:
Bonjour tout le monde. La séance est ouverte. Les points à l'ordre du jour sont les suivants: étudier le Budget supplémentaire des dépenses (C) 2009-2010 et le Budget principal des dépenses 2010-2011.
Nous accueillons aujourd'hui des hauts fonctionnaires du ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences: Scott Streiner, sous-ministre adjoint du Programme du travail; Liseanne Forand, sous-ministre déléguée principale; Karen Jackson, sous-ministre déléguée; et Michael J. Saucier, agent principal des finances par intérim.
Bienvenue.
Nous accueillons aussi, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, Sharon Matthews, vice-présidente; et Michel Tremblay, directeur, comptabilité générale.
Bienvenue au comité.
Nous vous remercions de votre présence. Je crois que trois d'entre vous allez faire un exposé: M. Streiner, Mme Forand et Mme Matthews. Vous aurez cinq minutes chacun pour votre exposé, puis nous passerons à la série de questions.
La parole est à vous, monsieur Streiner.
:
Merci, madame la présidente.
Je m'appelle Scott Streiner et j'occupe le poste de sous-ministre adjoint de la Politique, du Règlement des différends et des Affaires internationales, du Programme du travail. Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour vous parler du mandat et des activités du Programme du travail.
La reprise amorcée à la suite de la récession économique mondiale est, comme nous le savons tous, la grande priorité du gouvernement, des parlementaires et du public canadien. Le Programme du travail joue un rôle important pour appuyer le retour à la prospérité et assurer le bien-être de tous les Canadiens et Canadiennes, en favorisant un environnement de travail sain et équitable où le niveau de motivation et de productivité est élevé et l'innovation est encouragée.
Nos efforts portent sur plusieurs secteurs d'activité.
[Traduction]
Premièrement, nous fournissons des services de médiation et de conciliation aux employeurs et aux syndicats des secteurs de compétence fédérale, dans le cadre de leurs négociations collectives. Ces services favorisent le règlement de leurs différends sans grève ni lock-out, ce qui est important non seulement pour les parties en cause, mais aussi pour l'économie dans son ensemble.
Au cours des quatre derniers exercices financiers, 95 p. 100 des 530 conventions collectives des secteurs de compétence fédérale ont été conclues sans arrêt de travail. C'est vrai même pour l'exercice qui s'achève et cela, malgré la situation économique difficile. De plus en plus, le Programme du travail met l'accent non seulement sur les interventions réactives pour régler les conflits, mais aussi sur la médiation préventive, qui est conçue pour améliorer les relations et réduire le risque de conflit de travail dès le départ.
Deuxièmement, nous veillons à faire respecter les exigences en matière de santé et de sécurité au travail. Les milieux de travail où les employés sont protégés contre les accidents et les maladies professionnelles sont plus productifs et plus dynamiques. Les employeurs et les travailleurs s'entendent pour dire que tous les Canadiens devraient pouvoir retourner chez eux sains et saufs après une journée passée à rouler sur les rails, à grimper dans des tours de télécommunication ou à servir des clients dans la banque locale.
[Français]
Troisièmement, le Programme du travail voit à l'application des normes d'emploi et offre aux travailleurs et travailleuses des recours, lorsque les « règles de jeu » en matière de salaire, de congé et d'heures de travail ne sont pas respectées. Il est important que ces règles reflètent la réalité changeante, par exemple la nécessité pour les travailleurs et travailleuses de concilier à la fois les responsabilités professionnelles et les responsabilités familiales et civiques, et la nécessité pour les employeurs d'adopter des pratiques souples pour retenir et déployer leurs effectifs.
En 2009-2010, le Programme du travail a mené des consultations auprès de divers intervenants, afin d'explorer des options possibles pour moderniser les normes du travail fédérales. Le programme évalue actuellement les résultats de ces consultations.
[Traduction]
Quatrièmement, le Programme du travail aide les travailleurs à récupérer ce qui leur est dû lorsque leurs employeurs font faillite ou font l'objet d'une mise sous séquestre. Au cours de l'exercice 2009-2010, le Programme du travail a supervisé l'expansion du Programme de protection des salariés afin qu'il s'applique aussi aux indemnités de départ et de préavis, mesure qui faisait partie du Plan d'action économique annoncé dans le Budget de 2009. Depuis l'entrée en vigueur du Programme de protection des salariés en juillet 2008, programme qui est exécuté au quotidien par nos partenaires de Service Canada, presque 18 000 travailleurs confrontés à l'une des périodes les plus éprouvantes de leur vie ont obtenu des prestations.
Cinquièmement, le Programme du travail met en oeuvre des programmes d'équité en matière d'emploi et des initiatives connexes, telle la Stratégie pour un milieu de travail sans racisme, qui favorisent l'inclusion dans les milieux de travail, lesquels peuvent ainsi tirer pleinement profit des compétences et des talents de tous les Canadiens — un objectif qui prend une importance croissante en raison de la diversification accrue de la population active du Canada.
