:
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs membres du comité.
J'ai été invité à comparaître devant vous aujourd'hui pour recueillir vos questions sur le rôle du Conseil du Trésor et de son secrétariat au sujet des approvisionnements du gouvernement.
[Traduction]
En tant que conseil de gestion du gouvernement, l'une des responsabilités clés du Conseil du Trésor consiste à établir les règles, les normes et les attentes en matière de rendement sur la gestion du secteur public, dans tout le gouvernement. Permettez-moi de prendre quelques minutes pour vous donner un bref aperçu des responsabilités en matière de gestion des institutions fédérales.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor aide le Conseil du Trésor à remplir ce rôle, en exerçant diverses activités, notamment en établissant les politiques de gestion et en évaluant le rendement des ministères en matière de gestion, au moyen du Cadre de responsabilisation de gestion. Le Secrétariat aide également les ministères en leur fournissant des conseils et des outils, et en renforçant la capacité des principales collectivités fonctionnelles au moyen d'activités d'apprentissage et de perfectionnement.
La responsabilité des administrateurs généraux est d'assurer la gestion quotidienne de leurs ministères en conformité avec les politiques de gestion du Conseil du Trésor. Ils doivent aussi veiller à ce que des mécanismes de surveillance appropriés soient en place afin d'assurer la saine gestion des ressources humaines et financières de leur organisation.
Les ministres sont responsables devant le Parlement de l'utilisation des fonds dans leur organisation et leur cabinet. Ils sont aussi responsables pour ce qui est de se conformer, eux-mêmes et leur personnel exonéré, aux Politiques et lignes directrices pour les cabinets des ministres. Ce document précise les lignes directrices et les politiques en matière de finances, de personnel et de gestion qui régissent les dépenses engagées par les ministres et leur personnel exonéré, y compris la passation des marchés. Ces lignes directrices précisent clairement que, sauf exemption expresse, les ministres et les budgets des ministres sont assujettis aux politiques et aux règlements du Conseil du Trésor.
L'approvisionnement est l'une des principales fonctions de gestion. Pour vous donner une idée de l'importance de l'approvisionnement au gouvernement du Canada, le gouvernement a attribué en 2006 près de 400 000 marchés représentant une valeur totale de plus de 12 milliards de dollars. De ce nombre, 4 700 marchés, soit 1 p. 100, étaient des marchés à fournisseur unique de plus de 25 000 $. Une fonction d'approvisionnement bien gérée est essentielle au fonctionnement efficace et efficient du gouvernement. Le respect des principes d'équité, d'ouverture et de transparence pour assurer l'optimisation des ressources au bénéfice des Canadiens dans l'adjudication des marchés est le fondement de la politique sur les marchés du gouvernement du Canada.
J'ai fait allusion au Cadre de responsabilisation de gestion. Le CRG sert à évaluer, chaque année, le rendement et la capacité de chaque ministère en matière de gestion. Cette évaluation est utilisée pour établir des priorités et dresser des plans en vue d'améliorer la gestion. En fait, le greffier du Conseil privé utilise le CRG dans ses évaluations du rendement des administrateurs généraux. Nous utilisons le CRG depuis maintenant cinq ans. Et les pratiques de gestion des approvisionnements sont l'un des éléments que nous évaluons chaque année, depuis la mise en place du CRG. La mesure dans laquelle les ministères se sont dotés des bons mécanismes de surveillance et de contrôle constitue un des éléments clés de notre évaluation. Certes, il y a toujours place à l'amélioration, mais lorsque nous plaçons les marchés sous la lunette du CRG, nous constatons que les institutions ont renforcé leurs pratiques et leurs mécanismes de contrôle de la passation des marchés au cours des trois dernières années et que le nombre d'organisations auxquelles une cote positive est attribuée a augmenté.
Par suite de l'entrée en vigueur de diverses composantes de la Loi fédérale sur la responsabilité et de la mise en oeuvre d'initiatives importantes prévues dans le Plan d'action de cette loi, nous avons pris d'autres mesures afin de renforcer les pratiques d'adjudication de marchés au gouvernement. Par exemple, un important énoncé de principes sur l'approvisionnement, qui oblige le gouvernement à promouvoir l'équité, l'ouverture et la transparence du processus d'appels d'offres, a été inséré dans la législation par l'intermédiaire de la Loi sur la gestion des finances publiques. En outre, depuis 2004, tous les marchés d'une valeur supérieure à 10 000 $ font l'objet d'une divulgation proactive sur les sites Web du gouvernement. La divulgation proactive des marchés contribue aux principes d'ouverture et de transparence, renforce la responsabilité au sein du gouvernement et assure l'équité dans les activités d'adjudication des marchés.
