Bienvenue à la 41e réunion du Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mardi 27 avril, le Comité se réunit pour étudier l'objet du projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 19 avril 2021 et mettant en œuvre d'autres mesures.
Aujourd'hui, nous avons la chance d'accueillir l'honorable Chrystia Freeland, ministre des Finances et vice-première ministre, ainsi que plusieurs représentants ministériels. Nous présenterons ces représentants dans la deuxième partie de la réunion.
Bienvenue, madame la ministre. Nous entendrons d'abord votre déclaration préliminaire. Si vous pouviez vous en tenir à cinq minutes, nous vous serions reconnaissants, car cela nous permettra de passer plus rapidement aux questions.
À titre d'information pour les membres du Comité, l'ordre de la liste des intervenants après la déclaration préliminaire de la ministre sera le suivant: M. Fast, Mme Dzerowicz, M. Ste-Marie et M. Julian.
Vous avez la parole, madame la ministre. Nous vous souhaitons la bienvenue.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président. Je vous laisserai le soin de présenter les représentants ministériels tout à l'heure, mais permettez-moi de les remercier chaleureusement d'être avec nous aujourd'hui.
[Français]
Monsieur le président et chers membres du Comité, je vous remercie de m'avoir invitée à vous parler du projet de loi .
Après plus de 14 mois d'incertitudes et de difficultés, les Canadiens continuent de lutter contre la COVID-19. Toutefois, nous savons qu'il y a de la lumière au bout du tunnel. Alors même que nous luttons contre la troisième vague, les Canadiens sont de plus en plus nombreux à se faire vacciner.
[Traduction]
Le projet de loi est une mesure législative essentielle qui, une fois adoptée, nous permettra de mettre en œuvre notre plan pour terminer la lutte contre la COVID-19, créer des emplois et une reprise rapide après la récession causée par la COVID-19 et établir les bases d'une croissance économique robuste, inclusive, écologique et durable.
Ce budget vise à aider les Canadiens de la classe moyenne et les travailleurs et à permettre à un plus grand nombre de Canadiens de se joindre à la classe moyenne. Il vise à saisir cette occasion de transformation mondiale vers une économie plus verte et plus écologique. Ce plan aidera les Canadiens et les entreprises canadiennes à guérir les blessures infligées par la COVID-19 et à revenir en force.
Tout d'abord, nous devons remporter la lutte contre ce virus. Le projet de loi prévoit donc un versement unique de 4 milliards de dollars aux provinces et aux territoires pour soutenir leur système de soins de santé, un soutien essentiel pendant que nous combattons la troisième vague de l'épidémie. Ce montant s'ajoute au milliard de dollars destinés à aider les provinces et les territoires à intensifier leurs campagnes de vaccination.
Nous réalisons des progrès dans nos efforts de vaccination, et je sais que les intervenants d'Équipe Canada peuvent vacciner encore plus de Canadiens encore plus rapidement, et c'est ce qu'ils feront. J'ai été vaccinée avec le vaccin d'AstraZeneca dans une pharmacie de Toronto il y a 15 jours, et j'encourage tous les Canadiens à se faire vacciner dès que leur tour viendra.
[Français]
La pandémie a causé une récession, et il faut d'abord mettre en place un vaste plan de création d'emplois et de croissance afin de remédier aux répercussions inégales que cette récession a eues sur les femmes, les jeunes, les Canadiens racisés, les travailleurs à bas salaire et les petites entreprises.
[Traduction]
L'un des piliers de notre plan est un investissement historique de 30 milliards de dollars sur cinq ans, c'est-à-dire 9,2 milliards de dollars par année en investissements permanents pour offrir des services d'éducation préscolaire et de garde d'enfants de haute qualité, abordables et accessibles partout au Canada. Notre objectif est de faire en sorte que les familles de partout au Canada aient accès, d'ici cinq ans, à des services de garde d'enfants de haute qualité qui leur coûteront en moyenne 10 $ par jour. Chers collègues de tous les partis politiques, prenons ensemble aujourd'hui un engagement envers tous les Canadiens. Réalisons ce projet.
[Français]
Je veux prendre un moment pour saluer le leadership du Québec, et surtout celui des féministes québécoises, qui ont montré la voie à suivre pour le reste du Canada.
Nous savons que des jours meilleurs nous attendent, mais la situation est encore difficile pour de nombreuses familles. Environ 1 million de Canadiens sont toujours sans emploi ou travaillent beaucoup moins d'heures qu'avant la pandémie. Nous devons soutenir les Canadiens et les entreprises durement touchés pour que les entreprises de partout puissent se rétablir le plus rapidement possible.
Le projet de loi prévoit un soutien d'urgence pour les travailleurs canadiens, les entreprises canadiennes et les familles canadiennes.
[Traduction]
Le projet de loi prolonge la Subvention salariale d'urgence du Canada, la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer et les mesures de soutien en cas de confinement jusqu'au 25 septembre 2021, ce qui aidera à protéger des millions d'emplois.
Grâce à ce projet de loi, nous offrons de l'aide aux personnes qui sont incapables de travailler en raison de la COVID-19 en prolongeant les soutiens au revenu, en maintenant un accès flexible aux prestations d'assurance-emploi et en prolongeant les prestations de maladie de l'assurance-emploi de 15 à 26 semaines.
Le projet de loi introduit également un salaire minimum fédéral de 15 $ dollars de l'heure. Il élargit l'Allocation canadienne pour les travailleurs, ce qui permet d'offrir un supplément de revenu à environ 1 million de travailleurs à faible salaire de plus et de sortir près de 100 000 Canadiens de la pauvreté. Ce sont des mesures concrètes et mesurables pour aider les Canadiens qui en ont besoin.
[Français]
Nous devons également venir en aide aux petites entreprises, qui sont le cœur de notre économie et la pierre angulaire de chaque rue principale de notre pays. Nous pouvons le faire en facilitant l'accès aux capitaux et en aidant les entreprises à embaucher, notamment grâce au nouveau programme d'embauche pour la relance économique du Canada.
Les jeunes Canadiens ont fait d'énormes sacrifices, l'année dernière, afin d'assurer la sécurité de leurs aînés. Ils ont besoin de notre soutien collectif.
Le projet de loi rendra les études collégiales et universitaires plus accessibles et plus abordables en prolongeant, entre autres mesures prévues, la dispense d'intérêts sur les prêts d'études fédéraux jusqu'en mars 2023. Cette mesure permettra à plus de 1,5 million de Canadiens qui remboursent des prêts d'études de réaliser des économies. Nous ne laisserons pas cette génération de jeunes Canadiens devenir une génération perdue.
[Traduction]
Monsieur le président, je n'ai parlé aujourd'hui que de quelques-unes des mesures prévues dans le projet de loi , des mesures qui feront une différence positive et concrète dans la vie de millions de Canadiens.
Il s'agit d'un plan pour l'emploi, la croissance et la classe moyenne. C'est un plan qui vise à aider les Canadiens à se rétablir, à réussir et à prospérer.
Je reconnais le rôle essentiel que jouent les comités parlementaires dans l'examen des projets de loi du gouvernement, et je vous suis reconnaissante de votre travail acharné.
[Français]
Le projet de loi est un premier pas historique vers la relance et le renouvellement de la croissance pour les générations de Canadiens à venir.
Je serai heureuse de répondre à toutes vos questions alors que vous examinez l'objet de ce projet de loi d'une importance capitale.
Merci beaucoup.
[Traduction]
Je vous remercie beaucoup.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la ministre, de comparaître à nouveau devant notre comité.
Encore une fois, je tiens à vous féliciter d'être la première femme ministre des Finances à déposer un budget fédéral. Nous espérons que c'est le premier d'une longue série de budgets qui seront présentés par des femmes à l'avenir.
Je remarque toutefois qu'il s'agit également du plus gros budget de dépenses jamais présenté et qu'il crée la dette et les déficits les plus importants de l'histoire de notre pays. Je crains que les générations futures se souviennent de ce budget comme de celui qui a créé un fardeau financier qui a miné leurs chances de vivre le rêve canadien. J'espère sincèrement que ce n'est pas le cas et qu'en fait, les Canadiens ont encore la perspective d'un brillant avenir devant eux.
