:
Je suis également accompagnée de Karen Kinsley, présidente de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, qui est assise à ma droite.
Tout d'abord, j'aimerais souligner que c'est un plaisir pour moi de me présenter devant le Comité permanent pour répondre aux questions sur le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2009 et d'expliquer ce qu'entend faire notre ministère pour aider les Canadiens dans le cadre du plan d'action économique du gouvernement.
Ressources humaines et Développement des compétences Canada aide les Canadiens de tout âge, qu'il s'agisse des familles qui ont de jeunes enfants ou de personnes qui ont atteint l'« âge d'or ». Nous aidons les étudiants à faire la transition de l'école au marché du travail. Nous aidons les travailleurs à passer d'un emploi à l'autre. Nous aidons les chômeurs à réintégrer la population active et nous aidons les personnes qui passent du marché du travail à la retraite.
[Français]
Nous jouons également un rôle important en aidant certaines des personnes les plus vulnérables de notre société, y compris les personnes handicapées, les Canadiens autochtones et les personnes à faible revenu.
[Traduction]
Monsieur le président, de nombreux Canadiens font face à une difficile période de transition pendant le ralentissement économique actuel. Au cours des derniers mois, le déclin économique mondial s'est avéré plus important et plus rapide que quiconque aurait pu prévoir. Même si le Canada continue de s'en tirer mieux que de nombreux autres pays, les Canadiens ressentent bel et bien les effets de la récession mondiale, et ils sont inquiets.
Je peux comprendre leurs craintes. Chaque jour, je vois et j'entends de vive voix les histoires des Canadiens qui ont perdu leur emploi sans qu'ils y soient pour rien. Je vois et j'entends de vive voix les histoires des Canadiens qui cherchent à joindre les deux bouts. Ils s'inquiètent de l'avenir de leur emploi. Ils se demandent s'ils pourront ou non payer leur hypothèque. Ils s'inquiètent de ne pas être en mesure de subvenir aux besoins de leur famille. Bon nombre d'entre eux se préoccupent même d'avoir de quoi manger pour eux-mêmes et leur famille.
C'est pendant ces temps difficiles que les Canadiens doivent être assurés du fait que leur gouvernement est à l'écoute et qu'il a élaboré un plan d'action qui pourra les aider. Pour combler les besoins les plus criants des travailleurs touchés par le ralentissement économique actuel, 8,3 milliards de dollars seront investis dans le cadre de la stratégie canadienne de transition et d'acquisition de compétences dans le cadre du Plan d'action économique.
Permettez-moi d'en décrire quelques initiatives.
[Français]
Nous viendrons en aide à ceux qui risquent de perdre leur emploi. Nous protégerons les emplois des Canadiens et nous investirons dans la formation et le développement des compétences.
[Traduction]
Conformément à l'engagement que nous avons pris dans le cadre du Budget 2008, nous prendrons également des mesures pour rendre l'enseignement postsecondaire plus abordable et accessible aux étudiants canadiens et à leur famille en investissant dans de nouvelles mesures d'aide financière aux étudiants à compter de l'automne 2009. Dans le cadre de notre plan d'action économique, nous proposons d'augmenter le financement offert aux provinces et aux territoires pour faire en sorte que davantage de Canadiens aient accès à la formation et aux compétences dont ils ont besoin pour décrocher un emploi.
[Français]
Mais nous ne pouvons pas y parvenir seuls. Nous devrons travailler en collaboration avec les provinces et les territoires.
[Traduction]
Ainsi, comme les provinces et les territoires sont les mieux placés pour tâter le pouls du marché du travail local, nous investirons un milliard de dollars sur deux ans par le truchement du programme d'Assurance-emploi aux termes des ententes actuelles. Ce financement permettra aux provinces et territoires de former 100 000 personnes supplémentaires admissibles à de la formation en vertu de l'assurance-emploi et qui travaillent dans des régions et des secteurs économiques durement touchés.
La création d'un nouveau fonds de transition et de formation stratégique représente un investissement de 500 millions de dollars sur deux ans. Ce fonds répondra aux besoins en matière de formation et de soutien des travailleurs touchés par le ralentissement économique, qu'ils soient admissibles ou non à l'assurance-emploi. Jusqu'à 50 000 personnes pourraient profiter de ce fonds.
