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Merci de l'avoir remplacé. Il va sans dire que nous lui souhaitons un prompt rétablissement.
Merci de me donner l'occasion de prendre la parole aujourd'hui dans le cadre de votre examen exhaustif de la Nouvelle Charte des anciens combattants.
Je vous remercie d'avoir présenté notre sous-ministre et le général, ce qui me permet donc de commencer mon exposé.
En 2011, le Parlement a adopté le projet de loi qui créait un nouveau paiement mensuel, élargissait l'admissibilité au versement de deux avantages financiers mensuels et permettait aux vétérans de diviser leur paiement forfaitaire en prévoyant des modalités plus souples. Le projet de loi ajoutait également une exigence selon laquelle ces nouvelles mesures devaient être examinées par le Parlement en 2013.
Lorsque je suis entré en fonction, l'ombudsman des vétérans, les groupes de vétérans et les intervenants m'ont indiqué clairement que la Nouvelle Charte des anciens combattants devait faire l'objet d'un examen plus poussé. J'ai donc demandé à mon secrétaire parlementaire de veiller à ce qu'un examen exhaustif de la Nouvelle Charte soit entrepris le plus rapidement possible. Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour discuter de la façon dont nous pouvons améliorer la Nouvelle Charte des anciens combattants au profit des vétérans et de leurs familles.
J'aimerais saisir l'occasion pour vous parler de mes espoirs en ce qui concerne votre travail.
J'ai la ferme conviction que dans le cadre de votre examen, vous devriez mettre l'accent sur la façon dont la Nouvelle Charte des anciens combattants offre un soutien aux vétérans les plus gravement blessés, sur la façon dont notre gouvernement vient en aide aux familles des vétérans canadiens, et sur la façon dont Anciens Combattants Canada exécute les programmes mis en place.
Certains étaient d'avis qu'il aurait dû y avoir des consultations itinérantes. Je ne suis pas d'accord. Je crois que les Canadiens et les anciens combattants du pays devraient pouvoir vous envoyer leurs commentaires et observations directement, et que nous devrions nous concentrer sur notre travail.
Chers collègues, la Nouvelle Charte des anciens combattants a été adoptée à l'unanimité par le Parlement, sous l'ancien gouvernement, après des années de débats et une étude réalisée par des experts, des représentants des vétérans et des vétérans. Bien que nous ne puissions affirmer que tout le monde soit du même avis, il est évident que la vaste majorité est parvenue à la conclusion selon laquelle l'ancien régime de pension était périmé.
J'encourage les membres à lire le rapport du Sénat sur la Nouvelle Charte des anciens combattants, qui a été déposé l'année dernière.
Je souhaite également mettre en évidence un commentaire que le sénateur Roméo Dallaire a formulé lorsque le projet de loi a été présenté dans l'autre Chambre:
...c'est avec une grande anticipation que je vous parle aujourd'hui [de la Nouvelle Charte des anciens combattants], qui propose la modernisation de notre programme d'indemnisation et d'assistance à nos vétérans... Il s'agit en fait d'un nouveau contrat social entre les Canadiens et les vétérans d'hier et d'aujourd'hui.
Ces sont notamment les avancées en matière de connaissances médicales et de gestion des invalidités et les données démographiques changeantes au sein de la population des vétérans qui ont mené à l'adoption de cette nouvelle approche en 2005. Tout comme la situation des vétérans canadiens a changé entre 2005 et aujourd'hui, il en va de même de la nouvelle charte et de la façon dont elle est appliquée.
Les fonctionnaires distribueront des exemplaires d'un rapport qui a été produit par mon ministère, lequel présente les grandes lignes de 160 recommandations adoptées qui ont donné lieu à 107 améliorations au chapitre de l'administration des avantages et des services prévus par la Nouvelle Charte des anciens combattants. Ces changements témoignent de notre effort collectif pour suivre le rythme de notre époque changeante, mais je suis le premier à convenir que nous devons en faire plus.
Chers collègues, depuis 2005, nous avons pu constater les effets de la guerre en Afghanistan sur nos femmes et nos hommes qui portent l'uniforme. Bien qu'un nouveau paiement et de nouvelles options soient offerts aux vétérans depuis 2011 afin de pouvoir fournir un soutien financier accru aux vétérans qui ont été grièvement blessés, je suis convaincu que nous pouvons et qu'il faut en faire plus.
