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Bonjour à vous, monsieur. Vous venez de l'Université de Waterloo, dont vous êtes le président et vice-chancelier. Vous êtes également vice-président d'U15-Regroupement des universités de recherche du Canada.
Merci, à vous trois, d'être venus nous donner votre opinion sur le dossier. Vous avez chacun jusqu'à huit minutes. Vous n'avez pas besoin de prendre tout le temps, mais vous avez, tout au plus, huit minutes chacun pour faire votre exposé au comité, après quoi les députés vous poseront leurs questions.
J'aimerais indiquer au comité que cette séance se terminera à 12 h 25, heure à laquelle nous passerons à huis clos pour les travaux du comité.
Alors, allons-y... nous commençons par vous, monsieur.
Madame Sitsabaiesan, j'ai encore besoin de votre aide pour prononcer son nom.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais commencer par remercier les membres du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de m'avoir invité à comparaître devant vous aujourd'hui. C'est un plaisir d'être ici.
À titre de vice-président d'U15-Regroupement des universités de recherche du Canada, j'aimerais vous remercier encore une fois et vous faire part de ma gratitude ainsi que celle d'U15 et, de façon générale, de toute la collectivité universitaire canadienne, pour le travail que le ministre Alexander et le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration ont fait durant le récent conflit de travail. Leurs efforts ont permis de faire en sorte qu'à quelques exceptions près, les étudiants étrangers ont pu être sur le campus et en salle de classe pour le début du semestre. L'arrivée d'étudiants étrangers et leur capacité de s'inscrire dans des universités canadiennes sont essentielles pour nos activités et pour l'économie du Canada. D'ailleurs, un rapport du ministère des Affaires étrangères a révélé que les étudiants étrangers injectent, chaque année, 8 milliards de dollars dans l'économie canadienne, ce qui n'est pas une somme négligeable, loin de là.
Aujourd'hui, j'aimerais me concentrer sur les questions no 1 et 3 de l'étude de votre comité, car ni mon université ni l'U15 n'ont d'opinion ou de réserve au sujet de la question no 2. Afin de respecter les huit minutes qui me sont imparties, je vais me concentrer sur les deux questions qui portent sur l'intégrité du système, à savoir la classification des représentants en immigration et l'examen du programme pour les étudiants étrangers.
Il y a environ deux ans et demi, le gouvernement a adopté des mesures visant à renforcer le système de traitement des demandes d'immigration et d'identification des réfugiés au Canada. Le gouvernement du Canada a réduit la capacité des organismes et des individus de frauder le système et les demandeurs, une mesure entièrement appuyée par les universités canadiennes. Toutefois, une conséquence imprévue de cette mesure a été la décision du ministère de considérer les employés universitaires qui fournissent des conseils en immigration aux étudiants étrangers ou au personnel comme des représentants en immigration rémunérés. Ils sont ainsi visés par l'article 91 de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés.
En vertu de ces dispositions, les personnes qui reçoivent des honoraires ou autres types de considérations en échange de conseils en immigration doivent être autorisées à le faire. Les représentants autorisés doivent faire partie d'un des groupes suivants: les avocats et parajuristes qui sont membres en règle d'un barreau provincial ou territorial canadien; les notaires qui sont membres en règle de la Chambre des notaires du Québec; ou les experts-conseils en immigration qui sont membres en règle du Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada, ou CRCIC. Les employés universitaires sont considérés comme tombant sous le coup de cette disposition.
Cela a eu pour effet néfaste d'augmenter le travail du personnel de CIC, étant donné que nos employés n'étaient pas en mesure de fournir l'information aux éventuels étudiants étrangers. Pour mieux comprendre où se trouve la solution à ce problème, le gouvernement a demandé à l'AUCC, notre association soeur, de recueillir des renseignements sur la façon dont cette disposition a touché les employés et de dresser une liste des activités que les conseillers d'étudiants étrangers ne peuvent désormais plus offrir.
En outre, l'AUCC a été encouragée à travailler avec le CRCIC pour voir si l'organisation serait prête à mettre sur pied des programmes d'éducation spéciaux s'adressant aux employés universitaires. Nous savons que le CRCIC est une entité indépendante du gouvernement, et je sais que l'AUCC se réjouit à l'idée de collaborer avec le conseil pour trouver une solution à la nature unique de notre situation, tout en maintenant l'intégrité de notre système.
La deuxième question que j'aimerais aborder dans mon exposé porte sur l'intégrité du système et les changements de réglementation proposés au Programme des étudiants étrangers. À notre avis, les nouveaux règlements visent à améliorer l'intégrité de la programmation et la reddition de comptes pour rehausser la réputation du Canada à titre de destination de choix pour les étudiants étrangers.