Notre plan d'action comprend également une initiative d'investissement s'adressant aux travailleurs âgés. Nous augmenterons le budget de cette initiative de 60 millions de dollars sur trois ans, et nous en élargirons la portée. Une aide sera offerte à davantage de travailleurs dans un plus grand nombre de villes, particulièrement celles qui dépendent fortement d'un secteur particulier ou d'un employeur unique qui doit prendre des mesures pour s'adapter à la situation.
Une subvention incitative aux apprentis encouragera davantage de Canadiens à exercer un métier spécialisé. Nous proposons de tirer profit de cette initiative en y ajoutant une nouvelle subvention pour les apprentis qui réussissent leur formation d'apprentissage dans tout métier désigné Sceau rouge. Jusqu'à 20 000 apprentis par année pourraient profiter de cette subvention de 2 000 $.
Afin de soutenir davantage les métiers, le premier ministre du Canada et les premiers ministres des provinces et territoires ont récemment convenu d'unir leurs efforts pour faire en sorte que le Canada puisse profiter de l'expérience de nouveaux Canadiens qualifiés. À cette fin, notre gouvernement propose un investissement de 50 millions de dollars sur deux ans pour aider les nouveaux arrivants à obtenir les titres de compétence nécessaires pour obtenir rapidement du travail une fois arrivés au Canada.
Si vous me le permettez, monsieur le président, j'aborderai maintenant le sujet de l'assurance-emploi. Dans une période de ralentissement économique, l'assurance-emploi est la première ligne de défense. Comme les membres du Comité le savent, l'assurance-emploi possède des caractéristiques importantes qui s'adaptent automatiquement à la conjoncture économique. À mesure qu'augmente le taux de chômage dans une région donnée, le nombre d'heures nécessaires pour être admissible à l'assurance-emploi est réduit, et la durée des prestations augmente. Toutefois, le gouvernement prend des mesures supplémentaires importantes pour venir en aide aux Canadiens. Pour les deux prochaines années, le gouvernement offrira à l'échelle nationale les avantages du projet pilote des cinq semaines de prestations d'assurance-emploi supplémentaires, projet qui jusqu'ici s'appliquait seulement dans les régions affichant les taux de chômage les plus élevés. Le gouvernement prolongera également la durée maximale des prestations pour la faire passer à 50 semaines. Quelque 400 000 Canadiens pourraient profiter de ces changements.
Nous voulons aussi aider les travailleurs qui doivent suivre une formation de longue durée, qui occupent un travail depuis longtemps et qui ont eu peu recours à l'assurance-emploi. Nous avons l'intention de leur offrir un soutien du revenu pendant qu'ils suivent une formation. Jusqu'à 40 000 travailleurs pourraient en profiter.
En outre, le gouvernement gèlera les taux de cotisation d'assurance-emploi à 1,73 $ par tranche de 100 $ pour 2010. Il s'agit du même taux que pour 2009. Cette mesure stimulera l'économie à hauteur de 4,5 milliards de dollars par rapport à ce qui aurait été le cas si les cotisations avaient augmenté jusqu'au taux d'équilibre.
De surcroît, le gouvernement prolongera de 14 semaines la durée des accords de travail partagé, dont le maximum passera à 52 semaines. Cette mesure permettra aux Canadiens de continuer à travailler pendant que les entreprises s'adaptent à un ralentissement temporaire et surmontent la crise. Pour compléter cette mesure, nous proposons aussi d'élargir l'accès à des accords de travail partagés en assouplissant les critères d'admissibilité.
En ce qui a trait au traitement des demandes d'assurance-emploi, notre priorité est de veiller à ce que les clients reçoivent leurs prestations d'assurance-emploi dans les meilleurs délais. Nous avons déjà fait des efforts et des investissements importants pour traiter le nombre croissant de demandes d'assurance-emploi. Nous procédons à l'embauche de personnel supplémentaire, nous redistribuons les charges de travail dans l'ensemble du pays et nous rappelons au travail les nouveaux retraités. Nous augmentons également les heures supplémentaires, nous procédons à l'ouverture des centres d'appels de l'assurance-emploi le samedi et nous augmentons l'automatisation du traitement des demandes. Et nous sommes prêts à en faire davantage s'il le faut.