Notre engagement envers les vétérans a toujours été et demeure absolu depuis l'entrée en fonction de notre gouvernement en 2006.
Il suffit d'examiner le budget global d'Anciens Combattants Canada pour constater que même dans un contexte de récession et d'exercice de réduction des coûts à l'échelle du gouvernement, le budget annuel d'Anciens Combattants Canada a augmenté de 700 millions de dollars depuis 2005.
On a utilisé à juste titre plusieurs termes pour décrire le travail que notre gouvernement accomplit quotidiennement: tâche, responsabilité, engagement, contrat social, obligation ou pacte. Chers collègues, j'estime qu'il s'agit d'une combinaison de tout cela.
Par conséquent, dans le cas de votre étude, je vous invite à déterminer la meilleure façon d'énoncer notre engagement aux Canadiens et à leurs familles, et à convenir du meilleur format pour le représenter dans la Nouvelle Charte des anciens combattants.
Il est important que les Canadiens expriment clairement, dans le cadre du processus parlementaire, en quoi consiste notre devoir, responsabilité, mandat, obligation, engagement ou pacte sacré envers les vétérans canadiens.
Pour en revenir à notre époque changeante, les bureaux d'Anciens Combattants Canada situés à neuf endroits au Canada ont vu leur charge de travail diminuer. Et c'est pour cela qu'ils seront fermés, effectivement. Mais là où les vétérans en ont le plus besoin, notre gouvernement maintient 26 centres de service d'Anciens Combattants Canada et il a établi et appuie 24 centres intégrés de soutien du personnel et 17 cliniques pour traumatismes liés au stress opérationnel. En tout, Anciens Combattants Canada comptera donc 67 points de service à l'échelle du pays pour répondre aux besoins changeants. Mais il ne s'agit là qu'une partie de l'équation.
Imaginez-vous combien de fois un vétéran est passé devant un bureau de Service Canada en route pour le centre-ville où il doit prendre une brochure du bureau de district d'Anciens Combattants Canada. Maintenant, dans les lieux où Anciens Combattants Canada n'avait encore jamais été présent, les vétérans et leurs familles peuvent visiter l'un des 600 bureaux de Service Canada pour obtenir l'information dont ils ont besoin.
Les temps ont changé, tout comme les tarifs du Programme de funérailles et d'inhumation. De nos jours, le coût moyen des funérailles est d'un peu plus de 7 000 $. C'est pourquoi au printemps dernier, notre gouvernement a haussé le paiement maximum à 7 376 $ tout en offrant en moyenne 1 200 $ de plus aux familles des vétérans pour défrayer les coûts de l'inhumation. Et de ce fait, nous offrons maintenant l'un des programmes les plus généreux parmi nos alliés. À titre de comparaison, le Royaume-Uni verse 3 500 $ et la Nouvelle-Zélande verse 1 800 $, si l'on convertit en devises canadiennes.
De toute évidence, ce programme a évolué au fil du temps, grâce aux améliorations qui ont été apportées par notre gouvernement.
Je vais aussi prendre un moment pour vous parler du Budget supplémentaire des dépenses (B), dont j'ai demandé cette année un montant supplémentaire de 20 millions de dollars afin d'appuyer les coûts des funérailles pour nos vétérans canadiens, notre campagne de promotion commémorative, et une augmentation de l'Allocation d'ancien combattant et d'autres avantages médicaux. Cette demande de financement additionnel s'inscrit dans le cadre des nouvelles mesures de soutien financier totalisant près de 5 milliards de dollars qui ont été mis en oeuvre par notre gouvernement depuis 2006. Nos frais d'administration diminuent, ce qui veut dire que chaque nouvelle demande de financement supplémentaire auprès du Parlement ciblera de plus en plus directement les vétérans canadiens.
Avant de répondre à vos questions, je me permets une dernière réflexion. L'étude que vous amorcez ne vise pas l'atteinte d'une perfection illusoire. Il s'agit plutôt de trouver des solutions raisonnables qui profiteront aux vétérans et à leurs familles, à ceux qui en ont le plus besoin, comme les grièvement blessés et les sans-abri.
Monsieur le président et chers membres du comité, merci.
Il est dommage qu'on contourne toujours la question. Nous avons une obligation et je pense que nous devrions tous le reconnaître. Nous avons l'obligation de nous occuper de nos anciens combattants. Nous ne comprenons pas pourquoi on contourne la question et on ne veut pas utiliser de termes juridiques pour le dire. Pourtant, il serait facile de reconnaître que nous avons l'obligation sacrée de nous occuper de nos anciens combattants.
