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La séance est ouverte. Bienvenue.
Cette audience se tient conformément au Règlement pour examiner le Budget principal des dépenses 2010-2011 pour le Bureau du vérificateur général comprenant le crédit 15 sous la rubrique Finances, qui nous a été renvoyé. Nous examinerons également le Rapport sur les plans et priorités et le Rapport ministériel sur le rendement du Bureau du vérificateur général du Canada.
Nous accueillons ce matin la vérificatrice générale, Mme Sheila Fraser. Elle est accompagnée du sous-vérificateur général, John Wiersema, et de la vérificatrice générale adjointe, Lyn Sachs.
Avant de donner la parole à la vérificatrice générale, permettez-moi de faire quelques observations qui me semblent importantes. J'estime que cette réunion est très importante et qu'elle diffère quelque peu des autres réunions du comité des comptes publics. Comme chacun le sait, la plupart de nos autres réunions sont consacrées à l'étude des dépenses et des mesures des différents ministères et organismes gouvernementaux; le comité évalue dans ces cas la gestion de ces ministères et organismes sur le plan de l'économie et de l'efficacité, de même que la mise en place de mesures permettant de déterminer l'efficacité. Autrement dit, nous avons pour tâche de demander des comptes au gouvernement et, pour le faire, nous dépendons en grande mesure du travail du Bureau du vérificateur général.
Ce qui nous amène à nous poser la question suivante: qui peut demander des comptes à la vérificatrice générale et à son bureau? D'une façon générale, c'est le Parlement, dont relève le Bureau du vérificateur général. Mais de façon plus précise, c'est le comité des comptes publics.
Aujourd'hui, nous étudierons le budget, le rapport sur les plans et priorités ainsi que le rapport ministériel de rendement du Bureau du vérificateur général, et nous poserons les questions nécessaires, pour savoir si la gestion de ce bureau est efficace, efficiente et économique.
Je rappelle aux députés qu'aux termes de la Loi fédérale sur la responsabilité, la vérificatrice générale est une administratrice des comptes désignés. À ce titre, elle est responsable devant le Parlement de veiller à ce que tous les fonds affectés à son bureau soient dépensés conformément à toutes les politiques et modalités gouvernementales, que les comptes sont correctement consignés et présentés, et que les mécanismes de contrôle internes nécessaires sont en place.
À la fin de la réunion, le comité mettra aux voix le crédit 15, au montant de 75 103 833 $ D'après le Règlement, le comité peut soit approuver ce crédit, le refuser ou le réduire. Évidemment, il ne peut l'augmenter.
En étudiant ce rapport, nous devons nous assurer que le Bureau du vérificateur général est et demeure totalement indépendant du pouvoir exécutif et, par ailleurs, qu'il dispose des ressources suffisantes pour accomplir son mandat.
Maintenant que j'ai situé le contexte, je donne la parole à Mme Fraser.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui et nous vous remercions de nous donner l'occasion de discuter de notre Rapport sur le rendement de 2008-2009 et de notre Rapport sur les plans et les priorités de 2010-2011.
Comme vous l'avez signalé, je suis accompagnée de M. John Wiersema, sous-vérificateur général, et de Mme Lyn Sachs, vérificatrice générale adjointe de Services corporatifs et dirigeante principale des finances.
Chaque année, nous avons le privilège d'aider le Parlement à surveiller les dépenses publiques et le rendement du gouvernement grâce à l'information objective, aux avis et à l'assurance que fournissent nos vérifications de gestion, nos vérifications d'états financiers et nos examens spéciaux. Tous nos travaux de vérification sont menés conformément aux normes établies par l'Institut canadien des comptables agréés. Ils sont régis par des méthodes et un système de gestion de la qualité rigoureux. De plus, ces travaux sont soumis à des revues des pratiques internes et à des examens externes par des pairs. Vous avez donc l'assurance de pouvoir vous fier à la qualité de nos travaux.
[Français]
Au cours de l'exercice de 2008-2009, sur lequel portait notre dernier rapport sur le rendement, nous avons utilisé 84,4 millions de dollars sur les 87,9 millions de dollars de crédits parlementaires qui nous avaient été alloués. Pour ce même exercice, notre effectif était de 628 équivalents à temps plein, soit un peu moins que les 635 que prévoyait notre budget. Grâce à ces ressources, le bureau a réalisé 148 vérifications, dont 32 vérifications de gestion portant sur divers ministères et organismes fédéraux et territoriaux, 8 examens spéciaux de sociétés d'État fédérales et 108 vérifications d'états financiers.
Notre rapport sur le rendement de 2008-2009 renferme un certain nombre d'indicateurs sur l'incidence de notre travail et des mesures pour évaluer notre rendement. Les tableaux présentant nos cibles et notre rendement réel à l'égard de ces indicateurs et de ces mesures se trouvent à l'annexe I de la présente déclaration d'ouverture.
Pour l'exercice de 2008-2009, notre rapport sur le rendement indique que presque tous les indicateurs sur l'incidence de notre travail sont restés positifs. Il indique aussi que nous avons réussi à respecter les échéances établies, mais que nous pourrions améliorer nos résultats par rapport au respect des budgets. Nous avons commencé à constater des améliorations dans le respect des budgets pour les vérifications d'états financiers. Je peux désormais affirmer que, pour 2009-2010, nous atteindrons probablement toutes nos cibles pour cet indicateur. Comme vous le constaterez, nous avons relevé ces cibles pour 2010-2011.
