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Merci beaucoup, madame la présidente et membres du comité permanent. C'est avec plaisir que je me présente devant vous ce matin pour faire le point sur la mise en oeuvre des mesures de stimulation économique depuis mon passage ici le 12 février dernier.
Comme vous l'avez vu, je m'appelle Paul Thompson, et je suis le sous-ministre adjoint associé de la Direction générale des compétences et de l'emploi à Ressources humaines et Développement des compétences Canada.
Il m'a été demandé de fournir au comité une mise à jour sur trois points précis, soit le progrès des mesures de stimulation en ce qui concerne le financement de l'assurance-emploi et de la formation axée sur les compétences; les délais de traitement des demandes d'assurance-emploi, y compris les délais de traitement sur une base mensuelle du 1er décembre 2008 au 30 avril 2009; et les 60 millions de dollars supplémentaires consacrés au traitement plus rapide des demandes de prestations d'assurance-emploi.
Comme madame la vice-présidente vous l'a déjà dit, je suis accompagné ce matin de collègues qui pourront vous entretenir de divers aspects de la mise en oeuvre du plan d'action économique. Il s'agit de Joanne Lamothe, sous-ministre adjointe des Opérations des programmes, qui répondra aux questions sur le programme de travail partagé et les programmes destinés aux jeunes et aux Autochtones; Liliane Binette, sous-ministre adjointe des Opérations, qui répondra à vos questions concernant la prestation des services et le traitement des demandes de prestations; et Mike Saucier, directeur financier par intérim.
[Français]
J'ai décrit, lors de ma comparution précédente devant le comité, en février, les mesures comprises dans la Stratégie canadienne de transition et d'acquisition de compétences et les moyens prévus pour les mettre en oeuvre. Je vous présenterai aujourd'hui un bilan de la mise en oeuvre de ces mesures.
D'importants progrès ont été accomplis pour aider les travailleurs qui perdent leur emploi en raison de la récession actuelle ou des changements structuraux qui surviennent dans certaines industries canadiennes. Toutes les autorisations politiques et financières ont été obtenues, et les Canadiens profitent maintenant des modifications apportées au programme d'assurance-emploi et des investissements accrus dans la formation et le perfectionnement des compétences.
[Traduction]
S'agissant maintenant des mesures touchant l'assurance-emploi, le gouvernement a apporté des modifications au régime d'assurance-emploi en bonifiant les prestations, en facilitant l'accès à ces prestations, en aidant les Canadiens à conserver leur emploi et en soutenant les personnes les plus durement touchées en leur offrant des programmes de formation et de recyclage des compétences afin qu'elles puissent trouver un nouvel emploi.
Avant de discuter de l'impact des mesures touchant l'assurance-emploi, je voudrais rappeler aux membres du comité la façon dont le régime de l'assurance-emploi est rajusté chaque mois afin de réagir aux fluctuations des taux de chômage régionaux.
Comme les députés le savent peut-être, le régime d'assurance-emploi est basé sur 58 régions distinctes en vue de reconnaître les diverses conditions qui existent au Canada en ce qui concerne le marché du travail. Ainsi, lorsque le chômage augmente dans une région en particulier, le nombre d'heures requis pour être admissible à l'assurance-emploi diminue et, par conséquent, il devient plus facile de toucher des prestations d'assurance-emploi. De plus, la durée de l'admissibilité aux prestations augmente. Cela illustre bien la réalité actuelle, c'est-à-dire que dans les régions les plus durement touchées, il est plus difficile de trouver un emploi et de le conserver.