S'ils sont adoptés, ces changements clés imposeront de nouvelles exigences aux étudiants étrangers qui devront s'inscrire dans un établissement d'enseignement désigné — que ce soit une université, un collège ou, en somme, n'importe quel établissement d'enseignement — et de poursuivre activement leurs études au Canada. Il existe donc deux exigences. Tout d'abord, ils doivent être inscrits dans un établissement d'enseignement, mais ensuite — et c'est encore plus important — ils doivent poursuivre leurs études pendant leur séjour au Canada. Les établissements devront assumer le rôle de présentation de rapports pour étayer ces changements. La nature de ce rôle fait l'objet de discussions entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux ou territoriaux.
En tant qu'établissements d'enseignement postsecondaire, nous voyons d'un très bon oeil le fait que le gouvernement prenne des mesures pour rehausser notre position de lieu privilégié pour les études, et nous avons hâte de travailler avec le gouvernement dans le cadre de cette initiative et sur d'autres éléments de la stratégie d'éducation internationale.
Pour ce qui est du troisième volet de votre étude, je crois qu'il est important d'indiquer que notre système présente aussi bien des points forts que des faiblesses par rapport aux autres pays. Je peux vous dire qu'il existe de nombreuses entreprises américaines qui sont très envieuses de notre Programme de permis de travail post-diplôme, qui permet aux étudiants de faire une demande pour rester au Canada et de trouver du travail à la fin de leurs études.
En outre, je m'en voudrais si je ne mentionnais pas l'annonce faite par le gouvernement en 2013 au sujet des 42 millions de dollars qui seront investis au cours des deux prochaines années pour renforcer la capacité de traitement des demandes liées au Programme des résidents temporaires. Cela comprend le traitement des demandes de permis d'études. C'est très positif, et il s'agit certes d'une nouvelle qui a été bien accueillie par tous mes collègues du secteur universitaire.
Les délais de traitement, aussi bien pour les permis d'études que pour les visas de résident temporaire — par exemple, pour être convoqué à une entrevue en vue d'un poste universitaire — demeurent le principal sujet de préoccupation des universités. Le délai de traitement moyen, à savoir le temps nécessaire pour traiter 80 % de tous les dossiers dans une période donnée, varie beaucoup d'un bureau de visas à l'autre et dépend des ressources humaines et de la complexité des cas, notamment de la fréquence des fraudes et des différents niveaux de risque pour la sécurité.
Parmi les 15 principaux pays sources d'étudiants étrangers, le délai de traitement des demandes de permis d'études varie beaucoup, allant d'un minimum de deux semaines, par exemple, pour l'Inde, jusqu'à un maximum de 18 semaines dans le cas d'étudiants du Nigeria. J'estime qu'il serait juste de dire que le Canada se situe quelque part entre ces deux extrêmes, avec des délais de traitement d'environ 60 jours pour les visas. Il est fréquent d'entendre dire que les Australiens peuvent obtenir un visa d'étudiant en l'espace de 20 jours; les délais sont encore plus courts pour les ressortissants britanniques. Je suis persuadé que nous pouvons prendre certaines mesures pour accélérer le délai de traitement, notamment donner plus de moyens aux étudiants pour leur permettre de postuler en ligne ou simplifier les paramètres. Nous reconnaissons qu'il ne s'agit pas d'un processus facile ou rapide; toutefois, nous nous réjouissons à l'idée de continuer de travailler avec le gouvernement pour cerner des pratiques exemplaires de par le monde, les adapter à la situation ici et faire notre part pour rendre le système plus efficace.
Encore une fois, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, je vous remercie pour le temps que vous m'accordez et j'ai hâte de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Effectivement, je suis maintenant professeur à la School of Public Policy and Governance, à l'Université de Toronto. Ma mère comprend enfin la nature de mes titres.
[Français]
J'ai été président de l'Institut de recherche en politiques publiques, à Montréal. J'ai publié plusieurs études sur le système d'immigration. Avant cela, j'ai travaillé 30 ans dans la fonction publique fédérale.
[Traduction]
J'aimerais faire valoir un point important. J'ai été sous-ministre de plusieurs portefeuilles, mais jamais de l'Immigration — je tiens à le préciser. Sachez toutefois que lorsque j'étais greffier du Conseil privé et secrétaire du Conseil des ministres, à la tête de la fonction publique, c'était pour le gouvernement libéral de Jean Chrétien.
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C'est là où je voulais en venir, monsieur le président. Je tenais à souligner que j'ai d'abord été nommé sous-ministre par le gouvernement progressiste-conservateur de Mulroney. Durant toute ma carrière, j'ai été non partisan et je continue de l'être.
C'est simplement pour montrer ma crédibilité.
Une voix:[Note de la rédaction: inaudible]
M. Mel Cappe: Oui, je le sais.
[Français]
Après avoir travaillé trois ans et demi comme greffier, comme l'a dit le président, je suis allé à Londres pendant quatre ans, sous les gouvernements Chrétien, Martin et Harper.
