Bienvenue à tous. Il y a foule ce matin et j'espère que tout le monde est confortablement assis.
Mesdames et messieurs, nous nous réunissons ici ce matin, conformément à l'alinéa 108(3)g) du Règlement pour discuter du chapitre 1, « La protection des renseignements et des biens du gouvernement lors de l'octroi des contrats », du Rapport d'octobre 2007 du vérificateur général du Canada.
Nous sommes ravis d'accueillir la vérificatrice générale du Canada, Mme Sheila Fraser. Elle est accompagnée du vérificateur général adjoint, M. Ronnie Campbell, et du directeur principal, Bruce Sloan.
Nous allons également entendre des représentants du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux dont le directeur des comptes, M. François Guimont, de même que Mme Jane Meyboom-Hardy, sous-ministre adjointe, et M. Gerry Deneault, directeur général du Secteur de la sécurité industrielle.
De Construction de Défense Canada, nous recevons M. Ross Nicholls, le président-directeur général.
Nous recevons également du ministère de la Défense nationale, M. Scott Stevenson, sous-ministre adjoint par intérim, le major-général Glynne Hines, chef d'état-major et sous-ministre adjoint par intérim de la gestion de l'information, et le lieutenant-colonel Dave Shuster, directeur, Grand prévôt adjoint de la sécurité, sont également des nôtres.
Du Secrétariat du Conseil du Trésor, nous entendrons M. Ken Cochrane, dirigeant principal de l'information, et M. Pierre Boucher, directeur principal de la gestion de l'identité et sécurité.
Comme je l'ai déjà signalé, il y a foule ce matin. Toutes les personnes que j'ai nommées ne sont pas assises à la table, mais pourront y prendre place si cela s'avère nécessaire. J'espère que tout le monde est prêt.
Monsieur Williams.
:
Merci, monsieur le président.
Nous vous remercions de nous donner l'occasion de vous présenter les résultats du chapitre 1 de mon rapport d'octobre intitulé « La protection des renseignements et des biens du gouvernement lors de l'octroi de contrats ».
Je suis accompagnée de M. Ronnie Campbell, vérificateur général adjoint, et de M. Bruce Sloan, premier directeur principal, qui étaient chargés de la vérification.
Il est essentiel que le gouvernement du Canada protège les renseignements et les biens sensibles qu'il confie aux entreprises canadiennes. Cette mesure vise à assurer la santé, la sécurité et la bien-être économique des Canadiens, au Canada et à l'étranger. Elle contribue aussi à protéger la réputation du pays et à favoriser la croissance continue du commerce sur la scène internationale.
[Français]
Nous avons relevé de graves lacunes à presque toutes les étapes des processus visant à assurer la sécurité des renseignements et des biens du gouvernement confiés au secteur privé. Au nombre de celles-ci, mentionnons des politiques incomplètes, un mandat flou, des rôles et des responsabilités mal définis en matière de sécurité industrielle, et la volonté de certains fonctionnaires de contourner des procédures de sécurité clés afin d'alléger les coûts et d'éviter des retards dans l'exécution des projets.
Nous avons constaté que nombre de personnes qui contribuent à assurer la sécurité industrielle ne comprennent pas bien leurs responsabilités. À toutes les étapes du processus, on suppose que les procédures adéquates ont été suivies aux étapes précédentes, mais il y a peu de moyens de s'en assurer.
[Traduction]
En raison de lacunes dans le système, des contrats fédéraux donnant accès à des installations et à des renseignements sensibles ont été attribués à des entrepreneurs qui ne satisfaisaient pas à toutes les exigences de sécurité. Un certain nombre de ces contrats ont été attribués par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, au nom d'autres ministères. Des milliers d'autres contrats concernant des projets de construction et d'entretien de la Défense nationale ont été attribués par Construction de Défense Canada.
Il est particulièrement préoccupant que les représentants de la Défense nationale n'aient pas établi convenablement les exigences de sécurité dans les contrats relatifs à la construction du complexe en surface du NORAD à North Bay, en Ontario. Les contrats pour ce projet ont été attribués par Construction de Défense Canada à des entrepreneurs n'ayant pas fait l'objet d'enquêtes de sécurité. Des travailleurs canadiens et étrangers ont donc eu un accès presque illimité aux plans et au chantier de construction.
[Français]
Je note avec plaisir que Construction de Défense Canada a commencé à régler certains des problèmes qui ont été soulevés dans notre rapport. Nous avons reçu de l'organisation un plan d'action détaillé qui présente les mesures qui seront prises pour donner suite à nos recommandations. Le comité voudrait peut-être lui demander un bilan des progrès qu'elle a réalisés.
La Défense nationale nous a aussi présenté un plan d'action visant à donner suite à nos recommandations. Le comité voudrait peut-être demander au ministère un bilan des progrès qu'il a réalisés jusqu'à présent. Il pourrait aussi lui demander un court sommaire des mesures qu'il a prises pour s'assurer que le complexe en surface du NORAD servira aux fins prévues.
Le Programme de la sécurité industrielle de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada vise à assurer que les contrats qui comportent des exigences de sécurité sont conformes à la politique du gouvernement sur la sécurité. Nous avons constaté que les procédures opérationnelles du programme, qui étaient sous forme d'ébauche, ne tenaient pas compte de certaines activités clés devant assurer la sécurité du processus contractuel. De plus, le programme n'avait pas de financement stable. Les responsables avaient donc du mal à attirer et à maintenir en poste des professionnels qualifiés en matière de sécurité.
[Traduction]
Je suis heureuse de constater que Travaux publics et Services gouvernementaux Canada nous a également présenté son plan d'action. Nous avons examiné le plan et sommes d'avis que, s'il est mis en oeuvre, il pourrait permettre au Ministère de donner suite aux préoccupations soulevées dans notre rapport. Le comité voudra peut-être demander au Ministère de lui faire part de ses stratégies et des progrès accomplis à ce jour, surtout pour ce qui est d'obtenir un financement stable pour le programme.
Le gouvernement ne connaît pas la portée des risques auxquels il s'expose s'il n'assure pas une sécurité industrielle suffisante. Pour réduire les risques qui menacent l'intérêt national, il faut concerter les efforts visant à renforcer la reddition de comptes, à préciser les politiques et à mieux définir les rôles et les responsabilités à l'égard du processus contractuel.
Sur ce, monsieur le président, je termine ma déclaration d'ouverture. Nous nous ferons un plaisir de répondre à toutes les questions du comité.
Merci.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, je vous remercie de me donner l'occasion de comparaître aujourd'hui devant vous.
Le Programme de la sécurité industrielle joue un rôle important dans la protection des renseignements et des biens du gouvernement lorsque ceux-ci sont confiés au secteur privé à la suite d'un contrat conclu avec le gouvernement. En bref, nous faisons des enquêtes de sécurité sur les personnes et les entreprises en ce qui concerne tous les contrats pour lesquels notre ministère agit comme autorité contractante et lorsque nous recevons la demande d'autres ministères qui exercent leur propre pouvoir contractuel.
Le programme traite tous les ans environ 2 000 contrats liés à la sécurité, et notre ministère est l'autorité contractante pour 75 p. 100 de ces contrats. Nous exerçons ce rôle pour les contrats fédéraux et pour les contrats attribués aux entreprises canadiennes par les gouvernements étrangers avec lesquels nous avons conclu des ententes en matière de sécurité.
Bien que Travaux publics ne soit pas le seul ministère qui exerce des fonctions liées à la sécurité des contrats, en tant que principal organisme d'achat du gouvernement fédéral, nous traitons de nombreux contrats importants portant sur des renseignements et des biens sensibles.
J'ai été informé des premières observations et constatations de la vérificatrice générale en juin dernier, peu après être entré en fonction à Travaux publics à titre de sous-ministre. En tant qu'administrateur des comptes, j'ai pris ces observations avec sérieux, et nous avons commencé tout de suite à prendre en compte les préoccupations soulevées. Nous n'avons pas attendu que la vérificatrice générale dépose son rapport.
[Traduction]
Avant d'aller plus loin, permettez-moi de dire que nous sommes d'accord avec toutes les recommandations de la vérificatrice générale. Notre plan d'action a été examiné par la vérificatrice générale et déposé devant votre comité. Il comporte quatre éléments clés qui tiennent compte de ses recommandations.
Premièrement, nous avons créé un processus de certification afin que les ministères clients puissent clairement établir, pour toute demande de contrat, s'il y a une exigence liée à la sécurité.
Deuxièmement, nous avons terminé et émis des procédures d'exploitation uniformisées en matière de sécurité industrielle, qui étaient sous forme d'ébauche, et nous avons formé nos employés afin qu'ils suivent des procédures de façon uniforme.
Troisièmement, les systèmes de technologie de l'information du Programme de la sécurité industrielle ont été certifiés, comme le prescrit la Politique du gouvernement sur la sécurité.
Quatrièmement, notre plan de continuité opérationnelle requiert maintenant que nous sauvegardions les données sur la sécurité tous les jours plutôt que toutes les semaines.
