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Merci, monsieur le président.
La motion présentée par M. Fortin est très directe: soit que le Comité signale à la Chambre les témoins qui n'ont pas comparu, les témoins que la Chambre des communes avait convoqués pour comparaître au Comité. Ces témoins, Rick Theis, Amitpal Singh et Ben Chin, par ordre de la Chambre, devaient comparaître au Comité ou demander au de comparaître à leur place. Il y a aussi un ordre en vue de la production de documents du BCP sous la forme d'un rapport de diligence raisonnable exigé par le Comité.
Bien sûr, cela concerne l'étude du Comité sur les questions des dépenses liées à la pandémie et des conflits d'intérêts. Nous avons entamé la poursuite de cette étude en octobre dernier. Nous sommes maintenant rendus à un point où nous traitons d'une motion afin de simplement faire rapport à la Chambre que les témoins n'ont pas été libérés, parce que le Comité n'a pas libéré les témoins, que nous constatons l'absence desdits témoins et que nous constatons que des personnes, des ministres du gouvernement, ont écrit au Comité puis ont rendu leurs lettres publiques, et qu'ils avaient ordonné aux témoins de ne pas comparaître.
Ce sont les faits. Cette motion nous donne la possibilité de faire rapport de cela à la Chambre, puis celle‑ci s'en occupera. Le Comité poursuivra ensuite ses travaux.
Je l'ai dit plus tôt et je vais le répéter, après autant de mois où nous avons traité de cette question, le Comité devrait conclure cette étude et faire rapport à la Chambre. Si nous renonçons à cette motion qui repose sur des faits et laissons la Chambre s'en occuper, alors nous pouvons aborder l'étude que nous avons entreprise au cours des derniers mois. Les documents définitifs sont en cours de traduction. Nous pourrons ensuite conclure cette étude.
J'aimerais souligner que, selon le calendrier des travaux pour la Chambre des communes, nous avons je crois 13 journées prévues pour le Comité avant la fin de la session. Cela nous laisse tout un défi, lorsque nous regardons le nombre de choses que les membres du Comité ont demandé d'étudier et aussi les obligations que le Comité a relativement aux commissaires qui comparaîtraient devant le Comité au sujet du budget, et les études que le Comité a accepté d'entreprendre, y compris celle sur la reconnaissance faciale. De plus, nous avons une étude ouverte sur la protection des renseignements personnels relativement à MindGeek et à Pornhub.
Le Comité a devant lui un certain nombre de choses à faire. Cette motion est très directe. Nous en avons abondamment parlé. C'est frustrant de voir que nous en sommes à un point maintenant où, après qu'il nous a fallu des mois pour même faire adopter la motion pour entamer l'étude, nous allons maintenant, au bout du compte, ne pas pouvoir conclure cette étude. Ce n'est pas tout: le Comité ne fera même pas rapport à la Chambre du fait que les témoins convoqués n'ont pas comparu.
C'est frustrant. C'est dysfonctionnel. Il est maintenant temps de terminer notre travail. Cette motion est très directe. Je vais appuyer la motion. Nous sommes vendredi après-midi, il est 14 h 30 heure de l'Est. Le Comité est censé avoir terminé à 15 heures. Nous avons abordé des affaires qui devaient être abordées à huis clos. Il nous reste maintenant une demi-heure et toute une liste d'intervenants.
J'aimerais vraiment entendre des intervenants des autres partis afin de savoir s'ils seraient prêts à passer à un vote sur cette motion pour que nous puissions ensuite fournir nos instructions aux analystes de la Bibliothèque du Parlement et ainsi conclure notre étude sur les conflits d'intérêts en relation avec les dépenses liées à la pandémie. Pendant que nous attendons, nous leur fournirions des instructions provisoires et recevrions du service de traduction les documents restants, puis nous pourrions conclure cette étude sans entendre d'autres témoins.
Nous avons ici une occasion. Nous sommes un peu à la croisée des chemins. Les députés du gouvernement, les libéraux, ont aujourd'hui l'occasion de dire votons sur cette chose et laissons la Chambre s'en occuper. Nous pourrons ensuite fournir des instructions aux analystes au lieu de simplement faire de l'obstruction systématique, épuiser le temps et, quand les gens sont confrontés à d'autres engagements, devoir lever la séance et reprendre l'obstruction le lundi matin au lieu de faire bon nombre des autres choses importantes que le Comité devrait faire.
Monsieur le président, pourriez-vous peut-être demander aux membres du Comité, peut-être de façon informelle, s'ils souhaitent conclure la discussion sur ce sujet aujourd'hui. Si c'est le cas, lorsque ces gens prendront la parole, ils pourront présenter leurs points de manière succincte, et nous pourrions soumettre cette question à un vote.
Monsieur le président, je veux souligner que cette motion a fait l'objet de débat dans de multiples réunions depuis le début du mois. Nous allons passer à un nouveau mois la semaine prochaine. Ce serait fantastique si nous pouvions clore la question une fois pour toutes.
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Je vous remercie beaucoup encore une fois, monsieur le président.
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour me prononcer publiquement contre cette motion. Il est certain que j'ai plusieurs problèmes à soulever concernant la motion, et en particulier concernant sa conclusion.
J'ai bien entendu les commentaires de mon collègue M. Barrett. Je comprends très bien qu'il veuille passer directement à la fin de l'étude de cette motion. En toute franchise, je dois dire que nous avons eu plusieurs occasions de conclure ce débat. Depuis le mois de janvier, M. Barrett a proposé à plusieurs reprises de nouvelles motions, au lieu de passer à la conclusion de l'étude.
Quoi qu'il en soit, nous sommes en train de parler de la motion. La partie à laquelle je m'oppose grandement est la conclusion, à savoir la dernière phrase, ou plutôt la fin, où il est question des faits. Il y a des parties qui ne sont pas factuellement exactes, contrairement à ce que disait M. Fortin. Voici la partie de la conclusion en question: « Que le Comité fasse rapport à la Chambre des communes de ces événements afin de manifester son mécontentement. » Je ne suis pas d'accord sur la fin, c'est-à-dire « son mécontentement ». Je trouve dommage que mon collègue M. Fortin ne retire pas cette partie en question. Nous pouvons laisser les députés de la Chambre des communes réfléchir à l'interprétation qu'ils en feront. Au sein de ce comité et du Comité permanent des comptes publics, en particulier, on cherche le plus souvent possible à produire des rapports unanimes ou à obtenir le plus large consensus possible. Il est dommage dans ce cas-ci qu'on ne fasse aucun effort pour le faire.
Nous avons plusieurs études en cours. Comme nous le savons tous, lundi dernier, nous avons parlé de Pornhub. Plusieurs motions ont été déposées au Comité pour nous assurer que nous pourrions terminer notre étude sur le sujet, de façon suffisante et complète.
Encore une fois, nous nous retrouvons ici avec des gens qui vont se parler pour faire non pas des manigances — le terme est trop fort —, mais de la petite politique. Or, ce n'est pas cela, la priorité pour les Canadiens. Je pense que tous les Canadiens qui nous regardent savent très bien que l'étude commencée plus tôt cette semaine sur Pornhub porte sur un sujet préoccupant. Des témoins ont soulevé certains points à propos de choses qui se passent sur Internet et qui font peur aux Canadiens.
Pourtant, nous continuons de nous obstiner sur une motion qui ne fait pas consensus. Même si presque la moitié des membres du Comité ne sont pas en faveur de cette motion, nous continuons d'en parler, et c'est dommage. Nous pourrions plutôt continuer notre étude sur un dossier qui rejoint tous les membres du Comité. Aucun membre de ce comité ne s'oppose à mener à bien une étude sur MindGeek et Pornhub, parce qu'il est évident qu'aucun d'entre eux ne veut voir ces entreprises continuer leurs activités, où des gens sont impliqués dans des activités néfastes.
Je sais bien que tous mes collègues, qu'ils soient du Parti conservateur, du NPD ou du Bloc québécois, sont solidaires sur ce dossier. Au lieu d'accorder notre attention à des dossiers qui pourraient rapidement faire l'unanimité, nous décidons de faire de la petite politique qui nous divise.
Parfois, je pense qu'il est important de dépasser nos petits intérêts personnels pour consacrer notre énergie à des dossiers importants.
Je ne fais pas référence aux discussions que nous avons eues à huis clos, mais je sais qu'il y a unanimité quant à MindGeek et à Pornhub. Personne n'oserait appuyer ces entreprises, j'en suis certain. Tous mes collègues sont honorables et appuient entièrement l'idée de chercher à obtenir justice pour les victimes en ce qui a trait à la diffusion de matériel non consensuel.
Selon moi, il n'est pas utile de revenir sur une motion qui ne fait pas consensus et qui ne fait que diviser le Comité. Nous savons que le résultat du vote sera de cinq voix contre cinq et que nous allons mettre le président dans la situation difficile où il devra se prononcer d'un côté ou de l'autre. Ce n'est pas une bonne chose. Nous pouvons faire mieux et nous devrions faire mieux.
Nous pouvons chercher le consensus, et il est à notre portée, il est juste là. Je pense que c'est un déshonneur pour ce comité de jouer à des jeux politiques comme ceux auxquels nous assistons afin de plaire à je ne sais qui, au lieu de vraiment améliorer la situation des femmes. Ce sont souvent des femmes qui sont victimes d'entreprises comme Pornhub et MindGeek. Cela n'a pas de bon sens. Nous pouvons faire mieux. Je ne veux insulter personne, mais nous pourrions faire mieux.
Quand je regarde la motion de mon collègue de Rivière‑du‑Nord, je vois une conclusion qui cherche à diviser plutôt qu'à rassembler. On me dira peut-être que le consensus a été obtenu, mais ce n'est jamais un consensus lorsqu'on a la moitié des votes plus un. J'imagine que mon ami du Bloc québécois ne dirait pas que le résultat du vote au référendum de 1995 a donné lieu à un consensus; on ne peut pas parler de consensus lorsque la majorité est constituée à 50 % des votes plus un. C'est la même chose dans le cas de la motion de M. Fortin. Le résultat du vote sur cette motion ne peut pas être considéré comme un consensus. Cela n'a pas de bon de sens et ne respecte pas la définition du mot « consensus ».
Je pense que nous en sommes au point où nous devrions mettre la motion de côté. Sinon, nous devrions en soustraire les parties qui tendent à diviser le Comité. Une autre possibilité pourrait consister à remplacer le libellé des parties qui ne font pas consensus par un autre qui serait davantage basé sur des faits. À mon avis, voilà ce que nous devrions faire.
Une autre partie de cette motion qui me dépasse, ce sont les points 5 et 6. Nous y avons constaté des éléments qui sont carrément faux. Il est indiqué: « [...] après avoir donné l'ordre à celui-ci de ne pas se présenter devant le Comité [...] » Ce n'est pas un fait. Un député a demandé au ministre venu témoigner au nom du gouvernement si un ordre avait été donné, et ce dernier a répondu que non, aucun ordre n'avait été donné. C'est le principe de responsabilité ministérielle qui est entré en jeu.
Avec le type de langage utilisé aux points 5 et 6 de la motion, on ne cherche qu'à énerver les gens en jouant à des jeux politiques, au lieu de proposer un langage factuel, comme on aurait dû le faire. C'est la raison pour laquelle je ne peux certainement pas appuyer cela. Il ne s'agit pas d'une motion qui cherche un consensus, et elle n'est pas factuelle. Elle ne décrit pas ce qui est véritablement arrivé.
Je m'y oppose surtout parce que, plus nous en débattons, plus nous ratons l'occasion de faire avancer des dossiers qui font l'unanimité au sein de ce comité, ce qui améliorerait la vie des femmes victimes de distribution non consensuelle d'images intimes. C'est cela qui est important. C'est cela qui va améliorer la vie des gens. Cela me dépasse qu'on ne saisisse pas l'occasion qui est juste devant nous pour aller dans cette direction. Je ne comprends pas que les membres du Comité, dans une proportion de 50 % plus un, fassent un autre choix.
J'aimerais savoir si chacun de mes collègues est prêt à regarder ces femmes directement dans les yeux et à leur dire qu'il avait le choix de faire avancer des dossiers afin de les protéger et de leur donner un sentiment de justice quant à la situation horrible qui leur était arrivée, mais qu'il a plutôt décidé de laisser tomber cela pour se livrer à une petite joute politique dans le but de satisfaire les membres purs et durs de son parti. C'est vraiment honteux.
On devrait choisir la première option. On devrait regarder ces femmes dans le blanc des yeux et leur dire qu'on a laissé tomber la partisanerie pour les défendre et trouver des solutions. Si on ne peut pas les protéger parce que le mal est déjà fait, on peut au moins protéger d'autres personnes avant qu'elles ne deviennent à leur tour victimes de ces actes répréhensibles.
C'est décevant. Je ne comprends pas pourquoi on veut faire cela. On devrait faire mieux.
Au point 6 de la motion, qui encore une fois n'est pas basé sur des faits, on énonce que « la a aussi donné l'ordre aux témoins Amitpal Singh et Ben Chin de ne pas se présenter devant le Comité ». Est-ce la réponse donnée par Mme Fortier et consignée dans un procès-verbal qui nous permet d'arriver à une telle conclusion? La réponse est non. Savez-vous pourquoi? C'est parce que nous ne lui avons même pas donné la chance de prononcer un seul mot devant le Comité. Au moins, nous avons eu la politesse de laisser le venir témoigner. Cependant l'occasion n'a pas été donnée à Mme Fortier. À deux reprises, le Comité a refusé de l'entendre en comité.
Je le répète, nous ne pouvons pas arriver à une telle conclusion. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'une conclusion hâtive qui n'a pas de bon sens.
Je ne comprends pas pourquoi le Comité voudrait appuyer la motion de M. Fortin, ni même y consacrer de son précieux temps pour en débattre, au lieu d'étudier le cas des femmes victimes de situations terribles à la suite de la diffusion d'images non consensuelles, une affaire qui a eu des échos jusqu'à la Chambre des communes récemment. Ce n'est pas correct.
Je suis aussi surpris de voir le député d'un parti qui se dit social-démocrate proposer une telle motion. Parmi toutes les motions que l'on aurait pu proposer au Comité, je pense que celle-ci n'est pas le meilleur choix. Elle est une occasion ratée et je trouve cela décevant.
