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La séance est ouverte. Bienvenue à tous.
Chers collègues, conformément au Règlement, nous analyserons aujourd'hui les Comptes publics du Canada 2007, le rapport global et les états financiers du gouvernement du Canada pour l'exercice ayant pris fin le 31 mars 2007. Il s'agit probablement de la série de documents la plus importante que nous serons appelés à étudier. Le gouvernement du Canada perçoit et dépense environ 220 milliards de dollars chaque année et nous avons sous les yeux le sommaire des recettes et dépenses, qui ont été vérifiées par notre mandataire, la vérificatrice générale du Canada.
Nous sommes très heureux de vous recevoir de nouveau, madame Fraser, en votre qualité de vérificatrice générale. Je veux vous laisser le soin de présenter vos collègues.
Nous sommes aussi très heureux de recevoir M. Rodney Monette, contrôleur général par intérim au Secrétariat du Conseil du Trésor. Je vous félicite pour votre accession à ce poste et vous souhaite la bienvenue. Bien entendu, nous recevons également le contrôleur général adjoint, M. John Morgan, et le directeur exécutif intérimaire de la gestion financière et de l'analyse, M. Bill Matthews. MM. Morgan et Matthews ont déjà comparu à maintes reprises devant notre comité.
Nous accueillons aussi M. Paul Rochon, sous-ministre adjoint de la Politique économique et fiscale au ministère des Finances.
Je crois que M. Sweet a une motion qui a été approuvée... Non, nous ne pouvons en débattre puisque nous n'avons pas le quorum. Je suis désolé, monsieur Sweet; nous y reviendrons plus tard.
Encore une fois, bienvenue madame Fraser. Je vous cède la parole et vous prie de présenter vos fonctionnaires.
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Merci, monsieur le président.
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui pour présenter aux membres du comité notre rapport sur les états financiers sommaires du gouvernement du Canada pour l'exercice 2006-2007. Je suis accompagnée aujourd'hui par Doug Timmins, vérificateur général adjoint, et par deux directeurs principaux de notre bureau, Marion McMahon et Michael Pickup, qui sont responsables de la vérification de ces états financiers. Nous sommes heureux que le comité tienne cette audience sur les comptes publics, car il s'agit là d'un rapport redditionnel clé du gouvernement.
Le contrôleur général expliquera au comité les principaux éléments des états financiers du gouvernement et j'exposerai les grandes lignes de mon opinion de vérification et de mes observations.
Mon rapport sur les états financiers de 2006-2007 se trouve à la page 2.4 du volume 1 des Comptes publics. Mon opinion donne au Parlement l'assurance que les états financiers du gouvernement sont présentés fidèlement selon les conventions comptables énoncées par le gouvernement. Celles-ci sont conformes aux principes comptables généralement reconnus au Canada. Elle peut être qualifiée d'opinion « sans réserve ». Notre bureau a été en mesure de donner une telle opinion pour chacun des neuf derniers exercices.
[Français]
Nous félicitons le gouvernement d'avoir produit des états financiers qui donnent une image fidèle conformément aux principes comptables généralement reconnus au Canada. Les parlementaires et tous les citoyens peuvent avoir l'assurance que les états financiers présentent une information financière fiable. À notre avis, le Canada continue à montrer la voie en matière de communication de l'information financière au niveau national.
J'aimerais maintenant aborder plusieurs questions que nous avons présentées dans nos observations.
Tout d'abord, les résultats financiers du gouvernement comprennent des montants importants qui sont liés à des paiements de transfert versés à d'autres ordres de gouvernement, à des particuliers et à d'autres parties. De ces montants, 4,5 milliards de dollars ont été accordés à des initiatives annoncées dans le budget de mars 2007. Nos travaux de vérification ont porté notamment sur ces charges et ces passifs, car il faut beaucoup de jugement pour déterminer le traitement comptable approprié. Notre vérification nous a permis de conclure que le traitement comptable appliqué par le gouvernement à ces opérations était adéquat.
Deuxièmement, au sujet des états financiers ministériels, une partie du projet de réforme de la gestion dans le secteur public annoncé par le gouvernement en 2004 comprenait des mesures visant à renforcer la fonction de contrôleur et la surveillance. Dans le cadre de ce projet, on proposait de vérifier les états financiers annuels de tous les ministères. La stratégie du Bureau du contrôleur général quant à la mise en oeuvre de cette initiative est de se concentrer tout d'abord sur les 22 grands ministères. Nous croyons savoir que le gouvernement va bientôt revoir ses priorités et ses stratégies pour ce qui est des questions liées à la gestion financière, y compris les états financiers ministériels.
[Traduction]
Cette année, nous avons examiné les progrès réalisés par ces 22 ministères en vue d'atteindre cet objectif. Nous avons déterminé ce que doivent faire les ministères et les organismes centraux pour se préparer en vue de la vérification de leurs états financiers. Selon l'information que nous avons obtenue, de nombreux ministères sont encore loin d'être prêts à faire vérifier leurs états financiers. Par exemple, la majorité des 22 ministères ont effectué une première évaluation de leur état de préparation, mais bon nombre d'entre eux n'ont pas encore mis en oeuvre de plan d'action pour combler les lacunes de leur préparation.