[Traduction]
Notre rapport sur le rendement indique également que, grâce à nos revues des pratiques internes, nous avons recensé un certain nombre de cas où notre Système de gestion de la qualité n'a pas été appliqué uniformément et rigoureusement et qu'il conviendrait donc d'apporter des améliorations à cet égard. Vous vous souviendrez peut-être qu'une équipe internationale d'examen par les pairs est en train d'examiner nos méthodes de vérification et nos services de soutien à la vérification. Ses constatations préliminaires sont semblables à celles qui avaient résulté de nos revues des pratiques internes. Nous prévoyons recevoir le rapport final en juin. Nous ne sommes pas satisfaits de ces résultats. Je vais dans quelques minutes vous présenter les grandes lignes d'un projet important que nous mettons en oeuvre afin de régler ce problème et de procéder à l'adoption de normes comptables et de vérifications internationales.
Pour ce qui est de notre rapport sur les plans et les priorités de 2010-2011, permettez-moi tout d'abord de vous dire que, en raison de la situation économique actuelle, nous prévoyons adopter pour le présent exercice le même plan d'action que l'an dernier. C'est donc dire que nous ne solliciterons pas de fonds supplémentaires. Nous prévoyons poursuivre les efforts déployés en vue de réduire le total de nos dépenses et d'exécuter moins de vérifications de gestion — 24 en 2010 comparativement à 30 en 2009. Vous trouverez, à l'annexe II de la déclaration, une liste actualisée de nos projets de vérification et de gestion et d'examens spéciaux pour les prochaines années.
[Français]
Dans le budget de 2010, le gouvernement a indiqué que les budgets de fonctionnement des ministères seront gelés au niveau de 2010-2011 pour les trois prochains exercices, et que les ministères devront financer les augmentations salariales de 1,5 p. 100 à même leurs budgets. Nous prévoyons que cette décision nous obligera à trouver pour 2010-2011 des économies supplémentaires de 860 000 $.
Afin de satisfaire à cette exigence, nous avons examiné les travaux exécutés par mon bureau et les avons classés par ordre de priorité afin de déterminer les missions ou les secteurs qui pourraient faire l'objet de compressions budgétaires ou être supprimés. À la suite de cet examen, nous avons récemment indiqué au contrôleur général que nous ne vérifierons pas les états financiers ministériels. Nous avons pris cette décision non seulement en raison des contraintes budgétaires, mais aussi parce que nous avons constaté que les grands ministères n'étaient pas encore prêts à faire vérifier leurs états financiers et qu'il n'y avait pas de politique gouvernementale officielle sur les états financiers ministériels vérifiés.
L'adoption de normes internationales en 2010 et en 2011 se traduira par des changements importants dans les secteurs de la comptabilité et de la vérification au Canada. De plus, comme je l'ai déjà mentionné, nous devons aussi améliorer notre système de gestion de la qualité ainsi que son application lors de nos vérifications. Pour ce faire, nous avons lancé un grand projet, le projet de renouvellement des méthodes d'audit qui se poursuivra jusqu'en décembre 2011. Ce projet prévoit l'élaboration et la mise à jour de quatre manuels de vérification. L'un porte sur les éléments communs à toutes nos vérifications et les trois autres ont trait à chacune de nos gammes de produits. Ce projet comprend également l'élaboration ou la mise à jour de tous nos outils, modèles, listes de contrôle et procédés de vérification. De plus, dans le cadre de ce projet, nous apporterons les modifications nécessaires à nos activités de gestion, notamment en renouvelant la formation de notre personnel de vérification pour avoir l'assurance que nos méthodes seront mises en oeuvre, et en instaurant des procédures pour nous assurer que nos méthodes resteront à jour.
[Traduction]
Le coût décaissé de ce projet se chiffrera à 3 millions de dollars, en grande partie attribuable aux coûts des services de traduction et au nombre important d'heures de travail qui y sera consacré pendant les deux prochains exercices. Ces heures de travail englobent le temps réservé à l'élaboration du matériel, à la formation du personnel et à la gestion du projet.
Comme je l'ai souvent souligné, notre personnel est garant de notre réussite. Même si nous avons été reconnus au cours des trois dernières années comme l'un des 100 meilleurs employeurs du Canada et que, pour la deuxième année de suite, nous comptons parmi les 20 meilleurs employeurs pro-famille, nous prévoyons que des défis continueront de se poser. Au cours des dernières années, la demande de vérificateurs et de comptables a augmenté alors que l'offre a été limitée. Cela a des effets à la fois sur les secteurs public et privé. Nous prévoyons donc que la concurrence sur ce marché se poursuivra et exercera des pressions importantes sur les salaires.
Enfin, nous aimerions informer le comité que nous avons récemment éprouvé des difficultés à accéder à l'information dans le cadre de nos vérifications. Des fonctionnaires ont refusé de nous remettre l'information que nous leur demandions, l'ont censurée ou nous l'ont fournie très tard. Certains membres du comité se souviendront d'une situation semblable en 2006. Un décret avait alors été préparé, qui était censé régler ce genre de conflit; cependant, les fonctionnaires l'ont interprété de façon très étroite.
Dernièrement, de hauts fonctionnaires ont convenu que l'interprétation du décret pose problème et que des mesures doivent être prises pour régler la situation immédiatement. Par conséquent, le Secrétaire du Conseil du Trésor donnera cette semaine des instructions aux sous-ministres et aux avocats-conseils des ministères pour qu'ils expliquent clairement notre droit d'accès à l'information. Je suis heureuse de l'attention que les hauts fonctionnaires portent à cette question et je crois que cela permettra de résoudre le problème.
