Je souhaite à tous la bienvenue ici. Welcome everyone.
Collègues, la présente réunion a été convoquée conformément au Règlement, pour traiter du chapitre 3, « Les lois de l'impôt sur le revenu », du Rapport de l'automne 2009 de la vérificatrice générale du Canada.
Le comité est bien sûr très heureux d'accueillir devant lui John Rossetti, vérificateur général adjoint, du Bureau du vérificateur général du Canada. Il est accompagné de Vicki Plant, directrice principale. Nous accueillons également de nouveau parmi nous Linda Lizotte-MacPherson, commissaire, Agence du revenu du Canada. Elle est accompagnée du sous-commissaire, Brian McCauley. Comparaît également devant nous le sous-ministre et administrateur des comptes du ministère des Finances, M. Michael Horgan. Celui-ci est accompagné de Louise Levonian, sous-ministre adjointe principale, Direction de la politique de l'impôt, et de Brian Ernewein, directeur général, Direction de la politique de l'impôt. Encore une fois, bienvenue à tous.
Nous allons maintenant vous inviter à nous faire vos déclarations liminaires. Nous allons commencer avec le Bureau du vérificateur général du Canada. Monsieur Rossetti, la parole est à vous.
:
Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter du chapitre 3 de notre Rapport d'automne 2009. Je suis accompagné aujourd'hui de la directrice principale chargée de la vérification, Mme Vicki Plant.
Notre chapitre sur les lois de l'impôt sur le revenu portait surtout sur les activités menées au sein du ministère des Finances du Canada et de l'Agence du revenu du Canada. Ces activités contribuent à apporter des précisions sur les lois ou à les clarifier, et ce, tant pour les contribuables que pour les autorités fiscales. Nous avons examiné comment le ministère des Finances élabore les modifications techniques qui seront déposées au Parlement.
Ces modifications visent à corriger des anomalies recensées après la mise en oeuvre des mesures fiscales initiales, et à supprimer certaines incidences imprévues. Ces modifications ne visent pas à instaurer une nouvelle politique fiscale, ni à modifier une politique fiscale existante.
[Français]
Nous avons aussi examiné la façon dont l'Agence du revenu du Canada aide le ministère des Finances à déterminer et à élaborer les modifications techniques qui doivent être apportées à la loi et comment elle fournit aux contribuables et à ses vérificateurs des directives sur l'application et l'interprétation de la Loi de l'impôt sur le revenu. Il est important que la loi soit claire si on veut que les contribuables puissent facilement s'auto-cotiser et calculer correctement leurs impôts.
Lorsque les mots employés dans la loi ne rendent pas fidèlement l'esprit de la loi, les contribuables peuvent être obligés de payer davantage pour obtenir des conseils de professionnels. Ils peuvent être plus enclins à recourir à une planification fiscale « agressive » et ils peuvent devoir remplir une deuxième déclaration de revenu à un coût supplémentaire.
Les incertitudes quant à l'interprétation de la loi peuvent aussi nuire à l'efficience de l'administration fiscale. Ainsi, il est plus onéreux pour l'agence de fournir des directives et des interprétations complémentaires aux contribuables et aux vérificateurs de l'impôt. De même, les coûts administratifs de l'agence augmentent lorsqu'elle doit obtenir, de la part du contribuable visé, la renonciation nécessaire en vue de prolonger le délai fixé pour l'établissement éventuel d'une nouvelle cotisation.
[Traduction]
Nous avons constaté que la liste des modifications techniques non encore apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu n'a cessé de s'allonger et qu'aucun nouveau projet de loi technique à caractère fiscal n'a été adopté depuis 2001. Par le passé, le gouvernement a indiqué qu'il était souhaitable qu'un tel projet de loi soit présenté chaque année pour apporter des modifications de routine à la loi; mais cela ne s'est pas concrétisé.
Au moment de notre vérification, il y avait au moins 400 modifications techniques en suspens. Certaines de ces modifications étaient inscrites dans un projet de loi qui a été présenté pour la première fois en 2002, mais qui n'a pas encore été adopté.
Notre chapitre présente deux cas courants pour lesquels les modifications techniques déposées en 2002 auraient été nécessaires. Dans l'un de ces cas, il s'agissait d'éviter une double imposition lorsqu'un associé quitte une société de personnes. Dans l'autre cas, il s'agissait de préciser les règles fiscales visant les revenus découlant d'accords de non-concurrence.
Nous avons recommandé au ministère des Finances d'élaborer et de mettre en oeuvre un plan qui lui permettrait de rattraper les retards actuels concernant les modifications techniques requises. Nous lui avons aussi recommandé de rédiger et de publier, à intervalles réguliers, des projets de modifications techniques afin que les contribuables et les spécialistes de l'impôt soient informés des changements qui seront apportés et puissent présenter leurs commentaires au ministère à cet égard.
[Français]
Enfin, monsieur le président, nous avons tout particulièrement examiné les directives que fournit l'Agence du revenu du Canada aux contribuables et à ses vérificateurs lorsque l'interprétation et l'application de la loi peuvent être une source d'incertitude. Notre vérification n'a pas porté sur les directives générales fournies par l'agence en matière d'impôt, notamment dans ses guides et ses feuillets et au moyen de son service téléphonique et de son site Web. Nous avons plutôt examiné les directives plus détaillées qu'elle offre dans ses décisions anticipées en matière d'impôt, ses interprétations techniques et ses bulletins d'interprétation. Deux grandes constatations sont ressorties de cette partie de notre examen.
Premièrement, nous avons constaté que les décisions anticipées en matière d'impôt étaient appréciées de la part des contribuables et des conseillers fiscaux car elles leur apportent la certitude qui leur est essentielle pour ce qui est des opérations commerciales complexes. Il faut cependant savoir que l'agence ne rend pas ses décisions importantes dans le respect des délais qu'elle s'est elle-même fixés. Nous avons recommandé à l'agence d'élaborer des plans plus concrets pour atteindre ses propres cibles de rendement.
Deuxièmement, nous avons constaté que certains des bulletins d'interprétation contiennent de l'information qui n'est plus valide. C'est un fait dont le public n'est pas toujours informé. Notre chapitre illustre cette préoccupation en citant en exemple un bulletin d'interprétation qui donne aux contribuables de l'information périmée sur les exemptions pour les bourses d'étude. Nous avons recommandé à l'agence d'améliorer l'information qu'elle fournit aux sociétés et aux particuliers à propos des paragraphes des bulletins d'interprétation en matière d'impôt qui ne sont plus exacts.
[Traduction]
Monsieur le président, lorsque le ministère des Finances juge que des modifications techniques à la Loi de l'impôt sur le revenu s'imposent, il importe que des modifications soient présentées dans un projet de loi dans les meilleurs délais. Le comité souhaitera peut-être demander au sous-ministre des Finances d'expliquer comment le ministère prévoit rattraper les retards actuels concernant les modifications techniques requises et garder la Loi de l'impôt sur le revenu à jour à l'avenir.
[Français]
Monsieur le président, voilà qui conclut ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du comité.
