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Merci, monsieur le président.
Je me réjouis de pouvoir débattre de cette motion. Je crois qu'il faut y apporter un amendement qui indiquerait que les témoins ont droit à un maximum de 10 minutes.
J'ai noté une autre anomalie que nous devrions selon moi corriger. La motion indique ensuite: « que pendant l'interrogation des témoins, à la discrétion du président, le temps alloué à la première ronde de questions soit de six minutes pour le premier intervenant... ».
J'aimerais que vous disposiez de ce pouvoir discrétionnaire relativement aux 10 minutes qui sont allouées aux témoins, plutôt qu'aux six minutes auxquelles ont droit les intervenants. Je ne crois pas que les motions de régie interne visent à vous permettre de déterminer si le Parti conservateur, le Parti libéral, le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique auront bel et bien droit à six minutes pendant le premier tour de questions.
Il y a peut-être lieu de modifier l'ordre des choses. La motion devrait indiquer: « Que, à la discrétion du président, jusqu'à 10 minutes soient accordées aux témoins pour leur allocution d'ouverture » puis, en enlevant le point virgule, « et que le temps alloué à la première ronde de questions soit de six minutes pour le premier intervenant de chaque parti, dans l'ordre qui suit ».
Vous noterez qu'il n'est pas question du pouvoir discrétionnaire du président pour le deuxième tour de questions alors même que, soit dit en passant, c'est en fait à ce moment-là qu'il doit parfois l'exercer. Pour ce tour, on propose « que l'ordre et le temps alloués... soient comme suit ». Nous savons en effet qu'au deuxième tour, vous devez à l'occasion réduire proportionnellement le temps alloué pour les questions, ce que je comprends très bien. Je ne crois même pas qu'il soit nécessaire de parler ici de pouvoir discrétionnaire, car vous nous demandez toujours notre autorisation et nous vous l'accordons systématiquement.
Je pense que nous devrions modifier le libellé concernant le premier tour, car il va de soi que la période de six minutes n'est pas laissée à votre discrétion. C'est un temps de parole qui devrait être immuable pour tous les partis.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, demain, le samedi 10 octobre, c'est la Journée mondiale de la santé mentale. Dans la motion, je propose d'étudier les répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale et le bien-être des Canadiens.
Plus de 9 500 Canadiens sont décédés tragiquement à cause de la COVID-19. De plus, à l'aube d'une deuxième vague, nous voyons le nombre de cas augmenter tous les jours. Au printemps, bon nombre de témoins nous ont parlé des répercussions d'ordre physique de la COVID-19 et de ce que nous devons faire pour nous protéger contre le virus. Je crois que nous avons tenu 34 réunions, entendu 171 témoins et reçu 51 mémoires.
À l'exception d'une réunion au cours de laquelle il en a été question, nous n'avons pas entendu parler des répercussions psychologiques de la COVID qui, comme nous le savons, sont bien réelles. De nombreux Canadiens souffrent. En avril, l'Association canadienne pour la santé mentale, ou l'ACSM, a publié une déclaration dans laquelle elle dit que le Canada doit agir maintenant pour prévenir une pandémie subséquente de troubles mentaux liés à la COVID-19 — une pandémie pour laquelle nous n'avons malheureusement pas de vaccin, monsieur le président.
Ma préoccupation porte sur un problème qui se prépare et que nous devrions examiner. Nous devrions nous assurer que les programmes en place nous permettent de nous attaquer à ce problème avant qu'il ne devienne incontrôlable.
Voici ma motion, monsieur le président:
Que, conformément à l'article 108 (2) du Règlement, le Comité entreprenne une étude d'au moins huit réunions afin de : a) comprendre les impacts, y compris les impacts sexospécifiques, de la pandémie de la COVID-19 sur la santé mentale et le bien-être des Canadiens; b) analyser les impacts sur les peuples autochtones, les Canadiens racialisés et les populations vulnérables dans le but d'identifier et de combler les lacunes en matière de soutien; c) étudier la disponibilité de programmes de soutien et de promotion de la santé mentale pour les personnes confrontées au nouveau stress et l'anxiété liés à la pandémie et comment ces soutiens ont été affectés depuis le début de la pandémie; d) étudier l'efficacité et la disponibilité des services de santé mentale virtuels; e) analyser comment le gouvernement du Canada peut aider les provinces et les territoires à atténuer l’impact des nouvelles demandes potentielles sur leurs systèmes de santé résultant de toute augmentation de dépression, de détresse psychologique, de consommation de substances, du SSPT et de violence familiale; que le Comité fasse rapport de ses conclusions et recommandations à la Chambre au plus tard le 7 décembre 2020 et que, conformément à l'article 109 du Règlement, le Comité demande au gouvernement de déposer une réponse globale au rapport.
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Merci, monsieur le président.
Je trouve vraiment que l'esprit de la motion dont nous sommes saisis est très encourageant. J'essaie de ne pas parler publiquement de ma vie personnelle, mais étant moi-même séparée de ma famille en raison des mesures prises pour lutter contre la COVID-19, je comprends les répercussions que certaines de ces mesures ont sur la santé mentale. J'ai discuté avec d'autres personnes qui sont dans une situation semblable à la mienne, et je sais que c'est difficile, et ce n'est qu'un groupe de personnes. Des gens ont perdu leur emploi ou sont victimes de violence conjugale ou ont des problèmes de santé mentale. Il est certainement important que notre comité se penche sur le sujet.
Cela dit, nos travaux ont été interrompus pendant un certain temps parce que le gouvernement a décidé de proroger le Parlement. Nous voyons aujourd'hui un nombre record de cas en Ontario, de même que d'autres fermetures d'entreprises. Nous devons examiner cette question en tenant compte non seulement des éléments qui ont été examinés au cours de la session précédente, mais également de ce qui s'est passé au cours des deux ou trois derniers mois. Il nous faut obtenir des réponses sur le processus d'approvisionnement des tests rapides, l'état des vaccins et la décision d'annuler le système d'alerte rapide. Notre comité a plusieurs questions à examiner, et la santé mentale est assurément l'une d'elles, mais je pense qu'il faut le faire dans une optique plus générale. J'appuie certes la motion proposée, mais il faut que l'étude soit réalisée dans le contexte d'une motion de plus vaste portée et dans une perspective plus large.
L'autre chose que je dirais, monsieur le président, concerne votre idée de reporter cela à une réunion distincte. Je ne suis pas d'accord avec vous. Notre comité a perdu près de deux mois, et nous sommes au beau milieu de ce que j'appellerais non pas une deuxième vague, mais bien un tsunami. Il y a des choses que notre comité doit examiner en ce qui concerne son rôle et l'examen de la réponse du gouvernement.
Je sais que certains membres du Comité souhaitent examiner une motion peut-être plus générale. Cela dit, je propose que le débat sur la motion soit ajourné.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je propose:
Que, conformément à l’article 108 (2) du Règlement, le Comité permanent de la santé entreprenne une étude de la situation d’urgence à laquelle sont confrontés les Canadiens durant la deuxième vague de la pandémie de COVID-19; que cette étude évalue, examine et étudie toutes les questions pertinentes à cette situation, y compris les suivantes:
a) les approbations de tests rapides et à domicile, le processus et le calendrier d'approvisionnement, et le protocole de distribution;
b) le processus d’approbation et de développement d’un vaccin, son calendrier d’approvisionnement et les protocoles pour sa distribution;
c) les directives en matière de santé publique et les données qui sont utilisées pour les informer afin de faire la lumière sur son efficacité;
d) les protocoles actuels, en matière de COVID-19, des établissements de soins de longue durée de compétence uniquement fédérale;
e) la disponibilité de thérapies et de dispositifs de traitement pour les Canadiens ayant été testés positifs à la COVID-19;
f) le Réseau mondial d’information en matière de santé publique (RMISP);
g) les progrès réalisés par le gouvernement dans l’évaluation des tests rapides effectués avant, ou suite à l’arrivée des voyageurs;
h) la disponibilité de congés de maladie payés pour les personnes devant être mises en quarantaine ou en isolement volontaire;
j) l’adéquation des paiements de transfert aux provinces en matière de santé en lien avec la pandémie de COVID-19;
k) l’impact de l’utilisation par le gouvernement des conseils de l’OMS au début de 2020, de la décision de retarder la fermeture des frontières et du retard dans la recommandation du port du masque sur la propagation de la COVID-19 au Canada;
l) la stratégie de communication de l’Agence de la santé publique du Canada concernant la COVID-19;
m) le développement, l’efficacité et l’utilisation des données liés à l’application Alerte COVID du gouvernement fédéral;
n) les impacts du COVID-19 sur la santé mentale;
o) le niveau de préparation du Canada pour faire face à une autre pandémie;
p) la disponibilité des EPI au Canada et un examen de la réserve d’urgence d’équipement de protection individuelle du Canada entre 2015 et aujourd’hui;
q) le protocole de retraçage des contacts du gouvernement, y compris les options envisagées, la technologie, les délais et les ressource et;
r) la considération et la décision du gouvernement de ne pas invoquer la Loi fédérale sur les mesures d’urgences;
que cette étude commence au plus tard le 20 octobre 2020, que le Comité dépose ses résultats à la Chambre une fois complétés, que le gouvernement fournisse une réponse à ces résultats dans un délai de 30 jours, et que les preuves et la documentation reçues par le Comité au cours de son étude de la réponse canadienne à l'épidémie du coronavirus commencée au cours de la 1re session de la 43e législature soient prises en considération par le Comité dans la présente étude.