En raison de la souplesse du régime, depuis octobre 2008, plus de 85 p. 100 des travailleurs canadiens ont maintenant un accès plus facile aux prestations régulières d'assurance-emploi, et ce, pour une plus longue période. Depuis octobre 2008, toutes les régions en Ontario, en Colombie-Britannique et en Alberta ont vu le nombre d'heures nécessaire pour toucher des prestations d'assurance-emploi diminuer et la durée des prestations augmenter. Dans les régions les plus éprouvées de l'Ontario, de la Colombie-Britannique et de l'Alberta, le nombre d'heures assurables requis pour bénéficier de prestations d'assurance-emploi a chuté de près de 175, tandis que la durée de l'admissibilité aux prestations a augmenté d'un maximum de 14 semaines, selon la région.
Je voudrais maintenant parler des améliorations apportées au régime d'assurance-emploi.
Le gouvernement offre jusqu'à cinq semaines supplémentaires de prestations d'assurance-emploi pour aider les Canadiens qui perdent leur emploi. Cette nouvelle mesure dont le coût devrait atteindre 1,15 milliard de dollars, est entrée en vigueur le 1er mars 2009. Depuis la fin mai, plus de 150 000 Canadiens ont reçu des prestations supplémentaires totalisant 196 millions de dollars. Déjà au 1er mars, près de 50 p. 100 de ces Canadiens avaient épuisé leurs prestations d'assurance-emploi.
Le gouvernement procède également à des investissements dans le régime d'assurance-emploi afin de garantir que les Canadiens peuvent obtenir rapidement des services de bonne qualité. Au 31 mars, près de 3,1 millions de demandes avaient été traitées, soit une augmentation de 17,8 p. 100, comparativement à l'exercice financier précédent.
Ressources humaines et Développement des compétences Canada a reçu plus de 60 millions de dollars pour l'exercice 2009-2010. Ce montant servira à répondre à l'augmentation du volume des demandes d'assurance-emploi dans tout le Canada, à prolonger et à élargir les accords de travail partagé et à augmenter la durée des prestations d'assurance-emploi.
Grâce à ces ressources supplémentaires, le ministère a pu embaucher 900 employés supplémentaires pour traiter les demandes, ainsi que 110 agents de centre d'appels pour répondre aux questions; prolonger les heures d'ouverture des centres d'appels de deux heures et augmenter la capacité d'un certain nombre de centres le samedi, et mettre à jour le site Web de Service Canada pour le rendre plus convivial et pour y inclure toute l'information pertinente sur les nouvelles mesures relatives à l'assurance-emploi.
[Français]
Depuis janvier 2009, les Canadiens reçoivent un premier chèque de prestations dans un délai moyen de 24 jours, et ce, malgré la très forte hausse des demandes de prestations d'assurance-emploi. De décembre 2008 à avril 2009, le délai moyen pour que les Canadiens reçoivent leur chèque de prestations était de 22 à 25 jours.
[Traduction]
Au cours des trois prochains mois, le ministère procédera à l'embauche de 400 nouveaux employés qui seront formés pour améliorer encore plus l'efficacité de nos services. Le ministère continuera à surveiller la réception des demandes et notre capacité à y répondre et ajustera le nombre d'employés, suivant les besoins.
J'aimerais maintenant aborder une autre initiative, soit Aide à la transition de carrière qui est en train d'être lancée en partenariat avec les provinces et les territoires. Cette initiative est conçue pour aider les travailleurs mis à pied, en particulier ceux ayant de nombreuses années d'expérience qui ont besoin de changer de profession ou de secteur d'activité afin de trouver un nouvel emploi. Elle permettra, pendant un maximum de deux ans, de soutenir le revenu de travailleurs ayant de longs états de service qui possèdent de nombreuses années d'expérience et qui doivent acquérir de nouvelles compétences pour trouver un autre emploi. Elle offrira également aux travailleurs ayant de longs états de service un accès plus rapide aux prestations régulières d'assurance-emploi s'ils utilisent une partie ou la totalité de leurs indemnités de départ pour couvrir les droits des programmes de formation auxquels ils sont admissibles. Selon nos estimations, plus de 40 000 travailleurs de longue date profiteront de ces mesures. D'ailleurs, nous respections l'échéancier prévu relativement à la mise en oeuvre de cette nouvelle mesure, étant donné que des lettres ont été envoyées ce mois-ci à plus de 148 000 participants éventuels pour les informer de leur admissibilité au programme.