Sixièmement, le Programme du travail veille à ce que les entreprises et les travailleurs canadiens puissent compter sur des règles du jeu équitables dans une économie mondialisée, et il met de l'avant les intérêts et les valeurs du Canada à l'étranger lorsqu'il négocie et applique des normes du travail et des accords internationaux. Au cours des dernières années, les représentants du Programme du travail ont négocié des accords de coopération dans le domaine du travail avec les quatre nouveaux partenaires commerciaux du Canada, soit le Pérou, la Colombie, la Jordanie et le Panama.
Enfin, le Programme du travail recueille, analyse et diffuse de l'information sur les tendances dans les milieux de travail et les relations industrielles, à l'intention des employeurs, des syndicats, des universitaires et des décideurs canadiens.
Tout ce travail repose sur un engagement à l'égard de l'excellence dans la prestation de services, l'élaboration de politiques et la gestion de l'organisation et des ressources dont elle dispose. En 2009, le Programme du travail a entrepris l'examen stratégique de toutes ses activités afin de veiller à ce que — conformément au Système de gestion des dépenses du gouvernement — ses programmes restent pertinents et à ce que l'argent des contribuables canadiens soit utilisé de façon rentable. Les économies identifiées dans le cadre de l'Examen stratégique font partie du Budget de 2010.
Madame la présidente, j'espère que cet aperçu du mandat et des priorités du Programme du travail vous a été utile. Nous serons heureux, mes collègues et moi, de répondre aux questions des membres du comité.
Merci.
:
Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du comité, je suis heureuse de vous présenter aujourd'hui le Budget principal des dépenses de Ressources Humaines et Développement des Compétences Canada pour l'exercice 2010-2011. Comme vous l'avez mentionné, madame la présidente, je suis accompagnée de ma collègue Karen Jackson, sous-ministre déléguée de RHDCC, et de Michael Saucier, agent principal des finances pour le ministère.
[Traduction]
Madame la présidente, RHDCC a joué un rôle primordial auprès des Canadiens qui avaient besoin d'aide dans le contexte de la récession mondiale, en mettant surtout l'accent sur la prestation de services. Notre personnel a été à l'avant-poste des efforts déployés pour aider les Canadiens à faire face aux pertes d'emploi et à réussir sur un marché du travail difficile.
L'un des éléments clés du Plan d'action économique du Canada était d'aider les travailleurs canadiens et leurs familles tout en formant une main d'oeuvre compétente. Le ministère a aidé le gouvernement à mettre en oeuvre certaines mesures importantes pour aider les Canadiens. Nous avons prolongé de cinq semaines la période de prestations de l'assurance-emploi et nous avons aidé les travailleurs de longue date à obtenir plus de prestations. Le programme de travail partagé a été élargi. Les provinces et les territoires ont reçu 1,5 milliard de dollars pour offrir des possibilités de formation aux Canadiens. Nous avons également mis en oeuvre diverses mesures ciblant les jeunes, les travailleurs âgés et les Autochtones du Canada.
Service Canada a tout mis en oeuvre pour veiller à ce que les Canadiens reçoivent sans délai les prestations auxquelles ils ont droit. Nous avons augmenté les heures supplémentaires, réaffecté ou embauché du personnel au besoin, simplifié nos méthodes de traitement, accru l'automatisation et prolongé les heures d'ouverture de nos centres d'appels pour l'assurance-emploi. Nous allons continuer de suivre de près l'évolution des taux de chômage de manière à offrir un soutien optimal via tous nos centres Service Canada.
Avec le budget de 2010, le ministère continuera d'aider les travailleurs et leurs familles pour la deuxième année d'application de notre Plan d'action économique. C'est là notre priorité cette année. Le budget de 2010 prévoit 19 milliards de dollars pour de nouvelles mesures de stimulation qui contribueront à consolider les acquis découlant du Plan d'action économique. De ce total, 1,6 milliard de dollars seront consacrés à la bonification des prestations au bénéfice des chômeurs. Un autre montant d'environ un milliard de dollars permettra d'améliorer les possibilités de formation offertes aux travailleurs canadiens.
Le budget de 2010 prévoit en outre une série de mesures ciblées dont notre ministère assurera la mise en oeuvre. Par exemple, nous lancerons de nouvelles initiatives d'une valeur totale de 60 millions de dollars pour aider un plus grand nombre de jeunes Canadiens à s'intégrer à un marché du travail qui prendra du mieux. Nous allons aussi faciliter l'accès aux prestations spéciales de l'assurance-emploi pour les familles de militaires et les familles qui sont victimes d'un crime.
