Je vous souhaite la bienvenue à la 38e réunion du Comité permanent de la santé. Le Comité se réunit aujourd’hui pour étudier plusieurs sujets liés à la situation d’urgence à laquelle les Canadiens font face avec la pandémie de COVID-19.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins. Nous accueillons deux représentants de l’Agence des services frontaliers du Canada, soit M. John Ossowski, président, et M. Denis Vinette, vice-président, Direction générale des voyageurs. Nous recevons aussi M. Stephen Lucas, sous-ministre du ministère de la Santé; M. Bill Matthews, sous-ministre du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux; M. Matthew Tunis, secrétaire général du Comité consultatif national de l’immunisation. Enfin nous accueillons deux représentants de l’Agence de la santé publique du Canada, soit M. Iain Stewart, président, et la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique.
Nous allons commencer par entendre les déclarations préliminaires de nos témoins.
J’invite d’abord M. Ossowski à prendre la parole pour cinq minutes.
:
Bonjour, monsieur le président et membres du Comité permanent de la santé.
Je veux vous remercier de m'avoir invité à participer à la discussion aujourd'hui.
[Traduction]
Je suis heureux d’être ici pour répondre à vos questions sur la façon dont l’Agence des services frontaliers du Canada met en œuvre et applique les mesures à la frontière pendant la pandémie. Je suis accompagné de M. Denis Vinette, vice-président de la Direction générale des voyageurs.
Depuis le début de la pandémie, l’ASFC a fait de sa réponse à la pandémie une priorité. Pour aider à assurer la sécurité et la protection des Canadiens, le gouvernement du Canada a mis en place des mesures d’urgence à la frontière pour limiter l’introduction et la propagation de la COVID-19 et de ses variants au Canada
Les agents des services frontaliers de l’ASFC appliquent plus de 90 lois et règlements pour protéger les Canadiens. Au cours de la dernière année, nous avons également mis en œuvre les dispositions de 50 décrets qui s’appliquent aux ressortissants étrangers et aux résidents du Canada. Les décrets sont conçus pour restreindre les déplacements et établir des exigences en matière de santé publique afin que nous puissions réduire la propagation du virus au Canada. Les mesures ont entraîné une diminution du trafic aérien de 96 % et une baisse de 90 % du trafic non commercial entrant au Canada par voie terrestre, comparativement aux volumes avant la pandémie.
Il est important de souligner que les citoyens canadiens, les résidents permanents et les personnes inscrites à titre d’Indien en vertu de la Loi sur les Indiens ont le droit d’entrer au Canada. Cependant, tous les voyageurs qui cherchent à entrer au Canada sont soumis à des mesures de contrôle renforcées par les agents des services frontaliers de l’ASFC et doivent satisfaire aux exigences de dépistage et de quarantaine pour assurer la sécurité des Canadiens, à moins qu’ils ne soient admissibles à une exemption.
Bien entendu, certains déplacements transfrontaliers sont nécessaires pour maintenir le flux de biens et de services essentiels à notre économie et à notre population. La majorité des personnes qui traversent par véhicules aux points d’entrée terrestres sont des prestataires de services essentiels, comme les chauffeurs de camion et les infirmières. Nous devons continuer de trouver un équilibre entre assurer la sécurité des Canadiens et maintenir l’économie en marche.
Les données montrent que les exigences en matière de dépistage avant l’arrivée, à l’arrivée et après l’arrivée, ainsi que les exigences de quarantaine, fonctionnent. Par exemple, 99 % des voyageurs qui entrent au Canada se sont conformés à l’exigence des tests avant l’arrivée, ou en ont été exemptés.
L’Agence des services frontaliers continue de travailler avec d’autres organisations du gouvernement du Canada sur la réponse à la pandémie. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’Agence de la santé publique du Canada pour mettre en œuvre et maintenir les mesures de santé publique recommandées à la frontière. La dernière année a montré que notre agence est en mesure d’adapter rapidement ses opérations pour mettre en place de nouveaux processus, règles et ordonnances. Nous sommes certains de pouvoir continuer à répondre aux nouvelles mesures et à celles en évolution, y compris l’utilisation potentielle de preuves de vaccination pour faciliter les déplacements et gérer la frontière.
Depuis le début de la pandémie, nous avons appuyé les efforts du gouvernement pour établir des mesures solides pour sécuriser les frontières du Canada et aider à prévenir l’introduction et la transmission de la COVID-19 et de ses variants au Canada. Nous avons démontré notre détermination et notre volonté d’ajuster les restrictions sur la base de preuves scientifiques. Je suis très fier du travail que les agents de l’ASFC ont accompli et continueront de faire pour protéger les Canadiens et l’économie canadienne face à cette pandémie.
[Français]
C'est avec plaisir que je répondrai aux questions des membres du Comité.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
J’ai le plaisir d’être ici aujourd’hui avec des représentants de l’Agence des services frontaliers, du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, de l’Agence de la santé publique du Canada et du Comité consultatif national de l’immunisation.
