:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis heureuse de me présenter devant vous aujourd'hui, accompagnée de ma collègue du ministère du Travail. Nous sommes ici pour répondre à vos questions sur le Budget principal des dépenses de Développement des ressources humaines Canada et de la Société canadienne d'hypothèques et de logement pour 2009-2010. Nous parlerons également du rapport sur les plans et les priorités de DRHC.
[Français]
Ce rapport présente les grandes priorités du ministère afin d'aider les Canadiens en cette période difficile.
[Traduction]
La situation économique mondiale s'est détériorée davantage et plus vite qu'on ne l'avait prévu. Le Canada continue de mieux s'en tirer que beaucoup d'autres pays, mais les Canadiens subissent les effets de la récession mondiale et, disons-le franchement, ils sont inquiets.
[Français]
Les Canadiens craignent de perdre leur emploi, leur maison ou même leur entreprise.
[Traduction]
Au gouvernement, nous comprenons l'inquiétude des Canadiens qui se demandent s'il pourront nourrir leurs familles, trouver du travail pour conserver leur toit et subvenir aux besoins de leur famille. C'est pourquoi nous avons pris des mesures sans précédent pour aider les chômeurs, conserver les emplois et recycler les travailleurs. Beaucoup de nos programmes actuels ont été mis sur pied ou améliorés en réponse directe aux pressions économiques que subissent les Canadiens.
[Français]
Mais avant d'aborder certaines des mesures contenues dans notre Plan d'action économique, j'aimerais expliquer certains éléments du Budget principal des dépenses de cette année.
[Traduction]
Je souhaite rappeler au comité que le Budget principal des dépenses n'est pas conforme aux annonces que nous avons faites dans le budget de janvier dernier. Les projets de dépenses dont nous parlons paraîtront dans le Budget supplémentaire des dépenses plus tard cette année. Vous pouvez également avoir observé, en comparant les chiffres du Budget principal des dépenses de l'année dernière à ceux de cette année que, dans certains secteurs, les dépenses ont diminué.
[Français]
Je tiens à préciser que ces diminutions ne représentent pas des coupes dans le programme existant.
[Traduction]
Qu'il soit clairement entendu que ces diminutions ne reflètent pas des compressions dans les programmes en place. Ces chiffres permettent simplement une meilleure concordance entre les dépenses prévues et les dépenses réelles.
Pour l'exercice 2009-2010, Développement des ressources humaines Canada a prévu des dépenses de plus de 94,7 milliards de dollars. Les Canadiens en recevront directement 89,5 milliards, grâce à des programmes de paiements de transfert législatifs tels que l'assurance-emploi, le Régime de pensions du Canada, la Sécurité de la vieillesse et la Prestation universelle pour la garde d'enfants. En outre, la Société canadienne d'hypothèques et de logement — que vous pouvez mieux connaître sous l'appellation de SCHL — a prévu des dépenses de 3,1 milliards pour 2009-2010, dont 2 milliards iront aux programmes de logement, comme cela est exposé dans le Budget principal des dépenses.
[Français]
En ce qui a trait à notre Plan d'action économique, permettez-moi tout d'abord de souligner que notre gouvernement est toujours préoccupé lorsque les Canadiens perdent leur emploi.
[Traduction]
Nous comprenons les pressions que subissent les familles canadiennes et nous sommes bien conscients des difficultés qu'éprouvent beaucoup de Canadiens en ces temps incertains pour l'économie, notamment quand le chômage s'aggrave. C'est pourquoi notre gouvernement injecte des sommes sans précédent pour stimuler l'économie, aider les chômeurs, conserver les emplois et recycler les travailleurs.
Avec la coopération de nos partenaires des provinces et des territoires, le Plan d'action économique fédéral permettra d'injecter près de 52 milliards de dollars dans l'économie canadienne au cours des deux prochaines années. Nous savons que les emplois sont la condition indispensable de la reprise économique. Voilà pourquoi notre plan d'action repose sur trois bases: la création d'emplois, la conservation des emplois et la préparation des Canadiens aux emplois de l'avenir.
Le plan d'action économique dirigera 7,8 milliards vers la construction de maisons, l'aide à l'accession à la propriété et la promotion de l'efficacité énergétique des habitations. Cela s'ajoute au montant de 1,9 milliard de dollars sur cinq ans que nous avons annoncé en septembre dernier pour le renouvellement des programmes de logement et des programmes destinés aux sans-abri, notamment la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance et des programmes tels que l'Initiative en matière de logement abordable et le Programme d'aide à la remise en état des logements.