Je vais laisser à mon honorable collègue le soin de parler avec ses concitoyennes pour leur expliquer sa décision. Comme je l'ai dit, ce sont surtout des femmes qui sont victimes de la diffusion sur le Web de ces images non consensuelles. Je vais laisser à mon collègue la chance d'expliquer sa décision à ces femmes.
Bien entendu, cette motion contient des faits. Elle n'est pas complètement mauvaise, mais il y a une nuance entre présenter des faits et colorer le débat. Malheureusement, on a choisi la deuxième approche, et non la première, et cette motion contient des éléments qui sont carrément faux.
En conclusion, on aurait pu faire une proposition qui aurait permis d'atteindre un plus grand consensus. Nos collègues qui ne font pas partie de ce comité sont occupés par leurs propres comités, leur travail et leurs responsabilités dans d'autres dossiers. Ils s'attendent à ce que nous leur donnions l'heure juste lors de la présentation du rapport de ce comité. Toutefois, on ne le fait pas. On leur fait une présentation qui est loin d'être exacte et on les induit en erreur.
Cependant, on a le temps de rectifier le tir. J'espère que mon collègue M. Fortin profitera de l'occasion pour corriger sa propre motion afin que nous puissions adopter une motion factuelle.
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Merci, monsieur le président.
J'écoutais religieusement, la semaine dernière, notre collègue M. Fergus nous faire part du grand nombre de dossiers sur lesquels le Comité doit se pencher. Je suis d'accord avec lui. Je pense qu'il y a des dossiers importants, et je suis étonné — je dirais même abasourdi — du temps que nous passons à discuter d'une motion si simple. Quand je la rédigeais, j'avais l'impression que nous n'allions même pas en discuter avant de l'adopter, et là, nous passons des heures et des heures à en discuter. Je suis d'accord sur ce qu'a dit M. Fergus, à savoir que, parmi ces sujets importants, il y a celui de ces dames qui avaient été convoquées dans le cadre du dossier Pornhub. Les gens que nous devons entendre à ce sujet doivent être entendus. C'est un dossier important. Je suis vraiment triste de voir le temps que nous perdons avec quelque chose d'aussi banal que cette motion. Elle est banale, mais importante.
Je reviens sur la motion. Elle dit simplement que la Chambre a ordonné le 25 mars dernier, il y a presque un mois, que trois témoins soient convoqués et entendus à notre comité, et qu'un rapport de vérification diligente nous soit produit. Or, les trois témoins n'ont pas comparu et le rapport de vérification diligente n'a pas été produit. Tout cela a été orchestré par le gouvernement. J'énonce des faits, contrairement à ce que disait mon collègue libéral. Ce sont des faits.
Je tiens à vous rappeler la chose suivante. M. Fergus nous disait que ceci était faux, parce que la motion souligne que ces gens ont reçu un ordre. Au paragraphe 5 de la motion, il est écrit: « Le Comité a constaté [...] »
Ici, il n'y a pas de discussion ni d'interprétation. J'ai essayé d'être le plus pur en matière de faits.
« [...] que le ministre est venu témoigner le 29 mars 2021 au lieu de Rick Theis [...] »
Écoutez, nous étions tous là. C'est bien cela qui est arrivé. C'est un fait. Je poursuis avec la citation.
« [...] après avoir donné l'ordre à celui-ci de ne pas se présenter devant le Comité [...] »
C'est là que notre collègue, M. Fergus, m'a dit que c'était faux.
J'invite M. Fergus et l'ensemble des membres du Comité à relire le courriel que nous avons tous reçu de la part de M. Rodriguez, le 28 mars, dans lequel il a écrit à l'avant-dernier paragraphe: « Conséquemment, M. Rick Theis, directeur des politiques pour le premier ministre, a été instruit de ne pas apparaitre devant le Comité. À sa place, j'assisterai à la rencontre au nom du gouvernement, le lundi 29 mars. »
Je n'ai pas inventé cela. Cela vient de M. Rodriguez, qui nous a dit que Rick Theis avait été instruit de ne pas obéir à l'ordre du Parlement. Je ne veux pas juger M. Rodriguez et je ne veux pas juger M. Theis, mais nous avons un travail à faire en tant que Comité. Nous devons faire un suivi au Parlement; il a donné un ordre, et il faut lui montrer ce qui en est arrivé.
Au paragraphe 6 de la motion, il est question de la lettre datée du 30 mars 2021 que la ministre vous a adressée, monsieur le président. Le dernier paragraphe de cette lettre dit ceci: « En conséquence, M. Amitpal Singh a reçu l'ordre [on ne parle plus d'instruction, on parle d'ordre] de ne pas se présenter devant le Comité. À sa place [encore une fois], j'assisterai à la réunion au nom du gouvernement, le mercredi 31 mars 2021. »
Deux ministres, Mme Fortier et M. Rodriguez, nous confirment qu'ils n'en ont rien à cirer de l'ordre du Parlement et de l'ordre du président du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique. Ils confirment que cela ne les concerne pas et que ce sont eux qui mènent, et non vous, monsieur le président, ni l'assemblée de la Chambre des communes. Ils nous confirment que ces gens n'ont aucune autorité et aucun pouvoir. Le vrai pouvoir, à Ottawa, c'est Pablo Rodriguez et Mona Fortier qui l'ont. Cela me choque. Je l'ai déjà dit et je le réitère. Cela me choque.
C'est un affront important à la démocratie et à l'autorité de la Chambre, et c'est inacceptable dans un Parlement démocratique.
Cela dit, il s'agit de mon opinion, que je répéterai à la Chambre si l'occasion m'en est donnée. En tant que membre du Comité, je dis simplement et sans émotion que nous devons aviser la Chambre. En relisant la motion, vous verrez qu'elle ne contient pas d'émotion. Croyez-moi, j'en ressentais pas mal plus que ce qu'on peut deviner en lisant la motion.
La motion ne contient aucune émotion ni aucune opinion. Elle fait simplement part de ce que nous avons constaté et indique à la Chambre que nous en sommes mécontents. On peut admettre que le fait de manifester son mécontentement ne constitue pas une réaction très sanguine. C'est assez neutre.
La Chambre en fera ce qu'elle veut. Je pense qu'elle devrait réagir, mais on verra ce qui se passera en temps et lieu. Vous savez comme moi qu'il est assez difficile de prévoir ce que la Chambre fera. Cependant, c'est notre travail de constater que ces témoins ont été assignés à comparaître et qu'ils ne l'ont pas fait, et d'en faire rapport à la Chambre.
La suite appartient à la Chambre des communes. Je pourrais ergoter toute la journée sur ces questions, et je sais que certains de mes collègues se feront un plaisir d'occuper le temps qui reste à exprimer des points de vue différents du mien sur cette question. Je sais que cela m'est impossible, mais, si je le pouvais, je demanderais simplement le vote afin que nous nous prononcions sur cette motion, que nous tournions la page et que nous passions aux choses importantes. Nous devons à la population du Québec et du Canada de faire un travail efficace. Présentement, nous ne sommes pas efficaces, car nous perdons notre temps sur des choses aussi simples que celles-là.
Je vais m'arrêter là. Je demande au Comité de faire rapport à la Chambre et de travailler sur l'ensemble des dossiers importants qui le concernent.
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Bonjour à tous. Encore une fois, bon lundi.
Je pense que c'est la première fois depuis un certain nombre de jours que j'ai l'occasion de prendre la parole durant les délibérations du Comité. Bien sûr, j'ai beaucoup d'idées par rapport aux travaux que le Comité a faits lorsqu'il a discuté de la motion de M. Fortin dont est saisi le Comité, mais aussi à l'orientation du Comité de façon générale.
Je comprends les sentiments de M. Gourde. J'ai beaucoup de respect pour M. Gourde en ce qui concerne son rôle en tant que député, mais encore plus son travail. Je sais que c'est une personne très intègre. Je me range à l'avis de M. Gourde, selon lequel beaucoup de travail attend le Comité. Le Comité a assurément le mandat d'accomplir le bon travail pour lequel nos électeurs nous ont envoyés ici et d'accomplir un aussi bon travail au nom des Canadiens et pour le compte des Canadiens.
Nous avons passé beaucoup de temps à discuter de la motion de M. Fortin. Je vais peut-être revenir un peu en arrière pour savoir comment nous sommes arrivés à la motion de M. Fortin en ce qui concerne les délibérations du Comité et aussi vu les témoignages devant le comité des finances au cours de la dernière année à peu près, ou des huit ou neuf derniers mois.
Je regarde la motion de M. Fortin et je ne vois pas...
Tout d'abord, comme nous l'avons dit un certain nombre de fois et comme l'a établi un précédent de l'ancien gouvernement, les ministres n'ont pas besoin de comparaître, mais ce n'est pas le cas du personnel ministériel. Je crois que cela doit être souligné.
Ensuite, par rapport au point 6 — et je sais que M. Fortin a mentionné le point 5 sur sa motion — la « a aussi donné l'ordre aux témoins Amitpal Singh et Ben Chin de ne pas se présenter devant le Comité, tel que mentionné dans ses lettres adressées au président et datées du 30 mars et du 7 avril 2021 ».
Je ne sais pas d'où cela est venu. Si je passe à côté de quelque chose, veuillez s'il vous plaît me le signaler. En ce moment, je ne suis pas trop certain — et je ne peux pas le confirmer selon les renseignements que j'ai reçus et les renseignements que nous avons probablement tous reçus au Comité — que la , d'une quelconque façon, ait dit à quiconque de ne pas comparaître. Elle a comparu ici en tant que ministre. Elle a comparu en tant que ministre de la Couronne pour répondre à des questions. L'opposition ou les autres partis ont décidé de ne pas poser de questions à la ministre, et c'était leur prérogative. Je crois qu'on a mis fin à la réunion, donc je ne suis pas trop au courant de la nature de tout cela.
Je regarde juste mes notes. Encore une fois, il incombe aux ministres de comparaître ici devant notre comité, et non pas des personnes qui représentent des bureaux individuels.
Je ne suis pas trop certain de savoir quelle est l'intention qui sous-tend la motion de M. Fortin. Est‑ce de fournir de l'information à la Chambre selon laquelle les ministres comparaissent au lieu de leur personnel ou des membres de leur personnel? Nous savons que cela a été fait dans d'autres gouvernements. Est‑ce que la responsabilité ministérielle est la bonne chose? Est‑ce qu'on nous empêche d'achever le rapport sur cette étude que nous avons entreprise et que nous sommes sur le point de conclure?
J'ai personnellement investi beaucoup de temps à examiner les autres études qui ont été confiées et seront confiées au Comité. Il y a bien sûr l'étude de MindGeek/Pornhub, une étude très importante en cours pour notre comité. Je crois savoir que, au Québec, il y a même des sensibilités accrues qui sont importantes pour notre étude. Je sais que nombre de Québécois, si ce n'est la totalité, comme tous les Ontariens ici dans la province, veulent que nous reprenions cette étude, veulent que nous présentions des recommandations et aussi que nous nous assurions d'entendre les autres personnes sur cette étude.
Nous devons aussi évidemment reprendre le projet de loi .
Voilà ma position.
En ce qui concerne la motion de M. Fortin, si nous devions passer à la rédaction d'un rapport et à la présentation de nos recommandations, pourquoi cette motion ne serait-elle pas modifiée — ce sont juste mes humbles réflexions — et examinée au grand jour? Si M. Fortin voulait que cela apparaisse dans l'annexe du rapport, par exemple, ce pourrait être quelque chose de très simple qui atteste que les ministres ont été en mesure de comparaître ici.
Je ne dis pas que je présente un amendement. J'exprime simplement mes pensées.
Dans le témoignage auquel j'ai participé ou que j'ai eu le privilège de voir, les Kielburger sont restés pendant sept heures. Katie Telford est restée pendant plusieurs heures. Nous avons reçu le pendant plusieurs heures. Certains témoins sont revenus nous voir. Nous avons posé des questions. Nous avons reçu littéralement des milliers de documents sur cette étude.
Nous devons achever tout cela. Je suis d'accord avec M. Gourde. Nous devons passer à autre chose. Je ne crois pas que quiconque d'entre nous veuille débattre de la motion de M. Fortin jusqu'à la fin juin. Je ne crois pas que ce soit vraiment la volonté du Comité.
En même temps, j'ai des préoccupations importantes par rapport à la motion de M. Fortin. À mon avis, je ne comprends pas pourquoi il ne peut pas y avoir un certain type de conversation.
Les ministres fédéraux se sont présentés au Comité et ont comparu au nom du gouvernement. Le a répondu à plusieurs questions de notre comité pendant une période prolongée. La était prête à répondre à d'autres questions du Comité, mais le Comité a choisi de ne pas en poser davantage; le Comité a mis fin à la séance, et c'est tout.
Le présent gouvernement a suivi le précédent établi par l'ancien gouvernement pour ce qui est de faire comparaître des ministres. Je pense que c'était la bonne chose à faire. Je pense que, au final, les ministres doivent rendre des comptes.
Je sais que, dans mon équipe, j'exprime tout le temps l'opinion selon laquelle, pour chaque chose qui se produit et est liée à ma fonction de député, je dois rendre des comptes. Je dois rendre des comptes pour tout ce qui se produit sous ma charge et en avoir connaissance. C'est la façon dont je fonctionne, et je pense que c'est la bonne façon de fonctionner pour toute entité.
Encore une fois, monsieur Fortin, je regarde le Comité, et j'ai lu, compris et entendu toute la conversation qui a lieu avec tous nos collègues. En ce qui concerne les mots, « Que le Comité fasse rapport de ces faits à la Chambre des communes afin d'exprimer son mécontentement », je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas simplement en faire rapport dans l'annexe du rapport, si c'est ce que le Comité souhaite.
Je pense que c'est quelque chose que nous devons examiner. Je pense que c'est une solution de rechange. Parce que nous avons entendu tellement de témoignages au Comité, comme je l'ai dit...
Monsieur le président, je ne veux pas être indûment verbeux ce matin, je ne veux pas me répéter. Nous avons beaucoup de travail à faire. Des choses sont inscrites au Feuilleton à la Chambre des communes. Il y a le budget, qui, nous le savons, va aider tous nos résidents. Je ne veux pas dériver sur le budget, évidemment, parce que cela ne fait pas partie de la motion d'aujourd'hui.