[Traduction]
Je ne suis pas un expert en immigration, mais j'ai examiné le système de différentes façons, à différents moments, et mon opinion pourrait aider votre comité.
Je recommande au comité de se concentrer sur trois choses. Premièrement, il faut cerner les objectifs de la politique. On ne peut pas avoir un système efficace sans comprendre et décortiquer les objectifs multiples de la politique. Deuxièmement, il faut avoir une démarche axée sur la gestion des risques. Le risque zéro n'existe pas dans ce domaine; il faut donc essayer de gérer les risques. Troisièmement, les avantages de la politique ou du programme étant supérieurs au coût, il faut savoir que les deux — aussi bien les avantages que les coûts — sont inévitables dans tout ce que le gouvernement fait.
Pour ce qui est des objectifs, les possibilités ne manquent pas pour un programme de visas temporaires. On peut notamment exclure les personnes malades, interdire ou limiter l'accès des criminels et des terroristes, veiller à ce que les gens ne dépassent leur durée de séjour de visiteur, éviter que des demandeurs du statut d'immigrant ou de réfugié entrent au pays par la petite porte ou, tout simplement, augmenter les recettes. Plusieurs pays s'en servent pour augmenter leurs recettes. Chacun de ces objectifs nécessiterait une stratégie ou un programme différent. N'oubliez pas que les objectifs sont multiples et qu'ils nécessitent toutes sortes de mécanismes.
En ce qui a trait à la gestion des risques, il faut penser aux événements stochastiques et probabilistes. Il faut être prêt à accepter qu'il n'y aura jamais aucun risque pour atteindre ces objectifs. Il faut évaluer ces risques et décider si les stratégies d'atténuation de ces risques pourraient fonctionner ou pas. On doit être prêt à accepter certains échecs. C'est difficile pour les politiciens, je sais. C'est difficile pour tout le monde.
Si votre objectif ultime consiste à limiter la durée de séjour au Canada, il faudrait alors contrôler les sorties. Mais cela ne vous permettrait pas vraiment de vous occuper des demandes de statut de réfugié. Si vous vous souciez des réfugiés, il serait alors préférable de limiter les entrées.
Dans tous les cas, vous allez finir par exclure certaines des personnes que vous ne voulez pas exclure. Il y aura ces faux négatifs. Et certaines personnes se faufileront à travers les mailles du système, à travers le filtre que vous aurez adopté, alors que vous auriez préféré les exclure. Il s'agit des faux positifs. Cela signifie que, par inadvertance, vous allez exclure certains des étudiants que M. Hamdullahpur aimerait laisser entrer ou certains des touristes que, j'en suis sûr, M. Goldstein veut laisser entrer. Vous allez, selon toute vraisemblance et de façon probabiliste, laisser entrer certaines personnes que les chefs de police aimeraient exclure.
Le fait que des électeurs aillent embêter leurs députés pour se plaindre du délai d'attente ou des demandes refusées ne constitue pas une preuve de l'échec du système. Si le système fonctionnait et permettait d'exclure les bonnes personnes, il y aurait quand même des électeurs qui viendraient cogner à votre porte. Il faut savoir interpréter le message lorsque vos électeurs viennent se plaindre à vous.
En ce qui concerne les coûts et avantages, il y a des coûts inévitables à certaines des solutions. Il faut évaluer si cela en vaut la peine ou non.
Permettez-moi de faire un bref commentaire sur l'administration. Les agents des visas jouissent d'un pouvoir discrétionnaire et d'autres pouvoirs assez importants. Certains demandent la mise sur pied d'un processus d'appel, ce qui peut être justifiable. Mais ces décisions ne mettent la vie de personne en danger ou n'ont pas de conséquences dramatiques. Au bout du compte, on a le droit d'interjeter appel devant la Cour fédérale du Canada, en vertu de l'article 18, je crois.
Toutefois, la solution consiste probablement à donner aux agents des visas des instructions administratives claires et une bonne formation pour savoir comment utiliser leur pouvoir discrétionnaire et comment exécuter le programme. Dans un tel contexte, une étude permettra d'obtenir des indices sur le rendement à venir et d'indiquer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Il est fort souhaitable de se fier à des données probantes pour élaborer un système. On ne s'en sert pas toujours pour élaborer des politiques, mais on devrait le faire dans ce cas-ci. L'évaluation s'est avérée utile, et elle le sera encore une fois ici. Je sais que le comité a examiné les évaluations du programme.
Enfin, relativement à l'administration, j'aimerais mentionner que lorsque j'étais chef de mission à Londres, j'étais très impressionné par le dévouement et l'engagement du personnel. J'entends par là aussi bien le personnel canadien chargé de la gestion du système que les ressortissants étrangers que nous embauchons sur place et qui font un travail exceptionnel — et c'est là une des réussites peu connues du Canada.
