:
Bonjour, mesdames et messieurs.
[Français]
Bonjour à tous et à toutes.
[Traduction]
Bienvenue à cette 17e séance du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie.
Nous poursuivons notre étude sur l'industrie du logiciel de divertissement. Nous avons avec nous aujourd'hui, du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, M. David Manicom, directeur général de la Direction générale de l'immigration, et M. Martin Mündel, directeur de la Division de la prestation des programmes de résidents temporaires. Nous avons aussi avec nous, du ministère de l'Emploi et du Développement social, M. Alexis Conrad, directeur général de la Direction des travailleurs étrangers temporaires, Mme Monika Bertrand, directrice exécutive de Transferts et renouvellement, Direction des programmes et partenariats d'emploi, et Mme Amy Mifflin-Sills, directrice de Politiques des programmes, Direction générale des compétences et de l'emploi.
Combien d'entre vous vont faire une présentation? Deux, c'est bien.
Nous allons commencer, tel qu'indiqué à l'ordre du jour, par le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration.
Monsieur Manicom.
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Merci, monsieur le président. Je tiens aussi à remercier le comité de nous avoir invités à prendre part à la rencontre d'aujourd'hui et de nous permettre de vous adresser la parole.
[Français]
J'aimerais vous parler de certains des programmes sur le marché du travail d'Emploi et Développement social Canada qui pourraient contribuer à répondre aux besoins changeants en matière de compétences de l'industrie du logiciel de divertissement.
[Traduction]
Si le Canada a affiché un bon bilan au chapitre de la création d'emplois au cours des dernières années, il reste qu'un nombre élevé de Canadiens sont encore sans travail ou sous-utilisés à une époque où les employeurs sont préoccupés par les pénuries de compétences et de main-d'oeuvre dans certains secteurs et certaines régions.
[Français]
Bien que les pénuries ne soient pas universelles, des données indiquent l'existence de pénuries de compétences dans certaines régions et certains secteurs, notamment pour certains emplois dans le domaine du logiciel de divertissement.
Ces enjeux sont complexes et, pour y faire face, le gouvernement, le secteur de l'éducation et de la formation, les entreprises et d'autres intervenants clés doivent travailler en collaboration.
[Traduction]
Si EDSC a depuis longtemps comme objectif de relever les défis du marché du travail, le gouvernement a récemment annoncé des mesures visant à s'attaquer à ces types de pressions afférentes aux compétences dans les secteurs à forte demande en se concentrant sur trois secteurs clés: premièrement, transformer la formation axée sur l'acquisition de compétences afin de mieux répondre aux besoins du marché du travail, deuxièmement, former la main-d'oeuvre de demain et troisièmement, veiller à ce que les Canadiens aient un premier regard sur les emplois disponibles.
Afin d'adapter la formation axée sur l'acquisition de compétences aux besoins du marché du travail, nous nous efforçons à l'heure actuelle de transformer les Ententes sur le marché du travail, qui ont expiré le 31 mars dernier, en de nouvelles Ententes sur le Fonds canadien pour la création d'emplois d'une durée de six ans. Dans le cadre de ces nouvelles ententes, le gouvernement a créé la Subvention canadienne pour l'emploi, qui sera mise en oeuvre le 1er juillet 2014. La subvention sera offerte à toutes les entreprises privées et sans but lucratif pour former les Canadiens en vue d'un nouvel emploi ou d'un meilleur emploi. Grâce à cette subvention, les employeurs paieront le tiers du coût de la formation, et le gouvernement fédéral, les deux tiers restants. Les petites entreprises peuvent elles aussi tirer profit de dispositions souples, comme la possibilité de prendre en compte les salaires au titre d'une partie de leurs contributions. La subvention pourrait être utilisée pour aider les Canadiens à obtenir la formation de brève durée dont ils ont besoin pour postuler des emplois dans le domaine du jeu vidéo.
Nous nous efforçons également de renégocier les Ententes sur le développement du marché du travail et les Ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées afin de faire correspondre davantage la formation aux besoins des employeurs.
[Français]
Les participants au système d'éducation canadien représentent la source la plus importante de main-d'oeuvre future, d'où la priorité du gouvernement du Canada de les aider à intégrer le marché du travail.
La Stratégie emploi jeunesse, un programme-phare du gouvernement, est destinée à aider les jeunes âgés entre 15 et 30 ans à acquérir les compétences et l'expérience de travail dont ils ont besoin pour intégrer le marché du travail.