2. Qu’afin de pouvoir pleinement étudier cette situation d’urgence;
(a) un ordre du Comité soit émis pour tous les mémorandums, courriels, documents, notes ou autres dossiers du Cabinet du premier ministre, du Bureau du Conseil privé, du Cabinet du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, du Cabinet de la ministre de la Santé, de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada, concernant les options, les plans et les préparatifs du Réseau mondial d’intégration des services de santé publique, depuis le 1er janvier 2018, pourvu que ces documents, organisés par ministères, soient remis au greffier du comité dans les trente jours suivant l’adoption de la présente motion;
(b) un ordre du Comité établit un compte rendu de toutes les communications entre le gouvernement et l’Organisation mondiale de la santé concernant les options, les plans ou les préparatifs pour toute opération future ou l’absence d’opération, du Réseau mondial d’intégration de la santé publique, depuis le 1er janvier 2018, pourvu que ces documents, organisés par ministère, soient remis au greffier du comité dans les trente jours suivant l’adoption de la présente motion;
(c) un ordre du comité est émis pour tous les mémorandums, courriels, documents, notes et autres dossiers du Cabinet du premier ministre, du Bureau du Conseil privé, du bureau de la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, du bureau de la ministre de la Santé, de Santé Canada et de l’Agence de santé publique du Canada, concernant les plans, les préparatifs, l’approbation et l’achat de produits de dépistage, incluant les tests, les réactifs, les écouvillons, le matériel de laboratoire et tout autre matériel lié aux tests et aux applications de tests utilisés dans le diagnostic de la COVID-19, depuis le 19 mars 2020, à condition que ces documents, organisés par ministère, soient fournis au greffier du Comité dans les trente jours suivant l’adoption de la présente motion;
(d) un ordre du Comité est émis pour tous les mémorandums, courriels, documents, notes et autres dossiers du Cabinet du premier ministre, du Bureau du Conseil privé, du bureau de la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, du bureau de la ministre de la Santé, de Santé Canada et de l’Agence de santé publique du Canada concernant les plans, la préparation et l’achat d’équipement de protection individuelle, y compris les blouses, gants, masques, respirateurs, visières et écrans faciaux depuis le 19 mars 2020, à condition que ces documents, organisés par ministère, soient remis au greffier du Comité dans les trente jours suivant l’adoption de la présente motion;
(e) un ordre du Comité soit émis pour tous les mémorandums, courriels, documents, notes et autres dossiers, y compris la correspondance avec les entreprises et sociétés contractantes, provenant du Cabinet du premier ministre, du Bureau du Conseil privé, du bureau du ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et du bureau du ministre de l’Innovation, de la Science et de l’Industrie concernant les plans, les préparatifs, les désignations en vertu de l’article 1.3 et l’achat de ventilateurs depuis le 19 mars 2020, pourvu que ces documents, classés par ministère, soient remis au greffier du comité dans les trente jours suivant l’adoption de la présente motion; et
(f) que, pour se protéger contre la divulgation prématurée de questions de sécurité nationale ou de renseignements sur la vie privée, contenus dans les documents fournis au greffier avant la divulgation des documents par le greffier du comité, toute censure éventuelle soit entreprise par le Bureau du légiste et conseiller parlementaire, à condition que le processus de censure commence le jour suivant la remise des documents au greffier du Comité, et ne doit pas durer plus de sept jours, à moins qu’une prolongation ne soit accordée par un vote unanime du comité, et (i) que la censure soit limitée à la protection des sources et des méthodes de sécurité nationale ou des informations sur la vie privée à l’exclusion de toute autre raison, et (ii) qu'en cas de demande de prolongation, la demande soit accompagnée de la communication de tous les documents ayant déjà été censurés et (iii) qu’en cas de demandes de prolongation multiples, tous les documents dont la censure a été achevée depuis la dernière demande de prolongation doivent accompagner toute demande de prolongation supplémentaire et (iv) qu’aucune demande de prolongation ne peut dépasser sept jours et que toutes les prolongations ne soient accordées qu’à l’unanimité par les membres du Comité;
g) sept jours après que tous les documents ont été fournis au greffier du comité ou que les délais de production se sont écoulés, selon le cas, et que le processus de censure mentionné au sous-alinéa b)(ii) est terminé, inviter la ministre de la Santé, la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement, le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile et le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie à comparaître chacun séparément devant le comité pendant au moins trois heures, à condition que pour chacun de ceux qui n'acceptent pas, dans la semaine suivant l'adoption de la présente motion, cette invitation pendant la durée prescrite, le président soit chargé de faire rapport à la Chambre d'une recommandation tendant à ce que ce comité soit habilité à ordonner leur apparition en temps et lieu.
Monsieur le président, vous, les membres du Comité et le greffier devriez avoir reçu le texte intégral de cette motion dans les deux langues officielles.
Je me rends compte que c'est une longue motion. Toutefois, le Comité est inactif depuis un certain temps, et nous sommes maintenant au beau milieu de l'un des plus grands défis en matière de santé publique auxquels notre pays a eu à faire face. Notre comité a déjà discuté d'un grand nombre des documents pour lesquels je propose une ordonnance de production, mais leur production a été retardée en raison de la prorogation.
Je crois qu'il est très important que notre comité reprenne les travaux, peu importe les circonstances. À l'exception de M. Fisher, aucune autre personne présente n'a été nommée par le gouvernement, et notre travail consiste donc à obliger le gouvernement à rendre des comptes au-delà de toute considération partisane, afin de veiller à ce que le gouvernement serve au mieux les Canadiens avec la meilleure réponse possible à la pandémie de COVID-19.
J'exhorte donc les membres du Comité à appuyer cette motion. Elle nous permettra de nous mettre au travail immédiatement.
De plus, nous ne devrions pas retarder la production de ces documents. En effet, nous avons été en prorogation pendant un certain temps et nous aurons une relâche parlementaire la semaine prochaine. Si nous adoptons cette motion aujourd'hui, cela permettra aux personnes qui participent à la production de ces documents — et qui devraient déjà avoir commencé ce travail, en raison de la séance de la législature précédente — de terminer ce travail rapidement, afin de nous permettre d'examiner ces renseignements aussi rapidement que possible.
Si on fait valoir aujourd'hui que nous n'aurons pas suffisamment de temps pour examiner ces documents, il faut rappeler qu'il n'y aura rien de nouveau dans ce cas-ci. En effet, toutes ces questions ont déjà été soulevées pendant les périodes de questions et au cours de séances précédentes de notre comité. Toutefois, nous sommes maintenant dans la deuxième vague, et les résultats de la réponse du gouvernement sont visibles, c'est-à-dire qu'il y a une augmentation des cas ainsi qu'un autre ralentissement économique dans certaines régions du pays, et c'est inquiétant.
J'aimerais que cette motion soit adoptée aujourd'hui. J'ai aussi tenté d'inclure l'élément sur la santé mentale qui a été soulevé par mon collègue. Je pense que c'est un élément important, mais qu'il faut l'examiner dans un contexte élargi, et j'aimerais donc que nous nous mettions au travail. J'aimerais que tous les membres de notre comité abordent cette tâche dans le cadre de leurs obligations à titre de député, et non en fonction d'une affiliation politique ou d'une autre qui pourrait être favorisée par le centre de leur parti. Nous devons faire ce travail, et nous devons le faire correctement. Je n'accepterai aucun retard à cet égard. Je n'accepterai aucun argument selon lequel nous devons attendre pour une raison ou une autre.
Vous êtes saisis de la motion, et j'espère certainement que nous pourrons l'adopter.
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Merci. C'est sur la motion. Je dirai d'abord que, pendant les 12 années que j'ai été député, je n'ai jamais entendu personne invoquer le Règlement après quelqu'un à qui on avait accordé le droit de parole. Notre comité doit maintenir les règles et respecter la marche à suivre. Quand le président accorde à quelqu'un la parole, nous ne pouvons pas ensuite nous plaindre de ne pas l'avoir reçue.
Ensuite, je suis très heureux que notre comité ait jugé bon de contrer votre tentative de déclarer irrecevable une motion proposée selon les règles. Vous savez, une motion peut déplaire, mais ce n'est pas une raison pour en empêcher la discussion. C'est notre première séance, et nous discutons ensemble des travaux de notre comité. Chacun de nous a absolument le droit de proposer la motion qu'il veut — courte, longue, simple, complexe —, comme bon lui semble. La complexité n'est pas un critère d'irrecevabilité.
Quant à la motion même, je suis franchement étonné qu'un membre de notre comité — notamment les libéraux, qui, avec moi, ont siégé huit mois ou, plutôt, en réalité sept pour étudier la COVID — y trouveraient quoi que ce soit de complexe ou de difficile. En fait, elle atteint deux ou trois résultats très importants: l'adoption de tous les témoignages entendus pendant la session antérieure et la poursuite de notre examen global extrêmement important de la question de la COVID-19. Il n'y a là rien d'étonnant ni de complexe, ni de perturbateur ni de controversé.
Je tiens à dire, comme ma collègue Rempel Garner, que nous affrontons la plus grande crise de santé publique en un siècle et que, tout en affirmant mon respect absolu de la motion soulevée par M. Van Bynen pour signaler aussi la santé mentale à l'attention du Comité, notre pays, malgré l'importance vitale de cette question, a aussi d'autres chats à fouetter.
