:
Je déclare la séance ouverte.
Je souhaite la bienvenue à tous à cette 7e réunion du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Le Comité se réunit à nouveau aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2020-2021. Je tiens à remercier les témoins de comparaître encore une fois aujourd'hui.
Nous accueillons l'honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé. Nous recevons également, du ministère de la Santé, Stephen Lucas, sous-ministre, et Les Linklater, chef fédéral responsable du dépistage de la COVID-19, recherche des contacts et stratégies de gestion de données.
Nous accueillons également, de l'Agence de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique, et Iain Stewart, président.
Nous recevons aussi, de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, la Dre Siddika Mithani, présidente.
Nous avons également avec nous, des Instituts de recherche en santé du Canada, le Dr Michael Strong, président.
Nous tenons aujourd'hui une réunion hybride. J'aimerais tout d'abord vous fournir quelques indications découlant de la motion adoptée à la Chambre le mercredi 23 septembre 2020.
Le Comité siège désormais selon une formule hybride, ce qui signifie que les membres peuvent participer à la séance en personne ou par vidéoconférence. Tous les membres, quelle que soit la façon dont ils participent à la réunion, sont pris en compte dans le calcul du quorum. Cependant, le pouvoir de siéger du Comité est assujetti aux décisions des whips quant aux priorités dans l'utilisation des ressources de la Chambre. Toutes les décisions doivent être prises au moyen d'un vote par appel nominal, à moins que le Comité ne décide de trancher par consentement unanime ou avec dissidence. Enfin, le Comité peut délibérer à huis clos, pourvu qu'il tienne compte des risques de bris de la confidentialité inhérents à ce type de délibérations avec des participants à distance.
Les délibérations d'aujourd'hui seront accessibles depuis le site Web de la Chambre des communes, et je rappelle que c'est toujours la personne qui parle qui apparaît à l'écran, plutôt que l'ensemble du Comité.
Voici maintenant quelques règles à suivre pour assurer le bon déroulement de la séance.
Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts, et vous avez le choix, au bas de votre écran, entre « Parquet », « Anglais » et « Français ».
Avant de prendre la parole, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Quand vous avez terminé de parler, désactivez votre micro afin de réduire le plus possible les interférences.
Je vous rappelle que toutes les interventions des membres du Comité et des témoins doivent être transmises via la présidence. Si un député désire demander la parole en dehors de la période qui lui est réservée pour ses questions, il doit activer son micro et indiquer qu'il invoque le Règlement.
Si un député veut réagir au rappel au Règlement d'un de ses collègues, il doit utiliser la fonction « Lever la main ». La présidence saura ainsi que vous souhaitez prendre la parole et pourra créer une liste d'intervenants. Pour ce faire, vous n'avez qu'à cliquer sur l'icône « Participants », au bas de votre écran. Lorsque la liste s'affichera, vous pourrez cliquer sur la fonction « Lever la main » à côté de votre nom.
Veuillez vous exprimer lentement et clairement.
À moins de circonstances exceptionnelles, l'utilisation d'un casque d'écoute muni d'un microperche est obligatoire pour tous les participants à distance.
Si un problème technique survient, veuillez en aviser la présidence ou le greffier. Il est à noter qu'en pareil cas, nous pourrions devoir interrompre nos travaux pendant un moment, car nous devons nous assurer que tous les députés peuvent participer pleinement à la séance.
Pour ceux qui participent à la réunion en personne, veuillez procéder de la manière habituelle lorsque le Comité au complet se réunit en personne dans la salle de comité. Veuillez respecter les directives du Bureau de régie interne en ce qui concerne le port du masque et les protocoles en matière de santé.
Si vous souhaitez attirer mon attention, je vous prie de me faire un signe de la main ou de m'interpeller par mon nom au moment opportun.
Si vous souhaitez invoquer le Règlement, veuillez attendre le moment adéquat pour me l'indiquer clairement.
Pour ce qui est de la liste des intervenants, le greffier du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour maintenir l'ordre le plus approprié, que vous participiez à la séance en personne ou virtuellement. Par souci d'équité envers tous les membres du Comité, la liste des intervenants sera seulement activée une fois la séance ouverte, et non à l'arrivée des participants.
Maintenant que toutes ces indications ont été données, j'invite l'honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé, à faire une déclaration liminaire de 10 minutes.
:
Je vous remercie infiniment, monsieur le président. Je remercie tous les membres du Comité de m'avoir invitée à comparaître devant le Comité permanent de la santé.
Je rappelle que je suis accompagnée aujourd'hui de plusieurs représentants du ministère: Stephen Lucas, sous-ministre de Santé Canada; Iain Stewart, président de l'Agence de la santé publique du Canada; Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada; Dr Mike Strong, président des Instituts de recherche en santé du Canada; Les Linklater, chef fédéral responsable du dépistage de la COVID-19, de la recherche des contrats et des stratégies de gestion de données; et Siddika Mithani, présidente de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
À la demande des interprètes, je vais m'en tenir à une langue pour faciliter la traduction.