Le gouvernement a également gelé le taux de cotisation à l'assurance-emploi pour 2010, qui demeure inchangé à 1,73 $, soit le même taux qu'en 2009. On prévoit que cette initiative stimulera l'économie à hauteur de 10,5 milliards de dollars sur deux ans.
En vertu du Programme de protection des salariés, des prestations bonifiées seront désormais accordées aux travailleurs admissibles dont l'employeur a fait faillite après le 26 janvier 2009, de sorte que le maximum de la rémunération assurable, selon la définition de la Loi sur l'assurance-emploi, pourra être versé pour un maximum de quatre semaines pour couvrir les indemnités de départ et de cessation d'emploi qui n'auraient pas été payées. Au 23 mai, 328 Canadiens avaient déjà bénéficié de cette mesure, pour un coût total d'un peu plus de 600 000 $.
[Français]
Le gouvernement concentre aussi ses efforts sur la protection...
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S'agissant maintenant des mesures relatives au perfectionnement des compétences, comme vous le savez, le gouvernement investi dans l'amélioration de l'accès à la formation, à la fois pour aider les travailleurs canadiens les plus durement touchés par le ralentissement économique et en tant qu'investissement à plus long terme.
Nous collaborons avec les provinces et les territoires afin de financer les services liés à la formation et aux programmes. Le gouvernement investit 1,5 milliard de dollars de plus par l'entremise d'accords conclus avec les provinces et les territoires. Cet investissement devrait aider près de 150 000 personnes au cours des deux prochaines années. La négociation des accords relatifs au Fonds de transition et de formation stratégique et à l'augmentation du financement des ententes sur le développement du marché du travail progresse bien. Jusqu'ici, neuf accords ont été signés. Des accords de principe ont été conclus avec Terre-Neuve-et-Labrador et les Territoires et nous nous attendons à ce que les accords soient signés très bientôt, soit plus tard ce mois-ci.
Le gouvernement collabore également avec les provinces et les territoires pour mettre à profit les 60 millions de dollars supplémentaires sur trois ans qui seront injectés dans l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, afin d'aider plus de 6 000 travailleurs âgés. Pour l'instant, six provinces et territoires ont signé un document modifiant l'entente actuelle relative au financement provenant du budget de 2009. Des discussions actives sont en cours avec six autres administrations. L'Alberta est la seule province à nous avoir indiqué qu'elle ne prendra pas part à ce programme.
Le programme Emplois d'été Canada de 2009 a également été lancé. À l'échelle nationale, environ 22 000 employeurs ont eu droit à des crédits pour créer plus de 39 000 emplois pour les étudiants. Les députés ont été informés de l'augmentation des allocations; des accords sont sur le point d'être conclus avec les employeurs et l'embauche d'étudiants a commencé en mai.
Afin d'aider davantage les jeunes sans emploi à acquérir les compétences nécessaires pour trouver un emploi, le gouvernement accordera une subvention ponctuelle de 15 millions de dollars aux organismes YMCA et YWCA afin de permettre le placement de jeunes dans des stages au sein d'organismes à but non lucratif et communautaires, particulièrement dans le cadre de projets portant sur l'environnement. Les accords avec le YMCA et le YWCA ont déjà été conclus.
Grâce au financement supplémentaire prévu dans le cadre du Partenariat pour les compétences et l'emploi des Autochtones, cinq autres projets ont été approuvés, pour un total de 18,8 millions de dollars, ce qui permettra d'assurer des emplois à long terme après de 1 300 Autochtones. Le processus relatif à la deuxième demande de propositions pour la prochaine série de projets, a pris fin à la mi-mai, ce qui devrait nous permettre de financer une vingtaine de projets additionnels.
