Bienvenue tout le monde à cette 33e séance du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes.
Le comité se réunit aujourd’hui pour étudier le Budget principal des dépenses 2021-2022: crédits 1 et 5 sous la rubrique Agence canadienne d’inspection des aliments; crédits 1 et 5 sous la rubrique Instituts de recherche en santé du Canada; crédits 1, 5 et 10 sous la rubrique ministère de la Santé; crédit 1 sous la rubrique Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés; et crédits 1, 5 et 10 sous la rubrique Agence de la santé publique du Canada.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins d’aujourd’hui.
Nous accueillons, il va sans dire, l’honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé. De l’Agence canadienne d’inspection des aliments, nous accueillons Mme Siddika Mithani, présidente. Des Instituts de recherche en santé du Canada, nous accueillons le Dr Michael Strong, président. Du ministère de la Santé, nous accueillons M. Stephen Lucas, sous-ministre. De l’Agence de la santé publique du Canada, nous accueillons la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique; le major-général Dany Fortin, vice-président, Groupe de travail sur le déploiement des vaccins, Logistique et opérations; et, bien sûr, M. Iain Stewart, président.
Je sais que vous êtes tous des grands voyageurs, alors je vous souhaite à tous un bon retour parmi nous.
J’invite maintenant la ministre Hajdu à faire sa déclaration.
C'est à vous pour 10 minutes, madame la ministre.
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Merci beaucoup, monsieur le président, de m’avoir invitée à revenir devant le Comité.
Comme vous l’avez mentionné, je suis accompagnée de représentants de Santé Canada, de l’Agence de la santé publique du Canada, de l’ACIA et des IRSC. Nous sommes ici pour faire le point sur le Budget principal des dépenses du portefeuille de la santé.
Tandis que nous poursuivons notre lutte contre la COVID-19, nous savons que certaines régions du Canada ont connu une augmentation du nombre de cas, certaines ont dû appliquer des mesures de santé publique supplémentaires et d'autres ont enregistré une augmentation du nombre d’hospitalisations. Nous demeurons concentrés sur un seul objectif, celui d’aider les Canadiens à passer au travers de la COVID-19; nous voulaons aussi aider les provinces et les territoires à réduire la transmission dans la communauté, à réduire le nombre de personnes qui tombent malades et, bien sûr, à réduire le nombre d'hôspitalisations et de décès malheureusement causés par la COVID-19.
Nous savons que cela représente beaucoup de travail pour tous les ordres de gouvernement de même que pour les organismes communautaires, pour les syndicats, pour les employeurs et pour toutes celles et tous ceux qui travaillent ensemble au sein de l’Équipe Canada. Les éléments les plus importantes sur lesquels nous devons nous concentrer maintenant sont: la réduction de la transmission dans la communauté; l'amélioration de l’accès à la vaccination et de l'acceptabilité vaccinale. Nous devons nous assurer que les vaccins sont disponibles de diverses façons pour les gens afin qu’ils puissent y avoir accès quand vient leur tour.
Je dois dire que nous avons été très impressionnés par la disposition des Canadiens à se faire vacciner et par leur volonté à se présenter quand vient leur tour. Comme nous pouvons le constater, à mesure qu'augmente le nombre de vaccins réceptionnés par le Canada semaine après semaine, nous sommes un des chefs de file du G20, et nous sommes maintenant en deuxième place pour ce qui est de l’administration de la première dose. C’est une bonne nouvelle, monsieur le président, parce que nous savons que les vaccins sauvent des vies et réduisent la propagation dans les collectivités, ainsi que d’autres maux que nous connaissons trop bien.
Pour parler chiffres, cela veut dire que près de 13 millions de doses de vaccins anti-COVID-19 ont été administrées. J’ai de bonnes nouvelles qui se reflètent dans la proportions de cas et de décès. Quatre-vingts pour cent des personnes de 70 à 79 ans et 86 % des personnes de 80 ans et plus ont été vaccinées. Le sentiment de soulagement est perceptible partout, mais surtout chez les personnes de ces groupes d’âge qui se sont senties si inquiètes et si effrayées, et bien sûr chez les gens qui les aiment, parce que les gens se sentent protégés en voyant les provinces et les territoires travailler ensemble pour réduire la transmission dans la communauté.
Bien entendu, comme vous le savez tous, le Canada met l’accent sur une approche axée sur la santé publique par le biais de la vaccination. Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que nous voulons recourir à la vaccination en tant qu'outil puissant pour réduire le nombre de cas dans les collectivités et éviter que les gens ne tombent malades et ne meurent.