De plus, le Bureau du contrôleur général doit réévaluer sa stratégie générale, notamment les échéances prévues pour la vérification des états financiers ministériels, et renforcer auprès des ministères l'objectif premier de cette initiative. Nous continuerons de collaborer avec le gouvernement pour l'aider à atteindre cet objectif.
Troisièmement, il y a la question de l'établissement du budget et de l'affectation des crédits selon la comptabilité d'exercice par les ministères et organismes. Le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires a publié un rapport sur la comptabilité d'exercice dans la préparation du budget et l'affectation des crédits et a formulé de nombreuses recommandations, notamment que le gouvernement adopte la comptabilité d'exercice intégrale dans l'établissement du budget et l'affectation des crédits. Votre comité a également publié un rapport et recommandé que le gouvernement présente au Parlement, afin que celui-ci puisse en discuter et en débattre, un modèle pour étendre l'application de la comptabilité d'exercice intégral à l'établissement du budget et à l'affectation des crédits des ministères et des organismes, y compris les coûts et les avantages prévus au cours de la prochaine année.
Nous avons appris qu'un groupe de travail parlementaire, composé de membres des deux comités permanents, a été créé pour discuter d'un certain nombre de modèles établis par le Secrétariat du Conseil du Trésor. Ces modèles font déjà l'objet de discussions avec mon bureau. Le gouvernement s'est engagé à présenter un modèle au Parlement d'ici mars 2008 et nous l'encourageons à poursuivre le travail pour régler cette question.
Dans nos observations, nous avons aussi présenté des commentaires sur la méthode utilisée par le gouvernement pour les revenus fiscaux accumulés. Comme il s'agit de l'estimation la plus importante faite par la direction et de celle qui a la plus grande incidence sur les états financiers du gouvernement, il est important que le gouvernement vérifie régulièrement la fiabilité de sa méthode d'estimation et qu'il la modifie au besoin pour améliorer l'exactitude de ses estimations.
À l'heure actuelle, les données montrent que les revenus fiscaux sont toujours sous-évalués comparativement aux revenus réels, surtout dans le cas de l'impôt sur les sociétés. Après avoir analysé pendant plus de quatre ans les causes des écarts entre les montants réels et les estimations, il est temps d'apporter des améliorations à la méthode d'estimation.
[Français]
Enfin, nous avons fait des commentaires sur le manque de clarté quant à la nature des charges qui doivent être imputées à un crédit. Nous craignons que certains passifs, selon leur substance, ne soient pas comptabilisés, parce qu'ils ne répondent pas à la définition d'une dette selon le paragraphe 37.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques. Nous avons appris que le Conseil du Trésor va réviser plusieurs conventions comptables, notamment celles qui portent sur les créditeurs à la fin de l'exercice.
Ces questions sont décrites de manière détaillée dans nos observations, qui se trouvent à la page 2.32 du Volume 1 des Comptes publics. Ces observations contiennent également un compte rendu des points que nous avons soulevés au cours des exercices précédents. Le comité pourrait vouloir surveiller les progrès réalisés par les organisations, par exemple le Secrétariat du Conseil du Trésor et l'Agence du revenu du Canada, pour donner suite aux observations.
En conclusion, nous aimerions remercier le personnel du Bureau du contrôleur général et tous les ministères qui ont participé à ce travail. Le dépôt de ces comptes représente un grand nombre d'heures de travail acharné.
Monsieur le président, ceci conclut ma déclaration d'ouverture. Il nous fera plaisir de répondre aux questions des membres du comité. Merci.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir invité à me présenter devant ce comité pour discuter des Comptes publics de 2007.
[Traduction]
Comme vous l'avez signalé, monsieur le président, je suis accompagné d'un collègue du ministère des Finances, M. Paul Rochon, sous-ministre adjoint de la Politique économique et fiscale, ainsi que de deux membres de mon équipe, MM. John Morgan et Bill Matthews.
[Français]
Nous sommes extrêmement fiers de constater que, pour la neuvième année consécutive, la vérificatrice générale donne une opinion sans réserve sur les états financiers du gouvernement.
[Traduction]
Comme vous le savez peut-être, j'exerce depuis peu les fonctions de contrôleur général par intérim. Je tiens à souligner que je prends très au sérieux les réunions de votre comité et que je m'y suis beaucoup préparé.
Je répondrai à vos questions de mon mieux, mais je devrai peut-être de temps à autre faire appel à mes collègues.
Monsieur le président, j'ai déposé auprès du comité un document décrivant certains résultats financiers importants du dernier exercice, de même que nos réactions préliminaires aux observations de la vérificatrice générale qui figurent dans les Comptes publics de 2007.