De plus, le processus de demande pour le nouveau Fonds d'investissement stratégique pour les compétences et la formation des Autochtones a été lancé le 4 mai. La date limite fixée pour recevoir les demandes est le 19 juin et, selon nos estimations, environ 3 700 Autochtones bénéficieront de projets financés en vertu de ce programme.
La nouvelle subvention à l'achèvement de la formation d'apprentis, d'un montant de 2 000 $, pour les apprentis qui terminent avec succès leur formation dans un métier désigné Sceau rouge, a été créée et les demandes seront acceptées à compter du 2 juillet, même si l'admissibilité sera rétroactive au 1er janvier 2009. Ainsi il est prévu qu'environ 20 000 apprentis pourront toucher immédiatement la subvention à l'achèvement de la formation d'apprentis.
Enfin, RHDCC travaille activement avec les provinces et les territoires pour mettre en place le Cadre d'action pancanadien pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers qui sera présenté aux premiers ministres en septembre. Un rapport d'étape sera présenté ce mois-ci aux premiers ministres.
[Français]
Comme je l'ai mentionné, d'importants progrès ont été faits concernant la Stratégie canadienne de transition et d'acquisition de compétences qui a été mise en oeuvre pour aider les Canadiens à traverser la situation économique actuelle. Nous continuerons de mettre en oeuvre les quelques engagements qui restent et de faire le suivi de nos progrès. Le ministère applique un processus rigoureux à cet égard, et nous rendrons compte de nos activités aux parlementaires de façon régulière. Également, nous continuerons d'améliorer le délai de traitement des demandes de prestation d'assurance-emploi, et nous nous sommes engagés à rendre compte de nos progrès aux parlementaires à ce chapitre.
Avec l'aide de mes collègues, je répondrai avec plaisir aux questions des membres du comité sur la mise en oeuvre de ces mesures.
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Merci pour votre question.
En fait, monsieur Savage, comme vous le savez certainement, il existe deux grandes périodes de pointe dans l'année pour le traitement des demandes d'assurance-emploi, et ce sont les mêmes année après année. Il y en a une en hiver, normalement en décembre, et l'autre en été, à compter du mois de juin. Au début octobre, nous avons commencé à observer un accroissement important du nombre de demandes d'assurance-emploi. Dans l'ensemble, pour toute l'année, nous parlons d'une augmentation de 19,3 p. 100, mais nous avons constaté que l'accroissement le plus important a eu lieu pendant les six deniers mois de l'exercice — donc, au début octobre.
Entre octobre et la fin mars, nous avons observé une augmentation de 30 p. 100, qui est considérable. Donc, déjà au mois d'octobre, nous avons augmenté le niveau d'activité pour être en mesure de traiter le nombre accru de demandes pendant la période de pointe. Nous avons donc emprunté du personnel à d'autres secteurs d'activité qui ne sont pas liés aux services publics directs. Nous avons détaché ces employés auprès de l'unité qui traite les demandes d'assurance-emploi. Il s'agit de la Stratégie de gestion de la charge de travail qui a été appliquée à l'échelle nationale.
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La plupart des exemples que vous avez cités correspondent à des situations où tous les documents requis pour vérifier l'admissibilité sont fournis à l'avance.
Pour ce qui est des prestations d'assurance-emploi, deux documents sont extrêmement importants pour vérifier l'admissibilité aux prestations. D'abord, il y a la demande qui est formulée par la personne, puis il y a le relevé d'emploi qui est fourni par l'employeur et qui sert à déterminer deux choses importantes. La première est le nombre d'heures de travail accumulées servant à déterminer la durée des prestations. Il faut connaître le montant d'argent qui a été gagné comme salaire pour déterminer le taux. La deuxième est la raison de la cessation d'emploi. Comme vous le savez, en situation complexe et litigieuse, lorsqu'un personne a quitté son emploi volontairement, il faut déterminer si le motif de cessation est valable.