Étant donné qu'on contourne toujours cette question, je vais profiter de mon temps de parole pour en poser une autre, cette fois sur les frais funéraires.
Le montant du fonds funéraire a été augmenté à 7 300 $, mais les critères d'admissibilité sont toujours tellement restrictifs que très peu de familles y ont accès. On a haussé ce montant, mais on ne dépense pas plus d'argent, parce que les critères d'admissibilité sont tels que très peu de personnes peuvent en profiter.
Va-t-on penser à élargir les critères d'admissibilité pour que les fonds consacrés au Fonds du Souvenir soient dépensés en vue d'aider les familles dans le besoin? Le montant maximal donnant droit à l'exemption est fixé à 12 000 $, ce qui est très bas. Ce montant n'a pas été augmenté depuis des années; il a même été réduit il y a 20 ans. Avez-vous l'intention d'élargir un peu ces critères?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, votre ministère ferme neuf centres. Cela touche 26 788 anciens combattants, et beaucoup ne veulent pas leur fermeture.
À cause de cela, ils devront, par exemple pour le centre de Sydney, aller jusqu'à Halifax. J'ignore si vous avez déjà fait ce déplacement. Moi, oui. Il faut se taper quatre heures et demie à cinq heures de route. Les gens de Windsor devront aller à London. Deux heures par la route.
Beaucoup d'anciens combattants, surtout s'ils sont âgés, n'ont pas accès à l'ordinateur ni aux numéros sans frais. À 80 ou 85 ans, il y en a que ça énerve de se faire répondre par le téléphone d'appuyer sur telle ou telle touche.
Il ne faut pas oublier que ces personnes ont combattu pour que nous occupions le premier rang.
Monsieur le ministre, je vous le dis, votre ministère les refoule à la fin de la file quand il leur dit de s'adresser à Service Canada, dont beaucoup de centres ne sont pas équipés pour répondre à leurs besoins. On leur demande d'utiliser le numéro sans frais et, habituellement, c'est un service qu'ils obtiennent de Service Canada. J'ignore si, vous-même, avez composé ce numéro, mais si vous ne l'avez pas fait, je vous conseille de le faire.
Je vous demande notamment pourquoi n'allez-vous pas à Sydney? Regardez les anciens combattants bien en face. À Ronald Clarke, par exemple, un bon conservateur, dites que vous fermez les centres. Des anciens combattants sont ici présents. Peut-être voulez-vous le leur annoncer de cette manière.
En outre, en 2009, votre ministère a commandé 27 388 dossiers médicaux. Ce sont des boîtes. Je ne sais pas trop si une boîte correspond à un, à deux ou à trois anciens combattants, mais admettons, pour les besoins de la discussion, que c'est trois. On a donc détruit les dossiers médicaux d'environ 90 000 anciens combattants. Allez-vous raconter que certains étaient décédés?
J'affirme qu'il se trouvait dans ces boîtes des dossiers de personnes encore vivantes. Certains essaient de récupérer leur dossier, mais c'est en vain. Beaucoup d'anciens combattants veulent obtenir leur dossier médical, mais ils ont peur de se manifester, à cause de ce qui arrive dans votre ministère.
On porte atteinte aux dossiers médicaux. Voici des noms de personnes à qui c'est arrivé: Dennis Manuge, Sean Bruyea, Harold Leduc. Les gens ont peur de se manifester et de demander leur dossier médical et de demander si vous les considérez comme vivants ou morts? Je vous dis que Kenneth Young se porte très bien et que, pourtant, votre ministère le croit mort, parce que vous avez détruit son dossier médical.
Monsieur le ministre, irez-vous à Sydney, dire aux anciens combattants que vous ne fermerez pas leurs centres ou bien irez-vous leur dire le contraire?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, soyez le bienvenu.
Je suis bien conscient des efforts de votre ministère pour la formation du personnel des centres de Service Canada. Ma circonscription de Sault Ste. Marie n'a jamais eu de bureau des Anciens Combattants, qui a toujours été à North Bay. Maintenant, les anciens combattants qui l'habitent peuvent s'informer au centre de Service Canada. Je tiens à vous dire qu'ils en sont très reconnaissants.