Nous poursuivons deux grands objectifs: arrêter la propagation du virus et sauver des vies. Grâce à cette stratégie, plus de Canadiens sont protégés aujourd’hui qu’il y a un mois. Nous espérons d'ailleurs que le mois de mai sera très occupé à cet égard. Ce mois-ci seulement, des millions de doses arriveront au pays et seront injectées grâce au solide partenariat établi avec les provinces, les territoires, les responsables locaux de la santé publique et d’autres partenaires vraiment importants comme les pharmaciens et les médecins de famille.
Tandis que les programmes de vaccination prennent de l’ampleur, nous devons continuer de faire preuve de prudence et de vigilance dans le respect des directives locales en matière de santé publique. Autrement dit, ce que nous savons maintenant va nous aider à prévenir la propagation du virus. Je veux parler de la distanciation physique, du port du masque, surtout dans les milieux bondés et à l'intérieur, du fait que nous devons être conscients de la façon dont les gens se rassemblent et de l’endroit où ils se rassemblent. Nous savons que nous devons vraiment penser aux autres pendant cette période et continuer à unir nos efforts en tant que Canadiens pour assurer la sécurité de toute la société. S’il y a une chose que j’ai apprise, monsieur le président — ou, plutôt, qui m’a été rappelée —, c’est l’importance d’une action collective pour lutter contre un virus comme celui-ci. Nous ne pouvons pas agir seuls, les collectivités ne peuvent pas agir seules, les particuliers ne peuvent pas agir seuls, mais ensemble, nous pouvons aller beaucoup plus loin.
Aujourd’hui, nous allons vous faire part des plans de dépenses du portefeuille de la Santé pour les mois à venir.
Comme vous le savez, le budget de 2021 propose des investissements importants pour répondre à un certain nombre de priorités en santé, allant d'un renforcement de la recherche et de la biofabrication à l’amélioration des soins de longue durée et à la poursuite de nos investissements — des investissements importants, dois-je préciser — dans le soutien à la santé mentale et à la toxicomanie.
Ces investissements nous aideront à mener à terme notre lutte contre la COVID-19 et à nous préparer en vue de bâtir un avenir plus sain, plus prospère et plus équitable pour les Canadiens.
Ma grande priorité, et bien sûr celle de mon portefeuille pour les mois à venir, sera de garder la population canadienne en santé et en sécurité. Le budget principal des dépenses que je présente aujourd’hui tient compte de cet objectif et indique les mesures que nous prenons pour l’atteindre.
Au cours de la prochaine année, Santé Canada travaillera avec les provinces et les territoires pour améliorer le système de santé pour tous les Canadiens. Nous chercherons notamment à renforcer ce secteur en investissant dans les établissements de soins de longue durée et dans les autres établissements de soins de soutien. Nous nous attaquerons aussi aux problèmes de santé mentale et de toxicomanie par l’amélioration des soins à domicile et communautaires et des services de santé mentale et de lutte contre la toxicomanie du Canada, ce qui sera assorti d’investissements destinés à venir en aide aux Canadiens dans le contexte de la COVID-19.
Je tiens à remercier tout particulièrement les nombreuses organisations qui travaillent avec des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de toxicomanie. Ces organismes communautaires et ces fournisseurs de service ont été là pour les Canadiens pendant cette période terrible, et leur travail est extrêmement précieux pour nous tous.
Nos organismes de réglementation de renommée internationale continueront à faire en sorte que les Canadiens puissent obtenir les médicaments, les vaccins et les appareils médicaux dont ils ont besoin. Cela s'entend de la création d’une réserve de médicaments essentiels pour traiter les symptômes de la COVID-19.
Au cours de la dernière année, l’Agence de la santé publique du Canada s’est essentiellement consacrée à lutter contre la pandémie. Qu’il s’agisse de vaccins, de recherche ou de mesures de soutien spécifiques en lien avec la COVID-19, l’Agence travaille jour et nuit — tous ses employés travaillent jour et nuit — pour protéger les Canadiens. Ce travail se poursuivra bien après la pandémie.
Par ailleurs, la sécurité de notre approvisionnement alimentaire est toujours une priorité en situation de pandémie, mais pas uniquement. L’Agence canadienne d’inspection des aliments protège les Canadiens contre les risques liés à la salubrité des aliments, appuie notre chaîne d’approvisionnement alimentaire et protège la santé et la sécurité des personnes qui travaillent dans les industries de la fabrication et de la distribution des aliments. Je tiens à remercier tous les employés de l’ACIA de leur travail soutenu, souvent réalisé, comme nous le savons, dans des situations très difficiles. Dans les usines de conditionnement de la viande, où il a été très difficile de freiner la propagation de la COVID, je sais que les agents d’inspection et de nombreux autres professionnels ont cherché à faire en sorte que ces lieux de travail soient plus sécuritaires, et à assurer la salubrité des aliments pour les Canadiens.
