Monsieur le président, honorables députés, je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui. Je me réjouis à l'idée de vous présenter une vue d'ensemble du travail que nous accomplissons à la Commission canadienne du tourisme. Je ne peux aborder les questions qui dépassent la portée de notre mandat, mais je désire néanmoins fournir au comité toute l'information qui lui sera utile pour accomplir ses travaux.
La CCT est l'organisme national de marketing du Canada. Son siège social est situé à Vancouver. Nous travaillons en partenariat avec l'ensemble des provinces et des territoires, mais aussi avec le secteur privé. Nous avons deux bureaux régionaux, un à Londres et l'autre à Vancouver. Nos activités visent 12 pays.
La CCT est une société d'État à part entière du gouvernement du Canada. Elle a à sa tête un conseil d'administration. Elle rend des comptes au Parlement par l'intermédiaire du ministère de l'Industrie. La CCT est une société d'État qui a été créée en vertu de l'annexe III de la Loi sur la gestion des finances publiques et qui évolue dans un contexte commercial international très concurrentiel.
[Traduction]
Notre action vise des résultats concrets. Chaque dollar investi dans les campagnes de marketing de base de la CCT en 2009 a généré 101 $ en recettes provenant de touristes étrangers. Cet apport d'argent frais à l'économie canadienne est le résultat direct des investissements de la CCT dans des campagnes de marketing.
Grâce aux partenariats dont nous sommes les instigateurs, nous collaborons avec l'ensemble des acteurs du secteur du tourisme afin d'améliorer la compétitivité du Canada et de présenter le pays comme une destination touristique pour les voyageurs qui désirent vivre des expériences personnelles extraordinaires et uniques au monde. Voilà ce sur quoi repose notre marque.
En 2006, la Commission canadienne du tourisme a redynamisé la marque du Canada comme destination touristique, et cette dernière est maintenant à l'origine de la stratégie de marketing globale de la CCT, qui consiste à faire accroître le nombre de visites touristiques au Canada.
Depuis la semaine dernière, une étude clé de FutureBrand classait le Canada comme la première marque nationale du monde, sa performance ayant dépassé celle de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. Les résultats de cette étude démontrent que le tourisme est l'élément prépondérant de la marque touristique canadienne.
Canada — Explorez sans fin correspond à la composante touristique de cette marque solide et représente un atout considérable pour l'industrie touristique du Canada. C'est important, étant donné qu'un Canadien sur 10 travaille dans ce secteur d'activité.
Le leadership de la CCT et des partenariats avec cette dernière sont fortement recherchés sur les marchés internationaux, où la marque touristique du Canada a le plus d'impact. S'agissant de notre vision, nous cherchons à inviter le monde entier à explorer le Canada. La CCT, nos partenaires, et les analystes du secteur du tourisme s'accordent à reconnaître que la viabilité à long terme de l'industrie du tourisme au Canada dépend d'un accroissement permanent du nombre de voyageurs internationaux qui visitent le Canada.
Les études de suivi de la publicité et de la conversion réalisées pour le compte de la CCT par une tierce partie ont révélé que nos campagnes mesurées en 2009 ont donné les résultats suivants: un apport de recettes touristiques à l'économie canadienne évalué à 1,66 milliard de dollars, ce qui a permis de maintenir ou de créer environ 15 284 emplois dans l'industrie touristique au Canada.
Pour la période de 2011 à 2015, la CCT s'est fixé les objectifs suivants: premièrement, augmenter la demande au profit de l'économie touristique du Canada; deuxièmement, être une source de richesse pour les Canadiens en misant sur le potentiel, à court terme et à long terme, de maximisation du rendement du capital investi, à mesure que les marchés évoluent et gagnent en maturité.
Notre troisième objectif consiste à mener des activités efficaces de marketing touristique, de promotion et de développement des marchés qui soient étayées par des études de marché, afin d'aider le secteur du tourisme national canadien à atteindre son objectif de 100 milliards de dollars en recettes touristiques d'ici 2015, et de se concentrer sur les marchés où la marque touristique du Canada est à l'avant-scène et réalise le meilleur rendement du capital investi.
Nous souhaitons également nous concentrer sur les marchés géographiques ou les segments des différents marchés de consommateurs où le marketing au niveau national — et c'est ça la marque touristique du Canada — présente le plus grand potentiel de rendement du capital investi. Nous souhaitons convertir les clients à haut rendement en investissant dans les canaux de communications appropriés, en fonction des résultats de nos recherches sur la segmentation de la clientèle et un modèle que nous appelons « le cheminement vers l'achat », afin de bien comprendre comment les clients achètent les voyages au Canada en particulier.