En terminant, mon personnel et moi-même apprécions votre intérêt et votre appui constants à l'égard de notre travail et nous continuerons à vous aider à tenir le gouvernement responsable de l'utilisation qu'il fait des fonds publics.
Je vous remercie, monsieur le président. Nous serons heureux de répondre à toutes les questions des membres du comité.
Moi qui pensais qu'on aurait une réunion sous le signe de la bonne humeur ce matin et conjuguer nos efforts pour atteindre l'utopie de l'équilibre homéostatique, une saine gestion et un bon rendement! Mais il y a au moins une demi-douzaine d'éléments dans votre rapport, madame Fraser, au sujet desquels mes collègues et moi voudront vous interroger. Alors, allons-y.
Je suis préoccupé par certaines choses, et vous en avez mentionné une dans votre déclaration. C'est ce qu'on a qualifié de culture de la tromperie du gouvernement conservateur. Je ne m'attends pas à ce que vous répondiez à cela, et notre comité est généralement assez apolitique, mais j'aimerais dire que les choses vont changer.
J'entends des murmures venant des députés d'en face: « Dieu du ciel... ». Il n'y a pas seulement une culture de la tromperie, mais un système de représailles exercées par le gouvernement en ce qui concerne la politique sur le terrain. Il est visible dans la sélection de dépenses des programmes et dans le traitement des employés. Je vous inviterais donc à garder l'oeil ouvert, et je sais que vous le ferez.
Ce que vous dites dans le 19e paragraphe m'inquiète. Vous indiquez que malgré le travail irréprochable de tous nos vérificateurs généraux au fil des ans, « Des fonctionnaires ont refusé de nous remettre l'information que nous leur demandions, l'ont censurée ou nous l'ont fournie très tard. » Savez-vous pourquoi ils essaieraient d'éluder, d'entraver ou d'induire en erreur la vérificatrice générale?
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Monsieur le président, c'est l'accès à des documents du Cabinet qui sont considérés comme des documents confidentiels du Cabinet qui fait problème. Certains députés se souviendront qu'en 2006 nous avons éprouvé certaines difficultés dans la réalisation de deux vérifications relativement à l'accès à des documents montrant que le Secrétariat du Conseil du Trésor avait remis en question une activité d'analyse. Cette difficulté a pu être résolue par un nouveau décret en conseil. J'ai été reconnaissante au gouvernement d'avoir collaboré avec nous pour régler ce problème et nous étions satisfaits de cette solution à l'époque.
Depuis, les conseillers juridiques de certains organismes centraux ont interprété ce décret en conseil de façon extrêmement étroite. Par exemple, le décret précise que nous avons accès aux analyses touchant les présentations au Conseil du Trésor. Or, d'après l'interprétation des conseillers juridiques, cela ne nous donne accès qu'à la présentation définitive et non pas aux ébauches antérieures. Ou bien, nous avons accès aux rapports de décision, et dans un de ces rapports une annexe est mentionnée. À la lecture du rapport de décision, on ne peut savoir en quoi cette décision consistait, mais on nous a refusé l'accès à l'annexe. Les responsables ont donc interprété le décret en conseil d'une façon très littérale et légaliste.
Nous échangeons de la correspondance avec le gouvernement depuis des semaines à ce sujet et, fort heureusement, lorsque des hauts fonctionnaires sont intervenus dans le dossier, ils ont souscrit à notre interprétation du décret en conseil. Ils ont jugé que l'interprétation faite auparavant avait été beaucoup trop restrictive. Comme je l'ai signalé, les directives seront communiquées au sous-ministre et au conseiller juridique cette semaine et je crois qu'elles confirmeront notre droit d'accès et régleront ce problème.
Je transmettrai volontiers ces directives au comité, s'il le souhaite.
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Je pense que ça ira pour l'exercice en cours. Nous avons évidemment réduit le nombre de vérifications de gestion. Nous essayons aussi de réduire nos dépenses discrétionnaires dans la mesure du possible. Malheureusement, il y a des domaines comme la formation linguistique et la formation externe où il ne serait pas viable à long terme de réduire nos dépenses. Nous pouvons les comprimer temporairement, mais il importe que nos gens continuent à suivre des cours pour acquérir les connaissances dont ils ont besoin. De telles réductions ne seraient pas soutenables à long terme par conséquent.
Par ailleurs, tout comme les autres ministères, nous essayons de réduire nos dépenses de déplacement, par exemple, mais nos gens doivent se déplacer pour réaliser ces vérifications. Je pense que ça ira pour la prochaine année. Toutefois, les réductions auront un effet cumulatif au cours des trois années. Si la situation devenait intenable, nous devrions évidemment en faire part au comité.
Comme je l'ai indiqué tout à l'heure, le recrutement de comptables deviendra sans doute de plus en plus difficile. Il y a une forte concurrence pour ces professionnels et, étant donné que nos salaires sont plafonnés, je crains que nous ne puissions soutenir la concurrence très longtemps et que nous ayons donc de la difficulté à embaucher des gens d'expérience. Pour le moment, nous maîtrisons la situation. Nous avons les effectifs nécessaires, mais il faudra suivre la situation de près dans l'avenir.