[Français]
Nous réalisons d'importants progrès quant aux mesures annoncées dans le Plan d'action économique.
[Traduction]
En fait, nous acceptons maintenant les demandes de prêts directs à faibles coûts des municipalités. Ces prêts peuvent atteindre 2 milliards de dollars pour des projets d'infrastructure liés au logement — des projets « prêts à démarrer ». Nous investissons également 2 milliards de dollars sur deux ans pour bâtir de nouveaux logements sociaux et rénover le parc de logements existant. Les provinces et les territoires commenceront bientôt à verser du financement — selon un régime de partage des coûts à parts égales — pour de nouveaux projets de logements abordables.
[Français]
Ces investissements aident les familles canadiennes qui ont besoin d'un logement sécuritaire et abordable. Ils aident également à préserver et à créer des emplois dans les collectivités partout au Canada.
[Traduction]
Nous prenons également des mesures importantes pour protéger les emplois. Grâce au programme fédéral Travail partagé, les entreprises dont les activités tournent temporairement au ralenti peuvent éviter les mises à pied et offrir des prestations d'assurance-emploi aux employés qui sont prêts à raccourcir leur semaine de travail le temps que leur employeur remonte la pente. Les employés peuvent ainsi continuer de travailler sans risquer de perdre les connaissances et les compétences acquises. Et lorsque l'économie reprendra de la vigueur, l'employeur n'aura pas à assumer les coûts élevés qu'il aurait autrement dû défrayer s'il avait dû embaucher de nouveaux employés et les former.
Pour aller encore plus loin dans cette optique, notre Plan d'action économique prévoit que les ententes de travail partagées pourront dorénavant s'étendre sur 52 semaines. Nous avons également simplifié le processus pour les employeurs.
[Français]
Ces améliorations ont été très bien accueillies par les intervenants. Grâce à elles, un plus grand nombre d'entreprises et d'employés bénéficient du programme.
[Traduction]
Actuellement, on dénombre plus de 2 500 ententes de travail partagé au Canada, ce qui, j'ai le plaisir de vous le confirmer, a permis de préserver 93 000 emplois.
Monsieur le président, nous investissons également dans les compétences et la formation afin de préparer les Canadiens aux emplois de demain. Au cours des deux prochaines années, le gouvernement investira, dans le cadre de son Plan d'action économique, 8,3 milliards de dollars dans la Stratégie canadienne de transition et d'acquisition de compétences, du jamais vu à ce jour.
[Français]
Cette stratégie vise à aider les Canadiens à traverser la tempête économique actuelle, tout en leur offrant la formation nécessaire pour réussir au sein de l'économie de demain.
[Traduction]
Cette façon de faire a deux avantages pour les travailleurs: elle leur laisse plus de temps pour trouver l'emploi qui leur convient en bonifiant les prestations qui leur sont versées; et elle leur permet d'acquérir les compétences nécessaires pour être prêts à rebondir dès que l'économie reprendra de la vigueur.
En matière de formation et de perfectionnement des compétences, nous travaillons étroitement avec les provinces et les territoires, car ce sont eux qui sont les mieux placés pour comprendre les conditions d'emploi locales et pour offrir de la formation aux travailleurs. Au cours des deux prochaines années, le gouvernement transférera 1,5 milliard de dollars aux provinces et aux territoires pour aider les travailleurs à se perfectionner et à acquérir les compétences dont ils auront besoin pour occuper les emplois de demain.
[Français]
Cet argent est destiné aux collectivités et aux secteurs les plus durement touchés par la crise.
[Traduction]
Nous nous attendons à ce que 150 000 Canadiens puissent ainsi suivre de la formation.
[Français]
Quant aux Canadiens qui perdent leur emploi sans en être responsables, nous voulons nous assurer qu'ils puissent continuer à joindre les deux bouts pendant qu'ils cherchent un autre emploi.
[Traduction]
Pour ce faire, nous avons étendu à l'ensemble du pays un projet pilote qui n'était offert jusqu'ici que dans certaines régions où le taux de chômage est élevé et qui prolonge la période de prestations régulières de cinq semaines. La durée maximale des prestations régulières d'assurance-emploi est ainsi passée de 45 à 50 semaines. Selon nos estimations, ce sont 400 000 Canadiens qui profiteront de ces mesures au cours de la seule première année.