Permettez-moi d'ouvrir une parenthèse pour parler du temps que cela prend. M. Hamdullahpur a soulevé cette question. Parfois une décision, quelle qu'elle soit, vaut mieux que l'attente de la bonne décision. Si l'objectif est de 14 jours, il vaut parfois mieux obtenir une décision qui vous déplaise, mais qui est rendue rapidement pour ainsi faire disparaître l'incertitude. Les gens préfèrent parfois cela plutôt que d'être tenus en suspens pendant 60 jours ou une année.
Voici les objectifs énoncés par CIC:
CIC a deux grandes priorités dans ce domaine. Tout d'abord, il est résolu à faciliter les déplacements de voyageurs légitimes au Canada, tout en protégeant la santé et la sécurité des Canadiens.
Ces objectifs multiples n'ont pas à être incompatibles, mais les mécanismes utilisés pour les atteindre doivent être adaptés aux attentes et fondés sur des preuves.
En conclusion, il est essentiel que vous soyez clairs, délibérés et transparents au sujet des objectifs de votre politique de visa. Il faut adopter une approche en matière de gestion du risque pour vos programmes afin d'atteindre ces objectifs. Vous devriez aussi tenir compte des coûts détaillés de vos initiatives et les réduire dans la mesure du possible.
[Français]
Monsieur le président, j'espère que mes remarques seront utiles au comité.
Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
:
Monsieur le président et membres du comité, je vous remercie de cette occasion de participer à votre importante étude sur ce sujet.
[Traduction]
Une fois de plus pour votre information, je m'appelle David Goldstein et je suis président-directeur général de l'Association de l'industrie touristique du Canada, qui représente l'ensemble de l'industrie canadienne du voyage et du tourisme. Les activités de notre association sont axées sur l'accroissement de la compétitivité du Canada comme destination mondiale.
Notre industrie produit des recettes annuelles de 82 milliards de dollars. Nous employons plus de 600 000 personnes dans l'ensemble des circonscriptions du pays, dont plus de 204 000 Canadiennes et Canadiens âgés de 25 ans et moins, ce qui fait de notre industrie le plus important employeur auprès des jeunes.
Le tourisme continue d'être le plus important secteur pour les exportations des services du Canada, enregistrant des ventes de 17,4 milliards de dollars l'année dernière en devises internationales. En plus de constituer un important secteur d'exportations, le tourisme favorise le commerce et l'investissement: un récent rapport de Deloitte démontre qu'il existe une corrélation directe entre le voyage et le commerce; en d'autres termes, les pays qui jouissent de plus de voyages mixtes bénéficient de niveaux plus élevés d'activités commerciales et d'investissement.
L'industrie du tourisme et du voyage n'est pas dans une situation désespérée, mais elle doit saisir des occasions de croissance pour assurer sa viabilité dans l'immédiat et à l'avenir. Les recettes ont crû de plus de 7 % l'an passé, un taux supérieur à l'économie canadienne, mais cette donne cache une dépendance excessive et troublante au marché intérieur canadien. À l'heure actuelle, 80 % des recettes touristiques proviennent de Canadiens qui voyagent à l'intérieur du pays, alors que ce pourcentage était de 65 % il y a 10 ans. De plus, notre dépendance excessive au marché intérieur est à risque puisque Brand USA, l'office national du tourisme des États-Unis, et les organismes de commercialisation touristique d'autres pays accroissent considérablement leurs investissements dans le marketing touristique afin d'attirer les voyageurs canadiens à l'étranger.
La bonne nouvelle, c'est que les occasions sont énormes à l'échelle mondiale. L'industrie du voyage et du tourisme dépasse pratiquement tous les autres secteurs de l'économie mondiale, mais le Canada accuse un retard. L'année dernière, la croissance du tourisme récepteur au Canada n'atteignait que 1,7 %, soit moins de la moitié de la moyenne internationale qui était de 4 %. Le simple fait de maintenir le rythme de croissance mondiale de 4 % aurait permis d'ajouter un demi-milliard de dollars dans notre économie et plus de 150 millions de dollars en recettes gouvernementales additionnelles.
Afin d'atteindre la moyenne internationale de 4 %, le Canada doit déployer une stratégie de croissance équilibrée axée sur les possibilités offertes par les marchés matures à plus fort volume, principalement les États-Unis et l'Europe de l'Ouest, et les marchés émergents à croissance rapide, comme la Chine, l'Inde, le Mexique et le Brésil.