[Français]
Je vais maintenant vous présenter les grandes lignes du Budget principal des dépenses du ministère, que l'on retrouvera dans de futurs projets de loi de crédits soumis à l'approbation du Parlement.
Le Budget principal des dépenses de RHDCC pour 2010-2011 s'élève à quelque 45 milliards de dollars, soit une hausse de 2,9 milliards par rapport au Budget principal de l'an dernier. Cet accroissement s'explique par l'augmentation des frais d'exploitation ainsi que des subventions et contributions, surtout dans le contexte des priorités établies pour la deuxième année du Plan d'action économique.
Permettez-moi de vous fournir quelques détails sur les principaux secteurs de dépenses. Dans le cas des subventions et contributions, la hausse totale atteindra près de 700 millions de dollars.
Cette augmentation découle des investissements suivants: une somme de 425 millions de dollars dans le cadre du Plan d'action économique en vue d'aider les Canadiens à acquérir l'expertise et les compétences nécessaires pour tirer parti des nouvelles possibilités qui émaneront de la reprise économique. Ces fonds seront consacrés à des programmes destinés aux Autochtones, aux apprentis, aux travailleurs âgés et aux étudiants.
Plus de 106 millions de dollars pour poursuivre la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance.
Pour les postes législatifs, il y aura une augmentation de 1,9 milliard de dollars répartis comme suit:
une hausse de 1,7 milliard de dollars pour le Programme de la sécurité de la vieillesse en raison du vieillissement de la population;
un montant de 172 millions de dollars pour le Programme canadien de prêts aux étudiants, surtout aux fins de la mise en oeuvre du Programme canadien de bourses aux étudiants annoncé dans le budget de 2008;
une majoration de 50 millions de dollars de la Prestation universelle pour la garde d'enfants afin de tenir compte de la croissance de la population.
Le ministère demande également des fonds additionnels aux fins du Budget supplémentaire des dépenses de 2009-2010 de manière à pouvoir continuer à offrir aux Canadiens les programmes et les services dont ils bénéficient directement dans leur quotidien.
Le ministère demande une hausse nette de 191 millions de dollars pour des mesures comme le Programme canadien de prêts aux étudiants, la Prestation universelle pour la garde d'enfants et le Programme de la sécurité de la vieillesse.
[Traduction]
Avant de conclure, je tiens à vous parler d'une autre grande priorité de notre ministère, à savoir la prestation des services aux Canadiens. Dans une conjoncture difficile comme celle que nous vivons actuellement, il est d'autant plus important que les citoyens puissent compter sur Service Canada pour avoir à accès à leurs prestations dans le cadre de programmes comme l'assurance-emploi, le Régime de pensions du Canada et la Sécurité de la vieillesse. Les Canadiennes et les Canadiens sont au coeur de la vision de Service Canada. La prestation des services est notre raison d'être. Nous sommes déterminés à assurer l'excellence du service dans tout notre réseau qui compte plus de 600 points de service au pays. Notre mission consiste à offrir, à partir d'un même point, des services sûrs, fiables et personnalisés à tous les Canadiens. Nous élargissons notre offre de services — souvent dans des collectivités rurales et éloignées — pour mieux servir les Autochtones, les nouveaux arrivants au Canada et les personnes handicapées.
Je viens donc de vous exposer, madame la présidente, les grandes lignes du Budget principal des dépenses de RHDCC pour 2010-2011.
Merci.
:
Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du comité.
Je suis heureuse de paraître devant vous aujourd'hui pour représenter la Société canadienne d'hypothèques et de logement et examiner avec vous les plans de dépenses de son exercice financier 2010-2011. En tant qu'organisme national responsable de l'habitation au Canada, un volet essentiel du mandat d'intérêt public rempli par la SCHL consiste à soutenir le logement abordable au bénéfice des Canadiens à faible revenu et des collectivités des premières nations. Pour ce faire, nous exécutons un certain nombre de programmes qui sont financés par les crédits engagés dans ce Budget principal des dépenses.À l'intention des Canadiens qui ont besoin d'aide pour se trouver un logement abordable, le gouvernement verse environ 1,7 milliard de dollars par an afin d'aider près de 625 000 ménages habitant un logement social.
De plus, en septembre 2008, le gouvernement a annoncé un financement dépassant 1,9 milliard de dollars sur cinq ans pour favoriser la construction et la rénovation de logements abordables et venir en aide aux sans-abri. Dans le cadre de ces investissements, l'Initiative en matière de logement abordable et les programmes d'aide à la rénovation ont été renouvelés, à leurs niveaux de financement actuels, jusqu'en mars 2011.