Nous avons beaucoup de travail à faire en tant que parlementaires au cours des prochaines semaines. Nous sommes évidemment toujours dans la troisième vague de la pandémie ici, en Ontario. Nous devons nous assurer de fournir le soutien nécessaire à l'ensemble de nos entreprises, de nos travailleurs et de nos employés. Le Québec fait face à une autre vague, tout comme la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse maintenant et bien d'autres provinces.
Nous savons que nous avons beaucoup de travail à faire. Une partie de cela est l'étude qui est devant nous, l'étude sur l'organisme UNIS, si je peux la désigner comme telle.
Je pense que, si c'est quelque chose que je souhaite présenter et peut-être que nous pouvons vous faire parvenir le libellé, monsieur le président, je proposerais un amendement de la motion présentée par M. Fortin. Nous verrons si nous pouvons trouver le moyen d'aller de l'avant. Je veux rassembler mes idées avant de réfléchir de manière succincte à la voie à emprunter.
C'est en rassemblant nos idées que nous pouvons en tant que comité aller de l'avant. Nous savons, encore une fois, que nous avons passé d'innombrables heures sur cette étude. Je pense à la façon dont nous sommes mêmes arrivés à ce point, où une note a été envoyée en... En fin de semaine, je regardais mon compte LinkedIn. Je pense que j'ai plus de 2 000 contacts sur LinkedIn, et j'ai reçu des notes d'un certain nombre de gens. Aussi, nous travaillons tous avec des intervenants, et des intervenants communiquent avec nous.
Monsieur le président et mes collègues conservateurs, je sais par exemple que le ainsi que moi-même et d'autres personnes ont beaucoup travaillé avec l'industrie vinicole — et je vais revenir sur la conversation présente, monsieur le président. Nous avons été en mesure de travailler avec l'industrie vinicole pour nous assurer d'avoir un secteur vinicole prospère et que quelque chose se trouve dans le budget. Nous l'avons fait uniquement en interagissant avec les représentants de ce secteur et en tendant la main aux cabinets des divers ministres pour soulever des questions. Cela fait partie intégrante de notre travail.
Encore une fois, sur celle‑ci, une note LinkedIn qui a été envoyée, on disait « Merci de m'avoir écouté. Merci de notre conversation ». Cela a été le catalyseur pour que les diverses personnes disent: « Oh mon Dieu. Quelque chose de fâcheux s'est produit ». Eh bien, pas vraiment. Nous traitons tous avec des intervenants tout le temps et nous traitons tous avec des entités qui communiquent avec nous pour nous informer. Je suis sûr, monsieur le président, que nombre de vos députés des magnifiques provinces de l'Alberta et de la Saskatchewan traitent avec les éleveurs de bovins, les producteurs laitiers et les producteurs de poulet ou avec n'importe qui d'autre dans le secteur agricole pour des lentilles, de l'orge ou du blé. Cela a été le catalyseur de la façon dont nous avons obtenu cette motion et la raison pour laquelle ces personnes ont comparu et pour laquelle Ben Chin précisément a été invité à comparaître, parce qu'il y avait une note sur LinkedIn. Fait assez cocasse, samedi, je m'adressais aux résidents de ma circonscription et leur demandais comment ils allaient; je regardais mon compte LinkedIn, et c'est là que j'ai vu que Ben Chin a été invité à comparaître. C'est la raison pour laquelle le nom de Ben Chin figure maintenant dans cette motion que M. Fortin nous a présentée.
J'approuve les commentaires de M. Gourde. Nous devons aller de l'avant. Nous devons achever cette étude. Je suis d'accord. En même temps, je pense que, en tant que comité, malheureusement, nous nous sommes potentiellement et probablement enlisés en examinant cette motion et en disant: a) quel but cette motion sert-elle et b) comment cette motion est-elle liée à l'étude en cours? J'ai du mal à comprendre cela, monsieur Fortin.
Je respecte chaque député de manière égale et j'essaie de toujours avoir une excellente relation de travail cordiale avec tous les députés des deux côtés de la Chambre et de toutes les allégeances, même mon collègue des comptes publics, le député , avec lequel je suis fortement en désaccord sur de nombreuses choses concernant les politiques, mais évidemment, c'est toujours un désaccord respectueux.
Monsieur Fortin, je pense que cette motion pourrait peut-être dénouer l'impasse. Nous allons l'examiner d'autres points de vue en bonne et due forme afin de pouvoir achever l'étude, puis passer à une autre étude. Nous devons conclure tout cela et nous atteler à l'étude de MindGeek/Pornhub. Je sais que les personnes dans cette étude, les personnes que nous avons reçues, ont communiqué avec moi personnellement et qu'elles aimeraient continuer de se prononcer. Elles adoreraient avoir cette occasion, bien sûr.
Par rapport à la présente étude, à UNIS, nous avons épuisé notre temps. Nous devons conclure cette étude, mais je pense que nous devons faire les choses d'une manière prudente et d'une façon qui reflète évidemment la volonté de l'honorable Comité et de mes honorables collègues.
Si je peux faire un grand pas en arrière, la raison, c'est que la motion ici, l'idée de convoquer des employés parlementaires, de les faire venir ou non, et que tout gouvernement de toute allégeance dise non, ce que les conservateurs ont fait durant la législature précédente en raison de la responsabilité ministérielle, puis d'arriver au point où on en fait rapport à la Chambre pourrait être répété au sein d'un gouvernement ultérieur. Les ministres ont une responsabilité et comparaissent. Des questions ne sont pas posées, parce que les partis disent: « Je ne veux pas que le ministre soit ici; je veux cet employé‑ci ou celui‑là ».
Encore une fois, je reviens au fait que le nom de Ben Chin apparaît ici parce que quelqu'un, les Kielburger, lui ont envoyé une note en disant: « Merci beaucoup », juste en disant merci. Eh bien, il faut maintenant que M. Chin comparaisse ici pendant six heures afin que nous puissions lui poser chaque question possible et imaginable, et nous voulons aller à la pêche.
Je pense que c'est vraiment ce qui m'a en quelque sorte convaincu, parce que, étant donné que nous sommes des parlementaires, de nombreuses personnes communiquent avec nous. Les députés de divers partis communiquent avec moi en tant que secrétaire parlementaire de la ministre du Revenu national. Un député du Nouveau Parti démocratique de M. Johns, l'honorable , a communiqué avec moi plusieurs fois sur diverses questions traitant de la diffusion d'une fiscalité internationale. Nous avons collaboré de manière très efficace sur cette question et sur d'autres questions liées au Canada et aux États-Unis.
J'en suis rendu au point où je pense que nous ferons venir Ben Chin, une autre personne ou tel employé parce qu'une note a été envoyée, alors qu'il n'y avait vraiment rien de mal à cela, pour dire simplement: « Merci de nous avoir écoutés ».
Je comprends, et croyez-moi quand je dis que la transparence et la responsabilisation sont deux piliers qui font partie de mon ADN. Je le dis pour ce qui est de la démocratie, des activités du Comité et de la façon dont nous fonctionnons en tant que société, que société civile. La transparence et la responsabilisation sont les seules choses qui comptent pour moi sur tous les plans. Selon moi, la transparence et la responsabilisation commencent par les ministres, et c'est là qu'elles se terminent, avec les ministres. C'est le seul endroit où nous pouvons aller et la seule chose que nous pouvons faire.
C'est très important de nous concentrer là‑dessus. C'est la raison pour laquelle la motion originale pour convoquer ces parlementaires — j'étais dans le champ — et maintenant la motion pour faire rapport à la Chambre est quelque chose qui m'a rendu... et M. Fortin a utilisé le mot « mécontentement » à la fin de la motion. En réalité, je suis mécontent avec la motion originale, et maintenant avec cette motion, je suis mécontent parce qu'elle nous montre la direction, en ce qui concerne la responsabilisation et la transparence, pour dire que ce sont les employés qui devraient être responsables, et non pas les ministres. Le ministre devrait être responsable.
J'ai une équipe fantastique qui travaille pour moi. Je pense qu'un des membres siège au Comité en ce moment. En tout et partout, ils font de l'excellent travail pour moi et ils travaillent très fort, mais en même temps, je pense — notre bureau n'est pas ouvert, mais quelqu'un frappe à la porte et je ne peux pas lui répondre — nous devons nous assurer que la responsabilisation incombe aux ministres. Cela a toujours été mon point de vue. Je crois que c'est l'ancien leader parlementaire Jay Hill — je pense que c'était lui, et si j'ai tort, veuillez corriger le compte rendu — et je pense que c'était même John Baird qui a comparu devant un comité, et je pense que c'est quelque chose à quoi nous devons vraiment réfléchir. C'est pourquoi je pense que cette motion, le fait de se rendre jusqu'à ce point et de dire: « Nous allons faire rapport à la Chambre et dire que ces employés parlementaires n'ont pas comparu » est une chose très, très dangereuse. Je pense que c'est une chose à laquelle nous devons réfléchir collectivement, entre autres.
Je crois savoir que tout député peut à son gré présenter une motion. Je pense que l'idée originale de faire venir ces employés parlementaires — et rappelez-vous, je reviens toujours au catalyseur qui est un courriel de remerciement sur LinkedIn. En fait, la façon dont les comptes LinkedIn fonctionnent... c'est en fait déjà configuré. Quand vous vous connectez et que vous répondez à quelqu'un, c'est déjà configuré; vous n'avez pas besoin de taper. C'est juste là. C'est là: « Merci d'avoir communiqué avec moi » ou « Merci de... » ou « Félicitations ». C'est en fait assez bien configuré. Je sais que j'ai reçu des courriels de personnes de pratiquement tous les endroits du monde, habituellement de l'Europe ou d'ici, en Amérique du Nord, qui disent « Connectons-nous », « Merci d'avoir connecté avec moi, Francesco », « J'espère que nous pourrons travailler ensemble », « J'espère que vous aimez... », « J'espère que vous vous portez bien », « Excellente initiative de la part du gouvernement », ou même des questions concernant des initiatives. Je reçois ce genre de messages tout le temps, probablement 10 à 15 par jour.
C'est la raison pour laquelle je dis que le fait d'isoler précisément M. Chin dans ce courriel parmi des gens... C'est ce que sont les comptes LinkedIn. C'est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui. C'est la raison pour laquelle nous parlons de cette motion.
Encore une fois, monsieur Fortin, je respecte le travail que vous faites. Je respecte vos activités de défense des droits et ainsi de suite, mais en même temps, je pense que nous devons parvenir à une conclusion sur cette étude, parce que je veux qu'on aille de l'avant. Je veux absolument avancer par rapport à l'étude de MindGeek/Pornhub. Mon équipe et moi-même passons en revue 45 mémoires en ce moment, où nous formulons des recommandations, parce que nous savons à quel point c'est important.
Nous savons à quel point c'est important pour tous les Canadiens. Nous savons à quel point c'est important, vu la présence de MindGeek/Pornhub dans la grande région de Montréal, au Québec, la belle province. Nous savons à quel point tout cela est important, mais nous savons aussi à quel point c'est important de conclure cette étude avec la motion qui nous est actuellement présentée. Je sais à quel point il est important de terminer cela.
Comme je l'ai dit, mes réflexions continuent à faire leur chemin au moment de présenter quelque chose avec quoi, je l'espère, nous pourrons travailler. Si nous devions présenter ce scénario, si nous présentions un rapport, puis que nous clôturions le rapport, nous pourrions le conclure par...
Un député: [Inaudible]
M. Francesco Sorbara: Oh, je pense que quelqu'un vient de parler.
Puis‑je continuer? Je regarde mon écran et je vois des gens qui ont le micro en sourdine. Dans les meilleures circonstances, nous ne sommes pas parfaits à cet égard, et même après un an, je ne suis toujours pas parfait à cet égard. Je ne crois pas que quiconque le soit.
Je réfléchis toujours au fait qu'il y a peut-être une conclusion ou un compromis auquel nous pouvons parvenir ensemble avec des gens, pour que nous puissions dire que nous comprenons les points de vue des divers partis sur le fait de convoquer des employés parlementaires. Nous sommes d'avis que les ministres doivent être tenus responsables. En fait, le point de vue des conservateurs est le même, soit que les ministres doivent être tenus responsables.
En même temps, le fait de pouvoir examiner la motion de M. Fortin et de dire que — je suis toujours en train de filtrer toutes ces idées, et je me dis que je pourrais probablement prendre un autre café en ce moment — nous pourrions peut-être mettre cela dans l'annexe du rapport, où cela serait noté, je pense que cela pourrait peut-être fonctionner. Je pense sans cesse à la façon dont cela pourrait fonctionner et je me demande si cela serait peut-être une façon de faire.
J'ai tout écrit pour m'assurer de pouvoir en parler. Je veux m'assurer que si je le fais, nous pouvons emprunter cette voie et peut-être en parler, et recueillir le point de vue de mes estimés collègues là‑dessus.
Je crois que nous sommes à la deuxième ou troisième semaine de la période de séances de cinq semaines, avant la semaine de mai où nous retournerons dans nos circonscriptions. J'espère que nous pourrons parler davantage de la façon dont nous procéderons pour ce qui est de clôturer cette étude, de manière à ce que les analystes puissent rédiger leurs réflexions, et que nous, chaque député individuel, puissions procéder et fournir nos réflexions, pour que, en tant qu'équipe, en tant que collectif, nous puissions parvenir à une certaine conclusion concernant l'étude à laquelle cette motion fait référence et ainsi de suite.
Je sais que le député Johns est ici pour remplacer son estimé collègue du Nord de l'Ontario, le député Angus, et je lui souhaite la bienvenue ce matin.
Je ne veux pas dire que je me sens mal que vous soyez venu ici ce matin, mais néanmoins, c'est toujours bien de vous voir, monsieur Johns. J'aime toujours bénéficier de votre compagnie et discuter avec vous.
Je pense que, en même temps, nous avons reçu d'autres documents concernant UNIS et ce qui se passe. Nous avons reçu quelques images et d'autres choses. C'est important. En même temps, nous voulons parvenir à une conclusion. C'est quelque chose à quoi nous voulons tous arriver. Je ne pense pas qu'il y ait quiconque ici en ce moment qui ne veuille pas conclure cette étude et passer aux autres études et mettre un point final à ces choses.