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J'espère, monsieur le président, que nous pourrons adopter une motion demandant un suivi à ce sujet, puisque l'accès à l'information est au coeur de l'activité du gouvernement par les temps qui courent.
Quant à moi, j'aimerais avoir l'assurance qu'ils n'ont pas agi de la sorte simplement pour vous faire taire à court terme. Je suis déçu que vous ayez eu de telles difficultés et j'aimerais être tenu au courant de la suite des choses. Nous devrons discuter de la réponse du gouvernement à l'une de nos vérifications une fois que cet autre dossier sera réglé. Je n'utiliserai pas certains termes employés par M. Lee, mais ce qu'il a dit au sujet de la difficulté d'avoir accès à de l'information est tout à fait exact. L'approche du gouvernement dans toute cette affaire n'est guère reluisante.
Sur votre annexe, vers le bas du tableau, je vois la mention suivante: « Pourcentage des recommandations des vérifications de gestion complètement ou en grande partie mises en oeuvre quatre ans après leur publication (selon les ministères) » le pourcentage était de 84 p. 100 en 2007-2008, de 90 p. 100 en 2008-2009, puis vous avez ramené votre cible à 75 p. 100. Si je comprends bien le tableau, c'était votre cible pour 2008-2009 et vos chiffres réels étaient de 90 p. 100; cependant, pour l'exercice 2010-2011, la cible est ramenée à 75 p. 100.
Pouvez-vous éclairer ma lanterne?
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Certains d'entre vous sauront que dans le secteur privé au Canada, on a adopté des normes internationales d'information financière et que cela touche bon nombre des grandes sociétés d'État, particulièrement celles qui ne dépendent pas des crédits parlementaires.
D'autres sociétés d'État ont le choix d'adopter les normes internationales d'information financière ou d'utiliser les normes que le gouvernement utilise, les normes du secteur public. Donc, presque toutes les sociétés d'État sont en train de changer leurs méthodes de comptabilité cette année. L'adoption des normes internationales d'information financière constitue un changement important. Nous avons travaillé en très étroite collaboration avec les sociétés d'État afin de nous assurer qu'elles aient en place un plan, qu'elles aient analysé les changements qu'il faudra apporter, déterminer quels seront les impacts et qu'elles se sont assurées d'avoir en place les systèmes nécessaires pour faire face à ce changement.
En ce qui concerne les membres de notre personnel, nous avons fait beaucoup de formation. Nous avons déjà fait deux séries de modules de formation. Il y aura également d'autres formations spécialisées pour certains membres de notre personnel qui devront par exemple s'occuper des instruments financiers. Ils auront besoin d'une formation plus approfondie. Nous avons par ailleurs une alliance stratégique avec l'un des plus grands cabinets d'experts comptables que nous pouvons consulter au besoin. Nous travaillons également avec nos collègues provinciaux pour leur donner de la formation dans le cadre de tous ces changements. Il s'agit donc d'un effort considérable et d'un changement très important.
Je voudrais dire au comité que je suis très satisfaite des progrès accomplis par les sociétés d'État. Je pense qu'elles ont pris ces changements très au sérieux, et à ce moment-ci nous ne prévoyons aucun problème majeur dans le cadre de la transition aux normes internationales d'information financière.
Comme nous en avons parlé précédemment, la première est l'adoption de normes internationales et la formation que nous devons donner à cet égard, et nous avons en fait combiné cela à toute la question que nous appelons le système de gestion de la qualité. Nous avons en fait combiné ces deux projets, dans une large mesure en intégrant les changements aux normes professionnelles et en mettant à jour et en modernisant et en renforçant notre système de gestion de la qualité.
Enfin, il y a aussi l'allocation des ressources et la gestion de projets. Nous avons fait des progrès je crois au cours des dernières années. Nous avons maintenant un système d'établissement des horaires qui est en place depuis environ trois ans, et nous savons exactement sur quel dossier chacun travaille, quels sont les projets auxquels nous devons encore affecter du personnel et nous avons une équipe qui s'occupe de gérer tout cela. Ensuite, bien sûr, il y a la gestion de projets individuels où nous avons donné plus de formation et plus d'outils aux membres du personnel afin de mieux évaluer les budgets.
Il est particulièrement difficile à ce moment-ci, alors que nous faisons de nombreux changements, tant en ce qui a trait aux normes de vérification qu'aux normes de comptabilité, d'essayer de déterminer combien de temps il faudra consacrer à tout cela, mais notre rendement est en train de s'améliorer. J'espère qu'il continuera de s'améliorer au cours de l'année à venir.
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Merci, monsieur Saxton.
Cela conclut notre première série de questions.
Il y a quelques questions que j'aimerais soulever. Tout d'abord, M. Saxton a parlé de l'examen par les pairs, et nous en avons parlé au comité de direction. Le plan à l'heure actuelle — naturellement, il doit être approuvé par notre comité —, c'est que nous le recevrons à la mi-juin. Nous songeons cependant à tenir une audience par téléconférence avec les dirigeants australiens au cours du mois de septembre. Naturellement, le décalage horaire pose un défi, mais c'est ce à quoi nous songeons à l'heure actuelle.
Madame Fraser, dans votre déclaration vous avez parlé d'un problème d'accès à l'information. Je crois comprendre qu'initialement vous deviez déposer un rapport spécial la semaine dernière, n'est-ce pas?
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La stratégie de recrutement et de maintien des effectifs met l'accent sur le milieu de travail.
