Il s'agit de la 36e réunion du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique de la Chambre des communes.
Je rappelle aux membres du comité que la réunion d'aujourd'hui est télévisée et qu'elle sera diffusée sur le site Web de la Chambre des communes.
Aujourd'hui, nous étudions le Budget principal des dépenses 2021-2022, crédit 1, sous la rubrique du commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique. Après la comparution du commissaire, si les membres sont d'accord, nous nous prononcerons tous sur le budget principal des dépenses et nous discuterons aussi des travaux du comité.
Pour rappel, nous avons réservé la semaine prochaine à l'examen du rapport préliminaire sur l'étude des questions de conflits d'intérêts et de lobbying en relation avec les dépenses liées à la pandémie.
En premier lieu cet après-midi, nous avons le commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, M. Mario Dion.
Je vous remercie de votre présence. Je sais que vous êtes un commissaire très occupé. Nous vous sommes reconnaissants de nous consacrer du temps dans notre étude du budget principal des dépenses.
Monsieur Dion, vous avez la parole.
:
Monsieur le président et membres du Comité, je vous remercie beaucoup de m'avoir invité à comparaître dans le cadre de votre examen du budget principal des dépenses du Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique.
Puisque plusieurs d'entre vous siègent au Comité seulement depuis l'an dernier, j'aimerais vous décrire rapidement les objectifs du Commissariat depuis sa création, il y a 14 ans déjà.
Notre principal objectif est d'aider les administrés, c'est-à-dire les députés de la Chambre des communes et les titulaires de charge publique, à bien comprendre et suivre les règles dictées par la Loi sur les conflits d'intérêts et le Code régissant les conflits d'intérêts des députés.
Afin d'aider le mieux possible toutes les personnes qui doivent respecter ces règles, nous continuons d'améliorer notre façon de communiquer et d'échanger avec elles. De cette façon, non seulement nous respectons notre objectif principal, mais nous bâtissons également la confiance à l'égard du Commissariat. En effet, il est important pour nous de travailler de concert avec les administrés pour les aider à respecter la Loi et le Code le plus possible.
Il est important de promouvoir le dialogue continu pour éviter les contraventions. Il faut qu'un lien de confiance s'instaure entre les représentants nommés et élus et les conseillères et les conseillers du Commissariat, dans le cadre d'une relation de respect mutuel empreinte de professionnalisme et de collaboration.
Au fil des ans, nous avons mis en œuvre un système de gestion de l'information qui constitue la clé des conseils éclairés que nous tentons d'offrir aux administrés. Ce système nous permet d'être plus efficaces, puisque nous n'avons pas à réinventer la roue chaque fois qu'on sollicite notre avis. Il nous assure aussi de donner des avis cohérents d'une personne à l'autre.
Notre progression bien entamée vers un bureau numérique nous a d'ailleurs énormément aidés lorsque, au printemps 2020, la pandémie nous a soudainement forcés à travailler en mode virtuel. La transition s'est faite presque sans heurt.
[Traduction]
La Commissariat compte 51 postes indéterminés. La majeure partie de ses ressources est consacrée à l’atteinte de notre objectif principal, qui est d'aider les administrés à respecter leurs obligations aux termes de la Loi et du Code. Nos ressources ne vont pas toutes à la Division des conseils et de la conformité, même si près d’un tiers de nos employés, dont vos conseillers, font partie de cette équipe. Elles vont également au groupe des communications, qui fournit des documents d'information et prépare des exposés à l’intention des administrés.
Nous avons également une Division des services juridiques et des enquêtes, qui offre les avis juridiques sur lesquels nous nous appuyons et qui, bien sûr, mène des enquêtes. Enfin, la Division de la gestion corporative s’occupe des fiducies sans droit de regard, en plus, évidemment, de nous apporter tout le soutien nécessaire en matière de ressources humaines, de technologie et de finances.
Ces deux dernières années — et je parle de deux années parce que je n'ai pas comparu devant le comité depuis juin 2019 —, le nombre de titulaires de charge publique principaux a augmenté de 7 %. Le Commissariat les aide, ainsi que les députés et les autres titulaires de charge publique. Au total, nous servons environ 3 200 personnes. Dans la majorité des situations, nous les aidons par courriel et par téléphone. C'était déjà le cas avant la pandémie. Il nous a donc été relativement facile de passer à ce mode de fonctionnement quand la pandémie est arrivée.
Les demandes d'exposés ont évidemment diminué, car la pandémie a amené les gens à se concentrer sur leurs vraies priorités en matière de prestation. Nous avons donc présenté moins d'exposés au cours du dernier exercice. Toutefois, les demandes de conseils ont augmenté pendant la pandémie, en particulier au cours des deux derniers trimestres. Nous avons déjà révisé les exposés et nous mettons l'accent depuis quelque temps sur des questions très précises qui suscitent beaucoup d'intérêt, comme les récusations, les activités extérieures et l’après-mandat, qui semblent correspondre aux principales préoccupations des administrés.