:
Je vous remercie, monsieur le président, de la possibilité qui m'est accordée de présenter le plan d'action de l'Agence du revenu du Canada pour donner suite aux recommandations formulées dans le chapitre 3 du Rapport de la vérificatrice générale de novembre 2009, intitulé « Les lois de l'impôt sur le revenu ».
[Français]
Comme vous le savez sans doute, la vérification ciblait à la fois le ministère des Finances et l'Agence du revenu du Canada. Je suis ici aujourd'hui pour expliquer les mesures prises par l'agence.
[Traduction]
Je vais peut-être également faire appel à l'expertise d'un haut fonctionnaire, M. Brian McCauley, sous-commissaire de la Direction générale de la politique législative et des affaires réglementaires, qui est ici avec moi.
[Français]
Mes observations d'aujourd'hui et notre plan d'action dans les deux langues officielles ont été présentés à l'avance aux membres du comité. Par conséquent, je serai brève.
[Traduction]
L'ARC est d'accord avec les recommandations de la vérificatrice générale sur l'amélioration de ses outils et de ses processus, non seulement dans le but de fournir de meilleurs outils aux contribuables et aux fiscalistes afin de les aider à se conformer à la Loi de l'impôt sur le revenu, mais aussi pour accroître davantage la capacité de l'ARC à appliquer la loi ainsi qu'à analyser et à valider les questions techniques connexes.
Premièrement, la vérificatrice générale a recommandé que l'ARC crée une base de données électronique pour l'aider à valider les questions techniques recensées qui doivent être renvoyées au ministère des Finances, à les analyser et à leur attribuer un ordre de priorité.
En raison de l'excellente relation de travail qu'elle entretient avec le ministère des Finances, l'ARC communique régulièrement avec les représentants du ministère pour porter à leur attention les questions techniques justifiant un renvoi.
[Français]
Cela étant dit, nous avons considéré l'élaboration d'une base de données et d'un système visant à améliorer notre gestion des questions techniques.
[Traduction]
Les observations et les suggestions faites au cours du processus de vérification nous ont enfin incités à mettre en place un tel système. Par conséquent, nous sommes allés rapidement de l'avant, et le nouveau système électronique de gestion des dossiers a été mis en place en décembre 2009. Bien que la mise au point du système se poursuive au cours des prochains mois, le système a déjà fait ses preuves.
[Français]
Bien sûr, les solutions informatiques ne répondent pas entièrement à notre besoin d'améliorer l'analyse et la gestion des questions techniques.
[Traduction]
À titre d'agence, nous avons déterminé que l'examen de notre processus de recommandations législatives est une de nos principales priorités. Un groupe de travail est en place, les consultations dans l'ensemble de l'ARC sont terminées et les consultations avec le ministère des Finances auront lieu plus tard au printemps.
[Français]
Je prévois qu'un examen complet de la situation sera terminé d'ici la fin de l'année.
[Traduction]
Deuxièmement, en citant l'importance que revêtent les décisions anticipées en matière d'impôt sur le revenu délivrées aux fiscalistes et à leurs clients, la vérificatrice générale recommande que l'ARC élabore des plans plus concrets qui lui permettraient d'atteindre les cibles qu'elle se fixe à l'égard des délais pour délivrer ces décisions.
[Français]
L'ARC s'engage à fournir, en temps opportun, des renseignements précis et transparents aux contribuables.
[Traduction]
Tous les ans, la Direction des décisions et de l'interprétation de l'impôt de l'ARC délivre environ 250 décisions anticipées en matière d'impôt sur le revenu, 1 200 interprétations techniques aux fiscalistes et 1 000 interprétations techniques à nos vérificateurs. Elle répond aussi à plus de 15 000 demandes de renseignements par téléphone émanant de fiscalistes, de contribuables et de vérificateurs de l'ARC.
Nous sommes convaincus que notre service de décisions anticipées en matière d'impôt sur le revenu est apprécié, parce qu'il apporte une certitude aux fiscalistes à l'égard des opérations commerciales envisagées par un client.
En réponse aux recommandations de la vérificatrice générale, l'agence évaluera officiellement les délais de réponse et les tendances en ce qui a trait aux décisions. Nous devons veiller à ce que nos normes de service reflètent adéquatement le délai nécessaire pour rendre une décision, compte tenu d'une complexité accrue des cas et de leur importance à la fois pour le contribuable et pour le gouvernement. Nous prévoyons terminer notre étude au cours de l'année.
Enfin, la vérificatrice générale a examiné nos bulletins d'interprétation en matière d'impôt sur le revenu et a conclu que l'ARC devrait réviser les paragraphes qui contiennent des renseignements qui ne sont plus exacts.
Depuis la création de ces bulletins au début des années 1970, l'agence a augmenté considérablement la quantité de guides techniques fournis ainsi que les moyens de les rendre disponibles. Aujourd'hui, nous fournissons plus de renseignements à un plus grand nombre d'utilisateurs plus rapidement que nous n'aurions jamais pu l'imaginer en 1970.
On n'a qu'à penser à l'accessibilité et à la transparence que reflètent actuellement les milliers de pages de renseignements que nous offrons à la population canadienne dans notre site Web. Aucun renseignement n'était aussi disponible et facilement accessible dans les années 1970. Bien sûr, nous offrons également des renseignements techniques à jour dans divers formats, notamment des brochures, des guides, des trousses de déclaration de revenus, des avis techniques et des réponses données lors de conférences.
Comme nous l'avons indiqué dans notre réponse aux recommandations de la vérificatrice générale, nous voulons prendre le temps de consulter les fiscalistes et d'autres utilisateurs en ce qui concerne la valeur et l'utilité des bulletins d'interprétation en matière d'impôt sur le revenu. Leurs commentaires nous permettront de déterminer s'il existe des moyens plus efficaces pour leur fournir la même qualité de renseignements.
Nous tenons à remercier la vérificatrice générale de son rapport et de ses recommandations. Nous sommes d'avis que notre plan d'action permettra de veiller à ce que l'ARC ait mis en place des processus bien gérés afin de cerner et d'élaborer les modifications techniques, et de fournir aux contribuables ainsi qu'aux fiscalistes des renseignements précis en temps opportun.
[Français]
Monsieur le président, je vous remercie, encore une fois, de m'avoir donné la possibilité de présenter notre plan d'action aux membres du comité.
:
Merci, monsieur le président. Merci de me permettre de présenter le plan préparé par le ministère des Finances pour donner suite aux recommandations figurant dans le chapitre 3 du Rapport de la vérificatrice générale de novembre 2009 intitulé « Les lois de l'impôt sur le revenu ». Cette vérification concernait à la fois le ministère des Finances et l'Agence du revenu du Canada, mais je suis ici devant vous pour discuter des mesures que prendra le ministère des Finances.
Je pourrai aussi compter sur l'expertise de deux cadres supérieurs de mon ministère qui m'accompagnent: Louise Levonian, sous-ministre adjointe de la Direction de la politique de l'impôt, et Brian Ernewein, directeur général de la politique de l'impôt. Je serai bref, car mes observations d'aujourd'hui et notre plan d'action ont été transmis d'avance au comité dans les deux langues officielles.
