:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je tiens d'abord à remercier le Comité de m'avoir invité à comparaître aujourd'hui.
Ma dernière comparution a eu lieu il y a un an et demi. Cet après-midi, les membres de votre comité et moi, nous aurons enfin l'occasion d'échanger des renseignements et des points de vue.
La motion traite de questions liées aux conflits d'intérêts relativement aux dépenses engagées dans le contexte de la pandémie.
Je suis commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique depuis janvier 2018. J'ai posé ma candidature à ce poste, parce que j'y croyais et que je voulais contribuer à améliorer la confiance de la population canadienne envers ses élus et les dirigeants du secteur public. J'y crois toujours, et même encore plus, maintenant que je comprends pleinement la nature et le potentiel de mes fonctions.
[Traduction]
Notre mandat comporte deux volets. Comme plusieurs membres du Comité sont de nouveaux députés, je vais profiter de l'occasion pour vous en parler brièvement.
Nous aidons la Chambre des communes à administrer le Code régissant les conflits d'intérêts des députés, adopté en 2004. Nous faisons également presque le même travail en ce qui concerne la Loi sur les conflits d'intérêts, qui est entrée en vigueur en 2007.
La Loi vise à établir des règles claires en matière de conflits d'intérêts et d'après-mandat pour les titulaires de charge publique, soit les ministres, les secrétaires parlementaires, les membres de leur personnel ainsi que les personnes nommées par le gouverneur en conseil. Il y a actuellement quelque 2 400 titulaires de charge publique, dont 1 300 sont titulaires de charge publique principaux, ce qui signifie qu'ils ont des obligations supplémentaires beaucoup plus strictes. Parmi ces derniers, 700 sont membres du personnel des bureaux de ministres.
La pandémie a eu et continuera d'avoir des répercussions sur le travail du Commissariat en raison des deux enquêtes très médiatisées liées à la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant. De plus, comme nous en discuterons dans quelques instants, la pandémie a eu une incidence dans le cadre de l'affaire mettant en cause M. MacNaughton, ce qui a évidemment généré une certaine quantité de travail. C'était lié à la pandémie. En ce qui concerne ce dossier, j'ai fini par émettre une ordonnance à l'encontre de neuf hauts fonctionnaires impliqués dans l'affaire, en somme, pour leur interdire de communiquer avec M. MacNaughton tout au long de la prochaine année.
Si la charge de travail du Commissariat a considérablement augmenté au cours de la dernière année, ces facteurs n'en sont pas la cause principale; cette situation est plutôt attribuable à une hausse importante du nombre de membres du personnel exonérés. En effet, il y a eu une augmentation de 65 % du nombre de personnes qui travaillent dans les bureaux de ministres par rapport à l'année dernière. Cela s'ajoute aux 98 nouveaux membres de la députation à la suite de la dernière élection générale. Il s'agit donc de nouveaux députés par rapport à la dernière législature. Je crois qu'il est juste de dire que les nouveaux membres du personnel ministériel et les nouveaux députés ont besoin d'un soutien accru, car ils doivent se familiariser rapidement avec un ensemble de règles complexes et fournir beaucoup d'informations au Commissariat.
À leur nomination, en vertu de la loi, tous les titulaires de charge publique sont informés de leurs obligations, et un processus de conformité s'amorce alors. Essentiellement, il s'agit du même processus que celui que vous suivez conformément au Code. Lorsque les titulaires de charge publique complètent le processus initial, nous analysons cette information. Nous veillons également à ce que chaque titulaire de charge publique principal soit soumis à un examen annuel. Tout au long de leur mandat, les titulaires de charge publique doivent agir avec prudence à l'égard de toute récusation ou de tout cadeau d'une valeur de 200 $ ou plus, ou encore, de tout changement important dans leur situation, auquel cas ils doivent en faire la déclaration au Commissariat dans les meilleurs délais.
Notre rôle ne consiste pas simplement à conseiller, à vérifier les exceptions ou à expliquer les exigences, mais aussi à mener des activités de surveillance pour veiller au respect de la Loi et du Code. Notre rôle consiste à guider les députés et les hauts fonctionnaires de façon individuelle et indépendante, avec rigueur et cohérence. Voilà à quoi sert la majeure partie de nos ressources.