Souvent, les gens ne déposent pas leur demande la journée même où ils perdent leur emploi. Toutefois, pour nous, le calcul du délai commence dès la journée où ils déposent leur demande. Aussi, on doit obtenir le relevé d'emploi de l'employeur pour colliger les données et payer la personne. S'ajoute à cela le fait qu'il y a semaines de délai de carence, ou deux semaines d'attente qui ne sont pas payables, puisqu'il s'agit d'un régime d'assurance. Ainsi, comme on paye la personne à partir du moment où on la reconnaît comme étant admissible, comme il y a deux semaines d'attente et comme on demande à la personne de faire rapport une semaine après, il y a de tels délais.
Je vous ai parlé d'une moyenne nationale. Les cas qui ne sont pas litigieux, bien sûr, sont traités plus rapidement. Toutefois, la moyenne nationale a été de 23 à 25 jours, au cours des dernières années et, plus spécifiquement, de 23 jours l'année passée. Cette année, elle est de 24 jours, mois après mois.
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Je suis heureuse de pouvoir vous parler du Programme de travail partagé.
Le Programme de travail partagé a été annoncé, et le ministère est donc désormais en mesure de donner plus de souplesse aux travailleurs. Ce programme repose sur deux éléments. Premièrement, nous avons permis aux employeurs de prolonger de 14 semaines la période prévue pour le travail partagé. Donc, au lieu d'être de 38 semaines, la durée maximale est maintenant de 52 semaines. Deuxièmement, nous leur avons donné plus de marge de manoeuvre en vertu du plan de relance, de sorte que les travailleurs peuvent plus facilement être jugés admissibles au programme.
Nous sommes donc très contents. Comme vous l'avez dit vous-même, le taux de participation est très élevé. Je suppose que c'est une bonne indication de ce qui se passe à l'heure actuelle. Au fond, le Programme de travail partagé atteint tout à fait son objectif dans la situation économique actuelle. Il aide les employeurs qui connaissent provisoirement certaines difficultés à garder leurs travailleurs qualifiés et compétents à cette époque économique difficile.
Le taux de participation est très élevé. Depuis quatre mois, nous ne cessons de recevoir des demandes. Donc, sur ce plan-là, c'est un programme qui est très apprécié. À l'heure actuelle, environ 120 000 travailleurs y participent en vertu d'environ 3 500 accords conclus d'un bout à l'autre du Canada.
J'étais soulagé de voir que, en faisant intervenir le raisonnement, nous avons pu établir que ce montant de 60 millions de dollars correspondait à des crédits additionnels. Je sais que, lors du débat sur la motion d'ajournement un jour, quelqu'un aurait laissé entendre que, en réalité, il n'y avait pas d'argent frais pour le traitement des demandes. Je pense que nous sommes maintenant en mesure d'affirmer que tous, même mon distingué collègue de Dartmouth—Cole Harbour, reconnaissent que des crédits additionnels sont effectivement prévus pour cette activité.
Cela dit, ce que je trouve remarquable, c'est que votre ministère ait su agir et réagir rapidement. Je constate, d'après votre rapport, que vous avez observé une augmentation de presque 50 p. 100 en janvier, février et mars pour ce qui est du nombre de demandes que vous receviez. Malgré cela, je vois que, pour les mêmes mois — c'est-à-dire, janvier, février et mars — vous avez pu vous en tenir à un délai de traitement de 22, 23 ou 24 jours, malgré une hausse très importante du nombre de demandes. J'imagine que plusieurs facteurs sont à l'origine de ce résultat.
Peut-être pourriez-vous nous dire comment vous avez pu stabiliser les délais de traitement ou quelles méthodes de distribution régionale et de traitement électronique vous ont permis de ne pas prendre du retard, malgré l'augmentation du nombre de demandes à traiter?
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Je vais commencer et Liliane pourra compléter ma réponse.