Aussi, monsieur le ministre, je tiens à vous remercier, au nom de ceux d'entre eux qui ont fait la guerre de Corée, pour vos efforts visant à les faire reconnaître comme vétérans de cette guerre. J'ai eu l'occasion, avec la Légion, d'animer une manifestation marquante dans ma circonscription. Elle a attiré 23 anciens combattants de cette guerre, et j'ai animé un dîner, j'y ai présenté vos certificats et nous avons entendu des discours.
J'ai ici une photo de cette manifestation et je verrai à en envoyer la version électronique à votre cabinet. Encore une fois, je tiens à vous remercier pour vos efforts.
En ce qui concerne ma première question, et M. Chicoine y a fait allusion, vous avez déclaré que les anciens combattants peuvent désormais accéder à la somme de 75 800 $ pour l'éducation postsecondaire et la formation à des métiers ou à l'obtention de certificats. Comme j'ai aidé mes deux fils à payer leurs frais d'études universitaires, je trouve le montant convenable. Il couvre quatre années d'éducation.
Donnez-moi, s'il vous plaît, une idée de l'écart que ce montant représente par rapport au montant qui était prévu avant.
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Si vous permettez, monsieur le président, le gouvernement n'a pas appelé de la décision, en ce qui concerne Anciens Combattants, parce que la décision du tribunal ne liait pas ce ministère. Elle était contraignante pour les dispositions contractuelles de la Défense nationale.
De son plein gré, le gouvernement à corrigé les programmes sans interjeter appel de la décision.
Je ferai observer que, dans le budget de 2013, 262 millions de dollars sont allés aux Anciens Combattants, par suite de nos nouveaux calculs et d'injections d'argent dans plusieurs programmes, notamment le Programme des allocations aux anciens combattants, duquel, comme cela a été noté, des montants avaient été retranchés, mais ne le sont plus.
On a aussi augmenté l'enveloppe du programme d'allocation pour perte de revenus, tout comme l'allocation de soutien du revenu des Forces canadiennes, que nous administrons. De même, plus d'argent est consacré à notre Programme pour l'autonomie des anciens combattants et à notre programme de soins à long terme.
Nous avons donc assurément pris des mesures pour garantir le financement qui nous permet, dans une certaine mesure, de tenir compte des décisions des tribunaux concernant les programmes pour les anciens combattants, malgré le fait que, juridiquement, le gouvernement n'y soit pas obligé.
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Merci d'avoir posé la question.
L'une des choses que nous pouvons certainement espérer améliorer, c'est la prestation de nos services aux anciens combattants. À cette fin, nous accueillerons toutes les recommandations faites par votre organisme et elles seront certainement très utiles.
Nous cherchons manifestement à éliminer la bureaucratie partout où nous le pouvons, et à maximiser notre capacité de répondre aux besoins des anciens combattants. Il y a aussi une certaine inquiétude, car une personne reçoit une grande quantité de fausses informations lorsqu'elle n'a pas l'habitude d'aborder les problèmes à partir de différentes perspectives et de démêler la réalité de la fiction; il devient alors difficile de comprendre certains de ces enjeux. Ce que je peux affirmer, c'est qu'il y a un grand nombre de défis, et l'un de ces défis est certainement de veiller à ce que les anciens combattants, les groupes de défense des anciens combattants et les intervenants aient accès aux renseignements appropriés pour leur permettre de prendre des décisions.
À mon avis, il faut, entre autres, trouver une façon de communiquer plus efficacement aux anciens combattants les renseignements qu'ils doivent connaître. Nous devons probablement améliorer les choses dans ce domaine. J'espère que les membres du comité se pencheront sur certains points et nous ferons connaître leurs conclusions.
L'une des préoccupations, évidemment, comme nous l'avons entendu plus tôt, c'est la question de la fermeture de certains bureaux. Nous croyons que ces bureaux ont été fermés pour de bonnes raisons, mais des mesures ont été prises. Personne ne demande aux anciens combattants qui ont besoin de soutien ou qui doivent communiquer directement avec une personne de conduire deux heures pour se rendre quelque part. Nous irons plutôt chez eux. Les gestionnaires de cas, les infirmiers et infirmières ou d'autres personnes se rendront dans leur foyer. Ce sont les choses sur lesquelles nous devons nous pencher.
Il ne s'agit pas toujours de savoir comment faire les choses, il s'agit aussi d'informer les gens sur leurs droits et de les aider à distinguer la réalité de la fiction.