Dans cette optique, je tiens à vous renvoyer non seulement à l'Énoncé économique de l'automne, mais aussi au budget que le projet de loi met en œuvre.
Je constate que dans l'Énoncé économique de l'automne, vous avez prévu une croissance du PIB de 4,8 %, mais le budget indique qu'elle sera encore plus élevée, soit 5,8 %. À l'automne, vous aviez prévu que les recettes seraient d'environ 335 milliards de dollars. Maintenant, dans le budget, vous prévoyez qu'elles seront encore plus élevées, et que nous aurons 20 milliards de dollars de plus. Malgré l'augmentation des recettes et la croissance économique prévue dans ce budget, vous prévoyez toujours un déficit plus élevé que celui annoncé dans l'Énoncé économique de l'automne.
Il en va de même pour 2022-2023, c'est-à-dire l'exercice financier suivant. Encore une fois, les recettes prévues augmenteront d'environ 20 milliards de dollars. En résumé, les recettes augmenteront, il y aura plus d'argent dans le compte bancaire, et la croissance devrait être près de 1 % plus élevée que celle prévue dans l'Énoncé économique de l'automne. Pourtant, vous prévoyez un déficit de 9 milliards de dollars de plus que celui annoncé dans l'Énoncé économique de l'automne.
Voici ce qui me préoccupe. La croissance s'accélère et les recettes du gouvernement seront plus élevées cette année et l'année prochaine et pourtant, pour une raison quelconque, non seulement vous dépensez toutes les recettes supplémentaires imprévues, mais vous augmentez également le montant que vous emprunterez chaque année. Nous faisons marche arrière — et à toute vapeur.
Pour chaque dollar supplémentaire en recettes, vous semblez penser que vous pouvez dépenser ce dollar et emprunter encore plus que ce que vous aviez initialement prévu. Comment cela représente-t-il un plan viable de gestion des finances et de la dette?
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Tout d'abord, monsieur Fast, je vous remercie de vos aimables commentaires. Vous avez fait un commentaire semblable que j'ai beaucoup aimé lorsque j'ai déposé le budget. Je vais profiter de l'occasion pour rendre hommage à une femme qui, selon moi, mérite notre respect à ftous. Il s'agit de Kim Campbell, la première femme première ministre du Canada. Elle était, bien sûr, conservatrice et je profite donc de l'occasion pour vous féliciter, vous et votre parti, d'avoir brisé ce plafond de verre et pour féliciter également Mme Campbell.
Vous avez soulevé certaines questions générales concernant la viabilité financière du budget, la dette et les déficits, ainsi que les prévisions de l'Énoncé économique de l'automne et du budget. Permettez-moi de formuler quelques commentaires.
Le premier commentaire que je ferai, c'est que selon une pratique de longue date — qui remonte en fait à 1994 —, les prévisions liées à la croissance dans le budget se fondent sur la moyenne des prévisions d'économistes du secteur privé. Je pense que c'est un excellent exemple de la force institutionnelle des institutions canadiennes et je le signale au Comité pour expliquer clairement pourquoi les prévisions ont changé. En effet, les prévisions des économistes du secteur privé ont changé, et c'est ce que nous avons utilisé comme fondement de nos perspectives budgétaires. Je sais que les membres du Comité en sont bien conscients, mais je tiens à apporter ces éclaircissements pour tous les Canadiens.
Pour ce qui est du deuxième point, qui concerne la viabilité de nos dépenses, je tiens à rassurer les membres du Comité que je suis tout à fait convaincue que les dépenses prévues dans notre budget sont raisonnables et viables. J'aimerais attirer l'attention sur quelques indicateurs importants. Le premier, c'est que le ratio de la dette au PIB est en baisse, car il sera de 49,2 % en 2025-2026, et que le déficit est également en baisse, car il sera de 1,1 % au cours de la dernière année. J'aimerais également souligner que je ne suis pas la seule personne qui est d'avis que la trajectoire de la dette et du déficit est raisonnable et viable, car c'est aussi l'avis de certains valideurs externes importants. Je commencerai par citer S & P qui, le 26 avril, a réaffirmé la cote de crédit AAA du Canada, la plus élevée qui soit, et a déclaré que les perspectives étaient stables. C'était après avoir examiné notre budget.
J'aimerais également souligner les commentaires publiés aujourd'hui par l'ancien gouverneur Stephen Poloz, qui a été, bien sûr, nommé par le premier ministre Harper. Il a dit qu'à son avis, les hypothèses contenues dans le budget sont en réalité assez conservatrices et que selon lui, la trajectoire proposée est viable.
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Je vous remercie, madame Dzerowicz. Je suis heureuse de vous voir.
Permettez-moi de commencer par souligner, comme vous l'avez fait, que la subvention salariale a fourni, et continue de fournir, un soutien essentiel aux entreprises canadiennes et, surtout, aux travailleurs canadiens. Ainsi, à ce jour, plus de 5,3 millions d'emplois à l'échelle du pays ont été soutenus par cette subvention. Dans la province où nous sommes toutes deux députées, madame Dzerowicz, plus de 1,88 million d'emplois ont été soutenus par la subvention salariale.
Comme les membres du Comité le savent, le montant de la subvention qu'une entreprise peut demander pour ses employés est calculé en fonction de la perte de revenus. Plus la perte de revenus est importante, plus l'entreprise peut demander un montant de subvention élevé. Nous pensons que c'est une pratique équitable. C'est une façon d'attribuer l'aide là où les besoins sont les plus criants. Manifestement, je sais que les membres du Comité savent que les entreprises ne peuvent réclamer la subvention salariale que pour la rémunération des employés.
Le projet de loi , dont nous discutons aujourd'hui, prévoit une condition supplémentaire — et importante, selon moi — pour les entreprises cotées en bourse. Ainsi, si nous adoptons cette importante mesure législative, la rémunération des cadres supérieurs en 2021… Si elle dépasse leur rémunération en 2019, leur entreprise devra rembourser la différence au gouvernement, jusqu'à concurrence du montant total de la subvention salariale qu'ils ont reçue. C'est une nouvelle condition que nous introduisons avec le projet de loi C-30, et j'espère que les députés l'appuieront.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Madame la ministre, je vous remercie d'être ici.
L'un des points du budget qu'on a négligé d'aborder dans les commentaires publics qui ont été formulés, c'est la démarche visant à lancer une consultation publique sur le taux d'intérêt criminel dans le Code criminel.
Comme vous le savez, madame la ministre, ce seuil est actuellement fixé à 60 %, un chiffre très élevé qui a nui à beaucoup de gens. Cela concerne les prêts remboursables par versements et les marges de crédit.
J'aimerais vous poser quelques questions au sujet de la consultation. Que pensez-vous de la consultation? J'aimerais savoir ce qu'elle examinerait exactement, à quel moment elle pourrait commencer et tout renseignement connexe que vous pouvez me fournir à cet égard.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, madame la ministre. Je vous remercie de votre présence.
Je salue également tous les hauts fonctionnaires qui sont avec nous.
Madame la ministre, votre projet de loi compte énormément de mesures très intéressantes. Mon temps de parole étant limité, je m'attarderai plutôt aux sections à propos desquelles j'ai des questions à poser ou des commentaires à formuler.
Je commence par la section 8 de la partie 4, qui édicte la Loi sur les activités associées aux paiements de détail.
Je comprends qu'il soit important de légiférer en la matière, car il y a présentement un vide. Je salue donc cette action. Or, de mon côté, je vais continuer à examiner les implications de ces mesures en ce qui a trait au Code civil du Québec, qui gère les transactions d'individu à individu, pour essayer de comprendre pourquoi le fédéral vient réglementer cette question.
En ce moment, je voudrais surtout que vous me précisiez votre intention en lien avec les grands joueurs du Web, c'est-à-dire les grandes entreprises de vente en ligne, notamment Amazon et Walmart. La section 8 de la partie 4 prévoit-elle, de façon directe ou indirecte, une disposition permettant à ces grands joueurs d'offrir des services qui sont présentement offerts par les institutions financières?
Nous comprenons trois choses.