Comme Liliane vous l'a expliqué, et comme je l'ai moi-même mentionné dans mon exposé liminaire, nous avons connu une très forte augmentation du nombre de demandes reçues par les bureaux de Service Canada. En réponse à la tendance que nous avons observée, nous avons fait ces autres investissements. Donc, il y a eu une augmentation très importante des volumes et c'est ce dans quoi nous avons investi la somme en question.
S'agissant d'accès, comme je l'ai expliqué la dernière fois que j'a comparu devant le comité, il y a diverses raisons pour lesquelles les gens peuvent ne pas être admissibles aux prestations d'assurance-emploi. Le dernier sondage effectué au sujet des bénéficiaires d'assurance-emploi indiquait qu'environ 30 p. 100 des chômeurs ne paient pas de cotisations. Pour cette raison, ils n'étaient pas admissibles, étant donné qu'ils n'ont pas cotisé au programme. Pour 16 p. 100 des autres, les conditions entourant leur cessation d'emploi les empêchaient d'être jugés admissibles. Ou alors ils avaient démissionné, ou alors ils avaient décidé de reprendre les études. Donc, une grande portion des chômeurs n'ont pas accès à l'assurance-emploi pour ces deux raisons assez majeures.
S'agissant maintenant des personnes qui sont admissibles, comme je vous l'ai déjà dit, nous avons observé une augmentation très considérable du nombre de demandes, ce qui a justifié les investissements additionnels.
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Merci, madame la présidente.
Merci à vous tous de votre présence parmi nous aujourd'hui et du temps que vous nous consacrez. Au nom des électeurs de Huron—Bruce, j'aimerais vous remercier pour le travail que vous faites pour aider les personnes qui ont le plus besoin d'aide, travail qui profite à l'ensemble du Canada.
Tout d'abord, j'ai une observation à faire. Je sais que nous avons beaucoup parlé du nombre de jours qu'il faut pour traiter les demandes et du fait que c'est très important, et il y a aussi le pourcentage et la divergence d'opinions à ce sujet. Quand j'entends ce genre de commentaires de la part de certains membres, je me demande vraiment si tous les députés répondent systématiquement et réussissent à régler leurs problèmes dans un délai de 24 jours; je ne suis pas convaincu que le niveau de succès soit de 80 p. 100. C'est une simple observation.
Je pourrais vous parler de ma propre carrière et des compagnies pour lesquelles j'ai travaillé. Dans l'une des compagnies où j'ai travaillé, il n'y avait jamais vraiment eu de mises à pied. En 2007, je crois, ou peut-être en 2006, la compagnie a dû commencer à congédier des gens. Je sais qu'il y avait des problèmes, notamment au service des ressources humaines, justement parce que cette dernière n'avait jamais eu à se préoccuper des relevés d'emploi.
Peut-être pourriez-vous donc nous éclairer davantage sur la façon dont votre ministère et les autres organismes travaillent avec les entreprises pour les aider à se charger des relevés d'emploi. Pour en avoir discuté avec les gens dans ma circonscription électorale, je sais que les relevés d'emploi posent souvent des problèmes.
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Avec plaisir, et merci pour cette question.
Il y a tout un ensemble de mesures qui nous permettent de le faire. Premièrement, nous avons des agents dans toutes les régions du Canada qui connaissent bien leur bassin d'employeurs et ils organisent des rencontres avec les employeurs pour leur fournir des renseignements. Ils organisent également des séances d'information pour leur expliquer comment fonctionne ce système.
Nous avons également un autre ensemble de tâches qui est lié à un poste de spécialiste, soit ce que nous appelons le spécialiste des services aux citoyens, et il en existe dans nos bureaux d'un bout à l'autre du Canada. L'une des principales responsabilités de ces spécialistes consiste à travailler proactivement avec les employeurs — c'est-à-dire, entretenir des relations avec eux et leur fournir de l'information sur le programme d'assurance-emploi et d'autres programmes qui pourraient leur être utiles, y compris, en ce moment, celui du travail partagé.