Si vous le souhaitez, je peux passer ce document en revue avec vous ou encore, si vous le préférez, je pourrais simplement le remettre pour qu'on puisse passer toute suite aux questions et aux observations des membres du comité. J'ai aussi apporté des exemplaires du rapport financier portant sur l'exercice 2006-2007, à l'intention des députés qui souhaiteraient l'avoir.
[Français]
Avant de conclure, j'aimerais remercier la vérificatrice générale et son bureau des excellentes relations professionnelles que nous avons toujours eues.
[Traduction]
Merci de votre attention. J'ai hâte d'entendre vos questions, observations et suggestions.
:
Il s'agit du document intitulé
Comptes publics du Canada 2006-2007, dont chacun a un exemplaire. La page 2 présente une vue d'ensemble de ce document, qui vise essentiellement à expliquer le processus de reddition des comptes et les comptes publics. On y trouve également certains renseignements de base sur les résultats financiers pour 2006-2007. Enfin, le document contient certaines observations au sujet de questions soulevées par la vérificatrice générale.
La page 3 décrit le processus de reddition des comptes ainsi que ses principaux jalons, notamment les documents présentés au Parlement et à d'autres. Monsieur le président, je ne vais pas les passer en revue en détail, mais je pourrais répondre à des questions à ce sujet s'il y en a par la suite. Toutefois, il ressort clairement qu'un certain nombre de documents essentiels culminent dans la publication des Comptes publics du Canada; le processus commence par le dépôt d'un budget, suivi de plusieurs mises à jour.
À la page 4, on décrit les trois volumes qui constituent les Comptes publics du Canada 2007.
[Français]
La première partie est un sommaire des résultats financiers du gouvernement du Canada. La deuxième partie est une présentation par ministère. La troisième partie donne de l'information spéciale, par exemple des informations supplémentaires exigées par la Loi sur la gestion des finances publiques.
[Traduction]
La page 5 porte sur les « Résultats financiers 2006-2007 ». Comme la vérificatrice générale l'a indiqué, elle nous a donné une opinion sans réserve. Pour la dixième année consécutive, le gouvernement a un excédent budgétaire, qui s'établit cette année à 13,8 milliards de dollars. Par ailleurs, le déficit accumulé a diminué au fil des années et s'établit maintenant à quelque 467 milliards de dollars.
La page 6 présente une comparaison entre certains résultats financiers importants et les prévisions budgétaires. On voit, par exemple, que les revenus réels ont dépassé les revenus prévus dans le budget de 8,8 milliards de dollars. Les charges des programmes ont été à peu près égales à ce qu'on avait prévu, tandis que les frais de la dette publique ont diminué de presqu'un milliard de dollars. L'excédent a grimpé pour atteindre environ 10 milliards de dollars.
On trouve à la page 7 une ventilation plus détaillée des résultats financiers de l'exercice 2006-2007 comparativement à l'exercice 2005-2006. Je n'en décrirai pas tous les éléments pour économiser du temps. Il en ressort surtout que les revenus ont fortement augmenté, de même que les charges de certains programmes.
Les résultats financiers, notamment les revenus, sont décrits plus en détail à la page 8. Je m'excuse de passer aussi rapidement sur ces chiffres, mais je serai heureux de les expliquer en détail à la demande des membres du comité.
La page 9 présente plus de détails sur les dépenses. On y voit, par exemple, vers le haut de la page, les transferts aux particuliers. Ensuite, les transferts aux autres ordres de gouvernement. Un peu plus bas, on voit les autres dépenses de programme, et la toute dernière ligne indique le total des dépenses de programmes qui était d'environ 222 milliards de dollars pour l'exercice 2006-2007, comme vous l'avez signalé tout à l'heure, monsieur le président.
La page 10 présente la situation financière pour ce qui est de la dette fédérale. Sans entrer dans les détails, je vous signale que le déficit accumulé est passé de 481 à 467 milliards de dollars, soit une réduction d'environ 14 milliards.
La page 11, on présente plus de détails sur la dette et ses différents éléments: dette portant intérêt, dette libellée en devises étrangères, et ainsi de suite. La moyenne des taux d'intérêt est indiquée en bas de la page. Encore une fois, je me ferai un plaisir de répondre à vos questions à ce sujet.
Les principales observations de la vérificatrice générale figurent à la page 12. Mme Fraser a effectivement commenté les états financiers ministériels. Nous convenons avec elle de l'importance de veiller à ce que le travail soit bien fait, tout en gardant à l'esprit la capacité des ministères d'aller de l'avant à cet égard. Nous suivrons de près les progrès réalisés à ce chapitre.
Les observations de la vérificatrice générale sont résumées à la page 13, en ce qui concerne l'établissement des budgets et l'affectation des crédits selon la comptabilité d'exercice. Comme Mme Fraser l'a signalé, un modèle de présentation des crédits selon la comptabilité d'exercice est censé être présenté d'ici la fin de mars.
Les observations de la vérificatrice générale sur l'estimation des recettes fiscales figurent à la page 14. Elles portent sur deux aspects: l'estimation des revenus et les provisions pour mauvaises créances. Les méthodes qui permettent d'établir ces prévisions sont très importantes et nous devrons bien sûr les examiner afin de nous assurer que ces opérations sont faites correctement.