L'industrie du logiciel de divertissement, entre autres, peut tirer profit de ce programme. Annuellement, 330 millions de dollars sont consacrés à la stratégie, qui est gérée par Emploi et Développement social Canada et exécutée par 11 ministères et organismes fédéraux.
[Traduction]
Ainsi, le programme Objectif carrière aide les diplômés d'études postsecondaires à s'intégrer au marché du travail dans le cadre de stages rémunérés. Ce programme permet aussi de mieux orienter les choix de carrière des jeunes grâce à des renseignements sur le marché du travail et à une expérience de travail qui leur permette de prendre des décisions davantage éclairées, de trouver un emploi ou de poursuivre des études supérieures.
Dans le budget de 2013, le gouvernement a prévu une somme supplémentaire de 70 millions de dollars sur trois ans pour le volet Objectif carrière de la Stratégie emploi jeunesse, pour soutenir les stages offerts aux récents diplômés. Dans le cadre du budget de 2014, le gouvernement a annoncé également qu'il prendrait des mesures supplémentaires pour que les programmes d'emploi jeunesse suivent le rythme des nouvelles réalités du marché du travail. Plus particulièrement, il fera des efforts pour promouvoir les stages dans les domaines à forte demande, comme les métiers spécialisés, et dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques, pour que les jeunes puissent acquérir une expérience de travail et les compétences nécessaires pour trouver et conserver des emplois dans des secteurs comme le jeu vidéo, par exemple.
En outre, le gouvernement a annoncé dans le budget de 2014 des mesures supplémentaires pour soutenir les stagiaires en formation technique — grâce notamment à la création du Prêt canadien aux apprentis.
[Français]
Nous examinons aussi la question de savoir s'il existe d'autres possibilités d'accroître l'offre d'une main-d'oeuvre qualifiée grâce aux stages. Le ministre s'est rendu récemment en Allemagne où l'on met à l'essai des moyens nouveaux et novateurs d'appliquer le modèle de stages à un éventail élargi de professions, comme dans le secteur des technologies de l'information et des communications.
[Traduction]
EDSC offre un certain nombre d'autres programmes qui aident à accroître la participation de groupes qui sont sous-représentés sur le marché du travail, dont la stratégie de formation, les compétences et l'emploi destinés aux Autochtones, le fonds pour les compétences et les partenariats, le fonds pour l'emploi à l'intention des Premières Nations, ainsi que le fonds d'intégration pour les personnes handicapées.
L'objectif qui consiste à veiller à ce que les Canadiens aient un premier regard sur les emplois disponibles repose notamment sur le renforcement des centres de travail et sur un jumelage accru des Canadiens et des emplois disponibles, en faisant en sorte que les employeurs qui cherchent des travailleurs et les travailleurs qui sont à la recherche d'un emploi puissent se retrouver. Dans le budget de 2014, le gouvernement a annoncé des mesures supplémentaires visant à moderniser le guichet emploi. En outre, il prévoit mettre sur pied des services qui jumelleront automatiquement les travailleurs à la recherche d'un emploi et les employeurs, en fonction des compétences, des connaissances et de l'expérience.
En terminant, je m'en voudrais de ne pas mentionner le programme des travailleurs étrangers temporaires. Au cours des derniers mois, j'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreux représentants du secteur du logiciel de divertissement et du jeu vidéo. Ils m'ont bien fait comprendre à quel point ils tenaient à recruter, à former et à conserver des travailleurs canadiens dans leur industrie. Ils ont aussi indiqué très clairement qu'il est quelquefois tout simplement impossible de trouver des travailleurs canadiens ou de leur offrir une formation dans les délais requis pour effectuer un travail essentiel, plus particulièrement pour occuper des emplois spécialisés qui se trouvent tout en haut de l'échelle des talents. Ce phénomène est attribuable au fait que ce secteur est nouveau au Canada et que, pour cette raison, un nombre insuffisant de Canadiens ont eu le temps d'acquérir ces compétences supérieures, ou au fait que certains emplois sont si spécialisés qu'il n'existe chez les Canadiens personne qui possède de telles connaissances.
En conséquence, les représentants de ce secteur ont déclaré qu'ils doivent et qu'ils continueront de recourir à des travailleurs étrangers temporaires pour combler ces postes. Ils nous ont bien fait comprendre qu'ils ont besoin de ces travailleurs rapidement et que les retards subis dans le traitement des demandes d'avis sur le marché du travail engendre chez eux un sentiment de frustration.