En période d'incertitude économique, le logement prend une importance particulière aux yeux des Canadiens. Nous avons l'obligation de protéger les citoyens les plus vulnérables du pays. En septembre 2008, notre gouvernement a engagé 1,9 milliard de dollars sur cinq ans pour le logement afin d'améliorer et de construire de nouveaux logements à prix abordable pour les Canadiens à faible revenu et les sans-abri. Le Plan d'action économique du Canada prévoit un investissement de plus de deux milliards de dollars dans le logement social, ce qui permettra de créer des emplois dans le secteur de la construction et de la rénovation. Nous espérons que les gouvernements provinciaux et territoriaux doubleront cet investissement, car ces fonds permettront à des familles et des personnes dans le besoin d'avoir un logement sécuritaire et abordable, à un loyer qu'ils peuvent payer. Ces mesures rendront également possible la mise à niveau de logements d'un certain âge, que l'on rendra plus écoénergétiques.
[Français]
Nous investirons aussi dans le logement social pour les personnes âgées à faible revenu et les personnes handicapées, afin qu'elles puissent continuer à vivre de manière autonome dans nos milieux. Nous avons l'obligation de protéger les citoyens les plus vulnérables de ce pays.
[Traduction]
C'est la raison pour laquelle en septembre 2008, notre gouvernement a engagé 1,9 milliard de dollars sur cinq ans pour améliorer et construire de nouveaux logements à prix abordable pour les Canadiens à faible revenu et les sans-abri. Nous construirons de nouveaux logements sociaux, en plus de réparer et de moderniser ce qui existe déjà dans les communautés des premières nations et le Grand Nord du Canada.
Le Budget supplémentaire des dépenses comporte deux éléments qui me tiennent particulièrement à coeur. Le mauvais traitement des personnes âgées est un sujet qui a exigé un effort ciblé et concerté de la part du ministère de la Justice, de l'Agence de la santé publique du Canada et de la GRC, chapeautés par RHDCC.
[Français]
Nous sommes maintenant en mesure de travailler avec des intervenants pour aider les personnes âgées et d'autres personnes à prévenir les mauvais traitements et à en reconnaître les symptômes.
[Traduction]
En ce qui concerne les personnes handicapées, je suis particulièrement fière de contribuer au lancement du Programme canadien pour l'épargne-invalidité. Son objectif est d'assurer la sécurité financière des personnes atteintes de graves déficiences physiques ou mentales à long terme.
[Français]
Les difficultés que j'ai dû surmonter en raison d'une déficience physique m'ont enseigné l'importance d'offrir aux personnes handicapées une voie vers l'autonomie et l'autosuffisance. Elles l'apprécient tellement.
[Traduction]
Monsieur le président, notre gouvernement reconnaît les défis qui l'attendent. Nous comprenons tout à fait la position de ceux qui vivent des moments difficiles et nous compatissons avec eux. À la suite des consultations prébudgétaires les plus vastes jamais tenues au pays, nous avons compris les préoccupations des Canadiens et nous agissons pour eux grâce à notre Plan d'action économique. Ce plan stimulera l'économie et permettra de protéger les emplois actuels et d'en créer de nouveaux.
À titre de parlementaires, nous avons le devoir envers tous les Canadiens d'adopter ces dispositions législatives le plus rapidement possible.
[Français]
Ce projet de loi a été soumis à l'étude du Parlement, et j'encourage tous les députés à l'adopter sans délai.
[Traduction]
J'invite maintenant tous les membres du Comité à poser des questions le Budget supplémentaire des dépenses (B) ou toute mesure de RHDCC annoncée dans le Plan d'action économique du Canada.
Monsieur le président, je vous remercie.
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Il y a beaucoup de confusion, et elle est parfois créée de façon délibérée. Malheureusement, certaines personnes tentent d'en induire d'autres en erreur.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, le pays est divisé en 58 régions géographiques. Les statistiques sur l'emploi dans chacune de ces régions sont vérifiées mensuellement. Il s'agit d'un processus complexe, mais essentiellement, les conditions régionales d'emploi sont examinées chaque mois, et le profil de chaque région est adapté en conséquence. Par exemple, si l'économie se détériore dans une région donnée, il sera plus facile d'y toucher des prestations d'assurance-emploi. Le nombre d'heures nécessaires pour y être admissible sera abaissé, et la durée des prestations, prolongée. La région d'Oshawa, en Ontario, nous fournit un très bon exemple de ce que je viens de mentionner. L'an dernier, un nombre considérable de personnes y ont été mises à pied. Pour celles qui sont mises à pied actuellement, il est encore plus difficile que l'an dernier de trouver un emploi, mais elles ont deux semaines de travail de moins à accumuler pour être admissibles à l'assurance-emploi, et leur période de prestations a été prolongée de quatre semaines comparativement à l'an dernier.