Il y a quelques mois, j'ai eu une séance sur les récusations qui a été très suivie, puisque nous avons eu plus de 300 participants [Difficultés techniques]. J'ai déjà invité tous les titulaires [Difficultés techniques] principaux à une séance sur les offres d'emploi extérieur et les obligations de l'après-mandat offerte les 8 et 16 juin.
Par ailleurs, les demandes d’information du public ont augmenté de 27 % au cours du dernier exercice. L'intérêt des médias pour les activités du Commissariat ne se dément pas. Compte tenu des restrictions que m'impose la Loi, nous nous efforçons de faire preuve d’autant d'ouverture et de transparence que possible avec le public et les médias. Nous sommes notamment plus actifs sur Twitter afin de partager des renseignements et des mises à jour. Nous comptons à l'heure actuelle plus de 3 000 abonnés sur Twitter. L'an dernier, nous avons augmenté de 52 % le nombre de gazouillis publiés afin d'intéresser nos abonnés.
Depuis ma dernière comparution devant vous, j’ai déposé neuf rapports d’enquête conformément à la Loi et quatre conformément au Code. Nous avons toujours été en mesure d’effectuer nos analyses et de formuler nos conclusions en moins d’un an, comme j’en avais pris notamment l’engagement à ma nomination au début de 2018. J'avais fixé comme objectif de terminer toute étude et tout examen réalisés en application du Code ou de la Loi en moins d'un an, sauf lorsqu'ils sont très complexes ou dans des circonstances exceptionnelles. Nous y sommes parvenus dans les 13 rapports remis au cours des deux dernières années et des 18 présentés depuis ma prise de fonction, en janvier 2018.
J’espère que vous conviendrez que nous avons chaque fois produit du travail de qualité.
Je suis ici aujourd'hui et j'ai le plaisir de vous faire savoir que nous n'avons aucune enquête en cours en application de la Loi — aucun arriéré. Nous sommes, par conséquent, prêts à recevoir la prochaine plainte ou à nous pencher sur la prochaine situation où j'aurais des motifs raisonnables d'ouvrir une enquête. Nous avons deux enquêtes en cours en application du Code. En fait, je déposerai avant l'ajournement de la Chambre un rapport sur une enquête menée conformément au Code.
Nous recevons du public et des médias un volume assez considérable de plaintes et d'information. Nous avons donc examiné plus de 100 dossiers, 100 situations, où mes collaborateurs ont examiné des informations fournies afin d'établir si nous devions faire une enquête. Nous recevons constamment une quantité importante d'informations.
[Français]
Je vais maintenant vous parler du budget, puisque c'est ce qui nous amène ici aujourd'hui.
Cette année, nous fonctionnons avec un budget de 7,67 millions de dollars. Cette somme représente une augmentation d'à peu près 2 % par rapport à l'an dernier. C'est ce que j'avais demandé. L'an dernier, nous avions également obtenu des fonds pour doter trois postes supplémentaires de conseillers aux communications et pour garder à niveau notre système de technologies de l'information. Depuis la création du bureau, il y a 14 ans, le budget s'est accru d'environ 1,6 million de dollars par rapport au budget initial.
Parlons un peu de la pandémie. Évidemment, c'est ce qui est à l'esprit de tout le monde; comme nous l'avons entendu plus tôt avant que la réunion commence, les terrasses ouvrent ce soir.
La pandémie nous a frappés soudainement, comme tout le monde. Personnellement, j'ai eu un problème médical, il y a deux ou trois ans, qui faisait que j'étais plus vulnérable. Donc, je me rappelle très bien avoir quitté le bureau en ne sachant pas, comme vous tous, quand j'allais y revenir et comment. Nous pensions tous que cela durerait quelques semaines. Or, nous avons dû prendre des mesures graduellement.
Nous avons été chanceux, parce que nos employés avaient déjà tous une tablette et pouvaient travailler de la maison. Outre notre politique pour fournir de l'équipement de façon contrôlée afin de faciliter le télétravail tout en assurant l'ergonomie, nous avons pris des mesures avec chaque employé en ce qui a trait à la disponibilité du WiFi. En fait, pour 51 employés, les fournitures ont coûté 28 000 $, que ce soit de l'équipement ou encore du papier, des crayons, etc. Ces coûts ont été contrebalancés par la diminution d'autres coûts, comme ceux liés à l'impression. Nous avons économisé beaucoup de papier et sauvé beaucoup d'arbres. Nous avons également fait des épargnes importantes du côté des envois postaux.
Les employés, en général, aiment beaucoup pouvoir faire du télétravail. Nous avons donc un lieu de travail positif. Nous utilisons la technologie, comme le Parlement l'a fait, pour garder les canaux ouverts et avoir un dialogue constant avec les employés.
[Traduction]
Évidemment, tout ce travail est accompli grâce aux 50 personnes qui travaillent avec moi et qui n'ont pas ménagé leurs efforts depuis le début de la pandémie.