Au milieu d'une deuxième vague, que certains prétendraient même être la prolongation de la première, les deux grandes provinces, l'Ontario et le Québec, sont en cote d'alerte rouge, avec un millier de cas de COVID au Québec et presque autant, je crois, en Ontario. En ce moment même, nous frisons les niveaux de pandémie de mars ou avril.
En cela, bien sûr, le rôle de notre comité est capital. Notre travail, évaluer l'efficacité de la réponse fédérale, est avant tout de protéger les Canadiens. C'est ce que nous faisons, sans parti pris, avec tous le même objectif. Non seulement demandons-nous des comptes au gouvernement, mais, en plus, nous voulons produire des renseignements qui lui permettront de fournir les meilleurs soins de santé, et les meilleures mesures de sécurité et de protection possible aux Canadiens.
Pendant la dernière session, dans notre lutte anti-COVID-19, nous avons dû improviser. En mars et avril, tout était nouveau, inconnu, inédit. En mars, je m'en souviens, le ministre de la Santé a minimisé le danger de la maladie; le médecin-chef, l'administrateur en chef de la santé publique du Canada a affirmé que non seulement les masques n'étaient pas utiles, ils étaient même nuisibles; la Dre Theresa Tam nous a dit qu'il n'existait pas de preuve réelle de transmission communautaire ni de transmission asymptomatique. On pourrait prétendre que, à l'époque, toutes ces erreurs étaient pardonnables. Nous sommes en octobre. Nous sommes très instruits. La crise risque, si vous écoutez bien les responsables de la santé publique au Canada, de virer à la catastrophe.
Voilà pourquoi, à mon avis, il incombe à notre comité de mener une étude d'envergure, qui n'exclura aucun sujet. La motion que nous avons sous les yeux énumère un certain nombre de questions qu'il importe au plus haut degré à notre comité d'étudier, comme celle de la mise au point d'un vaccin. Ça, le plus tôt possible, puis la distribution du vaccin, voilà bien ce qu'espèrent les Canadiens pour remettre notre économie sur les rails et nous occuper de la santé publique.
Il faut faire le point, mais pas en officine ni en secret. Il faut que tous les Canadiens... Notre comité a le droit de déterrer toute l'information qui existe sur le sujet, parce que c'est le premier sujet d'inquiétude que partagent tous les Canadiens pour la santé publique.
Je veux savoir pourquoi le système d'alerte rapide, le Réseau mondial d'information sur la santé publique, a été supprimé. Pas nécessairement pour faire rendre des comptes aux responsables, bien que ce soit capital de le faire, mais pour savoir si ce réseau a été réactivé. Sinon, pourquoi? Qui l'a décidé?
Sur la suffisance des paiements de transfert en matière de santé, une priorité très importante de mon collègue du Bloc, il est crucial de déterminer si nos provinces et nos territoires disposent des ressources nécessaires.
Sur notre degré de préparation à la reprise de la pandémie, nous savons — soyons honnêtes — que la pandémie a pris complètement au dépourvu le gouvernement actuel et ceux qui l'ont précédé dans leurs préparatifs. Notre pays a manqué d'équipement de protection individuelle.
À la veille, peut-être, d'une deuxième vague, plus haute, il est sûr que tous les membres de notre comité veulent faire tout ce qu'ils peuvent pour déterminer notre degré actuel de préparation.
Voilà les questions visées par la motion. Autant la motion de M. Van Bynen est absolument incontournable — je remarque qu'elle concerne la question très importante de la santé mentale —, autant, vu tout ce que je viens de dire, nous agirions avec une irresponsabilité flagrante, au mépris de notre devoir, si nous nous limitions à cette seule question.
Je tiens à conclure par un mot sur la censure des renseignements. Le , dans une déclaration fameuse, a promis que son gouvernement serait transparent par défaut. Quand notre comité a réclamé des renseignements — en limitant le nombre de critères de censure dans sa motion — le gouvernement n'en a pas tenu compte. Le ministère a censuré l'information en invoquant 15 motifs, ceux qu'énumère la Loi sur l'accès à l'information, et en faisant fi de ceux, moins nombreux, que nous avions précisés.
D'après moi, c'était outrager le Parlement. Ce sera la dernière fois. La motion demande que les documents à livrer à notre comité ne soient censurés que pour des motifs de sécurité nationale et pour la protection de renseignements personnels, comme il se doit. Pour faire le travail pour lequel ses membres ont été élus, notre comité a le droit et la capacité, au nom des Canadiens, d'obtenir des documents qui ne travestissent pas la vérité,
Les comités ne sont pas des entraves pour le gouvernement, ni des inconvénients qu'il doit gérer. Leur rôle dans le processus parlementaire est essentiel. C'est en partie de servir de deuxième paire d'yeux et d'informateur. Ils sont donc utiles à un gouvernement prudent. Ils sont paralysés si le gouvernement censure l'information qu'il leur communique.
Je tiens à signaler dès maintenant que si la motion est adoptée, l'information qu'on nous communiquera fera bien mieux de ne pas être plus censurée que ne le précise la motion, sinon, nous y verrons une manifestation évidente de mépris prémédité.
Chaque membre de notre comité a l'obligation indépendante d'obtenir l'information dont nous avons besoin pour notre travail. Je ne peux imaginer que quiconque, même du côté ministériel — à moins qu'il ne fasse que suivre les ordres du gouvernement — voudrait cacher des choses à notre comité.
Pour toutes ces raisons, j'appuie amplement cette motion. Je tiens à poursuivre le travail très essentiel de notre comité pour examiner la question la plus importante de santé publique qui se pose dans notre pays.
Sur la santé publique, des milliers de questions se posent et beaucoup sont d'une importance extrême. Nous savons tous de quoi il s'agit. Chacun des membres de notre comité a des priorités, mais il est certain que nous pouvons tous nous entendre sur, bien au-dessus de toutes ces questions, l'existence d'une pandémie qui paralyse notre économie, tue nos personnes âgées dans les établissements de soins de longue durée et menace la santé de tous les Canadiens.
J'invite vivement mes collègues à voter pour cette motion tout à fait régulière, qui, je le répète, n'a rien de complexe.
J'ose espérer que nous accepterons à l'unanimité de faire passer la santé des Canadiens avant les intérêts partisans et de lancer l'étude au plus vite.
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Merci, monsieur le président.
Avant de parler de la motion, je voudrais souligner un point: il va falloir s'organiser pour bien voir et bien gérer les mains levées qui apparaissent sur le tableau. Pour ma part, j'ai levé la main il y a longtemps. À ce moment-là, nous n'étions pas nombreux: il y avait M. Van Bynen, M. Davies et Mme Rempel Garner. Je peux bien attendre que vous me donniez la parole, je ne veux pas prolonger les débats, mais il faudra mieux gérer les tours de parole, monsieur le président. À un moment donné, j'allumais et j'éteignais la fonction « main levée » parce que je voulais signaler qu'il n'y avait plus d'interprétation. Je ne veux pas vivre cette situation pendant les six prochains mois. Quand il y a un problème d'interprétation, nous devons nous arrêter. Il faut que quelqu'un vous avertisse et que nous arrêtions tout, par respect pour les interprètes et pour le francophone que je suis. Cela étant dit, une chance que j'avais reçu la proposition.
Je ne vais pas parler trop longuement. En bref, j'adhère à l'ensemble des propos de M. Davies. Je veux simplement parler du bien-fondé de cette motion. Nous avons travaillé d'arrache-pied pendant cinq mois et il ne faut pas mettre tout cela à la poubelle. Pendant la plus grande crise sanitaire qu'a connue la planète, le gouvernement a décidé de proroger le Parlement. C’est sa décision. Par contre, il n'est pas vrai qu'on va mettre de côté ces cinq mois où nous avons travaillé d'arrache-pied.
À mes yeux, le bien-fondé de cette motion réside dans la continuité: ce qui a déjà été accompli va faire partie de ce qu'il faut encore étudier. La motion a aussi l'avantage de comporter une vision globale. Après le début de nos travaux, il y a cinq mois, les questions problématiques, les têtes de chapitre se sont ajoutées de semaine en semaine. Ma première réaction a été de constater que nous avons un plan de travail vraiment costaud. Nous nous mettons du pain sur la planche, mais les citoyens et les citoyennes méritent que nous le fassions.
C'est l’avantage que je vois à cette motion, qui couvre effectivement l'ensemble des enjeux. C'est pour cette raison que je l'appuie.
Je vais m'arrêter ici.
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En effet, vous vous trompez toujours, monsieur McKinnon.
C'est plutôt désolant pour les libéraux ici. Les décisions semblent déjà être prises.
Les membres de l'opposition seront peut-être surpris d'apprendre que je ne suis pas en désaccord avec bien des choses qui ont été dites. Je conviens tout à fait que la COVID-19 est la préoccupation première des Canadiens en ce moment. C'est une priorité. En fait, j'aime bien ce que Mme Rempel Garner a dit quant à la nécessité de se mettre au travail à ce chapitre. Pendant les longues années où j'ai été urgentologue, lorsque nous disions que nous devions faire une chose sur-le-champ, il s'agissait de secondes ou de minutes. Nous ne pouvions pas prendre des semaines ou des mois pour répondre aux questions.