Après une année de COVID-19, l’importance d’investir dans la recherche médicale et en santé, si celle-ci a pu nous paraître moins évidente avant, saute maintenant aux yeux, monsieur le président. Les Instituts de recherche en santé du Canada appuient la recherche et les chercheurs canadiens, et nos investissements feront en sorte qu’ils jouent un rôle important et central, parce que nous allons veiller à ce que la science retrouve une place de premier plan dans l’élaboration des politiques gouvernementales.
Je suis particulièrement soulagée, monsieur le président, que le gouvernement ait fait ces investissements en 2015, après une décennie d’attaques menées contre les scientifiques et les chercheurs. Nous avons fait ces investissements en 2015, et ils se sont avérés essentiels. Nous allons continuer de renforcer la recherche canadienne par l’entremise des IRSC, par l’entremise de la communauté de chercheurs qu’ils appuient, pour veiller à avoir accès aux meilleures données probantes et aux meilleures données scientifiques possibles relativement à tout un éventail d'enjeux sanitaires.
Monsieur le président, ma priorité est la santé et la sécurité des Canadiens. Face à cette nouvelle vague, et même si nous voyons la lumière au bout du tunnel, nous savons qu’il reste du travail à faire. Les plans dont je parle nous indiquent ce que nous devons faire, comment nous devons investir et comment nous devons continuer à nous serrer les coudes. Je sais que les Canadiens s’en sortiront, mais nous devons travailler ensemble pour y arriver afin de sauver des vies, de mettre fin à la propagation du virus et de protéger la santé des Canadiens tout au long de la pandémie et par la suite.
Merci beaucoup, monsieur le président. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Même si, comme tout le monde, je suis obsédé par la COVID depuis environ un an, j'aimerais poser à la ministre une question qui concerne certes la pandémie, mais pas entièrement. Je veux parler des sommes consacrées à la lutte contre les abus d'alcool et d'autres drogues, contre la toxicomanie et au règlement de la crise des opioïdes.
Pour ceux qui ne le savent pas, Mme Hajdu et moi sommes les deux députés de Thunder Bay, et je pense que nous avons tous deux des antécédents et une bonne connaissance du problème de la toxicomanie et de la crise des opioïdes.
Ayant été médecin à l'urgence pendant longtemps, j'ai été témoin d'un grand nombre de cas de surdoses au fil des ans. On en compte à la pelle au Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay, et je sais que Mme Hajdu a oeuvré à l'instauration de programmes de traitement de la toxicomanie à Thunder Bay.
Nous avons un intérêt commun à cet égard. De plus, je pense que nous avons tous les deux constaté — du moins c'est ce que j'ai constaté moi, et je suis sûr que vous avez vu la même chose en faisant du porte-à-porte — que certains des plaidoyers les plus passionnés sont ceux de gens qui nous ont demandé à ce que nous en fassions plus dans la lutte contre la toxicomanie et les abus de drogues et d'alcool, pour essayer de réduire le nombre de cas de surdoses. J'ai rencontré quelques personnes qui avaient perdu leurs enfants à cause d'une surdose, et c'est donc quelque chose de très important.
Si j'ai bien compris, le budget prévoit plus d'argent pour le Programme sur l'usage et les dépendances aux substances, ou PUDS. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur le montant et sur la destination de cet argent?
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Tout d'abord, je vous remercie d'avoir parlé de la crise des opiacés et de la toxicomanie en général. Je sais que vous avez passé de nombreuses années dans des salles d'urgence à Thunder Bay, alors je pense que nous avons probablement travaillé au contact de personnes ayant eu des problèmes de consommation de substances.
Je suis extrêmement fière de ce gouvernement qui a rétabli la réduction des méfaits dans la Stratégie canadienne antidrogue et qui a rétabli la dimension « compassion » dans les démarches d'intervention auprès des consommateurs de substances. Bien entendu, le travail que nous avons accompli dans le cadre du PUDS — et je vais laisser le sous-ministre Lucas vous parler du montant précis — et le travail que nous avons fait pour soutenir les collectivités sont, à mon avis, les aspects les plus important de l'appui apporté aux personnes qui consomment des substances. L'argent va directement aux organismes communautaires qui travaillent sur le terrain. Dans certains cas, ces organismes sont intégrés à la collectivité et savent exactement comment protéger les membres de la collectivité afin qu'ils ne meurent pas et que nous puissions sauver des vies. Nous pourrons alors atténuer les souffrances.
Je sais, monsieur Powlowski, que vous avez vu beaucoup de ces toxicomanes dans les salles d'urgence. Dans bien des cas, ce sont des gens qui ont une consommation problématique de substances, qui souffrent vraiment. Ce sont des personnes traumatisées. Il s'agit souvent de personnes qui consomment depuis longtemps des substances problématiques.