Depuis le lancement de la nouvelle marque touristique Canada — Explorez sans fin, nous avons cherché à établir une passerelle entre les perceptions du Canada dans le monde, fondées sur la nature, et la nécessité de présenter des expériences touristiques canadiennes plus diversifiées et plus authentiques, qui soient personnelles, pertinentes et interactives, et qui fassent appel aux émotions. Nous voulons prouver aux voyageurs potentiels que leurs expériences au Canada vont enrichir leur vie.
La CCT a connu un franc succès au cours des deux premières phases de sa stratégie pour les Jeux olympiques d'hiver de 2010. La première phase consistait à consolider notre marque avant les Jeux. La seconde portait sur les relations avec les médias et le contenu de notre site Web pendant les Jeux. Dans bien des cas, nos efforts ont nettement dépassé les objectifs fixés au départ dans la présentation au Conseil du Trésor en 2007. Nous en sommes maintenant à l'étape finale, ce que nous appelons dans notre jargon « récolter les fruits des Jeux »; il s'agit de convertir les intentions de voyage en réservations, dans le but ultime d'accroître les recettes provenant des touristes étrangers au Canada.
Afin de fournir un appui additionnel à l'industrie touristique du Canada, par l'entremise de la Commission canadienne du tourisme, le gouvernement du Canada a annoncé en mai 2010 un investissement pouvant atteindre 8 millions de dollars dans des initiatives et programmes de marketing en vue de faire la promotion à l'étranger d'activités touristiques clés au Canada et de mettre à profit nos investissements dans des marchés internationaux prioritaires.
Comme nous récoltons à présent les fruits des Jeux olympiques et paralympiques les plus réussis jusqu'à maintenant, nous souhaitons maintenir l'impulsion donnée à l'échelle internationale, et comme notre stratégie de marketing est maintenant dans sa phase de conversion, on reconnaît que la CCT est bien positionnée pour se servir de cet investissement afin de générer des recettes touristiques plus importantes pour le Canada. Voilà l'objectif que nous nous sommes fixé.
Cet investissement dans les activités de marketing permettra à la CCT de profiter davantage de la notoriété accrue du Canada comme destination touristique à la suite des Jeux olympiques d'hiver de 2010 en saisissant l'occasion que présente en Chine le programme de statut de destination approuvée et en accélérant le développement du tourisme à destination du Canada dans les économies émergentes de l'Inde et du Brésil, où la reprise économique est la plus forte du monde. Il n'existe pas de débouché plus intéressant pour l'industrie touristique du Canada en ce moment que le marché chinois.
Voici la ventilation de nos dépenses: sur les 8 millions de dollars, 3 millions de dollars ont été investis en Chine. Ces 3 millions de dollars nous permettront d'investir dans une campagne de marketing direct pour la première fois. Avant d'obtenir le statut de destination approuvée, ni la CCT ni le Canada n'avaient le droit de faire de la promotion touristique ciblant les consommateurs. Cet investissement nous aidera donc pour la première fois à positionner le Canada comme destination touristique de choix dans ce pays.
Environ 5 millions de dollars seront investis dans l'élargissement de la troisième phase de notre stratégie pour les Jeux olympiques. Il s'agit essentiellement de réaliser la conversion de l'intérêt des clients pour les Jeux — c'est-à-dire de convertir l'intérêt des gens pour le Canada, par suite des Jeux olympiques, en voyages et visites touristiques au Canada. Sur cette somme, 3,3 millions de dollars seront réservés pour la conversion liée aux activités de loisirs — il s'agit d'une campagne de marketing visant directement les consommateurs qui est menée de concert avec nos partenaires d'un bout à l'autre du Canada — et 500 000 $ seront réservés pour la promotion du Canada comme destination de choix pour les réunions et congrès internationaux.
La somme restante de 1,2 million de dollars sera investie en Inde et au Brésil. Ce sont pour nous deux marchés émergents. Grâce à cet investissement qui nous est accordé par l'entremise du Plan d'action économique du Canada, nous pourrons assurer une présence dans ces marchés pour la première fois. Ils nous semblent très prometteurs car nous avons justement réalisé des gains à deux chiffres pour ce qui est des voyageurs issus de ces pays-là. Ainsi nous pourrons y investir davantage et stimuler la demande dans ces pays.