La page 15 porte sur la politique sur les créditeurs à la fin de l'exercice.
[Français]
Encore une fois, il est très important d'avoir une politique efficace, et nous sommes en train de réviser la politique. Il faut également avoir une bonne discussion avec tous les ministères à la fin de l'année pour faire en sorte qu'on applique la politique correctement.
[Traduction]
Il s'agit des comptes créditeurs à la fin de l'exercice.
Toutes mes excuses, monsieur le président, si j'ai parlé trop rapidement. Je voulais traiter de tous ces sujets, dans le temps qui m'était imparti.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Cela fait beaucoup d'information à assimiler en peu de temps, après quelqu'un qui a consacré plus d'une année à essayer d'examiner cette question. Une des choses qu'on entend ici, et depuis longtemps, c'est que le soi-disant ministre des Finances est critiqué pour sa sous-estimation des surplus éventuels. Nous semblons avoir une certaine assurance, d'après les discussions entendues à la Chambre et d'après les critiques adressées à d'anciens ministres des Finances, qu'il s'agit d'une tentative délibérée de la part du ministre ou du ministère pour sous-estimer les recettes.
Je vois que nous y avons fait allusion encore une fois ce matin. Y a-t-il une meilleure méthode ou s'agit-il d'un effort délibéré? La plupart d'entre nous, pour le budget de nos ménages, préférons des sous-estimations. M. Monette, que proposez-vous comme façon de faire pour que le ministre des Finances actuel ne fasse pas la même erreur que son parti accusait les gouvernements précédents de commettre?
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Pour l'année en cours, je crois que le gouvernement compte sur une réduction de la dette de 10 milliards de dollars. Je crois que cela suffira à assurer au moins l'équilibre.
Pour les années à venir, le gouvernement prévoit réduire la dette de 3 milliards de dollars chaque année. Cela dit, si on tient compte des allégements fiscaux annoncés dans l'énoncé économique d'octobre, outre ces 3 milliards de dollars chaque année, il restera environ 1,5 milliard de dollars par année. Cela représente environ 4,5 milliards à 5 milliards de dollars annuellement pour la réduction prévue de la dette ou les surplus non affectés.
Dans les tableaux budgétaires, nous donnons une idée générale de l'incidence sur le budget des changements dans l'économie. Il est certain que des changements importants dans le développement économique peuvent avoir un effet considérable sur le budget. Ce qui compense beaucoup à l'heure actuelle, c'est le faible taux d'inflation, car s'il y a une diminution de l'activité économique comme vous l'indiquez, le rajustement conséquent des taux d'intérêt compenserait.
Par conséquent, dans l'ensemble, compte tenu des risques que présente la conjoncture économique pour le pays, je dirais que les projections du gouvernement qui figurent dans l'énoncé économique sont assez équilibrées.
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Le processus d'estimation des revenus est très complexe et difficile. Le Canada est l'un des rares pays qui estime les comptes à recevoir et les revenus liés à l'exercice financier, et les revenus ne sont pas comptabilisés sur une base de caisse.
Le gouvernement prend en compte les résultats des cotisations d'impôt, par exemple celles des particuliers, jusqu'au début mai et estime les revenus en fonction de ces résultats. Il fait de même pour les corporations. Il utilise aussi les cotisations que ces dernières ont faites pendant l'année pour estimer les revenus d'une année donnée.
Quand on revoit les revenus réels, on relève des erreurs d'estimation. On dit au gouvernement que cela fait quatre ans qu'on utilise ces méthodes et que le temps est venu de les raffiner et de chercher la raison des écarts.
Les écarts les plus importants ont trait aux corporations, car celles-ci produisent leurs déclarations d'impôt tous les mois, tandis que les particuliers les produisent à un moment donné. C'est la méthode d'estimation qui doit être raffinée. Pour avoir une meilleure estimation, on doit déterminer les facteurs qui doivent être ajustés. Au fond, ce sont les mêmes montants qui se répètent d'année en année, alors les revenus d'une année sont assez fidèles à la réalité. À la fin de l'année, il y a peut-être un montant à recevoir qui n'est pas comptabilisé, et cela se répète d'année en année.
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Merci, monsieur Laforest et madame Fraser.
Avant de donner la parole à M. Poilievre, j'aimerais vous présenter deux distingués invités qui assistent à notre réunion.
M. Ludovick Utouh est vérificateur et contrôleur général au Bureau national de vérification de la République-Unie de Tanzanie. Il est accompagné de M. Edwin Rweyemamu, adjoint du vérificateur et contrôleur général du Bureau national de vérification de la République-Unie de Tanzanie.
Au nom du comité, je vous souhaite la bienvenue et j'espère que vous jugerez nos travaux intéressants.
Monsieur Poilievre, vous avez sept minutes.
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous tous, encore une fois, pour votre professionnalisme.
Ma première question s'adresse à la vérificatrice générale.