Il y a eu une diminution importante du nombre de conseils fournis par le Commissariat au cours de la première partie de cet exercice financier, car l'arrivée soudaine de la pandémie a bouleversé les activités dans tous les domaines. C'est, du moins, mon diagnostic. La situation s'est redressée depuis. Je suis heureux de dire que nous prévoyons une hausse marquée d'une année à l'autre. Les gens viennent nous demander conseil. C'est ainsi que les choses devraient se passer. Bien que je n'hésite pas à recourir aux pouvoirs d'application prévus dans la Loi, je préfère bien davantage que les personnes concernées comprennent leurs obligations et s'y conforment.
Par exemple, en pleine pandémie, au début du mois de novembre, nous avons organisé une téléconférence d'information sur l'obligation de récusation, parce que j'ai estimé que cela pourrait s'avérer nécessaire. Il est très important d'être en mesure de reconnaître les situations où l'on doit se récuser. Le nombre de personnes qui se sont inscrites était supérieur au nombre de places autorisées en vertu de notre licence d'utilisation de Zoom. En effet, plus de 200 personnes se sont inscrites à cette séance d'une heure sur les récusations.
Je compte organiser d'autres téléconférences à l'avenir sur des questions [Inaudible] les domaines récurrents où il est vraiment important de comprendre vos obligations.
En ce qui concerne la pandémie, j'ai mentionné trois enquêtes, dont deux qui ne sont pas encore terminées. Nous avons également reçu quelques dizaines de demandes de conseils ayant trait à la pandémie. C'est assez marginal.
Pour ce qui est de l'après-mandat — et nous allons parler de l'affaire MacNaughton —, il y a une partie de la Loi qui porte là-dessus. C'est très court. Il s'agit de 10 articles, qui prévoient, en gros, que les ex-titulaires de charge publique ont des obligations, dont certaines s'imposent pour toujours et d'autres, pour une période limitée d'un ou de deux ans après la fin de leur mandat.
J'invite toujours les gens à lire ces dispositions lorsqu'ils deviennent titulaires de charge publique, parce qu'ils doivent se préparer mentalement à s'y conformer lorsqu'ils quitteront leur poste. Toutefois, les anciens hauts fonctionnaires nous demandent rarement des conseils.
Il leur est interdit de faire un certain nombre de choses. Mon but aujourd'hui n'est pas d'en dresser une liste exhaustive, faute de temps, mais je pense qu'il est important de remettre en contexte l'affaire MacNaughton pour comprendre que M. MacNaughton, en sa qualité de titulaire de charge publique principal, avait quitté ses fonctions depuis quelque temps et avait essentiellement participé à des activités assujetties aux exigences prévues dans la partie 3 de la Loi, exigences qu'il n'avait d'ailleurs pas respectées. M. MacNaughton a enfreint certains aspects de ses obligations d'après-mandat et il a reconnu, en rétrospective, que certaines des communications et réunions, dans la mesure où elles auraient pu avantager les intérêts de son nouvel employeur, Palantir Technologies, étaient contraires à l'article 33.
[Français]
Si j'aborde la question des enquêtes, c'est parce que je sais que vous comprenez que j'ai le pouvoir de mener des enquêtes, que ce soit en vertu de la Loi ou du Code. Généralement, cela découle d'une plainte faite par un député. Je peux également lancer des enquêtes de mon propre chef, lorsque des renseignements me fournissent des motifs raisonnables de croire qu'une contravention a eu lieu.
Je vais sauter quelques étapes, parce que je vois que j'ai peut-être déjà dépassé mon temps de parole.
En ce qui concerne le dossier de M. MacNaughton, au lieu de continuer à faire une enquête sur une affaire où il y avait un enjeu évident et un certain nombre de contraventions, j'ai plutôt décidé de rendre une ordonnance qui visait à empêcher la répétition de ces événements. Ainsi, neuf titulaires de charges publiques se sont vus interdire d'avoir des rapports officiels avec M. MacNaughton. Je me suis ainsi assuré que la situation ne se reproduise plus. L'ordonnance est consignée dans notre registre public.