Je veux commencer par le début et réfléchir à la façon dont la pandémie de la COVID-19 a façonné notre travail et continue de le faire.
À l'heure actuelle, nous observons une tendance inquiétante avec la résurgence de la maladie au Canada. Les cas de COVID-19 dans nos collectivités augmentent à un rythme préoccupant, plus rapide encore qu'au pic de l'épidémie au printemps dernier. Heureusement, le Canada est mieux préparé. Notre approvisionnement en équipement de protection individuelle, ou EPI, est plus fiable, notre capacité de dépistage est supérieure dans l'ensemble du pays et notre compréhension du virus est meilleure, surtout grâce aux investissements dans la recherche et la science. Nous avons également une meilleure compréhension de la façon de traiter la maladie. Tous ces éléments contribuent à la sécurité de tous les Canadiens pendant la deuxième vague.
Comme il s'agit d'une nouvelle menace, nous avons beaucoup investi dans la recherche au pays. Grâce à ces efforts, nous comprenons mieux le virus et ses effets sur les Canadiens, et aussi sur le reste du monde. Nous avons tous appris que la voie à suivre pour traverser la pandémie n'a rien de prévisible ou de simple.
À l'aube des longs mois d'hiver, nous continuons à demander aux Canadiens de respecter les directives de santé publique pour que nous puissions contenir le virus, éviter d'autres pertes de vie et limiter les difficultés économiques. Nous devons gagner du temps jusqu'à l'arrivée chez nous d'un vaccin sécuritaire et fiable. Ce sera notre priorité absolue dans les mois à venir, tant pour notre gouvernement que pour mon portefeuille.
Monsieur le président, vous vous souvenez sans doute que le plus récent discours du Trône répond directement aux difficultés attribuables à la pandémie. Il confirme également que mon ministère est au cœur de la réponse. Je tiens à remercier les gens dévoués de Santé Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada, qui ont travaillé avec zèle pour aider les provinces et les territoires à accroître leur capacité de dépistage et leur aptitude à rechercher les contacts et endiguer les éclosions.
Ce travail a également permis de garantir l'accès à l'EPI en améliorant la capacité canadienne et en prenant le contrôle de nos chaînes d'approvisionnement. Il a aussi fallu mettre au point et déployer une stratégie de vaccination pour être prêts lorsqu'un vaccin sera disponible.
La réponse sanitaire à la COVID-19 n'est qu'une partie de l'équation. La pandémie a mis au jour de nombreuses lacunes dans les systèmes sociaux du Canada, dont il était question dans le discours du Trône. Encore une fois, mon ministère poursuit son travail important pour remédier à ces lacunes et pour aider les provinces et les territoires dans leur rôle et leur responsabilité entourant l'administration des soins de santé.
La pandémie a mis en lumière des problèmes systémiques du côté des soins de longue durée. Comme bon nombre de Canadiens et de collègues ici aujourd'hui le réclament, nous sommes déterminés à travailler avec les provinces et les territoires pour établir des normes de soins de longue durée à l'intention des personnes âgées qui résident dans des foyers. Nous cherchons aussi à améliorer l'accès aux médecins de famille et aux équipes de soins primaires, surtout dans les collectivités rurales et éloignées. Nous collaborons avec les provinces et les territoires pour améliorer l'accès aux soins de santé virtuels, un service qui s'est révélé essentiel pour les Canadiens durant la pandémie. Par exemple, 530 000 Canadiens se sont branchés au portail de mieux-être mental pour clavarder avec des professionnels, leur envoyer des messages texte ou les rencontrer par vidéo. Nous nous employons toujours à résoudre la crise de surdoses d'opioïdes, qui a empiré pendant la pandémie. Il faut absolument que les Canadiens aient accès aux services d'aide en santé mentale et en toxicomanie dont ils ont besoin pendant cette période.
Pour terminer, nous continuerons à prendre des mesures pour accélérer la mise en place d'un régime d'assurance-médicaments national et universel. Ces priorités correspondent à de nombreux travaux déjà en cours dans le portefeuille de la Santé. À l'approche de l'automne et de l'hiver, nous allons nous attaquer à chacun de ces enjeux et redoubler d'attention et de vigueur.
Notre réponse a évolué au rythme de la pandémie. Nos besoins budgétaires en témoignent. Dans l'ensemble du portefeuille de la Santé, nous demandons des autorisations supplémentaires pour diverses choses liées à la COVID-19: la recherche médicale, les investissements fédéraux pour l'Accord sur la relance, les médicaments, les appareils médicaux, les soins virtuels et de nombreuses autres initiatives visant à aider les Canadiens à traverser cette période d'incertitude.