De plus, reconnaissant l'importance du programme, nous avons pris des mesures supplémentaires. Le mandat, les rôles et les responsabilités et l'exécution du Programme font actuellement l'objet d'un examen par un tiers indépendant, examen qui doit prendre fin le 31 mars. Des mises à niveau de la technologie de l'information sont effectuées en vue d'améliorer l'échange d'information entre les systèmes de passation de contrats et les systèmes de sécurité du gouvernement. Un comité consultatif composé de cadres supérieurs possédant de l'expérience dans le domaine de la sécurité a été mis sur pied afin de donner des conseils sur l'orientation et les politiques du Programme et pour mieux coordonner et améliorer la sécurité des contrats dans tout le gouvernement. Le comité a tenu sa première réunion en janvier.
Nous avons aussi commencé à examiner, de façon détaillée, les 3 000 contrats actuels qui comprennent des exigences liées à la sécurité afin de vérifier si le Programme a rempli ses obligations en matière de sécurité. Cet examen devrait se terminer à la fin août.
[Français]
Finalement, en ce qui concerne la question des ressources affectées au programme, le ministère a, d'année en année, réaffecté les ressources en sus de celles que nous avons actuellement. En 2007-2008, une somme supplémentaire de 11,2 millions de dollars a été consacrée aux activités liées à la sécurité des contrats.
Je travaille avec diligence avec nos collègues du Secrétariat du Conseil du Trésor et du Bureau du Conseil privé pour obtenir une augmentation de notre base de financement permanente pour le programme.
Merci, monsieur le président. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
:
Monsieur le président, honorables membres du comité, je suis très heureux d'avoir l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui. Comme il se peut que certains parmi vous ne connaissent pas très bien Construction de Défense Canada, j'aimerais saisir l'occasion pour vous rappeler le contexte de la société.
[Traduction]
Le mandat de Construction de Défense Canada, prévu à la Loi sur la protection de défense, consiste à réaliser des projets de défense liés à l'infrastructure matérielle. La société fait cela depuis 56 ans et a acquis une expertise reconnue en matière de passation et de gestion de marchés et de services connexes visant le parc immobilier.
Le personnel de CDC aide les Forces canadiennes et le ministère de la Défense nationale à répondre à leurs besoins opérationnels sur place à toutes les installations du MDN au Canada et à l'étranger. Nous avons en ce moment un bureau en Afghanistan pour appuyer la mission là-bas.
La gestion de la sécurité industrielle dans le cadre des projets de défense est un responsabilité conjointe de la Défense nationale et de Construction de Défense. Nous sommes responsables de la sécurité des renseignements et des biens sensibles, une fois que le ministère de la Défense nationale a déterminé les exigences. Nous avons toujours mis en oeuvre les mesures requises par la politique du gouvernement sur la sécurité afin d'assurer la protection de ces biens et de cette information.
De plus, nous avons convenu avec le Secrétariat du Conseil du Trésor d'appliquer la politique gouvernementale sur la sécurité à toutes nos activités liées à la réalisation de projets de défense. Construction de Défense Canada recourt à la Division de la sécurité industrielle de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada pour obtenir les clauses contractuelles appropriées aux exigences déterminées en matière de sécurité et pour traiter les habilitations de sécurité requises pour les particuliers et les entreprises qui travailleront aux projets.
Construction de Défense Canada a préventivement instauré des procédures pour renforcer la gestion de la sécurité industrielle pendant la vérification effectuée par la vérificatrice générale. Quand le rapport a été publié, nous avons accepté les recommandations de la vérificatrice générale pour renforcer davantage notre cadre de gestion de la sécurité.
Comme Mme Fraser l'a mentionné, nous lui avons communiqué notre plan d'action pour donner suite à ses recommandations, plan d'action qui a été mis à la disposition du comité avant la réunion d'aujourd'hui.
Je serais heureux de discuter des progrès que nous avons accomplis jusqu'à maintenant dans la mise en oeuvre de ce plan ou de tout autre aspect qui vous intéresse. Je suis persuadé que Construction de Défense Canada fait sa part, en tant que membre à part entière de l'équipe de défense et de sécurité du Canada, pour protéger les biens et les renseignements sensibles lors de la réalisation de projets de défense.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie beaucoup de nous avoir invités aujourd'hui à présenter la réponse du ministère de la Défense nationale au rapport d'octobre 2007 de la vérificatrice générale à l'égard de la sécurité au cours du processus contractuel.
Comme vous le savez, je suis Scott Stevenson, sous-ministre adjoint par intérim pour l'infrastructure et l'environnement. Je suis accompagné aujourd'hui du major-général Glynne Hines, chef d'état-major du groupe de gestion de l'information à la Défense nationale, et de notre directeur ministériel de la sécurité, le lieutenant-colonel Dave Shuster.
Comme vous le savez, la vérification comptait deux recommandations adressées à notre ministère. La première nous incite à nous assurer que nos politiques et procédures sur la sécurité industrielle sont à jour et complètes et qu'elles reflètent avec exactitude les rôles et les responsabilités qui nous incombent en vertu de la Politique du gouvernement sur la sécurité.
[Français]
La deuxième recommandation nous suggère d'établir un cadre intégré permettant de gérer la sécurité industrielle à l'égard des projets de défense.
Pendant le temps qui m'est alloué, je vais vous présenter les grands traits des mesures déjà adoptées par la Défense nationale pour donner suite à ces deux points.
[Traduction]
Nous avons déjà préparé un nouveau chapitre portant sur la sécurité industrielle pour notre Manuel de sécurité du ministère. En même temps, l'agent de sécurité du Ministère poursuit sa collaboration avec les intervenants du Ministère et des autres ministères pour s'assurer que notre Politique sur la sécurité industrielle et les procédures afférentes respectent l'esprit de la Politique du gouvernement sur la sécurité.
Monsieur le président, cette approche contribuera à réduire l'ambiguïté actuelle et à mieux sensibiliser les chargés de projet.
[Français]
Nous avons également révisé notre manuel d'administration des achats, le document qui traite de l'ensemble des achats et des exigences contractuelles liées à la défense. Le rôle de l'autorité d'approvisionnement et de l'autorité contractante en matière d'identification des exigences de sécurité est maintenant clairement défini. Ces changements seront également intégrés à notre guide d'approbation de projets.
[Traduction]
Pour que notre réponse soit le plus efficace possible, nous avons constitué au sein du Ministère un groupe de travail, coprésidé par des cadres supérieurs responsables de l'acquisition du matériel et de la construction, afin d'assurer que les politiques et procédures de passation des marchés sont fonctionnelles et conformes à la Politique du gouvernement sur la sécurité.
Afin d'accroître la sensibilisation et l'éducation à la sécurité au sein du Ministère, nous élaborons un nouveau cours de surveillant de la sécurité de l'unité qui inclura un module sur la sécurité industrielle. Des trousses d'information fondées sur ce module seront distribuées au sein du Ministère afin de réduire les risques d'incompréhension ou de mauvaise application des politiques et procédures en matière de sécurité liées aux processus de passation des marchés.
[Français]
Le ministère a entamé des mesures de dotation afin d'améliorer la supervision et le respect de la sécurité industrielle. Les ressources additionnelles nous permettront de mettre en place un programme régulier de vérification, et nous nous penchons aussi sur la possibilité d'établir une base de données intégrée qui facilitera la supervision.
[Traduction]
Finalement, nous travaillons avec Construction de Défense Canada, qui est l'autorité contractuelle pour la majorité des projets de défense, dans le but d'instituer un cadre intégré pour la gestion qui nous permettra de vérifier que les exigences de sécurité sont respectées à toutes les étapes du processus de passation des marchés.
Je viens d'indiquer plusieurs actions que le Ministère a mises de l'avant ou entreprendra sous peu afin de répondre aux inquiétudes soulevées lors de la vérification. Je vous assure que le ministère de la Défense nationale est déterminé à faire en sorte que les renseignements et les biens sensibles qui sont confiés au secteur privé au cours du processus contractuel sont protégés. À la suite de la parution du rapport de la vérificatrice générale, le ministère de la Défense nationale est en train d'améliorer sensiblement ses mesures de sécurité.
Merci, monsieur le président.
:
Bonjour monsieur le président, et mesdames et messieurs les membres du comité.
Je vous remercie de m'avoir invité à comparaître devant votre comité aujourd'hui afin de discuter du chapitre du rapport de la vérificatrice générale portant sur la protection des renseignements et des biens du gouvernement lors de l'octroi de contrats.
Dans le chapitre 1 de son rapport d'octobre 2007, la vérificatrice générale formule plusieurs recommandations destinées au Secrétariat du Conseil du Trésor. Nous avons pris des mesures pour donner suite à ces préoccupations dans le cadre de notre examen de l'ensemble des politiques de gestion, que nous appelons l'Initiative de renouvellement des politiques. Aujourd'hui, mes observations mettront en évidence les progrès que nous accomplissons à ce sujet.
Dans le cadre de cette initiative, la politique, les normes et les lignes directrices du gouvernement sur la sécurité font actuellement l'objet d'une révision, laquelle devrait être terminée avant la fin de l'année. Nous donnons suite aux recommandations de la vérificatrice générale en fonction de trois thèmes généraux.