Du fait de cette prolongation, le Budget principal des dépenses comprend des crédits affectés à l'Initiative en matière de logement abordable pour 2010-2011. Ces dépenses soutiennent des ensembles d'habitation comme Building for Independence, un immeuble d'appartements situé à Dartmouth et destiné à des personnes ayant une maladie mentale chronique. Grâce en partie à ce financement, ces gens peuvent vivre de manière autonome dans des logements locatifs abordables.
Le Budget principal des dépenses prévoit également des fonds affectés à la prolongation des programmes fédéraux d'aide à la rénovation, y compris le PAREL, le Programme d'aide à la remise en état des logements. Grâce à ces crédits, les responsables de Potter's Hands — un ensemble d'habitation de Red Deer, en Alberta — ont pu acheter un vieil hôtel et le transformer en un immeuble de logements abordables. À la suite de cette initiative, 40 personnes, qui autrement se seraient retrouvées à la rue, ont maintenant un foyer bien à elles.
Comme le savent les membres du comité, la SCHL a également accepté de jouer un rôle de premier plan dans la mise en oeuvre du Plan d'action économique du Canada, qui prévoit plus de 2 milliards de dollars sur deux ans pour rénover des logements sociaux et en construire de nouveaux. Pour que ces fonds arrivent rapidement sur le terrain, la gestion de la plus grande partie de cette enveloppe, soit plus de 1,5 milliard sur deux ans, a été confiée aux provinces et aux territoires, en application de modifications apportées aux ententes existantes sur le logement. La SCHL gère directement le reste des crédits affectés à la rénovation des logements sociaux administrés par le gouvernement fédéral et à la construction et à la réparation d'habitations dans les réserves.
Tel qu'il est indiqué dans le cinquième rapport aux Canadiens sur le Plan d'action économique du Canada, plus de 3 500 projets sont en chantier en vue d'améliorer le logement social, y compris le logement des premières nations, à l'échelle du pays. Ainsi, grâce à ces fonds fédéraux, des collectivités des premières nations de toutes les régions du Canada peuvent construire les nouveaux logements sociaux dont elles ont grandement besoin et réparer leurs logements sociaux existants. La première nation Musqueam de Vancouver a été la première à recevoir des fonds dans le cadre du Plan d'action économique pour la construction de logements neufs sur son territoire, de sorte que des membres de la bande sont maintenant en mesure de vivre chez eux de manière autonome.
Au cours du prochain exercice financier, la SCHL aura pour priorité de poursuivre, en collaboration avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, les investissements dans le cadre du Plan d'action économique du Canada. Le Budget principal des dépenses 2010-2011 prévoit donc les crédits relatifs à la deuxième année de ces initiatives.
Outre ces investissements dans le logement social, la SCHL administre également jusqu'à 2 milliards de dollars en prêts à faible coût accordés aux municipalités pour le financement d'infrastructures liées au logement. Qu'il s'agisse du parc de logements sociaux existants, de l'Initiative en matière de logement abordable, des programmes d'aide à la rénovation de la SCHL ou du Plan d'action économique du Canada, ces investissements dans le logement social créent de l'emploi et aident les Canadiens à trouver des logements sûrs, abordables et convenables qui répondent à leurs besoins.
Merci encore de m'avoir donné l'occasion de prendre la parole devant vous aujourd'hui. Je serai maintenant heureuse de répondre à toutes les questions des membres du comité.
:
Merci, madame la présidente.
Merci, mesdames et messieurs, de votre présentation.
Ma première question — j'espère avoir le temps d'en poser deux — s'adresse surtout à Mme Matthews. Vous parlez de 3 500 projets par rapport au logement social. Ce qui me plaît particulièrement, c'est que vous avez mis un certain accent sur les communautés des premières nations de partout au pays, de toutes les régions du Canada.
Cependant, je n'arrive pas à comprendre ceci: d'une part vous nous dites que vous avez dépensé l'argent et que vous avez l'intention de continuer, mais le budget de 2010 nous a confirmé que les budgets de fonctionnement des ministères ne seront pas augmentés, qu'ils seront en fait gelés jusqu'en 2012-2013. Je ne comprends pas comment vous allez continuer à dépenser, comment vous allez faire cet équilibre entre les dépenses prévues étant donné le gel annoncé dans le budget. On a déjà entendu le ministre responsable du Trésor nous dire qu'il avait l'intention de sabrer davantage, en particulier par rapport à la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
Pourriez-vous nous expliquer comment vous allez arriver à maintenir à leur niveau actuel la construction et la transformation de logements, malgré les mauvaises nouvelles contenues dans le budget de 2010?
:
Il y a une raison pour laquelle je pose la question, madame Matthews. C'est vraiment pour alerter un peu le ministère et aussi mes collègues. On peut faire tous les efforts voulus, possibles mais pas impossibles. Il y a un écart entre l'argent que vous avez — ces sommes d'argent seront de moins en moins importantes — et les efforts que vous fournissez. C'est une question sur laquelle nous voudrons revenir dans l'avenir, et c'est pourquoi je la pose aujourd'hui.