Étant donné l'ampleur de la crise, je conviens que nous devons nous mettre au travail. La motion elle-même présente une très longue liste de choses que nous devrions examiner. Je la trouve plutôt exhaustive, en ce sens qu'elle englobe à peu près tous les problèmes ayant trait à la COVID. Je suis d'accord sur tous ces points. J'ai cependant quelques réserves.
D'une part, vous proposez une liste exceptionnellement longue de choses. J'ignore si vous aviez un paragraphe z) pour toutes les autres questions liées à la COVID qui n'y sont pas incluses, car je ne suis pas certain que la liste soit complète. Si nous acceptons la motion, cela signifie que nous approuvons cette liste exhaustive; or, je doute qu'elle soit complète. Je pense qu'elle pourrait comprendre d'autres éléments.
Je pense que c'est une situation en constante évolution. Au fil du temps, il se peut que des choses auxquelles nous n'avions pas vraiment songé deviennent prioritaires. Par exemple, j'ignore si la crainte que la COVID-19 apparaisse dans des collectivités autochtones isolées figure sur la liste. C'est certainement une grande préoccupation. L'influenza a vraiment eu des conséquences dévastatrices dans ces milieux. Je ne sais toutefois pas si ce volet se trouve sur la liste. Si nous passons au vote et que nous nous prononçons pour la motion, qu'adviendra-t-il de ces gens? Nous n'allons pas nous en occuper puisqu'ils ne sont pas sur la liste? Voilà qui me semble insensé.
D'autre part, aucune priorité n'a été établie. Je suis tout à fait d'accord pour que nos travaux ciblent la COVID. C'est le principal problème du Canada; c'est même le deuxième en importance au Canada, et aussi le troisième. En réponse à bon nombre des personnes qui ont pris la parole, je pense en effet que le Comité de la santé peut jouer un rôle constructif dans la résolution du problème, et aussi servir de tribune pour soulever des idées à examiner. Nous devons établir un ordre de priorité parmi les dossiers relatifs à la COVID que nous allons étudier. Même si la liste fixe l'ordre du jour, elle n'établit pas de priorité pour nos travaux.
Ce sont deux problèmes fondamentaux que pose la liste. À la session précédente, je pense que nous avons assez bien réussi à travailler ensemble. Nous décidions ensemble des volets que nous voulions étudier. Nous avons convoqué les témoins ensemble. D'une certaine manière, je pense que nous avons transcendé la petite politique pour nous concentrer sur la question. Nous devrions continuer sur cette voie. Je ne sais pas trop. Nous semblons faire un peu de petite politique, dans la mesure où nous permettons à un parti, le Parti conservateur, d'établir le programme et d'ouvrir la voie, après quoi nous nous contentons de le suivre.
Dans la motion, vous demandez en plus un tas de documents non censurés. Je ne suis peut-être qu'un médecin stupide dont l'esprit n'est pas aussi complexe que le vôtre, mais la motion était très longue. À la fin, sans dire que je sombrais dans le sommeil, je commençais à perdre le fil de tous les éléments qui se trouvent dans la motion. Je ne suis pas certain de savoir ce qui a été dit à propos de la censure, mais c'est évidemment une question importante.
Je pense que pratiquement tout le monde convient qu'il faut probablement censurer certaines parties, notamment les renseignements personnels. Si des noms apparaissent sur les documents, nous pouvons probablement tous convenir de ne pas divulguer ce genre d'information. Il y a peut-être des éléments qui ont trait à la sécurité nationale. Vous avez tout jeté dans une sorte de motion omnibus.
Il y a beaucoup d'éléments intéressants dans la motion. Vous avez bel et bien énoncé un grand nombre de mesures importantes relatives à la COVID, mais vous y avez ajouté d'autres volets qui posent problème. Je ne trouve pas que la question de la censure est limpide, et je doute que nous puissions facilement parvenir à un accord là-dessus.
Je pense que nous devons décider collectivement de nous occuper de la COVID. Mais pour ce qui est des questions connexes que nous voulons aborder, des réunions que nous voulons tenir et des documents que nous allons demander, ces éléments doivent être traités distinctement plutôt que d'être inclus dans une motion omnibus.
Je vous remercie.
Je voulais simplement appuyer la motion dans sa forme actuelle. Pendant que M. Davies et le Dr Powlowski parlaient, j'ai eu l'occasion de la lire à quelques reprises, même le passage dont le Dr Powlowski a fait mention entourant les informations sur la vie privée. L'alinéa f) énonce clairement cette question dans la motion dont nous sommes saisis.
Ce n'est pas pour rien que certains éléments se trouvent ici. En tant que nouveau membre du Comité, j'ai porté attention aux travaux antérieurs. Je pense que c'est une excellente façon de ramener des informations qui auraient déjà dû être compilées par le Comité de la santé lors de la session précédente, puis de les examiner tandis que nous nous attaquons au principal problème qui frappe le Canada aujourd'hui, à savoir la COVID. Quel volet de la COVID voulons-nous cibler? Je pense qu'ils sont tous aussi importants les uns que les autres. La motion établit en quelque sorte l'ordre des priorités qui permet de comprendre que nous sommes devant une situation sanitaire fort complexe. Rien dans la motion ne devrait surprendre les anciens membres du Comité, ni même les nouveaux.
Voici la chose qui me dérange un peu lorsque vous soulevez ces points. Le utilise l'expression, et d'autres membres du Cabinet aussi. Nous entendons continuellement dire que nous faisons tous partie d'Équipe Canada. Nous devrions travailler ensemble sur les dossiers qui sont importants pour les Canadiens, et je suis d'accord. Je conviens que nous devrions tous faire partie d'Équipe Canada et veiller à ce que nos électeurs reçoivent les services dont ils ont besoin pour surmonter la crise, mais en tant que membre de l'opposition, je peux vous assurer que je n'ai pas l'impression de faire partie de cette équipe. C'est Équipe libérale, pas Équipe Canada. Je demande des renseignements. Nous essayons constamment d'obtenir de l'information, mais nous continuons à nous heurter à des écueils. Nous rencontrons des problèmes. Nous n'obtenons pas ce dont nous avons besoin.
Je pense que la motion tente de remettre certaines choses sur la bonne voie. Nous saurons ainsi où en est le gouvernement, d'où il vient et où il s'en va, pour que nous puissions tous faire encore partie de cette prétendue Équipe Canada.
Le dernier point que je veux soulever est le suivant. Je sais que M. Van Bynen voulait mettre de l'avant la question de la santé mentale, que nous trouvons tous très importante. Bien sûr, la motion englobe l'examen des répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale. Il y a déjà une reconnaissance de ce que tous les membres du Comité recherchent.
C'étaient mes petites observations d'aujourd'hui.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous salue de la Nouvelle-Écosse, où je suis en auto-isolement dans le sous-sol d'un ami avec mon Surface Pro pour lire mes courriels. J'utilise Zoom à partir de mon Surface Pro.
Je n'ai pas lu la motion. Je crois que le Dr Powlowski a parlé d'une motion omnibus. Elle contient vraiment beaucoup d'éléments.
Puisque nous parlons de transparence, je pense qu'il serait raisonnable de pouvoir l'examiner. Je ne l'ai pas vue sur papier. J'essaie donc d'y jeter un rapide coup d'œil en quittant l'écran des yeux une minute.
Monsieur le président, M. Kelloway a dit plus tôt vouloir scinder la motion et la lire pour en connaître la teneur exacte. Il y a peut-être des modifications à y apporter. Le Comité adoptera peut-être une version modifiée. Or, je ne peux même pas envisager d'amendement maintenant puisque je n'ai pas vu le texte sur papier. J'aimerais profiter du congé de l'Action de grâces… D'ailleurs, je ne célébrerai pas avec ma famille en raison de mon isolement.
J'aimerais beaucoup regarder la motion de plus près pour voir ce qu'elle contient. J'ai aussi quelques inquiétudes à propos de M. Thériault. J'ignore ce qu'il a reçu, mais le courriel m'est arrivé à 14 h 52, heure de la Nouvelle-Écosse.
Si c'était une toute petite motion que nous avions reçue à 14 h 52, je pense qu'il serait assez raisonnable d'en discuter. Nous pourrions y jeter un coup d'œil et décider de proposer des amendements. Or, cette motion est trop volumineuse pour même envisager de proposer des modifications le vendredi après-midi précédant une longue fin de semaine. En plus, je devrais essentiellement éteindre mon écran Zoom pour faire défiler la motion omnibus.
Je regarde les photos de tout le monde ici — peut-être que personne ne se soucie d'avoir pris connaissance de la motion… Je présume que tout le monde l'a reçue au même moment. Je sais que Don Davies lit très vite — bon sang, il avait vraiment une bonne idée du contenu —, mais je n'ai tout simplement pas l'impression d'en connaître la teneur. Je demande donc d'avoir droit à la transparence dont nous parlons ainsi qu'à un traitement raisonnable. Donnez-nous l'occasion d'examiner la motion et peut-être de proposer des amendements. La prochaine fois que nous nous réunirons, nous pourrons en discuter et trouver une formule qui convient à tout le monde.
Voilà ce que je pense de cette motion d'envergure.
Monsieur le président, j'aimerais avoir la fin de semaine pour examiner la motion.
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Merci, monsieur le président.