Les réformes récentes et en cours du programme des travailleurs étrangers temporaires ne visent pas à empêcher l'industrie du logiciel de divertissement et du jeu vidéo d'avoir accès à des travailleurs étrangers temporaires hautement spécialisés. En fait, le gouvernement s'efforce de faire en sorte que les employeurs dont le dossier est irréprochable et qui ont démontré leur incapacité de trouver des travailleurs canadiens pour effectuer un travail très rémunérateur ait accès rapidement à des travailleurs étrangers temporaires.
L'objet de ces réformes est de veiller à ce que les travailleurs étrangers temporaires ne servent pas à remplacer des travailleurs canadiens ou à tenir lieu de stratégie véritable en matière de ressources humaines consistant à embaucher et à former des Canadiens, et à ce que les employeurs qui se prévalent du programme en respectent les règles. C'est la raison pour laquelle le gouvernement impose des conditions selon lesquelles les entreprises qui demandent l'autorisation d'embaucher des travailleurs étrangers temporaires doivent inclure un plan exposant dans leurs grandes lignes les mesures qu'elles prendront pour passer à une main-d'oeuvre canadienne. En outre, le gouvernement met en place des sanctions administratives pécuniaires qui serviront elles aussi à punir les employeurs qui n'adhèrent pas aux règles.
Compte tenu des discussions que j'ai eues avec des représentants de l'industrie, je crois que ces réformes aideront l'industrie du logiciel de divertissement et du jeu vidéo et appuieront sa croissance soutenue au Canada.
En conclusion, j'aimerais ajouter que l'étude réalisée par le comité est opportune, puisque le gouvernement est en train de modifier ses programmes d'acquisition de compétences pour les axer davantage sur les besoins changeants des employeurs et du marché du travail dans son ensemble. Nous avons hâte de prendre connaissance des recommandations que le comité formulera au terme de son étude.
Merci.
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Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie beaucoup de cette invitation.
[Traduction]
En tant que directeur général de la politique en matière d'immigration à Citoyenneté et Immigration Canada, je suis responsable de concevoir et d'élaborer des politiques et des programmes qui facilitent l'entrée de résidents permanents et temporaires, de manière à optimiser leur contribution économique, sociale et culturelle au Canada.
Je m'en tiendrai à des observations très brèves pour faire suite à ce que mon collègue d'EDSC a indiqué, et je vous parlerai rapidement et de façon générale des programmes d'immigration économique qui pourraient bénéficier à cette industrie.
[Français]
Comme les membres du comité le savent, en général, les employeurs doivent d'abord présenter à Emploi et Développement social Canada une demande d'avis relatif au marché du travail pour embaucher un travailleur étranger temporaire. Une fois l'autorisation accordée, l'employé visé peut présenter une demande à CIC pour obtenir une autorisation de travail ainsi qu'un visa s'il provient d'un pays pour lequel un visa est exigé.
[Traduction]
Cependant, il existe certains types de gens d'affaires, notamment ceux qui viennent au Canada en vertu d'un accord de libre-échange, comme l'ALENA, qui peuvent être autorisés à travailler au Canada sans qu'on ait à émettre d'avis sur le marché du travail. Les autres étrangers qui peuvent être autorisés à travailler au Canada temporairement sans avis sur le marché du travail comprennent entre autres les jeunes qui viennent au Canada dans le cadre d'un programme vacances-travail, aux termes d'une entente internationale bilatérale, et les récents diplômés d'établissements d'enseignement postsecondaire canadiens.
Dans tous les cas, des dispenses aux exigences en matière d'avis sur le marché du travail sont accordées seulement dans les situations où l'emploi temporaire de l'étranger est souhaitable dans l'intérêt national.
Depuis 2012, le gouvernement procède à un examen du programme des travailleurs étrangers temporaires, afin qu'il corresponde aux besoins économiques actuels et à ceux du marché du travail. On veille notamment à ce que les Canadiens et les résidents permanents soient les premiers à pouvoir obtenir les emplois disponibles. De nombreux changements apportés jusqu'à présent portaient sur le processus d'avis sur le marché du travail. De plus, dans le Plan d'action économique du Canada de 2014, le gouvernement s'est engagé à revoir les volets du programme des travailleurs étrangers dispensés du processus d'avis sur le marché du travail.