Notre gouvernement a pris des mesures promptes, coordonnées et sans précédent pour protéger la santé et le bien-être des Canadiens, pour maintenir les entreprises à flot, pour aider les Canadiens dans les moments difficiles et pour continuer à faire rouler l'économie.
Fidèles à la tradition canadienne, les citoyens ont répondu à l'appel. Ils ont écouté les conseils de santé publique. Ils ont accepté des sacrifices et ont fait preuve de résilience. Nous ne sommes toutefois pas encore tirés d'affaire, et nous ne devons pas oublier que le virus reste une menace pour nous tous. Nous devons rester vigilants. Avec l'augmentation des taux d'infection dans tout le pays, nous devons tous en faire davantage.
Le monde travaille avec ardeur pour trouver une solution à long terme afin de neutraliser la COVID-19. En attendant, nous devons continuer à persévérer et à nous soutenir mutuellement, car c'est ensemble que nous y parviendrons.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je vous remercie de vous être jointe à nous aujourd'hui, madame la ministre. Je tiens à vous remercier du fond du cœur, vous et les fonctionnaires qui sont ici avec nous aujourd'hui, pour votre travail acharné visant à protéger les Canadiens depuis le début de la pandémie.
Comme vous le savez, et beaucoup de gens aussi, l'aéroport J.A. Douglas McCurdy dans ma circonscription a été très durement touché par la pandémie de COVID-19. De nombreux aéroports sont dans le même bateau.
Bien que la bulle atlantique a assuré la sécurité de ceux d'entre nous qui vivent dans les provinces de l'Atlantique, mes électeurs et de nombreux Canadiens sont à la recherche de solutions novatrices aux difficultés que connaissent les aéroports de la région en raison de la période d'isolement de deux semaines attribuable à la pandémie. Il est indéniable que les voyages internationaux et la mobilité pendant la pandémie ont contribué à la propagation de la COVID-19 au Canada, mais nous savons aussi que ces mesures mettent les Canadiens à rude épreuve. Pourriez-vous nous parler des stratégies que le gouvernement envisage pour éventuellement réduire la période d'isolement des voyageurs qui entrent au Canada, ou des Canadiens qui entrent dans la bulle atlantique, sans compromettre la santé et la sécurité des Canadiens?
:
Merci beaucoup. C’est une excellente question.
Même si elle protège les Canadiens, je sais que la quarantaine de 14 jours présente de réels défis pour les gens. Les déplacements interprovinciaux sont un des problèmes de la bulle atlantique, mais les déplacements internationaux aussi, y compris aux États-Unis.
La quarantaine de 14 jours, même si elle est difficile, a été un outil important pour limiter l’importation du virus sur le territoire canadien et dans les régions où la transmission est très faible. C’est pour cette raison que nous continuons à appliquer ces mesures au Canada, en particulier aux frontières internationales. Nous pensons que tout changement à ce chapitre devra reposer sur des preuves et des recherches. C’est pourquoi nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’Alberta pour voir s’il est possible d’utiliser un programme rigoureux de dépistage et de surveillance, qui combine des tests et un isolement réduit. Ces efforts nous permettront de comprendre la façon de réduire ce système de quarantaine obligatoire en toute sécurité. Je suis ravie que le projet pilote soit réalisé à l’aéroport international de Calgary et au poste frontalier terrestre de Coutts.
Les travaux réalisés par Air Canada et WestJet, en partenariat avec des universités, fourniront des preuves supplémentaires. Je pense que le Canada aura ainsi un fondement scientifique très solide s’il décide de réduire la durée de la quarantaine obligatoire.
:
Je vous remercie, madame la ministre.
Je voudrais maintenant parler un peu des vaccins. Il y a eu beaucoup de discussions là-dessus, et même une question aujourd’hui.
Il commence à y avoir beaucoup d’avancées prometteuses, et nous sommes un peu plus optimistes quant à la possibilité d’avoir un vaccin bientôt, peut-être dans quelques mois. Or, nous savons que les provinces et les territoires en sont responsables. La fourniture des soins de santé leur incombe, mais la distribution du vaccin contre la COVID nécessitera énormément de coordination et de coopération sur le plan logistique.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le travail en cours pour garantir que les vaccins seront produits rapidement et en toute sécurité le moment venu? En outre, j’ai entendu dire que des provinces comme l’Ontario et l’Alberta attendent un nombre donné de vaccins. Madame la ministre, je travaille avec beaucoup de groupes vulnérables au sein de ma circonscription. Je me demande si c’est vrai aussi pour les populations autochtones et les autres groupes sous l’aile du fédéral.