En ce qui concerne la première recommandation de la vérificatrice générale,
[Français]
le chapitre 3 du Rapport de la vérificatrice générale de l'automne 2009 portait sur les processus utilisés par le ministère des Finances pour élaborer des modifications législatives visant à corriger des questions techniques dans la Loi de l'impôt sur le revenu.
Dans le rapport, on se demandait si le ministère avait en place des processus bien gérés pour consigner toutes les questions législatives, en assurer le suivi et les classer par ordre de priorité, et s'il utilisait ces processus pour déterminer les questions pouvant mener à une modification technique.
La vérificatrice générale a constaté que les employés du ministère étaient bien au courant des questions, mais que le ministère se servait trop de processus reposant sur des personnes et qu'il n'utilisait pas efficacement les outils électroniques à sa disposition.
La première recommandation de la vérificatrice générale était que le ministère des Finances applique un processus intégré et uniforme pour consigner toutes les questions techniques pouvant mener à une modification législative, en assure le suivi et les classe par ordre de priorité.
Le ministère a accepté la recommandation de la vérificatrice générale et a pris les mesures suivantes en réponse à cette recommandation:
Le ministère a préparé un inventaire consolidé des lettres d'intention pendantes et des modifications techniques en attente, et a mis à jour sa base de données électroniques de manière à ce qu'elle comprenne toutes les modifications techniques en attente, y compris toutes les lettres d'intention pendantes.
Le ministère a entrepris un projet visant à acquérir une nouvelle base de données électroniques pour le suivi des modifications techniques et il s'emploie à définir ses besoins concernant la base de données et à examiner en détail les diverses options logicielles. Ses principaux critères de sélection pour la nouvelle base de données seront la facilité d'utilisation et de mise à jour ainsi que la possibilité de consigner toutes les questions législatives et d'en assurer le suivi.
La nouvelle base de données devrait être choisie et mise en place en 2010-2011. Le ministère s'attend à ce que toutes les données existantes soient transférées dans la nouvelle base de données et à ce que les agents de la législation de l'impôt compétents l'utilisent et la mettent à jour systématiquement d'ici le 31 mars 2011.
[Traduction]
Enfin, un système de classement des modifications techniques en attente par ordre de priorité sera formellement adopté bientôt, et il garantira un traitement approprié et en temps opportun des différents éléments. Les critères suivants seront utilisés pour déterminer l'ordre de priorité d'une modification en particulier: le montant des revenus, le cas échéant; le nombre de contribuables touchés et les répercussions sur eux; et l'existence d'aspects dont il faut tenir compte sur le plan de l'administration du système fiscal.
Dans son rapport, la vérificatrice générale fait aussi observer que, même si cela ne relève pas uniquement du ministère des Finances, la liste des modifications techniques en attente s'allonge. La deuxième recommandation de la vérificatrice générale comptait deux volets. Dans le premier, la vérificatrice générale recommandait au ministère d'élaborer et de mettre en oeuvre un plan pour rattraper le retard actuel concernant les modifications techniques nécessaires.
Le ministère a accepté la recommandation de la vérificatrice générale et a pris les mesures suivantes en réponse à cette recommandation. Premièrement, le ministère reconnaît l'importance de la certitude pour les contribuables et il a, à différentes occasions, préparé des projets de loi comportant des modifications techniques. Le ministère continuera de s'employer à faire en sorte que les modifications techniques nécessaires soient présentées à des fins d'examen régulièrement et en temps opportun. Deuxièmement, le ministère prépare actuellement des dispositions législatives pour le prochain projet de loi technique. Les mesures incluses dans des lettres d'intention par les agents de la législation de l'impôt et le personnel de l'ARC font l'objet d'un examen et d'un classement par ordre de priorité à des fins de présentation dans un projet de loi technique à venir.
Enfin, d'autres séries plus restreintes de modifications techniques sont en cours de préparation ou de planification. La publication régulière de telles séries plus restreintes devrait faire en sorte que le processus soit plus facile à gérer et plus efficace.
En ce qui concerne le deuxième volet de la recommandation de la vérificatrice générale, le rapport indique que, par le passé, le ministère a publié des séries de modifications techniques proposées afin d'obtenir des commentaires du public. La vérificatrice générale a donc recommandé que le ministère élabore et publie régulièrement des projets de modifications techniques, y compris ceux découlant des lettres d'intention, pour que les contribuables et les fiscalistes sachent quels changements seront apportés et qu'ils puissent présenter des commentaires au ministère.
Comme je l'ai déjà dit, d'autres séries de modifications techniques sont en cours de préparation. Dans le contexte de cette recommandation, le ministère a indiqué qu'il examinerait si, dans certaines circonstances, il conviendrait de publier d'autres projets de modifications techniques même si un précédent projet de loi technique est toujours devant le Parlement. L'élément préoccupant ici est la nécessité d'éviter la confusion et la complexité qui pourraient découler du fait d'avoir en même temps devant le Parlement de multiples projets de loi modifiant les mêmes dispositions.
Pour terminer, je voudrais remercier la vérificatrice générale de son rapport et de ses recommandations. Nous sommes persuadés que notre plan d'action fera en sorte que le ministère ait en place des processus pour consigner toutes les questions techniques pouvant mener à une modification législative, en assurer le suivi et les classer par ordre de priorité. Nous sommes aussi convaincus que nous avons adopté un plan qui nous permettra de prendre les mesures nécessaires à l'égard de la liste des modifications techniques fiscales en attente.
Je vous remercie encore une fois, monsieur le président, de m'avoir permis de présenter notre plan au comité.
:
Merci, monsieur le président, et merci aux témoins d'être venus comparaître aujourd'hui.
En ce qui me concerne, ce qui m'a sauté aux yeux c'est l'important arriéré de modifications techniques proposées. Cela fait presque dix ans depuis que le ministère a fait adopter certaines modifications techniques, alors je ne comprends pas très bien le pourquoi du déroulement des choses. C'est bien que l'on ait reconnu la situation telle qu'elle existe et c'est bien que l'ARC et le ministère des Finances entretiennent une bonne relation. C'est merveilleux, mais je ne suis pas convaincu qu'il y ait qui que ce soit qui écoute. C'est une bonne relation: l'ARC parle, le ministère des Finances écoute, mais il ne fait rien.
Je suis très étonné que l'une des solutions soit de se lancer dans la mise au point d'une nouvelle base de données. Lorsque j'étais étudiant au secondaire, j'allais m'acheter du papier, un nouveau classeur et je faisais des listes et ainsi de suite. Vous gardez vos reçus et vous ne dépassez pas votre budget.
Je vais poser une question au ministère des Finances, ou peut-être à l'une des personnes qui ont accompagné M. Horgan. Avez-vous déjà entendu parler de la Loi corrective?
J'ai vérifié hier soir, et la dernière Loi corrective remonte à l'année 2001. Il s'agit d'un processus grâce auquel toutes ces petites modifications techniques correspondant à toutes sortes de lois peuvent être regroupées par le ministère de la Justice.
Je pense qu'en 2001 quelque 65 modifications techniques distinctes, visant quantité de textes de loi différents, ont ainsi pu être réunies à l'intérieur de cette seule et même loi. C'est non controversé. Vous réunissez toutes les modifications dans un seul et même projet de loi et le tout est expédié au comité de la justice. Les modifications sont adoptées. En cas de problème, elles sont retranchées du projet de loi.