En ce qui concerne le maintien des effectifs, il y a un grand nombre de jeunes vérificateurs professionnels qui intéressent beaucoup le gouvernement. Nous sommes en concurrence avec les mêmes avantages offerts dans le secteur privé. Nous avons mis l'accent sur la souplesse qu'offre le travail que nous faisons. Voilà pour le maintien des effectifs. Nous faisons des sondages tous les deux ans. Nous venons d'obtenir les résultats et le niveau de satisfaction semble élevé.
En ce qui concerne le recrutement, il y a plusieurs facteurs, le principal étant les étudiants que nous recrutons. Nous embauchons encore. À Ottawa, nous embauchons encore un grand nombre de comptables fraîchement diplômés. Il s'agit de les absorber, de les établir et de les intégrer de manière à susciter leur engagement. Nous avons eu beaucoup de succès. Le taux de roulement parmi les débutants, qui est le plus important... Dans le secteur public, il est près de 18 à 20 p. 100. Notre taux de roulement se situe entre 10 et 13 p. 100 et ceux qui nous quittent restent dans la fonction publique. En fait, à bien y penser, c'est dans l'intérêt de la fonction publique. Nous recrutons, formons et contribuons plutôt que de perdre. Donc, c'est un succès et il ne faudrait pas l'oublier.
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Les membres du comité se rappelleront qu'on a eu quelques cas, dans nos vérifications, où on a noté que des conflits d'intérêts n'étaient pas bien gérés par les ministères, soit dans l'octroi de contrats, soit dans certains programmes. À la suite de cela, on a dit qu'il faudrait revoir les politiques en place, pour déterminer si les politiques et les directives au sein des ministères sont suffisamment claires pour que les employés puissent reconnaître de telles situations et savoir comment les gérer. C'est un peu l'objectif de cela.
En ce qui concerne les organismes de charité, l'Agence du revenu du Canada a un rôle très important dans l'enregistrement des organismes de charité au Canada pour qu'ils soient reconnus comme tels. On vérifie la procédure pour accomplir cela, comment les gens de l'agence font la surveillance, comment ils traitent des cas qui peuvent leur être soumis.
Pour ce qui est du Plan d'action économique, il est question de son cadre de contrôle qui est mis en place. Il est un peu tôt pour voir les résultats des programmes, parce qu'on est au milieu de la réalisation du Plan d'action économique. Cela dit, on revoit tout de même, par exemple, les définitions des programmes, le processus de contrôle, si la vérification interne participe à cela. Alors il s'agit vraiment d'étudier le cadre de contrôle du Plan d'action économique.
Encore une fois, bienvenue à nos invités.
J'espère que je parle au nom de tous les membres du comité, mais je suis sûr en tout cas de parler pour la majorité d'entre eux lorsque je dis à quel point c'est un honneur et un privilège d'être membre de ce comité. La plupart d'entre nous sommes d'une neutralité à l'épreuve des manigances que l'on constate sur la Colline.
C'est un privilège de vous recevoir puisque vos évaluations sont au coeur de nos travaux. Vous n'examinez pas les choses d'un point de vue partisan. Vous n'avez pas à répondre à l'opinion publique. Vous examinez des faits.
En tant que parlementaires, nous devons nous soumettre à l'opinion de l'électorat qui est l'ultime juge de notre rendement. Mais nous ne pourrions certainement pas faire notre travail de manière efficace sans avoir de l'information fiable qui nous orientera et nous indiquera si nous nous sommes engagés sur la mauvaise voie, puisque personne n'est parfait. À cet égard, il nous faut quelqu'un à la barre qui nous dise: « Je suggère d'essayer ceci. »
Lorsque je constate l'honnêteté avec laquelle vous abordez vos propres évaluations, cela me semble essentiel. Si nous ne pouvons nous fier à l'évaluation que vous faites de votre propre bureau, comment pourrions-nous avoir confiance aux évaluations que vous faites du Parlement? C'est pourquoi, bien sûr, cet examen par des pairs est si important. Le fait que vos examens correspondent dans la plupart des cas à ceux de vos pairs est très encourageant.
En tant que membre du parti ministériel, mais peu importe qui forme le gouvernement, il y a une chose qui me réconforte, et c'est le fait que le Parlement tient compte de vos préoccupations. D'une vérification financière à l'autre, vous vous attendez à ce que la totalité de vos restrictions fassent l'objet d'un suivi. Nous n'acceptons rien de moins. Et le Parlement a pu appliquer ces mesures. J'ai examiné le pourcentage de lacunes importantes qui font l'objet d'un suivi d'un examen spécial à l'autre. Nous avançons.
Je suis particulièrement heureux que vous ayez signalé l'absence d'information attribuable, je suppose, à l'évaluation de fonctionnaires judicieux sur la pertinence. Vous avez exprimé vos préoccupations aux administrateurs et aux législateurs et vous semblez avoir obtenu une réponse satisfaisante, du moins en ce qui concerne les activités. Du point de vue du gouvernement, nous nous en félicitons. Notre comité va certainement vouloir suivre ce processus pour nous assurer qu'on vous fournisse, concrètement et verbalement, les résultats que vous souhaitez.
Malgré toutes les éloges que vous et votre bureau méritez, j'espère que vous ne serez jamais satisfaits. Je pense qu'il y a toujours quelque chose à améliorer. Je vois que vous songez à renouveler votre méthodologie de vérification et de mettre à jour tous les manuels. J'espère que c'est un des domaines où vous chercherez à apporter des améliorations. Mais si vous deviez choisir trois choses à améliorer tout de suite afin de pouvoir nous donner de meilleurs conseils, qu'elles seraient-elles?