Alors que plus de 80 % des touristes et des recettes d'exportations proviennent toujours des pays dont les ressortissants sont dispensés de l'obligation de visa, les marchés à la croissance la plus rapide sont ceux où les visas sont requis, ce qui rend les visas comparables à des licences d'exportation. En fait, la Chine à elle seule est devenue le quatrième plus important marché récepteur source pour le Canada, avec un taux de croissance moyen du séjour au pays de plus de 20 % par année, pour atteindre 288 000 visiteurs en 2012. Depuis que le Canada a signé l'accord sur le statut de destination approuvée avec la Chine en 2010, il a accueilli près de 100 000 visiteurs additionnels par année, ce qui représente une augmentation de 48 %. Traiter ces touristes comme des résidents temporaires n'a pas de bon sens.
Même si nous convenons qu'il doit y avoir un équilibre entre l'activité économique et la sécurité, et nous sommes d'accord que le Canada doit tenir compte de son système d'immigration, le Canada n'est pas aux prises avec une problématique d'immigration clandestine comme c'est le cas dans de nombreux pays de l'Ouest. De plus, le gouvernement a pris des mesures récemment pour diligenter le système lié au statut de réfugié, ce qui devrait contrecarrer les demandes illégitimes.
Dans un récent rapport intitulé Aux portes de la croissance: rapport d'étape sur le processus d'obtention du visa de visiteur au Canada, produit de concert avec la Commission canadienne du tourisme, nous avons présenté d'importantes améliorations mises en oeuvre au cours des trois dernières années, notamment la délivrance de visas pour entrées multiples valides pendant 10 ans et l'augmentation du nombre de centres de réception des demandes de visa. Toutefois, la demande des principaux marchés émergents dépasse la capacité de traitement, et notre compétitivité s'amenuise à l'échelle internationale.
À cette fin, le rapport contient plusieurs recommandations pour réduire les formalités administratives et rationaliser notre système de visas de visiteur, et nous espérons que le comité tiendra compte de ces recommandations dans le cadre de son analyse.
La première recommandation générale vise à réduire les formalités administratives. Il faut notamment assurer la levée des exigences de visa pour les ressortissants mexicains et brésiliens, le transfert du visa d'un passeport périmé à un nouveau passeport pour que nous puissions optimiser les visas pour entrées multiples sur 10 ans et l'adoption du visa virtuel grâce à un programme d'autorisation de voyage électronique.
La deuxième recommandation vise à optimiser les infrastructures de sécurité actuelles, notamment la possibilité d'un programme de réciprocité Canada-États-Unis en matière de visa et un programme ou projet pilote de transit sans visa dans nos principaux aéroports qui servent de plaques tournantes.
La troisième recommandation concerne le réinvestissement dans le processus de délivrance des visas. L'AITC a été encouragée de voir que le budget fédéral de l'an dernier annonçait un investissement de 42 millions de dollars au cours des deux prochaines années afin d'améliorer la capacité de traitement des visas, mais cette somme permettra à peine de répondre à la demande, surtout dans des marchés comme la Chine. Nous recommandons qu'un petit pourcentage des recettes engendrées par les visas, jusqu'à concurrence de 400 millions de dollars par année, soit réinvesti dans le but d'accroître la capacité du système de traitement des visas.
En conclusion, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, il convient de noter qu'en 2002, le Canada se classait au septième rang mondial au chapitre des arrivées de touristes étrangers. En 2012, nous occupions le 16e rang. Nous croyons que le fait d'abattre les obstacles et de promouvoir activement la marque du Canada à l'échelle internationale nous permettra de surpasser le taux de croissance mondiale annuelle de 4 % et permettra au Canada de regagner sa position parmi les 10 meilleurs d'ici 2017.
Nous vous remercions de nous donner l'occasion de témoigner devant vous, et nous serons heureux de répondre à vos questions ce matin.
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Je vais vous répondre de façon très générale, sans entrer dans les détails. J'ai quitté Ottawa depuis 11 ans maintenant, de sorte qu'il serait présomptueux de ma part d'essayer de donner des leçons au comité, à la manière d'un professeur.
Toutefois, je signalerais que la qualité de la fonction publique professionnelle, c'est-à-dire la fonction publique professionnelle non partisane — et c'est pourquoi j'ai présenté mes observations préliminaires comme je l'ai fait, en signalant le fait que j'avais servi des gouvernements de différentes allégeances — bref, cette fonction publique affiche un très haut niveau de professionnalisme en effet.