En fait, nous ne mesurons pas la productivité parce que nous n'avons aucun arriéré, quel qu'il soit, nulle part dans l'organisation. Nous avons réussi à gérer le volume de travail malgré la pandémie, tout en essayant de réduire au minimum les problèmes et d'aider les employés dans la mesure du possible à maintenir un bon équilibre et à préserver leur santé mentale.
C'étaient mes observations. Je me ferai, bien sûr, un plaisir de répondre à toute question que vous souhaiteriez me poser.
:
Des dispositions sur l'apparence de conflit d'intérêts existent déjà, entre autres dans la Loi sur le Barreau du Québec. De plus, lorsqu'il y a apparence de conflit d'intérêts, les juges des tribunaux se retirent; ils ne siègent pas. Cette façon de faire semble assez répandue parmi les gens qui ont des décisions à prendre. Ils évitent de prêter le flanc en se mettant dans certaines situations. On dit en effet que si l'on se trouve dans une situation d'apparence de conflit d'intérêts, on nuit à l'apparence de justice, et le justiciable peut alors perdre confiance en son système judiciaire. Il me semble que le même raisonnement pourrait s'appliquer aux situations qui concernent le gouvernement.
Cela dit, dans le cas qui nous occupe, monsieur Dion, l'apparence est assez prononcée. Les membres de la famille de , notamment sa mère, sa femme et son frère, ont reçu environ un demi-million de dollars, ou du moins plusieurs centaines de milliers de dollars, sous forme de contrats. D'ailleurs, les filles de M. Morneau travaillaient pour le Mouvement UNIS. Or, ces gens ont siégé même s'ils étaient conscients d'être en conflit d'intérêts. M. Trudeau a même reporté la décision à une séance ultérieure parce qu'il n'était pas à l'aise de siéger à ce moment-là. Le contrat a été octroyé dans ces conditions, sans appel d'offres.
Des spécialistes en éthique qui ont témoigné devant ce comité nous ont dit que, lorsqu'on fonctionnait sans appel d'offres en raison de l'urgence de la situation, il fallait faire preuve d'un surcroît de vigilance à l'égard de tout ce qui pouvait donner lieu à des conflits d'intérêts. Dans ce cas-ci, non seulement on n'a pas été plus vigilant, mais on l'a été moins. Aucune vérification diligente, comptable ou judiciaire n'a été faite au préalable. Il a même été prouvé que les gens du Mouvement UNIS avaient négocié directement avec le gouvernement alors qu'ils n'étaient même pas inscrits au Registre des lobbyistes.
Le contrat a donc été donné à la fondation UNIS, une coquille vide n'ayant aucun historique financier ni aucun actif pour garantir ses obligations. Aucune garantie, caution, hypothèque ou autre n'a été offerte au gouvernement. Celui-ci a pourtant octroyé à cet organisme un contrat de 500 millions de dollars, peut-être même jusqu'à 800 millions de dollars, sans la moindre vérification et sans appel d'offres, et ce, simplement parce que les frères Kielburger étaient connus de la famille Trudeau. Cette dernière entretenait des relations avec eux depuis une vingtaine d'années. Je pense que, dans le cas de , cela remontait au début de l'organisme, dans les années 2000.
Je ne veux pas laisser entendre que vous avez fait du mauvais travail. Je sais, en effet, que vous travaillez en fonction des dispositions de la Loi telle qu'elle est actuellement. Par contre, l'ampleur de cette apparence de conflit d'intérêts ne devrait-elle pas nous amener à penser qu'il faut prévoir de telles situations? Il faut que les apparences de conflit d'intérêts de cette importance soient couvertes, pour que des situations de ce genre soient évitées. Autrement, il sera difficile de maintenir la confiance de la population à l'égard du gouvernement actuel.
Qu'en pensez-vous, monsieur Dion?
:
Merci, M. Dion, d'être venu. Au nom du peuple canadien, je voudrais vous remercier pour ce rapport qui montre vraiment le degré choquant d'accès privilégié qui a lieu à Ottawa.
Lorsque nous avons commencé l'étude du dossier de l'organisme UNIS, nous pensions qu'il y avait la crise de la pandémie et que des décisions devaient être prises rapidement et que quelques erreurs avaient pu se produire, mais ce que vous mettez en évidence est une tendance de contraventions inappropriées de toutes les règles qui devraient être en place pour protéger l'intérêt public — et cela remonte très loin. C'est la culture du fonctionnement entre les frères Kielburger et le gouvernement libéral.
En juin 2017, M. Kielburger et M. Morneau se rencontrent, et ils décident que le bureau du ministre des Finances va les aider à obtenir leur financement pour leur centre d'accélération, qu'ils vont commencer à utiliser les ressources publiques pour faire la propagande des frères Kielburger. En novembre 2017, ils mettent en place des consultations pré-budgétaires dans les bureaux des Kielburger, et les frères UNIS en font la promotion auprès du ministre des Finances.