Je me demande donc pourquoi ce mécanisme n'a pas été utilisé par le ministère des Finances pour régler le sort d'au moins quelques centaines de ces modifications, pour ne serait-ce que liquider les 100 ou 200 premières modifications techniques. Cela n'a-t-il pas été possible? Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait? Le mécanisme existe déjà. Il ne s'agit pas ici de réinventer la roue, mais simplement de... Quelqu'un pourrait-il répondre?
:
Merci de la question. Elle est très utile.
Nous avons entendu parler de la Loi corrective, mais je doute fort qu'elle ait pu s'appliquer en l'espèce. D'après ce que je comprends, cette disposition ne peut s'appliquer que dans le cas de modifications de nature purement technique, comme par exemple pour changer le nom d'un ministère ou le titre d'un ministre. Vous pouvez en vertu de cette loi apporter des changements en vue de mettre à jour un titre ou une référence. Vous pouvez corriger la ponctuation. Vous pouvez faire des choses de ce genre.
Les modifications dont il est question ici sont, certes, des modifications techniques, mais ce sont des modifications techniques significatives. Elles ont une incidence sur les impôts que les gens ont à payer. Étant donné la nature des lettres d'intention, il s'agit généralement de supprimer une obligation fiscale dans des situations dans lesquelles cet assujettissement ne cadre pas avec la politique applicable.
Selon moi, l'on ne pourrait pas utiliser la loi dont vous faites état pour apporter des changements de cet ordre.
:
Merci, monsieur le président. Je vous souhaite la bienvenue au comité.
J'aimerais vous poser une question. La dernière fois qu'un projet de loi a été présenté, il a été étudié par le Comité permanent des finances, en 2007. Certaines mesures touchaient, entre autres, le report de l'impôt et l'évitement fiscal faisant appel à des entités de placements étrangères et à des fiducies non résidentes.
Le projet de loi a franchi toutes les étapes de la Chambre des communes, mais, rendu au Sénat, il est mort au Feuilleton. Des déclarations avaient été faites. Le fait que ces mesures aient été reportées d'un budget à l'autre et qu'il y ait toujours eu des annonces avait eu un effet dissuasif sur les corporations. Est-ce toujours le cas?
Lorsqu'un témoin du ministère des Finances est venu discuter de cette question devant le comité, on a dit qu'il s'agissait d'une source de revenus potentiels de 90 milliards de dollars qui échappaient au gouvernement. Quelle est la situation actuelle?
J'essaie de voir l'impact qu'il y aurait à ne pas adopter de projet de loi. Cela peut être assez important.
Il y a deux éléments dont j'aimerais traiter. J'aimerais premièrement parler très brièvement de l'historique du projet de loi technique englobant ces dispositions. Le projet de loi avait en fait été déposé pendant la législature recouvrant l'année 2006 — j'en ai oublié le numéro — en tant que projet de loi C-33, et avait reçu sa troisième lecture par la Chambre des communes, mais le Parlement s'était alors prorogé. Lors de la législature suivante, le projet de loi a été présenté à nouveau, cette fois-ci en tant que projet de loi C-10, renfermant alors l'ensemble des modifications techniques ainsi que les dispositions concernant les entités de placement étrangères et les fiducies non résidentes. Le projet de loi a progressé jusqu'à l'étape de l'étude en comité du côté du Sénat, mais il n'a pas été adopté avant que la Chambre ne se proroge en vue de l'élection subséquente.
Les dispositions concernant les entités de placement étrangères et les fiducies non résidentes ont fait l'objet de commentaires par un groupe d'examen créé par le gouvernement. C'était un groupe d'examen international présidé par M. Peter Godsoe. La recommandation du groupe avait été que les dispositions soient réexaminées afin de veiller à ce qu'elles établissent le bon équilibre entre la protection du revenu et l'équité. Et le gouvernement s'en est chargé.
Le budget du 4 mars comportait une proposition remaniée du gouvernement, l'idée étant de prendre les règles existantes visant les entités de placement étrangères au lieu des règles relatives aux entités de placement étrangères énoncées dans le projet de loi C-33 et de les resserrer quelque peu, mais en les rapprochant essentiellement des règles actuelles.
En ce qui concerne les fiducies non résidentes, il est proposé dans le budget d'aller de l'avant avec ces dispositions, mais avec un certain nombre de changements importants, en vue de veiller à ce qu'elles soient ciblées du mieux possible. Le budget renferme une proposition bien précise, devant faire l'objet de consultations.
:
D'accord. Ma prochaine question porte sur un autre sujet.
Dans un rapport publié par PricewaterhouseCoopers Canada et intitulé « Canada's Tax Regime: Complexity and Competitiveness in Difficult Times », on fait état du nombre de jours qu'il faut en moyenne à une entreprise pour faire une déclaration de revenus. On parle ici de 1 696 jours, ce qui place le Canada derrière plusieurs autres pays dans le monde.
Avez-vous déjà pensé à ce que représentait pour les particuliers et les entreprises le fait que vous n'avez pas mis la loi en vigueur et que la coordination entre l'Agence du revenu du Canada et le ministère des Finances n'est pas adéquate?
J'ai vu le plan d'activités et, comme le disait plus tôt mon collègue, vous allez établir une belle base de données. Vous avez recensé les informations, mais en quoi le plan que vous proposez cette année donne-t-il lieu à des réalisations? Avez-vous un projet de loi prêt à être déposé devant la Chambre?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Si vous permettez, j'aimerais traiter tout de suite de la question que voici. Je demanderais simplement que le comité directeur revoie la décision que vous venez de prendre relativement à la mise en banque des deux minutes. La chose est nouvelle; nous n'avons jamais vu cela par le passé. Je ne souhaite pas interrompre nos travaux, mais j'aimerais revoir cette décision que vous avez rendue, monsieur le président. Nous y reviendrons plus tard.
Merci beaucoup à vous tous d'être des nôtres aujourd'hui. Nous nous lançons dans cette nouvelle session sans grand fracas, mais la discussion est néanmoins intéressante. Je sais que je n'ai pas voté en faveur de l'étude de cette question. J'essayais de déterminer qui l'avait fait. Il me semble que ce devait être le gouvernement. Il y a d'autres choses dont je considérais qu'elles étaient plus intéressantes.
Je suis cependant, bien sûr, curieux de savoir comment il se fait que nous nous trouvons dans cette situation. On peut lire ceci à la page 2 du rapport de la vérificatrice générale:
Le gouvernement a indiqué qu'il est souhaitable qu'un tel projet de loi soit présenté chaque année pour apporter des modifications de routine aux lois de l'impôt, mais cela ne s'est pas concrétisé. Le ministère des Finances du Canada a donc accumulé au moins 400 modifications techniques qui restent en suspens, y compris 250 lettres d'intention depuis 1998, lesquelles recommandent des modifications législatives qui n'ont jamais été apportées.
Je suis curieux. Lorsque les choses se déroulent comme prévu, quel serait le processus en ce qui concerne cet examen annuel? Je viens d'en entendre quelques bribes, notamment cette compilation d'éléments. En bout de ligne, ce que je souhaite, bien évidemment, c'est savoir où les choses ont dérapé. À quelle étape le système n'a-t-il pas fonctionné comme il le devrait?