:
Vous avez raison: c’est une excellente nouvelle pour le monde que certains vaccins commencent à obtenir un haut taux d’efficacité. Il est évidemment encore tôt, mais nous avons un des programmes de vaccin les plus robustes au monde. Comme je l’ai dit, le Groupe de travail sur les vaccins nous a guidés à ce chapitre.
Les membres du Groupe sont en outre des bénévoles. Ils viennent d’horizons très divers. Il y a notamment des spécialistes de la virologie, du monde des affaires ou du domaine pharmaceutique. Je pense que cette combinaison d’expertise a vraiment prêté main-forte au Canada.
Comme vous le savez, nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux sur la question des vaccins et sur la manière dont nous allons les déployer. Certains des vaccins ont des particularités logistiques très difficiles. Nous allons soutenir les provinces et les territoires pour nous assurer qu’ils ont le nécessaire pour entreposer ces vaccins et les transporter en toute sécurité.
Je sais que les provinces sont enthousiastes à l’idée de recevoir des doses et de parler de chiffres, mais nous sommes toujours en train de discuter avec elles de la façon dont nous allons les répartir à leur arrivée. Il est très important que nous le fassions ensemble, car nous voulons que la distribution soit équitable.
Bien sûr, nous avons déjà procédé de cette façon avec des choses comme les EPI et les tests de dépistage rapide. Je suis convaincu que nous pourrons conclure une entente avec les provinces et les territoires qui nous permettra de protéger les Canadiens. Le gouvernement fédéral pourra assurément protéger les populations dont il est responsable.
:
Je vais commencer, et je céderai ensuite la parole aux fonctionnaires pour qu'ils parlent un peu plus en détail du processus d'examen.
Tout d'abord, le député a raison. Nous avons acheté 56 millions de doses auprès de Moderna et 20 millions de doses auprès de Pfizer. Nous nous retrouvons ainsi dans une bonne position par rapport à ces deux vaccins prometteurs. Nous nous sommes également procuré des millions de doses auprès de cinq autres sociétés, dont AstraZeneca. Encore une fois, le groupe de travail sur les vaccins nous a très bien servis en nous orientant vers des vaccins très prometteurs afin que nous pariions, en quelque sorte, sur les bons chevaux, pour ainsi dire, dans le monde des vaccins.
Pour ce qui est des obligations contractuelles, la serait probablement mieux placée pour répondre. Je sais certainement que les contrats sont longs et complexes, et je préférerais la laisser répondre aux questions sur les modalités qu'ils contiennent; elle en connaît peut-être d'ailleurs les aspects confidentiels.
Je vais juste dire une chose. C'est une approche pangouvernementale. Je sais que la a travaillé extrêmement fort avec toutes les sociétés, dans certains cas en appelant personnellement les PDG. J'en ai aussi rencontré pour les encourager à mettre le Canada en tête de liste, et ces démarches se sont révélées utiles, c'est-à-dire ces relations personnelles et le dialogue continu avec l'ensemble des sociétés pharmaceutiques pour qu'elles ne perdent pas de vue le Canada et qu'elles sachent que notre pays importe, que c'est un acteur important dans ce domaine même si nous sommes beaucoup plus petits que notre homologue américain. Je pense que ces démarches nous ont bien servis.
Pour ce qui est de l'approbation réglementaire, il est très important pour les Canadiens d'avoir un examen fait au pays. Je sais que nous consultons d'autres organismes de réglementation, mais je vais céder la parole à M. Lucas pour qu'il parle de la nature de ces discussions.
Ce qui s'est passé lors de la première vague est tragique. Nous constatons une augmentation des infections dans les maisons de soins de longue durée pendant la vague actuelle. C'est pourquoi nous déployons tous tant d'efforts pour protéger les personnes âgées et les membres vulnérables de nos collectivités. C'est aussi la raison pour laquelle, dans le cadre de l'Accord sur la relance sécuritaire, nous avons versé 740 millions de dollars aux provinces et aux territoires, afin de les aider à intensifier leurs mesures de prévention et de contrôle des infections. Nous savons qu'il fallait, dans de nombreux établissements, des mesures supplémentaires pour rehausser la protection et empêcher la COVID-19 d'y entrer.
Comme vous le savez, d'autres mesures économiques ont été adoptées au cours de la première vague, notamment les subventions salariales versées par l'intermédiaire des provinces, par exemple, pour les travailleurs de première ligne les plus touchés comme les fournisseurs de soins de santé à domicile.
Dans le discours du Trône, nous nous sommes engagés à créer des normes nationales pour les soins de longue durée qui, je pense, seront un héritage de ce gouvernement pour les années à venir. Où qu'une personne vive, elle a le droit de vieillir dans la dignité et la sécurité. Je pense que toutes les provinces et tous les territoires sont d'accord. La création conjointe de normes nationales pour les soins de longue durée constituera un excellent moyen de protéger les personnes âgées dans les années à venir.