En décembre 2017, des courriels distincts sont envoyés à divers chefs de cabinet du bureau de Bill Morneau à des ministres du gouvernement de l'Ontario, présentant Craig Kielburger comme un « ami cher » et un « excellent partenaire local », et demandant aux homologues provinciaux de prendre le temps de rencontrer M. Kielburger. Lorsqu'ils obtiennent le financement provincial, le bureau de M. Morneau est le premier à en être informé, et il appelle son copain, Craig Kielburger.
À mon avis, M. Dion, nous n'aurions jamais appris cela sans votre enquête, alors je me demande pourquoi d'autres groupes comme les Kielburgers se donneraient la peine de s'inscrire comme lobbyistes. Ils ont été capables de voler sous le radar. Ils ont pu avoir un accès privilégié, et toutes les règles normales ont pu être enfreintes. Nous ne savons pas s'ils avaient cet accès dans le bureau de la ou dans celui d'un autre ministre. Nous ne le savons que grâce à votre rapport.
Comment mettre fin à cet accès privilégié qui contrevient à l'intérêt public? Comment pouvons-nous garantir que, s'ils ne prennent pas la peine de s'inscrire comme lobbyistes, et s'il n'y a pas d'enquête sur le lobbying, les frères Kielburger et leurs semblables ne continuent pas à faire ce qu'ils veulent? Ce n'est pas normal.
Je ne vois pas comment vous auriez pu l'examiner, parce que lorsque j'ai posé les questions aux frères Kielburger, ils ont hésité.
Je ne sais pas si vous êtes au courant, M. Dion, mais dans leur entreprise à but lucratif, les Kielburgers font payer les entreprises pour qu'elles montent sur scène avec eux afin d'être confirmées par l'organisation UNIS comme étant de bons gars. Ils facturent littéralement des centaines de milliers de dollars pour cela, mais a reçu cela gratuitement.
Quand je regarde les paragraphes 2e) et 14(1) du Code, cela ne faisait peut-être pas partie de la portée de cette enquête, mais pour moi, en tant que politicien, monter sur scène pour être présenté à des dizaines de milliers de futurs électeurs qui se font dire par une organisation, la merveilleuse organisation UNIS, que j'ai été approuvé et suis appuyé par elle, cela a une grande valeur pour moi. En fait, ils faisaient payer les entreprises. Ce n'était pas un don à une organisation caritative. Ils payaient la publicité et l'image de marque, des centaines de milliers de dollars.
Ils ont même produit une vidéo promotionnelle pour . Je leur ai demandé combien cela valait, et bien sûr ils ne me l'ont pas dit. Nous l'avons reçue il y a quelques semaines seulement, alors vous ne pouviez pas connaître la valeur de cette vidéo qu'ils ont offerte à M. Trudeau lors de ces événements. C'était 121 000 $ pour 10 vidéos, et la sienne en faisait partie. Si nous faisons juste une division, ce serait 12 000 $ pour sa vidéo. Si vous l'avez déjà vue, c'est une très bonne vidéo, une promotion qui, pour tout politicien, s'il la recevait, serait un produit de très grande valeur — et il l'a reçue.
Ma question pour vous est la suivante. Si vous aviez su que avait reçu de ME to WE, une organisation à but lucratif, des avantages pour lesquels une entreprise privée paierait des centaines de milliers de dollars et une vidéo promotionnelle, très proche de l'élection, d'une valeur d'au moins 12 000 $, est-ce que ce serait quelque chose qui, en vertu des paragraphes 2e) ou 14(1) du Code, serait considéré comme suspect?
:
Merci, monsieur Dong. Votre temps est écoulé, et c'est une fin appropriée pour le temps passé avec le commissaire.
Monsieur le commissaire, nous voulons vous remercier pour votre témoignage d'aujourd'hui. Nous vous remercions d'être parmi nous. Nous savons que vous avez été très occupé au cours des derniers mois, dans une période difficile et éprouvante. Tout comme M. Dong a félicité le gouvernement, j'aimerais vous féliciter, M. Dion, d'avoir entrepris votre travail avec diligence et d'avoir terminé ces rapports en temps opportun afin que les membres du Comité, les parlementaires et les Canadiens en général puissent examiner votre travail.
Merci, monsieur Dion. Nous allons vous permettre de partir. Nous vous remercions de votre présence et nous vous permettons maintenant de partir.
Nous allons passer aux votes sur le budget .
Membres du Comité, il y a deux façons de procéder. Je pense que nous allons simplement passer au vote. Il y a six motions que nous devons adopter. Juste pour rappeler aux membres, il est possible de voter contre l'octroi de ces montants. Nous pouvons les réduire, mais nous ne pouvons pas les réduire en deçà du montant accordé au titre des crédits provisoires.
Si les membres du Comité sont disposés à procéder au vote, nous le ferons rapidement, après quoi nous pourrons passer aux travaux du Comité.
Je vais commencer à lire les motions. Nous supposerons qu'il y a consentement unanime pour poursuivre, à moins que quelqu'un ne s'y oppose, puis nous passerons au vote par appel nominal.