Vous avez dit, monsieur, qu'il se fait une compilation des différentes questions par les superviseurs de première ligne, et que le produit de leurs efforts passe ensuite à l'étape suivante; cela doit passer à l'étape suivante pour avoir un degré de réalité. Pourquoi donc cela ne s'est-il pas fait? À quel stade est-on tombé en panne?
:
Je ne suis pas certain d'être d'accord avec vous lorsque vous dites qu'il y a eu une panne. Je conviendrai certainement que cela fait longtemps qu'un jeu de modifications techniques n'a pas été mis en oeuvre, mais il est important de revoir l'historique de la chose.
Nous avons dit ou convenu qu'il serait souhaitable que soit chaque année déposée une série de modifications techniques. Je pense que cela a été dit avant la publication formelle des lettres d'intention elles-mêmes. Depuis plusieurs années, elles sont publiées par les entreprises de services fiscaux dans le mois ou les deux mois suivant leur délivrance par nous. La communication du contenu des lettres d'intention est donc moins un problème qu'à l'époque.
Cela n'enlève rien au fait qu'il serait souhaitable de déposer des projets de loi et de modifications aussi régulièrement que possible. Notre pratique jusqu'ici a été de ne le faire qu'une fois le jeu précédent de modifications techniques aux lois fiscales pleinement en vigueur. La question dans le cas présent est que la dernière série de modifications techniques en matière d'impôt sur le revenu a été publiée par le ministère ou déposée par le à la fin de l'année 2002. Elle a été présentée sous une forme révisée en 2004, et de nouveau en 2005, puis déposée par le gouvernement en 2006 et redéposée en 2007, mais elle n'a pas été adoptée. Ce jeu de modifications techniques n'a donc pas encore été adopté.
Ce qui, je pense, préoccupe la vérificatrice générale est le fait que, le projet de loi languissant, le reste des séries de modifications techniques ou de changements techniques en suspens n'ont pas été traitées. Je pense, et nous en avons convenu, que cela requiert un réexamen de notre pratique voulant que nous ne déposions une nouvelle série qu'une fois la série antérieure de modifications pleinement en vigueur. C'est pourquoi nous nous proposons d'en émettre d'autres avant que cette série-ci n'aille de l'avant.
:
Quelqu'un aimerait-il défendre l'idée « qu'il n'y a rien de cassé »?
Je pense, monsieur, que vous êtes seul à prétendre cela.
Cela signifie-t-il alors que le problème est que, du fait que les choses n'aient pas bougé, tout le reste refoule? Vous avez parlé du dépôt de projets de loi et vous avez dit qu'il y avait eu prorogation et que tout est resté bloqué. Je vous pose la question, cela signifie-t-il que le processus politique a entravé, si vous voulez, le déroulement normal des choses, les étapes suivantes dans votre travail étant liées à ce processus politique? Et cela constitue-t-il un problème?
Je vais ensuite mettre encore autre chose sur la table ici, car je vais bientôt manquer de temps. Lorsque vous constatez une situation dans le cadre de laquelle vos règles ne sont pas en train d'être suivies, il arrive l'une de deux choses: ou vous devez faire en sorte que les choses se déroulent conformément à vos règles aussi rapidement que possible, ou vous devez modifier les règles afin qu'elles reflètent la réalité du déroulement des choses. Mais vous ne pouvez pas laisser perdurer un décalage.
Il y a deux questions; c'était là la première.
La deuxième serait la suivante: les lignes directrices devraient-elles être changées? Devrions-nous dire: n'essayez pas de faire cela chaque année, mais faites-le tous les... x intervalles — dans un délai donné — afin que les choses ne soient pas en panne? Ou bien nous faut-il nous en tenir à l'année en question et faire en sorte que tout ce qui ne fonctionne pas soit modifié pour être conforme au programme de l'année en question?
Voilà quelles sont mes deux questions, et elles s'adressent à qui veut bien y répondre.
Je vous en prie.
:
Merci, monsieur le président, et merci à nos invités d'être venus aujourd'hui.
J'aimerais resserrer un peu plus la discussion. Nous avons un problème. Si le client, ou la clientèle, ou le public canadien est confronté à des incertitudes, ce qui est manifestement le cas lorsque les règles ou leur interprétation ne sont pas claires, ils ne peuvent pas être efficients, nous ne pouvons pas être efficients et la nation ne peut pas efficiente. Si vous n'êtes pas efficient, vous n'êtes pas compétitif. Vous n'êtes pas suffisamment compétitif pour souffler sur l'économie.
Il me faut vraiment une réponse ici. Nous avons trois volets de responsabilité. Nous avons le bras politique. Le problème remonte à 2001, et les gouvernements de divers partis politiques ont été d'une manière ou d'une autre proportionnellement responsables — je ne sais pas — jusqu'à et y compris la situation qui existe à l'heure actuelle. D'un autre côté, il y a la responsabilité ministérielle et la responsabilité financière. Puis, de l'autre côté, il y a l'aspect administratif, soit l'ARC.
À qui la faute que nous soyons ici avec une loi qui n'a pas été adoptée, qui n'aide pas le public canadien, ni les milieux d'affaires à s'adapter aux réalités, et que le travail de mise en oeuvre des mesures demeure incomplet?
Il n'est pas acceptable que la situation d'aujourd'hui perdure depuis 2001 et que tout ce qu'on nous réponde c'est « nous allons nous en occuper » et « nous avons marqué des progrès énormes au cours des deux dernières années ». C'est bien; je suis heureux de voir cela. Mais nous n'avons toujours pas de processus grâce auquel surmonter l'obstacle juridique et (ou) politique.
Alors à qui attribuer la faute? Est-ce la faute des politiciens? Est-ce la faute des ministères? Est-ce la faute de l'ARC? Ou est-ce la faute de tout ceux que je viens de nommer? Il me faut une réponse directe de chacun d'entre vous.
Monsieur Rossetti, s'il vous plaît.
Nous avons ce dialogue et respectons et prisons, certes, beaucoup les professionnels et spécialistes, qui font réellement partie intégrante du système fiscal, et qui comptent vraisemblablement pour une plus grosse part de ce système que nous. Nous entretenons une interaction régulière et plutôt intense avec nombre d'associations et de groupes.
C'est pourquoi je pense que la quasi-totalité de nos recommandations ont fait l'objet d'une ronde de consultations et de discussions avec eux. Nous les considérons, du côté administratif, comme étant à vrai dire des quasi-partenaires dans l'exécution du programme. C'est en grande partie grâce à leurs connaissances et à leurs compétences que nous pouvons administrer le régime fiscal comme nous le faisons.
Nous constatons certainement qu'avec les normes et les bulletins, et même la façon dont nous administrons les projets de loi mis de l'avant, il y a une communication régulière et permanente... Je préside régulièrement des rencontres avec l'Association du Barreau, le Tax Executives Institute, l'Association des comptables généraux agréés et tous ces autres groupes. Nous comptons continuer de faire cela.
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Un aspect soulevé par tout ceci est la question du coût, et j'aimerais entendre des commentaires en la matière.