Quand je songe à mes étudiants, je constate qu'ils sont nombreux à intégrer la fonction publique ontarienne et qu'une bonne part d'entre eux trouvent aussi de l'emploi à la fonction publique fédérale. Certains doivent même se rendre à Toronto pour trouver du travail; nous pourrons peut-être revenir sur cette question. Ces étudiants, hautement spécialisés et sophistiqués qui possèdent d'importantes capacités analytiques, trouvent du travail dans les diverses fonctions publiques d'une façon qui est en fait valorisante. Je crains que, si l'on n'écoute pas leurs conseils, ils ne veuillent plus travailler pour le gouvernement. Ce n'est pas qu'il faille à tout prix prendre leurs conseils. Je l'ai déjà mentionné. En fait, il y a environ trois ou quatre semaines, j'ai rencontré le président Hamdullahpur à Waterloo et que nous avons discuté du programme de Waterloo sur la politique publique, qui permet de former de jeunes personnes brillantes qui se lanceront en politique et au service de la fonction publique. Je pense que nous avons besoin davantage de personnes comme celles-là, et cet article a mentionné qu'il y avait suffisamment d'idées à l'heure actuelle. Eh bien, il faut faire en sorte qu'il y ait une demande pour ces idées.
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Merci, monsieur le président.
Je veux remercier nos témoins.
Il me semble que si un petit pays comme le Canada souhaite concurrencer un gros pays comme les États-Unis, nous devrions être plus agiles ou plus souples en raison justement de notre taille. Il me semble que, dans certains cas en matière d'immigration, c'est le contraire qui se produit. Nous avons appris par les médias que des diplomates du Mexique ou du Brésil, je crois, se plaignent d'être obligés de remplir d'importants questionnaires sur leur venue au Canada, et on leur pose des questions sur le lieu de naissance de leur mère notamment — toutes sortes de questions ridicules comme celle-là. J'ai parlé à des gens en provenance de l'Ukraine, qui m'ont dit qu'il était extrêmement ardu de venir au Canada. Pour ce qui est des États-Unis, les voyageurs peuvent obtenir une autorisation dans leur passeport qui leur donne droit à de nombreuses visites sur une période de 10 ans; ainsi, ils peuvent entrer aux États-Unis et en sortir. Ce sont les États-Unis qui étaient visés par les événements du 11 septembre, pas nous; par conséquent, c'est ce pays qui devrait être davantage préoccupé par la sécurité que le Canada. Bien sûr, cette question nous préoccupe, mais les Américains s'en inquiètent davantage. Malgré tout, nous semblons faire preuve de lenteur, d'immobilisme et de rigidité comparativement aux États-Unis, qui constituent un immense pays.
Je ne sais pas si nous pouvons éliminer des exigences de visa pour certains pays, mais je suis tout à fait pour la simplification. Il semble que nous ayons énormément de travail à faire à cet égard. J'aimerais savoir si M. Cappe ou M. Goldstein souscrivent à ce que je viens de dire.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Hamdullahpur, j'aimerais donner suite à la question posée par mon collègue, M. McCallum.
J'aurais cru qu'un étudiant étranger qui vient au Canada, surtout pour des études postsecondaires, s'intéresserait plus à la capacité de recherche, à la réputation de l'université et peut-être aux perspectives d'emploi une fois leurs études terminées. Cela n'a rien à voir avec le fait que le Canada est très généreux en leur permettant de présenter une demande de résident permanent pour pouvoir devenir citoyen ensuite.
Voici la question que j'aimerais vous poser: Serait-il plus simple pour nous si l'université qui fait le triage préalable de ces étudiants, en les admettant, confirmait qu'ils étaient ici pour un programme de quatre ans et qu'ils pouvaient rester ici pendant ces quatre années avec un visa pour séjours multiples?
Est-ce le cas maintenant, ou est-ce qu'ils doivent présenter une nouvelle demande de visa chaque année?
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Je vais poser ma prochaine question à M. Goldstein.
Nous avons déjà parlé du visa de résident temporaire qui comprend tout un ensemble d'étiquettes que je jugerais illogiques d'accoler à ce genre de visiteurs qui viennent au Canada. Les gens viennent au Canada à titre d'étudiants, de touristes, d'entrepreneurs. Par souci d'efficacité, ne serait-il pas mieux que l'entrepreneur ait un visa pour entrées multiples de 5 ou 10 ans? Pour les touristes, le visa serait limité à 30 jours, et pour les étudiants, à la durée de leur programme d'études.
Vous avez parlé du statut de voyageur fiable. Cela exige un changement et un investissement important dans notre système de contrôle des entrées et des sorties, comme pour le programme NEXUS avec les États-Unis, et les empreintes digitales et le balayage de l'iris dont j'ai fait l'expérience à Singapour et au Japon.
Pourriez-vous nous dire comment nous pourrions améliorer cet aspect du système?
:
Vous avez absolument raison.
L'essentiel est de raccourcir la file d'attente le plus possible. Les visas pour entrées multiples, les programmes pour voyageurs fiables et les autorisations électroniques de voyager sont probablement les meilleures façons d'y arriver.
Il s'agit de faire un triage au préalable plus efficace avant que les gens embarquent dans l'avion pour venir ici. Je pense qu'on peut mettre en place différents critères. Toutefois, je ne voudrais pas qu'on en mette trop. S'il y a trop de catégories, ça peut rendre le système plus lourd. Mais je pense que ce genre de segmentation a sa place.