Monsieur le président, je vais m'arrêter maintenant pour permettre aux membres de poser des questions. Je vous remercie.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
D'abord, monsieur Klassen, je suis particulièrement contente de vous voir ici. On dit souvent aux témoins qui viennent ici qu'on est contents de les voir, mais je dois vous dire que quand on vient défendre une grosse subvention de 8 millions de dollars, comme celle que vous avez reçue, c'est la moindre des choses que d'être là en personne. Alors, merci beaucoup d'être là, vous et Mme Beauchamp.
Je vais vous parler des critères d'admission. En fait, je vais vous en parler pour vous dire que je ne veux pas vous en parler, parce que je vois bien que vous n'êtes pas admissible, c'est assez clair. D'abord et avant tout, dans les documents du programme, on dit que les sociétés d'État ne sont pas admissibles. Or vous êtes une société d'État. Ensuite, vous l'avez dit, vous n'avez présenté aucune demande écrite dans le cadre de ce programme. De plus, vous n'avez pas 250 000 participants et vous n'avez pas une programmation qui dure trois jours. Alors, je pense qu'on peut faire fi de tous les critères d'admissibilité assez rapidement et passer tout de suite à votre budget.
Quand on examine votre budget, on s'aperçoit que vous recevez vraiment beaucoup d'argent. En 2009-2010, par exemple, vous avez reçu 77,4 millions de dollars pour votre fonctionnement; 7,7 millions de dollars de financement supplémentaire pour les Jeux olympiques de 2010; 20 millions de dollars pour le Plan d'action économique du budget de 2009 et voilà que vous refaites une demande de subvention au pour je ne sais pas quel montant et que vous avez reçu 8 millions de dollars. Par ailleurs, dans votre rapport annuel de 2009, vous dîtes, à la page 12, et je vous cite: « Le rapport annuel présente le récit d'une organisation de marketing novatrice qui travaille en partenariat avec l'industrie canadienne du tourisme [...] »
À partir du moment où vous avez su que le ministre vous donnait 8 millions de dollars en vertu du Programme des manifestations touristiques de renom alors que vous saviez très bien que vous n'aviez pas le droit de participer à ce programme, que vous n'étiez pas admissible, et que vous avez appris que des organismes culturels comme les FrancoFolies ou le Festival Montréal en lumière perdaient beaucoup d'argent et que les FrancoFolies mettaient même leur équilibre budgétaire en jeu, n'avez-vous pas eu l'impression, au lieu de travailler en partenariat avec l'industrie du tourisme, que désormais, vous travailliez en concurrence avec l'industrie du tourisme? N'avez-vous pas eu l'impression que vous travailliez vraiment en concurrence avec elles et que certains de vos partenaires pourraient vous laisser tomber, à un moment donné?
En fait, nous effectuons des études de conversion pour tous les marchés. Les études de conversion représentent — par rapport à une campagne de marketing — des résultats vérifiés par de tierces parties. Par exemple, nous posons une série de questions aux répondants en leur demandant s'ils ont vu notre publicité et si elle les a influencés. Si leur réponse est oui, nous leur donnons quatre mois pour visiter le Canada, dépenser de l'argent, passer un certain temps dans notre pays et ensuite rentrer chez eux. À ce moment-là, nous leur posons les mêmes questions, du genre « combien d'argent avez-vous dépensé » et « êtes-vous allé au Canada », pour que nous soyons en mesure d'évaluer le rendement direct de nos campagnes de marketing.
Les résultats que je vais vous présenter maintenant arrivent à point nommé: on les a reçus aujourd'hui. Nous avons des résultats d'études de conversion pour quatre marchés, soit le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Australie.
Pour le Royaume-Uni, presque 300 000 touristes de plus ont visité le Canada grâce aux investissements que nous avons réalisés cette année seulement. À part les investissements accrus et les Jeux olympiques, il n'y a pas eu d'autres changements par rapport à notre stratégie; nos messages sont restés plus ou moins inchangés et il en va de même pour la publicité. Même s'il est trop tôt pour pouvoir vous l'affirmer, nous estimons que ces résultats sont en très grande partie attribuables aux investissements faits par le gouvernement dans des campagnes de marketing et de promotion du Canada — et, bien sûr, à cette immense manifestation sportive qu'on appelle les Jeux olympiques, qui a évidemment eu l'impact escompté.