:
Merci encore de votre question.
Plus de 10,6 millions de Canadiens ont subi un test de dépistage de la COVID-19 à ce jour. Comme vous le savez, l'Accord sur la relance sécuritaire vise en grande partie à aider les provinces et les territoires à renforcer leur capacité de tester les Canadiens.
Le dépistage est l'une des composantes de la stratégie. C'est en testant les gens, en recherchant les contacts et en isolant les personnes infectées que nous pouvons réduire le nombre de cas dans tout le pays. Les gens doivent évidemment prendre eux-mêmes des mesures pour limiter leurs déplacements, mais nous savons que cette solide stratégie de dépistage, de traçage et d'isolement est l'un des moyens de réduire également la croissance du nombre de cas.
En plus de l'Accord sur la relance sécuritaire, nous acquérons des tests rapides et les acheminons aux provinces et territoires. En fait, plus de 4,6 millions de tests rapides ont été distribués aux provinces et territoires jusqu'à présent, dont 2 millions pour la seule province de l'Ontario, depuis le début d'octobre. Nous fournissons depuis très longtemps des tests rapides aux collectivités rurales et éloignées afin qu'il leur soit possible d'obtenir très rapidement les résultats. Je pense par exemple aux communautés autochtones de l'Ontario, dont les systèmes de santé sont très vulnérables.
Nous sommes là pour les provinces et les territoires. La bonne nouvelle, c'est que nous commençons à voir le nombre de tests de dépistage augmenter dans tout le pays, à mesure que les provinces et les territoires renforcent leur capacité de mettre en place une stratégie de dépistage solide.
:
Dans l'ensemble, avec les efforts de tous, le Canada a réussi à aplatir la courbe de la première vague. Ce qui s'est passé, c'est qu'au cours de l'été, bien sûr, les mesures de santé publique ont été assouplies. Les gens ont multiplié les rencontres. Puis, à l'approche de l'automne et de l'hiver, nous avons commencé à voir les nombres augmenter. Les personnes infectées étaient en grande partie de jeunes adultes, donc une population différente de celle de la première vague.
L'un des principaux défis consistait à examiner le comportement humain. Bien sûr, les jeunes adultes vont travailler. Ce n'est pas forcément parce qu'ils sont irresponsables; ils côtoient plus de gens. Cependant, il y a aussi eu des activités sociales, qui ont été à l'origine des cas signalés par mes collègues des provinces et territoires. Par conséquent, les mesures imposées dans les milieux de travail ou dans les établissements de soins de longue durée ne permettaient pas nécessairement de faire obstacle à une grande partie des causes de propagation. Il y a eu de véritables activités sociales, notamment des événements culturels importants tels que des mariages, des funérailles et autres. Je pense que c'est ce qui a entraîné une accélération des cas chez les jeunes, et que cela s'est ensuite propagé aux populations à haut risque.
Certaines provinces, comme le Manitoba, n'ont pratiquement pas connu de première vague. Je pense que, d'une certaine manière, les gens ne croyaient pas vraiment que cela risquait d'arriver et la lassitude s'est installée. Il a donc été très difficile de rétablir la dynamique.
Il y a de nombreux facteurs différents, mais la pandémie se prolonge, et c'est un véritable défi dans les régions qui ne l'avaient pas encore vécue.
:
Merci, monsieur le président.
Merci d'être à nouveau parmi nous aujourd'hui, madame la ministre. Vous et les responsables de la santé qui sont ici aujourd'hui, en particulier la Dre Tam, êtes très occupés ces temps-ci. Je vous suis très reconnaissant de votre passage virtuel dans la région de York, récemment, et de cette deuxième participation à une séance du Comité. Je suis ravi de pouvoir vous poser les questions que je juge importantes pour mes électeurs.
Madame la ministre, nous sommes tous conscients des graves conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les Canadiens, en particulier sur leur santé mentale. Je suis très préoccupé par cette situation, et c'est la raison pour laquelle j'ai présenté une motion voulant que notre comité étudie les répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale des Canadiens. Nous vivons une période d'incertitude et il ne fait aucun doute que de nombreux Canadiens nourrissent des inquiétudes nouvelles et croissantes à l'égard de leur santé mentale.
Pourriez-vous expliquer au Comité ce que votre ministère fait pour aider les Canadiens à se prévaloir de services de santé mentale?
:
Merci au membre de mettre l'accent sur la santé mentale et les personnes qui consomment des substances.