Ainsi, à mesure que les conditions économiques de cette région se dégradent, ses résidents ont automatiquement accès à davantage de prestations, selon leurs besoins, sans que quiconque n'ait eu besoin d'invoquer une mesure législative ou réglementaire, ni quoi que ce soit d'autre. C'est quelque chose que nous pouvons constater partout au pays. Le régime est très souple.
Il est extrêmement injuste d'établir des comparaisons entre les provinces, car les conditions varient considérablement, non seulement d'une province à l'autre, mais également à l'intérieur même d'une région. Ainsi, lorsqu'une personne est mise à pied à Oshawa, elle a plus facilement accès à l'assurance-emploi qu'une personne qui réside dans une région du pays qui connaît un essor économique. Nous croyons que cela est équitable. Le régime répond en priorité aux besoins des personnes les plus nécessiteuses.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie madame la ministre, le personnel qui l'accompagne ainsi que toutes les personnes qui ne sont pas parmi nous, mais qui travaillent avec diligence en première ligne. Je dois dire que les employés de Service Canada de ma circonscription de Kelowna—Lake Country ont fait un travail remarquable. Je crois que, partout au pays, tous les employés se donnent corps et âme pour assurer la bonne marche des programmes que nous avons mis en oeuvre. Les futurs programmes exigeront d'eux encore plus de temps, et nous les remercions d'avance pour le travail qu'ils effectueront.
Les programmes qui sont en place ont produit beaucoup de bonnes choses. En 2007, nous avons observé un ralentissement dans plusieurs secteurs dans les collectivités du pays. Dans le secteur manufacturier, le programme de travail partagé a été mis en oeuvre. Cette initiative a été bien reçue, et la prolongation de 14 semaines est grandement appréciée.
Nous avons organisé des tables rondes dans la collectivité, comme l'ont fait mes collègues ici présents. L'élargissement du régime d'assurance-emploi et le programme de travail partagé étaient à l'avant-plan des débats. Le programme canadien pour l'épargne-invalidité a aussi été bien accueilli par les parents d'enfants qui sont atteints d'invalidité. Ils ont maintenant la chance de leur laisser un legs. Je suis sensible à l'empathie manifestée par madame la ministre et tous ses employés.
Dans ma circonscription, la pénurie de logements est une préoccupation. De toutes les régions métropolitaines du pays, ma circonscription est celle qui compte la plus forte proportion de personnes âgées. Le Budget supplémentaire des dépenses et le Plan d'action économique font tous deux état du financement alloué pour la modernisation et la rénovation de notre parc immobilier.
J'aimerais poser deux courtes questions. Pouvez-vous nous en dire davantage sur la manière dont ces investissements contribueront à améliorer la situation du logement au Canada pour les personnes qui ont le plus besoin de logement social et abordable? Comment ces investissements renforceront-ils les mesures de stimulation de l'économie que nous avons prises dans le cadre de notre Plan d'action?
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, je vous remercie d'être venue.
J'ai sous les yeux les éléments classés dans la catégorie des initiatives en matière d'apprentissage et de garde des jeunes enfants dans le budget fédéral de 2007. L'un de ces éléments concerne l'accord multilatéral sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, et on indique que 350 millions de dollars y sont affectés. Cet accord a été conclu sous le gouvernement libéral il y a quelques temps déjà, en 2003. Toutefois, en 2007, 250 millions de dollars étaient affectés aux initiatives de création de places en garderie, ce qui s'inscrit dans le cadre du financement de transfert pour l'aide sociale, mais ces sommes ne font l'objet d'aucune reddition de comptes particulière, contrairement aux sommes antérieures. Par conséquent, le véritable total des transferts s'élève non pas à 1,1 milliard de dollars, comme le prétend le gouvernement, mais à 600 millions de dollars.