Le gouvernement a aussi adopté un nouveau code d'éthique pour l'approvisionnement, en septembre dernier. Un ombudsman de l'approvisionnement désigné a également été nommé et un projet de règlement visant à définir la portée de ses fonctions et attributions a été affichée en décembre. Le mandat de l'ombudsman consiste à examiner les pratiques d'approvisionnement à l'échelle du gouvernement, à donner suite aux plaintes de fournisseurs éventuels, à examiner les plaintes sur l'administration des marchés et à veiller à ce qu'il existe un mode alternatif de règlement des différends pour les marchés.
Nous veillons également à ce que les praticiens de l'approvisionnement possèdent les outils, les compétences, les connaissances et les capacités nécessaires pour effectuer leur travail. C'est pourquoi nous travaillons de nouveau au renforcement de la capacité des collectivités chargées de la gestion des approvisionnements, du matériel et des biens immobiliers. Notre Programme de perfectionnement professionnel et de certification en est un exemple. Mis au point en 2006, ce programme est conçu pour fournir des outils d'apprentissage à environ 10 000 spécialistes fonctionnels qui s'occupent de l'achat et de la gestion des biens et des services. Ce programme comprend un profil de compétences et des outils d'évaluation sur le Web, un cursus de programme et un volet de certification, qui attribuent aux membres de la collectivité du gouvernement fédéral une désignation professionnelle de l'Office des normes générales du Canada.
Monsieur le président, j'espère que ce bref aperçu du rôle du Secrétariat du Conseil du Trésor et de certaines des activités que nous exerçons a été utile aux membres du comité. Je serais heureux maintenant de répondre à vos questions, s'il y a lieu.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis content d'être ici aujourd'hui. Je vous remercie de me donner l'occasion de faire quelques commentaires. J'ai lu la motion du comité et je suis très heureux que ces questions importantes puissent faire l'objet d'un dialogue ouvert.
[Traduction]
Je veux d'abord mentionner que mon ministère a passé deux marchés avec M. Hugh MacPhie avant que celui-ci effectue du travail pour le cabinet du ministre relativement au budget de 2007.
À l'automne de 2006, M. MacPhie a ainsi été embauché par la présidente du Groupe d'experts sur le crédit d'impôt pour la condition physique des enfants, la Dre Kellie Leitch, afin d'aider à la rédaction du rapport final et des recommandations du Groupe. Ce groupe d'experts était indépendant du Ministère et avait pour mandat de proposer au ministre des conseils en temps utile sur la détermination de programmes qui donneraient droit au crédit d'impôt pour la condition physique des enfants, dont la création avait été proposée dans le budget de 2006.
[Français]
Ce marché a été géré par les fonctionnaires de la Direction de la politique et de l'impôt du ministère.
[Traduction]
M. MacPhie a par la suite été embauché par le ministère des Finances pour dispenser des conseils de communications stratégiques et contribuer à la rédaction du plan économique Avantage Canada, publié à l'automne de 2006. Ce choix était fondé sur le fait que M. MacPhie connaissait très bien le style de communication du ministre et que nous avions travaillé avec lui dans le passé. J'ai rencontré M. MacPhie à quelques reprises aux fins de ce projet, et je puis attester personnellement la qualité de son travail. En effet, j'ai loué son travail de communication lorsque je donnais une séance d'information à mes collègues à propos de Avantage Canada.
Outre ces deux marchés, le cabinet du ministre a accordé deux marchés qui se rapportent à deux témoins que le comité a convoqués, soit un contrat avec M. MacPhie et l'autre avec Mme Sara Mintz.
Ainsi que l'indiquent les lignes directrices que le Bureau du Conseil privé a énoncées à l'intention des ministres, ces derniers
sont personnellement responsables de la bonne marche de leur cabinet, au coeur duquel se trouve le personnel « exonéré », aussi appelé personnel « politique ». Celui-ci se compose d'employés qui ne font pas partie de la fonction publique et sont exonérés de diverses exigences de la Commission de la fonction publique, dont celles concernant la dotation.
Ce ne sont donc pas mes employés. Le Secrétariat du Conseil du Trésor, comme l'a mentionné mon collègue, a publié des politiques et lignes directrices à l'intention des cabinets des ministres, fondées sur celles du Bureau du Conseil privé. La partie 4 des lignes directrices indique que
les ministres ont la responsabilité des dépenses effectuées dans leur cabinet, que ce soit par eux-même ou par leur personnel.
Les ministres délèguent fréquemment les pouvoirs connexes à leur chef de cabinet, comme dans le cas présent.
Les lignes directrices du Conseil du Trésor sur la passation d'un marché pour les cabinets de ministre énoncent de façon très précise la procédure à suivre. Aux termes de ces lignes directrices, les cabinets des ministres peuvent demander des conseils sur la procédure de passation des marchés, et des fonctionnaires du Ministère ont fourni de tels conseils relativement aux deux marchés en question. Mes fonctionnaires ont également traité les paiements prévus dans ces marchés, une fois que la personne alors chef de cabinet du ministre, qui était également l'autorité contractante, a eu attesté que les travaux avaient été effectués tels que requis, comme l'exige la Loi sur la gestion des finances publiques.