Premièrement, nous comprenons la situation particulière du Canada. La réalité est qu'il y a le Code civil du Québec, comme vous l'avez dit, et que tout ce que nous faisons doit être fait d'une manière acceptable pour toutes les provinces et tous les territoires. C'est la particularité du Canada.
Deuxièmement, nous comprenons que nous sommes au XXIe siècle. C'est une ère où les possibilités technologiques et l'économie mondiale changent, et nous devons regarder avec attention ce qui se passe. Le Canada et le Québec veulent et doivent faire partie de l'économie moderne.
Troisièmement, nous devons toujours protéger nos entreprises canadiennes ainsi que les citoyens canadiens. À cet égard, nous devons toujours nous assurer que les règles du jeu sont les mêmes pour les Canadiens et pour les entreprises étrangères.
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Je vous remercie d'avoir clarifié votre intention en lien avec cette section. Cela me rassure.
Le deuxième sujet que je veux aborder, ce sont les cartes de crédit.
Dans le budget, vous annoncez votre intention de mettre en place des mesures pour limiter les frais d'interchange ou pour qu'il y ait une plus grande équité entre les petits commerces et les grandes compagnies, lesquelles sont en mesure de négocier au rabais les frais d'interchange sur les cartes de crédit. Dans le budget, vous annoncez que ces mesures iront de l'avant à l'automne prochain. Pourquoi ne pas avoir déjà mis cela en place dans le projet de loi ?
Je vous rappellerai qu'une députée libérale, Mme Linda Lapointe, avait présenté un projet de loi d'initiative parlementaire à ce sujet lors d'une précédente législature. Son projet de loi a été reporté deux fois, avant qu'elle soit nommée à une fonction au sein du gouvernement et qu'elle doive par conséquent laisser tomber son projet de loi.
À mon avis, il y a urgence d'agir, d'autant plus que la pandémie a nui aux petits commerces et a creusé l'iniquité entre ceux-ci et les grandes entreprises. Pourquoi donc ne pas avoir mis ces mesures en place dès maintenant?
Si ces mesures sont remises à plus tard, cela risque d'être après les élections, d'après ce que j'en comprends.
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Merci beaucoup de votre question.
Je comprends que, de façon générale, vous appuyez la direction que nous avons choisie. C'est bon signe. Merci de votre appui.
Je suis d'accord avec vous sur le fait que, dans notre économie, les petites et moyennes entreprises sont les plus touchées et qu'elles ont grandement besoin de notre aide. C'est l'une des raisons, sinon la principale, pour lesquelles nous avons clairement indiqué cette intention dans le budget.
Nous comprenons que la récession causée par la COVID-19 a frappé très fortement les petites et moyennes entreprises, et nous comprenons également que, en raison de la pandémie, elles dépendent plus que jamais des transactions virtuelles et des cartes de crédit. C'est la raison pour laquelle nous avons clairement indiqué notre intention d'aller de l'avant. Ce faisant, j'espère que nous obtiendrons votre appui.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie tous nos témoins de leur présence, y compris les gens du ministère. Nous espérons que vos familles continuent d'être en santé et en sécurité.
Madame Freeland, je tiens à vous féliciter d'avoir brisé le plafond de verre en devenant la première femme au Canada à présenter un budget national.
Le contexte de ce budget national veut que les Canadiens traversent une crise sans précédent qui les afflige. Nous savons que, pendant ce temps, des milliardaires au pays ont vu leur richesse s'accroître de 78 milliards de dollars, et que des centaines de milliers de Canadiens n'ont pu retourner au travail. Pourtant, dans son projet de loi , le gouvernement veut réduire dans quelques semaines la Prestation canadienne de la relance économique de 500 $ à 300 $ par semaine, et ce, au moment où la troisième et la pire vague que nous ayons connue jusqu'à maintenant nous frappe de plein fouet. De plus, le gouvernement ne fait rien pour alléger le fardeau des étudiants canadiens qui doivent rembourser leurs prêts pendant la pandémie.
Le gouvernement acceptera-t-il que ce projet de loi soit amendé pour que la Prestation canadienne de la relance économique ne soit pas réduite de 500 $ à 300 $ en plein cœur de la pandémie et que les étudiants obtiennent un moratoire sur le remboursement de leurs prêts pour ne pas avoir à les rembourser au beau milieu de cette crise?
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Je vous remercie, monsieur Julian, et monsieur le président.
Monsieur Julian, permettez-moi de commencer par souligner ce qui, à mon point de vue, est le plus important au sujet de la subvention salariale, soit que le programme a permis littéralement à des millions de Canadiens — 5,3 millions partout au pays — de garder leur emploi.
Monsieur Julian, dans votre province, la Colombie-Britannique, ce sont 621 000 emplois qui ont pu être maintenus grâce à la subvention salariale, et c'est important pour deux raisons. Ce sont des gens qui continuent d'avoir un revenu, et ce sont des gens qui continuent d'avoir un emploi. Il est absolument primordial de maintenir le lien avec l'employeur. Il n'y a que l'employeur qui peut assurer ce lien, car le gouvernement ne peut pas le faire. C'est pourquoi il était indispensable pour nous de fournir du soutien pour que les gens puissent avoir un revenu et puissent conserver leur emploi. Pour ce qui est des exigences de divulgation concernant la subvention salariale, les détails se trouvent dans le projet de loi initial sur la subvention salariale que tous les partis ont appuyé.
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Madame la ministre, je ne veux pas jouer les rabat-joie, mais beaucoup d'entre nous avaient espéré un budget historique axé sur la croissance.
Je vous ai fait parvenir une lettre dans laquelle nous mentionnions que nous avions besoin d'une réforme fiscale et réglementaire en profondeur. Nous vous avons demandé de remédier à la fuite des investissements étrangers directs du Canada. De plus, nous avions besoin d'une nouvelle stratégie globale sur l'innovation, et non pas de nous voir servir du réchauffé.
Comme vous le savez, de nombreux économistes ont déploré le fait que le budget soit axé sur les avantages à court terme, plutôt que sur la croissance de notre économie à long terme.
Je suis heureux que vous ayez mentionné des valideurs externes, parce que j'en ai aussi quelques-uns à mentionner.
Mark Carney, par exemple, que vous connaissez bien, un ancien gouverneur de la Banque du Canada, a dit « Ce que l'on constate dans certains autres pays, c'est qu'ils misent très clairement sur la croissance ». David Dodge, lui aussi un ancien gouverneur de la Banque du Canada, a souligné « l'absence d'initiatives axées sur la croissance dans le budget ». Robert Asselin, un ancien conseiller économique principal de votre gouvernement, a qualifié les nouvelles dépenses de « non ciblées et peu originales ».
Enfin, aujourd'hui, l'ancien greffier du Conseil privé, le très respecté Kevin Lynch, a soulevé de nombreux points. Je vais me contenter d'en résumer quelques-uns. Il a dit essentiellement que le budget « ratait une occasion urgente de stimuler notre croissance à long terme après la pandémie », qu'« il ne prévoit pas une cible budgétaire claire », que « malgré l'accent extraordinaire mis sur la relance, il met très peu l'accent et prévoit très peu de mesures pour stimuler la croissance à long terme du Canada », que « notre potentiel de croissance chutera… en raison d'une faible productivité, d'une baisse de compétitivité, et des problèmes de main-d'œuvre », et enfin que « Le transfert intergénérationnel de la dette et des risques dans ce budget est sans précédent. »
Madame la ministre, votre énoncé économique de l'automne et votre budget trahissent le fait qu'en augmentant les recettes fiscales et autres, vous allez seulement dépenser plus et emprunter plus, mais sans faire quoi que ce soit pour placer notre économie sur la voie d'une croissance à long terme.
C'est très décevant. Pourquoi?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Monsieur Fast, comme vous le savez, j'ai beaucoup de respect pour vous, en tant que personne, et en tant qu'ancien ministre, mais je dois vous dire très respectueusement que je suis totalement en désaccord avec tout ce que vous venez de dire.
Permettez-moi de procéder dans l'ordre. Premièrement, pour ce qui est de la validation externe de notre budget et du fait qu'il repose sur des perspectives budgétaires responsables et durables, à mon point de vue, il n'y a pas de meilleur juge que les agences de notation qui sont payées pour évaluer la capacité financière des emprunteurs.