Je pense qu'un de mes collègues a dit que nous ne voudrons pas en parler en juin; c'est le cas. Nous avons reçu plus de nouvelles aujourd'hui que nous avons examinées par rapport à notre autre étude sur Pornhub et MindGeek. Je pense que c'est important pour nous de réaliser cette étude afin de consolider les choses, parce que cette étude est très importante pour nos électeurs. Si je pouvais classer par ordre d'importance les études, je dirais que celle‑ci n'est rien par rapport au fait de s'assurer que des images non consensuelles ne sont pas utilisées sur Internet, vu là où nous sommes avec la motion de M. Fortin.
Pour ce qui est des nouvelles qui proviennent de Montréal ce matin, la maison du cadre n'existe plus, car il y a eu un certain type d'incendie dont la cause est encore inconnue. Il incombe au Comité de conclure cette motion et cette étude et de procéder à l'étude sur Pornhub/MindGeek. Je pense que c'est capital et que nous devons continuer de soulever ce point.
En fait, pour revenir aux représentants qui étaient ici pour l'étude au cours de la réunion précédente... par rapport à leur nouvelle nomination, ce matin, La Presse a publié une histoire sur Pornhub, dont le titre est
[Français]
« J'ai voulu mourir ».
[Traduction]
Je crois que cela veut dire « Je veux mourir ». Il y a une publication
[Français]
[inaudible] sans consentement sur Pornhub.
[Traduction]
Encore une fois, Caroline Touzin de La Presse ce matin a publié un article sur Pornhub et MindGeek. Je sais à quel point c'est important pour les gens de la belle province et pour tous les Canadiens.
Je regarde l'article. Il décrit une adolescente qui s'appelle
[Français]
Catherine, victime d'exploitation sexuelle, jeune adulte; elle est devenue escorte.
[Traduction]
Elle parle de ses souffrances liées à la dépendance et...
:
Merci, monsieur le président.
Moi aussi, en tant que membre de ce comité, je comprends que mes collègues veulent abréger ce discours, ce débat.
Cependant, en tant que parlementaires, nous avons tous le droit de nous exprimer et de donner notre opinion sur chaque dossier et sur chaque requête. Je saisis donc l'occasion, ce matin, de prendre la parole sur la motion de M. Fortin.
Il y a quelques points dont je voudrais faire part à mes collègues. Ce matin et depuis la semaine dernière, certains d'entre nous disent que cette motion est simple et que nous avons d'autres priorités. Il y a beaucoup de gaspillage. Nous sommes d'accord que la motion est simple, justement parce qu'elle n'est tout simplement pas exacte.
Je vais donc vous faire part de mes réflexions et de mon point de vue. Simplement, cette motion ne relate pas les faits, comme mes collègues l'ont déjà dit. On dit qu'un ordre a été donné par la Chambre afin que des gens viennent témoigner, et qu'une certaine décision a été prise. Mon collègue qui est devant moi m'en a parlé aussi. Voici le libellé du paragraphe 5:
Le Comité a constaté que le ministre Pablo Rodriguez est venu témoigner le 29 mars 2021 au lieu de Rick Theis, après avoir donné l'ordre à celui-ci de ne pas se présenter devant le Comité, tel que mentionné dans sa lettre au Président reçue par les membres du Comité le dimanche 28 mars 2021;
Le libellé même de cette requête met l'accent sur le fait que le ministre Pablo Rodriguez aurait demandé au témoin Rick Theis de ne pas comparaître. La formulation de ce paragraphe induit les membres en erreur, parce que nous n'avons pas la preuve de ce qui est avancé. Même si nous l'avions, et je ne dis pas que c'est le cas, dans la lettre du ministre Rodriguez, que mon collègue Fortin a citée tout à l'heure, il dit ceci:
Conséquemment, M. Rick Theis, directeur des politiques pour le premier ministre, a été instruit de ne pas apparaitre devant le comité.
Je vais mettre l'accent sur la phrase suivante:
À sa place, j’assisterai à la rencontre au nom du gouvernement le lundi 29 mars.
Il n'y a donc jamais eu de défaut de comparaître, comme mon collègue l'a avancé dans un jargon très technique, en comité. Mes chers collègues vous ont bien expliqué que les témoins qui ont été convoqués sont des employés et qu'ils n'ont pas la responsabilité de rendre compte des actions des ministres. Donc, les ministres peuvent venir témoigner devant des comités.
Deuxièmement, dans sa requête, M. Fortin dit qu'à défaut que les trois témoins nommés dans la requête comparaissent, le premier ministre peut comparaître pour eux. Encore une fois, le premier ministre, étant un ministre, a aussi le choix de déléguer sa représentation à d'autres ministres. C'est le Conseil des ministres qui est responsable des décisions prises par les ministres.
Donc, on voit bien qu'il n'y a pas eu de défaut de comparaître. Je comprends que mes collègues insistent pour que les trois témoins comparaissent, mais c'est simplement faux de dire qu'il y a eu un défaut de comparaître. J'insiste là-dessus. C'est clair comme de l'eau de roche.
Deux ministres ont pris le temps de répondre à la demande et de venir témoigner des faits relatifs à la cause.
Je vais faire une analogie. Lorsque nous poursuivons une compagnie, que fait-on si nous souhaitons entendre un témoignage? Nous pouvons assigner à comparaître des employés, mais au bout du compte, qui est imputable? C'est le gestionnaire, le responsable, le président de la compagnie, monsieur le président. C'est lui ou elle qui est responsable des gestes posés par ses employés. Il ou elle doit se présenter, que ce soit devant un tribunal administratif, une cour ou des comités, afin de relater les faits quant à l'objet du litige.
Cette analogie sert à démontrer à mes collègues que nous devons être raisonnables. Il s'agit du même processus suivi devant ce comité. Qu'avons-nous fait, monsieur le président? Nous avons l'audace de dire que nous ne sommes pas satisfaits du déroulement.
Il en est de même pour le paragraphe 6. Je reprends le libellé de ce paragraphe:
Le Comité a constaté que la ministre Mona Fortier a aussi donné l’ordre aux témoins Amitpal Singh et Ben Chin de ne pas se présenter devant le Comité, tel que mentionné dans ses lettres adressées au Président et datées du 30 mars et du 7 avril 2021.
Je me réfère à ces deux lettres de la ministre , datées du 30 mars et du 7 avril. Elle y conclut: « En conséquence, M. Amitpal Singh a reçu l'ordre de ne pas se présenter devant le Comité. ». Encore une fois, je le souligne, elle poursuit: « J'assisterai à la réunion au nom du gouvernement le mercredi 31 mars 2021. »
Dans sa lettre du 7 avril, concernant le témoin M. Ben Chin, l'honorable Mme Fortier dit encore une fois: « En conséquence, M. Ben Chin a reçu l'ordre de ne pas se présenter devant le Comité. À sa place, j'assisterai à la réunion au nom du gouvernement le jeudi, 8 avril 2021. »
Avant même d'essayer de comprendre ce qui s'est passé lorsque nous avions les deux ministres devant nous, je voudrais...
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
J'étais en train de parler de la réunion du 31 mars. Je citais la motion qui avait été déposée par mon collègue afin d'ajourner le débat relativement au témoignage de la . Je me rappelle très bien que c'était une semaine de relâche, alors Dieu sait que nous aurions eu le temps de nous pencher sur le sujet et le loisir de poser à la ministre toutes les questions que nous voulions lui poser, et ce, aussi longtemps que nous l'aurions voulu. Cependant, selon ma compréhension, la réunion a été ajournée. Le débat n'a pas été suspendu. Les membres auraient pu facilement suspendre le débat, mais on a choisi d'ajourner la réunion. On a donc mis fin au témoignage de la ministre Fortier.
Maintenant, dans la requête de mon collègue M. Fortin, on propose que « le Comité fasse rapport à la Chambre des Communes de ces événements afin de manifester son mécontentement ». J'ai de la difficulté à le suivre. C'est un libellé audacieux, puisque les ministres sont venus et que nous avons eu l'occasion de leur poser toutes les questions que nous voulions leur poser. Pour une raison que j'ignore, plutôt que de suspendre le débat, on a décidé de le clore.
Qui plus est, chers collègues, le 31 mars, selon ce que j'ai pu comprendre, quand la ministre Fortier s'est présentée devant le Comité, il y a même eu un débat pour décider si on allait l'entendre ou non. Finalement, on a décidé de l'entendre, mais à la fin, le débat a été ajourné.
Passons maintenant à la séance du 8 avril. Cette fois-là, j'étais présente. Encore une fois, l'honorable ministre Mona Fortier a comparu. Il n'y a donc pas eu de défaut de comparaître; elle était bel et bien présente. Il y a eu un autre débat pour décider si on allait l'entendre et si elle était le bon témoin. On a dû faire le tour de ce que signifie la responsabilité ministérielle, et finalement, il y a eu un débat, et les députés se sont finalement demandé ce qu'il fallait faire. Encore une fois, on n'a pas jugé opportun d'entendre la ministre Mona Fortier. Aucune question ne lui a été posée, aucune demande d'information ou de documents ne lui a été adressée et, une fois de plus, le débat a été ajourné.
Nous avons la responsabilité de relater les faits tels qu'ils se sont déroulés. On dit qu'il y a un mécontentement. J'observe le Comité et je sais que nous avons du travail très important à faire. Je ne veux pas minimiser la requête de mon collègue, mais mon collègue M. Sorbara a parlé de l'importance du dossier de Pornhub et MindGeek, au Québec. Je sais que ma collègue Mme Gaudreau est également très sensible à cette question. C'est un travail très important, et nous étions sur le point de l'achever, la semaine dernière. Cependant, on a mis de côté le travail de ce comité pour débattre de cette requête encore une fois. Il y a des gens qui nous attendent. Il y a un réel besoin de faire avancer cette étude, et cette fois-ci, le monde nous regarde. Il veut voir comment le Canada va résoudre cette question fort importante.
Que fait-on? On la met de côté pour revenir sur cette requête.
Où est l'urgence de discuter d'une motion pour laquelle le Comité a accueilli des témoins? Pourtant, les membres du Comité ont décidé de dire merci, mais non merci.
On prend du temps aujourd'hui, et, là, on dit que c'est du gaspillage. J'en conviens: c'est du gaspillage de temps de revenir sur une motion demandant de recevoir de l'information, des témoignages, alors que les membres de ce comité ont jugé bon de ne pas écouter quelqu'un parce que ce n'était pas le bon témoin. On ne voulait pas écouter, on ne voulait rien savoir. Ce qu'on voulait, c'était de relater ceci devant la Chambre pour qu'il y ait une conséquence.
Sur la question de savoir comment obtenir un consensus, je pense que mes collègues, ce matin, et même la semaine dernière, ont tendu la main pour qu'on puisse aller de l'avant. En tant que nouvelle parlementaire, j'ai hâte de faire des rapports et des études. Je siège à un autre comité où on est sur le point de conclure un rapport. C'est ce à quoi les Canadiens et les Canadiennes s'attendent de nous, notamment un rapport d'étude sur MindGeek et Pornhub. Nous avons la responsabilité d'étudier les sujets mis en avant et de faire les travaux qui s'y rapportent.
Malheureusement, depuis un certain temps, je constate qu'il y a du gaspillage de temps ici. Ce matin et la semaine dernière, nous avons essayé de tendre la main pour savoir comment nous pourrions arrimer cette requête, le libellé ou je ne sais trop quoi de façon à ce qu'il y ait consensus et que nous puissions avancer. Il y a une impasse dans ce comité. C'est dommage. M. Sorbara a tendu la main. M. Fergus a aussi tendu la main.
Dans un autre comité, j'avais mis en avant une proposition pour nous permettre de procéder à un grand nombre d'études. Nous avions beaucoup de pain sur la planche et nous cherchions à voir s'il était possible d'y aller en tandem. Nous avons deux heures de réunion, monsieur le président, et beaucoup de travail. Peut-être serait-il logique de tenir une première heure de réunion sur une requête et la deuxième heure sur une autre requête? Y aurait-il consensus de mes collèges à ce sujet? Cela nous permettrait d'avancer dans nos travaux.
En ce moment, nous utilisons tout le temps qui nous est alloué, mais nous ne sommes pas capables d'avancer. Il y a toujours des impasses dans ce comité. Je veux bien avancer, je veux bien que ce comité ait le temps de pouvoir disposer de toutes les requêtes qui lui sont présentées, mais il faut avoir une bonne gestion de temps, ce que nous n'avons malheureusement pas. C'est simple. C'est clair comme de l'eau de roche: les députés veulent accomplir les travaux du Comité et entendre des témoins au sujet de MindGeek et de Pornhub.
Malheureusement, nous prenons la peine de commencer une réunion à huis clos pour ensuite faire des motions et nous réunir en public, et nous débattons d'une motion qui n'a pas de lien avec les travaux du Comité.
Je propose à mon collègue M. Fortin de réexaminer le libellé, et même la teneur de sa motion, et de retirer cette dernière afin de donner l'occasion au Comité d'entamer son étude sur MindGeek et sur Pornhub, ainsi que le travail qu'il doit faire sur d'autres questions qui ont été soulevées.
M. Fortin veut signaler à la Chambre qu'il y a un problème; je comprends cela. Il veut présenter un rapport à la Chambre pour lui indiquer qu'on n'a pas obéi à un de ses ordres, ce qu'elle doit absolument savoir. Toutefois, si ce rapport est présenté, il doit forcément relater ce qui s'est passé au Comité.
Les témoins qui comparaissent devant les comités relatent des faits et font part de leurs connaissances ou de leur expertise. J'ai du mal à envisager qu'un comité fasse un rapport sur quelque chose qui ne s'est pas produit devant lui. Je ne peux pas concevoir que nous présentions un rapport pour indiquer à la Chambre que des témoins se sont présentés pour représenter quelqu'un, mais qu'on a décidé que ce n'étaient pas les bons témoins, qu'on ne voulait pas les entendre, et, qu'à cause de cela, on est mécontent.
Parfois, on est maître de ses propres résultats, et on doit en assumer la responsabilité. Encore une fois, je tends la main à mon collègue, et je lui dis qu'à ce stade-ci, il devrait retirer sa motion et déposer une autre motion qui témoignerait de tout ce qui s'est réellement passé au Comité. J'ai vu la façon dont les membres ont voté jusqu'à présent au Comité. Je ne veux pas présumer du résultat du vote, parce que, tant et aussi longtemps qu'on ne vote pas, on ne connaît pas le résultat. Or, selon moi, cela n'a aucun sens d'adopter cette motion et de présenter un tel rapport à la Chambre et au Président, comme le veut la motion.