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Pour nos vérifications financières, nous avons une alliance stratégique avec un des principaux cabinets d'experts-comptables et nous utilisons l'ensemble de leur méthodologie. Il nous faudra évidemment en adapter une partie, parce que les vérifications législatives sont un peu différentes des vérifications du secteur privé. Cependant, pour les états financiers, c'est assez semblable. Ce qui est assez différent, ce sont les vérifications du rendement et les examens spéciaux. Ces éléments sont uniques aux vérifications législatives et je dirais que les examens spéciaux sont uniques au gouvernement fédéral. Aucun autre gouvernement, à notre connaissance, ne réalise d'examens spéciaux. Donc nous avons dû élaborer cela nous-mêmes. Il existe évidemment déjà de la méthodologie pour cela et nous allons nous en inspirer. Mais il faut également changer... Nous avons des banques d'outils électroniques, de documents de travail électroniques et tout cela représente un défi considérable pour nous. C'est sans aucun doute une priorité pour nous au cours de l'année prochaine.
Je crois que l'autre défi que l'on doit continuer de surmonter — et nous avons assez bien réussi jusqu'ici —, c'est la dotation du bureau, pour nous assurer que notre personnel est content là où il est et qu'il est stimulé par un travail intéressant. Lorsque le dernier sondage des employés que nous sommes en train de terminer sera finalisé, je serais heureuse d'en partager les résultats avec le comité. Nous avons obtenu d'excellents résultats dans le passé et j'espère que cela va continuer. Mme Sachs a parlé du recrutement. Notre meilleure source de recrutement, c'est notre propre personnel, qui attire leurs collègues du secteur privé. Nous devons nous assurer que nos employés restent chez nous, qu'ils sont contents de ce qu'ils font et que leur travail soit stimulant et intéressant. Je pense que la formation va de pair, il faut que nos employés soient toujours au courant des derniers événements, des dernières normes.
J'ajouterai que la dernière chose dont il faudra s'occuper l'année prochaine, c'est la transition vers un nouveau vérificateur général. On nous a signalé que le processus de recherche commencera bientôt et je suis certaine que l'on trouvera quelqu'un afin que l'on puisse échelonner la transition sur plusieurs mois. Je crois que cela aidera également à rassurer le personnel, à l'effet que les choses vont continuer.
Avant de passer à M. Christopherson, j'aimerais vous demander de revenir sur cette dernière déclaration, madame Fraser, parce que je crois qu'elle est importante. Votre mandat expire le 31 mai de l'année prochaine. En vertu de la loi, il n'existe pas de mécanisme pour le renouveler ou le prolonger, ce qui veut dire qu'il y aura forcément une transition. Je partage tout ce que M. Kramp a dit à votre sujet et au sujet de votre bureau.
J'imagine que le bassin de candidats qualifiés n'est pas très vaste. J'aurais pensé que ce processus serait déjà en cours aujourd'hui et vous nous dites qu'il commencera bientôt. Le Parlement, les partis d'opposition et les chefs d'opposition ont un rôle à jouer dans ce processus. Je sais que lorsque vous avez été nommée, la transition entre M. Desautels et vous s'est faite sans heurts. Pouvez-vous nous parler davantage de cette question? Vous avez dit que vous vous attendiez à ce que le processus commence bientôt, mais est-ce que vous avez d'autres détails à ce sujet? Je crois que si rien n'a encore été fait, cela va poser un problème parce que votre mandat arrivera à échéance et il faudra nommer un vérificateur intérimaire. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour le Canada, ni pour votre bureau. Avez d'autres détails à nous fournir?
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Si vous le permettez, monsieur le président, j'aimerais simplement soulever l'idée qu'il serait sans doute utile que l'on détermine quel sera le rôle du comité dans ce processus pour que l'on ait pas de rattrapage à faire et que, quel que soit ce rôle, nous en soyons satisfaits et nous y aurons réfléchi à l'avance.
Dans un des tableaux de l'annexe 1, on peut lire « pourcentage des vérifications de gestion étudiées par des comités parlementaires »... Si je ne m'abuse, les vérifications du commissaire à l'environnement ne sont pas traitées de la même façon et cela me déçoit. J'aurais voulu que le Comité de l'environnement puisse recevoir les rapports et faire ce que nous faisons, c'est-à-dire tenir des réunions sur ces rapports en fonction de leur importance et selon le temps disponible. Or, ils ne le font pas. Ils font comme nous, c'est-à-dire qu'ils ont une réunion au cours de laquelle vous venez présenter une vue d'ensemble, je crois, et ils participent à notre étude puis en réalisent une de leur propre chef, mais c'est tout. Ils ne font pas de suivi en profondeur des activités de la commission.
J'aimerais bien connaître la politique relative aux chapitres qui touchent plusieurs ministères. Est-ce que vous les envoyez directement aux comités pertinents? Est-ce que vous les envoyez aux ministères, est-ce qu'ils ont des attentes vis-à-vis de ces chapitres? Comment sont-ils acheminés? Plus précisément, étant donné que le commissaire à l'environnement relève de vous, j'aimerais savoir ce qu'à votre avis, nous pourrions faire pour changer les choses et faire en sorte que ces rapports reçoivent l'attention qu'ils méritent.