Dans le même ordre d'idées, on trouve dans la même catégorie d'autres choses qui me semblent assez intéressantes. En ce qui concerne la Prestation universelle pour la garde d'enfants de 2,4 milliards de dollars, même le site Web du gouvernement indique que les personnes qui la touchent l'utilisent non pas pour payer des frais de garderie, mais plutôt pour cotiser à un régime enregistré d'épargne-études, pour financer des activités familiales de loisirs, pour payer leurs factures, et ainsi de suite, sans compter que les gens qui ont effectivement besoin de places en garderie n'ont vraiment pas les moyens de payer les frais qui y sont liés après qu'ils ont payé leurs impôts. Ainsi, il ne s'agit vraiment pas d'un programme de garde d'enfants.
De surcroît, la catégorie suivante concerne les frais de garde remboursés par le truchement de la Déduction pour frais de garde d'enfants. Il s'agit non pas d'un financement direct pour la création de places en garderie, mais d'une déduction fiscale.
La catégorie suivante est encore plus étrange. Il s'agit de la Prestation fiscale canadienne pour enfants, qui est un régime de revenu pour les enfants. Cela n'est pas un programme de garde d'enfants. Enfin, il est indiqué que les dépenses totales du gouvernement conservateur en matière d'apprentissage et de garde des jeunes enfants s'élèveraient à 5,6 ou 5,7 milliards de dollars.
Dans tout cela, il y a quelque chose que j'aimerais que vous tiriez au clair. D'après ce que je peux voir, il me semble que, à l'exception du montant de 350 millions de dollars, qui remonte à 2003, et du montant de 250 millions de dollars, que votre gouvernement a investi en 2007, aucun transfert direct pour la création de places en garderie n'a été versé aux provinces. Est-ce exact? C'est ce qui ressort de la partie pertinente du budget de 2007 et je ne peux considérer que les autres catégories que je viens de mentionner concernent de quelque manière que ce soit la création de places en garderie ou l'apprentissage et la garde des jeunes enfants.
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Sauf votre respect, madame la ministre, j'aimerais que vous indiquiez à notre comité le nombre exact de places en garderie qui ont été créées par des entreprises. Je crois savoir qu'il y en eu très peu, voire même aucune.
Par ailleurs, après impôt, ce qui reste de la Prestation universelle pour la garde d'enfants est loin d'être suffisant pour couvrir les frais minimaux de garde d'enfants, particulièrement pour les familles qui en ont besoin, et d'autant plus dans la conjoncture actuelle. Après impôts, cette prestation équivaut à environ 50 $ par mois. La semaine dernière, j'ai discuté avec des familles qui étaient venues me rencontrer. L'une de ces familles dépense 1 300 $ par enfant en frais de garde. Une femme a éclaté en sanglots parce qu'elle a été incapable de trouver une place en garderie et qu'elle n'avait eu d'autre choix que de quitter son emploi. La liste d'attente était de deux ans.
Les catégories énoncées dans le budget sont donc quelque peu trompeuses. On y évoque l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, alors qu'il s'agit en fait d'une prestation, qui concerne autre chose. On y évoque la déduction fiscale, ce qui est une bonne chose, mais il faut avoir de l'argent pour obtenir une déduction d'impôt. Ces mesures ne permettent donc pas de créer des places en garderie. Et puis, bien sûr, on y évoque le crédit d'impôt pour enfants, qui est encore plus étrange puisqu'il s'agit non pas d'un programme de garde d'enfants, mais d'un programme de revenu.
Par conséquent, je vous suggérerais, pour le prochain budget, de revoir vos documents et de les clarifier. J'aimerais que vous indiquiez à notre comité, si cela est possible, le nombre exact de places en garderie qui ont été créées à la faveur du transfert de 250 millions de dollars, et combien de places en garderie ont été créées par le milieu des affaires.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier madame la ministre Finley et son personnel d'être venus ici aujourd'hui, malgré un court préavis. Nous vous en sommes très reconnaissants.
J'aimerais souligner que, d'après ce que j'en sais, notre réunion devait porter sur le Budget supplémentaire des dépenses, mais que je n'ai toujours pas entendu une seule question à ce sujet. J'imagine que cela témoigne de vos grandes capacités et de celles de votre personnel.