Dans votre rapport, vous vous dites préoccupée par le fait que l'Agence de revenu du Canada continue de sous-estimer les recettes fiscales, surtout celles provenant de l'impôt sur les sociétés, et par l'absence de correctifs. Si je comprends bien, aucune mesure corrective n'a en effet été prise. Étant donné que le gouvernement a fait grand cas de sa volonté de donner des chiffres plus conformes à la réalité dans ses estimations, je m'étonne de son inaction. Peut-être pourriez-vous m'expliquer de quoi il s'agit.
:
Je précise d'abord qu'il y a deux estimations distinctes.
La première sert aux prévisions budgétaires et nous ne l'examinons pas. La seconde sert à la production des états financiers. Parce que le gouvernement consigne ses recettes selon l'année, les états financiers sont maintenant établis selon la comptabilité d'exercice et non plus selon la comptabilité de caisse, et ce, depuis quatre ans.
Il est très complexe et très difficile d'estimer les recettes à recevoir. Il faut faire une estimation en se fondant sur les paiements en espèces reçus et sur les cotisations réelles. C'est cette méthode qu'on emploie depuis quatre ans.
Nous avons noté que, lorsqu'on fait une comparaison avec les recettes réelles sur une période donnée, ce modèle semble donner une estimation des recettes inférieure aux recettes réelles. Nous disons donc au gouvernement et à l'Agence du revenu du Canada qu'ils devraient perfectionner le modèle parce qu'il pourrait y avoir certains pourcentages, par exemple, qui ne sont pas assez élevés. L'erreur, si je peux l'expliquer, se répète d'année en année, alors l'estimation des recettes pour chaque année est assez juste.
À la fin de l'année, certaines recettes n'ont peut-être pas été consignées; elles seront donc consignées l'année suivante et à la fin de l'année suivante, cette erreur sera encore là. Par conséquent, nous estimons qu'avez quatre ans d'expérience, il faut améliorer le modèle pour obtenir une meilleure estimation des recettes.
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Je vois. Si seulement M. Williams savait mieux distinguer la droite de la gauche, il pourrait se lancer dans une toute nouvelle carrière.
Ma dernière question prendra peut-être tout mon temps, mais cela ne fait rien.
En 2004, le gouvernement a annoncé que tous les ministères allaient faire l'objet d'une vérification.
Or, on ne peut pas dire que les choses aient beaucoup bougé. La vérificatrice générale a dit qu'elle attendait un plan d'action. Honnêtement, cela me semble lamentable. Le gouvernement a annoncé cela en grande pompe en 2004 et, aujourd'hui, nous n'avons toujours pas de plan; on est donc en droit de se demander si le gouvernement prend la question au sérieux. Ce retard est-il attribuable à une raison particulière? Moi, j'ai l'impression que rien n'a tout simplement été fait.
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Merci, monsieur Christopherson.
À l'heure actuelle, nous ciblons les 22 plus grands ministères. Sur ces 22 ministères, 17 seront prêts à se faire vérifier d'ici 2009. Toutefois, nous avons des réserves, car même si les ministères s'estiment prêts, nous, nous devons nous assurer que toute vérification qui sera faite sera faite convenablement.
On peut faire une vérification de deux façons. La première implique un examen du nombre le plus grand possible d'opérations, la seconde prévoit une étude des systèmes de contrôle et beaucoup moins de travail concernant les opérations.
La vérificatrice générale nous a demandé de nous assurer de faire de bonnes vérifications, et je peux vous dire que nous prenons ce travail très au sérieux.
Au ministère que j'ai quitté il y a trois semaines, le ministère de la Défense nationale, on y travaille depuis deux ans. On y a consacré beaucoup de temps et d'efforts. On doit compiler une documentation volumineuse sur les systèmes, car pour faire le genre de vérification qui sera utile, nous avons besoin d'une bonne documentation sur les systèmes. De plus, il y a de nombreux systèmes financiers et autres qui ne communiquent pas très bien entre eux, et nous devons faire en sorte qu'ils puissent le faire.
Ce travail est pris très au sérieux. Certains ministères se disent déjà prêts. Mais je suis d'accord avec la vérificatrice générale pour dire que nous devons nous assurer que, lorsque ces vérifications seront faites, elles seront bien faites.
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Nous aimerions avoir des renseignements un peu plus détaillés sur l'impact que cela a sur un travailleur canadien moyen. Comme je le disais, il économise peut-être un sou et nous sommes censés avoir un compte d'assurance-emploi assez équilibré. Toutefois, les travailleurs canadiens ont versé 1 milliard de dollars en trop dans ce compte l'année dernière. Il serait intéressant de savoir comment on pourrait régler ce problème à l'avenir.
Passons maintenant à Passeport Canada. Les Canadiens se sentent extrêmement frustrés. Au cours des dernières années, nous avons entendu des responsables de ce ministère nous répéter systématiquement qu'ils avaient la situation bien en main. Le ministre a même dit à la Chambre que les problèmes étaient réglés. Et pourtant, nous entendons encore dire que cela prend des mois avant de recevoir son passeport.