Nous savons que cette pandémie crée un niveau élevé d'anxiété, de solitude, de stress et de chagrin pour les Canadiens qui doivent faire face aux nombreux aspects de la vie pendant une pandémie. En fait, depuis le début, en nous inspirant des expériences passées, nous savions qu'il fallait agir rapidement pour mettre en place des mesures de soutien pour les Canadiens, peu importe l'endroit où ils vivent ou les soutiens déjà en place, car un très grand nombre de Canadiens n'ont pas accès aux services de santé mentale ou aux services de lutte contre la toxicomanie où ils vivent.
C'est la raison pour laquelle nous avons lancé le portail Espace mieux-être au printemps. C'est tout à fait gratuit et confidentiel. Il est disponible dans les deux langues officielles. En fait, il y a de la traduction pour les gens qui ne parlent aucune des deux langues officielles. En date du 17 novembre, plus de 613 000 Canadiens au pays ont utilisé le portail, avec plus de 1,7 million de séances en ligne distinctes.
Le principal intérêt de ce portail, c'est qu'il met les gens en contact avec des professionnels et offre des outils d'auto-évaluation et d'auto-assistance. Les gens peuvent en fait obtenir de l'aide de professionnels par messagerie, téléphone et visites virtuelles. Je sais qu'il y a encore beaucoup à faire, mais ces outils peuvent certainement contribuer à soutenir les gens, en particulier ceux qui n'ont pas accès à des fournisseurs de confiance dans d'autres secteurs de leur vie.
Il ne fait aucun doute que les données ont représenté un défi pendant cette pandémie. Évidemment, les provinces et les territoires ont des systèmes de données différents, des méthodes de collecte de données différentes et des caractéristiques différentes qu'ils recueillent. Il existe d'énormes lacunes, par exemple, en ce qui concerne les données racialisées et la connaissance exacte de l'incidence de la pandémie sur les groupes racialisés, selon la province ou le territoire et parfois même selon les administrations locales.
Il est donc difficile, au niveau fédéral, d'avoir une image concrète. En fait, une partie de l'Accord sur la relance sécuritaire — plus de 5 milliards de dollars — a été consacré aux tests, au retraçage des contacts et à des systèmes de données qui peuvent donner à tous les ordres de gouvernement une compréhension plus approfondie de la façon dont la pandémie touche les différents groupes pour lesquels nous avons la responsabilité d'offrir des services.
L'Agence de la santé publique du Canada travaille actuellement en étroite collaboration avec les provinces et les territoires pour obtenir des données sur l'origine ethnique des patients et constituer cet ensemble de données, car nous savons, grâce à d'autres instances, et même grâce aux données limitées dont nous disposons, que les divers groupes racialisés vivent souvent la COVID-19 plus difficilement que d'autres.
:
Merci, monsieur le président, et merci au député de défendre la cause de la santé mentale des personnes âgées.
Vous avez tout à fait raison. Je pense que de nombreux Canadiens s'inquiètent surtout de la santé mentale des personnes âgées qui, pour leur propre protection, sont isolées. Je pense que nous pouvons tous penser à quelqu'un dans notre vie qui est seul et qui a besoin de nous plus que jamais — ironiquement, dans un moment où l'on nous dit de rester éloignés.
C'est pourquoi nous avons lancé le portail Espace mieux-être Canada pour offrir un soutien confidentiel. J'en ai beaucoup parlé. Il est certainement disponible aux personnes âgées, mais je pense que l'investissement supplémentaire dans le programme Nouveaux horizons pour les aînés mérite également d'être évoqué. Ces 20 millions de dollars supplémentaires sont destinés à soutenir ces projets communautaires. La plupart d'entre nous connaissent ces programmes dans nos circonscriptions. Ce sont de petits programmes, mais des programmes puissants. Souvent, ils mettent sur pied des programmes qui offrent des services en personne dans les collectivités, et cet investissement supplémentaire permet à bon nombre de ces différents types d'organismes — souvent des organismes à but non lucratif — de trouver de nouvelles façons de garder les personnes âgées en contact avec leur collectivité.
Certaines des innovations que vous pouvez imaginer consistent à mettre en relation des personnes âgées avec des jeunes par voie numérique, par exemple, et à s'assurer que les personnes âgées ont la possibilité de disposer des outils dont elles ont besoin pour communiquer par Facetime, par exemple. Il s'agit dans certains cas de nouveaux outils pour les personnes âgées — pas toujours —, mais je tiens à remercier et à féliciter les organismes à but non lucratif dans tout le pays qui ont su sortir des sentiers battus et qui ont fait un travail incroyablement difficile pour que les gens soient soutenus et réconfortés pendant cette période.
:
L'application Alert COVID est un outil très important pour les Canadiens et, en fait, pour les responsables de la santé publique, afin d'alléger le fardeau que représente le retraçage des contacts pour la santé publique.