Je suis d'accord avec M. Davies. Nous traversons la pire crise sanitaire du Canada. J'en ai vu les répercussions, y compris dans ma propre circonscription. Le rapport des Forces canadiennes sur les établissements de soins de longue durée portait entre autres sur un établissement dans ma circonscription. Ces questions sont extrêmement importantes. Nous devons analyser ces choses correctement. Le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre a été saisi d'une longue motion similaire, et il a dû prendre le temps de l'analyser comme il se doit. Comme l'a dit M. Fisher, c'est long. Je sais que nous devons l'analyser correctement au cours des trois prochains jours avant de nous prononcer.
Au Comité, nous voulons tous faire du bon travail pour nos concitoyens et pour le pays. Nous devons être raisonnables et collaborer. Je pense qu'il est raisonnable de prendre du temps pour passer en revue cette très longue motion. Comme l'a mentionné M. Davies, nous avons travaillé sept mois pendant la COVID. Nous avons fait beaucoup de bon travail. Nous avons entendu beaucoup de témoins venant de nombreuses régions du pays.
J'aimerais aussi parler de l'importance de la motion de mon collègue, M. Van Bynen. C'est très important. Il est important de circonscrire la discussion sur la COVID-19 en étudiant ce qu'il propose, et de s'en tenir à ce qui concerne la pandémie. La santé mentale de nombreux Canadiens en souffre. L'incidence de la COVID-19 sur la santé mentale est réelle.
C'est d'actualité, et la situation ne fait qu'empirer à cause de la COVID-19. J'étais à mon conseil jeunesse hier, et on m'a raconté des histoires horribles. C'est pourquoi c'est également si important, car on redit aux gens de différentes régions du pays de rester à la maison. Je viens de Peel, et le nombre de cas là-bas augmente. Nous devons établir les priorités. Puis-je mentionner l'Association canadienne pour la santé mentale, l'ACSM, et sa cheffe de la direction, Mme Margaret Eaton, qui a également témoigné devant le comité de la santé? Les députés sont au courant. Il y a eu des réunions sur la santé mentale pendant la pandémie de COVID-19. Elle a dit que nous traversons deux pandémies: la COVID-19, évidemment, et ses répercussions sur la santé mentale.
Elle a également dit que nous ne faisons que commencer à comprendre l'incidence de cette pandémie sur la santé mentale des Canadiens.
L'ACSM a fait une étude et constaté que les Canadiens se sentent plus isolés que jamais. Selon l'ACSM, 47 % des gens se sentent plus seuls qu'avant. M. Thériault a dit plus tôt que nous examinons de nombreuses questions liées à la COVID-19. Je pense qu'il est important de mettre l'accent sur un aspect et de passer ensuite au suivant.
Je comprends ce que mon collègue a dit sur l'importance de faire partie de l'équipe Canada. Je suis d'accord. Nous devons travailler ensemble, et c'est ce à quoi s'attendent les Canadiens. Ce n'est pas exactement du travail d'équipe lorsqu'on présente une motion extrêmement longue pendant une réunion et qu'on ne donne pas aux députés le temps de l'examiner.
Je n'ai pas eu le temps d'évaluer correctement la motion, mais c'est ce que je veux faire. Il y a beaucoup de contenu, et nous avons donc besoin d'une période de temps raisonnable pour l'examiner. Je pense que mes autres collègues sont d'accord. Je veux savoir comment nous pouvons accorder la priorité à des questions essentielles pour la santé des Canadiens. Je veux savoir qui a décidé de la façon de soutenir les provinces dans la prestation de soins de santé mentale de longue durée. C'est très important.
Dans ma circonscription, le nombre de cas augmente. Les soins de longue durée posent problème. La santé mentale pose problème. Ce n'est pas le moment de faire de la politique. Il faut juste accorder la priorité à la santé des Canadiens et mettre l'accent là-dessus. Je crois sincèrement que nous ne sommes pas prêts pour examiner correctement cette question, et il nous faut pour cela du temps. Accordons la priorité aux questions une à la fois. Je peux dire que plus de 80 % de tous les décès liés à la COVID ont eu lieu dans les établissements de soins de longue durée.
Cette question me tient vraiment à cœur. Je sais que beaucoup de mes collègues sont d'accord. Je sais aussi qu'une des solutions, je pense, consiste à donner la priorité à une question à la fois. Il est extrêmement important que notre comité étudie la façon dont le gouvernement fédéral peut travailler avec ses homologues provinciaux et territoriaux pour éviter que la situation observée dans nos établissements de soins de longue durée lors de la première vague se reproduise lorsque nous arriverons à la deuxième vague. C'est très important.
Est-ce plus important que les questions soulevées par tous nos collègues? Il est difficile de se prononcer. Aurons-nous une deuxième occasion de le faire? Je vous demande donc tous ce qui explique cet empressement.
Établissons nos priorités et un ordre de priorité. J'espère que nous le comprendrons tous, et que nous pourrons ensuite étudier correctement cette question, qui est plus importante pour les Canadiens.
Merci, monsieur le président.
Je pense qu'on a soulevé d'excellentes préoccupations. Le Dr Powlowski a soulevé deux ou trois excellents points, et s'il regarde la motion, je pense qu'il constatera qu'elle tient parfaitement compte de toutes ses préoccupations. Je m'en réjouis.
Par exemple, à propos de l'étude qui serait limitée, la motion dit explicitement « que cette étude évalue, examine et étudie toutes les questions pertinentes à cette situation, y compris les suivantes ». Entre autres choses, il craignait que la motion soit trop restrictive. Elle se prête à tout.
Deuxièmement, il s'est dit préoccupé par la censure en ce qui a trait à la sécurité nationale ou à la vie privée. Ces deux critères sont explicitement présentés dans la motion comme des motifs de censure, ce qui donne donc suite à cette préoccupation.
La troisième préoccupation portait sur l'établissement des priorités. Il craignait qu'il n'y en ait pas. Rappelons-nous ce que nous avons étudié au cours de la dernière session. Nous avons étudié la réponse du gouvernement à la COVID. C'est le sujet qu'on nous a donné. On n'a pas plus établi de priorités. Bien entendu, la motion précise en fait beaucoup plus les priorités que tout ce que j'ai vu.
De toute façon, je pense qu'il nous revient d'établir les priorités que nous voulons. Rien dans cette motion ne dit que nous devons étudier quelque chose dans un ordre donné. Je propose qu'une fois la motion adoptée, si le Comité y consent, nous prenions le temps de faire ce que nous avons fait la dernière fois. Nous divisons la question en thèmes. Nous commençons à réunir des témoins. Nous nous retroussons les manches et nous nous attelons à la tâche.
Je ne vois pas en quoi l'établissement de priorités est problématique. De plus, lorsqu'on passe en revue les points énumérés comme des questions à étudier, je crois qu'on voit plutôt rapidement lesquels pourraient être plus urgents que les autres.
Je tenais juste aussi à dire que je ne vois pas de politique mesquine à cet égard. On ne se ligue contre personne. La motion est appuyée par la majorité des membres du Comité et la majorité des partis, même si ce n'est peut-être pas la motion que le Parti libéral veut étudier.
Je me permets de vous rappeler que les libéraux ont présenté leur propre motion au Comité. Ils voulaient étudier les répercussions de la COVID sur la santé mentale, ce qui, je le répète, est louable. Cette motion ne fait que dire que nous voulons étudier bien d'autres questions. Encore une fois, je dois en quelque sorte rejeter gentiment, mais catégoriquement l'idée que c'est complexe.
Cela revient tout juste à dire que notre comité veut continuer d'étudier la COVID-19. Elle énumère tout simplement un certain nombre de questions précises sur lesquelles nous voulons nous pencher. Le Comité, en octobre 2020, est beaucoup mieux placé pour les cerner. Nous ne pouvions pas le faire en février lorsque nous avons reçu la motion de la Chambre. Nous ne savions même pas quoi étudier. Il était juste question de tout examiner dans la réponse du gouvernement à la COVID, ce que nous avons très bien fait.
Je crois que c'est tout ce que je voulais mentionner. Je pense que nous devrions aller de l'avant et adopter la motion. Nous pourrions peut-être ensuite, à notre prochaine réunion, établir l'ordre de priorité, commencer le processus de sélection des témoins et faire le travail que les Canadiens veulent que nous fassions, et que nous voulons tous selon moi faire au Comité.
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Merci, monsieur le président.
Nous voyons beaucoup de données empiriques sur la deuxième pandémie et le risque accru pour certaines personnes d'être aux prises avec la dépression, une détresse psychologique, la toxicomanie et le trouble de stress post-traumatique. Je comprends très bien pourquoi mon collègue, M. Davies, parle de l'urgence de la situation avec autant d'ardeur.
Je crains notamment que nos efforts ne soient pas assez ciblés. Avoir un grand nombre de priorités revient à ne pas en avoir. Il y a un nombre considérable de demandes, et pour être franc, si nous parlons de transparence, je pense que la transparence est l'obligation de donner à d'autres l'occasion de lire ce qui est proposé, assez de temps pour l'examiner. Je ne pense pas que c'est le cas pour cette motion. Je n'ai pas pu en faire une lecture exhaustive.
Je pense, par souci de transparence et d'ouverture, que nous devrions tous avoir l'occasion d'examiner la motion et de nous faire une idée de ses répercussions. Dans le cas de certains documents produits ou demandés, nous en avons beaucoup discuté au Comité. Comme je l'ai dit plus tôt, nous avons tenu 34 réunions, entendu 171 témoins et reçu 51 mémoires, et nous ne savons toujours pas ce que cela a donné, ce que nous devrions examiner à l'avenir. Nous avons déjà investi beaucoup de temps et nous n'avons pas entendu les recommandations ou l'analyse au moment d'aller de l'avant.