Depuis que je suis en fonction, c'est-à-dire depuis bientôt trois ans, nous avons pour objectif de terminer les rapports d'enquête dans un délai d'un an, à moins de complications extraordinaires. Depuis ma nomination, nous avons été en mesure d'atteindre cet objectif, et nous avons produit 18 rapports en vertu de la Loi ou du Code.
L'intérêt est variable selon la personne en cause ou selon la gravité des infractions. Cela joue un rôle éducatif important...
:
Je pense que c'est important sur le plan de l'objectivité, comme vous l'avez dit, et sur celui de l'expertise. C'est une tâche qui exige une certaine expertise, et celle-ci s'acquiert au fil de nombreuses années.
C'est bon d'avoir quelqu'un qui ne fait que cela. C'est bon d'avoir quelqu'un qui n'a aucune attache partisane, qui va donc traiter chaque dossier de la même façon, que ce soit un député du parti x ou du parti y — cela n'a aucune importance lorsqu'il s'agit de rechercher de la vérité.
C'est important aussi du point de vue de la crédibilité, vis-à-vis du public, de tout le processus visant à régir les conflits d'intérêts. Il faut que ce soit quelqu'un qui a la tranquillité d'esprit, qui est nommé pour sept ans et qui est inamovible, qui ne peut donc pas être renvoyé facilement. Cette personne doit décider si quelqu'un a violé ou non les dispositions de la Loi ou du Code, cette personne occupant, bien souvent, un poste très important, par exemple le premier ministre ou un sous-ministre.
Je crois que, pour toutes ces raisons, c'est bon d'avoir un agent du Parlement dans ce dossier-ci. Auparavant, comme vous le savez peut-être, jusqu'en 2007, il y a eu des prédécesseurs, mais ils ne jouissaient pas de la même indépendance formelle, légale en fait.
:
Je vais utiliser mes deux minutes et demie pour m'exprimer.
Je pense qu'il est très intéressant que mes collègues libéraux essaient de faire dire à M. Dion que nous ne devrions pas mener nos enquêtes parce que, bien sûr, ce sont leurs députés qui font l'objet d'une enquête. C'est une vieille norme.
Comme vous avez dit que les témoignages vous intéressaient, je vous renvoie au témoignage du 22 juillet de M. Bill Morneau. Deux points fascinants sont ressortis de ce témoignage. Premièrement, je lui ai demandé s'il avait déjà lu la Loi sur les conflits d'intérêts, et il a semblé très étonné. Il a dit qu'on lui avait remis un tas de documents lorsqu'il a été élu pour la première fois. Je suis donc surpris qu'il n'y ait pas eu de suivi sur les conflits d'intérêts auprès de lui. C'est à ce moment-là qu'il a déclaré au public — et vous avez pris connaissance de ce fait pour la première fois — qu'il avait reçu 40 000 $ sous forme de frais de voyage.
Vous avez innocenté M. Morneau. Je le comprends — en fait, je ne comprends pas cette décision —, mais c'est la décision que vous avez prise, et je l'accepte. Le problème, ce n'est pas tant le fait que cette somme constitue un cadeau, mais le fait qu'elle crée une relation avec les Kielburger.
Le 10 avril 2020 — et je vous ai écrit à ce sujet le 17 novembre —, Craig Kielburger a écrit un message qu'il a envoyé directement à Bill Morneau, dans lequel il s'est enquis de sa famille et a adopté un ton très familier. Onze jours plus tard, on lui adjugeait un contrat de 12 millions de dollars. Je trouve cela extraordinaire.
Ne pensez-vous pas que ce genre de relations, dans lesquelles des gens sont choyés et reçoivent des billets d'avion et des cadeaux... M. Morneau a peut-être oublié qu'il avait reçu 40 000 $, mais cela a créé une relation qui aurait pu influencer sa décision. Je pense qu'à la lumière de l'article 7, qui traite de l'obligation de ne pas accorder des traitements préférentiels, il s'agit d'une somme extraordinaire qui a été accordée en très peu de temps.
:
Bonjour, monsieur le président. C'est la première fois que nous avons l'occasion de nous rencontrer. Bonjour, chers membres du Comité.