Nous avons du travail à faire. Je respecte chacun de mes collègues, et je sais que la plupart d'entre eux ont plus d'expérience que moi.
Je vous vois et je vous écoute avec beaucoup d'intérêt, mais nous avons la responsabilité, et même l'obligation de relater exactement ce qui s'est passé devant ce comité. Malheureusement, cette requête que nous étudions ne témoigne pas de ce qui s'est déroulé au Comité.
Pour ces raisons, je demanderais à mon collègue M. Fortin de retirer la version actuelle de sa motion. Nous pourrions peut-être envisager ensuite une autre requête qui ferait état de ce qui s'est vraiment passé devant le Comité. La requête en elle-même est simple, mais elle ne représente pas selon moi les faits qui se sont produits.
:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je vois que la liste des députés qui veulent prendre la parole sur cette motion s'allonge, alors je pense que nous allons poursuivre le débat encore un peu.
Je suis très heureux d'avoir l'occasion de parler de cette motion, car je n'en ai pas encore eu l'occasion.
Mes honorables collègues du Comité conviendront tous que, même si nous ne sommes pas d'accord sur certaines choses, surtout en ce qui concerne cette étude très importante, nous sommes tous d'accord pour dire que le droit de parole d'un député — le privilège d'un député — doit être respecté. C'est un point très important pour tous les parlementaires.
Monsieur le président, l'un des avantages pour moi d'écouter tous mes membres est que j'entends leurs points de vue et formule des observations. La seule observation dont je peux vous faire part est la cohérence dans l'incohérence dont j'ai été témoin ici. Qu'il s'agisse des députés aujourd'hui ou d'un député dans le passé, il y a des preuves que des dossiers sont sortis, montrant que, lorsque les députés étaient au gouvernement dans le passé — un gouvernement précédent — ils avaient une différente position. Je comprends cela. Je ferai très attention à ce que je dis aujourd'hui pour que cela ne soit pas utilisé plus tard contre moi.
J'examine cette motion dans le cadre de la motion plus vaste visant à étudier des politiques d'approvisionnement du gouvernement. En fait, je dois vous dire qu'au tout début du débat sur l'étude, je me suis demandé s'il était ou non approprié de faire une étude parallèle à l'enquête du commissaire, car nous savons qu'une enquête est en cours sur ce dont nous parlons. Nous avons entendu des témoins — des personnes comme l'ancien commissaire à l'intégrité et d'autres professionnels — qui nous ont mis en garde, essentiellement, contre les dangers de contamination entre cette étude et les conclusions de l'enquête en cours.
Nous en débattons; nous passons beaucoup de temps à débattre des mérites de l'étude — de ses détails. Nous débattons des amendements et nous allons de l'avant. Beaucoup de temps s'est écoulé. Je vois qu'il y a eu un grand changement dans la composition de ce comité, mais M. Gourde, Mme Shanahan et moi-même avons assisté à tous les débats sur cette étude.
Pour le bénéfice des téléspectateurs aujourd'hui — certains pourraient éprouver une confusion quant à ce dont nous parlons et se demander pourquoi il y a une telle différence de positions sur ce qui semble être une partie détaillée de cette étude globale —, je peux vous dire qu'après avoir longuement débattu de la question de savoir si cette étude était ou non pertinente, nous sommes passés à autre chose. Les membres du Comité sont passés à autre chose.
Nous avons discuté des témoins lorsque nous les avons invités. Ce que j'ai observé, encore une fois en restant patiemment assis et en écoutant les membres et les témoins, c'est que beaucoup de personnes ont été touchées par cette étude. Le témoin du Speaker's Spotlight nous a expliqué comment ses employés ont été touchés, au point qu'ils ont reçu des menaces et que cela a perturbé la routine quotidienne de leur famille. Il s'agit en quelque sorte du résultat négatif de cette étude. Je veux m'assurer que nous y prêtons attention.
Puis, nous sommes entrés dans le débat sur la question de savoir si les renseignements financiers parent du titulaire d'une charge publique devaient ou non être rendus publics. Après les 5 000 pages publiées par le gouvernement du Canada, nous avons eu un débat approfondi sur cette question. Nous avons présenté des amendements, nous avons voté et nous avons changé de votes. Nous avons longuement examiné les détails de cette étude.
Je tiens simplement à souligner que, au bout du compte, nous étudions la politique et les procédures d'approvisionnement pour nous assurer que l'intégrité du processus gouvernemental est maintenue. Toutefois, dans ce cas, pas un seul sou des fonds publics n'a été transféré à l'organisme UNIS. Nous faisons ce travail pour éviter que des incidents se produisent à l'avenir. C'est pour toutes les bonnes raisons, et je comprends cela.
Nous avons appelé témoin après témoin. Pour être honnête, monsieur le président, lorsque nous avons écouté le témoignage des frères Kielburger, j'ai honnêtement cru voir la lumière au bout du tunnel. J'ai pensé que c'était la dernière étape de l'étude et que nous étions tous prêts à mettre un terme à cette étude qui s'éternisait. Elle a retardé beaucoup d'autres travaux importants du Comité.
Ensuite, l'honorable a été nommé comme remplaçant au présent Comité et a posé une question sur un sujet qui était déjà connu du public. En août 2020, il a été signalé qu'il y avait eu un échange sur LinkedIn entre les frères Kielburger et Ben Chin. Ce n'était pas une nouvelle. Nous avions eu près de huit mois. Si nous avions pensé que c'était important, qu'une simple réponse était importante, nous aurions pu convoquer une séance il y a longtemps. Nous aurions pu en parler bien avant. Mais non, le problème est apparu lorsque le député de Carleton a questionné les frères Kielburger. Il y a eu un moment de révélation, que j'ai toujours de la difficulté à comprendre. Qui avait‑il de si étonnant là‑dedans?
Nous avons entendu M. Sorbara qualifier cette étude d'expédition de pêche. Je pense que, à l'époque, on avait l'impression qu'il s'agissait d'aller à la pêche. Vous partez en voyage en espérant attraper un achigan et vous attrapez une perche — surprise! Il doit y avoir quelque chose d'autre que nous voulons approfondir. C'est ainsi qu'a commencé un tout nouveau chapitre de cette étude interminable.
Je demande respectueusement aux députés de revenir au motif initial et au but de cette étude. Demandez-vous ce que nous faisons ici.
Nous avions l'étude sur MindGeek et Pornhub, et cela se passait bien. C'était tellement important que nous avons pensé à interrompre l'étude pour nous permettre d'inviter les témoins de Stella et je ne sais qui d'autre.
Monsieur le président, me prenez-vous en photo?
:
D'accord. Je vous prie de m'excuser, monsieur le président.
En effet, nous avons tous convenu d'interrompre brièvement l'étude pour entendre ces témoins. J'ai ensuite entendu la motion visant à prolonger les heures afin que d'autres témoins puissent se présenter pour nous donner une vue d'ensemble de l'étude sur Pornhub, car nous avons le pouvoir de recommander au gouvernement, par l'entremise de la Chambre, les mesures à prendre pour protéger les jeunes vulnérables en particulier, mais également pour respecter le droit des gens à la vie privée, à l'expression et au travail. Nous devons maintenir cet équilibre, et je pense donc que ce témoignage était très important.
Nous parlons encore une fois de la motion de M. Fortin. Elle nous a ramenés à ce long débat sur une motion concernant une étude qui porte sur de l'argent qui n'a jamais été dépensé par le gouvernement.
Je voudrais demander respectueusement aux députés de ne pas s'écarter de leurs priorités. J'ai examiné toutes ces questions... qu'il s'agisse de la reconnaissance faciale ou de... Ces questions sont plus urgentes et devraient figurer en haut de la liste des priorités du Comité.
De toute évidence, nous sommes dans une impasse, comme l'a dit Mme Lattanzio.
Vous avez dit qu'il y a deux options, et l'une est que M. Fortin retire la motion, un vote sur la motion; et l'autre est de suspendre le débat ou de l'ajourner, puis de passer à une autre étude et de laisser la question en suspens pendant un certain temps. Laissons notre caucus et nos collègues faire la part des choses. Ils sont peut-être plus brillants que nous. Peut-être qu'ils peuvent faire la part des choses et trouver un terrain d'entente. Donnez-leur un peu de temps pour trouver une solution, mais ne retardez pas le travail du Comité, et nous pourrons passer à quelque chose qui est plus urgent.
Lorsque je parle de reconnaissance faciale — et M. Angus et M. Fergus seraient d'accord avec moi —, j'ai entendu ma communauté dire qu'il y a beaucoup d'intérêt dans ce domaine. Cependant, le créneau est en train de se refermer. Nous sommes en train de perdre une occasion très importante et précieuse de mener une étude et un examen sérieux de ce qui se passe actuellement.
Je ne veux pas continuer en me répétant, mais je demande sincèrement aux députés de regarder cette motion et de comprendre qu'il s'agit d'un résultat ou d'une partie d'un résultat d'une impression très aléatoire. Je ne peux m'empêcher de soupçonner l'opposition, qu'elle soit conservatrice ou bloquiste, d'avoir un quelconque intérêt à mener à bien cette étude, car, comme je l'ai dit dès le début, depuis l'année dernière jusqu'à aujourd'hui, le caucus libéral n'a cessé de faire des concessions.
Nous avons accepté d'examiner ces documents et nous avons tenu un énorme débat à ce sujet. Que s'est‑il passé? Ces documents ont été communiqués aux députés. Notre capacité d'examiner la situation financière d'autres membres de la famille a‑t‑elle apporté de nouvelles preuves? Non. Aucun élément nouveau n'a été apporté.
Cet interrogatoire du personnel était‑il fondé sur de nouveaux renseignements? Non, il ne l'était pas. Il était fondé sur de vieux renseignements du mois d'août de l'année dernière. Vous ne pouvez pas me reprocher de soupçonner que l'opposition n'a aucune intention... Quand je dis « opposition », je ne parle évidemment pas de tout le monde, mais je demande si les dirigeants du caucus conservateur, du caucus bloquiste, ont un intérêt quelconque à réaliser cette étude.
Nous pouvons voter sur cette motion, mais cela s'arrêtera‑t‑il là? Je dois vraiment en douter, car, d'après ce que j'ai vu, il n'y a aucun intérêt. Il n'y a qu'un intérêt à faire traîner les choses indéfiniment et à freiner l'important travail du Comité.
Bien sûr, j'entends les membres du Comité dire à quel point ils veulent passer à d'autres études importantes, mais je ne vois rien de cela.
Rationnellement, je fonde mon jugement sur ce que j'entends et sur les mesures qui ont été prises au cours des huit, neuf ou dix derniers mois et je ne peux arriver à la conclusion qu'il y a un intérêt à terminer cette étude.
Voilà, c'est dit. Ce n'est que ce que j'observe. C'est peut-être injuste, mais j'attends toujours ce geste pour m'assurer qu'il y a cet intérêt à passer à autre chose.
Par votre entremise, monsieur le président, j'aimerais demander à mes honorables collègues de poser ce geste pour moi. Nous avons été très proches de la fin à de nombreuses reprises. Des gestes ont été posés, et nous y avons cru. Nous avons plongé. Nous avons dit: « Faisons‑le. » Puis, à la suite d'une question posée au hasard par le , tout est revenu au point de départ, et nous faisons que tourner en rond.
Sur ce, je vais céder la parole. Je ne veux pas prolonger inutilement la conversation. Si je vois un autre point dont je veux débattre, je reprendrai la parole, mais, sur ce, je cède la parole à mes honorables collègues.
Je vous remercie.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je vais revenir sur le fait que c'est le point numéro 3 de la motion de M. Fortin dont je discute en ce moment. Nous avons dit dans ce point numéro 3 — et je vais le dire en anglais — « That the Committee confirms that it has not released these witnesses from their obligation to appear ». J'ai raison sur ce point, dans la mesure où je discute du rôle du personnel politique par rapport au ministre.
Il n'appartient pas au personnel politique d'être tenu responsable de cette manière, et je ne suis pas la seule à l'avoir dit. M. Jay Hill s'est également exprimé longuement à ce sujet.
M. Hill a fourni ici quelques bonnes citations: « La tyrannie de l'opposition s'en prend maintenant aux hommes et aux femmes qui font partie de notre personnel politique. Lorsque ces personnes ont assumé leurs fonctions, elles ne s'attendaient pas à être jugées par un comité et à être humiliées et intimidées par des députés. » J'aimerais vraiment que M. Hill vienne témoigner devant le Comité.
[Français]
Il n'est pas le seul à l'avoir dit. Un ancien greffier l'a aussi dit.
[Traduction]
En 2010, Rob Walsh, l'ancien greffier, a déclaré apparemment devant ce même comité de l'éthique, sur cette même question, qu'au sujet des membres du personnel, « il y aurait des restrictions en ce qui concerne les questions qui pourraient leur être posées » et que « certaines questions devraient être adressées au ministre et non au personnel politique. »
C'est pourquoi je m'oppose vivement au point numéro 3, et je pense que c'est une question qui a déjà été discutée par certains de mes collègues.
[Français]
M. Fortin devrait reconsidérer sa motion. Il devrait franchement regarder certains points. Cela va dans le même sens que la compréhension des rôles et des responsabilités des attachés politiques vis-à-vis n'importe quelle décision du gouvernement ou du Conseil des ministres.
[Traduction]
L’hon. Pablo Rodriguez a dit à notre comité qu'un principe fondamental de la forme de gouvernement responsable du Canada est la responsabilité ministérielle.
C'est l'exercice de transparence qui a été fait ici. Nous sommes même allés un peu plus loin. Les membres du personnel ministériel n'ont pas le pouvoir de prendre des décisions au nom des ministres. Ils rendent compte aux ministres et sont responsables envers eux. Les ministres sont responsables de leurs actions devant le Parlement.