Cela nous a donc un peu inquiété.
Le commissaire et moi-même avons rencontré récemment le président du Comité de l'environnement, qui a semblé assez ouvert à l'idée d'avoir ce genre de réunion. Je crois que pour la plupart des comités, c'est une procédure assez inhabituelle. Ils traitent généralement de projets de loi ou de politiques et les audiences sur la responsabilité sont plutôt inhabituelles.
Je sais que le Comité de l'environnement envisage de tenir une réunion sur ce modèle. Je suis enthousiaste, mais si je le pouvais, j'encouragerais certainement le Comité des comptes publics à continuer d'avoir ce genre de réunion sur le travail du commissaire, parce que je crois que le Comité de l'environnement, de par sa nature même, s'intéressera davantage aux questions environnementales, alors qu'ici très souvent, nous parlons davantage de questions relatives à la gestion et au fonctionnement des ministères.
Vous avez parlé d'autres rapports et j'aimerais signaler que nous fournissons des conseils à tous les présidents des comités permanents, qu'ils soient à la Chambre ou au Sénat, lorsque nos vérifications sont liées à leurs domaines de compétence. Nous comparaissons souvent à d'autres comités.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame Fraser, je vous remercie, ainsi que vos collègues, d'être ici aujourd'hui.
Je sais que vous avez parlé de recrutement et de stratégie de rétention, mais ça ne doit pas être uniquement une question d'argent, puisque vous faites partie des 100 meilleurs employeurs du Canada et des 20 employeurs canadiens qui tiennent le plus compte des besoins des familles. Encore une fois je crois que cela revient surtout à votre leadership. Cela a été très bien documenté.
J'aimerais revenir sur ce que vous avez dit au sujet des mesures pour évaluer votre rendement organisationnel. À la pièce 9, aux pages 16 et 17, il y a un tableau où l'on retrouve vos objectifs et indicateurs pour respecter les échéances et le budget des vérifications. Je remarque que votre cible pour le respect des budgets a été fixée à 80 p. 100 pour les vérifications financières de plusieurs sociétés et organisations. Comment êtes-vous arrivés à cette cible de 80 p. 100?
Ma deuxième question porte sur la deuxième note de bas de page qui définit la notion de « respect du budget » pour votre bureau. On peut lire: « Respect du budget signifie que les heures réelles nécessaires pour effectuer une vérification ne dépassent pas de plus de 15 p. 100 les heures prévues au budget. » À ce sujet, pourquoi avez-vous fixé les dépassements de coûts à 15 p. 100? Et lorsque vous envisagez de renouveler votre méthodologie, avez-vous l'intention de changer ce chiffre? Si les ministères que vous évaluez avaient une disposition fixe de dépassement de coûts, trouveriez-vous cela acceptable? Encore une fois, si « respect du budget » veut dire ce que j'appelle respecter le budget, quelle cible, autre que 80 p. 100, fixeriez-vous?
Avec l'ACDI, depuis 30 ans, il existe en fait un programme associatif. En vertu de ce programme, par l'intermédiaire de la CCAF, l'ACDI finance des boursiers qui viennent de pays en développement. Ils viennent de pays qui sont bénéficiaires de l'aide de l'ACDI et les boursiers suivent une formation de neuf mois au Canada, essentiellement en vérification de rendement. En fait, au fil des ans on a constaté que de nombreux boursiers devenaient vérificateurs généraux dans leur propre pays. L'ACDI en train de procéder à une évaluation.
Je pense que les membres du comité ont rencontré le vérificateur général du Mali à quelques reprises. En effet, l'ACDI finance un programme plus élaboré au Mali afin d'y améliorer la gouvernance et la reddition de comptes. La création de ce bureau était un projet de l'ACDI. Dans ce cas aussi, il y a un organisme d'exécution, l'École de la fonction publique du Canada, qui gère le projet. Nous offrons également une formation en méthodologie et certains membres de notre équipe y participent également. Quelqu'un de notre bureau a été détaché pour 18 mois au Bureau du vérificateur général au Mali.
Ainsi, nous entreprenons certains projets. Manifestement, nous ne pouvons pas en faire beaucoup étant donné la taille du bureau mais nous essayons de travailler à la réalisation des objectifs de l'ACDI en apportant notre appui dans la mesure du possible.
Comme nous le disons ici, nous sommes membres de l'organisation INTOSAI qui regroupe les vérificateurs généraux ou leur équivalent de tous les pays membres des Nations Unies. Mon bureau est très actif depuis très longtemps au sein d'INTOSAI. Nous avons présidé divers comités et nous siégeons à d'autres comités auxquels nous apportons notre expérience. Par exemple, un comité s'occupe actuellement d'un vaste projet international pour les vérifications sur les changements climatiques et nous y siégeons. Un autre comité se penche sur la crise économique, pour tenter de cerner ce qui l'a déclenchée. J'encourage mes collègues à prendre exemple sur le Canada en ce qui concerne les éléments positifs.
Ainsi, nous participons à divers projets. Je pense qu'il est bénéfique d'entretenir ce genre de relations et de partager les connaissances. Nos collègues peuvent nous apprendre énormément de choses.
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Au Canada, c'est l'Institut canadien des comptables agréés qui établit les normes de comptabilité pour les secteurs privé et public et qui établit également les normes de vérification.