Le droit fiscal au Canada, comme nous le savons tous, est très complexe, et il y a des milliers de personnes qui gagnent leur vie en tant qu'avocats fiscalistes et comptables fiscalistes. Ils sont très bien renseignés et très intelligents. Ils sont bien sûr payés pour aider des Canadiens, des entreprises canadiennes et des entreprises étrangères à arranger leurs affaires de manière à devoir payer le moins d'impôt possible, ce qui est le principe du droit fiscal canadien dans le contexte de certaines conditions.
J'ai pratiqué le droit pendant 25 ans. Je ne me suis pas occupé de ces transactions, mais j'en ai vues, et d'après mon expérience, certaines de ces personnes sont très agressives. S'il existe la moindre incertitude ou manque de clarté dans la loi ou les règlements, ces personnes chercheront certainement à en profiter. Nombre d'entre elles ne se feront pas pincer; il n'y aura pas de vérification, ou alors il y aura un genre de règlement, et il y a toujours ce jeu de va-et-vient. Plus il y a d'incertitude et moins il y a de clarté, plus ces personnes auront du travail.
Je devine que du fait que nous n'introduisions pas de modifications techniques et du fait de l'existence de cet état d'incertitude — je sais que les lettres d'intention sont une bonne chose, mais ce n'est pas la loi —, cela doit coûter aux contribuables canadiens des millions, voire des milliards, de dollars en recettes fiscales perdues. Quelqu'un aimerait-il dire quelque chose en réaction à cela?
Je sais que personne n'a de chiffre exact, mais j'ai vu ces transactions, et elles sont le fait de sociétés étrangères, de fiducies étrangères et d'entreprises domiciliées dans les îles Caïmans. C'est un secteur très complexe, et si ces sociétés peuvent utiliser l'incertitude pour défendre leur position, alors le gros perdant en bout de ligne est le contribuable. Auriez-vous quelque commentaire à faire quant à ce que cela coûte aux contribuables?
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La réponse directe est non. Je ne pense pas que nous ayons un coût, mais je pense pouvoir vous livrer quelques observations qui informeront peut-être la discussion.
Premièrement, en ce qui concerne le projet de loi technique lui-même, les projets de loi de nature technique sont en règle générale constitués de lettres d'intention qui, par définition, apportent des changements d'assouplissement. Les contribuables identifient dans la loi une disposition qui restreint leur capacité d'effectuer une transaction d'une certaine manière par rapport à une autre. Il y a une raison commerciale de l'effectuer comme ils le souhaiteraient, et qu'interdit la loi fiscale. Lorsque nous examinons la situation, nous déterminons qu'il n'y a pas de différence entre les deux et recommandons un changement d'assouplissement en la matière. Il n'y a pas de perte de revenu en découlant, ni d'abus.
Cela étant dit, nous avons utilisé — et le projet de loi en est un exemple — des séries de modifications techniques pour englober des communiqués de presse émis face à certaines préoccupations ou à certaines situations d'ordre fiscal. Le projet de loi lui-même comporte des dispositions visant les dons de charité, des mécanismes de donation qui ont été relevés il y a de cela plusieurs années. Il y a également des dispositions concernant les clauses restrictives, dont traite la vérificatrice générale dans son rapport. Même si nous croyons que l'annonce de ces changements a été efficace pour contenir ces transactions, il est, bien sûr, important que la loi soit adoptée pour donner effet à ces changements.
Je n'ai connaissance d'aucun coût budgétaire qui soit attribuable à la non-adoption de la loi; l'essence de votre argument demeure cependant valide. L'adoption formelle est, bien sûr, requise, et il serait souhaitable que cela se fasse de la manière la plus efficiente possible.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme l'a dit M. Kramp, on parle de la possibilité pour le contribuable, qu'il s'agisse d'un individu ou d'une entreprise, d'avoir accès à toute l'information lui permettant de faire sa déclaration de revenus, et, par le fait même, de se conformer à la loi. Or, d'après votre rapport, il est possible que ça ne soit pas le cas.
Monsieur Rossetti, vous dites dans votre rapport qu'au moins 400 modifications techniques sont restées en suspens. En anglais, c'est plus précis.
[Traduction]
Vous dites, en anglais, que ces modifications « have not yet been enacted ».
[Français]
J'aimerais d'abord comprendre l'ampleur du problème. On parle de 400 modifications. Est-ce très grave? Qu'est-ce que ça représente?
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Je vous remercie beaucoup de cette clarification.
Je voudrais maintenant me tourner vers le ministère et vers l'agence. Quelques collègues et moi nous sommes demandé comment il se faisait qu'on en soit arrivé là. On a l'impression que vous vous êtes activés lorsque vous avez reçu le coup de pied de la vérificatrice générale au bon endroit. Vous avez alors installé un système informatique, vous avez assuré le suivi, etc. On se demande pourquoi vous ne l'avez pas fait plus tôt.
Le paragraphe qui m'a le plus surpris dans ce rapport est le paragraphe 3.33. En effet, on peut lire: « Les représentants du Ministère nous ont également indiqué que les activités d’élaboration et de rédaction de projets de modifications visant à combler les lacunes techniques de certaines lois ne constituent pas la seule priorité de la Division de la législation de l’impôt. » On sait très bien que le ministère des Finances a d'autres priorités. Il ne manquerait plus que le ministère des Finances n'ait, comme seule priorité, que de s'assurer que le contribuable sait comment remplir son rapport d'impôt! Cela demeure une priorité et on se demande pourquoi vous vous êtes sentis obligés de dire à la vérificatrice générale que vous aviez d'autres priorités. Je soupçonne qu'il existe une culture au sein du ministère et de l'agence selon laquelle être accommodant autant que possible pour le public n'est pas une priorité et que si ce n'avait pas été de la vérificatrice générale, vous n'auriez rien fait et cela se serait accumulé. Si on cherche à diriger un blâme, je dirais qu'il y a un problème évident de culture, en filigrane de ce rapport, qui va au-delà des chiffres.
J'aimerais savoir ce que vous allez faire pour que, plus jamais, vous ne disiez à la vérificatrice générale que vous avez d'autres priorités. Il s'agit de servir le public canadien avec toute la clarté nécessaire, et la possibilité d'être en accord avec les lois fiscales est un enjeu extrêmement fondamental.
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Permettez que j'essaie de répondre.
Pendant ces entrevues qui ont lieu entre la vérificatrice générale et nous, nous discutons de beaucoup de choses. Ce que la vérificatrice a décidé d'inscrire dans le rapport relève, en bout de ligne, de la vérificatrice. J'estime que ces choses sont parfois prises hors contexte, et il est vraiment important de comprendre que nous regardons toutes ces questions. Nous avons de nombreuses priorités et nous nous employons à nous en occuper toutes avec diligence.
Mais j'aimerais répondre à la première partie de votre question, et je pense vraiment qu'en attirant votre attention sur la page 13 du rapport de la vérificatrice générale, la pièce 3.2, cela nous amène à votre question quant aux raisons pour lesquelles nous en sommes ici.