J'aimerais également souligner que je vous sais gré de mener vos activités quotidiennes avec sérieux et compassion. Je crois vraiment que les Canadiens se réjouissent à l'idée qu'une ministre prenne son travail au sérieux et qu'elle fasse preuve de sympathie à l'égard des problèmes qui les touchent. Ainsi, au nom des résidents de Bruce, je tiens à vous remercier.
En outre, je suis sensible au fait que vous ayez élaboré vos programmes en consultant directement les Canadiens. J'estime qu'un bon nombre des éléments du budget, qui ont été mis en oeuvre dans le cadre du plan d'action économique, rendent compte des désirs des Canadiens. Plus précisément, à notre bureau de circonscription, nous avons reçu une pléthore d'appels téléphoniques de citoyens qui voulaient exprimer leur satisfaction quant à la prolongation de cinq semaines. J'ai déjà travaillé au service des finances d'une entreprise et, à ce titre, je peux affirmer que le gel des taux de cotisation d'assurance-emploi est une mesure qui est assurément accueillie avec satisfaction par le milieu des affaires, et également par les employés puisque les cotisations sont déduites directement de leurs chèques de paie. Aucune mesure de stimulation n'est plus efficace que le gel des taux de cotisation d'assurance-emploi. Ainsi, au nom des résidents de Bruce, je tiens à vous remercier de votre travail.
De surcroît, je sais que les membres de votre personnel travaillent d'arrache-pied pour lancer le processus, à l'instar des employés de Service Canada qui travaillent sur le terrain. Nous entretenons d'excellentes relations avec eux, tant à Goddard qu'à Kitchener, et je n'ignore pas qu'ils font des heures supplémentaires. Davantage d'employés ont été affectés sur le terrain pour faire des heures supplémentaires et veiller à ce que personne ne soit laissé en plan, et je vous félicite sincèrement pour les initiatives et les mesures que vous avez prises.
À titre de député de l'Ontario, j'ai beaucoup entendu parler de l'impôt équitable de l'Ontario, et je me demandais simplement si vous pouviez, en ce qui concerne l'accessibilité à l'assurance-emploi, répondre aux prétendus arguments qui circulent à l'heure actuelle et qui s'appuient sur les répercussions de cet impôt équitable. En s'appuyant sur des statistiques, certains observateurs affirment que le pourcentage de personnes qui sont admissibles à l'assurance-emploi est plus faible en Ontario que dans les autres provinces, et ils laissent entendre que cela est attribuable, dans une certaine mesure, à l'iniquité dont est victime l'Ontario à l'intérieur du régime d'assurance-emploi. Madame la ministre, seriez-vous disposée à élucider cette question aujourd'hui?
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Merci beaucoup. Je suis contente que l'on ne soit pas insensible au fait que le personnel et les fonctionnaires s'emploient sans relâche à faire en sorte que ces programmes soient rapidement mis en oeuvre, de manière à ce que les personnes qui en ont besoin puissent en profiter aussitôt que possible.
La disparité entre les provinces a fait l'objet de bien des discussions. Comme je l'ai mentionné plus tôt, ce n'est pas de cette manière que nous envisageons le régime d'assurance-emploi. Les modalités du régime varient selon les régions. Par exemple, jusqu'à tout récemment, le taux de chômage de Vancouver oscillait entre 3 et 4 p. 100, tandis que le taux de chômage de certaines régions du Nord de la Colombie-Britannique était très élevé. Par conséquent, les conditions d'accessibilité et la durée des périodes de prestations variaient d'une région à l'autre.
Les taux de chômage variaient également en Ontario. Au cours des trois derniers mois, le taux de chômage a augmenté dans 11 régions de l'Ontario, ce qui s'est traduit par une réduction des critères d'admissibilité. En d'autres termes, les conditions d'admissibilité ont été assouplies, et les périodes de prestations, prolongées.
En ce qui a trait à l'Ontario, il convient également de souligner que le pourcentage de travailleurs indépendants y est beaucoup plus élevé qu'ailleurs, ce qui témoigne d'un grand esprit d'entreprise. Toutefois, cela pose également un problème, qui est lié au fait d'être travailleur indépendant, ce que j'ai moi-même déjà été. Le régime d'assurance-emploi est, par définition, un régime d'assurance, comme une police d'assurance-habitation. Si vous ne payez pas de cotisations, vous ne pouvez pas toucher de prestations.