J'ai une autre question qui s'adresse à Mme Forand. C'est par rapport à l'assurance-emploi. Là encore, le taux de cotisation serait gelé pour toute l'année 2010, selon le budget que nous a annoncé le gouvernement il y a deux semaines. Ensuite, il serait augmenté d'un maximum de 0,15 p. 100 par année.
Au ministère, avez-vous pu évaluer le déficit prévu au compte de l'assurance-emploi, par rapport à ce gel?
D'une part, que risquent de perdre les Canadiens? D'autre part, à partir de quelle date prévoyez-vous que le compte de l'assurance-emploi pourra retrouver son équilibre d'il y a trois semaines?
:
Merci, madame la présidente.
Je veux d'abord remercier toute l'équipe qui est venue nous fournir ces informations. À mon avis, les questions qui viennent d'être posées sont essentielles à la compréhension qu'on doit avoir du rôle du gouvernement relativement à l'établissement de la cotisation. Depuis la création du nouvel office, les cotisations ont été bloquées à 1,73 $, et lorsqu'elles vont devoir varier, ça ne pourra être de plus de 15 p. 100, à la hausse ou à la baisse. Or on sait très bien que ça va devoir être à la hausse. Les avantages relevant de ce programme sont établis par le gouvernement. Il faut tout simplement qu'un actuaire en chef détermine quelle somme il faut. Ce sont des questions qu'on devra poser à la ministre. On voit bien qu'à l'office, aucun rôle n'est véritablement réservé à la détermination des cotisations. Il s'agit vraiment d'un faire-valoir.
Mes questions vont plutôt porter sur le Budget supplémentaire des dépenses. Vous l'avez probablement en main.
Madame Forand, à la page 162, à la ligne intitulée « (L) Versements de la Sécurité de la vieillesse », des sommes sont indiquées, et on voit qu'il y a un rajustement des crédits se chiffrant à 192 millions de dollars. Or à la ligne suivante, on note que les versements du Supplément de revenu garanti baissent de 228 millions de dollars.
Est-on en train d'éliminer tranquillement ce budget par attrition? Que s'est-il passé pour qu'on prévoie une diminution de cet ordre?
Je m'excuse si je coupe court, mais on n'a pas beaucoup de temps. Je comprends très bien votre réponse, elle se tient.
Le gouvernement, tout comme nous, a estimé que les sommes dues aux personnes qui avaient droit au Supplément de revenu garanti totalisaient 3,2 milliards de dollars. Tout comme le gouvernement, on savait qu'au Canada, 123 000 personnes qui avaient droit au Supplément de revenu garanti n'ont pas reçu de telles prestations parce qu'elles n'étaient pas au courant. Au Québec, il s'agissait de 42 000 personnes.
Est-on en mesure de savoir combien il y a de survivants aujourd'hui parmi celles-ci?
Merci de votre présence.
Je veux vous parler des fonds pour le logement qui ont été réservés dans le budget comme dans le plan de relance. Je présume qu'ils seront gérés en partie par la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
J'ai parlé à des défenseurs de la cause et à des gens de tous les coins du Nord de l'Ontario; j'ai regardé ce qui se passe dans ma communauté, où nous avons fait demande pour deux projets, sans succès; et ce que j'ai découvert, c'est que très peu de projets ont été approuvés, pour ne pas dire aucun. Mes discussions avec les défenseurs du droit au logement m'ont aussi appris qu'un faible pourcentage seulement des fonds prévus ont bel et bien été versés, ont été dépensés et ont servi à construire des logements.
Vous avez dit au cours de votre déclaration que vous croyez qu'une grande partie des fonds ont été dépensés et que des projets importants ont été mis à exécution. Pourtant, ce n'est pas ce que les députés du Nord de l'Ontario et moi avons constaté; ce n'est pas non plus ce que m'ont dit les gens qui surveillent le logement et qui veulent que des logements sociaux soient construits. Selon eux, dans les faits, seul un très faible pourcentage des fonds ont été versés.
J'aimerais donc savoir quel pourcentage des nouveaux fonds engagés cette année ne sont en fait que des fonds que vous n'avez pas dépensés l'an dernier.
:
Les fonds liés à la relance économique n'ont rien à voir avec les budgets des années précédentes. Je tiens à préciser qu'il s'agit uniquement de nouveaux fonds, pour répondre d'abord à votre dernière question.
En ce qui concerne les fonds et la vitesse à laquelle ils sont dépensés, comme je l'ai dit au cours de ma déclaration, environ 1,5 milliard de dollars consacrés à la relance sont versés par les provinces et les territoires. Dans ces circonstances, nous procédons en vertu d'ententes existantes, et les provinces et les territoires contribuent à parts égales; ainsi, chaque partie fournit 50 p. 100 des fonds. L'argent que le gouvernement fédéral investit est donc doublé sur le plan des sommes allouées et du nombre de projets réalisés et consignés.