Je suis maintenant à votre disposition pour répondre, du mieux que je le pourrai, à toutes les questions des membres du comité, que ce soit au sujet des marchés du ministère des Finances ou encore au sujet du soutien administratif que le ministère a dispensé à l'égard des marchés conclus par le cabinet du ministre.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur Wright.
Nous allons donc passer au premier et seul tour de questions. Six membres ont demandé la parole et disposent de sept minutes chacun. Avant de donner la parole à M. Wrzesnewskyj, je tiens à signaler que nous sommes saisis de questions précises. Je vous exhorte à poser des questions brèves. De la même façon, je demande à nos témoins de fournir des réponses précises, aussi succinctes et aussi brèves que possible.
En outre, j'en profite pour rappeler aux membres du comité, à l'occasion de l'interrogation des deux témoins qui comparaissent, les modifications apportées récemment par la Loi fédérale sur la responsabilité. Désormais, cette loi codifie l'obligation pour un agent comptable — dans le cas qui nous occupe, M. Wright — de rendre des comptes au Parlement sur la gestion prudente des ressources affectées à son ministère afin de se conformer aux politiques, règlements et normes du Conseil du Trésor; il incombe par ailleurs au Secrétariat du Conseil du Trésor de veiller à ce que les agents comptables connaissent leurs obligations et que les ministères aient la capacité de s'acquitter de ces obligations, tout écart devant être redressé.
Cela dit, monsieur Wrzesnewskyj, vous avez sept minutes.
:
C'est cela. Ce contrat a été préparé par David McLaughlin. Comme je l'ai dit, s'agissant de la gestion du cabinet du ministre, il y a une distinction importante à faire. Les budgets font tous partie du crédit ministériel. Toutefois, les membres du personnel des ministres ne sont pas des fonctionnaires. Les gens qui travaillent dans ces cabinets ne travaillent pas pour moi.
Le Conseil du Trésor et le Bureau du Conseil privé ont établi des règles très précises qu'il faut suivre et ils ont délimité très précisément le rôle respectif du Ministère et du cabinet du ministre à cet égard.
En l'occurrence, grâce à son budget de cabinet qui fait partie du crédit ministériel, le ministre détient du ministre des Travaux publics le pouvoir délégué d'adjuger directement des contrats. Il peut en retour déléguer ce pouvoir à David McLaughlin, son chef de cabinet, ce qu'il a fait très judicieusement dans ce cas-ci.
Permettez-moi d'ajouter un complément d'information. J'y ai fait allusion tout à l'heure. J'aurais peut-être dû développer davantage mes remarques liminaires. Grâce à cette affectation budgétaire, le ministre a un pouvoir délégué lui permettant d'adjuger des contrats à son chef de cabinet. On exhorte le chef de cabinet à se prévaloir des conseils du Ministère mais ce n'est pas une obligation. Toutefois, il a cherché conseils auprès du Ministère et il les a obtenus.
Mike Giles a dès le départ donné la marche à suivre, la façon d'aborder les choses. Toutefois, nous n'avons pas discuté de ce contrat et n'avons prodigué aucun conseil précis à cet égard car c'est contraire à notre façon de faire.
:
C'est une question clé dans le cadre de notre révision.
[Traduction]
Voici quelques éléments contextuels.
Tout d'abord, en tant qu'agent comptable, je veille à exercer des contrôles suffisants sur la totalité du budget du ministère des Finances, notamment l'examen de la comptabilité du cabinet du ministre. Le budget du cabinet du ministre n'est pas administré par des fonctionnaires et les membres du personnel du ministre n'ont pas à me rendre de comptes. Les lignes directrices du Bureau du Conseil privé et du président du Conseil du Trésor sont très claires à cet égard.
À propos de ce contrat, et dans la foulée des remarques de votre collègue du Parti libéral, le cabinet du ministre souhaitait adjuger un contrat de plus de 25 000 $. On s'est donc renseigné sur les règles pertinentes et M. Giles a donné une réponse tout à fait à la hauteur, c'est-à-dire la même qu'il aurait donnée à un fonctionnaire du ministère, à savoir: Voilà les éléments qu'il vous faudra prendre en compte. Il n'y a aucune disposition législative qui s'applique en l'occurrence mais les lignes directrices sur la marche à suivre existent. Voilà le conseil qui a été donné.
Maintenant, on demande si M... a une compétence unique? C'est une question de jugement et il incombe au chef de cabinet du ministre, comme il se doit, d'en décider. Il fallait décider s'il s'agissait d'un travail unique et de voir si une demande de propositions s'imposait.
Or il se trouve que la tâche était unique: on ne peut pas faire publiquement un appel d'offres au moment des préparatifs budgétaires pour inviter un candidat à travailler au cabinet du ministre pour s'occuper des relations politiques qui s'imposent. C'était là un facteur essentiel que David McLaughlin, le responsable, a pris en compte. Dans le cas du Ministère, les mêmes considérations interviennent. Le Ministère a déjà adjugé des contrats de plus de 25 000 $ pour retenir les services de particuliers. Des considérations doivent être prises en compte et c'est une question de jugement.