Il est donc très important pour moi de souligner que Standard & Poor's, une semaine après la publication du budget, lui a donné un appui sans réserve en nous accordant de nouveau la cote de crédit AAA et en réaffirmant que les perspectives économiques pour le Canada étaient stables. Il est difficile de faire mieux.
J'aimerais aussi inviter les membres du Comité, et vous, monsieur Fast, à prendre connaissance des propos tenus par l'ancien gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, qui a été nommé par l'ancien premier ministre Harper. Il a accordé une entrevue qui a été publiée aujourd'hui et dans laquelle il parle d'un budget qu'il qualifie de durable. Il a parlé des chiffres conservateurs qu'il contient et souligné le fait que ce plan durable a été préparé sans une augmentation importante du fardeau fiscal. Je ne saurais être plus d'accord avec lui.
Au sujet de la croissance et de l'innovation, permettez-moi de souligner trois éléments dans le budget qui, à mon avis, sont absolument cruciaux.
Le premier concerne les services de garde d'enfants et d'éducation préscolaire. Le Fonds monétaire international, la Banque de Montréal, la Banque Scotia, la Banque TD, et des économistes de partout au Canada et dans le monde ont dit que les investissements dans l'apprentissage et la garde des jeunes enfants sont un puissant moteur de création d'emplois et de croissance à long terme. C'est ce qu'on trouve dans le budget. Je pense que c'est une notion bien comprise partout au pays.
Un deuxième investissement très important dans la croissance à long terme qui se trouve dans le budget est l'Allocation canadienne pour les travailleurs. En fait, BMO a signalé comment cet investissement, qui vient en aide aux Canadiens les moins bien payés, permettra d'accroître la participation au marché du travail.
Enfin, je veux mentionner un troisième élément très important, soit les investissements sans précédent prévus dans les petites entreprises pour leur permettre d'investir dans leur avenir et les aider à devenir plus novatrices.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie Mme la ministre et tous les fonctionnaires d'être parmi nous aujourd'hui.
Madame la ministre, comme vous l'avez souvent mentionné depuis quelques semaines, ce budget est manifestement axé sur la création d'emplois, la croissance économique et le soutien aux petites entreprises.
Pourriez-vous nommer quelques-uns des programmes particuliers qui vous semblent avoir le plus d'effets bénéfiques pour les propriétaires de petites entreprises?
Si j'étais propriétaire d'entreprise, que ce soit dans ma circonscription, Vimy, ou ailleurs au Canada, quels éléments clés de ce budget devrais-je garder en tête?
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Merci de votre question, madame Koutrakis.
En effet, l'un des éléments clés du budget est le soutien aux petites et moyennes entreprises. Des programmes comme la Subvention salariale d'urgence du Canada et la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer les aideront à terminer la lutte contre la COVID-19.
Le budget contient plusieurs autres éléments pour aider les petites et moyennes entreprises canadiennes, qui sont le cœur et la pierre angulaire de notre économie, à devenir plus productives et plus compétitives.
Je mentionnerai rapidement trois programmes.
Un nouveau programme sera offert aux petites et moyennes entreprises de juin à novembre afin de les aider à embaucher de nouveaux travailleurs.
Le budget comporte également des éléments visant à faciliter l'obtention de crédit pour les petites et moyennes entreprises.
Enfin, un changement en matière d'impôts encouragera les petites et moyennes entreprises à investir.
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J'aimerais commencer par vous remercier, monsieur McLeod, et les gens des Territoires du Nord-Ouest pour le travail exceptionnel que vous faites pour lutter contre la COVID. Il a fallu faire des sacrifices importants, mais vous en voyez les résultats concrets.
Nous sommes très conscients que les territoires, notamment, doivent relever des défis particuliers, alors permettez-moi de mentionner quelques mesures qui sont prévues dans le budget pour épauler les Territoires du Nord-Ouest.
Les Territoires du Nord-Ouest vont recevoir 1,4 milliard de dollars au cours de la présente année financière dans le cadre de la formule de financement des territoires. Il s'agit d'une augmentation de 103 millions de dollars par rapport à l'année précédente. Nous avons également annoncé l'année dernière une augmentation de leur limite d'emprunt pour la porter à 1,8 milliard de dollars.
De plus, nous investissons 25 millions de dollars — comme vous le savez fort bien puisque vous avez travaillé très fort dans ce dossier — pour répondre aux priorités en matière de logements dans les Territoires du Nord-Ouest.
Je pourrais vous en dire plus, mais je vois le président s'approcher de l'écran.
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Merci, monsieur le président.
Comme vous le savez, madame la ministre, dans le Grand Montréal et ailleurs au Québec, il y a des milliers d'entreprises technologiques en démarrage. Au début de la pandémie, ces entreprises nous avaient dit que les programmes de subvention salariale s'appliquaient mal. En effet, une entreprise en démarrage, c'est par définition une personne qui avance ses propres fonds pendant qu'elle élabore son projet et, une fois que le projet est prêt, elle peut le vendre et en récolter les fruits. Le gouvernement s'est alors tourné vers le Programme d'aide à l'innovation du Conseil national de recherches Canada.
Or, maintenant, certaines entreprises en démarrage nous demandent pourquoi le Programme n'est pas reconduit jusqu'au 25 septembre, comme le sont les autres programmes de soutien au revenu. Comme on le sait, dans le cadre du Programme d'aide à l'innovation, plus de 250 millions de dollars ont été accordés, en bonne partie à des entreprises en démarrage. Certaines nous disent même que, si le programme prend fin, elles risquent de faire faillite d'ici la fin de la pandémie.
Pourquoi mettre fin au Programme d'aide à l'innovation alors que nous sommes si près du but?
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Je vous remercie de la question.
Je dois dire que je reconnais la grande importance de l'écosystème d'innovation qu'on retrouve à Montréal. Il y en a un également à Toronto, où je me trouve, tout comme à Vancouver, dans la région que représente M. Julian, qui est avec nous aujourd'hui, ainsi que dans bien d'autres villes et municipalités canadiennes.
Les entreprises en démarrage sont un élément vraiment important de notre plan de croissance. Je pense que les innovateurs canadiens trouveront dans le budget beaucoup de mesures de soutien qui leur sont destinées, surtout en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises qui souhaitent investir dans leur croissance.
Il s'agit d'un budget vraiment orienté vers l'avenir et la croissance. Il contient beaucoup de programmes qui seront très utiles à ces entreprises. Si vous le voulez, nous pouvons dresser une liste de ces programmes et vous la faire parvenir.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Nous sommes censés tous être dans le même bateau, mais les milliardaires au Canada ont vu leurs fortunes augmenter de 78 milliards de dollars, et les banques du Canada ont reçu un montant sans précédent de soutien en liquidités de 750 milliards de dollars de diverses institutions fédérales, en réalisant plus de 40 milliards de dollars de profits jusqu'à maintenant pendant la pandémie. Le fait de voir des niveaux de richesse aussi élevés pendant que la plupart des Canadiens peinent à joindre les deux bouts est sans précédent. Comme nous l'avons mentionné un peu plus tôt, on réduit la Prestation canadienne de la relance économique. Les étudiants sont forcés de rembourser leurs prêts étudiants. Le budget ne prévoit rien pour les personnes handicapées, malgré le fait que la moitié des gens qui font la queue aux banques alimentaires sont des personnes handicapées.
Compte tenu de tout ce qui précède, il est incroyablement déconcertant de voir qu'il n'y a pas un impôt sur la richesse de prévu dans le budget. Je sais qu'il y a une taxe sur les produits de luxe. On fait valoir que cela rapportera un peu d'argent. Le directeur parlementaire du budget a mentionné que cela équivaut à 1 ¢ par dollar de ce qu'un impôt sur la richesse rapporterait. Il n'y a aucune mesure pour s'attaquer aux paradis fiscaux, même si l'Agence du revenu du Canada a déjà indiqué ne pas avoir les outils pour le faire, ce qui explique pourquoi il n'y a pas eu de condamnation à la suite de la publication des Panama Papers, des Bahamas Papers, qui ont révélé les noms de fraudeurs fiscaux.