Je suis très heureuse de comparaître devant vous aujourd'hui afin de discuter de l'administration et de l'application de la Loi sur le lobbying au cours des derniers mois.
En tant que commissaire au lobbying, je suis responsable devant le Parlement. Mon mandat comprend les trois secteurs d’activités suivants.
[Français]
Premièrement, je dois établir et tenir à jour le Registre des lobbyistes. En tant que principal outil permettant d'assurer la transparence des activités de lobbying, le Registre fournit aux Canadiennes et aux Canadiens de l'information sur les personnes qui communiquent avec les décideurs publics et sur les sujets consignés.
Chaque jour, environ 6 200 lobbyistes actifs s'inscrivent. Depuis février 2020, plus de 6 000 enregistrements ont été publiés, et 1 757 d'entre eux étaient de nouveaux enregistrements. Les lobbyistes ont également fourni des renseignements au sujet de plus de 21 000 communications organisées et orales.
Par rapport à la même période de 2018-2019, il ne fait aucun doute qu'il y a plus de communications en 2020. La santé était le principal sujet enregistré et discuté en février, en mars et en avril 2020, et le développement économique est devenu le sujet principal en mai, et il l'est resté depuis.
Pour permettre aux Canadiens de repérer et de suivre plus facilement les activités de lobbying directement liées à la pandémie, le Commissariat a créé une fonction de recherche dans les enregistrements, qui est facile d'accès. Actuellement, 640 enregistrements correspondent à ce critère.
Deuxièmement, mon mandat inclut la responsabilité de faire connaître aux lobbyistes, aux titulaires de charge publique et aux autres parties prenantes la Loi sur le lobbying et le Code de déontologie des lobbyistes.
Depuis le début de la pandémie, afin d'aider ceux et celles pour qui le processus d'enregistrement est nouveau, notre équipe des services à la clientèle s'est employée à fournir de l'aide aux personnes souhaitant s'inscrire. Comme le gouvernement a annoncé des programmes de financement liés à la COVID-19, nous avons publié des lignes directrices pour assurer le respect continu des règles par les lobbyistes.
Nous avons également fait des présentations à des lobbyistes et à des titulaires de charge publique sur le régime du lobbying. Cela veut dire que plus de 300 personnes en savent maintenant un peu plus sur les exigences de la Loi et du Code.
Le site Web du Commissariat demeure l'outil principal pour rejoindre les lobbyistes et le public. Un nouveau site Web a été lancé en avril 2020.
[Traduction]
Troisièmement, j’applique la loi et le code.
Les allégations de non-conformité sont gérées en deux étapes. Tout d’abord, elles font l’objet d’une évaluation préliminaire afin d’évaluer la nature de l’infraction présumée, d’obtenir des renseignements préliminaires et de déterminer si l’objet relève de mon mandat. À la suite de cette évaluation, et lorsque cela est nécessaire pour assurer la conformité à la loi ou au code, une enquête est ouverte.
Lorsque je termine une enquête en vertu du Code de déontologie, je dois déposer un rapport au Parlement. Lorsque j’ai des motifs raisonnables de croire qu’une infraction a été commise, je dois renvoyer le dossier à un agent de la paix, c'est-à-dire à la GRC dans la plupart des cas.
Les infractions à la Loi incluent l’omission de s’enregistrer ou de compléter un rapport de communication mensuel, l’omission de fournir des renseignements exacts et le fait d’exercer des activités de lobbying pendant la période d’interdiction de cinq ans.
Depuis avril 2020, j’ai ouvert 16 évaluations préliminaires, et j’ai actuellement cinq enquêtes en cours. Depuis le mois d’avril également, j’ai transmis trois dossiers d’enquête à la GRC. En date d'aujourd'hui, la GRC est saisie de 11 dossiers.
Une fois qu'un dossier est ainsi transmis, je dois suspendre mon enquête jusqu’à ce que l’affaire soit traitée. Ce n’est qu’une fois que ce travail aura été fait que je pourrai terminer l’enquête et présenter un rapport au Parlement.
La Loi stipule clairement que je dois mener mes enquêtes en privé, ce qui veut dire que je ne peux pas formuler des observations à leur égard. Ces affaires pourraient devenir des enquêtes criminelles, et je ne peux pas les compromettre.