L'étude que je propose nous permettrait de mieux comprendre la situation actuelle relativement à la santé mentale et à son incidence à cet égard. Elle nous permettrait d'avoir une stratégie plus éclairée par rapport à la santé mentale et au bien-être à mesure que nous progressons.
Nous avons dépensé beaucoup d'argent pour nous attaquer aux premières étapes en matière de santé mentale, et je pense qu'il est important pour nous de comprendre à quel point ces questions permettent d'être efficace. Grâce à cette étude, nous pourrions comprendre les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale et le bien-être des Canadiens.
Dans cette motion, je ne vois aucun endroit où il est écrit que nous voulons nous pencher sur les groupes à haut risque comme les Autochtones, les Canadiens appartenant à une minorité raciale et les populations vulnérables, et je pense qu'il est important d'examiner les répercussions socio-économiques qui nous obligeraient à créer différents programmes. Une motion de portée générale comme celle dont nous sommes maintenant saisis nous enlève l'occasion de mettre l'accent sur des questions auxquelles nous devons rapidement accorder de l'attention.
Si je me souviens bien, un témoin a dit que si nous avions mis l'accent sur ce qui se trouvait dans la courbe plutôt que sur la courbe proprement dite, nous aurions pu obtenir de meilleurs résultats. Il n'en est aucunement fait mention dans la motion.
Ce que je crains, c'est qu'en adoptant un mandat aussi vaste, nous ne soyons plus en mesure de mettre l'accent sur les questions prioritaires, et je pense que nous devons examiner cela de près. Quand je parle d'« examiner cela de près », je vous prie de nous accorder une semaine pour lire le document, afin d'examiner tous les aspects, les répercussions.
Pour ce qui est du document que j'ai proposé, s'il était nécessaire de le renvoyer, j'étais parfaitement disposé à faire preuve de transparence à cet égard et à donner à d'autres l'occasion de l'examiner à fond. Ce n'est pas ce qui se produit actuellement, et il est un peu décevant que la proposition concernant ce que je considère comme la deuxième pandémie, alors qu'il n'y a pas de vaccin, ait été rejetée de manière aussi cavalière, et qu'elle soit maintenant dissimulée dans deux pages de documents à petite police de caractères. Je pense que c'est totalement injuste pour les gens qui souffrent à un moment très critique.
Je demande qu'on nous donne l'occasion de l'examiner de manière plus approfondie. Je sais qu'on peut exposer en long et en large les règles, la réglementation, et c'est bien; je crois qu'elles sont là pour une raison. Respectons le souhait de tout le monde pour prendre une décision réfléchie, pour faire une analyse approfondie et pour parvenir à un consensus, ce qui est possible selon moi en ayant un débat plus approfondi et l'occasion d'examiner le document.
Une fois de plus, avoir un grand nombre de priorités revient à ne pas en avoir, et l'approche est trop improvisée à mon goût pour que j'en sois satisfait. Je suis prêt à l'examiner de manière plus approfondie si on est disposé à me donner l'occasion de le faire.
Je sais que ce document tient compte d'un certain nombre de choses qui ont fait l'objet ici d'une discussion animée, et nous sommes parvenus à un consensus. Pourquoi nous empressons-nous maintenant d'aller de l'avant sans fournir la transparence que procure un examen en bonne et due forme?
Merci, monsieur le président.
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Nous aurions pu entendre le Dr Powlowski.
Je présente mes excuses à M. Van Bynen. Je faisais de mon mieux pour passer la motion en revue pendant qu'il s'exprimait. J'y jette maintenant un coup d'œil, et je vois qu'elle demande aux responsables de la santé publique d'essentiellement arrêter de faire ce qu'ils font pour protéger les Canadiens et pour plutôt parcourir des courriels et des documents.
Bon sang, je dois vous dire que ces professionnels de la santé, ces responsables de la santé publique travaillent fort jour et nuit. Comme on l'a mentionné à maintes reprises, nous constatons une résurgence. Certaines personnes parlent d'une deuxième vague; je parle d'une résurgence. Des responsables de la santé publique travaillent avec des provinces, avec le Québec et l'Ontario, pour faire en sorte de protéger les gens.
Je m'attendrais à ce que certains de ces documents permettent aussi de faire du rattrapage en ce qui concerne la correspondance avec les provinces. Je pense au besoin de respecter notre relation avec les provinces et les territoires. M. Thériault en parle tout le temps à la Chambre, à propos du respect du partage des compétences.
Je répète que les responsables de la santé publique travaillent jour et nuit, surtout depuis la résurgence. Je pense, comme je l'ai dit à ma dernière intervention, qu'il est très important que nous soyons transparents, et je sais qu'il est très important que les Canadiens comprennent comment les responsables travaillent pour les protéger. Je ne laisse pas entendre que nous ne pourrions pas en arriver là.
Je veux juste faire en sorte que les Canadiens ont accès à de l'information exacte et fiable de la part des experts en santé publique. Ces experts méritent, à ce stade-ci de la résurgence ou de la deuxième vague, de pouvoir mettre l'accent sur le travail à accomplir.
Je répète que l'Ontario fait face à une deuxième vague. D'autres provinces observent des hausses du nombre de cas. M. d'Entremont, M. Kelloway et moi avons la chance de bénéficier de la protection de la bulle de l'Atlantique. Nous commençons toutefois à voir des cas apparaître à Moncton dans un établissement de soins de longue durée, et je sais que Mme Sidhu avait l'intention de présenter une motion sur les soins de longue durée, je crois. Je n'en ai pas vu.
Pour revenir à la motion dont nous sommes saisis, elle semble aller dans tous les sens. Notre étude précédente sur la COVID n'était pas assez précise; c'était le contraire de cette motion omnibus. Elle portait, à strictement parler, sur tous les aspects de la COVID. Lorsque M. Van Bynen a parlé de sa motion, elle était toutefois précise dans un domaine où toutes les choses qui... Dans tous les témoignages que nous avons entendus, il a très peu été question de la santé mentale pendant la pandémie de COVID-19, que M. Van Bynen, je crois — je tentais de faire de mon mieux pour écouter ce que vous disiez —, a qualifié de pandémie au sein de la pandémie, ou de deuxième pandémie. On a donné l'exemple d'une ligne d'écoute d'urgence pour les gens en détresse psychologique en Nouvelle-Écosse qui recevait 25 appels par jour avant la COVID et qui en reçoit maintenant 750.
C'est sans aucun doute une chose qui doit être faite, et il en est peut-être question dans cette motion. Je répète que je n'ai pas pu faire une lecture approfondie de la motion. Elle comporte fort probablement un passage sur la santé mentale, mais encore une fois, avec ma tablette Surface Pro sous les yeux et mon iPhone à la main, je n'ai pas pu l'examiner en profondeur.
Je suis parfaitement d'accord: le Comité doit mettre l'accent sur la COVID-19. J'aurais toutefois été très favorable à ce que nous nous concentrions sur la santé mentale. Dans ma communauté et dans notre bureau de circonscription, cela fait partie des questions sur lesquelles nous nous concentrons. Nous avons tenu de nombreuses assemblées publiques dans notre circonscription, et la participation a toujours été très bonne. Ce que nous avons constaté avant la COVID, c'est que nous avons un ensemble disparate de services de santé mentale d'un bout à l'autre du pays. C'est une des choses auxquelles nous devrions tous nous attaquer à la Chambre des communes: comment pouvons-nous aider les provinces et les territoires qui sont responsables de la prestation de la plupart de ces services? Comment pouvons-nous leur prêter main-forte? Nous ne voulons pas empiéter sur leur champ de compétence, mais nous voulons être là pour les aider par rapport à tout ce qui touche la COVID.
Si nous voulons vraiment être là pour prêter main-forte par rapport à tout ce qui touche la COVID, nous devons être des partenaires sérieux des provinces et des territoires. Nous devons être des partenaires sérieux du Québec et de l'Ontario dans la lutte contre la COVID et contre la pandémie dans la pandémie, soit les troubles de santé mentale.
Encore une fois, je chercherais à examiner en profondeur cette motion qui, quand on s'y arrête, semble comporter beaucoup de bonnes choses. Je crois que le Comité pourrait travailler à cela, dans une grande mesure comme nous l'avons fait à la dernière session, quand nous avons très bien travaillé ensemble à chercher une solution. Nous avons très souvent eu le soutien unanime aux suggestions des membres sur les études à entreprendre et sur notre orientation, en particulier concernant la COVID.
Monsieur le président, en tant que député, je demanderais que nous puissions examiner cela en profondeur au cours de la fin de semaine de l'Action de grâces, ce qui nous permettrait peut-être ensuite de suggérer des amendements. C'est ce que je demande pour les membres du Comité: l'occasion de faire cela au cours de la fin de semaine.
Merci, monsieur le président.
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Je suis ravi que, pour faire changement, vous m'appeliez comme il se doit Dr Powlowski.
Sauf le respect que je dois à M. Davies, je crois qu'il s'agit d'une motion complexe. Par exemple, il a souligné avec raison qu'il est précisé dans le préambule qu'on souhaite que l'étude « étudie toutes les questions pertinentes à cette situation ». C'est le genre de détail auquel il faut consacrer beaucoup de temps, et qu'il faut lire et relire. Il faut se demander s'il s'agit d'une liste inclusive. Est-ce le cas? Non, en fait.