En ce qui a trait aux projets qui ont été approuvés en Ontario, étant donné que les provinces et les territoires contribuent à parts égales et que ce sont eux qui gèrent les programmes, je ne peux vraiment pas me prononcer sur la décision que la province de l'Ontario a prise pour un projet donné. Le cadre de responsabilisation lui permet d'élaborer, puis d'exécuter ses programmes.
Nous procéderons à des vérifications et nous surveillons le tout de très près. Lorsque la province s'engage à verser des fonds à un groupe — par exemple, à un groupe du Nord de l'Ontario —, elle soumet les renseignements à la SCHL, et c'est à ce moment-là que la SCHL verse les fonds à la province pour que le projet de logement soit réalisé.
En ce qui concerne les dépenses mêmes, il est important de reconnaître qu'il faut du temps pour créer du logement. On ne construit pas un immeuble de 100 unités du jour au lendemain. Nous dépensons l'argent, mais il va en fait à la province, et la province le reçoit seulement une fois qu'elle s'est engagée à le verser à un groupe qui parraine un projet. De plus, en vertu de notre cadre de responsabilisation, pour que la province reçoive les fonds, la construction doit commencer au plus tard trois mois après que la province ait pris l'engagement. Ensuite, elle devra verser tous les fonds d'ici mars 2011, je crois. On reconnaît également le fait que le logement... Je le répète, on ne construit pas un immeuble de 50 ou de 100 unités du jour au lendemain, mais ce qui compte, c'est d'entamer le processus. Ainsi, selon le cadre de responsabilisation que nous avons établi, la province a environ trois mois pour commencer à mettre le projet à exécution.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie certainement les témoins de leurs diverses déclarations.
Il ne fait aucun doute que notre économie donne des signes de reprise. Les dernières données en matière d'emplois — 21 000 dans 5 des 7 derniers mois — représentent des progrès remarquables. Les choses vont certainement bien, mais nous avons vécu une période difficile, et la situation est encore précaire.
Tous se préoccupent certainement de la reprise qui doit suivre la récession mondiale, et, bien sûr, RHDC joue un rôle essentiel, non seulement en offrant des services, mais aussi en appuyant de nombreux Canadiens tout au long de la récession.
J'essaie de remettre certaines choses dans leur contexte. Je sais que de nombreux programmes ont été créés dans le cadre du Plan d'action économique, qui a été prolongé sur une période de deux ans. Nous en sommes maintenant à la deuxième année. J'aimerais obtenir certains chiffres liés à ces programmes, si possible.
Le programme de travail partagé a été mis en place au cours de la dernière année et il a été prolongé dans le cadre du nouveau budget. Tout dernièrement, j'ai eu l'occasion de discuter avec M. Georgetti, qui semblait plutôt satisfait du programme. Selon certains employés et employeurs à qui j'ai parlé, en effet, il fonctionne relativement bien.
Pouvez-vous nous donner une idée du nombre d'emplois qui ont peut-être été préservés grâce à ce programme? Aussi, combien y en a-t-il maintenant, et qu'est-ce que le ministère a fait sur le plan des critères d'admissibilité et pour s'assurer que le programme fonctionne à son plein potentiel? Pouvez-vous me donner des renseignements à ce sujet?
En réalité, la réponse contient deux parties. C'est dans le cadre du budget de 2009 que nous avons d'abord prolongé la période de prestations de cinq semaines partout au pays. Nous surveillons ces chiffres. Jusqu'à maintenant, plus de 500 000 travailleurs ont bénéficié de ce changement. Nous estimons que cette mesure a coûté environ 575 millions de dollars au programme d'assurance-emploi pour chacune des deux années.
Vous avez aussi parlé du projet de loi , qui a franchi une étape de plus l'automne dernier pour permettre aux travailleurs de longue durée de toucher des semaines additionnelles de prestations, dont le nombre varie, selon les circonstances, entre cinq et vingt. Dans ce cas, les changements sont entrés en vigueur en novembre. Depuis ce temps, nous estimons que quelque 46 000 Canadiens ont profité de la modification.
:
Je vais répondre brièvement, madame la présidente.
Le ministère est tout à fait conscient des préoccupations liées à l'alphabétisation, particulièrement en ce qui concerne les membres de la population active. Nous avons inclus des mesures qui ont trait à l'alphabétisation et à l'acquisition de compétences essentielles dans nos programmes axés sur le marché du travail. Je peux vous fournir des renseignements supplémentaires à ce sujet.