Premièrement, la nouvelle politique du gouvernement sur la sécurité clarifiera les exigences prévues par la norme de sécurité lors de l'octroi des contrats. Cela permettra de s'assurer que les responsables du projet d'où provient le marché seront chargés d'attester les exigences de sécurité requises. En plaçant le fardeau de l'attestation des exigences de sécurité sur l'organisme d'origine du marché plutôt que sur l'autorité contractante, nous allons accroître la responsabilité de la personne qui demande le service et qui connaît mieux les exigences particulières en matière de sécurité.
Deuxièmement, pour donner suite à une autre importante recommandation de la vérificatrice générale, le Secrétariat exigera aussi que les agents ministériels de la sécurité mettent en oeuvre des procédures d'assurance-qualité. Ces procédures seront mises en vigueur par tous les ministères et organismes, et elles permettront une révision continue des dossiers des marchés afin de s'assurer qu'ils satisfont aux exigences en matière de sécurité industrielle.
Troisièmement, dans le cadre du renouvellement de la politique, des normes et des lignes directrices sur la sécurité du gouvernement, le Secrétariat du Conseil du Trésor s'assurera que les sous-ministres possèdent l'information requise pour être certains qu'ils s'acquittent de leurs responsabilités aux termes de la politique. De plus, le Secrétariat ajoute un indicateur au Cadre de responsabilisation de gestion afin d'évaluer la conformité des ministères et organismes aux exigences en matière de sécurité.
Le Cadre de responsabilisation de gestion permet maintenant d'évaluer le rendement et l'efficacité des ministères pour ce qui est de la protection de l'information, des biens et des employés, ainsi que pour assurer l'accès continu aux services critiques. Nous évaluerons les principaux éléments de politique, et nous nous assurerons que les systèmes de coordination et les programmes de sécurité sont en place dans tout le gouvernement et qu'ils sont gérés efficacement.
En élaborant nos nouvelles politiques et normes, nous travaillons en étroite collaboration avec les institutions afin de clarifier les exigences et de garantir que sont en place de saines pratiques de gestion pour protéger l'information et les biens du gouvernement lors de l'octroi de contrats.
J'ai fini ma déclaration. Je serais heureux de répondre aux questions des membres du comité.
:
Je crois que le personnel est en train de les distribuer. Vous les aurez dans un instant. Il est malheureux que la réunion précédente dans cette salle ait dépassé le temps alloué.
Je remercie tous nos témoins. Nous allons faire tout d'abord un tour d'intervention de sept minutes.
Avant de commencer, je prierais de nouveau tous les membres du comité de s'en tenir à des questions pertinentes et précises, et je demande aux témoins de donner des réponses concises et en rapport avec la question posée.
Monsieur Wrzesnewskyj, vous avez sept minutes.
:
Merci, monsieur le président.
Je vois que dans le chapitre 1, pièce 1.1, la vérificatrice générale énumère les rôles et responsabilités relatives à la sécurité dans l'octroi de contrats et que chaque ministère doit nommer un agent ministériel de la sécurité chargé d'établir et de diriger un programme de sécurité.
Monsieur Shuster, êtes-vous l'agent ministériel de la sécurité à la Défense nationale?
Elle a ajouté que vous assuriez une surveillance active et exécutiez des vérifications internes des programmes de sécurité, y compris la sécurité dans l'octroi des contrats, et qu'ensuite vous deviez en communiquer les résultats au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.
Madame Fraser, à la page 2 de votre rapport, à la rubrique « Constatations », vous dites que dans le cadre d'un grand projet, vous avez constaté que certains fonctionnaires de la Défense nationale voulaient contourner les procédures de sécurité clés. Plus loin dans le même chapitre, vous mentionnez le projet du complexe en surface du NORAD. Est-ce à celui-là que vous faisiez allusion?
:
Excusez-moi de vous interrompre, mais nous avons peu de temps. Je vais revenir à M. Shuster.
Monsieur Shuster, c'est vous qui êtes responsable. Vous êtes chargé du projet et au paragraphe 1.73 de son rapport, la vérificatrice générale affirme que des 8 500 projets effectués depuis 2002, 99 p. 100 n'avaient pas de liste de vérification des exigences relatives à la sécurité.
Est-ce là un petit oubli de votre part ou allez-vous encore demander à M. Hines de répondre?
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous.
Madame Fraser, à la page 3 de votre rapport, dans la partie intitulée « Faits saillants », on peut lire ce qui suit:
Construction de Défense Canada a octroyé, à travers le pays, des milliers de contrats concernant des projets de construction [...] On ignore si des renseignements et des biens du gouvernement peuvent avoir été exposés à des risques et qui doit rendre compte de la situation.
Ce que vous dites dans ce paragraphe est assez important. Si vous l'ignorez, cela veut dire que Construction de Défense Canada, le ministère de la Défense, n'a pas été en mesure de vous donner les informations qui vous permettraient de dire qu'il n'y a pas eu de risque. Mon prédécesseur a parlé de la construction d'un centre NORAD à North Bay. Il me semble que c'est assez inquiétant.
Dans certaines réponses qu'on vous a données jusqu'à présent, qu'est-ce qui vous permettrait de dire qu'il n'y a pas eu de risque? Est-ce qu'il y en a encore? Pouvez-vous éliminer cela?
:
Merci, monsieur le président.
Dans le cadre de la vérification, nous avons noté que pour la majorité des contrats de construction, la fameuse check list, ou liste de contrôle, en matière de besoins de sécurité n'avait pas été remplie. Ce n'était pas requis. Nous croyons qu'il doit y avoir une analyse et un genre d'assurance qu'une analyse a été faite. Or, quelqu'un a décidé que des mesures de sécurité additionnelles n'étaient pas nécessaires. En fait, s'il n'y a pas de liste de contrôle, on ne sait pas si c'est parce que des mesures de sécurité additionnelles ne sont pas nécessaires ou s'il s'agit simplement d'un oubli.
Il y a eu confusion entre les rôles et les responsabilités de Construction de Défense Canada et ceux du ministère. Qui est vraiment responsable? Aujourd'hui, la corporation a indiqué que la responsabilité d'indiquer les besoins de sécurité incombait vraiment à la Défense nationale, et eux, évidemment, font la construction selon les plans et les exigences stipulés par le ministère.
Nous avons recommandé que la liste de contrôle soit remplie pour tous les projets et que même dans les cas où il n'y a pas de besoins additionnels ou accrus en matière de sécurité, ce soit clairement indiqué, afin que nous sachions que quelqu'un a révisé ça pour ensuite en arriver à cette conclusion.
Nous avons revu les plans d'action et ils nous ont semblé appropriés. Si les mesures sont prises, elles vont répondre à nos recommandations. Évidemment, c'est sous réserve d'une vérification ultérieure, dans le cadre de laquelle on s'assurerait qu'elles ont bel et bien été mises en vigueur.
:
Ma prochaine question s'adresse aux représentants de la Défense nationale.
Dans ce même rapport, les vérificateurs ont fait remarquer que les gens de la Défense nationale craignaient que la lenteur du processus d'autorisation en matière de sécurité retarde l'octroi des contrats, donc leur réalisation. Certaines personnes ont déclaré cela à la vérificatrice générale. On peut le lire au paragraphe 1.77. Quelle est la politique au ministère de la Défense nationale? La sécurité ne devrait-elle pas passer avant tout? Les gens de la Défense nationale disent craindre que ça retarde les travaux, mais il me semble qu'on devrait s'assurer par tous les moyens possibles, même si le projet est retardé, que les choses se font toujours de façon très sécuritaire.
Mme Fraser a mentionné plus tôt que des travailleurs canadiens et étrangers avaient eu accès à des plans portant entre autres sur NORAD. Y a-t-il eu d'autres exemples de ce genre? Est-il possible qu'on ait à d'autres reprises omis de soumettre des gens à des mesures de contrôle, et que ceux-ci aient pris connaissance de certains plans de la Défense nationale?
:
Monsieur le président, comme je l'ai dit plus tôt, le ministère de la Défense nationale a accepté toutes les observations de la vérificatrice générale, qu'il s'agisse du projet à North Bay ou d'observations plus générales. Nous prenons la chose très au sérieux.
Dans le paragraphe que vous avez mentionné, monsieur Laforest, on dit que les autres mesures de sécurité ont été prises. Des gardiens de sécurité accompagnaient les entrepreneurs qui n'avaient pas fait l'objet de vérifications. Donc, les autres mesures ont été prises. Toutefois, nous avons bien noté ces choses, et dans notre plan d'action, on précise que des mesures sont prises pour corriger ce problème.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens à vous remercier, monsieur Guimont, de même que monsieur Nicholls, d'avoir pris l'initiative de nous faire parvenir les plans pour donner suite à un grand nombre de nos préoccupations.
Il y a deux aspects que l'on a abordés au sujet desquels j'aimerais simplement avoir des éclaircissements.