Je sais que certains députés nous ont demandé de supprimer la période d'attente de deux semaines.
[Français]
Nous faisons mieux que cela.
[Traduction]
Nous croyons en effet qu'il vaut mieux agir à la fin de la période d'admissibilité et prolonger la période de prestations régulières de cinq semaines, car c'est à ce moment que les Canadiens nous ont dit qu'ils en avaient le plus besoin. Selon nous, cette option vaut mieux que de supprimer le délai de carence, car elle vient en aide à ceux qui ont le plus besoin de prestations supplémentaires, au moment où ils en ont le plus besoin.
Si la période d'attente était éliminée, les prestataires qui n'épuisent pas la totalité de leur période d'admissibilité auraient droit à deux semaines supplémentaires, c'est vrai. Mais cela ne serait d'aucune aide pour les travailleurs qui épuisent leurs prestations d'assurance-emploi. Car si leurs prestations commençaient deux semaines plus tôt, elles se termineraient aussi deux semaines plus tôt.
Nos semaines de prestations supplémentaires garantissent aux clients réguliers de l'assurance-emploi l'aide financière dont ils ont besoin pendant qu'ils cherchent un emploi.
[Français]
Épuiser ses prestations d'assurance-emploi est une réalité difficile à envisager. En offrant une aide additionnelle aux Canadiens qui auraient, autrement, épuisé leurs prestations, nous venons en aide à ceux qui en ont le plus besoin.
[Traduction]
Monsieur le président, compte tenu de la situation économique, nous faisons tout en notre pouvoir pour traiter le volume croissant de demandes de prestations le plus rapidement et le plus efficacement possible. Nous suivons la situation de près et nous nous adaptons aux circonstances. En fait, nous avons investi plus de 60 millions de dollars pour accroître nos activités.
[Français]
Cet investissement nous a permis d'engager de nouveaux employés et de prolonger les heures de service dans nos centres d'appel de l'assurance-emploi.
[Traduction]
Comme je l'ai déjà dit, le gouvernement est bien conscient des obstacles que doivent surmonter les Canadiens en cette période difficile, d'autant que le taux de chômage ne cesse de grimper. C'est pourquoi nous avons déjà pris des mesures exceptionnelles pour aider les Canadiens. Nous avons par exemple prolongé la période de prestations régulières de cinq semaines; nous avons fait passer la période maximale de prestations à 50 semaines; et nous avons prolongé la durée du programme Travail partagé.
[Français]
Nous versons également des fonds importants pour répondre aux besoins de formation et de soutien du revenu des Canadiens, qu'ils soient admissibles ou non à l'assurance-emploi.
[Traduction]
Cela comprend ceux qui sont sans emploi depuis longtemps. Le plan tient aussi compte des besoins des travailleurs de longue date qui ont été mis à pied. Pour les aider à changer d'emploi ou de secteur, nous lançons un projet pilote qui leur permettra de recevoir des prestations d'assurance-emploi prolongées pendant qu'ils suivent une formation à long terme. En outre, les travailleurs qui utilisent leurs indemnités de départ pour suivre une formation ou perfectionner leurs compétences pourraient recevoir des prestations d'assurance-emploi plus rapidement.
Pour terminer, monsieur le président, je tiens à assurer à tous les députés et à tous les Canadiens que malgré ces investissements sans précédent, nous continuerons de suivre l'efficacité de ces mesures et des programmes déjà en place.
[Français]
Ainsi, nous veillerons à ce qu'ils soient efficaces et répondent efficacement à l'évolution des conditions économiques.
[Traduction]
Ainsi, nous veillerons à ce qu'ils soient efficaces et bien adaptés à l'évolution des conditions économiques.
Voilà qui met fin à ma déclaration préliminaire, monsieur le président. Je cède maintenant la parole à ma collègue, la ministre du Travail.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
C'est pour moi un honneur de vous rencontrer tous. Je connais déjà les porte-paroles des autres partis chargés du travail, M. Desnoyers et Mme Minna, qui suivent le travail du ministère et collaborent avec moi dans de nombreux dossiers. Je suis par ailleurs ravie d'avoir été invitée à vous parler aujourd'hui du volet du Rapport sur les plans et les priorités de RHDCC qui concerne le Programme du travail.