Je pense que cela décrit le processus par lequel nous en sommes arrivés à la situation d'aujourd'hui. Ce que nous, le ministère des Finances, essayons de faire dans ce contexte c'est trouver le moyen de travailler à l'intérieur de l'environnement actuel et d'examiner, sans créer trop de complexité pour les contribuables, la possibilité de présenter des avant-projets de loi aux fins de commentaires qui ne modifient pas les mêmes articles de la loi et qui ne sèment pas la confusion. Si nous présentions de plus petits projets de loi, cela en faciliterait-il l'adoption? Voilà les questions auxquelles nous réfléchissons dans le contexte actuel, mais l'enchaînement qui nous a menés à la situation actuelle est clairement expliqué à la pièce 3.2, page 13 de la version française.
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Comme vous le savez, l'ARC est très dépendante de la technologie. Au cours des dernières années, nous avons mis en oeuvre un certain nombre d'outils destinés aux entreprises et aux citoyens. Par exemple, les gens peuvent produire électroniquement leur déclaration de revenus. Nous constatons chaque année une augmentation du nombre de déclarations de revenus transmises par voie électronique. Cette année, nous avons également introduit des mécanismes grâce auxquels les sociétés et les particuliers peuvent faire des paiements.
Une partie intégrante de notre stratégie de services est de continuer d'améliorer les services, et je veux parler ici tant des applications elles-mêmes que des renseignements qui sont mis à la disposition des contribuables concernant, par exemple, tout changement. Nous continuons par ailleurs de mettre à jour nos sites Web, qui sont sans cesse rafraîchis. Par exemple, dès que le budget a été rendu public, notre site Web a été mis à jour. Cela fait donc tout à fait partie intégrante de notre stratégie de services.
Nous continuons de recueillir la rétroaction. Nous effectuons des sondages en ligne. Nous utilisons également certains des nouveaux outils, par exemple les médias sociaux. Nous utilisons des outils comme les webémissions et ce que nous appelons des « webinaires », grâce auxquels nous pouvons avoir 1 000 personnes à l'échelle du pays qui participent en ligne et qui interagissent avec nos fiscalistes. Nous continuons donc d'élargir la gamme de services électroniques que nous offrons, et la rétroaction de nos clients est de manière générale extrêmement positive.
Dans le cas des modifications techniques dont il est question ici, nous avons également récemment mis à jour cette base de données électronique de telle sorte que la direction de la politique législative disposera d'un outil amélioré pour veiller à ce que nous soyons en mesure d'établir un ordre de priorité, de rendre compte et de fournir des rapports à nos collègues aux finances, ce qui viendra appuyer la mise en oeuvre des recommandations de la vérificatrice générale.
Ma question concerne certainement le ministère des Finances, mais je vais vous laisser décider qui va répondre.
Je regarde la première recommandation de la vérificatrice générale. Vous avez reçu le rapport le 2 novembre 2009. Donc, au cours des quatre derniers mois, vous avez élaboré un plan d'action. Nous voyons ensuite la réponse à la première recommandation, qui dit: « Le Ministère a préparé un inventaire consolidé des lettres d'intention pendantes... »
C'était en mars, et vous aviez une liste des modifications techniques. Vous écrivez ensuite que vous avez actualisé la base existante de données électroniques. Vous les avez donc versées dans une base de données; quelqu'un les a donc entrées à la main. Cela a donc occupé quatre mois. Ensuite, nous voyons la deuxième mesure prise en réponse, à savoir que vous avez lancé un projet d'acquisition d'une nouvelle base de données électronique.
Je me dois de vous le dire, la plupart des ministères qui arrivent ici et n'ont rien fait, qui ont laissé des choses en plan, commencent toujours par dire qu'ils essaient d'acheter des logiciels. Ils disent: « Nous allons nous doter du meilleur logiciel ». L'acquisition de logiciels est la plus grande excuse pour ne rien faire. Parfois ils nous arrivent et affirment qu'il leur faut deux ans pour acheter un logiciel. Je suppose qu'il doit y avoir une centaine ou plus de logiciels dans les divers ministères, qui appartiennent au gouvernement du Canada, alors pourquoi ne pas en prendre un qui est déjà tout prêt, que nous avons déjà acheté ou mis au point, pour l'adapter. Pourquoi cela prend-il si longtemps?
Donc, premièrement, avez-vous consulté les autres ministères pour tenter de trouver un logiciel qui réponde à vos besoins?
Ensuite, votre engagement est que dans un an vous aurez du personnel formé et compétent qui va utiliser ce logiciel au quotidien. Combien d'agents devez-vous former et comment peut-il falloir un an pour leur apprendre à l'utiliser?
Vous avez la liste et vous allez la verser dans une base de données. Vous pourriez probablement acheter Excel et l'utiliser pour cette liste. Ce ne sera peut-être pas aussi sophistiqué que vous l'aimeriez, mais si vous y étiez obligé, vous pourriez probablement vous débrouiller. Pourquoi faut-il un an pour former tout le monde, ce qui fait qu'il faudra attendre jusqu'à mars 2011 pour faire ce travail?
Si vous le permettez, j'aimerais distinguer deux types de modifications ou de problèmes. Nos lettres d'intention constituent un engagement de notre part de recommander à notre ministre des modifications techniques à la législation fiscale. Ces lettres sont adressées à des contribuables particuliers. Elles portent presque toujours sur des transactions spécifiques, et donc la préoccupation ou l'enjeu se limite à celles-ci. Le contribuable va peut-être remplir sa déclaration sur la base de cette lettre d'intention. L'ARC décidera s'il faut ou non déposer une demande de dérogation pour garder ouverte l'année d'imposition si l'engagement de recommander une modification n'a pas encore été exécuté. Aussi, cette question peut se poser dans le contexte de l'ancien projet de loi C-10, qui donnait suite à certaines lettres d'intention assez anciennes. Les contribuables auront reçu ces lettres d'intention. Ils devront se concerter avec Revenu Canada, le cas échéant, afin de voir comment garder l'année d'imposition ouverte du fait de l'existence de la lettre d'intention.
Les modifications techniques restantes, en un sens, ne sont pas de notoriété publique. Il s'agit là d'aspects, comme l'a indiqué Louise Levonian, que nous décelons, que l'ARC décèle, qu'un contribuable peut déceler. Nous n'avons fait part à personne de notre intention d'apporter un changement, mais nous avons inscrit la question sur une liste de modifications à envisager. Il se peut que l'un des agents ou l'un des chefs de la Division de la législation considère qu'une modification est nécessaire. On en débattra au moment de préparer le prochain projet de loi de modifications techniques. Donc, pour ce qui est d'une incertitude ou de la non-fermeture d'années d'imposition ou de considérations de ce genre, je ne crois pas que cela s'applique réellement à ce groupe de cas, car ce sont des modifications éventuelles que nous n'avons pas encore décidé d'apporter.
Certaines de ces modifications, à l'occasion, peuvent être source de divergences politiques. Je crois que nous en avons tous conscience. Mais la majorité d'entre elles, ou j'espère la vaste majorité d'entre elles, sont simplement de nature administrative.
Pouvez-vous communiquer au comité un plan pour éponger une partie d'entre elles — tant la première année, tant la deuxième, tant la troisième, tant la quatrième, tant la cinquième — afin que nous ayons quelques jalons et une indication du temps qu'il nous faudra compter pour éponger cet arriéré?