Monsieur Stevenson, M. Wrzesnewskyj vous a posé des questions à propos d'une observation faite par la vérificatrice générale, selon laquelle 99 p. 100 des contrats n'avaient pas de liste de vérification. Il me semble que vous avez apporté certains éclaircissements à cet égard. Vous avez dit qu'une grande majorité des contrats octroyés n'auraient pas renfermé d'exigences relatives à la sécurité.
Est-ce bien ce que vous avez dit?
:
En fait, je répondrais de la façon suivante.
Les ministères doivent se conformer à la politique du gouvernement sur la sécurité dont mon collègue M. Cochrane vous a parlé. Donc la politique énonce les exigences à suivre. Les ministères doivent avoir un agent ministériel de la sécurité, comme vient de l'indiquer le MDN, et la situation est la même pour Travaux publics et tout autre ministère. Donc, essentiellement, la politique établit le cadre de fonctionnement des ministères en ce qui concerne les exigences relatives à la sécurité.
Travaux publics établit ses propres contrats, environ 1 500 par année. Par conséquent, un aspect du travail de mon ministère dans le cadre de l'établissement de contrats — ce que l'on appelle le pouvoir de passation des marchés — consiste à préciser l'existence d'une exigence. Lorsque l'on détermine l'existence d'une exigence, le contrat est transmis au programme de sécurité industrielle de mon ministère qui prend les mesures qui s'imposent.
Nous effectuons également ce que l'on appelle un travail d'évaluation pour les ministères dans le cas d'environ 500 contrats. En ce qui concerne le nombre total de contrats par année, 2 000 contrats dont 1 500 sont établis par Travaux publics et 500 dans les autres ministères, un ministère nous a dit qu'il a une exigence en matière de sécurité et qu'il aimerait que le programme de sécurité industrielle donne les mesures voulues pour accorder une autorisation aux particuliers ou aux entreprises en question.
En passant, cette relation peut exister au ministère et à CDC. Si le MDN signale l'existence d'une exigence et que CDC indique qu'elle va l'examiner, elle peut le faire ou s'adresser à moi pour que je m'en charge à sa place. C'est donc un sous-élément des 2 000 contrats dont nous nous occupons par année.
Ce que je veux faire valoir ici c'est que les ministères ont des responsabilités à assumer dans le cadre de la politique du gouvernement sur la sécurité. Ils peuvent s'adresser à nous dans certains cas et nous nous en chargerons. Je produis moi-même une quantité importante de travail dans le cadre des contrats que j'émets.
:
Oui, je comprends votre question.
Essentiellement, vous êtes en train de parler de nos responsabilités en matière d'exécution et de conformité, responsabilités dont nous nous acquittons en partie dans le cadre des inspections que nous faisons. Je dois avouer que cela ne se résume pas uniquement à cet aspect. La vérificatrice générale a également fait remarquer que certains documents manquaient. Il nous incombe de demander à l'entreprise de fournir cette information. Je songe au profil de sécurité, ce que l'on appelle l'entente de sécurité, mais il appartient également à l'entreprise de fournir cette information de façon proactive.
Je n'ai donc pas l'intention de partager le blâme à cet égard. Ces documents auraient dû être versés au dossier.
Habituellement, nos inspections nous permettent de nous assurer que l'agent de sécurité d'entreprise respecte les exigences. Je vous en donnerai des exemples. Certaines sections de l'entreprise, où l'on peut traiter de l'information sensible, seraient cadenassées. Leurs systèmes de détection d'intrus devront répondre à certaines normes. Il y aura des agents de sécurité qui porteront des insignes. Je vous donne des exemples d'exigences qui pourraient faire partie des conditions d'un contrat, et nous nous attendons à ce que l'entreprise les respecte. Une façon de le vérifier, c'est par le biais d'inspections pour nous assurer que les choses se font de la façon voulue. Par le passé, nous avons fait des inspections, et nous intensifions nos efforts dans le cadre d'autres inspections que nous effectuons.
:
Il s'agit du principal problème auquel nous faisons face et qui a été signalé par cette vérification.
Je tiens à préciser que le financement de base de ce programme est d'environ 6,7 millions de dollars par année. Au cours de ma carrière, j'ai rarement constaté que l'on double le financement d'un programme au moyen d'une réaffectation des dépenses au sein d'un ministère. Je suppose qu'il existe peut-être une exception, mais habituellement il s'agit plutôt d'un financement complémentaire. On ajoute 10 p. 100 ou 20 p. 100 en raison de la charge de travail, de la complexité, ou d'un projet spécial que l'on confie à un gestionnaire.
Dans le cas d'une réaffectation, en moyenne, ces dernières années, elle s'est élevée à 10 millions de dollars — une réaffectation de 6 millions de dollars, un budget de base de 6,7 millions de dollars. Cela est attribuable à deux facteurs. Le premier, c'est que le programme a connu une augmentation importante de la charge de travail à la suite des événements du 11 septembre. Le deuxième facteur, c'est que la croissance de l'économie a entraîné l'octroi d'un plus grand nombre de contrats.
Cela ne devrait étonner personne. J'ignore quelle est la courbe, mais il est normal que la croissance de l'économie entraîne une augmentation du nombre de contrats et du nombre d'activités. C'est donc un autre élément.
Il faut également tenir compte du fait que lorsqu'en cas de réaffectation, cette réaffectation se fait sur une base annuelle. Donc, si je suis gestionnaire, j'ai un financement de base d'environ 6,7 millions de dollars et le Ministère, par l'entremise du sous-ministre, procède chaque année à une réaffectation d'environ 6 millions de dollars. Cependant, je ne peux pas utiliser ce financement, qui est une réaffectation, pour planifier la dotation à long terme. Cela crée un cercle vicieux. L'argent existe. Il peut être utilisé mais on essaie d'attirer des gens compétents. On leur dit, « Oui, j'aimerais vous engager. Nous avons du travail important et intéressant à vous offrir. Mais je vous donne 12 mois parce que nous essayons de stabiliser l'effectif et le budget ». Cela crée donc certaines difficultés, lorsque nous voulons doter des postes. Comme il s'agit d'une affectation de 12 mois, compte tenu du budget dont on dispose cette année-là, les employés partent au bout de cette période.
Deuxièmement, certaines personnes ont d'autres options que de travailler pendant 12 mois. C'est un autre aspect. Lorsque les gens partent, on perd la mémoire institutionnelle. On les forme, on les prépare, ils font du bon travail puis à un moment donné ils doivent partir. Les chiffres cités par la vérificatrice générale sont exacts: 28 p. 100, 29 p. 100, 30 p. 100. C'est donc une proportion importante de l'effectif qui est instable, si l'on peut dire, pour ce qui est de contribuer de façon régulière aux résultats que nous tâchons d'obtenir.
Je suis en train d'essayer de vous expliquer la dynamique qui existe en ce qui concerne les ressources. Donc, la solution à mes yeux en tant qu'agent comptable, c'est de travailler d'arrache-pied pour obtenir un financement pluriannuel stable et à long terme. J'y travaille avec le Conseil du Trésor et le Bureau du Conseil privé.
Je tiens à remercier tous nos témoins d'être ici aujourd'hui.
Je pense que nous devrions tous prêter attention à ce que la vérificatrice générale a dit dans le troisième paragraphe de ses observations aujourd'hui. Compte tenu de la situation qui existe à l'heure actuelle dans le monde, la déclaration selon laquelle « Nous avons relevé de graves lacunes à presque toutes les étapes des processus visant à assurer la sécurité des renseignements et des biens du gouvernement confiés au secteur privé », est une déclaration accablante. Elle le serait quelle que soit l'époque, mais à notre époque, je suis tout simplement sidéré d'entendre pareille chose. Lorsque je songe à toutes les choses dont on dit que le public est responsable — que la sécurité est primordiale, que chacun doit être sur ses gardes, que nous sommes tous censés nous méfier — il est absolument incroyable et tout à fait inacceptable que ce genre de choses existe.
Alors, par où commencer? Commençons par Travaux publics et Services gouvernementaux et le Programme de sécurité industrielle. Depuis combien de temps ce programme existe-t-il?
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Mais alors! Je m'attendais à ce qu'on me dise que ce programme datait de quelques années et que c'est pour cette raison que nous avions des problèmes; 1941, c'est époustouflant.
Or, la vérificatrice a signalé que le mandat avait changé à deux reprises au cours de la vérification et que les procédures d'exploitation uniformisées pour le programme étaient sous forme d'ébauche et incomplètes.
Que quelqu'un commence à en parler! Les questions sont évidentes. Que quelqu'un me dise s'il vous plaît comment nous pouvons avoir une vérification en cours et que le mandat change à deux reprises au cours de la vérification, que nous avons des procédures d'exploitation uniformisées en ce qui concerne le programme mais qu'elles sont sous forme d'ébauche et incomplètes — et vous me dites que c'est le cas depuis 1941. Que quelqu'un me dise s'il vous plaît ce qui se passe.
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La réponse revient essentiellement à ce que j'ai expliqué au sujet des ressources. Nous avons un programme qui n'a pas été financé au niveau adéquat.