Je suis très heureux que le budget de 2021 continue d'investir dans des projets novateurs en santé mentale et ans des programmes de lutte contre la toxicomanie administrés de façon communautaire. Comme vous le savez, nous nous sommes engagés à transférer des milliards de dollars aux provinces et aux territoires et à travailler sur les normes en matière de santé mentale. Tout cela est important, mais je pense qu'il est encore plus important de donner de l'argent aux groupes communautaires qui cherchent de nouvelles façons de repérer et d'appuyer ceux qui en ont besoin.
Il est également très important de faire la distinction entre l'approche du gouvernement précédent en matière de toxicomanie et la nôtre. Le gouvernement précédent pensait qu'il pouvait se sortir de ce problème en criminalisant les toxicomanes, qu'il pouvait jeter en prison des gens ayant du mal à joindre les deux bouts et que cela réglerait le problème. En fait, le gouvernement précédent a intentionnellement retiré la réduction des méfaits de la Stratégie canadienne antidrogue et pénalisé des groupes qui travaillaient dans les collectivités.
En fait, j'ai reçu du financement des gens de Santé Canada — pas moi personnellement, mais le Bureau de santé du district de Thunder Bay — pour la stratégie antidrogue de Thunder Bay. Il était vraiment difficile d'obtenir cet argent, car à l'époque, les conservateurs de Harper ne voulaient même pas que le service de santé parle d'alcool ou d'opiacés sur ordonnance.
Pouvez-vous imaginer cela, monsieur Powlowski? Selon vous, quelles sont les deux principales substances problématiques dans notre collectivité? Ce sont ces deux-là. Les fonctionnaires de Santé Canada ont travaillé très fort avec le service de santé publique pour s'assurer que la demande soit financée et que nous puissions avoir une stratégie antidrogue axée sur la communauté suceptible de sauver des vies.
Monsieur Stewart, vous pourriez peut-être nous parler un peu du financement du PUDS et de notre engagement soutenu envers la santé mentale et la lutte contre la toxicomanie, qui est un programme communautaire.
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En 2020-2021, il y avait 1 619 967 785 $. Vous ramenez le financement à 1 253 906 530 $. Il s'agit d'une réduction de 22,6 %. Quand on veut favoriser la recherche fondamentale, on devrait au moins prévoir le même budget et ne pas répéter les erreurs du passé.
Cela étant dit, on peut argumenter longtemps, mais je ne veux pas perdre de temps. Ce sont les chiffres qui ont été publiés, et qui proviennent des analystes de la Chambre et de la Bibliothèque du Parlement. Ce sont les bons chiffres.
Des représentants de la Fédération des médecins spécialistes du Québec et de l'Association médicale canadienne, des chirurgiens cardiovasculaires, des hématologues, des oncologues, des gastroentérologues et des radiologistes sont tous venus nous dire que des drames se profilent à l'horizon.
Vous avez donné de l'argent pour gérer la pandémie. Vous parlez souvent d'un montant de 19 milliards de dollars, qui sera versé pour la gestion des patients atteints de la COVID-19. Cependant, les patients qui ne sont pas atteints de la COVID-19 vont se retrouver dans une situation précaire.
Tous ces médecins sont venus nous dire que, pendant les 10 prochaines années, on verra les répercussions du délestage et du manque de diagnostics et que le taux de mortalité augmentera de 10 % par année. D'un point de vue médical, on parle ici des deux causes de décès les plus fréquentes au Canada, c'est-à-dire le cancer et les maladies cardiovasculaires.
D'un point de vue économique, cela va faire exploser les coûts. Si l'on n’investit pas de façon récurrente dès maintenant, ce qui est l'objet même des transferts en santé, on va payer beaucoup plus cher, demain et après-demain, et cela s'accompagnera de drames humains.
Qu'attendez-vous pour fournir votre part d'efforts? Les provinces investissent 200 milliards de dollars et le fédéral, 42 milliards de dollars. Ce que nous vous demandons, c'est de fournir une somme supplémentaire de 28 milliards de dollars.
Vous avez dépensé 340 milliards de dollars l'année dernière. Cette année, vous prévoyez dépenser 154 milliards de dollars. Cela ne vous tentait pas de faire des 28 milliards de dollars une urgence afin que l'on s'occupe dès maintenant des patients qui ne sont pas atteints de la COVID-19?
Je dirai simplement que la Dre Theresa Tam est l'une des sommités mondiales en matière de maladies infectieuses que nous avons la chance d'avoir. Merci, docteure Tam, de votre travail acharné au cours des derniers mois et de votre expertise.