Pablo Rodriguez a avancé une citation de l'ancien premier ministre Stephen Harper, telle qu'il l'a énoncée dans la publication intitulée Pour un gouvernement responsable : un guide à l'intention des ministres: « Les ministres sont tenus de rendre compte au Parlement [de l'exercice de leurs responsabilités] qui leurs sont conférées par la loi ou autrement [...] Les ministres sont personnellement responsables de leur personnel exonéré et de la bonne marche de leur cabinet. » Les membres du personnel ne sont pas des députés élus de la Chambre. Ils n'ont pas les mêmes droits et privilèges que les députés, et le fait d'appeler des membres du personnel à témoigner devant un comité est en contradiction avec le principe bien établi de la responsabilité ministérielle.
[Français]
Je sais que cette question n'est pas importante pour le Bloc québécois. Nous le comprenons bien. Les députés du Bloc que je connais et que je considère maintenant comme de bons amis me disent avec fierté qu'ils ne formeront jamais le gouvernement et qu'ils ont un rôle spécial. Cependant, les conservateurs et le NPD ont la possibilité de former un jour le gouvernement. On ne sait pas ce que nous réserve l'avenir.
Ces traditions et ces principes sont très importants, et on ne devrait pas les oublier simplement pour s'offrir un petit moment partisan, un petit « je t'ai eu », ce qui n'existe pas, de toute façon. On continue pourtant à le faire.
Nous savons que l'honorable Pablo Rodriguez est venu témoigner devant notre comité. Nous l'avons justement entendu nous parler du cas de M. Theis et de la grande préoccupation de certains membres du Comité à cet égard.
M. Rodriguez a dit ceci:
En ce qui concerne les décisions relatives à l'organisme UNIS, le gouvernement a remis plus de 5 000 pages de documentation au Comité permanent des finances de la Chambre des communes, au mois d'août dernier. Pour ce qui est de M. Theis, comme il est indiqué dans les documents, il a eu un seul échange, un appel téléphonique, avec l'organisme UNIS.
Il est très important de noter aussi, parce que cela se rapporte à ce que j'ai dit plus tôt quant au rapport entre employé et employeur, que c'est l'employeur qui est responsable de tout ce que fait l'employé. L'employeur a aussi le devoir d'être au courant, et c'est ce que M. Rodriguez a partagé avec nous quand il est venu nous voir, le 29 mars de cette année. Il nous a dit que, comme le démontraient les documents, M. Theis avait eu une interaction avec l'organisme UNIS, un appel téléphonique.
M. Rodriguez a ajouté:
En fait, cette information a été divulguée par le Cabinet du premier ministre. Personne ne devrait en être surpris, de nombreux mois plus tard. Selon M. Theis, l'appel téléphonique n'avait duré que 25 minutes, approximativement. Les représentants de l'organisme UNIS lui ont parlé du travail que fait actuellement l'organisme UNIS en faveur de la diversité, de l'inclusion et de la jeunesse en ce qui a trait à la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant, et lui ont présenté une proposition en matière d'entrepreneuriat social. M. Theis leur a demandé ce qu'ils proposaient pour assurer la diversité des affectations liées à la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant tandis que de leur côté, les Kielburger se sont dits préoccupés par le fait que le programme devait démarrer à brève échéance.
À aucun moment, les dépenses n'ont été discutées, et à aucun moment M. Theis n'a donné d'engagement, d'assurance ou de conseil au mouvement UNIS sur un quelconque sujet, autre que celui de contacter le ministère de la Diversité et de l'Inclusion et de la Jeunesse.
M. Theis a donc fait son travail, qui consistait à établir un lien avec les divers intervenants. Avec tout ce qui se passait à ce moment, j'imagine qu'il devait y avoir des douzaines d'intervenants, voire des centaines, pour toutes sortes de programmes, et que M. Kielburger était l'un d'eux. Il y a eu un appel d'une durée de 25 minutes, au cours duquel il a été suggéré de consulter les fonctionnaires concernés au ministère de la Diversité et de l'Inclusion et de la Jeunesse.
C'était, grosso modo, le témoignage que nous avons eu, ce jour-là, de la part de l'honorable . Les députés qui sont ici vont se rappeler que ce n'était pas la seule réunion, qu'il y en avait eu deux autres, pour deux autres employés. Je pense que c'était M. Singh que nous devions rencontrer en premier lieu et, ensuite, M. Chin.
Le même principe s'appliquait à l'honorable , quand elle est venue pour témoigner. Elle était présente à l'écran sur Zoom et était prête à témoigner dans le même sens et à prendre ses responsabilités, comme cela devait être. Il est important de noter, monsieur le président, que vous avez parlé aux députés et que c'étaient les députés, ici, qui ont décidé de ne pas entendre Mme Fortier.
C'est malheureux, parce que je crois qu'elle était prête à nous parler de ce qu'elle savait des interactions de ses deux employés. M. Fortin dit toujours que le Comité confirme ne pas avoir libéré les témoins de leurs obligations à comparaître devant lui. Selon M. Fortin, ce n'était pas suffisant.
Maintenant, je veux poursuivre sur ce principe de la reddition de comptes ministérielle. Le fait qu'il s'agisse de ministres n'est pas anodin. Ce n'est pas n'importe quelle personne qui peut parler au nom de n'importe qui. Comme l'a clairement dit M. Rodriguez, c'était une décision. De plus, je n'ai pas besoin de répéter ce qui est arrivé l'année passée avec le nombre de programmes qui se sont révélés nécessaires durant la période d'urgence qui a suivi la crise de la COVID‑19 et la crise économique. Cependant, ceux et celles qui ont déjà travaillé dans une grosse boîte peuvent imaginer combien c'était un véritable défi pour les employés de tous les niveaux de continuer à travailler.
Pour cela, il était nécessaire d'avoir une direction et, je dirais même, un leadership rassurant pour que cela fonctionne vraiment. On peut dire que le gouvernement du Canada est le plus gros employeur au Canada. Il est comme un immense bateau que l'on a dû, à ce moment-là, faire dévier de sa course. Ce n'était pas facile, mais, heureusement, il y a des principes et des traditions au Parlement. La situation n'était pas la même que celles que nous avons vues durant d'autres crises aux États‑Unis. À un moment donné, selon les dires d'un certain général, c'était lui qui dirigeait.
Ce n'est pas du tout la même chose ici. Nous avons vraiment une hiérarchie à respecter et une autre façon de travailler. Ce sont les traditions du Parlement qui font que c'est le gouvernement, c'est-à-dire le avec tous ses ministres, qui dirige.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, des membres du Comité présents aujourd'hui y étaient peut-être quand il y a eu une période difficile pour le premier ministre Harper. Ce n'est pas d'aujourd'hui que ces enjeux politiques et de partisanerie ont été inventés. À ce moment-là, c'était le leader du gouvernement à la Chambre, Jay Hill, qui a expliqué à la Chambre pourquoi le gouvernement Harper ne permettrait pas à ses adjoints politiques de comparaître devant des comités.
[Traduction]
Comme l'a dit M. Hill:
Quand des ministres choisissent de témoigner devant un comité pour rendre compte de leur administration, ils représentent la meilleure option qui soit en matière de reddition de comptes et on doit les écouter. Les fonctionnaires et le personnel des ministres aident ces derniers à assumer leurs responsabilités. Ils ne les assument pas. Ils ne peuvent pas les assumer.
[Français]
Cet énoncé est très important. Non seulement un ministre doit-il déposer un rapport ou expliquer pourquoi il a pris une décision, mais il devrait aussi être entendu quand il offre à un comité parlementaire de témoigner.
Je trouve regrettable que, lorsque la est venue, deux fois plutôt qu'une, devant ce comité, on ait refusé de l'entendre. Il y avait des jeux partisans à ce moment-là pour ce faire. On aurait pu entendre ses réponses.
Ce ne sont pas seulement les gens de la bulle ottavienne qui s'intéressent au principe de la responsabilité ministérielle, il y a certainement aussi des commentaires de gens qui travaillent dans le milieu, des universitaires, qui ont beaucoup à dire sur le sujet. Le public canadien craint que, si le gouvernement prend une mauvaise décision, il va se trouver un bouc émissaire, un pauvre employé quelque part, pour étouffer l'affaire.
Ça ne doit pas se passer ainsi. C'est au gouvernement, au et à ses ministres — parce qu'il peut déléguer des responsabilités — de prendre une décision. C'est le principe de solidarité du Cabinet qu'a mentionné mon collègue M. Fergus, il y a quelque temps, qui est très important.
Je ne veux pas trop citer d'autres personnes, mais, lorsque j'ai fait mes lectures et ma recherche, il y avait des questions du public relativement à ce principe, à cette tradition de responsabilité et de responsabilité ministérielles.
M. Dale Smith, entre autres, a écrit ceci:
[Traduction]
Les conservateurs sont tout à fait conscients de ce fait. Ils se sont heurtés à ces mêmes demandes visant à faire comparaître leurs propres membres du personnel lorsqu'ils étaient au pouvoir et ils ont également affirmé à juste titre que ce sont les ministres qui devraient comparaître pour répondre aux questions, et non les membres du personnel. Il s'agit de la pierre angulaire du fonctionnement de notre système, mais, parce que nos partis sont plus intéressés à marquer le plus de points politiques faciles possible, ils font délibérément fi de...
:
Merci, monsieur le président.
Je trouve regrettable que certains de mes collègues pensent que nous devrions parler d'autre chose. Moi aussi, j'aurais aimé parler d'autre chose, mais la motion qui est devant nous est celle de M. Fortin. Il est toujours question du paragraphe 3, qui se lit comme suit: « Le Comité confirme ne pas avoir libéré lesdits témoins de leur obligation à comparaître devant lui ».
Je reviens sur les commentaires de M. Smith.
[Traduction]
Apparemment, ils — les politiciens de toute allégeance, je pense — ne sont pas trop préoccupés par le soupçon d'hypocrisie qui entoure ces demandes, peut-être parce que cela pourrait entraîner une certaine honte, qui semble faire défaut à peu près à tous les politiciens à notre époque.
[Français]
Ce citoyen a été assez honnête lorsqu'il a fait ce commentaire. C'est une façon de dire aux honorables parlementaires qu'ils devraient faire attention aux traditions du Parlement, qu'elles ne leur appartiennent pas, qu'elles appartiennent au peuple canadien et que leur mission est de les protéger.
[Traduction]
Nous nous occupons simplement de ces traditions et nous essayons d'agir du mieux que nous le pouvons.
[Français]
Je suis loin d'être experte en cette matière. J'ai fait un peu de recherche. Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a présenté un rapport au Parlement. Je pense que c'était en 2005. Ce rapport était un survol des responsabilités des ministres, des fonctionnaires et des employés de haut niveau. Je vous en fais la lecture.
[Traduction]
Dans la partie « Aperçu de la responsabilisation dans un gouvernement responsable », il est écrit ce qui suit:
Pour débattre de la responsabilisation dans notre système constitutionnel, soit le système britannique de démocratie parlementaire, il faut d'abord comprendre comment ce système fonctionne et pourquoi. Même s'il s'est développé progressivement et s'il est fondé sur l'évolution des valeurs démocratiques plutôt que sur des concepts abstraits ou statiques, il est un système profondément intègre. Les rôles des différents intervenants se complètent en un équilibre délicat.
[Français]
C'est ce qui est très important. Je m'estime chanceuse d'être québécoise et d'avoir été éduquée au Québec, surtout pour certaines de mes études. J'ai étudié notre histoire, mais aussi l'évolution de notre système parlementaire et du système législatif, qui est différent dans chaque province. Il y a la common law, dans le reste du Canada, et le Code civil, au Québec. Ce qui est intéressant, comme mes collègues du Québec le savent très bien, c'est que tout est écrit, dans le Code civil. Ce genre de système a beaucoup de valeur, mais, dans le reste du Canada, comme dans notre système parlementaire en général, c'est vraiment l'évolution des traditions qui nous permet de suivre l'évolution de nos affaires quotidiennes.
[Traduction]
Les ministres qui, ensemble au sein du Cabinet, forment le gouvernement en place, exercent le pouvoir exécutif dans ce système.
[Français]
Il est très important de comprendre que c'est le gouvernement, le Cabinet, qui a ce pouvoir exécutif.
[Traduction]
Ces ministres, qui agissent essentiellement par l'intermédiaire d'une fonction publique non partisane, doivent rendre des comptes au Parlement, à la fois individuellement et collectivement. Toutes les obligations de rendre des comptes au gouvernement du Canada découlent de l'obligation individuelle et collective des ministres de rendre des comptes au Parlement.
Même si le Parlement n'exerce pas de pouvoir exécutif, il est le principal garant de la responsabilisation du gouvernement, puisqu'il examine les politiques et les actions du gouvernement et oblige ce dernier à en rendre compte.
[Français]
Je n'ai pas besoin de décrire cela aux députés de l'opposition, ils le font très bien.
[Traduction]
Le Parlement dispose d'un éventail d'outils pour ce faire, allant de son rôle dans l'adoption des lois à l'examen et à l'approbation des dépenses publiques, en passant par la période des questions.
Je reviendrai à la période des questions un peu plus tard.
Mais même si l'outil précis varie, le contexte reste le même, soit celui des politiques partisanes. Le Parlement et son appareil sont essentiellement politiques.
Et il n'y a rien de mal à cela. La nature même de la politique partisane fait que chaque parti présente, à mon avis, un ensemble différent d'options et de solutions de rechange ainsi qu'une vision différente aux Canadiens.
La responsabilité politique des ministres, ou leur obligation de rendre des comptes au Parlement, est un élément important de la démocratie électorale. Cependant, cet élément n'est pas le mécanisme politique par lequel les fonctionnaires sont tenus de rendre des comptes, c'est plutôt par la gestion.
[Français]
Encore une fois, on souligne le fait qu'il est très important que les ministres et le gouvernement aient la responsabilité de gérer le gouvernement dans sa totalité.
[Traduction]
La responsabilité politique n'est pas non plus le moyen de déterminer la responsabilité civile ou criminelle en cas d'actes illicites, qui relèvent plutôt du système judiciaire.
[Français]
Si des employés commettent un acte criminel, on peut avoir recours au système de justice.
Je vais finir de dire ce que j'ai à dire au sujet du point 3. Je vais le lire:
3. Le Comité confirme ne pas avoir libéré lesdits témoins de leur obligation à comparaître devant lui;
Je pense que j'ai bien expliqué que ce comité n'avait vraiment aucune raison d'obliger ces individus, qui sont de simples employés, à comparaître devant lui. J'ai bien expliqué que l'obligation du gouvernement de répondre aux questions avait été remplie par , qui a témoigné devant le Comité. De plus, si le Comité avait décidé de la laisser témoigner, aurait pu remplir cette obligation. C'est la raison pour laquelle je suis contre le point 3 de la motion.