Je pense que le ministère a vraiment fait des efforts pour accroître ce budget de façon très responsable. Le fait qu'on ait ajouté 6 millions de dollars en moyenne au cours des dernières années à un budget de base de 6,7 millions de dollars est assez révélateur. Ce n'est pas comme s'il s'agissait de 100 000 $ ou de 1 million de dollars. C'était un montant substantiel. Voilà donc pour le premier élément.
En ce qui concerne les ébauches de politiques et de procédures, franchement cela montre bien que les gens faisaient ce qui était le plus urgent et le plus prioritaire. Je ne dis pas qu'il n'est pas important de mettre la dernière main aux procédures et aux politiques, mais ces dernières n'existaient pas. Ce n'était que des ébauches, elles n'avaient pas été complétées. Et elles ont maintenant été complétées, très rapidement. Le Bureau du vérificateur général en a fait une priorité...
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Je ne suis pas vraiment en désaccord avec vous, franchement; c'est un excellent point. À titre d'administrateur des comptes, lorsque j'ai consulté les membres de mon personnel, j'ai été un peu surpris d'apprendre que depuis 1941... Cela dit, le programme n'avait pas fait l'objet d'une vérification au cours des dernières années sinon sans doute que l'on aurait remarqué certains de ces problèmes.
Une vérification ce n'est pas une mauvaise chose. Cela permet de savoir s'il y a des problèmes ici et s'il y a des problèmes là. Je ne vais pas porter de jugement là-dessus. Le programme n'avait pas fait l'objet d'une vérification. J'aurais aimé qu'il ait fait l'objet d'une vérification dans le contexte d'un grand ministère. On a une approche fondée sur le risque, et quelqu'un quelque part — vos propres employés, non pas le BVG — dit qu'il faudrait examiner ce programme. Je pense qu'un bon nombre de ces problèmes auraient été décelés et corrigés.
Je voudrais tout simplement que vous compreniez que lorsque l'on tente de travailler dans un environnement de plus en plus complexe dans lequel la charge de travail a augmenté, il faut aller au plus urgent. On tente de faire un bon travail et le genre de choses comme des sites Web et mettre la dernière main à une ébauche de politique deviennent de moins en moins prioritaires même si, à mon avis, ce sont là des éléments importants, essentiels.
Une dernière chose: cela a été fait, et cela a été fait rapidement. Nous avions des ébauches. Ce n'est pas comme si ces politiques et procédures n'existaient pas. Elles ont été travaillées, elles ont été polies, et complétées.
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Je voudrais obtenir un peu plus de détails, car voici ce qui me préoccupe. Si nous ne déterminons pas comment cela se produit, alors comment pourrons-nous être assurés que vous avez des mécanismes en place pour vous assurer que cela ne se reproduira plus?
Je comprends que cela a été fait, qu'on s'en est occupé, et je le respecte, mais nous voulons ici aller au fond de certaines choses. Encore une fois, cela n'a rien à voir avec qui que ce soit en particulier — les gens changent de postes, etc. — mais il s'agit d'avoir en place les postes, les systèmes et les processus qui permettront de protéger adéquatement la sécurité nationale.
Je voudrais aborder une autre question qui a été soulevée au cours de la vérification. Il y a 24 contrats qui ont été impartis avant que les agents contractuels ne reçoivent leur cote de sécurité. Il s'agit d'une cote de sécurité de niveau « secret ». Dans le cas de quatre de ces contrats, le travail a été complété avant que l'agent contractuel ne reçoive sa cote de sécurité. Comment cela est-il possible?
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De la même façon que j'ai examiné les 24 contrats, j'ai examiné également un échantillonnage global de 86 contrats, et un grand nombre d'entre eux avaient été traités correctement. Cela était important pour moi car je voulais comprendre s'il y avait un problème systémique et systématique dans le Programme de sécurité industrielle. La réponse à cette question est sans doute non, car la majorité des contrats avaient été bien faits.
Dans le cas des contrats qui ont été impartis à l'avance — des contrats impartis avant que l'agent contractuel ait reçu la cote de sécurité — le BVG a trouvé au moins six cas pour lesquels des mesures avaient été mises en place pour atténuer le risque. C'est donc la première chose.
Au cours de la deuxième phase de notre plan d'action, nous avons examiné ces 24 contrats pour voir si des mesures avaient été prises. Je sais que c'était après coup, pour voir si des mesures avaient bel et bien été prises pour minimiser le risque, mais dans le cas des 24 contrats, elles avaient été prises. De la même façon que le BVG avait examiné ces contrats, nous avons examiné les 24 contrats. Dans certains cas, des ressources qui avaient accès à certaines informations ont été escortées. Dans d'autres cas, le contrat avait commencé, mais les renseignements confidentiels n'avaient pas été utilisés par l'agent contractuel.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins.
Je vais poursuivre sur la même question, car cela me préoccupe et j'ai besoin d'éclaircissements à la suite des réponses qu'on nous a données.
Il y a eu quatre exemples précis de cas où le travail a été complété avant que les cotes de sécurité soient accordées. Pour ces 24 contrats exigeant une cote de sécurité de niveau secret, les agents contractuels avaient reçu leur cote de sécurité avant que le travail ne soit terminé. Cela est très préoccupant, et je ne vous ai pas entendu dire grand-chose pour ce qui est de la façon dont vous allez corriger le problème. M. Christopher vous a demandé à juste titre ce qui aurait pu se produire s'il y avait eu un problème. Oui, ils ont tous reçu leur cote de sécurité, mais que serait-il arrivé s'il y avait eu des problèmes? Dans quatre cas, le travail avait déjà été terminé, de sorte que ces problèmes n'auraient pu être décelés qu'une fois le travail terminé et que tout avait été fait.
Cela est très grave. Cela me préoccupe énormément et je ne vous ai pas vraiment entendu expliquer clairement, monsieur Guimont, comment nous allons nous assurer que cela ne se reproduira plus, ni comment cela a pu se produire au départ.
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Nous avons le plan d'action en quatre étapes. La première étape consiste à donner suite aux recommandations du BVG. C'est déjà fait. Je ne parle pas de le faire dans un mois ou dans deux mois, nous l'avons déjà fait.
Il y a un élément lié à la TI que nous aurons terminé en octobre prochain. Il s'agit de mettre en place un meilleur système pour recouper l'information entre la base de données de notre autorité contractante et celle du programme de sécurité industrielle, qui ont été débranchées pour des raisons de sécurité. Cela se fera en octobre. C'est la première étape.
La deuxième étape, c'est que nous avons examiné les 24 contrats afin de nous assurer que nous étions convaincus que le risque d'atteinte à la sécurité était peu élevé, et nous sommes convaincus que c'est le cas. Les 24 agents contractuels ont été approuvés. Qu'ils l'aient été après le fait n'est pas l'idéal, mais c'est la réalité.
Par ailleurs, nous avons décidé d'examiner les contrats actifs, qui sont au nombre de 3 000, afin de nous assurer que les éléments relevés par le BVG ne se retrouvaient pas dans les contrats actifs. Nous sommes en train de faire cet examen. C'est une approche à trois étapes, et le tout sera complété au mois d'août. Nous adoptons cette approche très systématique afin de nous assurer de minimiser le risque pour les contrats. Ces mesures viennent s'ajouter aux procédures et aux politiques que nous mettons en place et à l'examen de la gestion dont le programme en général fait l'objet à l'heure actuelle.
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Nous sommes certainement satisfaits des plans d'action qui ont été présentés. Comme on l'a mentionné, nous avons examiné le plan d'action de Travaux publics, et ce plan d'action donne suite à nos recommandations. Je le dis naturellement sous toute réserve. Nous devrons revenir faire une autre vérification pour nous assurer que toutes ces mesures sont mises en place.
En ce qui concerne cette question en particulier, cependant, il serait facile de dire que toutes les cotes de sécurité doivent avoir été accordées avant que le travail commence. Ce n'est cependant pas là la réalité. Dans un tel cas, on s'attendrait à ce qu'il y ait en place un plan d'atténuation du risque très détaillé et complet de sorte qu'il serait très clair dès le départ que si les cotes de sécurité n'ont pas toutes été délivrées, le projet peut commencer. Il faut cependant savoir à quels renseignements ces agents contractuels ne peuvent avoir accès. Quelles autres techniques d'atténuation du risque seraient utilisées en attendant qu'ils reçoivent leur cote de sécurité?
Je crois que ce serait sans doute la bonne façon de procéder dans ce genre de situation.
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Je dirais que le comité voudra surveiller de très près cette situation également, afin de s'assurer que c'est bien le cas. Je crois que vous avez entendu de nombreuses préoccupations qui ont été exprimées aujourd'hui.
Si vous me le permettez, je vais parler d'une préoccupation récente en ce qui a trait à ce chapitre qui était très perturbante. Ma question s'adresse à M. Guimont. Il s'agit des 138 CD qui ont été diffusés — en fait, la plupart d'entre eux sont toujours en circulation — qui contenaient de l'information ministérielle détaillée, notamment des détails au sujet des prix et des soumissions. Il y avait beaucoup d'entreprises qui craignaient que cela puisse nuire gravement à leur capacité de faire des affaires au Canada.