D'après les règles du Conseil du Trésor et du Conseil privé, la personne autorisée à porter ce jugement était le chef de cabinet du ministre. Il a demandé conseil pour certaines clauses du contrat, et le ministère en a pris acte, après quoi il a pris sa décision. Le ministre et moi-même n'avons pas eu de différends à cet égard. Je n'en ai pas discuté avec le ministre et il n'en a pas discuté avec moi.
:
Merci, monsieur le président. Je vais poursuivre.
MacPhie & Company est une entreprise de services professionnels qui se spécialise dans la planification stratégique et les communications. S'il est vrai qu'il s'agit d'une petite entreprise, nous compensons le nombre peu élevé d'employés dont nous disposons grâce aux talents des professionnels qui composent notre équipe et à la passion envers nos engagements auprès de nos clients. De plus, nous travaillons fort, tout simplement.
Notre entreprise a connu une croissance rapide, et nous avons servi des clients dans des entreprises de télécommunications, des entreprises de haute technologie, des organisations de soins de santé, des services financiers, des entreprises d'ingénierie, des agences de publicité, des organisations caritatives nationales, l'industrie touristique, les sociétés d'experts-conseils en gestion, des associations industrielles, le secteur de l'énergie et tous les ordres de gouvernement.
Monsieur le président, membres du comité, le processus budgétaire prend beaucoup de temps. Il nous a forcés à apprendre très rapidement et à acquérir des connaissances liées au contenu; ce processus exige une combinaison de travail d'équipe et de concentration continuelle sur la tâche à accomplir.
Selon des vétérans du ministère des Finances qui se sont penchés sur d'autres budgets fédéraux, le budget 2007 et l'un des plus imposants des dernières années pour ce qui est du nombre de pages et des annexes. Mes collègues et moi avons travaillé plus de 800 heures au budget 2007. Nous n'avons guère eu de journées de repos. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le ministère des Finances et le cabinet du ministre et nous avons, entre autres, élaboré une stratégie de communication approfondie et des produits de communication, y compris le plan budgétaire, les dépliants budgétaires, les scripts vidéo pour le ministère des Finances, le livret d'information et les points saillants des chapitres. Nous avons participé à la rédaction du discours budgétaire. Nous avons participé à l'élaboration de messages et d'approches stratégiques à l'égard des communications budgétaires; à la rédaction d'une stratégie pour le discours du ministre sur le budget; à l'élaboration des échéanciers et des principales communications sur le budget; à la formulation de suggestions originales, de conseils et de planification liés aux événements avant et après le dépôt du budget; à l'établissement de liens avec le cabinet du ministre et le ministère des Finances pour ce qui est des produits de communication liés au budget; à la coordination des révisions des documents de communication du cabinet du ministre vers le ministère des Finances; à des réunions d'informations détaillées sur le budget, au cours desquelles nous avons examiné le plan budgétaire page par page, le livret d'information de même que les documents sur l'équilibre budgétaire; à l'élaboration et à la présentation de séances à huis clos pour les ministres du cabinet et le personnel du caucus gouvernemental; aux discours prébudgétaires et aux séances de formation et de pratique à l'intention des médias avec le ministre; et à la vérification des faits contenus dans les documents de communication pour en assurer l'exactitude et l'uniformité.
Voilà un simple aperçu du travail que l'on nous a demandé de réaliser dans le cadre du processus budgétaire de 2007.
On a laissé entendre, à la Chambre des communes et dans les médias, que MacPhie & Company avait participé à la rédaction de l'exposé budgétaire de 2007. C'est vrai, mais comme je viens de vous le démontrer, l'exposé budgétaire n'était qu'une petite partie du travail accompli. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le ministre, son personnel et le ministère des Finances afin de rédiger un discours qui ferait clairement ressortir les thèmes principaux du budget et qui inciteraient les Canadiens à croire en eux-mêmes et en leur pays.
Nous sommes très fiers du travail que nous avons fait dans le cadre du budget 2007. Les contribuables canadiens en ont eu pour leur argent. Nous avons réalisé un travail professionnel dans un délai très court.
Je dois ajouter que nous avons été très impressionnés de voir le niveau de dévouement, de professionnalisme et de passion qui règne parmi les employés du ministère des Finances et du cabinet du ministre. Ces gens travaillent très fort et, tout comme nous, ils ont tout mis en oeuvre pour produire le budget fédéral. Nous avons été très heureux de travailler avec eux.
[Français]
Honorables membres francophones du comité, je vous prie de me laisser répondre à vos questions dans ma langue maternelle, l'anglais.