Monsieur Horgan, existe-t-il un plan pour éponger une partie de cet arriéré de modifications?
Les questions fiscales sont parmi celles qui reviennent le plus souvent dans mon bureau de circonscription. S'il s'agit d'une affaire de redressement, c'est compréhensible, mais souvent c'est une simple question d'interprétation ou de clarification. Je crois donc réellement qu'il faut assurer la certitude pour l'avenir. Je vous exhorte donc d'essayer d'établir des règles du jeu aussi claires que possible. Si l'on donne des avis, je veux l'assurance que ce n'est pas quelque chose qui va exister aujourd'hui et disparaître demain.
Je vais donner un exemple précis qui prendra juste une seconde, si vous le permettez, monsieur le président.
Par exemple, j'ai une société — je n'en mentionnerai pas le nom — qui a écopé de 750 000 $. Elle a écopé de ce redressement simplement parce qu' EDC et Revenu Canada lui avaient dit de déclarer son revenu imposable d'une certaine façon. Elle l'a fait, mais certaines modifications de la loi n'avaient toujours pas été promulguées. De ce fait, un redressement lui a été imposé.
Elle a interjeté appel, a suivi toute la procédure et justice a été rendue — aucun problème du tout. Mais 750 000 $ ont été bloqués pendant deux ou trois ans simplement par manque d'une définition claire et d'une indication claire de la manière de procéder. Et, encore une fois, il s'agissait de questions hautement techniques.
Tout cela comporte des conséquences pour le grand public et nos électeurs, et je vous exhorte donc à éliminer aussi rapidement que possible ces zones grises, de façon à avoir beaucoup plus de clarté.
Merci.
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Vous pouvez voir dans cette situation que, manifestement, vous n'escomptiez pas cette décision de justice en 2000. Il y en a eu une autre en 2003 disant que lorsqu'un prix d'achat comportait un montant correspondant à une clause restrictive, ce montant devait être traité comme exonéré d'impôt. Le ministre à l'époque — c'était il y a sept ans — a fait savoir que le gouvernement modifierait la Loi de l'impôt sur le revenu.
Je suppose que tous les fiscalistes au Canada ont commencé à allouer de grosses sommes aux clauses restrictives parce que cet argent n'était pas imposable, mais à mes yeux il s'agit là d'un impôt sur le revenu des particuliers qui est dû. Il est trop tard maintenant pour que l'ARC remonte en arrière et conteste des déclarations antérieures à 2007. Cet argent est perdu, et tant que ce n'est pas promulgué...
Je signale que c'est précisément là le procédé utilisé par Conrad Black, excepté que, dans son cas, c'était un peu différent car il s'agissait d'une société cotée en bourse. Le seul problème que Conrad Black et son associé David Radler ont rencontré a été avec la commission des valeurs mobilières américaine et la justice américaine, qui n'étaient pas aussi enthousiastes que nous au Canada au sujet de cette transaction.
Ne convenez-vous pas avec moi que cela représente beaucoup d'argent perdu par le contribuable canadien? Forcément.
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Eh bien, je dirais plusieurs choses.
Premièrement, votre hypothèse, monsieur le président, ressemble très fort à la nôtre, à savoir qu'il y aurait une forte réaction comportementale à un jugement établissant qu'un certain revenu n'était pas imposable. Beaucoup de gens allaient chercher à transformer leur revenu en précisément cela, et c'était la raison du changement proposé.
Deuxièmement, ce que j'ai dit il y a un instant au sujet du délai de prescription est juste. Généralement, c'est trois ans pour les particuliers et quatre ans pour les grandes sociétés, mais l'ARC a la possibilité de demander une dérogation aux contribuables pour garder ouverte l'année d'imposition, et il est possible qu'elle le fasse dans certains cas.
Cependant, je pense que la considération la plus importante en l'occurrence est qu'avec l'annonce du changement, nous pensons que la réaction comportementale à la décision de justice a probablement cessé. Lorsque le ministre des Finances a annoncé en 2003 que ces paiements, ces versements remaniés pour non-concurrence, n'allaient plus être exemptés d'impôt, nous pensons que la grande majorité des contribuables auront cessé de les utiliser, car cela ne servait plus à rien. S'ils avaient persisté, en dépit du fait qu'ils allaient de nouveau être imposés — et peut-être à un taux supérieur à celui des gains en capital, dans certains cas — et si le délai de prescription était intervenu, votre argument serait tout à fait juste, mais s'ils ont modifié leur comportement pour revenir à la pratique ancienne du fait de l'annonce, le problème ne se pose pas.
Enfin, votre argument essentiel concernant l'impératif pour le Parlement de promulguer ces modifications afin de leur donner effet reste absolument valide.
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En fait, la question s'adresse à nous, et pas au ministère des Finances.
Depuis environ 2000, après des pourparlers avec l'industrie et les fiscalistes, nous avons mis en place un mécanisme de recouvrement des coûts pour les décisions fiscales anticipées. Ces décisions, comme vous le dites à juste titre — elles sont au nombre de 200 à 225 par an — lient l'agence. Lorsque nous rendons une décision, à supposer que tous les faits sont exacts et pleinement divulgués, elle lie bien sûr l'agence, et c'est pourquoi nous prenons tant de soin avant de la rendre.
Ordinairement, les 99,9 p. 100 de contribuables qui demandent des renseignements les obtiennent gratuitement, par le biais de lettres, de brochures, de bulletins. C'est ainsi que la vaste majorité des instructions et des renseignements sont dispensés. L'autre mécanisme a été mis en place expressément, comme vous l'imaginez bien, pour ce que j'appellerais les opérations de type commercial complexe, mettant en jeu de fortes sommes et appelant la certitude, et ce à la demande des entreprises. Je crois que le rapport de la vérificatrice générale compte quelques observations concernant l'intérêt du mécanisme des décisions anticipées, principalement pour les entreprises.
Voilà donc ce qui se passe de ce côté-là. Et oui, lorsque nous donnons un avis par écrit, en supposant que les faits soient exacts, cet avis est contraignant pour l'agence et pour le gouvernement, et nous le respectons. C'est le cas ici.
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Je vous prie d'excuser mon arrivée tardive. Si ma question est répétitive, arrêtez-moi.
Elle s'adresse aux vérificateurs. La vérification a été faite entre 2004 et 2009. Est-ce que les recommandations de la vérification précédente ont toutes été suivies, et font-elles maintenant partie des recommandations de la vérification sur la période 2004 à 2009?
M'adressant aux Finances, vous avez un arriéré de modifications. Qui va établir l'ordre de priorité, et de quelle manière? J'ai du mal à comprendre, car nous sommes confrontés à toute cette question des renseignements, de l'absence de formation des effectifs. Je ne comprends pas cela, car nous recrutons du personnel qui est censé être formé pour le travail qu'il fait. Est-ce que les modifications redondantes sont rayées automatiquement de l'inventaire, ou bien restent-elles sur la liste? Il me semble que lorsque l'on remanie la loi, les modifications redondantes devraient automatiquement être retirées.
Pouvez-vous m'expliquer cela?