[Français]
À titre de ministre du Travail, je reconnais que mon portefeuille est un portefeuille vers lequel se tournent de nouveaux Canadiens et Canadiennes pour obtenir de l'aide et un service d'excellence, particulièrement en cette période économique difficile.
Pour commencer, j'aimerais souligner l'importance du milieu de travail où fleurissent la créativité et l'innovation canadiennes.
Notre gouvernement reconnaît que la richesse économique de notre nation est engendrée par des millions de Canadiens dans plusieurs lieux de travail, petits et grands, qui constituent l'économie canadienne. Un milieu de travail efficace est un milieu de travail dans lequel les travailleurs sont en sécurité et jouissent d'un traitement équitable, où la productivité est élevée, et où employeur et employés coopèrent dans un esprit de respect mutuel.
Le fait de se doter de tels milieux de travail et d'en assurer le maintien profite à l'économie dans son ensemble, en plus de rehausser la prospérité des Canadiens.
[Traduction]
Compte tenu de l'importance du milieu de travail pour l'économie ainsi que des défis économiques avec lesquels nous sommes aujourd'hui aux prises, il est capital de voir à ce que les entreprises et les travailleurs disposent des outils nécessaires pour prospérer dans le contexte économique actuel et bénéficient d'une prospérité renouvelée dans les années à venir.
Comme vous le savez, le ministre du Travail a pour mandat de favoriser des milieux de travail sécuritaires, équitables et productifs ainsi que des relations de travail coopératives. Ce mandat s'exerce directement dans les secteurs relevant de la compétence fédérale, de même qu'à l'échelle nationale et internationale grâce à la collaboration avec les provinces et territoires, d'autres pays et des organismes multilatéraux.
Nous oeuvrons dans chacun de ces secteurs pour nous acquitter de notre mandat et atteindre nos objectifs. Je voudrais maintenant vous toucher mot de quelques récentes réalisations du Programme du travail et expliquer la manière dont les investissements dans les programmes et services soutiennent les vaillants travailleurs canadiens et font du Canada un pays plus prospère.
D'abord et avant tout, le Programme du travail appuie les travailleurs canadiens, et en ces temps économiques frappés d'incertitude, nous leur offrons de nouvelles sauvegardes financières. Le Programme de protection des salariés (PPS) indemnise les employés auxquels un salaire est dû lorsque l'employeur fait faillite ou qu'il est mis sous séquestre. Le PPS offre aux travailleurs un paiement garanti et rapide de la rémunération exigible, ce qui inclut le salaire, les commissions et la paie de vacances. Le Plan d'action économique bonifie désormais le programme en y ajoutant l'indemnité de départ.
[Français]
Nous reconnaissons que les Canadiens aptes au travail sont aux prises avec de réels défis lorsque leurs employeurs font faillite. Grâce à ce programme, notre gouvernement s'assure que nous venons en renfort aux travailleurs canadiens sur qui s'exercent des pressions financières en raison de la perte de leur emploi.
Deuxièmement, comme s'y attendent les Canadiens, nous prenons des mesures additionnelles pour nous assurer que les milieux de travail sont sécuritaires et équitables. Le Canada est fondé sur la promesse de pouvoir s'accomplir et de travailler fort. Les milieux de travail inclusifs sont essentiels pour une économie productive et une société cohésive. Ils devraient refléter la diversité croissante du Canada de façon à ce que les talents de tous les travailleurs puissent être optimisés.
Afin que tous les travailleurs contribuent à notre prospérité collective, le gouvernement du Canada s'engage à créer des milieux de travail équitables, sécuritaires et productifs. Les travailleurs doivent pouvoir obtenir un emploi et des promotions en fonction de leurs aptitudes, sans être victimes de discrimination.
C'est pourquoi le gouvernement du Canada met en oeuvre avec succès la Stratégie pour un milieu de travail sans racisme, une composante essentielle d'Un Canada pour tous: Plan d'action canadien contre le racisme. Cette stratégie assure que les travailleurs canadiens sont traités avec la dignité et le respect qu'ils méritent dans des milieux de travail productifs et inclusifs.