Certains pensent peut-être que la comparution des ministres n'est pas importante. Je vais lire le point 4.
4. Le Comité a également constaté l’absence du premier ministre à qui l’opportunité de comparaître à la place des témoins avait été donnée à la motion du 25 mars 2021;
Encore une fois, comme je l'ai indiqué dans mon discours d'aujourd'hui, le premier ministre a tout à fait le droit de déléguer des responsabilités aux ministres. En fait, il le doit, car il ne peut pas tout faire.
C'est indiqué à la page 10 du document qui a été publié en 2015 par le Secrétariat du Conseil du Trésor:
[Traduction]
Cela nous ramène à la responsabilité collective du Cabinet. « La responsabilité collective ministérielle désigne la convention exigeant de la cohérence et de la discipline du Cabinet lorsque celui-ci choisit les politiques, gère les opérations gouvernementales et s'adresse au Parlement d'une seule voix ».
[Français]
On ne parle pas du premier ministre ou des ministres, mais de tous les membres du Cabinet, qui s'expriment d'une seule voix. Je pense qu'il s'agit d'une convention et non d'un règlement, mais, si jamais un ministre au sein du Cabinet n'est pas d'accord sur les décisions prises par le premier ministre, cette personne doit tout simplement démissionner. On voit un exemple de cette convention durant la période des questions orales. J'en parlerai plus tard.
J'ai remarqué que le rapport faisait mention des attachés politiques. Je pense qu'il s'agit d'une information intéressante pour les membres du Comité.
[Traduction]
En ce qui concerne le personnel exonéré du ministre, il est dit ce qui suit:
Un domaine qu'il y aurait lieu de mentionner en particulier est le rôle approprié du cabinet du ministre en ce qui a trait à la communication et à la transmission de directives au ministre. Au Canada, le personnel politique (également désigné sous le nom de personnel à exonérer), tout en étant mobilisé en partie par les travaux parlementaires et ceux liés à la circonscription du ministre, jouent également un rôle important, mais limité dans le fonctionnement du ministère. Gordon Robertson, ancien greffier du Conseil privé, a décrit le rôle du Cabinet du premier ministre, qui peut être appliqué également à tous les cabinets de ministre, c'est-à-dire, un rôle politique partisan, mais néanmoins opérationnellement sensible.
Le rôle du personnel politique est de prodiguer au ministre des conseils stratégiques et partisans [...]
Le mot partisan a ici le sens auquel nous sommes tous arrivés à l'associer maintenant:
[Français]
des questions ou des propos partisans.
[Traduction]
Il s'agit de représenter son parti. Il s'agit de représenter le parti qui est au pouvoir, qui est au gouvernement. C'est vraiment la seule façon d'être transparent. Il serait très trompeur qu'un parti fasse campagne sur une certaine plateforme en disant une chose et qu'il fasse ensuite quelque chose de complètement différent. Ce n'est pas ce à quoi les Canadiens s'attendent.
Le rapport poursuit ainsi:
[...] partisans qui complètent les conseils professionnels, experts et impartiaux en provenance du sous-ministre et de la fonction publique en général.
Le personnel exonéré ne fait pas partie de l'exécutif [...] Par conséquent, il n'est pas autorisé à donner des directives aux fonctionnaires [...] Le personnel exonéré [...] devrait aussi transmettre les instructions au ministre [...] Il importe également de souligner que le ministre est responsable de toute démarche accomplie en son nom et par son personnel exonéré.
C'est donc le ministre qui doit être entendu.
Si cela intéresse quelqu'un, j'ai trouvé ces passages sur le site Web du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.
[Français]
J'ai mentionné tantôt que cette évolution des traditions parlementaires était intéressante. La façon dont le gouvernement québécois a adopté ces mêmes traditions en les adaptant à la réalité particulière du Québec est aussi très intéressante. Son approche est souvent avant-gardiste et elle pointe dans une nouvelle direction.
Juste par intérêt personnel, j'ai consulté le site Web de l'Assemblée nationale du Québec pour vérifier si ces mêmes principes étaient présents au sein du gouvernement du Québec et, oui, ils le sont. On y retrouve le principe de responsabilité ministérielle individuelle: « Les ministres sont individuellement responsables de la gestion de leur ministère. »
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, chers collègues. De toute évidence, nous passons beaucoup de temps à examiner la motion de M. Fortin et à en parler. Je sais que beaucoup d'entre nous aimeraient passer à autre chose. Il est évident, quand nous examinons cette motion, qu'il y a un désaccord fondamental au chapitre de l'interprétation des règles et des responsabilités, le moment où la responsabilité s'arrête. Il est très clair pour moi que, personnellement, pendant tout le temps où nous avons examiné la motion de M. Fortin...
Cette motion, de toute évidence, s'applique aux questions qui nous occupent et à notre étude pour ce qui est de la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant et des événements qui ont eu lieu. Nous continuons de consacrer une très grande partie du temps du Comité à quelque chose que nous aurions pu rapidement régler avec le consentement unanime du Comité — de toute évidence, il faudrait que M. Fortin le demande —, pour que la motion soit retirée et que nous puissions passer à d'autres sujets plus pertinents et, je dirais, plus importants. Un député pourrait potentiellement proposer un amendement dont nous pourrions débattre et que nous pourrions examiner pour, peut-être, en arriver au vote.
De toute évidence, j'aimerais aller de l'avant et passer à autre chose, mais je n'en démords pas: je crois en la responsabilité ministérielle. Le premier ministre qui a précédé le premier ministre actuel a fait un commentaire à ce sujet. Je pense que cela figure maintenant au compte rendu, et je l'ai lu. L'ex très honorable premier ministre, Stephen Harper, a dit ceci à l'époque:
Monsieur le Président, nos précédents et nos pratiques sont très clairs. Ce sont les ministres qui doivent rendre des comptes à la Chambre et aux comités, non leur personnel politique. Les membres du personnel politique doivent rendre des comptes aux ministres et aux députés pour lesquels ils travaillent.
Selon moi, c'est très précis. Je suis on ne peut plus d'accord et je ne vois pas d'autres façons de voir la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce qui concerne le débat sur la motion de M. Fortin, député du Québec, en date du 25 mars. Je ne vois pas comment nous pouvons envisager cela...
Je peux peut-être revenir un peu en arrière. Je ne parle pas au nom du Comité, mais à la lumière de mon interprétation de la situation actuelle. Il y a manifestement un désaccord quant à la façon dont nous considérons et interprétons le cinquième point:
5. Le Comité a constaté que le ministre Pablo Rodriguez est venu témoigner le 29 mars 2021 au lieu de Rick Theis, après avoir donné l’ordre à celui-ci de ne pas se présenter devant le Comité, tel que mentionné dans sa lettre au Président reçue par les membres du Comité le 28 mars 2021;
Je pense qu'il y a ici un désaccord fondamental. Personne n'a reçu l'ordre « de ne pas se présenter ». En fait, les personnes responsables ont comparu devant le Comité. Je pense que cette distinction est très, très, très importante.
La dernière fois, j'ai parlé de l'idée que, comme nous l'avons vu avec d'autres documents, nous pouvons simplement ajouter des témoins. Si nous étendons cela, quiconque a travaillé au Cabinet du premier ministre, ou au Cabinet d'« un » premier ministre, selon le Comité, devrait être convoqué devant le Comité pour une étude. Nous constatons maintenant que c'est ce qui se passe avec la motion de M. Fortin, parce qu'elle s'appuie sur les événements qui nous ont amenés ici, et les invitations qui ont été lancées pour que des personnes comparaissent devant le comité permanent. Nous avons ensuite reçu d'autres documents indiquant que telle ou telle personne devrait comparaître... mais, oh! Nous n'avons pas fini; nous allons inviter deux ou trois autres personnes à comparaître.
Nous l'avons fait, et c'est en quelque sorte... je dirai époustouflant, mais en même temps, c'est un peu épuisant de voir cela se produire.
Je reviens à mon honorable collègue, le . Je veux m'assurer de bien comprendre, permettez-moi de finir mes observations par quelques sages paroles de cet ancien ministre conservateur, que j'ai beaucoup cité aujourd'hui. Il a raison. Il a dit ceci au sujet des membres du personnel:
Ils nous font profiter de leurs nombreux talents, et je soupçonne qu'au moment d'entrer en fonction, un grand nombre d'entre eux étaient loin de s'attendre à ce que l'une des compétences nécessaires consistait à pouvoir subir un interrogatoire de la part d'un comité parlementaire farouchement partisan.
À la suite des actes de l'opposition, aujourd'hui, j'adopte l'approche du gouvernement conservateur en 2010 et je dis ici aujourd'hui que:
les ministres enjoindront désormais leurs employés de ne pas témoigner lorsqu'ils seront convoqués par un comité et le gouvernement enverra les ministres à leur place afin qu'ils rendent compte de leurs actions.
J'y pense. Selon moi, les membres du personnel ne devraient pas comparaître devant un comité pour être interrogés. Il faut que ce soit les députés, et c'est notre comité et cette motion qui révèlent qu'il y a un désaccord fondamental. La solution la plus simple est l'une des deux suivantes: quand M. Fortin aura la parole — et l'on peut me corriger pour ce qui est des procédures parlementaires —, il propose de retirer sa motion et il obtient un consentement unanime, ou quelqu'un propose un amendement qui nous permettrait de trouver un accord et d'aller de l'avant. Si ce n'est pas le cas, selon moi, si la motion était adoptée, le précédent qui serait créé serait très mauvais. Je ne pense pas que j'en serais fier — c'est sûr —, et je ne pense pas que nous, en tant que membres du Comité, disons que je ne ferais pas mon travail, qui consiste à représenter mes électeurs, et que je ne serais pas responsable en tant que membre du Parlement, et j'utilise une analogie, selon laquelle je suis responsable de mon bureau, non pas les employés qui travaillent dans mon bureau, etc. C'est de cette façon que j'envisagerais cela.
En fait, je pense que la convocation de ces témoins n'est pas la voie que j'aurais souhaité voir emprunter, à moins que cela ne soit la volonté de la Chambre, et je la respecte.
Est‑ce que quelqu'un... Madame la greffière, j'entends un peu de bruit. Le microphone du parquet n'est peut-être pas éteint, j'entends donc le parquet. Excusez-moi.
Cela dit, monsieur le président, encore une fois, j'examine cette motion, et je sais que mes chers collègues auront également des commentaires à faire à ce sujet. Ce n'est tout simplement pas conforme à ce que nous avons vu dans les gouvernements précédents. Il ne s'agit pas de dire que c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais, concernant cette question, il s'agirait d'un précédent vraiment unique, et je ne peux pas du tout l'accepter, étant donné que la responsabilité ministérielle est, tous les jours, très importante à la Chambre des communes. La période de questions ne concerne pas les membres du personnel. La période de questions concerne les ministres et, quand ils ne sont pas disponibles, les secrétaires parlementaires répondront à leurs questions, etc., et ils les informeront.
Dans le cadre des études de notre comité, nous avons constaté que les gens qui ont comparu devant le Comité ont ensuite subi les conséquences inutiles et imprévues, je dirais, des actes des députés. Les gens étaient malheureusement harcelés par la suite parce qu'ils avaient comparu devant ce comité, etc. C'était très malheureux de voir cela.
Monsieur le président, si j'examine la motion de M. Fortin et que je la relis — et de toute évidence nous avons passé beaucoup de temps sur ce sujet —, les mêmes questions, qui sont, je dirais, très importantes, reviennent sans cesse, notamment la responsabilité ministérielle.
Selon moi, c'est la principale raison pour laquelle, dans la conjecture actuelle, je ne peux pas offrir mon soutien à la motion de M. Fortin.
Je suis seulement un membre du Comité, mais il est de mon droit d'en parler et de donner mon avis sur la raison pour laquelle je ne peux pas le faire.
Cela dit, monsieur le président, pourriez-vous me fournir, s'il vous plaît, la liste des intervenants mise à jour?
:
Monsieur le président, je vous remercie de votre avertissement.
Si vous trouvez, à un moment donné, que je répète les commentaires que j'ai déjà faits dans le passé, je suis ouvert à cette critique. Je ne pense pas avoir dit, jusqu'ici, un mot qui rappelle les arguments présentés. Tout comme Mme Shanahan, j'ai relu les procès-verbaux, j'ai relu ce que j'avais dit. J'espère peaufiner mes arguments sans répéter ceux déjà présentés au Comité. C'est la raison pour laquelle je voulais vous donner, en toute transparence, mes intentions pour aujourd'hui parce que je pense qu'il y a beaucoup à dire là-dessus.
Monsieur le président, si vous le permettez, je continue ma présentation.
Il y a plus d'une façon de disposer de cette motion. On peut voter sur celle-ci, car on arrivera au point où il n'y aura plus de nouveaux arguments à présenter devant le Comité. On peut retirer la motion avec le consentement unanime des membres. On peut aussi ajourner le débat sur cette motion, ce qui nous permettra de passer à autre chose. Comme mon collègue M. Sorbara l'a dit, on peut aussi présenter une motion pour amender la motion de M. Fortin, pour la rendre plus solide et acceptable aux fins d'un consensus du Comité. Ce sont des façons de traiter la question.
Je sais que vous aimeriez passer directement au vote et, à plusieurs reprises depuis le début de ce débat, vous avez même sondé informellement les députés pour voir s'ils étaient prêts ou non à passer au vote. Comme plusieurs députés ont la main levée, ont un intérêt à se prononcer sur ce débat visant la motion de M. Fortin et ont le droit de transmettre leurs points de vue aux autres députés, vous avez dû faire ce sondage à plusieurs reprises, sans obtenir de consentement unanime. On peut remédier à la situation en obtenant un consentement unanime.
Monsieur le président, il y a quatre grands thèmes que je veux soulever aujourd'hui, qui sont la substance, le contenu, le fondement...
Excusez-moi, monsieur le président, j'ai appuyé sur un bouton qui m'a mis en sourdine, pour la joie de plusieurs de mes collègues, mais le problème est maintenant réglé.