[Traduction]
La valeur des services professionnels que nous avons fournis allait bien au-delà du montant facturé au ministère des Finances pour ces services. En outre, nous avons engagé près de 14 000 $ en dépenses liées au travail sur le budget 2007. Pas un sous n'a été facturé au ministère des Finances.
[Français]
Merci beaucoup.
:
Monsieur le président, honorables membres du comité, je m'appelle Sara Beth Mintz. Je suis ici aujourd'hui volontairement, à la suite de l'invitation du comité à comparaître dans le cadre de l'étude au sujet des contrats octroyés sans appel d'offres liés à la préparation du budget 2007.
À la mi-décembre 2006, on m'a demandé si j'étais disponible pour venir à Ottawa travailler au budget 2007. C'était un honneur pour moi. En ma qualité d'étudiante en politique, en droit et en affaires, on m'offrait la possibilité d'user mes connaissances et mes compétences pour servir le public.
Il a été convenu que je commencerais à travailler au budget 2007 à la mi-janvier et que je recevrais une rémunération pouvant atteindre 24 900 $ pour le travail accompli. J'ai signé un contrat, selon lequel on me verserait un montant ne dépassant pas 24 900 $. Le contrat stipulait que je serais personnellement responsable de défrayer mes frais de subsistance et tous les frais liés au contrat.
Le 22 janvier 2007, je me suis joint à l'équipe du budget et pendant les deux mois suivants, j'ai travaillé de longues heures: en moyenne six jours par semaine. En mars, j'ai travaillé pendant 18 jours sans arrêt pendant la période précédant le dépôt du budget 2007.
J'aimerais maintenant vous parler de mes titres et qualités. En 1999, j'ai obtenu avec distinction un baccalauréat ès arts en science politique de University of Western Ontario. J'ai été acceptée à la fois au programme spécialisé d'administration des affaires à la Richard Ivey School of Business et au baccalauréat en droit à University of Western Ontario. J'ai terminé ce programme en 2003 et j'ai été admise au Barreau de l'Ontario en 2004.
Chaque été, pendant mes études de premier cycle, je rentrais à la maison, à Dundas, en Ontario, où je travaillais pour le bureau de circonscription de mon député provincial. En 2000, j'ai présenté une demande d'admission au programme de stage d'été à Queen's Park. Le bureau du premier ministre d'alors m'a envoyée au bureau du ministre Flaherty, qui était alors Procureur général de l'Ontario et ministre des Affaires autochtones. Avant mon placement, je n'avais jamais rencontré le ministre Flaherty.
Pendant mon mandat, j'ai établi une relation professionnelle avec le ministre Flaherty. L'une de mes principales responsabilités consistait à fournir des recherches générales et des recommandations au sujet de plusieurs initiatives stratégiques. Le projet de recherche le plus intéressant consistait à revoir et à examiner une politique du gouvernement ontarien sur l'exploitation sexuelle des enfants, ce qui a mené, en juin 2002, à l'adoption de la Loi sur la délivrance des enfants de l'exploitation sexuelle.
Pendant le temps passé au sein du cabinet du ministre Flaherty, j'ai acquis un profond respect pour son sens de l'éthique au travail, ses capacités intellectuelles et, surtout, son dévouement envers la fonction publique.
À l'été 2001, j'ai travaillé au bureau de l'honorable Michael D. Harris, premier ministre de l'Ontario, où je me penchais sur la gestion des enjeux et la préparation à la période des questions. À l'été 2002, on m'a encore placé au bureau du premier ministre. En 2003, après l'obtention de mon baccalauréat en droit, j'ai commencé à travailler pour le secteur privé; j'ai commencé comme stagiaire en droit, avant d'obtenir un poste d'avocate lorsque j'ai été appelée au barreau.
J'aimerais maintenant vous parler de mes responsabilités liées au budget 2007. Elles comprenaient, entre autres, ce qui suit: réaliser des analyses et conseiller le ministre au sujet de l'inclusion des politiques appropriées; rencontrer le personnel du ministre au sujet des demandes de financement budgétaire de leur ministère; participer à l'élaboration de politiques; organiser et gérer les événements quotidiens du budget 2007.
J'ai participé au processus politique pendant la majeure partie de ma vie. J'ai travaillé bénévolement pendant de nombreuses heures pour participer à des courses à l'investiture, à des campagnes à la direction et à des élections. J'ai fait partie de l'exécutif de ma circonscription provinciale. Plus récemment, j'ai été cinquième vice-présidente à l'exécutif du Parti progressiste conservateur de l'Ontario. J'ai été bénévole lors des deux courses à la direction du ministre Flaherty. Depuis aussi longtemps qu'il m'en souvienne, j'ai assisté à tous les congrès progressistes conservateurs provinciaux. Je suis fière de ma participation politique et de mes antécédents au sein de la fonction publique.
Lorsqu'on m'a téléphoné pour que je travaille au budget 2007, j'ai été très flattée. Je savais qu'en acceptant le contrat, je renonçais à un emploi lucratif dans un cabinet d'avocats privé. Je savais que le fait d'accepter le poste constituerait un grand sacrifice, non seulement du point de vue professionnel, mais également du point de vue personnel et financier.