Allez-y, monsieur Barrett.
:
Merci, monsieur le président.
Je parle de ma motion d'aujourd'hui visant à inviter , ministre du Patrimoine, à se présenter devant le Comité de l'éthique et de la protection de la vie privée pour témoigner des plans qui sont menés par le ministère du Patrimoine pour faire face aux allégations de vidéos d'agressions sexuelles non consensuelles qui existent sur PornHub.
Lors de la réunion sur l'éthique du 12 avril, nous avons été informés par le ministre de la Sécurité que le gouvernement de va « présenter un projet de loi pour créer un nouvel organisme de réglementation qui veillera à ce que les plateformes en ligne retirent le contenu préjudiciable, y compris les images d’exploitation sexuelle d’enfants et les images intimes qui sont échangées sans consentement », et que « Sécurité publique Canada et d’autres ministères travaillent à l’élaboration de ce projet de loi avec Patrimoine canadien, qui dirige cet effort ».
Nous n'avons eu aucune indication de ce qu'est ce nouvel organisme de réglementation et je pense que nous avons besoin d'éclaircissements.
Je voudrais juste prendre un peu de recul et dire que tout cela découle des rapports de décembre 2020 qui sont sortis des États-Unis sur les abus horribles d'enfants et de victimes d'agressions sexuelles sur PornHub, une société établie au Canada. Nous avons commencé notre étude à ce moment-là pour voir si nos lois étaient insuffisantes ou s'il y avait un problème. Nous avons demandé à la GRC de venir. La GRC a clairement indiqué qu'elle n'allait pas donner suite aux allégations contre PornHub. Elle a dit qu'elle était une partenaire. Elle a parlé de conformité volontaire.
J'ai reçu les documents d'information internes de la GRC en réponse à l'article de décembre 2020, et dans ce document, on parle des prochaines étapes à franchir et on mentionne que le ministère du Patrimoine est responsable. Mon bureau a demandé à la GRC de nous envoyer les renseignements caviardés pour expliquer pourquoi la GRC s'en remet au bureau de . On a répondu à mon personnel que cela constituerait une violation du secret du Cabinet.
Ce que cela me dit, c'est qu'après la parution de l'article du New York Times en décembre 2020 sur PornHub, cette question a été discutée au Cabinet du et qu'une décision a été prise alors de confier ce dossier à et au ministère du Patrimoine, plutôt qu'à la police, au ou à Sécurité publique.
Je pense que c'est vraiment important. Nous ne pouvons pas terminer notre étude sur PornHub sans savoir quel est le plan exact du gouvernement, car nous avons actuellement le projet de loi dont est responsable, et je crois que le gouvernement a choqué tout le monde lorsqu'il a décidé de placer le contenu généré par les utilisateurs sous le régime du projet de loi . J'ai parlé à de nombreuses organisations artistiques qui ont été choquées du fait que le projet de loi inclue le contenu généré par l'utilisateur. Ce n'est pas ce que la communauté des artistes voulait. Ils veulent que Facebook et Google paient leur part. D'où vient ce contenu généré par les utilisateurs? Est-ce pour répondre aux allégations que les survivants nous ont rapportées sur PornHub?
Si c'est le cas, doit l'expliquer, car je ne pense pas que l'on puisse manquer de respect aux survivants de manière plus flagrante qu'en suggérant que les vidéos d'agression sexuelle ou de torture d'enfants qui ont été présentées à notre comité sont en quelque sorte considérées comme du contenu généré par les utilisateurs au Canada. Qu'est-ce que cela dit aux survivants? Qu'est-ce que cela dit aux femmes du sud que j'ai rencontrées, qui viennent du Nigéria, de Colombie, d'Espagne et de France, et qui parlent des vidéos d'agressions sexuelles de leur pays qui sont affichées sur un site canadien?
Les libéraux sont-ils en train de nous dire qu'ils considèrent que les agressions sexuelles et les actes criminels sont de simples contenus qui peuvent être régis par un organisme de réglementation? Vont-ils confier cette tâche au CRTC au titre du projet de loi , ou vont-ils créer un nouvel organisme de réglementation de la pornographie? J'aimerais savoir ce que serait cet organisme de réglementation de la pornographie, parce que, encore une fois, j'ai eu d'excellentes réunions après la débâcle de nos réunions avec les travailleurs du sexe, et Mme Lukings a fourni une analyse vraiment intéressante sur la façon dont ce que nous devrions faire est de tenir les entreprises responsables de ce qui est en ligne, et ne pas pousser les choses vers le Web caché.
Si les libéraux ont l'idée que pourrait mettre sur pied un quelconque organisme de réglementation qui nous dicterait... que sais-je... le contenu canadien dans l'univers de la pornographie, la bonne et la mauvaise pornographie... Avons-nous besoin d'un organisme de réglementation ou simplement que le gouvernement libéral applique les lois?