Nous offrons également d'aider les employeurs en leur assurant l'accès aux relevés d'emploi sur Internet. Nous les formons pour qu'ils sachent le faire. Nous les aidons également à avoir accès à l'information dispensée par nos centres d'appels spécialisés au sujet du relevé d'emploi électronique.
En ce qui concerne les employeurs en général, nous travaillons également de près avec l'Association canadienne de la paie, de même que la Fédération canadienne des entreprises indépendantes. Nous participons régulièrement à des discussions et des colloques avec ces groupes. Ainsi ils peuvent plus facilement aider leurs membres.
En outre, nous communiquons les pratiques exemplaires aux employés dans tout le Canada. Si un spécialiste trouve un moyen proactif d'améliorer les relations avec les employeurs — un moyen auquel nous n'avons pas eu recours auparavant — nous en parlons avec les autres spécialistes de façon à communiquer proactivement et régulièrement avec les employeurs pour les aider à mener leurs activités quotidiennes, à comprendre les changements et à simplifier leur travail.
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Oui, le cadre repose sur quatre objectifs.
D'abord, il s'agit de s'entendre avec les provinces et les territoires, qui ont d'importantes responsabilités dans ce domaine, sur une série de principes qui pourront guider notre collaboration en ce qui concerne la reconnaissance des titres de compétences étrangers.
Deuxièmement, nous voulons établir des normes qui garantiront que le processus d'évaluation des titres de compétences se fera en temps opportun.
Troisièmement, il s'agit de s'entendre sur les groupes professionnels prioritaires pour lesquels la reconnaissance courante des titres de compétences est nécessaire, compte tenu de la demande qui existe sur le marché du travail et des volumes dans chaque groupe professionnel.
Le dernier objectif consiste à faire en sorte que certaines étapes du processus se déroulent à l'étranger. Autrement dit, la demande de reconnaissance professionnelle pourrait être faite avant que l'immigrant arrive au Canada, de sorte que ce dernier n'ait pas à attendre d'être ici pour que s'enclenche le processus.
Il est prévu que les premiers ministres examinent le cadre en septembre. En fonction des groupes professionnels qui sont jugés prioritaires, le travail se ferait au cours de l'année qui suit.
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Merci, monsieur Vellacott.
Je me permettrai de poser deux questions. La première porte sur le projet-pilote n° 14. Vous introduisez la notion, pour les gens qui auraient accès à ce projet-pilote, de travailleur de longue durée. Pour identifier les travailleurs de longue durée, vous établissez un certain nombre de facteurs en termes de temps travaillé, en termes de temps où on a recours à l'assurance-emploi et en termes de contribution à l'assurance-emploi, ce qui nous fait réaliser qu'il y a des contraintes afin d'exclure un maximum de personnes qui nous apparaissent, à première vue — vous allez pouvoir me le dire si je me trompe — très discriminatoires à l'endroit des gens qui n'ont pas un travail régulier. Or, même ceux qui ont un travail régulier peuvent difficilement se qualifier avant cinq ans de travail. De plus, c'est une mesure temporaire.
J'aimerais vous entendre à ce sujet. Pourquoi avoir introduit cette mesure d'exclusion d'une bonne partie de la population de travailleurs mis à pied qui pourraient y avoir accès? C'est un aspect de la question.
Dans un autre ordre d'idées, on m'a informé, en ce qui concerne le travail à coût partagé, qu'on appelle communément le travail partagé, que la contribution du fédéral pour les prestations n'entre pas, dans un bon nombre de cas. Cela fait en sorte qu'il y a des programmes de temps partagé où les gens n'ont pas été payés. J'imagine qu'ils le seront, mais pourquoi y a-t-il ces retards? Y a-t-il un problème?
Ce sont mes deux questions.