J'ai accepté ce poste pour de nombreuses raisons: par loyauté et respect pour le ministre, mon intérêt pour la politique gouvernementale et mon engagement envers la fonction publique. Mais la raison propre et fondamentale réside dans le fait que l'on m'a demandé d'utiliser mes connaissances et mes capacités pour servir les Canadiens et, lorsque j'ai reçu l'appel, j'y ai répondu volontairement et sans hésitation.
Je serai heureuse de répondre à vos questions.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
M. MacPhie vient de confirmer — et je le dis à leur intention, parce qu'ils n'étaient pas dans la salle avec les deux sous-ministres — un chiffe qui a été rendu public.
Ce qui me dérange ici, monsieur le président, c' est que, quand le Parti libéral a envoyé ses demandes en vertu du AIPRP, il connaissait le chiffre,et il ne faisait même pas partie de leurs questions. Cela me préoccupe vraiment aujourd'hui, parce qu' on semble avoir l'idée que si quelqu'un a été actif en politique, même si les titres de compétence de cette personne sont impressionnants,elle ne peut pas faire carrière dans la fonction publique.
J'aimerais demander à Sara... Peut-être auparavant devrais-je aussi divulguer le fait que, comme vous avez entendu Sara le dire dans un de ses commentaires, elle est retournée à Dundas, elle est une amie et une des mes électrices.
Sara, vous avez fait allusion à vos titres et qualités au tout début. Vous avez passé environ 400 heures, en faisant le calcul à partir de vos commentaires sur les deux mois, à l'élaboration de votre budget. Vous êtes avocate, et cela revient à moins de peut-être 100 $ l'heure. À mon avis, vous avez probablement perdu beaucoup d'argent, en voulant servir le gouvernement du Canada. Est-ce exact?
:
Merci pour la question.
Comme je l'ai dit pendant ma déclaration d'ouverture, j'ai accepté cette tâche malgré le grand sacrifice professionnel qu'elle représentait.J'avais reçu des offres lucratives du secteur privé que j'aurais pu accepter, et j'étais en pourparlers avec ces gens-là, lorsque j'ai reçu l'appel.
Vous n'êtes sûrement pas sans savoir que j'ai trois diplômes. J'ai un diplôme en science politique, un diplôme en affaires, et un diplôme en droit. Donc j'ai un ensemble unique de compétences, que j'ai mises à contribution à mon avis. De plus, j'ai servi le public au nom du gouvernement pendant deux ans et demie échelonnées sur une période de sept ans avant de travailler au budget.
C'était pour moi un grand honneur d'être sollicitée, et je savais que je devais le faire à un tarif inférieur à la juste valeur marchande de mes services juridiques ou de mes services dans tout autre domaine.
J'aimerais vous dire, puisque vous avez mentionné le fait que j'ai accepté cet emploi malgré ce coût financier, que les 24 900 $ alloués en vertu du contrat ne tenaient pas compte des dépenses que j'ai dû engager pour venir à Ottawa et pour faire ce travail.
J'ai dû trouver un logement meublé à Ottawa pour deux mois à un coût d'environ 5 500 $. J'ai dû faire l'aller-retour pour différentes réunions, frais que j'ai dû défrayer moi-même, pour environ 900 $ de plus. J'ai dû garder mon appartement à Toronto, qui coûtait 1 800 $. J'avais un téléphone cellulaire 416, et il y avait beaucoup d'autres petites dépenses.
Quand on fait les calculs, le solde de mon travail pendant cette période était d'environ 16 000 $. J'ai été fière de le faire parce que j'étais ravie d'avoir l'occasion de mettre à contribution toutes mes compétences au service des Canadiennes et Canadiens.
:
Oui. Merci, monsieur le président.
Je suis ravi d'avoir l'occasion de rencontrer les membres du comité afin de rétablir les faits en ce qui concerne le travail effectué dans le cadre du deuxième budget, le budget de 2007.
À la Chambre des communes et dans les médias, on a parfois mal représenté et même minimisé ce travail.
[Français]
C'est pour moi un plaisir d'être ici, parmi vous, aujourd'hui. Je voudrais dire quelques mots au sujet des contrats et apporter quelques clarifications.
[Traduction]
Laissez-moi vous dire d'emblée que je ne regrette pas d'avoir embauché MacPhie & Company et Sara Mintz. Les contribuables en ont eu pour leur argent. Ils ont travaillé de longues heures pour nous permettre de déposer le document le plus important du gouvernement, soit le budget national. En revanche, je regrette que des règles administratives n'aient pas été suivies. Je vous en parlerai davantage tout à l'heure.
Comme vous le savez, le budget national représente la feuille de route financière du gouvernement. Il brosse le tableau de la situation financière du Canada. Le budget fixe les prévisions économiques de l'avenir. Il décrit des nouvelles mesures fiscales et politiques des divers ministères et sociétés d'État. Il procure des annexes et documents techniques qui fournissent des renseignements financiers extrêmement détaillés.