Pouvez-vous nous dire où on en est dans ce dossier à l'heure actuelle? Combien de ces CD ont été repris? Quel travail fait-on pour corriger cette situation et s'assurer que cela ne se reproduira plus? C'est quelque chose qui cause beaucoup d'angoisse également.
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On n'a pas contourné les procédures à ce moment-là. Par la suite, au cours de la construction du complexe, on a déterminé que des mesures de sécurité devaient être en place. Des mesures de sécurité ont donc été mises en place soit pour s'assurer que les entrepreneurs qui travaillaient à la construction du complexe avaient une cote de sécurité, soit pour s'assurer que ces entrepreneurs étaient escortés. Plus tard au cours de la construction, lorsque nous étions prêts à installer des systèmes, nous avons mis en place des mesures de sécurité supplémentaires.
Nous avons adopté une approche progressive c'est-à-dire qu'au début, nous avons déterminé qu'il n'y avait aucune préoccupation en matière de sécurité, aucune menace ni aucun risque, tandis qu'un peu plus tard au cours de la construction lorsque nous avons installé des systèmes, le complexe a dû être sécurisé car la situation était plus délicate.
Au cours du processus, nous avons continué de faire des tests grâce à une série de moyens techniques, et nous avons continué de faire des inspections de sécurité physique afin de nous assurer que l'intégrité du complexe était maintenue constamment.
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Je déteste faire cela, mais comme vous le savez, nous avons publié un rapport en mai 2007 dans lequel il était question du projet du NORAD. Lorsque nous avons fait cette vérification — comme nous le mentionnons dans l'encadré à la page 28 — la Défense nationale avait soulevé des préoccupations importantes au sujet de la sécurité de ce projet et de la capacité de cerner le projet souterrain. Ils n'étaient pas sûrs à l'époque de pouvoir déménager tous les systèmes dans le complexe en surface. Je serais intéressée à savoir si effectivement le complexe souterrain a été fermé, car le complexe en surface devait le remplacer.
Dans le texte encadré, nous avons résumé les préoccupations, c'est-à-dire si le complexe en surface pouvait être utilisé aux fins prévues et le fait que des entrepreneurs canadiens et étrangers avaient accès au site. Lorsque nous avons terminé cette vérification, on nous a dit qu'il était possible, avec certaines modifications, d'utiliser le complexe aux fins prévues.
Nous avions demandé des détails au sujet de ces modifications. Comme vous pouvez le voir ici, au moment de notre vérification, nous n'avions pas reçu de plans ni de calendriers détaillés. Tout ce texte a été approuvé, selon la procédure normale, par la Défense nationale, et les représentants de la Défense ont confirmé la validité des faits.
Il semble donc y avoir un peu de confusion ici, mais lorsque nous avons fait cette vérification initiale, il y avait certainement des préoccupations au sujet de l'utilisation de ce complexe.
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Comme je l'ai dit en réponse à une des questions précédentes, le ministère a accepté les conclusions. C'est clair, et c'est la pratique habituelle. J'ajouterais par ailleurs que nous avons accepté la responsabilité de corriger toute lacune et toute faiblesse à cet égard.
Pour ce qui est plus précisément de savoir si nous pouvons être certains à 100 p. 100, je pense que c'est comme essayer de prouver le négatif. Nous continuons donc de faire des évaluations de la sécurité. Je pense que cela fait partie de l'approche globale en matière de sécurité, qui est plutôt un processus de gestion du risque. L'objectif c'est d'arriver à éliminer entièrement le risque, mais ce n'est pas nécessairement un objectif atteignable.
Monsieur le président, je suis désolé si je n'ai pas pu vous donner la réponse que vous attendiez.
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Monsieur le président, je pourrais peut-être répondre à cette question.
Il faut songer à l'efficience du système et poser cette question, qui est légitime à mon avis.
L'une des choses que le Secrétariat du Conseil du Trésor fait en ce moment, avec le concours des Travaux publics et du BCP, c'est piloter une initiative portant sur le filtrage du personnel dans tout le système. Nous étant penchés sur la question des enquêtes de sécurité du personnel — et je parle ici de ceux qui travaillent pour le gouvernement, des entrepreneurs et des autres programmes où il y a enquête de sécurité — nous pensons qu'il y a lieu d'être plus efficients. Il y a donc une initiative en cours. Nous n'avons pas fait savoir qu'il faut centraliser cette capacité, mais chose certaine, cette initiative nous permettra d'évaluer tout le système d'enquête de sécurité du personnel à l'intérieur du gouvernement parce que cela a beaucoup à voir avec les enquêtes de sécurité des gens et les niveaux d'assurance, et à partir de là, nous saurons si nous voulons gérer cela différemment.
Donc, aucune décision définitive n'a encore été prise, mais nous envisageons la question globalement à l'intérieur de l'administration gouvernementale, en partie pour des raisons d'efficience mais également en partie pour faire en sorte que l'on normalise les enquêtes de sécurité.
Avant d'entreprendre le premier tour, j'aimerais vous poser une question, monsieur Cochrane, et peut-être aussi à la vérificatrice générale, sur le rôle du Conseil du Trésor dans toute cette affaire.
Ayant examiné la question et lu les rapports, j'ai certainement l'impression qu'il y a un manque de clarté, divergence d'interprétation, en ce qui concerne cette politique. Il y a eu des manquements à la politique sous prétexte de déficience, il y a eu aussi confusion générale.
Mais en toute justice, monsieur, je crois que depuis que la vérification a été faite, et probablement au cours de la vérification aussi, on a abattu beaucoup de travail, et peut-être que nous sommes sur la bonne voie maintenant, mais pour ce qui concerne la politique du gouvernement, quand on s'attend à ce que la branche administrative du gouvernement et le Conseil du Trésor articulent les politiques et s'assurent que celles-ci sont observées uniformément dans tous les ministères et organismes, je pense pour ma part — et je peux me tromper — que c'est là le rôle du Conseil du Trésor. Il semble y avoir eu de graves manquements à cette politique-ci.
Monsieur Cochrane, vous qui êtes du Conseil du Trésor, assumez-vous la responsabilité pour tous ces problèmes qui se sont posés?
Question supplémentaire au Bureau du vérificateur général: quel rôle prêtez-vous au Conseil du Trésor dans une situation comme celle-ci, et à votre avis, le Conseil du Trésor a-t-il joué son rôle?
Monsieur Cochrane.
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La responsabilité du Secrétariat du Conseil du Trésor, dans de nombreux domaines relatifs aux politiques, consiste essentiellement à gérer les politiques du gouvernement du Canada. Au cours des deux dernières années, nous avons procédé à ce que nous appelons l'initiative du renouvellement des politiques. Il en est ainsi, je pense, parce qu'essentiellement, quand on voit l'ensemble des politiques de gestion qui existaient, il y avait presque 180 politiques de gestion au sein du gouvernement du Canada avant l'initiative de renouvellement des politiques. Nous avons en fait abaissé cela à près de 44 politiques. Donc l'une de nos tâches consiste à démêler cet écheveau de règles et à clarifier les responsabilités de chacun. C'est un élément important de notre rôle, à savoir de clarifier les choses le plus possible pour les ministères.
Dans le cadre de cette initiative de renouvellement des politiques, il nous faut aussi structurer les choses de telle façon que, lorsqu'on prend connaissance de la politique, on sait tout de suite s'il y a des choses à faire lorsqu'on afferme un contrat. Ce n'est pas enterré quelque part. On dit très clairement ce qu'il y a à faire pour assurer la sécurité matérielle.
Je répondrai donc que la politique existait et qu'elle était probablement difficile à gérer de manière générale. Nous mettons en oeuvre de nombreux éléments qui vont s'ajouter au contrôle. L'un d'entre eux consiste à faire le suivi — ce n'est peut-être pas le mot juste — ou à collaborer avec les ministères dans le cadre de la reddition des comptes pour s'assurer annuellement que les politiques sont bien suivies. Nous pouvons pousser cela à des niveaux d'assurance très élevés si nous décidons de le faire.
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Merci, monsieur le président.
On revient toujours dans cette discussion sur le poids relatif des responsabilités que se partagent les organismes centraux, le Secrétariat du Conseil du Trésor et les sous-ministres et leurs propres ministères. Il appartient au Secrétariat du Conseil du Trésor de définir ces politiques de gestion. Il devrait assurer un certain suivi, mais je crois qu'au bout du compte, nous devons dire aussi qu'il appartient aux responsables des ministères de s'assurer que leurs services respectent les politiques qui sont mises en place. Cette responsabilité n'appartient pas qu'au Secrétariat du Conseil du Trésor.
Manifestement, dans ce cas-ci, il y a confusion au niveau de la politique elle-même. Il y a des confusions quant aux rôles et aux responsabilités de chacun. Je crois qu'à la base d'un bon nombre des problèmes, il y avait peut-être le manque de — et je n'aime pas employer ces mots — d'importance que beaucoup de monde accordait à toute cette question. Des contrats étaient en cours d'exécution depuis 11 mois avant que l'on mette en place les exigences relatives à sécurité. Quant au programme lui-même, j'ai la certitude que ces gens ont fait de leur mieux, mais quand la moitié de votre financement vous provient par voie de réallocations temporaires chaque année, c'est très dur. J'imagine que le Conseil du Trésor va peut-être demander où sont les programmes comme celui-là qui obtiennent des réallocations temporaires.