Jusqu'à présent, et encore maintenant, ce sont ce que nous appelons des conseils qui établissent les normes. Il y a environ deux ou trois ans, le Conseil des normes comptables a décidé, pour une raison quelconque, qu'il convenait d'adopter des normes internationales avec des modifications pour tenir compte de la réalité canadienne. Les normes de comptabilité ont été établies par le Conseil des normes comptables internationales qui regroupe des représentants de divers pays. Par là, on reconnaît le phénomène de la mondialisation et le besoin, sur les marchés financiers, de normes uniformes. Il fallait évidemment que le Canada y adhère.
En outre, il faut dire que continuer d'établir des normes au Canada est une tâche assez lourde et très difficile. Ainsi, nous avons adopté les normes internationales de comptabilité. Elles seront adoptées de façon générale par toutes les sociétés du secteur privé quoi qu'on fera des distinctions pour les petites entreprises. Toutefois, toutes les sociétés cotées en bourse, par exemple, adopteront ces normes internationales d'information financière et les grandes sociétés d'État feront de même.
C'est aussi vrai pour la vérification. Au Canada, c'est le Conseil des normes de vérification et de certification qui adopte les normes internationales de vérification. Ainsi, tous les vérificateurs canadiens les appliqueront à partir de la fin de décembre 2010. La tendance au Canada est d'adhérer à ces normes internationales.
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Oui, comme je l'ai expliqué, nous avons actuellement un programme à l'intention des étudiants. C'est un programme annuel. Quoi qu'il arrive, nous nous embauchons 20 étudiants tous les ans et nous nous assurons de leur donner du travail. Ça c'est un programme.
Par ailleurs, sur notre site Internet, nous annonçons les postes à pourvoir. Cela peut varier mais quand nous avons des besoins — et actuellement nous avons besoin de vérificateurs — nous en donnons avis grâce à un lien sur notre site Internet offrant des possibilités de carrière.
Troisièmement, quand nous ne recevons pas assez de curriculum vitae, nous faisons de la publicité dans diverses revues spécialisées à l'échelle du Canada.
Quatrièmement, nous affichons nos avis sur le site de la Commission de la fonction publique.
En outre, nous avons un cinquième programme. Nos équipes font du réseautage. Les choses sont transmises de bouche-à-oreille pour trouver des candidats intéressés. Le curriculum vitae de ces candidats est intégré au processus établi pour la sélection au sein de notre bureau. Ainsi, il y a quand même la tenue d'un concours pour trouver des candidats qui répondent aux critères.
Nous ne relâchons jamais notre attention. Nous examinons les résultats tous les mois. Nous nous demandons constamment si notre effectif suffit à nos besoins.
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Nous devons examiner maintenant le procès-verbal du comité de direction qui s'est réuni le mercredi 5 mai. Il a été distribué à tous les membres du comité.
Auparavant, je vous rappelle que nous avons fait distribuer l'ébauche d'ordre du jour. Vous savez donc que ce jeudi, nous allons aborder quelques rapports de rendement des ministères. Je tiens à vous signaler qu'il s'agit d'une question importante sur laquelle notre analyste a beaucoup travaillé et il y a beaucoup de documents en préparation de cette séance en particulier.
Il y aura ensuite la semaine de congé et quatre semaines où nous siégerons. Nous allons revenir à la question de l'ACDI à laquelle nous avons consacré une heure et à ce moment-là nous entendrons des vérificateurs généraux qui viennent d'Afrique et des Caraïbes.
Le 27 mai, nous serons saisis d'ébauches de rapports quoique cette séance risque d'être écourtée en raison de la visite du président du Mexique. La semaine du 1er juin, nous avons deux séances: les systèmes de technologie de l'information vieillissants et les dossiers électroniques de santé. La semaine suivante, nous étudierons des ébauches de rapport au cours de nos deux réunions et le 15 juin, nous aborderons la question de la rénovation des édifices parlementaires.
Si vous êtes d'accord, je voudrais ajouter ceci au procès-verbal. Étant donné l'emploi du temps de la vérificatrice générale, le déjeuner de travail avec les députés — qui figure ici le 2 juin — aurait lieu le 1er juin, si vous voulez bien. Je sais très bien que tous les députés ne pourront pas y assister à cause de conflit dans leur emploi du temps. Mais nous accueillons une délégation de visiteurs et il y aura un déjeuner. Nous accueillerons les parlementaires qui pourront venir. Voilà donc le programme.
Quant au procès-verbal comme tel, j'ai quelque chose à dire sur le point 1; le point 2 est une question d'intendance. Le point 1 a été discuté en comité de direction. Cela fait suite à certaines questions posées par Mme Faille lors de notre séance sur le chapitre 5. J'ai regardé la transcription de nos délibérations et constaté qu'à la fin il y a eu beaucoup de confusion. Mme Faille réclamait les notes de service interne sur l'acquisition de véhicules et le major-général Leslie a laissé entendre qu'on pourrait les lui fournir mais alors, le sous-ministre est intervenu et a déclaré qu'il supposait que nous voulions des détails sur le processus. Ces détails nous avaient été fournis de même qu'un diagramme sur la démarche suivie pour l'acquisition de matériel.
Cette question a été discutée en comité de direction. À la réflexion, Mme Faille a dit qu'elle ne voulait pas prendre connaissance des notes de service elle-même mais qu'elle voulait connaître les dates des diverses étapes. Nous avons donc libellé la motion pour tenir compte de cela. Avant d'ouvrir le débat, je vais demander à Mme Faille de faire quelques remarques si elle le souhaite.