[Français]
Il semble que certains de vos témoins précédents ont fait des remarques à ce sujet, plus particulièrement sur les modifications apportées au processus permettant de faire venir des travailleurs étrangers temporaires au pays en tant que personnes mutées à l'intérieur d'une société, ce qui représente un des volets dispensés d'un avis relatif au marché du travail dans le cadre du programme. L'année dernière, le ministère a consulté des employeurs et des intervenants dans le cadre de l'examen de la composante des personnes mutées à l'intérieur d'une société. Cet examen se poursuit dans l'objectif d'assurer que ce volet est utilisé comme prévu.
[Traduction]
De façon générale, nous tentons également de nous assurer que les immigrants économiques possèdent les compétences et le capital humain nécessaires pour répondre aux besoins du marché du travail du Canada et pour réussir à s'intégrer au pays. Une expérience de travail antérieure au Canada est souvent un avantage important pour les nouveaux résidents permanents. À cet égard, le programme des travailleurs étrangers temporaires constitue un moyen important pour attirer des étrangers susceptibles de s'établir avec succès et de façon permanente au Canada. Les programmes, comme ceux de la catégorie de l'expérience canadienne, le programme fédéral des travailleurs qualifiés et les programmes des candidats des provinces, visent tous à attirer des professionnels hautement qualifiés au Canada.
Par exemple, dans le cadre du programme fédéral des travailleurs qualifiés, les employeurs peuvent présenter une offre d'emploi permanente à un travailleur étranger temporaire qui se trouve à l'étranger ou déjà au Canada. Dans le cadre de ces programmes, faire entrer au pays des travailleurs ayant l'ensemble des compétences nécessaires est une priorité clé. À cette fin, les demandeurs ayant une offre d'emploi valide voient leur candidature traitée en priorité.
En plus des programmes existants, CIC met beaucoup d'effort pour lancer, en janvier prochain, un nouveau système électronique visant à gérer les demandes d'immigration économique. Ce système permettra au gouvernement du Canada, aux provinces et aux territoires, ainsi qu'aux employeurs, de cibler des immigrants hautement qualifiés dans le cadre des principaux programmes d'immigration économiques. Cette modification vise à rendre nos programmes d'immigration permanente encore mieux adaptés aux besoins du marché du travail et de l'économie, et les employeurs dans l'industrie des jeux vidéo pourraient y voir un outil de recrutement utile.
Je comprends que les employeurs s'inquiètent des délais de traitement associés aux demandes de permis de travail. Je tiens à vous assurer que CIC est résolu à améliorer le service à la clientèle et à moderniser ses opérations, notamment à l'aide de mesures visant à accroître l'efficacité, à renforcer l'intégrité des programmes et à mettre en place une prestation sans faille des services.
Je voudrais souligner deux changements opérationnels qui pourraient répondre à certaines des préoccupations soulevées dans le cadre des réunions antérieures du comité. Il y a plus d'un an, CIC a mis en place les demandes en ligne pour tous les visiteurs, les étudiants étrangers et les travailleurs étrangers temporaires. Les demandeurs qui utilisent le système en ligne peuvent s'inscrire et ouvrir une session dans un environnement sécurisé, télécharger les formulaires et les documents, payer les redevances et communiquer avec CIC.
Les demandeurs au titre de ces catégories ont également accès à des services de soutien dans des langues de plus en plus nombreuses par l'intermédiaire de notre réseau mondial élargi de centres de réception des demandes de visa. Les retards inutiles, causés par exemple par des formulaires incomplets, sont réduits au minimum grâce à ces centres. Les demandes en ligne et l'élargissement du réseau de centres de réception des demandes de visa représentent une nette amélioration des services offerts aux travailleurs étrangers temporaires.
[Français]
Pour terminer, nos deux ministères continuent d'examiner les façons d'améliorer le Programme des travailleurs étrangers temporaires actuel. D'autres annonces sont à venir.
Je vous remercie.
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Merci de votre question.
Aux termes du budget de 2013, le gouvernement a annoncé une nouvelle négociation des accords sur le marché du travail et a mis en place la subvention canadienne pour l'emploi. Cette subvention vise essentiellement à faire participer davantage les employeurs à la formation et à la prise de décisions en la matière, et à favoriser les investissements des employeurs dans ce domaine.
Pour vous donner une petite idée de notre calendrier, la subvention canadienne pour l'emploi doit être mise en place cette année. Avec les provinces et les territoires, nous avons conclu des accords de principe ou signé des lettres d'intention afin de négocier sa mise en oeuvre. Deux provinces ont signé les accords, à savoir la Colombie-Britannique et l'Ontario, qui la mettront en oeuvre à partir du 1er juillet.