Et tout à coup, nous constatons que Passeport Canada, qui a perdu quelques millions de dollars dans le passé, a généré 14 millions, presque 15 millions de dollars, de profit l'année dernière grâce aux services — ou à l'absence de services — rendus aux Canadiens. Je serais étonné qu'une entreprise puisse fonctionner de cette manière: vous ne donnez pas le service, et en même temps, vous faites d'énormes profits grâce justement au fait que vous ne donnez pas le service que vous êtes censé donner.
Pouvez-vous nous fournir des explications sur ce ministère?
:
Merci, monsieur Williams. C'est une excellente question.
Bien entendu, je suis intérimaire, et cela fait trois semaines que j'occupe ce poste. Pour ce qui est des questions techniques, telles que la comptabilité, par exemple, je suis convaincu que le contrôleur général a le dernier mot à dire sur les traitements comptables. S'il y a un problème, il sera réglé de manière très transparente.
Au bout du compte, à titre de comptable, dans mon travail je dois respecter un code. Si quelque chose me semble tout à fait incorrecte, je ferai en sorte de m'y dissocier.
Le pire scénario serait celui de devoir démissionner pour cette raison. J'espère que ce ne sera jamais le cas.
Mes collègues sous-ministres — avant d'accepter ce poste, j'étais sous-ministre adjoint à la Défense nationale — prennent très au sérieux les opinions du contrôleur général. À titre d'administrateurs des comptes, ils ne veulent pas que le contrôleur général leur signale qu'ils commettent des erreurs. Ils vont comparaître au comité à titre d'administrateurs des comptes et devront dire ce qu'ils ont fait et découvrir si c'était approprié ou non. Je pense qu'ils prendront très au sérieux les points de vue du bureau.
:
C'est une fonction d'une immense importance et, monsieur Williams, je trouve qu'elle a connu un extraordinaire regain de vitalité ces dernières années sous mon prédécesseur, M. St-Jean, qui a mis en place une nouvelle politique exigeant que les ministères et les organismes se dotent de comités externes de vérification.
J'ai le plaisir de dire que — mes collègues me reprendront si je me trompe — 11 ministères, je crois, ont maintenant mis en place de tels comités. Ceux-ci doivent être en place d'ici avril 2009 et ils sont tous en bonne voie. Je pense que l'on prend cela très au sérieux. Certains avaient peut-être des doutes, mais ils commencent à se rendre compte que ces comités de vérification leur donnent en fait de très bons conseils. Ils obtiennent ainsi un point de vue de l'extérieur, ils obtiennent de bons conseils et les comités font du bon travail en examinant leur système de contrôle et tout le reste.
Quant à votre question à savoir de qui cela doit relever, monsieur Williams, j'ai déjà pris connaissance de vos observations. Je sais que c'est un modèle que vous avez examiné de près. Je suppose qu'à mes yeux, cela pourrait fonctionner des deux manières. Comme vous le faites remarquer, à l'heure actuelle, c'est organisé sous forme de relations fonctionnelles. Je dirais ceci: vous avez des liens solides avec les autres membres de votre communauté, vous pouvez travailler efficacement et vos vérificateurs principaux ont le sentiment qu'ils ont quelqu'un vers qui se tourner s'ils ont besoin d'aide et d'appui.
Je pense que ce système peut très bien fonctionner.
Merci, monsieur Monette.
Avant de commencer la deuxième série de questions, je voudrais aborder deux ou trois questions.
Premièrement, je m'adresse à vous, monsieur Monette. Le Comité des comptes publics a reçu une lettre de la Southern Chiefs' Organization du Manitoba. Je vous ai donné préavis de cette question hier et je ne m'attends pas à une réponse complète, mais je veux seulement poser officiellement la question en vue d'une réponse. Les auteurs de la lettre disent que d'après les comptes publics de 2005-2006, ils auraient reçu 3 029 396 $, tandis que leur compte indique qu'ils ont reçu 160 000 $. Il y a probablement une explication à cela.
Pourrais-je obtenir de votre part l'engagement que votre bureau va examiner la question et faire parvenir au comité une explication complète de l'écart entre les deux chiffres?
:
Je reviens à vous, madame Fraser. Ma deuxième question porte sur les transferts à d'autres niveaux de gouvernement. Mes préoccupations sont d'ordre général, mais je vais donner un exemple précis. Il s'agit de l'écoFiducie Canada de 1,5 milliard de dollars. Le plan budgétaire a été présenté au Parlement, le budget a été discuté et adopté et des subsides ont été accordés. Or au sujet de l'écoFiducie, on dit et je cite:
La nouvelle écoFiducie Canada pour la qualité de l'air et les changements climatiques accordera une aide aux provinces et aux territoires qui établiront de grands projets devant entraîner de véritables réductions des émissions de gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques. Les initiatives provinciales soutenues par l'écoFiducie pour la qualité de l'air et les changements climatiques s'ajouteront à la réglementation industrielle et aux initiatives fédérales existantes. Les projets pourraient inclure le développement de la technologie et de l'infrastructure provinciale, comme le piégeage du carbone, le charbon épuré et le transport de l'électricité, et ainsi entraîner une réduction appréciable des émissions de gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques. Le gouvernement versera plus de 1,5 milliard dans la fiducie.