Le budget de 2007 est un document historique. En effet, il a abordé des dossiers complexes, tels que la péréquation. Ces sujets peuvent parfois être difficiles à expliquer au public. De plus, il s'agissait du plus grand budget déposé dans l'histoire du pays. Il couvrait 477 pages. Lorsqu'on regarde le budget, je ne pense pas que l'on peut comprendre d'emblée l'ampleur du travail qu'il a exigé.
Je regarde dans cette pièce pour voir si l'un de vous a déjà travaillé à un budget. J'imagine que M. Christopherson l'aurait fait dans la province de l'Ontario. Il doit ainsi comprendre à quel point le processus est complexe. C'est bien plus difficile et cela requiert beaucoup plus de main-d'oeuvre que l'on ne pourrait croire de prime abord. Pour la gouverne de ceux qui ne connaissent pas bien le processus budgétaire, j'aimerais vous en parler pendant quelques minutes.
Un budget ne peut pas exister sans politique. Le travail d'élaboration politique lié au budget de 2007 a commencé juste après le dépôt du budget de 2006, le 2 mai 2006. Nous avons d'abord trouvé des intervenants dont nous pourrions profiter de la rétroaction. Il s'agissait, notamment, de représentants de gouvernements municipaux, provinciaux et territoriaux, d'universitaires, d'associations, de groupes de consommateurs, des associations d'entreprises,des députés, etc.
Ensuite, nous avons travaillé avec les fonctionnaires du ministère des Finances. Le Comité des finances de la Chambre, mon personnel et moi-même avons passé des centaines d'heures au fil des mois à sillonner le pays et à rencontrer des gens au cours des consultations prébudgétaires. Nos collègues politiciens et les ministères nous ont fourni des idées d'initiatives politiques. Nous avons élargi le processus prébudgétaire en permettant à tous les Canadiens de nous consulter en ligne.
Puis, nous avons examiné, priorisé et fixé des coûts à toutes ces idées. Toutes les décisions politiques ont été examinées en tenant compte de notre plan économique à long terme, Avantage Canada. Nous croyons fermement qu'il s'agit là d'une approche responsable.
En fait, nous avons tenu des séances d'information sur les politiques budgétaires. Au cours de ces séances, les fonctionnaires du ministère nous ont fourni des cartables sur les options et alternatives politiques. Au cours des mois, nous avons réduit ces choix pour en arriver à un budget abordable qui témoigne des priorités des Canadiens.
Au fur et à mesure que le budget se concrétisait, une équipe de communication, d'affaires parlementaires et de logistique du gouvernement et du secteur privé ont commencé leur travail. Ces gens devaient accomplir une tâche titanesque dans des délais très serrés. Ils étaient responsables de la recherche quantitative et qualitative, de la rédaction et de la révision du discours budgétaire. En outre, ils se sont chargés de la rédaction et de la conception graphique de tous les documents pertinents, les dépliants, « Le budget en bref » et, en 2007, du document sur l'équilibre fiscal. Ces personnes devaient rédiger et réaliser des livrets et des documents d'information à l'intention des députés, rédiger et réaliser des vidéos ainsi que des sites Web, rédiger des exposés à prononcer le jour du dépôt du budget pour le cabinet et le personnel, coordonner les activités le jour même, qui concerne des centaines de personnes ici sur la colline et ailleurs à Ottawa, organiser des séances d'information in communicado à l'intention des députés, de centaines d'intervenants ainsi que des médias et participer aux diverses activités entourant le dépôt du budget, y compris la rédaction de discours et l'organisation d'activités.
Comme je l'ai indiqué, l'élaboration et le dépôt du budget 2007 était une tâche herculéenne. Afin que le tout se fasse de façon professionnelle et en temps opportun, nous avons embauché des personnes de l'extérieur, comme l'ont fait pendant de nombreuses années d'anciens ministres fédéraux des finances.
Il est clair que le contenu du budget était confidentiel. J'ai embauché des personnes qui étaient non seulement compétentes mais également dignes de confiance.
Hugh MacPhie et Paul Tambeau travaillaient pour MacPhie & Compagnie. Ces deux messieurs sont des professionnels de la communication et ont travaillé pendant des centaines d'heures au budget. Ils ont travaillé sur plusieurs parties du budget de 2007. Ainsi, ils ont notamment pris part au processus d'élaboration du budget; ils ont élaboré une stratégie de communications globale; et ils ont rédigé, révisé et corrigé les épreuves de plusieurs parties du budget, y compris le discours budgétaire; ils ont géré les échéanciers de communications et de production et ils ont élaboré les mises en oeuvre pré et postbudgétaires.