Ma question est très simple: pourquoi le budget ne contient-il pas de mesures législatives pour lutter contre les paradis fiscaux et un impôt sur la richesse quand 80 % des Canadiens sont en faveur de ces mesures?
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Je vais essayer de faire très vite. Premièrement, je veux parler de quelques affirmations dans votre question.
Permettez-moi de mentionner, pour les Canadiens qui nous écoutent, que la Prestation canadienne pour la relance économique est prolongée jusqu'au 25 septembre, une prolongation importante. Les modifications, les souplesses, que nous avons apportées à l'assurance-emploi vont demeurer en place pendant une année supplémentaire complète. Nous avons aussi prolongé la prestation de maladie de l'assurance-emploi qui passe de 15 à 26 semaines.
Au sujet des personnes handicapées, j'aimerais souligner que nous avons beaucoup augmenté le soutien en particulier pour les étudiants ayant un handicap grave, mais non permanent. Je suis très heureuse que nous ayons pu inclure cette mesure dans le budget.
Au sujet de l'évasion fiscale, j'aimerais mentionner que ce budget, à mon avis, prévoit des investissements plus importants et plus vigoureux pour éliminer les échappatoires fiscales, pour contrer les stratagèmes de planification fiscale abusive et pour lutter contre l'évasion fiscale que tout autre budget avant lui. J'aimerais aussi attirer votre attention sur les mesures concernant la propriété effective qui méritent d'être soulignées.
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D'accord. Merci beaucoup.
Madame Freeland, hier soir je me suis rendue chez Dave Sidhu, un concitoyen qui, avec sa famille, exploite depuis sept ans l'Elisabeth's Chalet, un restaurant d'inspiration allemande au centre-ville de Cloverdale. Il a accumulé des milliers de dollars de nouvelles dettes sans espoir de pouvoir rouvrir bientôt et il est à bout du rouleau, alors il m'a demandé de vous poser quelques questions.
Premièrement, au sujet de la PCU, il aimerait savoir pourquoi ses employés à temps partiel, qui gagnaient normalement 500 $ toutes les deux semaines, ont obtenu 2 000 $ du gouvernement. Il veut savoir si vous vous rendez compte à quel point ce programme est injuste quand les gens reçoivent plus d'argent en restant à la maison qu'en allant travailler, alors que lui et sa famille doivent accumuler d'énormes dettes qu'ils n'arriveront peut-être jamais à rembourser.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je ne m'attendais pas à pouvoir poser une autre question, alors je vais considérer cela comme un cadeau.
Avant de commencer, j'aimerais simplement mentionner pour le compte rendu à quel point je suis en désaccord avec notre collègue Mme Jansen au sujet de la PCU. Madame la ministre, je peux vous parler des commentaires que j'ai entendus dans ma communauté. À un moment où les gens étaient forcés de demeurer à la maison pour protéger la santé et le bien-être de leur famille et des membres de leur communauté, ce programme leur a permis de payer leur loyer, leur hypothèque et leur facture d'épicerie.
Ma question va porter sur les mesures qui ciblent les jeunes, en particulier les étudiants, dans le budget.
Avant de faire le saut en politique — en fait, avant de faire le saut où que ce soit — j'étais président de l'association de l'Université St. Francis Xavier. Hourra pour les Xavieriens!
Je vois que M. Easter hoche la tête; je suis un chaud partisan.
J'étais parmi les gens qui se sont rendus à Ottawa pour réclamer des députés qu'ils apportent des changements importants. Quand on pense au prolongement de la dispense d'intérêts sur les prêts étudiants, au fait que les étudiants n'ont pas à rembourser leurs prêts étudiants avant d'avoir un revenu annuel de 40 000 $, à la prolongation du doublement du montant des bourses canadiennes pour étudiants — qui vont couvrir, en moyenne, 90 % des frais de scolarité pour les familles à faible revenu au Canada —, ce sont toutes des mesures extraordinaires qui sont prévues dans le budget. Toutefois, il y en a une en particulier qui, à mon avis, n'a pas obtenu l'attention qu'elle mérite. Le budget contient aussi une nouvelle proposition pour faire en sorte que les étudiants n'aient pas à rembourser leurs prêts étudiants si leurs paiements mensuels dépassent 10 % de leur revenu familial. Je dois dire qu'ils vont devoir rembourser cette portion, mais le montant au-delà du 10 % sera couvert, capital et intérêts, par le gouvernement fédéral.
Dans le cas des étudiants à faible revenu pour qui 10 % de leurs revenus mensuels représentent 400 $ par mois et dont les paiements mensuels sont de 650 $, il s'agit donc là de centaines de dollars dont ils vont pouvoir disposer chaque mois pour pouvoir reprendre leur situation financière en main.
Pouvez-vous me parler des motivations derrière cette politique et de l'importance d'aider nos jeunes? J'ajouterai que c'est une question que j'ai beaucoup à cœur parce que je pense que la prochaine cure contre le cancer ou la prochaine solution d'affaires pourrait se trouver dans le cerveau d'un de ces jeunes qui n'ont pas les moyens d'aller à l'école. Ce n'est pas seulement ce jeune qui y perd, c'est toute la société.
Je vous serais très reconnaissant aussi de nous parler de l'importance de certaines de ces mesures pour rendre l'accès à l'éducation plus abordable.
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Je vous remercie, monsieur Fraser.
J'aimerais souligner tout d'abord, comme je l'ai fait dans ma réponse à Mme Jansen, à quel point je suis d'accord avec vous au sujet de la PCU et de la Prestation canadienne de la relance économique. Notre gouvernement a vraiment pris les devants lorsque littéralement des millions de Canadiens se sont retrouvés du jour au lendemain involontairement sans emploi et sans la possibilité de se trouver du travail. Je suis vraiment ravie que nous ayons pris des mesures pour les aider. Je veux dire à tous ces Canadiens que nous allons continuer de les soutenir. Le soutien est là jusqu'au 25 septembre.
Au sujet des étudiants, je suis encore une fois totalement d'accord avec vous, monsieur Fraser. Pour ce qui est du soutien sans précédent qui est prévu pour les étudiants dans ce budget, laissez-moi vous parler de trois motivations.
Je crois sincèrement que les jeunes canadiens ont fait des sacrifices énormes et très particuliers pendant la pandémie. Ils ont restreint leur vie sociale et nombre d'entre eux ont dû étudier virtuellement. Ils l'ont fait pour nous, pour leurs parents et pour leurs grands-parents, et je pense que nous nous devons maintenant de les soutenir.
Selon de nombreuses recherches universitaires, une personne qui obtient son diplôme en temps de récession peut voir ses perspectives de vie réduites pour tout, allant de son revenu, à la probabilité d'avoir des enfants ou de se marier, ou même de sa santé. Dans ce budget, on croit vraiment en l'importance d'appuyer les jeunes Canadiens. On le fait grâce aux mesures de soutien pour les étudiants dont vous avez parlé et grâce aux mesures dynamiques pour créer des expériences de travail et des possibilités d'emploi. Le budget permettra de créer environ 500 000 expériences de travail et possibilités d'emploi.
Je sais que nous sommes au début d'une étude. J'ai tenté de distribuer, avant notre dernière rencontre, une proposition relativement à notre façon de procéder. Je vous rassure tout de suite: je n'essaie pas de vous en passer une petite vite ou de déposer des motions, même si les règles m'empêcheraient de le faire. J'aimerais simplement nous donner l'occasion d'avoir une petite discussion sur les prochaines étapes de notre étude.
J'aimerais remercier chacun des porte-parole d'avoir pris le temps de discuter avec moi au cours de la fin de semaine, ou même encore cet après-midi. J'avais pensé à l'origine que nous pourrions confier certaines portions du projet de loi à différents comités afin d'accélérer le processus. Certains membres m'ont dit ne pas souhaiter procéder de cette façon, et je suis heureux d'aller dans ce sens si nous souhaitons effectuer toute l'étude au sein du comité des finances.
J'ai préparé un projet de motion et j'en ai fait parvenir une copie à M. Fast et à M. Ste-Marie. Le greffier pourrait sans doute en distribuer une copie si je vous l'achemine dans un instant, monsieur le président. Il s'agit d'un point de départ pour de futures discussions sur la forme que cela pourrait prendre.
