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Bonjour mesdames et messieurs. Je vous souhaite la bienvenue à la 21
e séance du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Étant donné que notre réunion a été retardée, nous terminerons dans une heure, et je crois qu'une autre sonnerie se fera entendre à la fin de la séance.
Nous accueillons aujourd'hui Mme Denise Frenette, vice-présidente des finances et des services corporatifs de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique.
Je vais lire une petite partie du l'ordre du jour. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous étudions l'objet des articles 175 à 192, Agence de promotion économique du Canada atlantique et Société d'expansion du Cap-Breton, etc.
Cela étant dit, madame Frenette, nous vous cédons la parole.
Monsieur Cuzner.
Veuillez m'excuser, madame.
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Bonjour. Je m'appelle Denise Frenette. Je suis vice-présidente des Finances et services corporatifs de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique.
L'APECA a été créée en 1987 afin d'accroître le revenu gagné et les perspectives d'emploi dans la région de l'Atlantique.
[Traduction]
Nous exécutons notre mandat en aidant les entreprises à devenir plus concurrentielles, plus novatrices et plus productives; en travaillant avec les collectivités à développer et à diversifier leur économie; et en défendant les intérêts du Canada atlantique.
[Français]
Je suis ici pour vous donner une séance d'information technique sur les modifications législatives que l'APECA propose par l'intermédiaire de la loi d'exécution du budget de 2014. Je vous parlerai en particulier des sections 9 et 10 de la partie 6 du projet de loi. Je serai heureuse de répondre à vos questions à la fin de la séance d'information.
[Traduction]
Je commencerai par la section 9 de la partie 6 de la Loi d'exécution du budget, qui propose deux initiatives qui permettraient à l'APECA de réaliser des économies. Ces initiatives sont l'élimination du Conseil de promotion économique du Canada atlantique et le Rapport quinquennal de l'agence présenté au Parlement. Je vous guiderai dans cette loi, des articles 175 à 178.
L'article 175 prévoit l'abrogation de la définition de « conseil » à l'article 3 de la Loi sur l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, étant donné que le projet de loi propose la dissolution du conseil, conformément au paragraphe 178(1).
[Français]
L'article 176 prévoit l'abrogation des articles 18 et 19 de la Loi sur l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. Ces articles établissent et décrivent le fonctionnement du conseil, notamment son quorum et la fréquence de ses réunions.
L'article 177 prévoit l'abrogation des paragraphes 21(2) et 21(2.1) de la Loi sur l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. Ces paragraphes obligeaient l'agence à déposer un rapport exhaustif devant le Parlement tous les cinq ans, un rapport dans lequel l'agence consignait les résultats de l'évaluation de toutes les activités auxquelles elle participait. Ce rapport est maintenant considéré comme redondant, compte tenu du cadre de reddition de comptes actuel qui comprend notamment des rapports ministériels annuels.
[Traduction]
L'article 178 met fin au mandat des membres du Conseil de promotion économique du Canada atlantique. En outre, le paragraphe 178(2) énonce que les membres du conseil n'ont aucun droit de réclamer une compensation en raison de la cessation hâtive de leur mandat.
Monsieur le président, je peux m'arrêter ici et répondre aux questions sur la section 9, ou encore passer à la section 10.
Je vais maintenant vous parler de la section de la Loi d'exécution du budget qui porte sur la dissolution de la Société d'expansion du Cap-Breton. La SECB est une société d'État fédérale responsable du développement économique à l'île du Cap-Breton et dans la partie continentale de la Nouvelle-Écosse, à Mulgrave et dans les environs. En plus de ses programmes, la SECB est responsable de l'exécution des programmes de l'APECA et de certaines obligations de l'ancienne Société de développement du Cap-Breton ou DEVCO.
La section 10 prévoit la dissolution de la SECB et autorise le transfert de ses actifs et obligations soit à l'APECA, soit à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Les activités de développement économique de la SECB et les budgets connexes seraient transférés à l'APECA, qui assumerait la responsabilité exclusive de l'exécution des activités économiques au Cap-Breton, alors que les biens immobiliers et les obligations de la SECB liés à la DEVCO seraient transférés à TPSGC.
Je vous guiderai dans cette loi de l'article 179 à l'article 192. L'article 179 renferme les définitions s'appliquant à la section 10. L'article 180 dissout la Société d'expansion du Cap-Breton.
Le paragraphe 181(1) prévoit le transfert des éléments d'actif et des obligations de la SECB et de ses filiales soit à l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, soit au ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux.
Les alinéas 181(1)a) et b) prévoient que tous les éléments d'actif et toutes les obligations de la SECB, sauf les biens réels, seront transférés à l'APECA. Ces éléments d'actif et ces obligations comprennent notamment le portefeuille de participations en capital, le portefeuille de prêts et les programmes de développement économique de la société.