Par rapport à 2009, plus de 70 000 Australiens — il s'agit de visiteurs supplémentaires — sont venus au Canada, de même que 128 000 touristes allemands de plus. Pour le Royaume-Uni, nous sommes passés de 255 millions de dollars à 379 millions de dollars, ce qui donne environ 100 millions de dollars de plus d'investissements.
Donc, nous possédons effectivement une preuve quantitative. Nous n'avons pas de chiffres pour les États-Unis, que nous attendons encore — il s'agit de notre plus important marché de loin — pour être en mesure de déterminer dans quelle mesure il y a eu des progrès. Mais, en ce qui nous concerne, les résultats préliminaires sont vraiment positifs.
:
Plutôt que de poser une question, j'aimerais faire un commentaire. Vous vous êtes trouvé dans une situation délicate et, selon ce que je comprends, ce n'était pas nécessairement de votre faute, puisque vous n'avez pas demandé les fonds que vous avez reçus. Malgré cela, vous vous trouvez dans une situation où vous êtes en concurrence directe avec des organismes qui sont aussi très crédibles, respectés et qui ont un impact sur le tourisme. Ils attirent des gens de partout au monde. Sans le vouloir, vous êtes dans une situation de concurrence avec des organismes qui ont reçu des fonds dans le passé et qui attirent, eux aussi, des gens chez nous. C'est malheureux, mais personnellement, je ne considère pas que c'est votre faute.
Je pense que le gouvernement, par son action, a créé cette situation. Il a privé des organismes qui s'attendaient à recevoir ces sommes, il a enlevé de l'argent à ces organismes qui, il faut le répéter, attirent des touristes, pour vous le donner, à vous qui avez aussi un mandat spécifique en termes de développement touristique. Je trouve cela extrêmement dommage, d'autant plus que ça se trouve dans un programme hautement politique. La plupart des projets ont été choisis par le ministre lui-même; le sous-ministre nous l'a dit lors d'une réunion. Il faudra en tirer des leçons afin de savoir comment agir dans l'avenir. Il ne faudra pas répéter certaines erreurs, dont celle de modifier les règles en cours de route.
Lorsque les organismes ont fait une demande, on ne leur a jamais dit qu'il y aurait au maximum deux projets par grande ville. De bonne foi, ils ont fait une demande, et plusieurs d'entre eux, dont les FrancoFolies, ont essuyé un refus parce qu'une règle nouvelle, inventée et sortie d'un chapeau, a été appliquée à la dernière minute. C'est vraiment la responsabilité du gouvernement, ce n'est pas de votre ressort. Je tenais à vous le dire.
Je n'ai pas de question. Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je voudrais remercier nos témoins d'être présents aujourd'hui pour discuter de l'industrie touristique avec nous, même si je trouve lamentable ce que vous avez dû subir cet après-midi; selon moi, on peut parler d'une sorte de chasse aux sorcières ou d'une tentative mal avisée de politique politicienne de la part des membres de l'opposition officielle, et je trouve cela tout à fait regrettable. Pour moi, ces attitudes sont surtout le résultat de leur ignorance de votre excellent travail de promotion de l'industrie touristique du Canada, tout comme ils ignorent le fait que cette dernière représente un secteur d'activités très important pour le Canada. Je trouve fort malheureux qu'ils n'aient pas fait un peu plus de recherche afin d'essayer de comprendre l'importance de l'industrie touristique pour le Canada.
Cette industrie est effectivement très importante. Heureusement, nous avons un gouvernement conservateur qui comprend bien l'importance de l'industrie touristique pour le Canada, la valeur qu'elle représente pour l'économie et l'ensemble de la population, et qui comprend également que, dans une période comme celle que nous venons de vivre — une récession à l'échelle mondiale —, l'industrie du tourisme est souvent gravement touchée.
Il est donc évident que nous avons décidé, par l'entremise de notre Plan d'action économique, d'investir dans l'industrie touristique afin d'aider les agents de voyages à surnager dans cette période difficile. Il est évident que, même avant la récession, d'autres facteurs sont intervenus qui ont nui à la situation de l'industrie touristique. Donc, la possibilité de faire des investissements par l'entremise de notre Plan d'action économique, tels que les 75 millions de dollars réservés pour des améliorations dans nos parcs nationaux; 75 millions de dollars pour des améliorations dans les lieux historiques nationaux, et quelque chose qui vous concerne plus directement, bien entendu, soit les 20 millions de dollars réservés pour la promotion du tourisme, y compris la campagne SECRET D'ICI mentionnée tout à l'heure par M. Del Mastro, qui a été couronnée de succès… Je tiens à vous féliciter pour ce travail. J'en ai eu des échos très positifs. Une bonne partie de ma circonscription électorale dépend presque exclusivement du tourisme — par exemple, dans la région de Banff et de Canmore — et les réactions sont très positives en ce qui concerne les résultats de cette campagne. De plus, il y a les 20 millions de dollars réservés pour des efforts de marketing intensifiés dans certains marchés internationaux émergents et prioritaires.