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Monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité, j'exerçais autrefois une profession qui m'a amené à travailler souvent avec des enjeux liés à l'itinérance, manifestement au niveau communautaire. Ces enjeux n'étaient pas seulement liés aux anciens combattants, mais à l'itinérance en général.
Il me semble qu'aucun ancien combattant ne devrait être sans abri. En fait, un projet pilote est en cours dans plusieurs villes un peu partout au Canada. D'importantes données sont recueillies. Plusieurs groupes d'intervenants travaillent très fort pour nous aider à identifier les anciens combattants sans abri et à les aider à concrétiser leurs espoirs et leurs aspirations au lieu de vivre dans la rue.
Je suis récemment allé à Calgary, où un programme pour les sans-abris qui vise surtout les anciens combattants connaît un grand succès. Nous voulons déployer plus d'efforts dans ce domaine. Nous devons étendre notre partenariat à de nombreux organismes qui travaillent maintenant dans ce domaine, par exemple la Légion royale canadienne et Good Shepherd Ministries à Toronto. Ils sont nombreux.
Nous devons déployer plus d'efforts dans ce domaine, car comme je l'ai mentionné, fondamentalement, aucun ancien combattant ne devrait être sans abri. Je crois que nous pouvons faire beaucoup mieux dans ce domaine.
Encore une fois, monsieur le président et membres du comité, si vous avez des suggestions ou des recommandations liées à ce problème, nous serons heureux de les entendre.
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Merci d'avoir posé la question.
Dans nos recherches et en examinant l'historique de tout ceci, je devais savoir comment et pourquoi on avait créé la Nouvelle Charte des anciens combattants, etc. J'ai appris énormément de choses en comparant l'ancien régime de retraite et ce que la Nouvelle Charte des anciens combattants propose.
Je comprends pleinement que la charte a été créée après avoir entendu de nombreuses suggestions des anciens combattants et des groupes d'anciens combattants, et les divers partis politiques ont tous participé pour offrir des prestations, des services, des programmes et un soutien améliorés pour les anciens combattants et leur famille, ce qui est devenu le projet de loi et, bien sûr, la Nouvelle Charte des anciens combattants, etc.
Depuis ce temps, la charte a vraiment été un document en évolution, car dans la période intérimaire et jusqu'à récemment, on y a apporté plus de 100 améliorations très importantes. En fait, je crois qu'il y a eu environ 160 modifications. Il s'agit d'un effort continu pour mieux harmoniser les services, les programmes et le soutien offerts aux anciens combattants et à leur famille, tout en tenant compte de l'évolution de la situation.
Nous pouvons sûrement faire mieux, et je crois que nous sommes très responsables, avec votre aide et votre appui, car nous effectuerons un examen pour vérifier si nous pouvons poursuivre ces efforts, mais on a fourni un grand nombre d'efforts jusqu'à maintenant, et je crois que cela doit être reconnu. Nous ne pouvons pas nous contenter d'être toujours négatifs à l'égard des progrès, de l'appui et de l'engagement de presque 5 milliards de dollars supplémentaires pour les programmes et les services offerts aux anciens combattants depuis la création de la Nouvelle Charte des anciens combattants.
Ce n'est pas une petite somme. C'est un engagement important qui se traduit dans des programmes offrant des services. Nous pouvons remercier les contribuables canadiens de leur contribution, de leurs efforts et de leur soutien sans relâche à l'égard des anciens combattants.
Nous espérons que vous pourrez nous aider à faire encore mieux.
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Monsieur le ministre, je vous remercie de votre réponse.
En tant que président, j'ai la prérogative de prendre le prochain temps de parole de l'opposition pour quatre minutes.
J'ai la question suivante à vous poser. Si vous ne pouvez pas y répondre pour des raisons juridiques, dites-nous-le simplement, d'accord?
Dans l'affaire Equitas, quand la Couronne a affirmé, et je paraphrase, que l'État n'avait de responsabilité fiduciaire ou sociale qu'à l'égard des Autochtones et pas nécessairement des anciens combattants, beaucoup d'anciens combattants et d'organismes qui les défendent en ont eu la chair de poule.
J'ai une question toute simple à vous poser. Vous vous en êtes en quelque sorte réjoui dans votre préambule. Je comprends qu'il est difficile pour vous de répondre à cette question, mais je vais vous la reposer. À votre avis, le gouvernement a-t-il la responsabilité morale, juridique sociale ou fiduciaire de s'occuper des personnes à qui elle a demandé de se mettre en danger pour nous défendre? Nous croyons que la réponse doit être oui ou non, mais si vous ne pouvez pas y répondre de cette manière, je suis prêt à accepter que pour des raisons juridiques, vous ne vouliez pas nuire à une affaire devant les tribunaux.