[Traduction]
Un troisième volet important de notre mandat consiste, comme je l'ai dit tout à l'heure, à favoriser les relations de travail coopératives. Le Programme du travail offre un vaste éventail de services de médiation préventive et de médiation de grief visant à résoudre les différends en milieu de travail et à améliorer les relations industrielles. Actuellement, dans les entreprises relevant d'une réglementation fédérale, neuf conflits d'intérêts sur dix sont réglés sans arrêt de travail, souvent grâce à une forme de conciliation ou de médiation.
Jusqu'ici, je vous ai présenté un survol de certaines des activités clés du Programme du travail qui visent à soutenir la croissance économique future. J'aimerais également mettre en lumière deux ou trois nouvelles initiatives qui seront entreprises au cours de l'année à venir. Comme vous le savez sans doute, l'une de mes priorités est de moderniser la partie III du Code canadien du travail, qui fixe les normes du travail sous compétence fédérale. Pour tout dire, des consultations sont en cours. La conjoncture économique est difficile, et il est important, maintenant plus que jamais, que les normes du travail demeurent pertinentes et efficaces. Compte tenu des profonds changements survenus sur le marché du travail depuis 1965, année où la partie III du code a pour la première fois été promulguée, nous souhaitons faire en sorte que les employeurs relevant de la compétence fédérale sont soutenus dans leurs efforts pour faire fonctionner des entreprises efficaces et qu'ils réussissent à avoir en place les effectifs voulus dans des conditions de marché rapidement changeantes. Il est tout aussi important de s'assurer que les employés relevant de la compétence fédérale évoluent dans des environnements de travail constructifs et réalisent du travail productif, tout en conciliant leurs responsabilités professionnelles avec leur vie familiale et leurs responsabilités civiques.
Nous avons tout à gagner de moderniser et d'assouplir nos normes du travail afin qu'elles favorisent la prospérité économique des Canadiens aujourd'hui et à l'avenir.
[Français]
J'aimerais maintenant mettre en lumière, pour vous, un autre secteur d'activité pour l'année à venir: nos efforts internationaux. Les conventions collectives internationales aide à établir des règles du jeu équitables pour les entreprises canadiennes, et à offrir des possibilités de commerce et d'investissement.
Les accords de coopération, dans le domaine du travail, négociés en parallèle des accords de libre-échange, aident à protéger les employeurs et les employés contre la concurrence déloyale. Ils nous permettent également de nous assurer le respect des normes du travail fondamentales, pour ainsi favoriser la croissance économique de manière juste et durable.
[Traduction]
L'an dernier, le Canada a signé des accords de coopération dans le domaine du travail avec les gouvernements du Pérou, de la Colombie et de la Jordanie. Ces ententes reliant le commerce et le travail sont les plus détaillées de ce genre jamais négociées par le Canada. Elles ont relevé la barre quant aux droits et obligations auxquels ont souscrit les parties. Enfin, ces accords offrent également un modèle pour les négociations futures.
En guise de conclusion, je ne saurais trop insister sur l'importance du milieu de travail pour la prospérité du Canada. C'est la source de la richesse de la nation. C'est aussi là que de nombreux Canadiens en âge de travailler passent une bonne partie de leur vie.
Je continuerai d'examiner les façons par lesquelles mon portefeuille peut appuyer les Canadiens. Nous tenons également à ce que les milieux de travail soient sécuritaires, sains et productifs, que les entreprises canadiennes demeurent fortes et concurrentielles et que les employés et les employeurs puissent prospérer en ces temps économiques difficiles.
Voilà qui met fin à mon exposé, monsieur le président. Il me tarde de répondre à vos questions.
Une commission a fait son rapport à la mi-octobre 2006, et cette commission a coûté 4,4 millions de dollars. Pour ce qui est des consultations publiques que nous avons menées jusqu'à maintenant, elles nous ont coûté 21 000 $, simplement en raison des coûts de traduction et d'impression.
En ce qui concerne les principales difficultés que pose la modernisation des normes fédérales du travail, comme vous pouvez l'imaginer, les marchés du travail ont connu de profonds changements depuis 1965. Donc, quelques intervenants aimeraient proposer des amendements et assister à certains changements. Toutefois, je pense que ce que nous voulons surtout faire, c'est nous assurer que les amendements que nous présentons aident vraiment nos employés fédéraux à fonctionner efficacement et à déployer avec succès des effectifs en cette période où les conditions du marché fluctuent. Nous devons nous assurer que nos normes du travail appuient des milieux de travail flexibles et qu'elles tiennent compte, bien sûr, des marchés du travail contemporains, de la structure des entreprises et de l'état dans lequel elles se trouvent pour faire face à la concurrence dans une économie qui est maintenant mondiale comparativement à celle de 1965.