Nous pouvons examiner les lois en vigueur au Canada. L'article 162 du Code criminel stipule que c'est un crime de filmer des actes privés de personnes sans leur consentement. C'est un crime de mettre en circulation, vendre, ou rendre accessible l'enregistrement ou d'en faire la publicité. Nous avons une loi. À l'article 163, les vidéos de crime, de cruauté et de violence de nature sexuelle sont classées comme un comportement criminel. Des survivants d'agressions sexuelles non consensuelles nous ont dit que leurs vidéos étaient des vidéos de crime, de cruauté et de violence. L'article 164 confère aux autorités, c'est-à-dire à la GRC, le pouvoir d'obtenir des mandats pour saisir des enregistrements de vidéos voyeuristes de crimes ainsi que la pornographie juvénile.
Nous avons des lois prévoyant la déclaration obligatoire. Nous avons appris que Pornhub ne s'y est pas conformée. Pornhub n'a pas respecté les lois en vigueur au Canada.
Le ne semble pas penser que cela s'applique, car il n'est pas sûr que cette société basée à Montréal soit une société canadienne. Si le procureur général, qui vit à Montréal, n'est pas certain que Pornhub est une entreprise canadienne, même si elle a pignon sur rue sur le boulevard Décarie et que tous les Montréalais qui se rendent au travail passent devant ses bureaux le matin, comment pouvons-nous croire que le CRTC ou un autre organisme de réglementation s'occupera de ce dossier?
Je pense que doit venir nous l'expliquer. Que compte faire le gouvernement pour régler les problèmes de violence sexuelle sur Pornhub dont on nous a fait part? Allons-nous ignorer la loi canadienne ou allons-nous confier cette tâche au CRTC? S'agira-t-il du projet de loi ou... a suggéré qu'ils allaient créer un nouvel organisme de réglementation.
Je pense que doit venir nous informer afin que nous puissions vraiment mettre la dernière main à un rapport sur ce que le Parlement doit faire pour réagir à ces allégations troublantes de brutalité et d'agression sexuelle non consensuelle contre des femmes, non seulement du Canada, mais du monde entier. Nous devons être en mesure de répondre à ces survivantes et à la population canadienne que nous avons fait notre travail. Nous ne pouvons le faire sans que M. Guilbeault vienne expliquer pourquoi il est le responsable désigné par le gouvernement pour donner suite à ces allégations très graves.
J'aimerais soumettre cette motion à un vote.
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Je vais conserver mon tour de parole. J'avais autre chose à dire, mais j'aimerais maintenant dire quelques mots au sujet de la motion.
Il nous reste sept rencontres. D'après ce que je comprends, quatre d'entre elles devraient être consacrées aux rapports. C'est donc dire qu'il nous resterait trois rencontres de libres.
Par ailleurs, nous avons eu connaissance d'une motion que Mme Shanahan va peut-être déposer aujourd'hui.
Je pense aux gens qui nous regardent et qui suivent nos travaux. Dans la motion de base, qui a été présentée en décembre, l'objectif était de rencontrer les propriétaires et les dirigeants de Pornhub. Bien sûr, lorsqu'on commence à s'engager là-dedans, on veut aller plus loin. Malheureusement, nous ne nous rencontrons pas cinq jours par semaine pour un total de 20 heures par semaine. Ma préoccupation principale est de finaliser les rapports. Or, soyons honnêtes: nous allons peut-être prendre davantage de temps. D'ailleurs, nous avons déjà démontré à d'autres occasions que nous pouvions aller au-delà du temps prévu.
Il nous reste donc trois rencontres. Je suis certaine que d'autres collègues ont aussi des suggestions à faire pour terminer la session parlementaire aussi bien que nous l'avons entamée. Je n'en dirai pas plus à ce sujet, mais je me soucie vraiment de l'efficacité de notre comité, et ce, au nom des gens qui nous font confiance. Il faut aussi respecter les limites de chaque comité. Un comité peut étudier un sujet de fond en comble. Dans le cas de Pornhub, comme on l'a déjà dit, le Comité permanent de la condition féminine a adopté une perspective différente, un angle différent. La même chose s'applique dans le cas présent: le Comité est en train d'analyser la question du projet de loi .
Je veux simplement m'assurer que nous faisons le bon travail au bon endroit.
C'est ma première réaction.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'ai écouté avec attention les arguments précédents de mes collègues et leurs positions sur cette motion.
Mon attention a été attiré par le fait que M. Angus a mentionné qu'il avait reçu des documents d'information sur le web clandestin et de Mme Lukings. Cela m'a rappelé que le sujet m'intéressait beaucoup. Mes collègues ont aussi posé des questions à ce sujet, mais nous n'avons jamais vraiment eu de discussion approfondie ou de séance pour obtenir un peu plus d'information sur le web clandestin. Pour être honnête, lors de notre dernière réunion, lorsque nous avons accueilli des témoins, des défenseurs des travailleurs du sexe, ils n'ont pas eu la chance de maximiser leur temps de parole et d'exprimer pleinement eurs points de vue sur cette étude.