Si vous n'avez pas de financement stable dans l'administration gouvernementale, il est très difficile de gérer de tels programmes. Si vous n'avez pas les gens qu'il faut pour faire le travail... Il faut presque sympathiser avec ces gens qui essaient de faire le travail qu'ils ont à faire... Je crois qu'il y avait 28 p. 100 de vacance et que 30 p. 100 des employés étaient là à titre temporaire.
Au bout du compte, je crois que de nombreux facteurs sont intervenus ici. Chose certaine, la stabilité du financement est un des grands facteurs dans les problèmes que nous avons entrevus.
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Tout d'abord, nous avons parlé de tout ça. Y a-t-il eu des incidents ou des problèmes? Est-ce qu'on parle de mesures de prévention? Est-ce que quelqu'un peut dire que oui, il y a eu des incidents où se posaient des problèmes au niveau de la sécurité? Est-ce qu'on s'efforce simplement de faire de la prévention?
La deuxième question que je dois poser, après avoir écouté et observé dans bon nombre de ces cas, porte sur l'efficience. Si la Défense nationale veut un projet, elle le définit, puis elle le soumet aux Travaux publics et ensuite au Conseil du Trésor, et ce projet est exécuté par des entrepreneurs. Quand on parle d'efficience en termes de besoins et d'utilisation des actifs, est-ce que le Conseil du Trésor peut nous dire dans quelle mesure nous sommes efficients lorsque l'administration gouvernementale doit donner à un ministère les outils dont il a besoin?
De même, pour ce qui est des soumissionnaires, nous avons aujourd'hui dans l'industrie la qualification ISO, nous avons aussi la certification nucléaire, nous avons tout cela. Pour les contrats de Travaux publics, est-ce que les soumissionnaires sont certifiés pour faire ce que vous leur demandez de faire? Avez-vous affaire à des entrepreneurs qui obtiennent leur qualification après avoir soumissionné?
Peut-être que M. Guimont peut me répondre. Y a-t-il un problème? Avons-nous des entrepreneurs qui ne sont pas certifiés, qui ne sont pas qualifiés, mais qui font des soumissions quand même ou qui vous font perdre votre temps ou le temps du ministère de la Défense nationale? Ou avons-nous un système efficient qui nous donne un processus de soumissions équitable et transparent?
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Monsieur le président, la réponse relève essentiellement de deux domaines.
Lorsqu'on identifie une exigence, une évaluation est faite, et une clause est ajoutée au contrat. Pour décrocher le contrat, le soumissionnaire ou son entreprise doit pouvoir respecter l'exigence relative à la sécurité. C'est une exigence. Dans certains cas, à la demande de certaines entreprises, nous autorisons des habilitations préalables. Cela ne se fait pas dans la majorité des cas, mais cela se fait. Par conséquent, un soumissionnaire potentiel, pour un contrat à venir présentant certaines exigences relatives à la sécurité, pourra probablement juger bon d'obtenir certaines habilitations, déposer certaines approches, ou pour le Programme de sécurité industrielle, pourra demander une habilitation. Donc oui, franchement, si une entreprise a le potentiel qu'il faut pour faire une soumission, nous allons prendre des mesures.
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La Défense nationale exigera ce genre de choses. Je suis surpris de voir que ce contrat est allé à North Bay et que les entreprises qui l'ont exécuté n'étaient pas certifiées pour le faire.
Maintenant, allons un peu plus loin, parlons par exemple des gens chargés de l'entretien au quartier général de la Défense nationale, ici à Ottawa. On accorde des contrats pour assurer l'entretien. Comment vous assurez-vous de l'habilitation de sécurité des personnes qui vont au quartier général de la Défense nationale pour faire ce travail d'entretien?
Deuxièmement, vous engagez du personnel occasionnel en vous adressant à une entreprise basée ici à Ottawa, et ces employés occasionnels manipulent dans certains cas des informations très délicates dans le secteur de la technologie de l'information. Comment gérez-vous cela? Dans le cadre des contrats relatifs à l'entretien, y a-t-il des dispositions concernant les employés occasionnels qui font des travaux d'écriture? Sommes-nous sûrs des gens qui ont accès aux éléments les plus délicats du système de la Défense nationale?
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Mais si je comprends bien la politique du gouvernement sur la sécurité, d'après ce que vous avez dit plus tôt, c'est comme le portrait d'ensemble. La norme de sécurité de passation des marchés, c'est comme les détails qu'on trouve dans ce portrait d'ensemble, dans un sens.
Comment pouviez-vous actualiser la politique du gouvernement sur la sécurité tout de suite après les événements du 11 septembre et ne pas, automatiquement, dans le cadre de cette réforme, actualiser aussi la norme de sécurité de passation des marchés, où se trouvent tous les détails, dont la liste de vérification dont nous parlions plus tôt? Cela ne me semble pas logique. Et nous voici, cinq ans plus tard, et on nous dit que « Le Secrétariat du Conseil nous a informés qu'il compte l'actualiser ». Donc ça n'a pas encore été fait. Ça n'a pas de sens.
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Je suis d'accord avec vous. En fait, j'essaie de me dire que le verre est à moitié plein, mais pour ce qui est des contrats sensibles, je dois avouer que vous avez parfaitement raison.
Lorsque nous avons recueilli l'échantillon, nous avons identifié une catégorie qui n'était pas très sensible, soit la catégorie secret/très secret. Il s'agit de renseignements protégés, mais comme vous le comprendrez fort bien ce n'est pas tout à fait la même chose. Il s'agit quand même d'un contrat qui a été octroyé, le travail avait été entamé, et nous avons procédé à une enquête pour accorder la cote de sécurité appropriée à l'intervenant: protégé B.
J'essaie simplement d'expliquer que dans certaines circonstances il y a plus de tolérance du risque. Dans d'autres circonstances, je suis parfaitement d'accord avec vous. Lorsque vous parlez de catégorie secret/très secret, la marge d'erreur en raison d'absence de documents ou le fait de ne pas avoir respecté les procédures devrait se rapprocher du niveau zéro. Cela ne ramène pas le risque à ce niveau — cela c'est un autre problème — mais il faudrait quand même suivre à la lettre la procédure établie.
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Les choses ont changé à plusieurs égards.
Tout d'abord, pour les contrats que nous proposons, notre service de l'acquisition identifie systématiquement, conformément à une politique établie, le besoin de procéder à une enquête de sécurité. Ces choses ne sont pas faites exclusivement manuellement, elles seront faites dorénavant par l'entremise du système informatique. Ça c'est la première façon dont les choses ont changé. Nous avons renforcé le besoin d'identifier les circonstances dans lesquelles on doit procéder à une enquête de sécurité grâce à de nouvelles communications et à des discussions avec nos employés.
De plus, le programme qui relève du directeur général vise à assurer de façon plus systématique que les cotes de sécurité ont été obtenues au moment où le contrat est octroyé, ce qui était le cas dans les 24 contrats qui ont été identifiés. C'est la deuxième chose que nous faisons.
Troisièmement, comme je l'ai dit, nous essayons de trouver une base de ressources à long terme qui permettra d'assurer que nous avons un certain suivi au sein du programme de sorte que les investissements que nous faisons au niveau du personnel et des systèmes aujourd'hui ne seront pas oubliés lorsque les employés partiront.
Je n'ai pas participé aux discussions sur ce projet entre le Bureau du vérificateur général et le ministère. Si c'est possible, j'aimerais recueillir d'autres informations sur les questions clés que le BVG a posées au point 1.74 ou 1.75.
Je peux tout de même vous répondre, monsieur, que le coût prévu pour la construction était de 25,3 millions de dollars. Le coût final de la construction a été de 24,9 millions de dollars. Le budget du projet couvrait entièrement la construction.
Ce budget prévoyait-il des dépenses additionnelles pour la sécurité? Si c'est possible, j'aimerais vous fournir cette information ultérieurement.
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Je suis parfaitement d'accord avec Mme Fraser. Il n'y a pas de solution qui s'applique dans tous les cas, et il faut absolument que les députés en soient conscients.
Permettez-moi de vous donner un exemple. Si, par exemple, il faut accorder un contrat, il faut procéder à une vérification de sécurité, vérifier la fiabilité d'un intervenant, au niveau le plus bas-- soit protégé A--, tout cela peut se faire en quelques jours. Si je me souviens bien, je crois que cela peut être fait en trois jours. Cela peut être un peu plus compliqué, mais il s'agit de quelques jours seulement. Il faut bien comprendre cependant, comme l'a dit Mme Fraser, que s'il s'agit d'une vérification ordinaire nous pouvons être très efficaces et tout cela ne créera aucun fardeau supplémentaire pour le gouvernement lorsque le temps vient d'octroyer des contrats.
Là où les choses se compliquent — et c'est sur quoi le Bureau du vérificateur général s'est attardé — c'est lorsqu'il s'agit de dossiers plus délicats. Clairement, lorsque vous parlez de cote secret ou très secret, cela prend quelques mois. C'est très différent.