Contrairement aux membres de l'opposition, qui semblent ne pas valoriser l'industrie touristique ni comprendre son importance pour notre économie, ce que je trouve fort regrettable… En tant que gouvernement, nous avons compris son importance et sa valeur et c'est la raison pour laquelle nous avons pris ces mesures.
En ce qui concerne les résultats concrets… Ne serait-ce que dans ma propre circonscription électorale, les retombées sont très positives pour les voyagistes, notamment celles découlant de la Promenade des Glaciers, qui relie Banff à Jasper. Un investissement de 2 millions de dollars a permis d'améliorer cette promenade. De même, les routes et les installations pour visiteurs dans l'ensemble du parc national Banff. Dans ce cas-là, l'investissement s'est monté à 10 millions de dollars… y compris la somme de 6,7 millions de dollars pour le Sentier l'Héritage-de-Banff, qui relie Canmore au lac Louise, qui a suscité un déferlement de commentaires dithyrambiques de la part des gens de la région et de l'ensemble des Canadiens qui ont eu recours à ce sentier pour mieux connaître notre beau parc national Banff.
Je pourrais continuer à vous énumérer des exemples. Il y a aussi le lieu historique national du Cave and Basin — qui a bénéficié d'un investissement de 13,8 millions de dollars pour une restructuration — qui représente vraiment le lieu où notre réseau de parcs nationaux au Canada a pris naissance, et il va sans dire que ce projet donnera un immense coup de pouce au tourisme. Et, pour couronner le tout, citons l'investissement de 130 millions de dollars pour parachever les travaux de jumelage de la route Transcanadienne entre Castle Junction, près de Banff, et la limite de la Colombie-Britannique, de même que des améliorations à l'échangeur du lac Louise…
Donc, il est évident que nous comprenons l'importance de ces projets.
Dans le même ordre d'idées, citons les efforts déployés par notre gouvernement — et je suis sûr que vous y avez participé — pour obtenir le statut de destination approuvée par la Chine; il est clair que ce nouveau statut aura nécessairement un impact très important sur l'industrie touristique. Je sais qu'on en a un peu discuté déjà, mais j'aimerais que vous nous donniez d'autres détails concernant les éventuelles répercussions de ce nouveau statut de destination approuvée sur notre économie et sur l'industrie touristique du Canada dans son ensemble. À votre avis, quelles en seront les incidences au cours des prochaines années? Et que faites-vous pour bien positionner le Canada, de façon à profiter au maximum de notre statut de destination approuvée?
Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, nous suivons la même trajectoire que d'autres pays, dont certains sont nos concurrents — l'Australie et la Nouvelle-Zélande, par exemple —, qui ont enregistré une très forte croissance du nombre de visiteurs chinois après l'obtention du statut de destination approuvée.
Au départ, les visiteurs chinois feront partie de la catégorie de clients que nous appelons « à rendement plus faible », c'est-à-dire qu'ils dépenseront moins que certains clients issus d'autres marchés. Ils iront surtout dans les régions où se trouvent les attractions touristiques iconiques du Canada — soit la Colombie-Britannique, l'Alberta, l'Ontario et le Québec. Mais les consommateurs chinois évoluent rapidement. Il en va de même pour l'économie chinoise. La confiance des consommateurs chinois s'est beaucoup renforcée, et ils voudront à un moment donné s'aventurer hors des sentiers battus pour découvrir d'autres régions du Canada. À notre avis, en très peu de temps, le taux de croissance aura beaucoup augmenté, et ils voudront visiter l'ensemble des provinces du Canada, y compris les territoires du Nord.
Voilà notre priorité. C'est pour cette raison que ces investissements sont critiques et tombent à point nommé. Dans la foulée de notre obtention du SDA, nous préparons des campagnes de marketing et de publicité à l'intention des consommateurs chinois pour la première fois, pour leur permettre de connaître le Canada.