Nous voulons également continuer de nous assurer que nos employés à la fonction publique fédérale bénéficient de milieux de travail sains et sont en mesure d'accomplir un travail rémunéré productif. En même temps, nous devons penser à la façon dont leur vie a également changé et à la façon dont ils doivent concilier la famille et leurs devoirs de citoyen.
Nous sommes donc confrontés à plusieurs importantes difficultés, mais nous bénéficions également de plusieurs intervenants pleins de bonne volonté qui réfléchissent à cette question depuis très longtemps et qui nous aident à rédiger des amendements.
En ce qui a trait au non-respect du Code canadien du travail et à l'importance du problème, je dirais qu'il est vraiment difficile d'évaluer la gravité du problème parce que, pour chaque cas de non-conformité signalé par un travailleur, nous observons également pendant nos inspections des cas où les employeurs respectent les normes. Donc, si nous nous fions à notre expérience jusqu'à maintenant sur le terrain, nous avons l'impression qu'en règle générale, les normes fédérales du travail sont bien respectées, mais nous croyons que nous pouvons en faire davantage, en particulier dans le domaine de l'éducation, pour aider les employeurs et les employés à prendre conscience de leurs droits et de leurs obligations. C'est souvent ce qui se produit. Les employés ne connaissent pas leurs droits et les employeurs ne comprennent pas leurs obligations en vertu du Code canadien du travail.
Ce que nous nous efforçons de faire plus que tout, c'est de prendre de façon anticipée des initiatives en matière d'éducation pour contrebalancer la nécessité d'enquêter sur les plaintes en matière de normes du travail.
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Chers collègues, vous pourriez peut-être revenir à la table maintenant. Nous devons nous occuper de quelques questions.
D'abord, nous devons voter sur le Budget principal des dépenses.
RESSOURCES HUMAINES ET DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........586 927 000 $
Le président: Le crédit 1, moins le montant voté en crédits provisoires, est-il adopté?
(Le crédit 1 est adopté.)
Crédit 5 — Subventions et contributions..........1 443 460 000 $
Conseil canadien des relations industrielles
Crédit 10 — Dépenses du Programme..........11 122 000 $
Société canadienne d'hypothèques et de logement
ç
Crédit 15 — Rembourser à la Société canadienne d’hypothèques et de logement les remises accordées sur les prêts consentis, les subventions et contributions versées et les dépenses contractées, ainsi que les pertes subies et les frais et débours engagés en vertu des dispositions de la Loi nationale sur l'habitation ou à l’égard des pouvoirs que la Société exerce ou des tâches et des fonctions qu’elle exécute, en conformité avec le pouvoir de toute loi du Parlement du Canada, autre que la Loi nationale sur l'habitation, au titre du pouvoir qui lui est conféré par la Loi sur la Société canadienne d'hypothèques et de logement..........2 044 709 000 $
Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs
Crédit 20 —Dépenses du Programme..........1 840 000 $
Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail
Crédit 25 — Dépenses du Programme..........3 828 000 $
Le président: Les crédits 5, 10, 15, 20 et 25, moins les montants votés en crédits provisoires, sont-ils adoptés?
(Les crédits 5 à 25 inclusivement sont adoptés.)
Le président: Dois-je faire rapport du Budget principal des dépenses 2009-2010 à la Chambre?
Des voix: D'accord.
Le président: Merci beaucoup. Cela règle la question du budget des dépenses.
II y a quelques points sur la liste dont nous devons parler. Le premier concerne les déplacements. Nous avons été autorisés à envoyer jusqu’à six membres à Calgary. Je veux simplement confirmer la liste des gens qui y vont afin que nous puissions prendre les dispositions de voyage qui s’imposent.
Je présume, monsieur Martin, que vous y allez, bien entendu.
Monsieur Savage, je sais que vous y allez.
Je sais que j’y vais.
Monsieur Lessard, allez-vous à la conférence de Calgary, la conférence du CCSD, ou est-ce qu’un autre membre de votre parti y va?