Soyons francs. Les États-Unis sont un partenaire commercial. L'un des objectifs du plan Par-delà la frontière était d'harmoniser certains de nos programmes avec ceux des États-Unis. Nous l'avons fait. Nous échangeons des renseignements. Il y a peu de raisons pour expliquer pourquoi une personne qui a un visa pour entrées multiples de 10 ans aux États-Unis ne puisse pas utiliser le formulaire abrégé afin d'obtenir un visa pour entrer au Canada. Puisque nous échangeons déjà ces renseignements, il s'agirait d'un gain en efficacité facile, et c'est quelque chose que font déjà des pays comme le Royaume-Uni et l'Irlande.
:
Bien des gens nous prennent pour des frères, en fait.
[Français]
Merci, monsieur le président.
Je remercie également nos invités.
C'est une question très importante pour nous. La circonscription de West Vancouver—Sunshine Coast—Sea to Sky Country est la troisième en importance pour ce qui est des emplois dans le secteur du tourisme. Il y a un comité très actif qui nous conseille sur les questions relatives au tourisme. Je remercie aussi Barrett Fisher, présidente de Tourism Whistler, et Stuart McLaughlin, président de Grouse Mountain Resort, qui nous ont beaucoup conseillés dans ce domaine.
J'ai deux questions qui sont liées. Il faut qu'il y ait un équilibre entre la sécurité et le niveau d'ouverture envers nos visiteurs. Monsieur Cappe a rappelé les propos de M. Linklater.
[Traduction]
Je crois que vous avez dit qu'il faut trouver une façon d'accueillir des étrangers tout en garantissant la santé et la sécurité des Canadiens.
J'ai une question à deux volets.
La première partie de ma question s'adresse à vous, monsieur Cappe, et la seconde, à M. Goldstein.
[Français]
Certaines personnes critiquent les limites que nous avons établies et disent que nos critères sont trop stricts. Selon vous, quel serait un juste équilibre entre l'acceptation légitime de visiteurs et la sécurité des Canadiens?
[Traduction]
Deuxièmement, en ce qui concerne le Mexique, j'ai eu l'honneur de diriger le Groupe d'amitié parlementaire Canada-Mexique jusqu'à l'année dernière. Je suis allé au Mexique, où je me suis adressé à la presse sur les améliorations que nous avons apportées au traitement des demandes de visas d'affaires. Nous déplorons tous que les visas soient obligatoires, mais nous savons pourquoi ils le sont. Je crois savoir que le traitement des demandes de visas s'est beaucoup amélioré, que les centres de traitement des demandes de visas sont plus nombreux et que les Mexicains ont de bonnes raisons de venir au Canada comme visiteurs.
Monsieur Cappe, voulez-vous commencer?
:
Il est difficile de savoir si nos critères sont trop stricts. Je ne sais pas comment déterminer quel est le meilleur équilibre.
[Traduction]
Comment faites-vous pour établir l'équilibre optimal?
Combien de terroristes devrions-nous laisser entrer pour que ce soit optimal? La réponse politique pointe probablement vers le zéro. Combien de gens qui vont rester avec un visa temporaire sans rentrer chez eux sommes-nous prêts à accepter? Il s'agit foncièrement d'une question politique à laquelle vous, les politiciens, allez devoir répondre. Il est très difficile de trouver la bonne réponse.
J'ai bien peur qu'il n'y ait pas de solution technique à cette question. Il faut que vous vous fassiez votre propre idée sur ce qu'elle ce doit être.
Si je devais vous donner un conseil, ce serait de ne pas vouloir atteindre le niveau de tolérance zéro. Les erreurs sont inévitables. Il existe, en revanche, une quantité optimale d'erreurs.
:
Comme je l'ai dit, pour le traitement des visas, le Canada est très loin derrière l'Australie et le Royaume-Uni.
Vous avez parlé d'un chiffre. Je pense qu'il est très important d'attirer un plus grand nombre d'étudiants étrangers. La qualité des étudiants est aussi très importante. Les bons étudiants ont d'autres options. À l'heure actuelle, nos principaux concurrents sont les universités américaines et australiennes. Ces étudiants reçoivent plusieurs offres. Par conséquent, il est très important que nous traitions leurs demandes de visa le plus rapidement possible. Si un étudiant reçoit un visa américain avant de recevoir un visa canadien, il prendra sa décision en conséquence.
À ce sujet, nous pouvons tirer des leçons des pratiques des compagnies aériennes. Elles accordent beaucoup d'importance à la sécurité. Elles s'assurent que la sécurité à bord de l'appareil prime, mais en même temps, elles veulent réduire au minimum le temps que les appareils passent au sol.