Vous avez tout à fait raison, monsieur Van Bynen. Je dirai simplement que le gouvernement croit fermement que l'investissement dans la science et la recherche est extrêmement important pour la santé et la sécurité des Canadiens — pas seulement dans le contexte d'une pandémie, soit dit en passant, mais cela l'a certainement accéléré. En particulier, la recherche en santé aide à percer de nombreux mystères, réduit la souffrance et aide les Canadiens à vivre en meilleure santé aujourd'hui et dans l'avenir.
C'est pourquoi nous avons fait des investissements historiques de plus de 10 milliards de dollars depuis 2015. Nous avions beaucoup de rattrapage à faire, après le gouvernement précédent et les attaques constantes contre la science, tant du point de vue financier que du point de vue de la destruction des preuves, si vous pouvez le croire, monsieur le président.
Nous travaillons avec les provinces et les territoires. Nous avons mis à profit l'expertise de virologues, d'immunologues et d'autres experts de partout au pays qui ont pris l'initiative — souvent de façon bénévole — d'aider le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux à avoir la meilleure réponse possible à la pandémie. Nous avons mené une réponse rapide et sans précédent à la COVID-19 par l'entremise des IRSC. Je n'oublierai jamais l'annonce faite en février 2020 à Montréal avec certains de mes collègues. C'était dans les semaines qui ont suivi l'apparition de la COVID-19 sur la scène mondiale. Comme on l'a vu, il ne nous a fallu que quelques semaines pour nous préparer à y faire face.
Bien entendu, s'il est adopté, le budget de 2021 fournira 2,2 milliards de dollars de plus pour assurer la croissance de notre secteur national des sciences de la vie.
Il s'agit vraiment d'un investissement continu et soutenu, monsieur le président, dans la recherche, la science, la communauté scientifique et la formation de la prochaine génération de chercheurs et de scientifiques. Les nombreux investissements que nous avons faits par l'entremise du ministère de ma collègue, la ministre Qualtrough, EDSC, visent à faire en sorte que les Canadiens aient accès à des possibilités d'apprentissage postsecondaire et intégré qui favoriseront la prochaine génération de chercheurs.
Merci beaucoup.
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C'est une observation très importante. Ce que nous faisons à l'échelle communautaire est important, alors il était très important pour notre gouvernement de comprendre les collectivités et les limites des familles en ce qui concerne l'isolement sécuritaire. Nous savions que les collectivités feraient le gros du travail si elles disposaient des ressources financières nécessaires pour offrir des places aux personnes qui ne pourraient pas bien s'isoler.
Je vais utiliser un exemple personnel, dans ma propre collectivité de Thunder Bay, en Ontario. M. Powlowski le reconnaîtra. Lorsque nous avons connu une forte éclosion, il y a un certain temps, c'était en fait parmi un groupe de personnes en situation de logement très précaire. Quand les gens pensent aux sans-abri, ils pensent souvent à l'itinérance absolue, au fait qu'il y a des refuges et rien d'autre. Cependant, nous savons que ces personnes ont des contacts avec leur famille et ont des colocataires. Il y a toutes sortes de situations, parce que les gens essaient essentiellement d'éviter les refuges. C'est vraiment un dernier recours dans la vie de quelqu'un.
Très rapidement, il est devenu évident que la propagation du virus dans notre collectivité était alimentée par des personnes qui étaient très vulnérables sur le plan du logement et que ce qui aiderait la collectivité, c'était de fournir des logements d'isolement. Ainsi, lorsqu'une personne cohabitait avec plusieurs membres de la famille ou plusieurs colocataires et ne pouvait pas s'isoler physiquement, cela lui donnerait un endroit et un soutien pour se confiner. Bien sûr, il ne suffit pas de mettre quelqu'un dans une pièce. Ces personnes doivent avoir accès à de la nourriture et, dans certains cas, à du soutien et à des conseils médicaux, ainsi qu'à toutes sortes d'autres choses dont elles ont besoin dans leur vie quotidienne. Il faut aussi les surveiller si elles ont été en contact avec le virus ou ont contracté la maladie parce que leur état peut empirer.
Lorsque je dis que la COVID-19 représente beaucoup de travail, c'est juste un aperçu du genre de travail que les collectivités font pour aider à protéger les personnes vulnérables et à arrêter la propagation. Les logements d'isolement ont joué un rôle important à cet égard.
Nous avons alloué 100 millions de dollars aux municipalités et aux régions sanitaires afin de leur laisser de la latitude pour faire le travail, mais sans avoir à se soucier de l'argent qu'il leur en coûterait pour louer, nettoyer et trouver du personnel. C'est un autre exemple de l'intervention du gouvernement fédéral pour aider les collectivités locales à poursuivre leurs efforts contre la transmission communautaire.