Pour ce qui est de son mode de fonctionnement, en général, les entreprises et les organisations d'employeurs, y compris dans le secteur du logiciel de divertissement, sont admissibles à une demande de subvention pour la formation, d'un montant maximum de 15 000 $. Il s'agit de coûts partagés, dont un tiers est assumé par les employeurs. Cette mesure s'adresse à tous les Canadiens — qu'ils travaillent ou pas — qui cherchent à occuper un meilleur emploi ou un emploi mieux rémunéré. Les critères d'admissibilité peuvent être assouplis pour permettre aux petites entreprises de bénéficier du programme. Ainsi, les salaires pourraient être comptabilisés dans la contribution à hauteur d'un tiers des coûts.
Ce qui importe, c'est que les employeurs sélectionnent la formation dont ils ont besoin. Comme je l'ai dit au début, ce principe est au coeur de la subvention canadienne pour l'emploi. Donc, si un employeur a un emploi à offrir et qu'il a à son service quelqu'un qui cherche un emploi mieux rémunéré ou qu'il est prêt à former quelqu'un qui n'a pas d'emploi, il décide de la formation à offrir à cette personne afin de l'outiller pour ce travail. C'est essentiellement de cette façon que fonctionne la subvention canadienne pour l'emploi.
Merci à tous nos témoins d'être venus. Je suis très impressionnée par le fait que vous vous êtes parlé avant de venir ici. On dit que les ministères ne se parlent pas, mais vous nous donnez la preuve que ce n'est pas vrai et je vous en remercie.
Certains d'entre vous ont parlé des moyens de faire venir des gens au pays, et je pense qu'il s'agit d'un objectif important. Mais pour moi, qui représente la circonscription de Winnipeg Centre-Sud, il y a beaucoup de gens comme moi qui ont des enfants adolescents ou des enfants dans la vingtaine ou la trentaine, qui cherchent du travail et qui veulent savoir comment en trouver.
Nous avons mené une étude fascinante sur cette industrie de la vidéo, qui est une industrie énorme et florissante. Il y a probablement beaucoup de mères et de pères dans ma circonscription qui pensent que leur fils... Je veux dire que si vous avez lu le livre Outliers de Malcolm Gladwell, ces jeunes ont investi plus de 10 000 heures dans leur produit, donc je pense qu'il y a une bonne base de compétence sur laquelle on peut compter.
Pouvez-vous nous dire comment vous allez — ou comment vous pouvez — aider l'industrie à aider tous nos commettants, c'est-à-dire les gens qui ont investi 10 000 heures d'efforts et qui veulent trouver un emploi dans cette industrie passionnante et en pleine essor?
:
... comment les choses auront évolué.
Monsieur le président, j'aimerais, dans le temps qu'il me reste, proposer ma motion.
Que le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie entreprennent une étude sur les augmentations récentes du prix des forfaits de service pour le sans-fil par les distributeurs de service sans-fil canadiens et leur impact sur le coût de la vie des consommateurs et que le comité fasse rapport sur ses constatations à la Chambre au plus tard le 30 avril 2014.
Je sais que le gouvernement a manifesté son intérêt à cet égard. Ce qui motive le dépôt de cette motion, c'est que les néo-démocrates croient que les Canadiens méritent d'avoir accès aux réseaux les plus fiables aux plus hautes vitesses possibles, à prix abordable. Les Canadiens méritent que des mesures claires et cohérentes soient prises pour accroître la concurrence sur le marché et réduire les prix au consommateur. C'est notre objectif.
Il nous semble que le gouvernement n'ait pas bien géré ce dossier. Il a dépensé quelque 9 millions de dollars en publicités contre les entreprises canadiennes alors que cet argent, cette énergie et ce temps auraient été mieux investis afin d'améliorer les services et les prix pour les consommateurs. Nous sommes d'avis que le gouvernement a laissé dépérir les nouveaux entrants et a autorisé que se concentre davantage l'industrie, laissant aux consommateurs peu de choix à prix élevés.
Nous pensons que cette étude serait accueillie favorablement par l'industrie et par les consommateurs. Cependant, la couverture médiatique de cette motion a quelque peu semé la confusion. Les médias ont allégué — et ce n'était certainement pas mon intention — que la motion concernait les allégations de collusion au sein de l'industrie, ce qui n'était absolument pas le cas.
Cela a soulevé un certain débat et s'en est suivi une réflexion des médias sur le sujet, mais...