J'ai parlé avec M. Julian plus tôt aujourd'hui, et nous ne sommes pas parvenus à un accord ou quoi que ce soit. Toutefois, d'un point de vue technique, nous allons devoir déterminer nos prochaines étapes à un moment ou l'autre. Des membres ont indiqué leur préférence pour le faire au sein du comité de direction. Je suis d'accord avec cette idée, et techniquement parlant, je sais que vous avez déjà dit avoir fait des démarches pour trouver une salle pour qu'il puisse se réunir.
Comme nous sommes censés accueillir des fonctionnaires jeudi, je me demande si le Comité serait d'accord pour une des deux options suivantes. Les deux me conviennent, honnêtement. Nous pouvons lever la séance un peu plus tôt pour permettre au comité de direction d'utiliser le temps qu'il reste pour préparer un plan sur notre façon de fonctionner, ou réserver du temps pour les affaires du Comité pour le faire, s'il s'agit techniquement d'une meilleure option pour avoir un endroit pour tenir la réunion.
Sur ce, monsieur le président, je vais demander au greffier de distribuer ma proposition, et je serai heureux d'avoir vos commentaires. La forme des rencontres m'intéresse moins que le fait de nous assurer de pouvoir examiner les mesures prévues dans la Loi d'exécution du budget en temps opportun.
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D'accord. Peut-être que nous reviendrons là-dessus dans les cinq dernières minutes, après le départ des fonctionnaires qui sont ici, et que nous en parlerons un peu plus pour voir ce que les gens veulent faire, s'ils veulent ou non externaliser des sections ou essayer de tout faire eux-mêmes et fixer un échéancier.
Est-ce que cette façon de faire vous conviendrait? Ensuite, nous pourrons décider de ce que nous ferons jeudi.
Je vois quelques personnes faire un signe affirmatif de la tête. D'accord.
Nous accueillons les fonctionnaires du ministère des Finances. Je vais d'abord vous donner la liste des personnes qui poseront des questions. Il y a M. Fast, M. Fraser, M. Ste-Marie et M. Julian.
Nous avons avec nous Andrew Marsland, sous-ministre adjoint principal, Direction de la politique de l'impôt, qui est souvent ici; Nicholas Leswick, sous-ministre adjoint, Direction de la politique économique et budgétaire; Leah Anderson, sous-ministre adjointe, Direction de la politique du secteur financier; Evelyn Dancey, sous-ministre adjointe déléguée, Direction du développement économique et des finances intégrées; Katharine Rechico, sous-ministre adjointe, Direction des finances et des échanges internationaux; et Galen Countryman, sous-ministre adjoint délégué, Direction des relations fédérales-provinciales et de la politique sociale.
Merci beaucoup pour votre présence pendant la première heure de notre réunion et pour le travail que vous faites dans la lutte contre la COVID.
Monsieur Fast, la parole est à vous.
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Merci encore pour cette question, monsieur le président.
Ce n'est pas une science exacte. Il s'agit d'un étalonnage relatif. Du point de vue du gouvernement, il y avait énormément de capacités excédentaires dans l'économie au moment de la rédaction du budget, et nous pouvons en voir la preuve même dans le plus récent rapport sur le marché du travail, où l'on peut encore citer plus d'un million de Canadiens qui sont au chômage ou qui subissent une grave réduction de leurs heures de travail. De même, les fermetures d'entreprises se situent entre 3 % et 5 % des activités normales de base avant la pandémie.
La justification est qu'il y a encore beaucoup de capacités excédentaires à absorber et, au-delà de cela, il y a une certaine intention de compenser les effets potentiels de l'année dernière afin que nous ne nous retrouvions pas dans une situation où ces entreprises ne rouvrent jamais leurs portes et où les chômeurs ne trouvent jamais un emploi correspondant à leurs compétences.
Dans ce contexte, le budget tente de démontrer qu'une partie des dépenses a servi à assurer la relance et à renforcer notre potentiel de croissance au-delà de la pandémie.
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Merci encore pour cette question, monsieur le président et monsieur le député.
Bien sûr, nous faisons ce genre de modélisation. Il y a trois facteurs secondaires importants. Le premier, comme vous l'avez dit, est simplement l'effet d'entraînement, au Canada, des mesures de relance potentielles aux États-Unis. Le deuxième est cette sorte de libération, cette sorte d'effet d'euphorie post-pandémique, où les habitudes de consommation reviennent à la normale. En plus de cela, il y a ces économies accumulées, ce que l'on appelle le stimulus préchargé, que nous essayons de prendre en compte.
La réponse honnête est que tous ces éléments sont extrêmement incertains: le moment où les mesures de relance américaines seront adoptées par le Congrès américain, les attitudes réelles, la confiance des consommateurs et des entreprises et le rythme auquel elles se rétabliront pour que nous puissions reprendre des habitudes normales d'épargne et de consommation... L'analyse que nous faisons n'est pas différente de celle de la Banque du Canada et d'autres services économiques, comme les banques commerciales.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci aux fonctionnaires.
Le voisin tond la pelouse juste devant ma fenêtre, je m'excuse donc pour les nuisances sonores.
Ma première question porte sur les investissements proposés dans le Cadre national d’éducation préscolaire et de garde d’enfants du Canada qui ont été inclus dans le budget. Évidemment, en ce qui concerne le premier point que vous avez soulevé, monsieur Leswick, à savoir que les dépenses gouvernementales retournent dans l'économie, je considère qu'il s'agit d'une occasion importante. Je vois les investissements qui créeront un accès abordable aux services de garde d'enfants et qui, en particulier, permettront à un plus grand nombre de parents, surtout des femmes, de participer à l'économie, comparativement à aujourd'hui.
L'une des critiques que j'entends à propos du programme de la part des personnes qui s'y opposent est le choc qu'elles subissent lorsqu'elles voient qu'il s'agit d'un investissement de 30 milliards de dollars. Je suis curieux de savoir si vous avez fait une analyse du rendement économique prévu en lien avec cet investissement. En oubliant pour le moment que je pense que c'est la bonne chose à faire du point de vue de la parité des sexes, d'un point de vue purement économique, que nous montrent les chiffres en ce qui concerne le rendement économique prévu pour les dollars investis dans cette mesure?
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Je vais peut-être y répondre. J'ai quelques commentaires à formuler à cet égard.
Les changements proposés à l'Allocation canadienne pour les travailleurs en élargissent la portée pour offrir essentiellement des prestations aux travailleurs à temps plein qui gagnent le salaire minimum. Ils prévoient également un mécanisme visant à atténuer les effets dissuasifs potentiels, en particulier pour les travailleurs secondaires — qui sont le plus souvent des femmes. Ce mécanisme exclut la première tranche de 14 000 $ du revenu de ce travailleur secondaire, ce qui est un aspect important de la question.
Pour ce qui est des effets, nous estimons qu'environ un million de travailleurs supplémentaires en bénéficieraient.
Quant aux effets économiques plus généraux, je n'ai pas d'estimation à vous donner. Il existe de nombeux écrits concernant le crédit d'impôt sur le revenu aux États-Unis, qui démontre qu'il a un effet positif sur la participation au marché du travail, moteur clé, bien sûr, de la croissance économique.
Je regarde l'analyse de la fourchette. Nous sommes au milieu d'une troisième vague. Elle prend de l'ampleur dans certaines parties du pays, comme nous le savons. La Prestation canadienne de la relance économique n'est pas quelque chose que l'on devrait réduire sans y avoir réfléchi longuement. L'analyse effectuée par le ministère des Finances serait très utile.
Ma seconde question porte donc sur la subvention salariale. J'ai écrit à la ministre le 5 janvier, et nous attendons toujours une réponse. À quel moment les chiffres réels de la subvention salariale accordée aux entreprises seront-ils publiés? À quel moment le public en sera-t-il réellement informé? Le public a le droit de savoir, bien sûr.