Ce serait très utile... Je me suis déjà exprimé en faveur de la motion de Mme Shanahan pour les inviter de nouveau. Cela favoriserait l'exhaustivité du rapport.
En ce qui concerne la motion de M. Angus, je comprends ce qui le motive. Elle est fondée sur de nombreuses hypothèses, à savoir que le gouvernement s'apprête à légiférer et à réglementer cette industrie. Je me rallierai à la décision des membres du Comité.
Je l'appuierai si nous pouvons envisager un amendement amical, que je tiens à proposer aux membres.
Je propose qu'après les mots « Brenda Lucki » dans la motion originale, nous ajoutions: « que le Comité entende des experts sur le web clandestin pendant une heure et que le Comité invite Mme Lukings à faire partie de ce groupe de témoins ».
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à signaler que j'avais moi aussi une motion à présenter. Je crois comprendre que ce sera possible une fois que nous aurons réglé cette question. Il s'agit de la directive de la Chambre concernant la nomination et la reconduction du mandat du commissaire à la protection de la vie privée.
À propos de l'amendement proposé, je suis bien sûr d'accord parce qu'il fait suite à ce que j'essayais de faire de façon peu élégante. Je suis d'accord.
Lorsque nous avons reçu notre dernier groupe de témoins sur cette question, nous commencions à prendre conscience qu'il y a ce qui se voit et ce qui ne se voit pas. Ce n'est pas pour rien que notre étude sur MindGeek et Pornhub a suscité tant d'attention dans la population et les médias. L'espace Internet, le web et le web clandestin constituent un tout nouveau domaine d'étude. Ce sont des choses dont je n'avais certainement aucune connaissance avant les révélations très récentes que nous avons eues au cours des dernières années sur qui et quoi, pour autant que nous le sachions, opère dans cet espace. Nous ne savons pas. Cette étude est si cruciale. Elle porte sur l'utilisation non consensuelle d'images, et nous devons en avoir un portrait plus complet.
C'est vraiment l'une des premières fois qu'un comité parlementaire se penche sur ce dossier. C'est assurément ce que j'essayais de faire lorsque j'ai présenté ma motion au cours de cette réunion le mois dernier, à savoir que nous devrions entendre plus de témoins. J'aimerais entendre à nouveau la professeure Lukings. Elle avait certainement beaucoup à dire sur cette question. De plus, nous pourrions peut-être trouver un autre témoin, par exemple un agent de la GRC à la retraite qui a travaillé dans ce domaine et qui pourrait peut-être parler beaucoup plus librement du genre de travail qu'il ou elle a accompli.
Je pense vraiment que c'est un domaine que nous devons fouiller davantage. Nous devons réunir d'autant d'informations que possible avant d'être prêts à rédiger ce rapport et à formuler des recommandations qui, je pense, seront très bien accueillies par le public canadien. Je ne dis pas que ce sera le mot de la fin sur la question, loin de là, mais je pense qu'il s'agira d'un pas en avant très important pour entrouvrir cette porte, qui était clairement close.
Bien sûr, en abordant la question de Pornhub, notre intention n'a jamais été d'aiguiller le trafic illégal vers le web clandestin. Cela n'a jamais été notre intention. Nous devons comprendre ce que nous faisons dans cet espace et c'est pourquoi j'appuie l'amendement. Merci.
Je pense que nous pouvons trouver une solution. Je dois dire qu'après la dernière réunion, je me suis senti très mal à l'aise avec ce comité, car nous avions dit que nous allions créer un espace sûr pour les survivants et ce n'est pas ce qui s'est produit. J'ai également le sentiment que nous devons faire très attention à ce dont il s'agit et à la façon dont nous en parlons car, pour les survivants qui sont venus nous voir, nous avions dit que nous écouterions leurs histoires avec respect et ce n'est pas ce qui s'est produit. Je dirais également que certains témoins, à mon avis, se sont livrés à un véritable décervelage des survivants que nous avons entendus. Nous avons entendu des témoignages vraiment horribles.
Pour souscrire à l'amendement de M. Dong... Je me suis entretenu avec Mme Lukings et je pense qu'elle s'exprime très bien sur ce sujet et qu'elle serait très utile, mais son amendement concerne le web clandestin. Si les témoins sur lesquels nous nous mettons d'accord sont des experts du web clandestin, je suis ouvert à cette idée.
Je pense aussi que nous allons devoir conclure cette étude, car le temps presse pour cette législature. Si les députés veulent l'utiliser pour faire venir d'autres témoins qui ont d'autres points de vue, j'ai parlé au téléphone à des femmes qui ont affaire à Pornhub en Espagne, en Italie, en Colombie, en Europe de l'Est et au Nigéria. Elles aimeraient beaucoup témoigner devant nous, alors si nous devons ouvrir le débat, je dis qu'il faut vraiment l'ouvrir, sinon nous ne parviendrons pas à clore ce dossier.