Il faut donc absolument que la personne qui décide qu'il faut une cote de sécurité prenne la bonne décision parce s'il faut une cote très secret ou secret, cela aura un impact. Il ne s'agit pas cependant d'un impact négatif. C'est simplement qu'il faudra un certain temps pour faire le travail comme il faut.
La majorité de ces vérifications associées aux contrats octroyés par le gouvernement se font assez simplement, il ne faut souvent que quelques jours. On parle de milliers. Si je me souviens bien, il y a quelque 50 000 vérifications de sécurité ou de fiabilité par an. Il faut donc quelques jours pour procéder à cette vérification.
Je ne veux pas dire que ce n'est pas important. Il faut que ces choses soient faites, mais je ne crois pas que cela représente un fardeau énorme, un fardeau qui serait plus important que les avantages.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais mentionner, pour la gouverne de mes collègues et pour ceux qui s'intéressent à certains de nos travaux que dans son rapport la vérificatrice générale signale qu'on a passé en revue le fonctionnement de tous les organismes pour déterminer s'ils procédaient à des vérifications de sécurité avant d'octroyer des contrats; le seul organisme qui s'acquittait de ses responsabilités à cet égard est la GRC. Il faut donc féliciter l'organisation lorsque c'est possible.
Tout cela m'amène à ma deuxième question. Monsieur le sous-ministre, j'aimerais revenir à vos commentaires liminaires. Je dois vous dire que j'ai été fort impressionné tout particulièrement lorsque j'ai appris que vous aviez décidé d'agir rapidement lorsque vous avez été mis au courant de la situation. Vous avez énoncé vos priorités dès lors. Vous vous êtes attaqué au problème avant même que le rapport ne soit déposé, et comme vous l'avez dit dans vos commentaires liminaires, vous avez pris des mesures supplémentaires ce qui est fort impressionnant. Vous n'avez pas cherché à nous dire à quel point tout allait bien et que ce n'était qu'une exception très rare. Il y avait un grave problème et vous ne l'avez pas nié vous vous y êtes simplement attaqué. Personnellement je suis très heureux de la façon dont vous avez composé avec les problèmes même si nous vous plaçons un petit peu sur la sellette aujourd'hui. Compte tenu de l'importance de la situation je pense que vous nous le pardonnerez.
Je ne veux pas m'éterniser là-dessus, mais certaines petites choses me préoccupent.
Major général, pouvez-vous nous dire quelle était la durée du retard et combien ce dernier a coûté; combien ont coûté les modifications apportées au complexe de NORAD?
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Je ne sais pas quels étaient les échéanciers établis; cependant, les modifications qui sont apportées et les corrections effectuées sont regrettables mais font toutes hélas partie des pratiques normales de construction.
Certaines choses n'ont pas bien été faites. Parfois, les verrous ont été installés du mauvais côté de la porte. Parfois les canalisations électriques n'étaient pas installées en conformité de bonnes pratiques de construction ou des règles de sécurité prévues pour ces installations. Vous comprendrez qu'il nous faut nous assurer que lorsque l'on installe une canalisation électrique elle est bien branchée aux deux extrémités parce que nous allons nous en servir pour nos câbles électriques ou nos câbles de communication. Dans certains cas, ils n'étaient pas branchés de façon appropriée ou des boîtes de connexion avaient été installées là où elles n'auraient pas dû l'être, car on n'avait pas respecté les plans établis.
Il a donc fallu apporter certaines modifications aux choses construites pour des raisons de construction et de sécurité, mais ce sont des choses qui se passent dans le secteur. L'entrepreneur aurait été responsable de ces travaux parce qu'il s'agissait de vices de fabrique et non pas de problèmes au niveau des plans.
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Merci, monsieur le président.
Je lisais le rapport, et comme tout le monde, je constate qu'il renferme certains problèmes graves.
Monsieur Nicholls, vous n'avez pas vraiment eu l'occasion de prendre la parole aujourd'hui, mais si je me souviens bien, dans vos commentaires liminaires — je n'ai malheureusement pas le texte — vous avez signalé que vous avez une grande expertise à la Construction de Défense Canada. Vous avez parlé de 50 ans ou de 90 ans? Je ne me souviens plus.
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... même après 56 ans, pourtant dans votre déclaration liminaire vous avez dit que vous aviez beaucoup d'expertise.
Je vois dans la lettre que vous adressiez à Pierre Boucher, le 16 janvier 2008, je suppose, monsieur le président, que le document a été déposé au comité — que vous parlez de deux grands objectifs. Le premier est d'intégrer pleinement les exigences en matière de sécurité au processus auquel vous avez recours pour vous acquitter de votre rôle comme autorité contractante et le deuxième est de faire fonctionner la société d'État conformément à la politique en matière de sécurité de CDC.
Encore une fois, vous dites qu'en 56 ans la société d'État a acquis énormément d' expérience, mais pourtant il faut que la vérificatrice générale dans son rapport dise oui mais ça ne va pas très bien. C'est à ce moment-là que vous vous êtes dit, avec tous ces édifices touchant le secteur de la sécurité, qu' il faudrait peut-être faire quelque chose. Pourquoi a-t-il fallu attendre le rapport de la vérificatrice générale avant que vous vous réveillez pour dire oui nous devrions peut-être faire quelque chose!
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Bien, j'espère que vos 56 prochaines années seront caractérisées par des procédures un peu plus formelles que par le passé.
Je me penche maintenant sur le paragraphe 1,74, où l'on parle encore une fois de ce complexe de NORAD. De nouveau je cite la vérificatrice générale: « Ce complexe était destiné à abriter des renseignements et des biens très sensibles et d'un niveau de sécurité très élevé ».
Il semblerait d'après ce qu'on dit aujourd'hui que vous avez construit le complexe et puis quelqu'un a décidé de l'utiliser à une autre fin et que vous avez dû à ce moment-là vérifier les paramètres de sécurité. Ce complexe était-il destiné à l'origine à abriter des renseignements et des biens très sensibles et d'un niveau de sécurité très élevé, ou s'agit-il d'une décision qui a été prise une fois que le complexe eut été construit?
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Monsieur Williams, cette question a été posée à trois ou quatre reprises pendant la réunion. Une question n'a toujours pas reçu réponse, cette question touche ce complexe de NORAD, nous en avons parlé avec la vérificatrice générale, et je ne pense pas que nous recevrons la réponse que nous recherchons.
Très bien. Mesdames et messieurs ceci met fin aux questions. J'aimerais remercier tous les députés ainsi que tous les témoins.
Je propose que nous siégions maintenant à huis clos pour nous pencher brièvement sur le procès-verbal du comité directeur. Peut-être, auparavant, je demanderais si quelqu'un veut présenter des commentaires en guise de conclusion.
Madame Fraser, avez-vous quelques commentaires à faire?
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J'aimerais passer au point trois, monsieur le président. au sujet de la fuite de certaines parties du rapport concernant Babara George.
D'abord, c'était gênant. Je venais juste de féliciter le comité quelques jours avant sur la façon dont nous nous étions serrés les coudes pour éviter que les médias s'en emparent, et puis, tout à coup, ça défraie la manchette. C'était sidérant, décevant, et j'espère que la personne responsable de la fuite marche la tête très basse. Je trouve inadmissible que quelqu'un qui avait été cité pour outrage au Parlement, d'après les journaux ne connaissait absolument rien du contenu du rapport, et était dans l'incapacité d'y répondre. Elle ne connaissait même pas les accusations qui avaient été portées contre elle.
C'était odieux, monsieur le président, et j'ose espérer que le coupable va vouloir faire son mea culpa. Ce n'est pas comme faire des révélations concernant un rapport visant le gouvernement où le gouvernement aurait la possibilité d'y répondre. Il s'agissait d'une condamnation directe de la part de ce comité visant un particulier, qui a pris connaissance de tous les chefs d'accusation et de la condamnation dans les journaux avant même de connaître notre opinion, et j'ai trouvé cela ignoble.
Mais à moins que la personne soit prête à avouer qu'elle en accepte la responsabilité, je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit que nous puissions faire. Je me souviens qu'on avait demandé à la vérificatrice générale de faire enquête sur la fuite dont a fait l'objet un de ses rapports il y a quelque temps, ce qui nous a placé dans l'embarras puisque nous n'avons pas réussi à trouver le coupable.
Je suis donc prêt à laisser tomber l'affaire, quoi que je serais tenter de faire adopter une motion de condamnation de qui que ce soit. J'espère que la personne se rend compte de la gravité de l'affaire. Il s'agissait d'un particulier; et non pas d'un ministère ou d'une erreur de la part du gouvernement.
Il n'y avait aucune gloire à en tirer parce que personne n'en a pris la responsabilité. Donc, pas de gloire, parce que l'individu n'a même pas voulu y mettre son nom, ce qui témoigne de la bassesse de ce coup, c'est-à-dire de provoquer ce battage médiatique sans que la personne visée ait même la possibilité d'y répondre. C'est ça qui est le plus ignoble dans toute cette affaire.