Je veux aussi continuer dans la même veine que M. Sorbara en invoquant les arguments présentés sur cette question par d'autres formations politiques que la mienne dans des situations semblables.
Pour terminer, j'aimerais parler de la nouvelle forme de reddition de comptes, non seulement pour ce qui est des ministres, mais aussi pour ce qui est des députés de la Chambre des communes. Ces derniers ont été dûment élus pour représenter la volonté de leurs concitoyens ou pour présenter leurs points de vue et apporter quelque chose au débat.
Concernant la motion de mon cher collègue M. Fortin, j'aimerais souligner que, la dernière fois que j'ai eu la chance de lui adresser la parole, il a très habilement contré mes arguments. Je lui lève mon chapeau. Or il n'a pas répondu à mon argumentaire au sujet de la question visant à savoir qui représente... La motion qui a été adoptée par la Chambre des communes avait deux objectifs. D'ailleurs, M. Fortin nous le rappelle constamment au moyen des rappels au Règlement. La motion présentée à la Chambre des communes demandait que les adjoints politiques se présentent devant le Comité ou que le témoigne en leur nom devant le Comité.
M. Fortin n'a pas répondu à cette question. Si le premier ministre s'était présenté devant le Comité, il aurait satisfait strictement l'interprétation de la motion présentée à la Chambre des communes et adoptée par celle-ci. Elle a été adoptée par un vote majoritaire des partis de l'opposition.
Il n'a pas répondu à la question. Qui parle au nom du premier ministre? Ce sont les ministres. Les ministres parlent au nom du gouvernement. C'est un élément qui a d'ailleurs été soulevé aujourd'hui par Mme Shanahan, et cela a très brièvement été soulevé par M. Sorbara. Personnellement, j'ai soulevé cet élément, mais je ne l'ai pas fait assez habilement, puisque mon collègue M. Fortin n'est pas revenu sur cette question.
Qui parle au nom du gouvernement? Le gouvernement est solidaire. N'importe quel membre du gouvernement peut parler au nom du gouvernement. C'est la raison pour laquelle, si c'était acceptable de recevoir le premier ministre, c'est tout à fait acceptable de recevoir un membre du gouvernement.
Nous avons entendu le témoignage de M. Rodriguez. Je me souviens que M. Barrett ne voulait même pas accepter que M. Rodriguez parle au nom du gouvernement, tout comme le premier ministre aurait parlé au nom de son gouvernement. Il a dit que les membres du Comité allaient écouter M. Rodriguez, mais qu'ils voulaient toujours entendre directement des adjoints politiques. Ce faisant, il va contre l'esprit et la logique de la motion adoptée par la Chambre des communes.
Selon moi, c'est la clé et le nœud de ce qui se passe ici. Je trouve regrettable que personne ne veuille vraiment répondre à cette situation. On est allés encore plus loin. Les points 5 et 6 de la motion de M. Fortin indiquent qu'effectivement on n'a même pas accepté la comparution de Mme Mona Fortier devant ce comité. C'est une autre députée qui parle au nom du gouvernement, tout comme le fait le . Compte tenu de ces deux éléments, il est certain qu'on ne pouvait pas continuer à faire des affaires.
On a parlé de ce qu'on avait présenté dans le passé, alors qu'un gouvernement se trouvait dans la même situation. J'aimerais citer une personne, qui a dit ceci:
Monsieur le Président, nos précédents et nos pratiques sont très clairs. Ce sont les ministres qui doivent rendre des comptes à la Chambre et aux comités, non leur personnel politique. Les membres du personnel politique doivent rendre des comptes aux ministres et aux députés pour lesquels ils travaillent.
À une autre occasion, il a dit:
Les ministres sont responsables...
:
Merci, monsieur le président.
Je suis de plus en plus préoccupé, car je me souviens que, la dernière fois où il y a eu obstruction, cela a pris l'équivalent de 20 séances. Je n'ai jamais, jamais vu ça avant dans ma carrière de parlementaire, un comité censé mener des études sérieuses qui gaspille autant de temps.
Je crains vraiment que nous ne soyons de nouveau dans cette situation. Il y a un peu plus d'une semaine, peut-être deux semaines, nous nous sommes rencontrés et nous avons tous convenu de prolonger l'étude sur Pornhub d'une séance avec témoins, puis d'en faire rapport à la Chambre. Au milieu de cette séance, Mme Shanahan a empêché les témoins de prendre la parole en déclarant qu'elle souhaitait avoir beaucoup plus de témoins. Maintenant, M. Sorbara nous dit combien de témoins supplémentaires il veut faire comparaître.
Ils envoient un message: ils veulent faire traîner l'étude, et je pense qu'ils souhaitent le faire parce qu'il est devenu clair que le gouvernement libéral ne tient pas à faire appliquer les codes juridiques existants concernant Pornhub. Je pense que si nous faisons rapport de cela à la Chambre, ce sera problématique pour le procureur général; ils vont donc laisser cette étude traîner en longueur.
En ce qui concerne l'étude sur UNIS, je pense que nous devons la réaliser. Mon collègue du Parti conservateur veut maintenant faire comparaître Elder Marques. Je n'ai pas envie d'entendre ce qu'Elder Marques a à dire, mais je me sens pris entre le marteau et l'enclume, entre les libéraux qui veulent faire traîner en longueur une étude dont nous avions tous convenu qu'elle devait être réalisée et mes collègues du parti conservateur qui veulent continuer à faire traîner l'étude sur UNIS.
Nous avions tous convenu que nous allions faire de la question de la technologie de reconnaissance faciale une priorité. Je suis à peu près convaincu que mes collègues du gouvernement ne tiennent pas à faire un suivi sur cette question, parce qu'il reste 12 séances; veulent-ils vraiment rendre compte à la Chambre des conclusions concernant le scandale d'UNIS? Je ne le pense pas. Veulent-ils vraiment que nous fassions rapport sur l'étude de Pornhub en nous appuyant sur les preuves que nous avons? Apparemment non. Ils veulent faire traîner cela le plus possible, nous sommes donc dans une situation délicate.
Je tiens à dire à mes collègues qu'il y a une autre question que nous devons examiner. Nous avons passé des mois à tenter d'obtenir des réponses des hauts dirigeants d'UNIS afin de pouvoir finir cette étude, et quelques-unes de ces réponses venaient de Victor Li. Comme nous l'apprenons maintenant, selon son avocat, ce n'était pas vraiment Victor Li qui a répondu à ces questions; c'est l'organisme UNIS qui a rédigé ces réponses.
Je ne sais pas si mes collègues ont pris la peine de lire les réponses qui ont été récemment fournies, mais elles sont très problématiques. Elles soulèvent vraiment des questions concernant la crédibilité des comités parlementaires, quand des témoins disent simplement que ce n'est pas de nos affaires de savoir comment se sont passé leurs transactions financières et qu'is n'ont pas à nous donner ces réponses.
Il s'agissait d'un accord de 516 millions de dollars avec les Canadiens. C'est une chose assez simple, et le Parlement a le droit de savoir. Quelles mesures de diligence raisonnable a‑t‑on prises? Quelle était la capacité de cet organisme?
Je vois la signature de Victor Li sur l'accord relatif à la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant. Certaines des questions étaient les suivantes.
Quelles informations financières le gouvernement du Canada a‑t‑il demandées, dans le cadre de son processus décisionnel, pour que l'organisme UNIS reçoive la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant?
« Je ne sais pas », a‑t‑il écrit.
Quelle garantie l'organisme UNIS a‑t‑il donnée au gouvernement du Canada pour lui assurer qu'il pourrait assumer la charge financière de ce fonds?
« Je ne sais pas », a‑t‑il écrit.
Avec quel logiciel de paiement l'organisme UNIS allait‑il payer les étudiants en puisant dans les fonds reçus au titre de la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant?
Il a écrit ceci: « Notre système primaire était un fournisseur national de services de paie. » Il n'a même pas dit lequel. « Notre service secondaire travaille en collaboration avec l'une des plus grandes institutions financières du Canada pour verser les fonds. » Il ne dit pas laquelle.
Ce n'est pas une blague. Nous parlons d'environ un demi-milliard à un milliard de dollars de l'argent des contribuables.
Quel système utilisaient-ils? Qui était leur partenaire? Nous ne le savons pas.
Votre signature figure sur le contrat de service de la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant. Pourquoi le contrat était-il rétroactif au 5 mai?
Il dit ceci: « Je n'ai pas participé personnellement aux négociations. »
Quelles garanties aviez-vous que, à partir du 5 mai, les dépenses seraient couvertes alors qu'aucun contrat n'avait été signé?
Encore une fois, il dit: « Je n'étais pas personnellement concerné », mais le problème, ici, c'est que, selon l'avocat de l'organisme UNIS, « Puisqu'il » — M. Li — « ne peut pas examiner les dossiers de l'entreprise ou y accéder, il a demandé à l'organisme UNIS de l'aider à répondre aux questions du comité ».
Devons-nous croire que les dirigeants de l'organisme UNIS ne savent pas qui a autorisé les dépenses le 5 mai alors qu'aucun contrat n'avait été signé?
Je reviendrai sur cette question quand tous les documents finaux auront été présentés, mais je pense que c'est très problématique pour notre comité, quelle que soit l'affiliation politique, que l'on puisse faire preuve d'autant de mépris dans ses réponses sur la propriété de l'organisme UNIS.
Pourquoi avons-nous posé ces questions? Nous avons posé des questions sur le propriétaire collectif de l'organisme UNIS, parce que nous voulions comprendre comment l'argent circulait. Nous avons posé une question assez directe, mais nous ne savons toujours rien.
Nous avons demandé qui était le propriétaire enregistré de l'entreprise Araveli For Mamas. Il a écrit: « Je ne sais pas. » C'est l'un des dirigeants de l'organisme UNIS, et il a dit qu'il ne le savait pas. Nous avons des documents qui montrent que Marc Kielburger était propriétaire de l'entreprise; c'est l'une de leur entreprise phare — une entreprise phare qui vend des bracelets —, censée contribuer à l'autonomisation des femmes, mais, si c'est une entreprise privée appartenant à Marc Kielburger, alors cela soulève certainement des questions.
Combien d'autres entreprises de l'organisme UNIS sont des sociétés privées appartenant, même en partie, aux frères ou à des membres de la famille? Il dit que ces questions dépassent le mandat du Comité et refuse de répondre. Je trouve cela extrêmement problématique. Premièrement, comment se fait‑il que les dirigeants de l'organisme UNIS décident de ce que notre mandat nous permet de demander en ce qui concerne la diligence raisonnable et le financement? C'est pourquoi nous avons dû leur demander de revenir témoigner plus d'une fois. Il y avait un accord signé qui leur aurait donné d'abord 500 quelques millions de dollars, voire jusqu'à 900 millions de dollars. Nous avons le droit, en tant que parlementaires, de savoir comment l'argent circule, et ils nous disent qu'ils ne savent pas qui dirige ces entreprises ou refusent de répondre. Je ne l'accepte pas, pas lorsqu'il est question d'un supposé organisme de bienfaisance qui récolte des fonds dans les écoles de nos enfants.
Encore une fois, monsieur le président, j'y reviens encore, mais je demande à mes collègues de commencer à lire les documents, parce que je crois qu'il faut que nous fassions quelque chose. Peu importe ce qui se passe d'autre au Comité, nous devons savoir si on nous a répondu clairement et honnêtement ou si nous nous sommes fait rouler. En tant que parlementaire, je n'aime pas quand des témoins qui refusent de nous répondre gaspillent le temps de mon comité.
Nous avons demandé une liste des écoles qui ont été construites, parce que l'avocat de l'organisme UNIS nous a écrit pour nous dire qu'il avait construit 1 500 écoles. Je l'ai cru. Je n'avais aucune raison d'en douter, mais c'est ensuite que des questions ont été soulevées, des questions à propos de donateurs manipulés. La meilleure option et la plus simple pour eux aurait été de tuer toutes ces préoccupations dans l'œuf en nous montrant simplement une liste en disant: « Voici les 1 500 écoles que nous avons construites. » En passant, 1 500 écoles, c'est l'équivalent d'une école tous les cinq jours pendant environ 20 ans. Ils ont une façon incroyable de construire des écoles, et pourtant, ils ne peuvent pas nous dire où ces écoles se trouvent. C'est épatant.
Si vous faites des campagnes de financement, si vous êtes là‑bas et que vous faites cela sur le terrain, alors vous savez où se trouvent ces écoles. Pourtant, on nous dit que cela prendrait trop de temps pour trouver l'information.
J'ai parlé avec des gens qui travaillent dans le domaine du développement international. Ils savent où sont leurs projets; ils doivent savoir où sont leurs projets. Qu'en est‑il de ces 1 500 écoles? Où sont-elles? Qui les a construites? Ont-elles été construites? Nous savons que quelques écoles ont été construites; je ne mets pas en doute le fait que quelques écoles ont été construites. Je ne mets pas en doute le fait qu'il y a de l'excellent travail qui a été fait. Ce que je mets en question, c'est qu'on puisse répondre à un comité parlementaire que « ce serait trop difficile de trouver l'information sur l'emplacement de toutes nos écoles ».
On nous a dit que cela pourrait prendre des mois. D'accord, nous avons donné plus d'un mois à M. Li — un mois et demi — pour trouver l'information. Cela fait plus de quatre mois que le public attend une réponse à cette question. J'aurais cru que, si votre modèle d'affaires veut que vous disiez aux gens que vous construisez des écoles, vous auriez dû être en mesure de répondre sans délai au Parlement. À la place, on nous dit qu'on ne peut pas nous répondre.
Je vais revenir sur le sujet une fois que nous aurons vu tous les documents. Je veux savoir avec certitude ce qu'il y a dans chacun des documents et si oui ou non on nous a répondu franchement. Je demande à mes collègues de considérer que cela dépasse nos intérêts partisans. Il s'agit du rôle du Parlement, qui est d'obtenir des réponses et de pouvoir en faire rapport au Parlement.
Sur ce, je vais dire que, selon moi, la motion de M. Fergus pose problème, même si je suis prêt à ce qu'on la mette aux voix. Je demande à mes collègues d'arrêter cette obstruction systématique, pour que nous puissions passer à l'action. Nous avons le rapport sur l'organisme UNIS à terminer. Nous devons [Difficultés techniques].