Que font le ministère des Finances et l'Agence du revenu du Canada dans le cas dont nous ont déjà parlé les journalistes du Globe and Mail, du National Post et d'autres collègues intrépides de la CBC, CTV et Global? Ils ont déjà repéré des entreprises qui ont licencié leurs employés tout en bénéficiant de la subvention salariale et en versant des dividendes. Elles procèdent à des rachats d'actions et offrent des primes massives aux dirigeants.
Quelle est la procédure adoptée par le ministère des Finances ou l'ARC à cet égard, lorsqu'il existe des preuves évidentes d'une mauvaise utilisation du financement découlant de la subvention salariale? Quelles mesures le ministère des Finances prendra-t-il?
Quand publierez-vous les chiffres et quelles mesures prendrez-vous lorsque, manifestement, des abus ont été constatés?
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Monsieur le président, ce sera moi.
Essentiellement, en ce qui concerne le crédit d'impôt pour personnes handicapées, on propose deux mesures. La première vise à clarifier les critères d'admissibilité en ce qui concerne les fonctions mentales nécessaires à la vie de tous les jours — et il s'agit en fait de préciser les circonstances dans lesquelles une personne peut être admissible. Encore une fois, c'est en réponse aux commentaires que nous avons reçus en partie du Comité consultatif sur les personnes handicapées de la ministre du Revenu national.
La seconde mesure concerne les soins thérapeutiques essentiels au maintien de la vie, et il s'agit, bien entendu, des cas où une personne doit suivre une thérapie continue. Par le passé, des problèmes se sont posés quant à la façon de déterminer le temps qui doit être consacré à pareille thérapie. Les propositions contenues dans le projet de loi élargissent essentiellement, dans une certaine mesure, les périodes admissibles qui seraient requises pour satisfaire aux exigences — encore une fois en réponse aux commentaires que le ministère a reçus.
Pour ce qui est du Programme d’embauche pour la relance économique et de son lien avec la subvention salariale, il suffit de regarder la référence. Vous prenez une période de référence en mars ou avril, à savoir une période de référence d'un mois, puis vous appliquez un pourcentage à l'embauche supplémentaire de cette période de référence au cours des mois du programme, et un employeur peut calculer la subvention salariale à laquelle il aurait droit ou le montant du programme d'embauche, et prendre le meilleur des deux.
En gros, l'objectif est de soutenir les entreprises qui ont été fortement touchées — les employeurs qui ont été fortement touchés — au cours de la pandémie alors qu'elles entrent dans la phase de relance, afin de soutenir la reconstruction de l'entreprise et de la main-d'œuvre au cours de cette période.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je comprends maintenant pourquoi la ministre s'est montrée si prudente dans sa réponse à cette question, et je comprends pourquoi vous, monsieur Marsland, faites de même.
Netflix n'entre pas dans le champ d'application. J'aimerais donc savoir quel pourcentage des géants du Web sont exclus de l'application proprement dite — ou, pour reprendre vos mots, n'entrent pas dans le champ d'application — de la taxe sur les services numériques.
Puisque j'ai la parole, ma deuxième question, à laquelle la ministre a également évité de répondre, est la suivante: jusqu'ici, combien d'argent a été dépensé pour Trans Mountain? L'an dernier, nous avons appris que c'est le Compte du Canada d'EDC qui est utilisé pour essentiellement recycler l'argent. Le directeur parlementaire du budget nous parle de 14 milliards de dollars pour la construction et de 4,5 milliards de dollars pour l'achat. Nous obtenons donc un total d'environ 18,5 milliards de dollars dans le dossier Trans Mountain. Quels sont les chiffres du ministère des Finances sur le montant qui a été activement dépensé jusqu'ici?
Voilà donc mes deux questions: le pourcentage de services numériques ou de géants du Web qui sont exclus parce qu'ils n'entrent pas dans le champ d'application et, ensuite, le coût de Trans Mountain.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les fonctionnaires d'être des nôtres. Je sais que votre travail acharné a été mentionné aujourd'hui et lors des réunions précédentes, mais sincèrement, je connais beaucoup de gens dans ma circonscription qui ont pu se prévaloir de ces programmes grâce aux efforts de gens comme vous. Je sais que vous êtes là depuis le tout début, que vous travaillez à toute heure de la journée et les fins de semaine, à l'écart de votre famille. Nous vous sommes vraiment reconnaissants de tous les sacrifices que vous avez faits.
Monsieur le président, avant de poser une question aux fonctionnaires, j'aimerais faire une observation. Le projet Trans Mountain a été évoqué ici, en particulier par M. Julian, qui y est revenu à plusieurs reprises. Il est important de souligner qu'en juillet 2020, des profits de 29 millions de dollars ont été déclarés dans le dossier Trans Mountain, et nous avons appris aujourd'hui même que les profits s'élèvent maintenant à 40 millions de dollars.
Naturellement, certains diront que ces profits sont modestes, mais un profit est un profit. Plus important encore, à mon avis, pour quiconque se soucie de l'environnement, ces...
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Eh bien, c'est certainement matière à débat.
Pour apaiser les inquiétudes de mon collègue, tous ces profits sont investis dans des projets verts qui sont bénéfiques pour l'environnement, et je pense qu'il est important de le signaler aux fins du compte rendu. Je peux voir sur mon écran combien M. Julian est enthousiaste à ce sujet.
Je m'adresse maintenant aux fonctionnaires. Lorsque la était ici, je lui ai posé une question sur les pratiques de prêt abusives et le processus de consultation qui aura lieu, plus précisément sur le taux d'intérêt criminel fixé actuellement à 60 %.
Mesdames et messieurs les fonctionnaires, avez-vous des données sur le nombre de Canadiens qui ont eu accès à ce que l'on pourrait considérer comme des prêts prédateurs, en particulier pendant la pandémie, mais aussi en général au cours des dernières années? Pouvez-vous nous fournir des renseignements à ce sujet?
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Oui, monsieur le président.
Ce que le budget prévoit, c'est une proposition de consultation au sujet d'une nouvelle taxe nationale de 1 % sur la valeur des biens immobiliers résidentiels appartenant à des non-Canadiens au Canada. Selon la proposition, cette taxe s'appliquerait sous réserve de certaines exceptions, et ce, à compter de 2022.
Il y a du travail à faire pour mettre au point le tout. Le budget précise qu'il y aurait une certaine consultation avant d'établir les paramètres de cette taxe, mais en gros, c'est ainsi qu'elle fonctionnerait. L'idée, c'est essentiellement d'appliquer la taxe aux logements sous-utilisés au Canada. Je le répète, il faudra peaufiner les détails en ce qui concerne la façon dont la taxe s'appliquerait, ou ne s'appliquerait pas, aux centres de villégiature ou aux localités touristiques.
Nous mènerons des consultations à ce sujet, après quoi nous pourrons fournir de plus amples détails.
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Merci, monsieur le président.
Je vais essayer d'être brève, mais j'ai une question d'ordre un peu général à poser aux gens de Finances Canada. Je m'appuie sur l'expérience que j'ai acquise en participant à tous les huis clos budgétaires depuis 1997. À l'époque, les budgets étaient plus courts, mais ils contenaient plus de renseignements, et le tout était plus lisible et plus compréhensible pour les parlementaires, qui sont, bien sûr, en théorie... C'est le Parlement qui contrôle les deniers publics.
Il y avait autrefois, à l'endos des budgets, une répartition des dépenses par ministère. On pouvait ainsi établir des comparaisons entre les ministères, d'une année à l'autre, et tout le reste. Je me demande si quelqu'un... L'une des critiques que nous entendons très régulièrement de la part de l'Institut des finances publiques et de la démocratie et d'autres organismes, c'est que le budget ne précise pas vraiment où va l'argent.
J'aimerais que les hauts fonctionnaires ici présents nous disent s'il y a actuellement des pourparlers en vue de rétablir la façon dont les budgets étaient élaborés sous la direction de ministres des Finances comme Paul Martin et Ralph Goodale. Je ne pense pas avoir vu un budget proprement dit dans les budgets présentés depuis cette époque.
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Merci, monsieur le président. Je vais essayer de répondre, car je suis sincèrement heureux qu'on soulève la question.
J'ai l'impression que nous avons connu des hauts et des bas pour ce qui est d'essayer de fournir la bonne quantité de renseignements et d'en évaluer l'utilité pour les parlementaires et les autres commentateurs, les Canadiens et des organismes comme l'Institut des finances publiques.