Aux termes des alinéas 181(1)c) et d), les biens réels de la SECB et toute obligation à remplir à l'égard des anciens employés de la Société de développement du Cap-Breton seraient transférés à TPSGC. Les obligations envers les employés de DEVCO comprennent les pensions et d'autres avantages.
[Français]
Le paragraphe 181(2) prévoit le transfert à TPSGC de toute somme affectée à la Société d'expansion du Cap-Breton et non déboursée, c'est-à-dire des fonds approuvés, qui est liée aux biens réels et aux obligations qui seraient transférés à TPSGC conformément à cette disposition.
Le paragraphe 181(3), semblablement au paragraphe 181(2), prévoit le transfert à l'APECA du reste des sommes affectées à la Société d'expansion du Cap-Breton et non déboursées, c'est-à-dire des fonds approuvés.
[Traduction]
Le paragraphe 182(1) énonce que les employés de la SECB dont les fonctions sont associées aux éléments d'actif et aux obligations qui seront transférés à l'APECA seraient réputés avoir été nommés à un poste de l'APECA en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Ces employés feraient partie de l'administration publique centrale.
Un peu comme le paragraphe 182(2), le paragraphe 182(1) énonce que les employés de la SECB dont les fonctions sont associées aux biens réels ou aux obligations de DEVCO qui seront transférés à TPSGC seraient réputés avoir été nommés à un poste de TPSGC en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Ces employés feraient partie de l'administration publique centrale.
Le paragraphe 182(3) énonce que les employés nommés à un poste aux termes des paragraphes 182(1) et (2) recevraient le taux de rémunération qu'ils recevaient comme employés de la SECB et conserveraient les crédits de congés annuels et de congés de maladie cumulés dans le cadre de leur ancien poste. De plus, le paragraphe prévoit que les années de service cumulées seraient utilisées dans le calcul des congés annuels auxquels ils auraient droit dans leur nouveau poste.
Ils ne conserveraient aucun autre droit et, à tout autre égard, ils seraient régis par la convention collective ou les autres conditions d'emploi associées à leur nouveau poste.
[Français]
L'article 183 prévoit la cessation du mandat des membres à temps partiel du conseil d'administration de la Société d'expansion du Cap-Breton et de celui du premier dirigeant. En outre, le paragraphe 183(2) énonce que, exception faite du premier dirigeant, les membres du conseil d'administration n'auraient droit à aucune compensation en raison de la fin de leur mandat.
J'en arrive à l'article 184. Normalement, le transfert des éléments d'actif d'une société d'État doit se conformer aux dispositions de la Loi sur la gestion des finances publiques. Cet article confirme que les exigences liées à cette loi, pour ce qui est du transfert des éléments d'actif d'une société d'État, ne s'appliquent pas dans ce cas-ci, en vertu de la loi.
[Traduction]
L'article 185 autorise le ministre à prendre toute mesure requise, après la dissolution de la société, pour sa liquidation ou celle de ses filiales.
L'article 186 prévoit le transfert, à la Couronne fédérale, de toute instance judiciaire en cours à laquelle la SECB et ses filiales sont partie.
L'article 187 modifie la Loi sur l'Agence de promotion économique atlantique. Entre autres, elle confère à l'APECA le pouvoir d'administrer, de gérer et de contrôler les éléments d'actif et les obligations qui seront transférés à l'agence, ainsi que le pouvoir d'en disposer.
[Français]
Les articles 188 à 191 sont des modifications corrélatives à d'autres lois qui font référence à la société. Ces lois doivent être modifiées étant donné que la Société d'expansion du Cap-Breton sera dissoute.
L'article 192 abroge la Loi sur la Société d'expansion du Cap-Breton.
Monsieur le président, voilà qui termine mon exposé. Je serai heureuse de répondre aux questions du comité.
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Tout le plaisir est pour nous, monsieur Cuzner.
[Français]
Je vous remercie, monsieur le président.
Madame Frenette, je vous remercie de votre présentation. Les dispositions dont nous discutons avec vous aujourd'hui présentent une occasion très importante. Cela permet au gouvernement d'être plus efficace, et c'est ce que nous visons. Je vous remercie d'y contribuer.
[Traduction]
J'ai quelques questions précises.
Vous ne le savez peut-être pas, mais je viens de l'Ouest du Canada. Nous avons un programme très différent qui s'appelle le Programme de diversification de l'économie de l'Ouest. C'est un modèle plus rentable et efficace et nettement moins financé que l'APECA.
J'aimerais savoir si les membres du conseil de la SECB sont nommés par le gouverneur en conseil ou si c'est seulement le cas de l'APECA?
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Merci, monsieur le président.
Je trouve que les témoignages d'aujourd'hui sont très utiles et tout à fait encourageants. Cela nous ramène à notre séance de lundi où les gens de l'industrie du sans fil nous ont parlé d'une réduction des coûts pour les Canadiens. Ils ont traité des gains d'efficience rendus possibles avec les nouveaux régimes, de l'utilité des services sans fil et des investissements consentis dans ce secteur pour faciliter la vie des Canadiens.