La différence entre une notification et le retraçage des contacts est que l'une se fait par l'entremise de l'application. C'est très confidentiel, soit dit en passant. Vous recevez une notification sur votre téléphone qui indique que vous avez eu un contact étroit avec une personne qui a testé positif. Elle n'indique ni son nom ni même le lieu où ce contact a pu avoir lieu, mais elle vous explique la nécessité de communiquer avec les services de santé publique, peut-être pour subir un test de dépistage et obtenir des conseils sur la marche à suivre.
Le retraçage des contacts est un processus beaucoup plus intensif que les responsables de la santé publique entreprennent lorsqu'il y a un cas positif. Avec la personne, ils examinent qui elle a côtoyé et où elle est allée. Souvent, il est difficile pour une personne de se souvenir. Parfois, il y a des problèmes liés au respect de la vie privée, et cela peut exiger beaucoup de travail.
Cette application Alerte COVID offre en fait ce moyen rapide et privé de savoir si une personne a été en contact étroit avec une personne qui a testé positif. Elle utilise la technologie Bluetooth. Elle n'enregistre pas la localisation des utilisateurs ou d'autres renseignements personnels. Évidemment, il était très important pour les Canadiens que nous protégions d'abord et avant tout leur vie privée. L'application est en fait plus privée que les applications Instagram et Facebook qui sont souvent sur les téléphones des gens. Il est vraiment important que les gens téléchargent l'application. J'aimerais seulement signaler à tous les Canadiens qui nous écoutent qu'ils peuvent télécharger l'application Alerte COVID.
Comme le l'a dit ce matin, en fait, même si vous êtes dans une province où l'application Alerte COVID n'est pas fonctionnelle, il est judicieux de la télécharger, car si vous entrez en contact avec une personne d'une autre province qui utilise l'application et qu'elle entre le code qu'elle a testé positif, vous recevrez quand même une notification même si vous êtes dans une province qui n'utilise pas l'application à l'heure actuelle.
Presque toutes les provinces participent à cet effort. C'est un outil très important pour contribuer à alléger le fardeau qui pèse sur notre personnel de la santé publique qui travaille fort aux premières lignes.
:
Merci, monsieur le président. Je tiens à vous féliciter pour votre français.
Je commencerai par invoquer le Règlement.
Il y a quelques instants, plusieurs membres du Comité sont intervenus en même temps en invoquant le Règlement. J'aimerais rappeler aux membres du Comité que cela rend la tâche d'interprétation très difficile. Puisque nos séances sont hybrides, j'aimerais demander aux membres du Comité d'essayer de ne pas intervenir en même temps — même s'ils semblent parfois vouloir le faire — par respect pour nos interprètes, qui font un travail remarquable et que je salue.
Monsieur le président, cela conclut mon rappel au Règlement.
Ma question s'adressera à Mme la ministre.
Compte tenu des réponses que nous ont données la Dre Tam et la ministre, je constate que le système public de santé était déjà fragilisé, avant la pandémie, par un sous-financement. Quand on regarde ce qu'en dit le directeur parlementaire du budget, il est évident que ce sous-financement s'explique en grande partie par la déresponsabilisation du gouvernement fédéral.
Le directeur parlementaire du budget dit ceci:
En indexant le financement fédéral des soins de santé au taux de croissance du PIB, le gouvernement fédéral se prémunit en grande partie de l'impact financier du vieillissement de la population. Mais les gouvernements provinciaux, investis de la responsabilité constitutionnelle des soins de santé, ne peuvent pas agir ainsi.
Pourtant, tout à l'heure, la ministre nous a dit qu'il y aurait justement une rencontre des premiers ministres, au début du mois de décembre, où il pourrait être question de cela. De son côté, la ministre des Finances nous annonce aussi une mise à jour économique pour bientôt.
Est-ce que la ministre peut nous dire si les demandes faites par les provinces, dans le discours du Trône, pourraient en partie trouver leur réponse ici, c'est-à-dire un meilleur financement de la santé offert d'une façon stable, pas seulement pour la durée de la pandémie?
Je reconnais le travail que la ministre fait pendant la pandémie. Toutefois, à plus long terme, pouvons-nous nous attendre à des nouvelles positives au début du mois de décembre, même si nous n'avons pas la date exacte?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Ma question, qui s'adresse à la Dre Tam ou à quelqu'un de son équipe, est liée à la modélisation mathématique qu'elle a dévoilée aujourd'hui, qui est des plus inquiétantes. Selon ce modèle, on pourrait enregistrer 20 000 cas de maladie par jour, d'ici la fin de l'année.
J'aimerais savoir si le modèle s'inspire grandement de la situation qui existe dans la plupart des pays de l'Europe de l'Ouest, situation qui semble être un peu en avance sur ce qu'on vit ici.