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Oui, monsieur Kelloway. Je tiens à féliciter la Nouvelle-Écosse d'avoir agi très rapidement pour réduire les cas de COVID-19. C'est exactement ce qui aide les collectivités lorsque les provinces prennent des mesures rapides comme l'a fait la Nouvelle-Écosse.
Je dois saluer le ministre Delorey, qui était ministre de la Santé. J'ai travaillé en étroite collaboration avec lui, et il a été très proactif. Je salue également le ministre Churchill, qui travaille maintenant sur ce dossier, et, bien sûr, le premier ministre Rankin. Leur leadership a vraiment été un modèle non seulement pour le Canada, mais pour le monde entier. En fait, ils se sont rendu compte qu'ils ne pouvaient pas laisser la transmission communautaire continuer, que le meilleur marqueur de la sécurité est la réduction du nombre de cas de COVID, et que lorsqu'il y a moins ou pas de cas de COVID, c'est alors qu'on peut voir des éclosions et voir le nombre de cas augmenter. Je voudrais donc simplement les remercier.
Comme vous le savez, monsieur Kelloway, nous avons été là pour la province de la Nouvelle-Écosse ainsi que pour toutes les autres provinces et tous les territoires — par exemple, dans le cadre de l'Accord sur la relance sécuritaire, nous avons fourni des milliards de dollars pour préparer la reprise. Les tests pour lesquels la Nouvelle-Écosse est de plus en plus connue — les tests approfondis; les tests rapides; les programmes pilotes de tests; le fait de s'assurer que quiconque est malade ou qu'un service de santé publique qui a besoin de tester un contact a la capacité de le faire —, tout cela est financé par le gouvernement fédéral. Soit dit en passant, nous avons fourni gratuitement des tests aux provinces et aux territoires.
Il y a aussi la capacité en matière de données. Les données sont un élément important de la gestion et du suivi de la COVID-19. Il a été essentiel de pouvoir retracer la façon dont les gens interagissent, qui entre en contact avec qui, et de vraiment suivre la façon dont le virus se propage. Bien sûr, nous avons appuyé les provinces à cet égard.
Il y a aussi tout l'équipement de protection individuelle, monsieur Kelloway, qui est utilisé dans les hôpitaux, les établissements communautaires et les établissements de soins de santé de chaque province et territoire. Il a été acheté par le gouvernement fédéral pour les provinces et les territoires.
Ensuite, il y a les mesures de soutien supplémentaires — les traceurs de contact, les centres d'isolement et les tests rapides, comme vous le savez. Nous continuons d'être là pour les provinces, y compris la Nouvelle-Écosse, pour répondre à leurs besoins.
Ce qui a vraiment été très satisfaisant pour moi, malgré les difficultés, ce sont les relations personnelles que j'ai établies avec les autres ministres de la Santé. Peu importe leur parti, je dirais qu'ils savent que la ligne téléphonique est ouverte. Ils ont tous mon numéro de téléphone cellulaire. Nous parlons régulièrement de la façon dont les choses se passent, de ce dont ils ont besoin et de la meilleure façon de les appuyer au niveau fédéral.
Monsieur le président, vous avez tout à fait raison. La COVID-19 a très peu de bons côtés. C'est peut-être seulement mon point de vue aujourd'hui.
L'un des aspects positifs, c'est qu'elle a vraiment accéléré l'engagement des provinces à créer des codes-B pour les soins virtuels et à donner aux médecins du pays les moyens d'utiliser les soins virtuels et d'être rémunérés pour ces soins. Cela change la donne. Cela change la donne pour des endroits comme la Nouvelle-Écosse et ma propre collectivité ou région de Thunder Bay—Superior-Nord. Je regarde le Dr Powlowski, qui aurait eu de la difficulté à fournir des soins aux patients des collectivités éloignées qui voulaient simplement lui parler pour faire un suivi. En fait, c'est une façon pour les Canadiens d'avoir accès à des soins. De toute évidence, cela ne remplace pas les soins en personne. Je pense que personne ne s'y attendrait, mais cela peut certainement aider les gens à avoir accès aux soins primaires beaucoup plus rapidement.
En mai dernier, nous avons annoncé un financement de 240,5 millions de dollars pour appuyer le travail visant à améliorer les outils numériques, comme la messagerie sécurisée et la vidéoconférence numérique, par exemple, parce que les questions de confidentialité et de protection des renseignements personnels sont très importantes dans le contexte des soins de santé.
Nous avons signé sept ententes bilatérales de soins virtuels avec les provinces et les territoires, dont une avec la Nouvelle-Écosse. Nous avons investi plus de 98 millions de dollars à cette fin.