Cette écoFiducie est mentionnée dans votre rapport sur les comptes publics; il est seulement fait mention de la somme de 1,5 milliard de dollars pour l'assainissement de l'air à titre de dépense. Pour un parlementaire ou un membre du grand public, ce sont là des objectifs très louables. On pourrait croire que cela a vraiment été réalisé, que l'argent a été transféré aux provinces et dépensé pour ces projets. Mais, nous tous ici autour de cette table savons que ce n'est pas le cas. Les provinces adoptent la position voulant que cet argent soit reçu sous forme de revenu. Elles l'ajoutent à leur revenu et ne sont pas obligées de le dépenser pour des initiatives environnementales; en fait, elles peuvent le dépenser comme bon leur semble.
Je suis d'avis qu'il y a là une lacune en terme de reddition de comptes. Les provinces citent les instructions émanant du Conseil sur la comptabilité dans le secteur public à l'appui de leur position quand elles prennent l'argent et ne se conforment pas aux instructions du Parlement pour le dépenser. Je suis aussi d'avis que d'autres principes comptables fondamentaux sont violés, nommément les principes d'uniformité et de transparence, et que les états financiers du gouvernement du Canada doivent refléter les transactions financières réelles, et je soutiens que ce n'est pas le cas en l'occurrence.
Voici donc la question que je vous pose, madame Fraser. À titre de fonctionnaire du Parlement, de vérificatrice générale, pouvez-vous donner au comité et au Parlement l'assurance que ces fonds, les 1,5 milliard de dollars, sont consacrés à des projets environnementaux? Si vous ne pouvez pas donner cette assurance, est-ce que cela vous préoccupe? Cela préoccupe-t-il votre bureau, avez-vous des plans quant à ce que vous pourriez faire à ce sujet?
:
Je vous remercie beaucoup pour cette question, monsieur le président.
Nous sommes préoccupés par les transferts très importants prétendument destinés à certaines fins, alors que si l'on se penche sur le texte des ententes, on constate qu'il n'y a absolument aucune condition exigeant que le destinataire utilise l'argent en question pour les fins annoncées. Nous faisons actuellement des travaux dont j'espère pouvoir publier les résultats à l'automne 2008. Il s'agira essentiellement d'un document d'information sur les différents transferts, sur la raison d'être officielle de ces transferts et sur l'existence éventuelle de conditions qui y seraient rattachées.
Certains députés se rappelleront peut-être qu'il y a quelques années, on avait fait grand état dans la presse d'un montant qui était destiné à l'achat d'appareils médicaux et l'on critiquait certaines provinces qui utilisaient cet argent pour acheter des tondeuses à gazon. Mais quand on lisait l'entente, on constatait que, même si l'on avait annoncé que l'argent était destiné à l'achat d'appareils médicaux, il n'y avait en réalité aucune condition exigeant que la province devait utiliser l'argent pour acheter des appareils médicaux. Par conséquent, les provinces avaient tout à fait le droit de le dépenser pour acheter n'importe quoi d'autre.
Nous croyons donc que l'on devrait peut-être injecter un peu plus de vérité dans les annonces et nous aimerions rédiger à l'intention du Parlement un document pour l'informer sur les principaux transferts aux provinces, sur l'existence éventuelle de conditions quelconques et, lorsque des conditions existent effectivement, nous voulons indiquer si le gouvernement a mis en place un processus quelconque pour s'assurer que ces conditions soient respectées.
Nous comptons publier ce document d'ici un an.
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Merci, monsieur Hubbard.
Le rapport sur les plans et priorités du ministère de la Défense nationale contient toute une section sur les coûts complets de chaque déploiement, y compris celui en Afghanistan. Je le sais pour avoir travaillé à ce ministère mais je suis désolé, je n'ai pas les chiffres ici, aujourd'hui. On y voit des renseignements sur l'augmentation des coûts par année. Il y a aussi le coût total. Ces données sont dans le RPP. Je ne me souviens pas, pour l'instant, des chiffres exacts. Si vous permettez, monsieur le président, le coût supplémentaire était, si je ne m'abuse, de près de 800 millions de dollars pour le précédent exercice. Il s'agit du coût supplémentaire de notre présence en Afghanistan. Tout cela est présenté dans le Rapport sur les plans et priorités.
Dans la deuxième partie de votre question, monsieur Hubbard, vous parliez des anciens combattants. La plupart des coûts qui y sont associés sont assumés par le ministère des Affaires des anciens combattants, qui devrait en présenter tous les chiffres, aussi dans le Rapport sur les plans et priorités. Il y a des fonds particuliers pour les soldats qui reviennent d'un déploiement. Il y a de l'argent pour cela au MDN.
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Merci pour cette question. Je vais demander à mes collègues d'intervenir, si je me trompe.