Voilà la démarche que nous devons adopter. Si une demande atterrit sur le bureau d'un agent des visas, nous devrions adopter un processus beaucoup plus simple. Ce processus comporte très peu de risques. Le traitement doit être fait le plus rapidement possible. En une journée, l'étudiant devrait pouvoir obtenir un visa. Si la demande soulève des questions, elle devrait être traitée différemment, mais il ne faut pas mettre toutes les demandes dans le même panier.
Ceci est très important pour nous, tant pour la question des étudiants que pour le recrutement à l'étranger. Nous sommes en concurrence avec le reste du monde.
:
Notre travail est de nous assurer que nous présentons nos universités au monde en tant que centre d'excellence. Nous devons viser l'excellence dans toutes nos offres, que ce soit en éducation ou en recherche, ainsi que dans tous les autres domaines où les universités font preuve d'initiative, afin que les étudiants étrangers envisagent de rester au Canada même après leurs études.
C'est un rôle que jouent les universités. Toutefois, il y a autre chose de tout aussi important: la façon dont les gouvernements provinciaux et fédéral s'y prennent pour montrer le Canada sous son meilleur jours au monde entier.
Quand des étudiants de talent sont embauchés — et l'année dernière, 35 % de notre personnel enseignant était composé d'étudiants étrangers —, lorsqu'ils se présentent à un consulat canadien, on doit leur répondre: « Nous sommes très heureux de voir que vous songez à venir au Canada », plutôt que par « Essayons de trouver des raisons pour lesquelles on ne peut pas vous admettre au Canada. »
Je ne dis pas cela par sarcasme, mais tout simplement parce que des étudiants m'ont raconté que c'est ce qu'ils ont vécu.
C'est le genre d'initiatives que nous devons mettre en place pour nous assurer de réellement attirer les meilleurs et les plus brillants, car si nous réussissons, les dividendes sont inappréciables.
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Monsieur Lauzon, permettez-moi d'ajouter que le président de l'Université de Toronto est en Chine aujourd'hui pour essayer d'attirer de nouvelles recrues.
Ce que vous venez de dire au sujet des meilleurs étudiants est très important, et je suis tout à fait d'accord avec le professeur Hamdullahpur.
D'après mon expérience à titre de sous-ministre de l'environnement, je peux vous dire que lorsque j'étais en Corée pour convaincre les autorités à acheter un produit canadien, le ministre de l'Énergie avait fait des études postdoctorales à Chalk River dans le domaine de l'énergie nucléaire, et on essayait justement de lui vendre des réacteurs CANDU. Bien entendu, cela a joué en notre faveur.
À une autre occasion, j'étais aux Nations Unies et j'essayais de convaincre la ministre de l'Environnement de la Guyane d'appuyer une proposition canadienne. Elle m'a dit: « J'ai étudié la microbiologie à l'Université Western. Je comprends tout cela. »
Ce genre de choses est très important.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite remercier nos invités.
Monsieur Cappe, je suis tout à fait d'accord avec vous. Il est impossible, à la simple étude de nos bureaux à l'étranger, de savoir si un programme fonctionne ou pas.
Mon tout premier appel à titre de député venait d'une femme avec un accent, que je sais maintenant était un accent sud-africain, mais je ne le savais pas à l'époque. Je pensais tout simplement qu'elle parlait l'anglais. Elle m'a dit: « Vous êtes méchant. Vous ne laissez pas ma mère venir me rendre visite. Elle n'a pas pu obtenir un visa de visiteur. »
Tout naïvement, j'ai répondu, « Quand êtes-vous arrivée au Canada? Êtes-vous venue à titre d'immigrant reçu? ». Elle m'a répondu, « Non, je suis venue sous un visa de visiteur et je suis restée ». Je lui ai dit très poliment, « Dans ce cas, votre mère n'obtiendra pas de visa ».
Mais je pense que vous avez bien raison. Vous avez raison de dire qu'il faut choisir les critères. Permettez-moi d'être franc. Pour ma part, j'estime que les critères risquent de faire en sorte que les gens qui viennent ici légitimement retourneront chez eux à l'expiration de leur visa.
D'après votre expérience à titre de haut fonctionnaire ici à la Colline... J'imagine que les fonctionnaires qui travaillent pour nous à l'étranger ne se font pas féliciter lorsque les personnes qu'ils admettent au Canada vont et viennent légitimement. Par contre, j'imagine qu'ils ont de nos nouvelles lorsque ces gens restent, alors qu'ils devraient rentrer chez eux. Ainsi, j'imagine qu'ils seront portés à appliquer des critères très stricts et de suivre le règlement à la lettre. Et ils documentent le tout pour protéger leurs arrières.
Avez-vous des propositions ou des suggestions à faire sur la façon d'améliorer le système, le processus de prise de décisions?