Nous continuons donc à travailler et, surtout, à offrir des programmes en milieu de travail aux employés et aux gens qui cherchent à être formés afin de réintégrer le marché du travail, pour faire en sorte d'augmenter l'alphabétisation et d'améliorer les compétences essentielles, en particulier pour que les gens soient en mesure de continuer à travailler.
Je pense poser la plupart de mes premières questions à Sharon, puis j'en aurai d'autres au sujet de l'assurance-emploi et des pénuries de main-d'oeuvre au pays.
Premièrement, madame Matthews, l'Initiative en matière de logement abordable a été renouvelée — bien sûr, c'est là une bonne chose —, à son niveau de financement actuel, jusqu'au 31 mars 2011. Vous avez aussi donné des exemples, vous avez mentionné les contributions équivalentes versées par les provinces et les territoires, et vous avez parlé de projets comme « Building for Independence », à Dartmouth, axés sur les personnes ayant une maladie mentale chronique, ainsi que des logements locatifs mobiles et de ce genre de choses.
D'abord, est-ce là un besoin croissant? Pouvez-vous me donner une idée — ou vous pourrez nous envoyer des renseignements plus tard, après avoir fait quelques recherches — du pourcentage de logements qui, comme « Building for Independence », sont destinés aux personnes ayant une maladie mentale chronique?
Lorsque nous sommes jugés en tant que société, je pense que les plus vulnérables d'entre nous, sans que ce soit leur faute — ce n'est pas comme si ces personnes pouvaient obtenir de la formation axée sur des compétences ou suffisamment de... Selon moi, nous devons traiter de la question. Je suis plutôt curieux de savoir s'il s'agit d'un besoin croissant — si vous avez des rapports, des cas, des recherches à l'appui — et quel est le pourcentage du total?
Abordons maintenant la question de la main-d'oeuvre. La Saskatchewan, ma province, est aux prises avec d'importantes pénuries de main-d'oeuvre. Malgré la récession mondiale actuelle, le recrutement de travailleurs qualifiés se révèle particulièrement difficile dans certains secteurs d'activité, problème qui ne peut que s'aggraver avec la reprise économique. Il est plutôt illogique que, au moment où les Canadiens veulent travailler, certains partis d'opposition préconisent une bonification irresponsable de l'assurance-emploi, ce dont nous n'avons pas les moyens. Les employeurs, du moins ceux de ma province, sont désespérément à la recherche de main-d'oeuvre.
Pouvez-vous nous indiquer certaines des mesures qui ont été adoptées et qui, selon vous, seront prises à court terme à l'égard notamment de la formation professionnelle, de l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés et de la reconnaissance des titres de compétences acquis à l’étranger? Ma province compte beaucoup d'Autochtones, qui constituent par conséquent un enjeu clé. Et, il y a les jeunes. Nous devons toujours nous assurer que ces groupes profitent également de ces initiatives.
:
Je vous remercie de votre question.
Le gouvernement a mis en oeuvre le Plan d'action économique pour affronter la récession, mais il faudra cependant assurer le suivi. Aujourd'hui même, des professions sont aux prises avec des pénuries de main-d'oeuvre dans certaines régions du pays, ce qui posera également problème dans les années à venir.
Pour répondre précisément à la question posée, je vous dirai que les mesures que nous prenons sont axées entre autres sur la formation des compétences, des fonds étant transférés aux provinces qui en font profiter à la fois les clients de l'assurance-emploi et les autres. Le Plan d'action économique fournira un montant annuel supplémentaire de 750 millions de dollars au cours des deux prochaines années — voilà que j'ai retrouvé mes chiffres. Résultat: approximativement 120 000 Canadiens pourront chaque année perfectionner leurs compétences ou suivre de la formation en vue d'exercer des emplois qui seront en demande ultérieurement.
Vous avez évoqué l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés. Dans le cadre du Plan d'action économique, des fonds seront également transférés à cette initiative. Les provinces et territoires soit prendront l'initiative de l'exécution des projets, soit mettront à contribution les collectivités à cette fin. L'objectif consiste à doter les travailleurs âgés des compétences leur permettant d'occuper les emplois pour lesquels il y a une pénurie et de faire partie de la population active d'une façon permanente.
:
La Ville de Montréal, par exemple, a un budget pour gérer Emplois d'été Canada. Je n'avancerai pas de chiffres parce qu'on ne connaît pas le budget comme tel. Alors, le phénomène qui se produit, c'est que cette année, on retourne au budget général pour chacun des comtés les emplois qui étaient assumés par les Villes, sans les associer au budget.
Pourriez-vous nous donner l'information à cet égard afin de savoir quelles sont les grandes Villes qui ont un budget à gérer pour attribuer des emplois d'été? De quel ordre sont ces budgets? Que change-t-on cette année pour qu'on veuille remettre ces emplois dans les budgets des comtés?
