fait plus compliqués et très difficiles à être regroupées en un seul chiffre.
Une demande facile qui a été dûment remplie, comme la plupart des demandes le sont, franchit les étapes du processus plus rapidement. Il faut plus de temps lorsqu'il faut communiquer avec le demandeur pour obtenir plus de renseignements afin de remplir la demande, et les pires scénarios font souvent l'objet d'estimations prudentes quant aux chiffres que nous avons sur notre site Web, mais nous nous efforçons de refléter la réalité.
Le système Entrée express a été fructueux pas seulement parce qu'il est plus rapide, mais parce qu'il classe un grand nombre d'immigrants éventuels avant qu'ils fassent une demande — et nous parlons d'environ 30 000 personnes qui sont dans le bassin à l'heure actuelle —, et nous en invitons d'autres à présenter une demande, dont 1 000 et 1 500 environ la dernière fois... Nous effectuons une sélection parmi un grand nombre de personnes hautement qualifiées. Ce qu'il y a de bien également, c'est qu'à compter de mai 2015, le système sera pleinement fonctionnel pour les provinces et presque complètement fonctionnel pour les entreprises au Canada, ce qui signifie qu'elles pourront voir en ligne les gens qui veulent venir au Canada en tant qu'immigrants lorsqu'elles s'inscrivent à notre système.
Des centaines, je pense que c'est près de dizaines de centaines, d'entreprises se sont inscrites au Guichet emplois du Canada pour pouvoir voir qui vient au Canada par l'entremise du système Entrée express, afin d'avoir l'occasion de les recruter à leur arrivée, et même de communiquer avec eux avant qu'ils soient invités au pays en tant qu'immigrants. C'est un avantage énorme, car nous, au gouvernement, ne voulons pas choisir exactement qui vient au pays. Nous savons que nous avons besoin de comptables et d'ingénieurs en logiciel, mais nous ne sommes pas ceux qui décident si sur 10 ingénieurs en logiciel, deux en particulier devraient venir ou trois autres. C'est le secteur privé et les employeurs qui doivent prendre ces décisions car cela fait partie de leur avantage concurrentiel de pouvoir choisir la bonne personne.
Le système Entrée express leur permet de faire cela. De plus, lorsqu'il y a une étude d'impact sur le marché du travail, ce qu'ils peuvent réaliser sans frais pour l'immigration permanente, ils peuvent faire passer des gens en haut de la liste dans le cadre du système Entrée express lorsqu'un Canadien n'est pas disponible pour faire le travail. Dans le cadre du système Entrée express, nous prévoyons accueillir un nombre beaucoup plus important d'immigrants qui ont des emplois, qui travailleront immédiatement, qui ont été recrutés par des employeurs, ce qui n'était pas possible dans le passé.
Je vais laisser mes collègues vous donner le chiffre exact des passeports en circulation, car je ne l’ai pas en mémoire.
Je tiens à rendre hommage au personnel du ministère pour tous les services qu’il offre dans le cadre de nombreux programmes, mais spécialement au sein du bureau des passeports. Le service est rapide et fiable. En cas d’urgence, on peut, en payant un peu plus cher, obtenir un passeport, même en fin de semaine. Je pense que mes collègues offrent un service extraordinaire. Le service ne fait que s’améliorer, notamment grâce aux mesures d’intégrité qui sont particulièrement importantes alors que nous essayons d’empêcher des Canadiens de partir à l’étranger pour se joindre à des groupes djihadistes.
Il y a aujourd’hui 22,9 millions de passeports en circulation. Soixante-trois pour cent de la population en a un. C’est extraordinaire quand on pense qu’il y a seulement 10 ans, avant le 11 septembre, ce pourcentage était d’environ 20 %. Les chiffres augmentent et c’est extrêmement important.
Je tiens également à rendre hommage au personnel du ministère où le rendement s’est amélioré sur tous les fronts. Nous parlons aujourd’hui du parrainage privé pour les réfugiés. La situation en Syrie et en Irak est très complexe.
J'ai rendu visite au bureau de Winnipeg qui s'occupe des demandes de réfugiés appartenant à la catégorie du parrainage privé et il ne restait que trois demandes à régler. Toutes les autres avaient été traitées et renvoyées à notre réseau international pour approbation finale. Nous avançons rapidement et offrons un meilleur service à l’ensemble des réfugiés dans la catégorie de l’entrée express et de la réunification des familles.
Vous aurez remarqué qu’on n’a pas parlé de fonds périmés du ministère, car le montant des dépenses l’an dernier correspondait presque exactement au budget. Cela a été un défi très difficile à relever. J’aimerais donc rendre hommage au sous-ministre et au sous-ministre délégué en particulier, ainsi qu’à tous leurs collaborateurs pour l’exploit qu’ils ont accompli.
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Nous reprenons nos délibérations.
Il nous reste moins d’une heure et nous accueillons les représentants du ministère pour répondre aux questions ou faire des déclarations sur certains points soulevés par le comité.
Nous avons avec nous Anita Biguzs, sous-ministre, Wilma Vreeswijk, sous-ministre déléguée, et Tony Matson, sous-ministre adjoint et administrateur principal des finances.
Bonjour à tous.
Et il y a bien sûr M. Orr, sous-ministre adjoint des Opérations, qui est depuis toujours parmi nous, semble-t-il.
Des voix: Oh, oh!
Le président: Pardon, je n'aurais pas dû dire cela. Excusez-moi.
Nous avons Catrina Tapley, sous-ministre adjointe des Politiques stratégiques et de programmes.
Merci, madame Tapley, de comparaître devant le comité.
M. Aspin est le premier sur la liste.
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Brièvement, monsieur le président, j'aimerais simplement préciser que nous avions reçu un financement ponctuel dans le budget de 2013 pour nous aider à régler le problème de traitement.
Pour ce qui est du processus de demandes du visa de résident temporaire, nous avons observé une augmentation du volume, et je pense que la baisse que vous voyez reflète justement la fin de cette somme ponctuelle que nous avions reçue.
Pour ce qui est de nos normes de traitement ou notre norme de service, si je peux m'exprimer ainsi, le délai est de 14 jours dans le cas des visas de résident temporaire et de visiteur. C'est plus long dans le cas des demandes de visas d'étudiant, dont le traitement prend environ 30 jours.
Nous avons toutefois mis en place un certain nombre de programmes spéciaux, comme le programme de traitement accéléré pour gens d'affaires de certains marchés déterminants, qui réduit le délai de traitement à cinq ou sept jours, dans le cas des voyageurs d'affaires connus qui sont déjà venus au Canada.
Nous offrons également un programme d'accélération du traitement des permis d'étude, ou CAN+, pour ceux qui ont déjà obtenu un visa canadien ou américain. Comme je l'ai dit, ces normes de service sont habituellement inférieures à sept jours dans certains marchés, comme le Mexique et la Chine. Mais dans l'ensemble, le traitement d'une demande de visas de visiteur prend normalement 14 jours. C'est souvent moins long à bien des endroits.
Avez-vous quelque chose à ajouter, monsieur Orr?