Pour le gros matériel et les immobilisations, il s'agit essentiellement du coût historique après amortissement. C'est un peu comme la valeur nette comptable. Ainsi, pour le ministère de la Défense nationale, je crois que le chiffre était d'environ 25 milliards de dollars. Les coûts historiques, c'est autre chose.
Pour les inventaires, il s'agit encore une fois du coût réel que nous avons payé à l'achat des actifs. À moins que mes collègues me corrigent, il n'y a pas que je sache de situations où ces valeurs sont augmentées pour des inventaires ou du matériel. Il s'agit toujours du coût historique.
Pour ce qui est des biens immobiliers et fonciers, je crois que c'est la même chose. Nous nous servons du coût historique.
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Merci pour ces observations, madame Fraser.
On constate une pénurie de main-d'oeuvre croissante, dans notre économie. Je suis de l'Ouest, et je vous garantis que sous peu, on constatera de graves pénuries. Les employeurs font des efforts extraordinaires pour combler des postes. Je sais qu'il y a un problème avec les hypothèques à risque et beaucoup de déséquilibre budgétaire, et qu'au bout du compte, dans le secteur privé, on pourrait trouver beaucoup de comptables sans emploi.
Dites-moi, monsieur Monette, votre ministère a-t-il du mal à recruter le genre de personnel qu'il vous faut dans le domaine comptable, pour que vous puissiez vous acquitter de vos responsabilités?
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Premièrement, je pense qu'il faut, encore une fois, faire une distinction au tout début. Le genre d'erreurs et d'ajustements auxquels Mme Fraser fait référence sont vraiment des ajustements qui sont mis en lumière dès qu'on finalise l'année en cours. Ce ne sont pas les erreurs reliées à une prévision en soi.
Deuxièmement, il faut comprendre qu'ici, on fait une comparaison entre le budget de 2006 et le résultat final. Entre les deux, le budget de 2007 a révisé ce 3,6 milliards de dollars à la hausse, soit à 9,2 milliards de dollars. Vous avez fait la comparaison avec les 11 milliards de dollars, mais je ne sais pas tout à fait à quel moment le Bloc a fait son estimation. Peu importe.
L'augmentation dans les prévisions budgétaires reflète principalement la forte croissance de l'économie. À ce que je sache, c'est le genre de révision que tous les prévisionnistes du secteur privé ont faite. C'est à peu près la même augmentation. Même lorsqu'on examine la situation à l'échelle provinciale et internationale, on s'aperçoit qu'il y a eu la même tendance dans les deux dernières années, c'est-à-dire que les revenus, généralement, ont été plus élevés que ce qui était prévu.
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Je crois, monsieur le président, qu'il serait plus simple de passer à la page 10 de mon exposé, la page qui présente la situation financière.
Le déficit accumulé est en fait la différence entre les actifs et les passifs. C'est pareil dans le secteur privé qui accumule habituellement un excédent. Lorsque le gouvernement a un excédent chaque année, ce montant vient simplement s'ajouter au montant accumulé. Le déficit accumulé représente simplement les profits et les pertes, si je peux m'exprimer ainsi, depuis la Confédération. Mais, la situation financière est bien plus compliquée. Il y a également les dettes desquelles tous les actifs peuvent être déduits.
En théorie, votre déficit accumulé pourrait être réduit grâce à un excédent enregistré dans l'année, mais si vous utilisez cet excédent pour accroître vos actifs — si vous investissez plus dans les sociétés d'État, achetez plus de terrains, etc., — votre dette ne diminuerait peut-être pas. C'est pour cela que nous disons qu'une différence existe entre le déficit accumulé et la dette. Si vous étudiez cette page, vous constaterez que si le déficit accumulé a diminué de 14 milliards de dollars, la dette totale portant intérêt a diminué elle, de 1,8 milliard de dollars. La dette portant intérêt inclus également un élément qui représente les obligations découlant des régimes de retraite, ce qui veut dire que la dette réelle contractée sur les marchés était plus élevée. Cependant, les actifs ont augmenté de 16 milliards de dollars.
C'est un peu comme lorsqu'un particulier gagne un certain salaire et doit payer une hypothèque. Il peut rembourser une hypothèque plus rapidement ou il peut acheter quelque chose d'autre. De la même façon, vous pouvez conserver au même niveau votre dette. Vous êtes plus riche de façon générale, mais cela ne veut pas forcément dire que votre dette a diminué.
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Monsieur Rochon, voulez-vous ajouter quelque chose?
Chers collègues,une minute de plus juste avant de lever la séance. Nous avons deux très courtes motions qui devraient nous prendre environ 15 secondes chacune, puis la séance sera levée.
La première a été distribué par M. Sweet. Cette motion a été présentée, a fait l'objet d'un débat et a été adoptée à l'unanimité lors d'une réunion précédente, avant la prorogation. Si le comité est d'accord, je propose qu'on adopte de nouveau, à l'unanimité, cette motion.
Est-ce que tout le monde est d'accord?
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])