Bien que je ne sois pas en mesure de formuler des observations au sujet des cas, je voudrais souligner certains aspects de la loi relatifs à quelques-unes des questions que le Comité étudie.
En vertu de la Loi sur le lobbying, les communications relatives à l’octroi d’un contrat représentent une activité qui nécessite un enregistrement, mais seulement pour les lobbyistes-conseils, pas pour les lobbyistes salariés.
De plus, pour les lobbyistes salariés, la Loi exige l’enregistrement du plus haut cadre payé de l’organisation ou de la personne morale lorsque l’ensemble des activités de lobbying de celle-ci représente « une partie importante de celles d’un seul employé ». Le seuil a été établi à 20 % de l’ensemble des tâches. Lorsqu’il est atteint, le haut cadre dispose de deux mois pour déclarer ces activités.
En ce qui a trait à l’interdiction quinquennale d’exercer des activités de lobbying pour les anciens titulaires d’une charge publique désignée, la loi leur interdit d’agir à titre de lobbyistes-conseils ou de lobbyistes salariés pour une organisation. Toutefois, si un ancien titulaire d’une charge publique désignée est embauché par une personne morale, il a le droit d’exercer des activités de lobbying, à condition que les communications ne représentent pas une partie importante de son travail.
Comme pour toute autre allégation de contravention, ces éléments sont examinés dans le cadre d’une évaluation ou d’une enquête préliminaire.
[Français]
Comme je l'ai déjà mentionné au Comité dans le passé, le seuil de la partie importante des fonctions devrait être supprimé de la Loi sur le lobbying. D'ailleurs, ce sera l'une de mes recommandations, si la Loi sur le lobbying est révisée.
Je recommanderais également l'élimination des divergences liées aux lobbyistes salariés, qu'ils soient employés par une entreprise ou par une organisation. Cela renforcerait l'équité et la clarté, en garantissant que les entreprises et les organisations sont soumises aux mêmes exigences.
Enfin, en ce qui concerne les répercussions de la pandémie sur les résultats réalisés par le Commissariat, j'ai été impressionnée par la capacité des membres de l'équipe à travailler ensemble et à continuer de faire preuve d'excellence en cette période de stress et d'insécurité accrus.
Les employés du Commissariat se sont rapidement adaptés à une nouvelle façon de travailler, et ils ont trouvé des moyens de se soutenir virtuellement les uns les autres. Ils ont aussi continué à assurer la réalisation de tous les aspects du mandat. Je leur en suis très reconnaissante.
Je vous remercie, monsieur le président et membres du Comité. Je suis prête à répondre à vos questions.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie, madame Bélanger, d'être parmi nous. C'est toujours un plaisir de vous voir et de vous entendre.
Je suis très heureux de savoir que le travail que nous faisons au Comité est suivi de près, parce que nous avions déjà mis en doute la pertinence de notre travail. Autrement dit, le fait d'entendre que notre travail peut apporter des éclaircissements et qu'il peut vous aider, notamment, nous est bien pratique pour la suite des choses.
Vous avez fait une déclaration que je trouve bizarre. Je sais que vous êtes tenue, plus ou moins, de ne pas dévoiler les choses. Or, rares sont les organismes et les personnes qui entrent en contact avec les organisations du fédéral et qui ne sont pas obligés de s'inscrire au Registre des lobbyistes, peu importent les raisons. Par exemple, des organismes peuvent vouloir obtenir de l'information, faire la promotion de certains produits et services qu'ils offrent, ou encore demander à être dirigés vers les services appropriés du gouvernement.
Le fait qu'une organisation ne se sente pas obligée de s'inscrire au Registre tout simplement parce qu'elle dit ne pas avoir sollicité le gouvernement, mais avoir été sollicitée par lui, démontre à quel point une organisation peut être proche des hautes instances du gouvernement. Cela m'inquiète beaucoup. C'est la première fois que j'entends parler d'une organisation qui n'a pas besoin de s'inscrire au Registre ou qui ne veut pas s'y inscrire soi-disant parce qu'elle est sollicitée directement par le gouvernement et qu'elle ne sollicite rien. Cette proximité vous inquiète-t-elle?