Sara Mintz est une avocate chevronnée qui a beaucoup travaillé dans le secteur privé et public. Ses tâches consistaient à élaborer l'initiative politique, fournir des analyses au directeur du budget et aux hauts fonctionnaires de Finances Canada, coordonner la logistique pour la journée du dépôt du budget et aider le directeur du budget.
Ces gens ont travaillé pour moi dans le passé, alors que j'étais dans le secteur public. Ce sont des gens dévoués qui travaillent très fort. Je leur fais confiance. Ils ont toujours agi dans l'intérêt du public.
Comme je l'ai déjà mentionné, mon cabinet n'a pas suivi certaines règles administratives en passant un marché avec MacPhie & Compagnie. Je l'ai dit à plusieurs reprises à la Chambre des communes et ailleurs, je regrette que les règles administratives n'aient pas été suivies lors de la passation de ce marché.
J'ai été ouvert et transparent à ce sujet. Dès que mon personnel m'a signalé cette erreur, je leur ai tout de suite dit qu'ils devaient suivre à la lettre les lignes directrices du Conseil du Trésor. J'ai dit très clairement que je ne tolérerais aucune autre infraction. J'ai demandé à mon nouveau chef de cabinet d'examiner cela. Les erreurs étaient de nature administrative. Les gens en ont quand même eu pour leur argent, mais j'ai néanmoins demandé à ce que l'on examine la situation. Nous avons ainsi élaboré un plan d'action dans lequel on indiquait qu'il fallait d'abord se conformer aux lignes directrices du Conseil du Trésor. Il fallait également que mon personnel consulte les fonctionnaires du ministère au sujet de tous les marchés. Enfin, mon personnel devait me faire part de toutes craintes éprouvées par le ministère au sujet de la passation de marchés.
Tout ce que je peux dire en terminant, monsieur le président, c'est qu'il vaut mieux embaucher des spécialistes à court terme que d'embaucher un personnel permanent alors que ce n'est pas nécessaire. C'est plus rentable.
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M. Hubbard a indiqué, et je le cite, que ses collègues et lui ne sont « pas vraiment préoccupés de votre capacité de faire un bon travail ». Ils parlaient notamment de Mme Mintz et de M. MacPhie. L'opposition a donc convenu une séance pour examiner le travail — qui ne les préoccupe pas — d'entrepreneurs qui n'ont enfreint aucune règle et qui nous en ont donné pour notre argent.
Le groupe de M. MacPhie a travaillé plus de 800 heures. Personne ne remet cela en question. Ils ont examiné plus de 400 pages de documents budgétaires et ont contribué à leur rédaction et à leur révision. Ils ont tenu des séances à Calgary, Winnipeg, Vancouver, North York et Montréal afin de recueillir la rétroaction des Canadiens. Ils l'ont fait en étant payés un taux horaire moyen, ou inférieur à la moyenne. Cela me fait me demander pourquoi nous avons de telles audiences.
Mme Mintz est extrêmement qualifiée. Elle aurait facturé le secteur privé un taux bien plus élevé qu'elle ne l'a fait pour le gouvernement. C'est une femme travaillante. Personne ne remet cela en question.
En fait, monsieur le ministre, l'on ne cesse de parler du fait que vous connaissiez ces gens et que, par conséquent, il faudrait douter de leur travail. En fait, c'est ça le problème, n'est-ce pas?
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Bonjour à vous, monsieur le ministre.
J'aimerais vous féliciter. À mon avis, vous avez fait preuve d'ouverture et de transparence dans ce dossier. Vous avez reconnu d'emblée qu'il s'agissait d'une erreur administrative et vous n'avez pas cherché à vous esquiver.
De plus, le sous-ministre Wright, un homme très expérimenté, a comparu ce matin et a dit que le dossier était sujet à discussion et qu'il était d'accord avec la décision prise. Donc à bien des égards, je crois que vous êtes allé même plus loin que ne l'aurait fait le sous-ministre.
M. Williams n'est pas ici ce matin, mais je suis sûr qu'il nous confirmerait qu'il est tout à fait inhabituel de faire comparaître un ministre lors d'une séance spéciale du comité des comptes publics. C'est très rare. Cela ne relève pas du mandat du comité des comptes publics, et cela laisse entendre qu'il pourrait y avoir d'autres motifs à l'origine de cette séance.
J'ai entendu les questions posées aujourd'hui. J'ai l'impression que très peu de membres du côté opposé s'intéressent à améliorer le processus.
Pour résumer, il me semble que l'intention de trop de membres de l'opposition consiste à vous discréditer et à discréditer d'autres honnêtes Canadiens qui ont rendu des services au public ou qui ont travaillé pour le gouvernement.
Je suis d'accord avec vous. Qui serait prêt à accepter ces postes au risque d'être assujetti à une telle diffamation devant un comité parlementaire? La politique canadienne descend encore plus bas.
Monsieur, souhaitez-vous vous exprimer sur ce qui s'est passé ici aujourd'hui et sur ce qui semble être l'intention des questions posées par l'opposition?