Cependant, ayant consacré un peu de temps à rédiger des mesures législatives sur la santé, je me dis qu'on aurait supposé que, pour dresser une liste, il faut y inclure les enjeux prioritaires. Oui, vous pouvez ajouter d'autres enjeux, mais vous avez décidé de cerner ce que vous estimez être les enjeux principaux, et je crois que vous en avez oublié. Vous avez oublié certains des enjeux importants. Par exemple, il n'y a rien ici au sujet de la réponse mondiale à la pandémie. Elle touche le monde entier. Je crois, sur le plan éthique, qu'il nous appartient de nous pencher sur ce qui se passe dans d'autres pays et de nous interroger sur notre rôle en tant que Canadiens pour trouver des solutions aux difficultés que vivent les gens d'autres pays. Comme au Canada — et c'est encore pire dans les pays pauvres —, ce sont le plus souvent les personnes les plus pauvres qui en souffrent. Rien dans cette liste ne donne à croire que cela fait partie de nos préoccupations, et rien n'indique que nous devrions examiner la réponse mondiale actuelle en matière de santé et ce qui se fera à l'avenir pour empêcher qu'une telle chose se produise à nouveau.
Le Règlement sanitaire international donne à l'Organisation mondiale de la Santé le pouvoir de publier des recommandations en réponse à une épidémie ou à une urgence de santé publique de portée internationale. Il faut manifestement réviser cela. Il serait possible de faire quelque chose pour améliorer l'efficacité de ces dispositions. Par exemple, le Règlement sanitaire international pourrait comporter une disposition donnant à l'OMS le pouvoir de déléguer rapidement dans un pays des observateurs indépendants chargés de déterminer si quelque chose se développe. Ce n'est pas dans votre liste non plus.
Les communautés autochtones représentent une grande préoccupation, comme je l'ai dit précédemment. Qu'est-ce qui arrive si la COVID s'introduit dans les communautés autochtones? Ce n'est pas sur votre liste. Il y a la perturbation du système de soins de santé et les préjudices que les gens subissent parce qu'ils ne veulent pas aller à l'hôpital à cause de la COVID. Les gens n'y vont pas alors qu'ils ont une crise cardiaque. Les examens nécessaires pour détecter et traiter le cancer ne se font pas. C'est un thème majeur et une préoccupation majeure. Ce n'est pas sur votre liste. Les écoles et les garderies sont manifestement une préoccupation majeure depuis un mois, maintenant que les écoles ont rouvert. Ce n'est pas sur votre liste.
Vous avez choisi de dresser une liste comportant ce qui semble être vos priorités. Pourquoi ne travaillons-nous pas ensemble à déterminer nos priorités, plutôt que de vous laisser nous imposer une liste de ce que vous jugez prioritaire? Je crois qu'il faudrait repenser certaines de vos priorités. Vous parlez en tout premier lieu des tests. Je dois me pencher sur le libellé, parce qu'encore là, je crois que vous êtes un peu à côté de la plaque. Vous dites: « les approbations de tests rapides et à domicile, le processus et le calendrier d'approvisionnement, et le protocole de distribution ». Vous ne regardez même pas les données scientifiques, l'aspect de la santé publique des tests, les motifs qui justifient les tests, et la mesure dans laquelle vous pouvez vous fier à un test. Ce sont des aspects fondamentaux. C'est ce qu'un médecin fait. Il décide du moment de faire un test et de ce qu'il va faire avec ce test. C'est plutôt complexe. C'est la valeur prédictive négative de tests qu'on examine. Il faut du temps pour expliquer cela. Quand vous parlez de tests rapides, vous devez tenir compte de la valeur prédictive négative et de la valeur prédictive positive, et c'est complexe. Cela dépend de l'incidence de la maladie dans la population. Vous sautez simplement à la conclusion que nous voulons faire des tests rapides. Je pense que c'est un peu plus complexe que cela.
Je crois que vous avez décidé, sans les libéraux, qu'il s'agit des choses que nous devrions examiner, et je crois que vous êtes un peu à côté de la plaque.
C'est la première chose, et on ne cherche certainement pas à établir l'ordre de priorité de ce que nous allons faire. Si nous devions tenir une réunion pour chacun de ces éléments, je ne pense même pas que nous aurions le temps de tout faire avant Noël.
La deuxième chose, qui est très préoccupante, est l'obtention des documents. Comme l'a dit M. Fisher, nous devrions certainement tous nous préoccuper des incidences possibles sur nos relations avec les provinces. De toute évidence, les provinces jouent le rôle prépondérant en matière de santé. La Constitution leur attribue la compétence en matière de soins de santé. Une grande partie de nos mesures d'intervention dans le contexte de la pandémie ont été prises de concert avec les provinces. Il est absolument fondamental d'entretenir de bons rapports avec les provinces. Si vous demandez d'avoir tous les courriels et toutes les communications, j'ai tendance à croire qu'il y aurait inévitablement des risques pour nos relations avec les provinces. Il me semble que ce n'est pas vraiment une idée judicieuse, en ce moment, alors que nos relations avec les provinces sont si importantes.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Selon la Dre Mah, professeure agrégée de psychiatrie à l'Université de Toronto, « la santé mentale des aînés est un enjeu d'une très grande pertinence en ce moment ». Elle a également déclaré:
Nous savons que pendant l'épidémie de SRAS, en 2003, on a constaté une augmentation des problèmes psychiatriques chez les aînés se trouvant dans les secteurs où il y avait d'importantes éclosions du virus. Aujourd'hui, un tiers des personnes de moins de 65 ans souffrent de dépression et ressentent un niveau de stress élevé, même si elles n'ont pas été infectées ou exposées à la COVID-19. Les nombres pourraient être encore plus élevés chez les adultes plus âgés, qui sont plus vulnérables…
Je vais également citer la professeure adjointe, à l'Université de Victoria, qui a dit:
Cependant, la pandémie de COVID-19 présente des caractéristiques uniques. La facilité de transmission de ce virus par rapport à d'autres virus a exigé, dans certaines régions, une intervention beaucoup plus vaste des services de santé publique, par exemple le confinement de certaines villes et la fermeture généralisée d'entreprises et d'écoles.
Je ne crois pas que nous nous attaquions aux enjeux mondiaux, comme l'a mentionné le Dr Powlowski.
Selon l'Association canadienne pour la santé mentale:
La pandémie porte un coup dur à la santé mentale des Canadiens, comme en témoignent l'explosion des taux d'anxiété et de dépression, l'augmentation de la consommation d'alcool et de drogue, et la difficulté d'accès aux soutiens importants, selon un sondage réalisé récemment par Recherche en santé mentale Canada.
Ce sondage ne remonte qu'à avril 2020.
Plus de la moitié des Canadiens estiment que les gouvernements fédéral et provinciaux devraient en faire plus pour subvenir aux besoins en santé mentale des Canadiens. À cela s'ajoute la déclaration de l'Organisation des Nations unies, selon laquelle une bonne santé mentale est essentielle au bon fonctionnement de la société quand tout va pour le mieux, et qu'il faut donc qu'elle soit à l'avant-plan des mesures prises par tous les pays pour se remettre de la pandémie de COVID-19. Cette crise a gravement affecté la santé mentale et le bien-être de sociétés entières, et il faut s'occuper de toute urgence de cet enjeu prioritaire.
Quand je vois que cela fait l'objet d'un seul point et de deux recommandations en petits caractères, cela me donne à croire que nous ratons une occasion. Je sais qu'on nous a beaucoup blâmés de ne pas en avoir fait plus, et plus rapidement, quand nous nous sommes mobilisés pour réagir à la pandémie que nous connaissons maintenant.
Voici où je veux en venir. Nous avons maintenant l'occasion de prendre de l'avance sur ce que j'appelle la deuxième pandémie. Nous serons à blâmer si nous n'agissons pas comme il convient de le faire au moment où nous le pouvons. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai présenté ma propre motion.
Le temps est venu pour nous de concentrer nos efforts sur la gestion de l'enjeu que nous avons, et certaines de ces recommandations vont être utiles. Je ne sais pas vraiment si la production de documents représente un véritable pas en avant, mais nous pouvons y travailler. Il est temps pour nous d'être proactifs et de nous occuper de ce qui nous attend. En matière de santé mentale, ce qui nous attend m'inquiète profondément. J'en ai vu les effets sur les membres de ma collectivité.
Un vaccin ne résoudra pas la pandémie que nous vivons. La situation exige que nous nous mettions rapidement à bien y réfléchir, et un vague énoncé parmi tant d'autres ne rend pas justice aux personnes qui souffrent de cette pandémie de troubles mentaux.
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Merci, monsieur le président.
Comme mon collègue l'a dit précédemment, qu'est-ce que cette motion comporte? Oui, les tests sont importants, et je n'ai pas eu la chance de tout lire, mais qu'est-ce qu'elle comporte? C'est la raison pour laquelle j'ai dit, concernant le dernier énoncé, que nous devons établir nos priorités.