Je ne peux pas trop me prononcer sur les années 1970, 1980 et 1990. Au début des années 2000, nous avons fait la transition de la comptabilité de caisse à la comptabilité d'exercice, et nous nous sommes alors retrouvés dans cette situation étrange, car nous établissons depuis notre budget selon la comptabilité d'exercice. Il est difficile de trouver le point d'intersection entre les dépenses qui sont communiquées selon la comptabilité d'exercice et celles qui figurent dans le budget des dépenses selon la comptabilité de caisse.
Il y a donc une confusion. La transposition de ces chiffres est parfois un exercice très difficile. Ainsi, les prêts accordés selon la comptabilité de caisse ont un profil différent de ceux consentis selon la comptabilité d'exercice que nous présentons dans le budget.
Nous collaborons avec le directeur parlementaire du budget pour essayer d'ajouter un degré de précision afin que nos documents soient faciles à utiliser et à comprendre pour les parlementaires. Nous avons essayé de créer des liens entre le budget et le budget des dépenses afin que vous puissiez voir les chiffres du budget et leur correspondance avec le budget des dépenses, qui contient les crédits approuvés par les parlementaires pour les dépenses ministérielles.
Je n'essaie pas de radoter, mais nous serons ravis d'obtenir vos commentaires sur la façon dont nous pouvons... C'est un document de 750 pages. Nous prenons tout l'espace dont nous avons besoin pour nous assurer que l'information est communiquée de manière efficace et qu'il y a une véritable reddition de comptes quant à l'utilisation des fonds.
J'occupe ce poste depuis maintenant six ans, et je peux vous citer des cas où nous avons essayé de fournir des renseignements supplémentaires et des annexes, ce qui a suscité beaucoup de réactions positives de la part du directeur parlementaire du budget et d'autres lecteurs. En toute honnêteté, nous aimerions essayer de trouver le juste milieu pour que les renseignements financiers contenus dans le budget soient utilisables et compréhensibles.
Si vous avez des exemples de versions antérieures de budgets qui remplissaient une fonction plus pratique, nous serons tout à fait heureux d'entrer en contact avec vous et votre bureau et de tenir compte de vos commentaires.
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D'accord, je pense, Nicholas, que vous aurez quelques commentaires à cet égard.
Merci aux fonctionnaires de leur présence. Nous devrons avoir une discussion rapide afin d'établir si c'est sur la motion ou ce que nous allons faire. Nous verrons dans une minute.
Cependant, au nom de tous les membres du Comité, je tiens à vous remercier sincèrement de vos efforts.
Écoutez, nous savons qu'il y a beaucoup de demandes sur les Finances. S'il y a des demandes pour les finances, cela signifie qu'il y a des demandes pour les fonctionnaires, et pendant ce genre de période, travailler à la maison n'est pas si facile. Il y a de longues journées et de courtes nuits. Nous le savons.
Assurément, nous vous remercions, au fur et à mesure que les programmes ont été déployés au cours de la dernière année, d'avoir montré que vous étiez disposés à vous adapter à certains d'entre eux.
Monsieur Fast, allez-y.
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Je vous remercie. Je pense que tout le monde est du même avis.
Merci beaucoup. Vous êtes libres.
Pour en revenir aux membres du Comité, M. Fraser a soumis une motion par l'intermédiaire du greffier, mais je vais simplement faire une déclaration. Nous avons huit réunions qui sont prévues à partir de la semaine du 17. Nous avons huit réunions qui sont prévues en fonction de l'accord et de la motion antérieurs du sous-comité.
En ce qui concerne la motion présentée par M. Fraser, que nous l'adoptions ou non, nous devons certainement prendre une décision sur les dates limites pour les témoins. La motion parle du jeudi 13 mai à midi. Avec huit réunions, nous allons avoir besoin de beaucoup de témoins. Des fonctionnaires ici présents feront partie du lot et nous aurons l'occasion de les interroger à nouveau.
Le greffier aura besoin de temps. Ce qui complique encore les choses, c'est que le greffier doit faire parvenir ces écouteurs aux personnes concernées pour que la traduction puisse fonctionner. C'est un problème assez sérieux.
La motion ne mentionne pas la possibilité d'en faire profiter les autres comités. J'ai parlé à d'autres comités. Il n'y a tout simplement pas de temps disponible dans le système pour permettre cela. Le seul comité qui a bloqué du temps pendant la semaine dite de relâche est le Comité permanent des ressources humaines, du développement social et de la condition des personnes handicapées. Je signale qu'il y a 10 divisions dans la qui s'appliquent à eux, au cas où nous voudrions leur confier cette tâche.
Nous devons décider si nous voulons traiter la motion telle quelle ou reporter cela à la prochaine réunion. Je ne sais pas, mais chose certaine, c'est que nous devons faire quelque chose à propos d'une date limite concernant les listes de témoins et de priorités si nous voulons être prêts à fonctionner la semaine prochaine, car ce sera une semaine chargée.
Je vais attendre d'avoir des participants sur mon écran Zoom. Je ne sais pas qui a été le premier arrivé.
Nous avons Peter Julian, Pat Kelly et Sean Fraser.
Monsieur Julian, nous vous écoutons.
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Merci à tous de faire montre de souplesse pour trouver des solutions.
Je me demande simplement s'il y a des préoccupations quant à la nécessité de faire ratifier le rapport du comité directeur par l'ensemble du Comité. Serait-il plus avantageux de suivre la proposition de M. Julian et de prendre une décision à ce sujet jeudi, lorsque tout le monde aura eu le temps de l'examiner, mais de le faire en réservant du temps pour les travaux du Comité où nous pourrons tous prendre part à la discussion et à la décision?
Je n'y suis pas particulièrement chaud à l'idée de ce scénario, mais je reconnais, monsieur le président, le problème que vous avez signalé concernant le risque de débordement sur la semaine prochaine. Je viens également de recevoir un signal ici, et je pense que je connais la position des gens à ce sujet. Si le Comité souhaite renvoyer des parties de ce texte au Comité permanent des ressources humaines, du développement social et de la condition des personnes handicapées, je pense que nous devons prendre cette décision assez rapidement, car il risque d'être trop tard pour qu'il puisse les prendre en considération.
Comme je l'ai dit, je ne sais pas trop sur quel pied danser à savoir si nous devrions le faire ou non. Si d'autres membres d'autres partis sont d'un avis différent, je serai plus qu'heureux de tenir compte de leur opinion pour éviter le piège que M. Easter a signalé. Nous pourrions peut-être adopter l'approche de M. Julian, qui consisterait à traiter cette question dans le cadre des travaux du Comité pendant la première partie de la réunion de jeudi, ou quelque chose du genre.
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Il reste que l'option pour les membres de s'entretenir en privé avec M. Fraser reste assurément ouverte.
Je pense que pour le moment, nous avons convenu que les partis devront soumettre au greffier une liste provisoire de témoins raisonnablement complète pour la semaine du 17. Il serait vraiment utile que nous puissions recevoir ces listes avant jeudi midi. Cela nous laissera un jour et demi pour contacter les témoins en vue des séances de lundi, mardi et mercredi. Je pense que nous sommes d'accord sur ce point.
Nous recevrons le sous-comité au début de la réunion. Le greffier examinera le temps disponible afin de nous permettre d'évaluer la possibilité d'ajouter une demi-heure à l'intérieur de cette période.
Le seul problème que nous n'avons pas abordé, c'est de déterminer s'il faut confier ces 10 divisions à HUMA. Je pense que nous devons prendre cette décision aujourd'hui, sinon nous finirons par tout faire nous-mêmes. S'il y a une autre réunion du Comité, cela permettra d'entendre plus de témoins, mais il est certain que nous ne pourrons pas les entendre tous. J'ai fait le compte et il y a 10 articles qui pourraient s'appliquer à eux, mais nous devons vraiment leur présenter cette demande dès aujourd'hui. Ils peuvent accepter ou refuser, c'est à eux de décider. Si nous le faisons jeudi, ils n'auront pas le temps de s'organiser.
Qu'en pensez-vous?
Monsieur Fast, allez-y.