En ce qui concerne les paramètres des contacts sociaux, quels sont les points clés pour limiter la contagion?
Sont-ils en milieu scolaire, en milieu de travail, ou dans les rencontres sociales en dehors de ces milieux?
Où est-ce qu'une différence peut être faite?
:
Merci. Je ne suis pas modélisatrice mathématique. Notre site Web présente un lien vers la méthodologie du modèle, de l'Université Simon Fraser. Le modèle est utilisé dans divers scénarios afin de faire des prévisions.
Je peux toutefois vous parler plus en détail de l'épidémiologie et de ce qui est rapporté par la santé publique locale. Il y a plusieurs leçons à retenir.
La première est qu'à l'échelon national, on constate qu'au moins 30 % — et parfois plus — des cas ne présentent pas de lien, c'est-à-dire qu'il y a des transmissions communautaires qui n'ont pas mené vers un site en particulier. C'est très préoccupant, parce que le mécanisme de recherche des contacts est très important.
Pour le reste, les éclosions dans les établissements de soins de longue durée augmentent; il faut en faire plus dans ce domaine.
Il y a aussi des éclosions dans les écoles — qui sont assez importantes —, mais bon nombre d'entre elles visent un petit nombre de personnes et sont associées à une transmission communautaire — et non à une transmission à l'école —, et doivent donc être gérées différemment également.
Il y a un certain nombre d'éclosions importantes dans certains milieux de travail. Nous avons entendu parler du secteur de la transformation des viandes, qui doit mettre en place de nombreuses mesures pour assurer ce service essentiel, et aussi du secteur alimentaire et de la vente au détail.
Les déclarations sont en quelque sorte biaisées en visant les établissements de soins de longue durée, les écoles et les milieux de travail où se trouve une population définie. La difficulté se trouve à l'extérieur de ces lieux, où il est difficile de faire des liens entre les gens. Il revient donc aux administrations locales de faire le travail et elles doivent mettre en place des mesures restrictives, puisqu'elles n'arrivent plus à établir les liens entre les personnes.
Toutefois, la situation est largement attribuable aux situations sociales et aux rassemblements privés, comme je l'ai dit plus tôt, comme les mariages et d'autres célébrations ou les funérailles, malheureusement.
Madame la ministre, je sais que vous vous préoccupez de la pandémie de COVID, mais nous vivons aussi une grave crise d'opioïdes au pays. Ici, à Vancouver, en Colombie-Britannique, nous sommes en voie de connaître le pire bilan de l'histoire en ce qui a trait au nombre de décès attribuables aux surdoses.
Cette semaine, le maire de Vancouver, Kennedy Stewart, a révélé son plan visant la mise en œuvre d'une approche en matière de toxicomanie axée sur la santé, qui décriminalisera la possession simple de toutes les drogues par l'entremise d'une exemption fédérale pour des motifs sanitaires. Je souligne que ce plan est appuyé par le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, par la responsable provinciale de la santé, la Dre Bonnie Henry, par la médecin-hygiéniste en chef de Vancouver Coastal Health, la Dre Patricia Daly, et même par le Service de police de Vancouver.
Madame la ministre, allez-vous accorder cette exemption pour des motifs sanitaires demandée par le maire Stewart, à la lumière d'un rapport exhaustif à l'appui de l'adoption d'une telle approche ici, dans la ville de Vancouver?
:
Merci, monsieur Davies.
Voilà qui met fin à la période de questions. Nous devons procéder à une série de votes sur le budget des dépenses. La présence de la ministre et de ses représentants n'est pas requise à cette fin.
Au nom du Comité, je tiens à remercier la ministre et ses représentants de nous avoir accordé beaucoup de leur temps aujourd'hui, et d'avoir partagé leur expertise avec nous. Nous vous remercions pour le travail que vous faites de façon continue.
Mesdames et messieurs les membres du Comité, nous devons tenir plusieurs votes. Je ne m'attends pas à ce que cela nous prenne trop de temps, alors je vais y aller avec le premier.
Les crédits 1b et 5b, sous le titre Agence canadienne d'inspection des aliments, doivent-ils être adoptés?
AGENCE CANADIENNE D'INSPECTION DES ALIMENTS
ç
Crédit 1b—Dépenses de fonctionnement, subventions et contributions..........3 822 060 $
ç
Crédit 5b—Dépenses en capital..........891 046 $
(Les crédits 1b et 5b sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Les crédits 1b et 5b, sous le titre Instituts de recherche en santé du Canada, doivent-ils être adoptés?
INSTITUTS DE RECHERCHE EN SANTÉ DU CANADA
ç
Crédit 1b—Dépenses de fonctionnement..........403 571 $
ç
Crédit 5b—Subventions..........22 399 149 $
(Les crédits 1b et 5b sont adoptés avec dissidence.)