Monsieur Fisher a mentionné quelque chose de très important, et c'est que les responsables de la santé publique vont devoir travailler à produire les documents, en réponse à cette motion, alors que les nombres de cas augmentent au Québec et en Ontario. En plus, durant la fin de semaine, les gens vont se réunir pour l'Action de grâces, et nous pourrions voir les nombres de cas grimper. Aujourd'hui, nous avons plus de 900 cas en Ontario, et au Québec, on compte plus de 1 000 cas par jour. Aujourd'hui, l'Ontario a enregistré de loin son plus grand nombre de cas en une journée. Dans ma circonscription, les nombres augmentent également.
La fin de semaine de l'Action de grâces risque d'exacerber la propagation du virus. C'est ce que les gens disent. C'est ce qui inquiète nos responsables de la santé publique. Nous devons prendre le temps de faire une analyse convenable et d'écouter les responsables de la santé publique, et nous devons, avec cette motion, veiller à ne pas surcharger les responsables de la santé publique dont le travail est d'assurer la sécurité de nos circonscriptions. Nous devons être conscients de cela. Il y a une quantité importante de renseignements personnels à protéger.
Je dois ajouter que les détails opérationnels et les mesures prises par d'autres ordres de gouvernement pourraient subir les effets de cette augmentation; il est important de les consulter préalablement aussi. Le matériel qui ne comporte pas cette information peut être diffusé, au besoin, mais nous devons également porter attention aux questions de protection de la vie privée. Les valeureux fonctionnaires qui exécutent le travail essentiel requis pour aider les Canadiens et pour assurer la sécurité de la population seraient forcés de rediriger leurs efforts pour répondre à ces demandes. Nos équipes et nos services communiquent régulièrement avec les provinces et territoires. Ils sont inclus dans toutes nos communications.
C'est le moment de nous concentrer sur la santé des Canadiens. C'est ce qui importe le plus. Rendre certains de ces documents publics en ce moment pourrait représenter un risque pour les Canadiens alors que nous essayons de résoudre les problèmes.
Monsieur le président, il faut que nous éclairions les discussions, que nous entendions des témoins et que nous menions une étude convenable pour veiller à ce que des Canadiens ne soient pas oubliés. C'est une étude urgente et importante qui nous permettra de vraiment changer les choses.
Avec l'adoption de la motion de M. Van Bynen, l'amorce immédiate de cette étude serait garantie. Je ne saurais trop insister là-dessus. Quand je rencontre mon conseil jeunesse, mes électeurs et les intervenants, ce que j'entends, c'est que la pandémie révèle à quel point notre système de santé mentale est déjà malade, et à quel point nous devons nous concentrer là-dessus. Nous devons investir dans des programmes et des services communautaires de santé mentale, en particulier pour nos aînés qui sont isolés. Nous devons apporter des améliorations à cela. Nous devons améliorer notre plan national de prévention du suicide. Il s'agit d'aspects très importants, avec les soins de longue durée et bien d'autres choses.
C'est la raison pour laquelle il nous faut du temps pour lire ceci, pour établir les priorités de l'étude et pour dire ce que cela comporte. Nous devons inclure cela également.
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Le député a raison sur ce point, en fait. Voici ce que j'en pense. Il s'agit de notre première réunion, et c'est ce que nous avons toujours fait, qu'il s'agisse d'une discussion ouverte — ou de réunions d'affaires, comme vous les avez appelées —, ou que nous discutions en comité des motions que nous souhaitons adopter.
Encore une fois, je m'excuse d'être incapable de lire ces petits caractères sur mon iPad, mais la motion de M. Thériault est peut-être extrêmement importante pour lui, et peut-être aussi pour le reste du Comité. Je l'ignore. Encore une fois, monsieur le président, vous appelez cela une réunion d'affaires, qui consiste à nous réunir en comité pour déterminer ce qui est le plus important. De quoi voulons-nous parler? Quelle motion, et comment pourrions-nous nous mettre d'accord sur une éventuelle motion? Devons-nous la modifier? Devons-nous l'adopter telle quelle?
On a beaucoup parlé de transparence, par rapport à une motion de deux pages qu'on ne peut pas vraiment assimiler alors que nous sommes assis ici, en réunion virtuelle, à écouter les commentaires de tous les autres participants. J'aimerais pouvoir lire la motion de M. Thériault ici. Je suis navré qu'elle soit en si petits caractères. J'aimerais examiner les motions de M. Barlow et de M. Thériault — et Mme Vecchio a raison —, étant donné qu'elles portent sur ce que nous décidons de faire pour notre première réunion.
Je crois qu'il y avait aussi, à la fin, avant la prorogation, une motion visant la poursuite de certains de nos travaux. Elle visait une possible reprise ou sauvegarde de certains de nos travaux antérieurs. Toutes les options devraient être sur la table. Toutefois, toutes les options sont exclues aujourd'hui parce que nous ne nous rendrons pas jusqu'à l'étude de M. Thériault ni à celle de M. Barlow, en supposant qu'il s'agisse d'études. Nous ne nous rendrons pas à ce que je considère vraiment comme une étude très importante, celle de M. Van Bynen. Nous ne discuterons pas d'une étude très importante qui revêt une grande importance pour Mme Sidhu.
J'aimerais que nous poursuivions la discussion sur cette motion à notre prochaine réunion et que nous ayons le temps de l'assimiler, d'en discuter et de réfléchir aux façons de la modifier, ce qui nous permettra peut-être d'en arriver à un commun accord. Je pense qu'il est utile d'avoir une réunion ou une discussion sur les priorités et sur la motion qui a l'appui du Comité. Cela pourrait très bien être la motion de Mme Rempel Garner. Après avoir lu la motion de M. Thériault, en fin de semaine, on pourrait en arriver à la conclusion qu'elle est pertinente et qu'il convient de l'examiner en premier. Encore une fois, cette option ne nous est pas offerte, étant donné la discussion d'aujourd'hui.
Il convient d'examiner la question de façon beaucoup plus approfondie. Ce serait très utile, sans aucun doute, pour ce député.
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Merci, monsieur le président.
Je comprends la frustration de M. Thériault. Je comprends tout à fait les propos de M. Fisher sur la nécessité d'examiner cela de façon plus approfondie.
J'aimerais prendre une minute pour souligner l'importance et la pertinence de prendre le temps de réfléchir à cette motion. Je pense que l'opposition conviendra qu'au lieu d'adopter la motion à la hâte, il est important de prendre le temps d'en examiner adéquatement chacun des aspects, parce que c'est très important pour les Canadiens.
Comme l'a dit mon collègue, M. Marcus Powlowski, nous devons examiner ce qu'elle englobe et ce qu'elle ne comprend pas. Voilà pourquoi nous avons besoin de temps pour l'étudier, puis déterminer ensemble ce qui est le plus important pour les Canadiens. Discutons de cela, mais de manière approfondie. Les Canadiens méritent ce que le Comité a de mieux à offrir, surtout en ces temps difficiles. Cela ne veut pas dire qu'il faut se précipiter avec une motion omnibus indigeste. Nous n'avons pas le temps de la lire.
C'est une motion colossale qui ne contient qu'une brève mention des impacts de la COVID-19 sur la santé mentale. Plus de 9 500 Canadiens sont morts tragiquement de la COVID-19, et le nombre de cas augmente tous les jours, alors que le Canada entre dans une deuxième vague. Comme je l'ai déjà dit, nous devons éclairer la discussion, entendre des témoins et faire une étude digne de ce nom pour donner une orientation claire, afin que les Canadiens ne passent pas entre les mailles du filet.
La motion de mon collègue M. Van Bynen est aussi très importante. Comme je l'ai dit plus tôt, elle est très importante, car comme nous le savons, les gens sont deux fois plus susceptibles d'affirmer que leur santé mentale s'est détériorée en ces temps difficiles. Ils sont cinq fois plus susceptibles de se sentir déprimés, trois fois plus susceptibles d'avoir des difficultés à composer avec la situation, quatre fois plus susceptibles d'avoir eu des pensées suicidaires et quatre fois plus susceptibles d'avoir tenté de se faire du mal.
La motion, que je n'ai pas eu l'occasion de présenter, mentionne aussi les soins de longue durée. Cette motion vise à nous permettre d'étudier les soins de longue durée, un sujet très important dans ma circonscription. Nous devons examiner les choses, en profondeur. S'il acceptait d'étudier les impacts de la COVID-19 sur les soins de longue durée, notre comité pourrait représenter une première étape pour corriger les erreurs de notre gouvernement, qui a ignoré les enjeux des soins de longue durée pendant bien trop longtemps.
Les catégories de personnes qui ont besoin de soins de longue durée ne changent pas; 62 % des résidents sont atteints d'une forme de la maladie d'Alzheimer et 90 % des résidents de soins de longue durée en Ontario ont une déficience cognitive quelconque. En outre, alors que les gens séjournaient auparavant entre un et deux ans dans ces établissements, la durée moyenne de séjour est maintenant de six mois. Les besoins des résidents des établissements de soins de longue durée évoluent. C'est un autre aspect important.
Pour résumer, d'importantes questions sont en jeu. Nous devons prendre le temps d'analyser la motion. Nous devons nous assurer que le Comité utilise temps et ressources à bon escient. Nous avons besoin de temps pour faire un examen approfondi. Comme mon collègue l'a indiqué, nous devons savoir ce qui ne figure pas dans cette motion. Nous devons accorder la priorité à ce qui importe aux Canadiens.
Je sais que nous avons besoin de temps. Je comprends la frustration de mon ami, M. Thériault. Voilà pourquoi nous avons besoin de temps pour approfondir la question, et j'invite tous les députés à convenir que nous devons nous pencher là-dessus.