J'ai une autre question relative à Emplois d'été Canada. En 2006, ce comité avait recommandé unanimement que ce programme soit soutenu par un meilleur budget qui tienne compte de deux facteurs additionnels, c'est-à-dire l'augmentation du salaire horaire, par province — ce qui n'a pas été fait —, et aussi l'augmentation du coût de la vie — ce qui n'a pas été fait non plus.
En 2006, l'augmentation suggérée était de 13 millions de dollars. C'est donc dire qu'aujourd'hui on devrait se retrouver avec un budget de 120 millions de dollars affectés à ce poste, alors qu'il est de 107 millions de dollars. J'ajouterais que, depuis trois ans, ce budget n'a aucunement été augmenté.
Pourriez-vous nous dire de quelle façon sont gérés ces budgets sur le plan national, de sorte qu'on nous présente un nombre d'emplois supplémentaires sans augmenter le budget?
J'aimerais que vous nous répondiez par écrit, car la réponse pourrait être longue.
L'autre aspect porte sur le budget de l'éducation postsecondaire pour les Autochtones —, budget qui comporte un transfert vers le budget des ressources humaines. Est-ce un simple transfert administratif qui ne change rien aux avantages du programme ou va-t-il y changer quelque chose?
On sait présentement que l'aide aux Autochtones s'exprime par des bourses. Allons-nous maintenant avoir des prêts et bourses pour les Autochtones?
:
Merci, madame la présidente.
En ce qui a trait au transfert dont vous parlez, des Affaires indiennes et du Nord canadien vers notre ministère, il est question d'amalgamer des paiements que notre ministère enverrait à l'Administration régionale Kativik. Il s'agit de réunir des contributions qui proviendraient de deux sources et qu'on enverrait à un seul destinataire, c'est-à-dire la région de Kativik. Il s'agit d'en faire plutôt une seule contribution, et ce, afin de minimiser l'impact administratif, en particulier sur le récipiendaire, c'est-à-dire la région de Kativik.
Alors, il n'y a pas de changement par rapport aux montants ou à l'intention pour laquelle sont faites ces contributions. Elles sont destinées à soutenir l'éducation postsecondaire des gens de Kativik.
La deuxième tranche de 45 millions... même si ces fonds n'ont pas été dépensés, ils font partie de la première tranche de 45 millions de dollars. Comme un fonctionnaire l'a dit l'an dernier, ils n'ont tout simplement pas été « redéfinis » et ajoutés pour totaliser 45 millions. Ce sont de nouveaux fonds.
Et la qualification pour...? Je suis conscient que le ministre n'a pas encore annoncé les détails, mais les critiques ont fusé la dernière fois que vous avez eu un fonds de 45 millions de dollars, dont 30 millions sont allés à deux projets et 15 millions, à tous ceux au pays qui n'habitaient pas dans ces deux circonscriptions conservatrices.
Un examen sur la façon de procéder sera-t-il effectué? Connaissez-vous les détails du nouveau fonds?
:
Merci, madame la présidente.
Je remercie nos témoins. Pour certains, c'était une première, et pour d'autres, non. Bienvenue. Nous sommes ravis de vous avoir parmi nous.
Mes collègues et moi-même traversons des moments difficiles dans nos collectivités, en raison de la récession, puis de la reprise. Nous avons bien accueilli la nouvelle des améliorations au programme de travail partagé et à la stratégie en matière de logement.
En tant que Britanno-Colombien, d'Okanagan, je sais que nous travaillons étroitement avec BC Housing et que nos démarches ont été très fructueuses. Je pense que le ministre Finley a déclaré que plus de 80 000 logements ont été construits en Colombie-Britannique ces dernières années. Nous continuons donc de travailler en ce sens.
Pour ce qui est du mandat, comme vous le savez, chaque province établit les priorités. La Colombie-Britannique met l'accent sur les enfants, les personnes handicapées et les aînés. Quelques projets très réussis ont été annoncés, et nous attendons avec impatience de voir ce qui se produira en 2010 et en 2011.
Étant grand-père d'un enfant de trois ans, je suis conscient de l'importance des services de garde d'enfants et de la capacité de fournir des options. Je sais qu'il est du ressort des provinces d'offrir des places en garderie, mais les 100 $ par mois sont certainement bien reçus, surtout pour les chefs de famille monoparentale, comme vous l'avez dit.
Quelqu'un m'a fait savoir — c'était un journaliste qui a la garde conjointe de ses enfants — que notre nouvelle loi est bienvenue. Je veux simplement m'arrêter sur l'importance de la Prestation universelle pour la garde d'enfants et du montant qu'on y consacre. Quel pourcentage des familles qui ont des enfants de moins de six ans reçoivent des chèques tous les mois dans le cadre de ce programme, et combien cela représente-t-il en dollars?