On nous a parlé ensuite des marques de commerce. Pendant 25 ans, on a conseillé au Canada d'adhérer au régime international pour s'harmoniser enfin avec le reste de la planète. Maintenant que c'est chose faite, ces changements seront bénéfiques pour les entreprises canadiennes ainsi que pour notre avenir économique.
Et voilà que nous discutons encore aujourd'hui de gains d'efficience. Il est donc vraiment encourageant de constater que le gouvernement fait le nécessaire pour réaliser des progrès semblables et assurer l'avenir économique des Canadiens. Dans un tel scénario, les choses fonctionnent mieux, les Canadiens sont mieux représentés et les contribuables paient moins d'impôt. C'est la motivation première de notre gouvernement, et les Canadiens adorent ça.
Je trouve par ailleurs fort intéressant d'entendre mes collègues du NPD se plaindre du fait que l'on accélère les choses. Il a fallu 25 ans pour harmoniser notre loi en matière de marques de commerce et ces gens-là considèrent que l'on procède en accéléré. Il y a une demi-heure à peine à la Chambre des communes, nous avons pu voir que c'est un parti qui n'aime pas que les choses aillent trop vite; il préfère le ralenti.
Nous voici donc à discuter des moyens à mettre en oeuvre pour accroître davantage l'efficience et mieux représenter les Canadiens des provinces atlantiques. Parmi les changements proposés à cet effet, il a été suggéré qu'un rapport soit présenté à tous les ans, plutôt qu'aux cinq ans. Je vous demande donc si vous estimez préférable que l'on fasse rapport au Parlement chaque année, plutôt que sur une base quinquennale. C'est ma première question.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais répondre aux remarques de M. Warawa. Il est très amusant de voir qu'il veuille accélérer les choses, alors que la SECB attend le rapport d'enquête du vérificateur général concernant les dépenses liées au port de plaisance de Ben Eoin. On veut régler la question subito presto en l'envoyant dans la fosse.
Madame Frenette, comme vous l'avez dit, sous sa nouvelle forme simplifiée, cette instance deviendra plutôt consultative. Les décisions seront centralisées et prises ailleurs que dans les provinces de l'Atlantique.
De plus, il y aura une diminution des dépenses relevant directement de l'APECA. On prévoit 288 millions de dollars pour l'exercice 2014-2015, alors que ce montant était de 408 millions de dollars en 2010-2011.
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Merci, monsieur le président.
J'aurais quelques observations à faire avant de poser mes questions. C'est vraiment dommage que M. Cuzner ne soit pas ici, car il serait bon qu'il puisse entendre ce que j'ai à dire, mais il pourra toujours lire le compte-rendu. J'ai cru comprendre qu'il essayait d'accuser notre gouvernement de ne pas optimiser les gains d'efficience ou de ne pas dépenser de façon appropriée les fonds destinés au Canada atlantique.
J'ai été élue pour la première fois en 2000, et j'ai eu mon tout premier contact avec l'APECA aux environs de 2001. C'est pour ainsi dire un réfugié de l'APECA que j'ai alors rencontré. Cet homme était chargé d'approuver les demandes de remboursement de dépenses. Lorsqu'on lui présentait une telle demande sans produire le reçu correspondant, il refusait de rembourser. Il y avait aussi ce phénomène de la frénésie du mois de mars alors qu'on lui demandait d'antidater des factures pour pouvoir en obtenir le remboursement avant la fin de l'exercice.
Il a refusé de jouer le jeu. En conséquence, on a cessé de lui confier du travail, tant et si bien qu'il s'est retrouvé devant son bureau avec rien à faire de toutes ses journées. Il a alors dit à ses supérieurs : « Tant qu'à ne rien faire, je serais aussi bien de siroter ma bière à la Légion. ». Ils lui ont répondu : « Quelle Légion? » Il leur a dit laquelle et a abouti dans ma circonscription en vertu du programme Échanges Canada de l'APECA. Une personne qui travaillait à la Légion au sein de ma circonscription s'est ainsi retrouvée dans le Canada atlantique pour apprendre à la gestion des affaires à la manière de l'APECA, pendant que ce réfugié dont je vous parle se familiarisait avec les rudiments de la Légion. C'est comme ça qu'on s'est débarrassé du problème et qu'on a pu continuer à facturer des dépenses abusives.
C'est ce que je voulais faire valoir. Et cela s'est passé sous le règne des libéraux.
Nous essayons ici de veiller à ce que les fonds octroyés aillent aux entités appropriées et que celles-ci en obtiennent encore davantage grâce à la suppression d'un conseil qui n'a pas vraiment d'utilité et dont le rôle peut être assumé par le truchement d'une structure différente.
Comment a-t-on procédé pour la sélection des membres du conseil? Y a-t-il eu élection? Étaient-ce des nominations politiques? Comment la composition du conseil a-t-elle été déterminée?