Cela dit, notre Plan d'action économique comprend des mesures qui feront en sorte que les travailleurs indépendants pourront profiter des mêmes avantages que ceux qui sont offerts aux autres catégories de travailleurs dans le cadre de la deuxième partie de la portion de notre Plan d'action qui concerne l'assurance-emploi, à savoir la possibilité de suivre une formation pour un nouveau poste et d'acquérir des compétences qui les aideront à effectuer la transition vers un nouvel emploi dans un autre secteur où ils pourront décrocher un emploi durable. J'estime qu'il s'agit d'une mesure très importante, et c'est l'une des raisons pour lesquelles je souhaite que ce budget soit adopté rapidement, de manière à ce que nous puissions aller de l'avant et faire en sorte que les personnes qui ont véritablement besoin de ces programmes d'expansion puissent en profiter.
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En fait, quatre programmes différents s'adressent aux travailleurs de longue date, dont certains sont peut-être établis dans une ville qui dépend fortement d'un seul secteur ou d'un employeur unique. Outre les mesures prises par RHDCC, notre gouvernement a octroyé un milliard de dollars à un fonds d'adaptation des collectivités pour aider celles-ci à se diversifier. Mais cette mesure peut être jumelée à l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, qui a été conçue pour aider précisément les personnes dont vous parlez et les aider à acquérir les nouvelles compétences dont elles pourraient avoir besoin.
De plus, comme vous l'avez mentionné, nous offrons un soutien qui s'adresse particulièrement à ce que nous appelons les travailleurs de longue date. Il arrive que ces personnes ont obtenu leur diplôme d'études secondaires à 19 ans, par exemple, et qu'elles ont travaillé dans un même secteur ou pour un même employeur pendant les 20 dernières années. Ces personnes n'ont peut-être pas acquis des compétences transférables, et il se peut que leur emploi ait disparu pour de bon. Ce programme nous permettra de prolonger la période de prestations de ces travailleurs pour une période maximale de deux ans s'ils suivent une formation. Nous aimerions également faire en sorte de prolonger leur période de prestations dans l'éventualité où ils ont utilisé leur indemnité de départ pour payer leur propre formation, disons, au niveau collégial. Cette indemnité de départ ne serait pas soustraite de leurs prestations.
Nous croyons que, si nous travaillons de concert avec les municipalités et l'industrie, nous pouvons aider les collectivités à s'adapter.
Vous avez évoqué le cas des parlementaires. Bon nombre d'entre nous faisons notre entrée dans cette noble enceinte après l'âge de 50 ans. Certains sont devenus chefs de leur parti après l'âge de 50 ans. Il est donc très regrettable que l'on puisse dire que les personnes âgées de plus de 50 ans ne sont plus en mesure d'apprendre. Selon moi, il s'agit d'une insulte à toutes les personnes de cette tranche d'âge. Quant à moi, j'ai une immense confiance en eux.
Et puis, je l'admets, il a été affirmé que des modifications devaient être apportées au régime d'assurance-emploi. Plus tôt, quelqu'un a indiqué que le budget ne contenait aucune réforme majeure. J'en ai discuté avec le premier ministre McGuinty, qui a fortement plaidé en faveur de changements d'envergure. Je peux peut-être vous communiquer la réponse qu'il a donnée lorsqu'il lui a été demandé s'il préconisait une réforme globale du régime d'assurance-emploi ou s'il penchait plutôt en faveur de mesures d'aménagement. Il a répondu que nous n'avions pas le temps de tout changer, et que nous devions donc apporter des modifications temporaires pour venir en aide aux personnes qui ont perdu leur emploi, particulièrement en Ontario.
Je dois dire que je suis d'accord avec lui. Nous devons adopter le budget. Il contient de bonnes mesures pour aider les chômeurs, pour prévenir le chômage, pour aider les gens à continuer à travailler — je fais référence à la prolongation du programme de travail partagé — et pour aider les gens à décrocher un emploi qu'ils ne perdront pas dans l'avenir. Nous voulons aider ces gens et leur famille. J'ai une grande confiance en eux, et j'aimerais vraiment que vous collaboriez pour faire en sorte que ce budget soit adopté rapidement et que nous puissions en faire profiter les personnes qui en ont véritablement besoin.