Je pense que la présence de est importante, car nous a dit que le gouvernement présenterait un projet de loi et que le ministère du Patrimoine canadien en est le parrain, donc nous devons l'entendre. Si nous entendions M. Guilbeault pendant une heure, puis des experts du web clandestin, y compris Mme Lukings, et peut-être, comme l'a dit Mme Shanahan, quelqu'un de la GRC qui s'occupe de ce dossier, ou un expert du Projet P peut-être, alors je pense que nous serions à même de mettre la dernière main à ce rapport.
Si tout le monde est l'accord, je suis prêt à mettre la motion aux voix à tout moment. Je sais que Mme Shanahan a une autre motion sur laquelle nous devons voter et le temps presse, alors je suis prêt à voter maintenant, s'il y a consensus.
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Merci, monsieur le président.
Je vais continuer ma réflexion.
Évidemment, il faut se préoccuper de cette question. J'ai également ressenti un malaise à la fin de la rencontre où nous avons entendu des témoins. Vous avez pu le voir. Je vous ai même dit que j'avais honte. Comment devons-nous terminer notre travail, après ce que nous avons découvert au cours de l'étude que nous avions commencée sur Pornhub? J'ai un réel souci, et c'est pourquoi je suis très ouverte à des modifications à la proposition. Je sais très bien que nous pourrions travailler sur le dossier de Pornhub encore très longtemps. Nous avons quand même un rapport à produire sur les questions de conflits d'intérêts et de lobbying, ce qui nécessitera au moins deux rencontres. Donc, je suis déjà en train de réfléchir à l'échéancier.
Ce qui nous manque pour aller jusqu'au bout de l'étude proposée dans cette motion et cet amendement, c'est du temps. Je me demande si nous devrions tenir cette rencontre et repousser encore la production du rapport final, ou plutôt produire les autres rapports et nous laisser une petite marge de manœuvre pour finaliser ce rapport-ci.
C'est pourquoi je suis très mal à l'aise à l'idée de voter. En fait, je serais favorable à une modification voulant que cela ne se fasse pas avant les travaux sur nos deux autres rapports, afin que nous puissions accomplir ce travail. Cela ne m'empêche pas d'être tout à fait d'accord pour poursuivre l'étude sur des éléments qui n'étaient pas prévus au départ. Nous sommes très conscients du fait qu'il faut aller plus loin.
Monsieur le président, je ne dépose pas de motion officielle, mais c'est sûr que le rapport concernant notre étude sur les questions de conflits d'intérêts et de lobbying est une priorité. Il devrait passer avant toute chose, que ce soit le rapport concernant notre étude sur Pornhub ou autre chose. Maintenant, j'ai besoin de plus d'arguments. C'est peut-être parce que je n'ai pas assez d'expérience. Nous devrons produire le rapport sur la protection de la vie privée sur les plateformes en ligne comme Pornhub, mais là on ajoute la question du Web caché. Cela touche Patrimoine Canada et plein d'autres comités. À un moment donné, il faut finaliser le travail.
Donc, si vous me dites qu'il est vraiment important de tenir cette rencontre et que les analystes pourront nous fournir le rapport final pour que nous puissions l'examiner, cela ne me pose aucun problème. Autrement, je proposerais une modification à la proposition pour que nous traitions le tout seulement lorsque l'étude des autres rapports sera terminée.
Le temps est absolument important, car nous avons des responsabilités. Nous nous sommes entendus sur des réunions pour terminer le rapport sur la pandémie et le présenter au Parlement, je pense au 10 juin, donc il y a ça.
À mon avis, la proposition de mes collègues libéraux est très raisonnable. Cela nous permet au moins de dire que nous avons abordé tous les sujets clés. Il y a beaucoup d'autres sujets, mais il est évident que le temps nous manque. Cela nous permettrait d'achever le rapport.
J'ai confiance que mes collègues diront que nous sommes d'accord pour que ces réunions soient les dernières et que nous passions à autre chose. Je pense que nous serions tous d'accord pour le faire. Nous pourrions l'inclure dans la motion sous la forme d'un amendement et la mettre aux voix, ou nous pouvons simplement dire que nous reconnaissons tous que le temps presse et que nous devons mener à bien cette tâche et que nous programmons cette réunion.
Je proposerais que nous votions maintenant sur la motion, parce que Mme Shanahan a aussi une motion, et nous voulons probablement l'entendre. Alors, si nous pouvions voter sur cette motion, je pense que nous pourrions convenir que ce serait la dernière réunion dans le cadre de cette étude. Nous allons conclure. Nous avons fait un bon travail préliminaire pour la population canadienne, un travail qui a soulevé beaucoup de questions.
Nous ne pouvons pas répondre à toutes les questions, mais c'est une bonne entrée en matière à une étude que les gens pourront consulter. Peut-être qu'au cours d'une prochaine législature ou plus tard, quelqu'un d'autre reprendra là où nous avons commencée, mais nous devons conclure.
Je ne sais pas si nous avons besoin que M. Barrett le mette par écrit, je pense que nous pourrions simplement convenir que ce sera la fin et que nous poursuivrons à partir de là.