Comme vous le savez, monsieur Semianiw, j'ai posé cette question la dernière fois que vous êtes venu ici, avec la sous-ministre. Elle porte sur la récupération des prestations du Régime de pensions du Canada ou la réduction des prestations. Comme vous le savez, toute personne de 50 ans souffrant d'une blessure grave subie dans l'armée ou la GRC qui l'invalide de façon permanente et l'empêche de travailler peut demander une pension d'invalidité du Canada. Si elle a disons 25 ou 30 ans de service, elle peut également toucher une partie de sa pension de retraite. Cependant, si une personne demande et reçoit des prestations d'invalidité du RPC, elles seront récupérées sur la pension de retraite lorsque la personne aura 50 ans, une mesure qui touche énormément de personnes.
J'avais demandé la dernière fois que le ministère se penche sur la question, puis qu'il nous réponde. Je n'ai toujours rien reçu, donc je vous la repose. Serait-il possible d'obtenir une réponse écrite sur les plans du gouvernement, non pas au sujet de la récupération des prestations de RPC à 65 ans, mais sur la récupération des prestations d'invalidité du RPC, une mesure qui s'applique à tous les fonctionnaires fédéraux et qui touche particulièrement les anciens combattants et les membres de la GRC.
J'ai deux autres questions à vous poser avant de vous céder la parole.
Le monument national est superbe, splendide. Je n'ai pas de mots pour décrire sa beauté, mais il y manque quelque chose de très important. Les personnes qui se sont battues pour le Canada pendant la guerre des Boers, en Bosnie ou dans d'autres conflits de ce type ne sont pas là. On n'y mentionne que la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée.
J'ai recommandé il y a quelque temps qu'on grave les mots « au service du Canada » sur le monument pour rendre hommage à tous les combattants du passé, du présent et de l'avenir. Je comprends qu'on ne peut pas dresser la liste de toutes les batailles et de tous les conflits, mais si l'on écrivait « au service du Canada » ou quelque chose du genre, les anciens combattants d'aujourd'hui, ceux qui se sont battus dans des endroits comme la Bosnie ou Chypre, se sentiraient davantage inclus. C'est ce que je crois personnellement, parce que c'est ce qu'ils m'ont dit.
Je vous laisse y réfléchir. Si vous voulez me répondre, allez-y.
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Merci, monsieur le président.
La sous-ministre a dit qu'on pouvait aider un ancien combattant à remplir des formulaires par téléphone. Il est pourtant très difficile pour un ancien combattant de la Corée, qui a déjà 80 ans, ou pour un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, qui a 85 ou 90 ans, de se faire dire par téléphone: « Écrivez ceci ici, cela là. »
Je vous redemande, monsieur, pourquoi nous fermons ces centres-là où les anciens combattants en ont le plus besoin. M. Stoffer a dit qu'e 11 anciens combattants l'avaient appelé, et ces personnes attendent probablement toujours qu'on communique avec eux. Il y a 27 688 anciens combattants touchés par la fermeture des neuf centres. On vient de nous révéler que seuls les clients faisant l'objet de gestion de cas recevront des visites à domicile. Je répète qu'il est extrêmement difficile pour une personne de 80 ou 90 ans de remplir un formulaire par téléphone. Seriez-vous prêt à revenir sur votre décision de fermer ces centres, monsieur? Seriez-vous prêt à envisager de les laisser ouverts?
Le projet de loi a été déposé la semaine dernière, afin d'accorder la priorité aux anciens combattants qui souhaitent obtenir un emploi dans un ministère fédéral. D'une part, vous dites que vous allez leur accorder la priorité, mais de l'autre, vous fermez des centres et éliminez des emplois.
Après avoir entendu tout ce qui s'est dit ici aujourd'hui, je vous redemande si vous seriez prêt à revenir sur votre décision et à regarder les anciens combattants dans les yeux pour en discuter avec eux. Il serait peut-être préférable de laisser ces centres ouverts parce qu'une personne de 80 ans ne peut pas remplir un formulaire par téléphone.
C'est votre dernière chance, monsieur le ministre. Seriez-vous prêt à revenir sur votre décision afin de laisser ces centres ouverts, oui ou non?