De plus, nous avons immédiatement su que la situation créerait un stress sur la santé mentale pour les Canadiens partout au pays. Nous avons donc lancé Espace mieux-être Canada. Il s'agit d'une prestation de services de soutien en santé mentale pour les Canadiens, peu importe où ils vivent, qui est disponible en ligne de diverses façons.
Ce qui est bien, c'est que Espace mieux-être vise essentiellement les Canadiens qui, avant cela, avaient peut-être de la difficulté à demander de l'aide, n'étaient pas couverts par une assurance pour obtenir de l'aide ou n'avaient tout simplement pas pensé à recourir aux soutiens en santé mentale pour traverser des moments difficiles de leur vie. Je suis très heureuse de dire que nous maintiendrons cet investissement au cours de la prochaine année.
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J'ai une question un peu technique. Il me semble que le major-général Fortin est peut-être la personne la mieux placée pour y répondre, mais ce n'est pas vraiment un dossier dont il s'est occupé.
Je sais que le gouvernement a accepté de déployer l'armée — du moins, les équipes d'aide médicale — et la Croix-Rouge dans le Sud de l'Ontario pour les aider à faire face au grand nombre de cas qui accablent le système de soins de santé dans la région.
La première question est la suivante: Quel sera exactement leur rôle? Je crois savoir que leur capacité en soins intensifs est probablement limitée. Je pense que l'hôpital de Kandahar avait de 10 à 20 lits ventilés. Cela ne fera certainement pas une grande différence pour ce qui est de réduire le nombre de personnes dans les unités de soins intensifs. Comment va-t-on les utiliser?
Deuxièmement — et c'est ce qui est important pour moi — qui va déterminer ce que ces équipes vont faire?
Je sais, pour avoir été en contact avec des médecins spécialisés dans les maladies infectieuses de London, d'Oshawa, de Markham et de Stouffville, qu'il y a là-bas des gens qui sont impatients d'utiliser le bamlanivimab, qui a été acheté par notre gouvernement, et qui reste essentiellement sur les tablettes. Ils veulent l'utiliser. Ils veulent que ce soit perfusé dans le bras des gens. Le problème n'est pas tout à fait clair, mais l'un des problèmes est le manque de sites pour les perfusions. Il est certain que si nous avions des tentes avec des techniciens médicaux ou des infirmières qui pourraient faire les perfusions, ce serait, me semble-t-il, un moyen de faire face au grand nombre de personnes qui se retrouvent à l'hôpital. Des études semblent indiquer qu'il faut traiter huit personnes comme patients externes pour éviter une hospitalisation. C'est quelque chose que nous pourrions faire.
Maintenant, qui décide de ce que feront ces unités de l'armée? Je crains que les médecins ne pourront pas simplement demander de l'aide à l'armée. Les médecins devront s'adresser à l'hôpital, qui devra s'adresser à la province, qui devra consulter les experts scientifiques, qui devront s'adresser à l'ASPC, et il faudra des mois avant qu'une décision soit prise. Qui va décider de ce que feront les militaires?
Premièrement, que vont-ils faire? Deuxièmement, qui va déterminer ce qu'ils peuvent faire? Troisièmement, pourquoi ne pas les utiliser pour administrer des anticorps monoclonaux?
Je vais commencer, puis je céderai la parole à M. Stewart, qui vous parlera du travail passionnant que nous faisons dans ce domaine.
Je vais d'abord dire que je suis d'accord avec le député qu'il est vraiment important, surtout en tant que représentants élus, que nous ne présentions pas, sciemment ou non, de fausses informations aux Canadiens, parce qu'ils comptent sur nous. Ils comptent sur nous pour leur présenter de l'information exacte et leur donner accès aux bonnes ressources. Les sites Web du gouvernement sont toujours un endroit sûr où trouver de l'information sur l'état actuel de la recherche et de la science. Il est certain que les fournisseurs de soins de santé sont un autre bon choix; les pharmaciens sont toujours disponibles pour parler des avantages et des inconvénients de la vaccination et pour répondre aux questions.
Soit dit en passant, il est tout à fait normal que les Canadiens aient des questions. Ces vaccins sont nouveaux, et certaines personnes sont anxieuses. D'autres personnes sont très enthousiastes à l'idée de se faire vacciner, comme nous l'avons vu partout au pays avec les files d'attente et l'enthousiasme des gens à l'idée de se faire vacciner quand ce sera leur tour.
Quoi qu'il en soit, je crois, pour revenir à ce que vous avez dit, monsieur Van Bynen, que nous avons l'obligation, en tant que leaders ayant de la visibilité dans notre collectivité, de veiller à ne pas propager d'informations erronées de quelque façon que ce soit. Je sais que nous voulons tous que la vie revienne à la normale dans nos collectivités, et cela dépend du fait que les gens accepteront de se faire vacciner lorsque leur tour arrivera et qu'ils aient suffisamment confiance pour le faire. Il est très important pour notre économie et pour la sécurité des Canadiens que les gens se fassent vacciner. Sauver des vies et arrêter la propagation — c'est l'objectif de cette campagne de vaccination.
Je dirai simplement que c'est excitant, parce que nous avons un plan spécial que nous annoncerons très bientôt pour travailler avec les communautés culturelles et les communautés sous-représentées, afin de veiller à ce qu'elles obtiennent de l'information de façon appropriée sur le plan culturel et linguistique, au niveau communautaire, par l'entremise d'éducateurs qui sont parfois des éducateurs en santé et d'autres éducateurs communautaires. C'est très excitant. Une somme de 53 millions de dollars est prévue à cette fin.
C'est ici que j'aimerais qu'Iain Stewart intervienne. Je crois comprendre que nous avons augmenté le montant de financement disponible pour ce volet en raison de l'intérêt marqué. La bonne nouvelle, c'est qu'un grand nombre d'organisations et d'intervenants canadiens veulent faire ce travail avec nous.
Monsieur Stewart, vous pourriez peut-être parler de l'enveloppe de financement qui sera annoncée très bientôt.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Madame la ministre, avant la première vague, les réseaux de la santé étaient déjà fragilisés et ils subissaient beaucoup de pression en raison d'un sous-financement chronique. À mesure que le temps passe, la pandémie aura des effets collatéraux néfastes à long terme sur les patients qui ne sont pas atteints de la COVID-19. Selon des représentants de diverses associations, 94 000 patients sont vus en dehors des délais prescrits, au Québec, alors que, en oncologie, on sait qu'un retard de trois ou quatre semaines augmente le taux de mortalité de 8 % à 10 %.
Vous avez conclu des ententes et vous nous avez présenté la ventilation des 19 milliards de dollars que vous avez prévus pour les patients atteints de la COVID-19. Cependant, pourquoi ne pas avoir fait le choix politique d'injecter dès maintenant de l'argent dans les réseaux pour leur permettre non seulement de s'occuper des patients souffrant d'affections autres que la COVID-19, mais aussi de colmater la brèche et l'hémorragie causées par la désertion des employés, des ressources humaines, qui sont malades ou qui décident de changer de carrière?
Bientôt, on perdra des gens formés, qui auront acquis de l'expertise dans leur domaine. Des gens vont mourir. Tout cela, parce que vous avez fait un mauvais choix politique. Tous les experts disent que celui-ci ne se justifie ni du point de vue médical ni du point de vue économique.
Pourquoi avez-vous fait ce choix?
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Merci, monsieur Davies.
Chers collègues, cela met fin à nos questions. J'aimerais remercier les témoins et la ministre, bien sûr. Je tiens à vous remercier tous, ainsi que les membres de votre personnel, pour votre dévouement et votre engagement, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à l'égard de la protection de la sécurité et du bien-être des Canadiens. Nous avons des votes à tenir, alors si vous le souhaitez, vous pouvez certainement quitter la réunion.
Je signale aux membres du Comité que nous avons environ 11 crédits à adopter. Je me demande si nous pouvons le faire d'un seul coup. Il faudra le consentement unanime pour procéder de cette façon.
Y a-t-il consentement unanime pour adopter les 11 crédits d'un coup?
Des députés: D'accord.
AGENCE CANADIENNE D'INSPECTION DES ALIMENTS
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Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement, subventions et contributions..........608 899 997 $
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Crédit 5 — Dépenses en capital..........29 762 978 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
INSTITUTS DE RECHERCHE EN SANTÉ DU CANADA
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Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........62 871 989 $
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Crédit 5 — Subventions..........1 183 828 164 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
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Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........1 141 052 704 $
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Crédit 5 — Dépenses en capital..........17 505 187 $
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Crédit 10 — Subventions et contributions..........2 538 934 868 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL D'EXAMEN DU PRIX DES MÉDICAMENTS BREVETÉS
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Crédit 1 — Dépenses du programme..........17 580 493 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA
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Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........8 219 228 533 $
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Crédit 5 — Dépenses en capital..........26 200 000 $
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Crédit 10 — Subventions et contributions..........426 771 816 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Merci à tous. Le budget des dépenses est adopté avec dissidence.
Dois-je faire rapport du Budget principal des dépenses 2021-2022 à la Chambre?
Des députés: D'accord.
Un député: Avec dissidence.
Le président: Merci à tous les membres du Comité pour les excellentes questions qu'ils ont posées aujourd'hui. Encore une fois, je remercie la ministre et tous les témoins de tout ce qu'ils font tout le temps. Merci beaucoup.
Sur ce, la séance est levée.