[Français]
Mes observations d'aujourd'hui porteront sur les mesures prises par Santé Canada pour assurer la sécurité des Canadiens pendant cette pandémie.
Santé Canada est l'organisme de réglementation des produits de santé, y compris les produits thérapeutiques, les vaccins et les instruments médicaux. Nos scientifiques évaluent les produits de santé quant à leur sécurité, leur efficacité et leur qualité avant qu'ils ne puissent être vendus au Canada.
[Traduction]
Très tôt, nous avons reconnu la nécessité de faciliter l’autorisation des traitements et des vaccins contre la COVID-19, étant donné qu’aux premiers stades de la pandémie, aucun n’était disponible. Des arrêtés d’urgence ont permis à Santé Canada d’accélérer l’examen des demandes d’essai clinique, des traitements et des instruments médicaux contre la COVID-19 afin que les Canadiens puissent avoir accès aux produits dont ils ont besoin pour assurer leur sécurité. Nous avons autorisé 265 désinfectants, plus de 4 500 désinfectants pour les mains, 645 instruments médicaux et 2 traitements.
Dans le contexte des traitements et des vaccins, les examens continus ont permis aux fabricants de soumettre leurs demandes d’autorisation avant d’avoir terminé tous les essais cliniques, permettant ainsi à Santé Canada d’évaluer les données des candidats prometteurs au fur et à mesure qu’elles deviennent disponibles.
Comme vous le savez, Santé Canada a autorisé cinq vaccins différents contre la COVID-19. Ils sont tous efficaces pour prévenir les hospitalisations et les décès. La surveillance continue de ces vaccins est une priorité pour mon ministère. Santé Canada exige également des preuves de la qualité du produit avant que chaque lot de vaccins ne soit distribué au Canada. C’est le cas des vaccins de Janssen reçus le 28 avril qui contiennent une substance médicamenteuse fabriquée sur le site d’Emergent aux États-Unis. Santé Canada continue de travailler en étroite collaboration avec Janssen et nos partenaires internationaux, y compris la Food and Drug Administration des États-Unis, pour confirmer la qualité de l’approvisionnement, compte tenu des problèmes signalés par la FDA américaine après son inspection du site Emergent en avril.
Permettez-moi maintenant de dire quelques mots sur les tests et le dépistage qui, avec les vaccins, contribuent à ralentir la propagation de la COVID-19.
En date du 15 mai, le ministère a approuvé 68 kits de test, dont 17 trousses de test rapide. Plus de 27 millions de tests rapides ont été expédiés aux provinces et aux territoires. De plus, en date du 18 mai 2021, le gouvernement fédéral a fourni près de 1,5 million de tests rapides directement à des organisations privées et sans but lucratif dans des secteurs critiques partout au pays. Ces tests rapides peuvent aider à identifier les cas pré-symptomatiques et asymptomatiques afin qu’ils puissent être isolés rapidement pour aider à arrêter la propagation de la COVID-19 sur les lieux de travail et dans d’autres environnements.
Alors que le déploiement du vaccin s’accélère, les tests et le dépistage resteront essentiels pour protéger la santé publique et soutenir la réouverture de l’économie.
[Français]
Plus que jamais, les Canadiens ont besoin d'un accès à des services de santé virtuels.
[Traduction]
En soutenant l’expansion des soins virtuels, le Canada contribuera à réduire la pression exercée sur les systèmes de santé et à fournir aux Canadiens les services de santé dont ils ont besoin et des renseignements faisant autorité, de manière sûre et sécurisée, par téléphone, par texte ou par vidéoconférence, en plus des visites en personne.
En mai 2020, le gouvernement a annoncé un investissement de 240,5 millions de dollars pour accroître l’accès aux services virtuels et aux outils numériques afin de soutenir la santé et le bien-être des Canadiens et de ce financement, 150 millions de dollars sont versés aux provinces et aux territoires dans le cadre d’ententes bilatérales ciblées. De plus, Inforoute Santé du Canada recevra 50 millions de dollars de plus pour appuyer les efforts des provinces et des territoires dans la mise en œuvre de ces nouvelles initiatives de services de santé virtuels et travailler avec l’Institut canadien d’information sur la santé sur les normes en matière de contenu pour les soins virtuels.
En conclusion, nous continuons de travailler en étroite collaboration avec les provinces, les territoires et d’autres partenaires pour nous adapter aux défis que pose la prestation de soins de santé pendant la pandémie.
Je serai heureux de répondre à vos questions.
[Français]
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président et membres du Comité de la santé, de m'avoir invitée à prendre la parole aujourd'hui.
Le gouvernement du Canada a adopté une approche pangouvernementale pour lutter contre la pandémie de COVID-19.
Chaque jour, nous franchissons des étapes importantes dans le déploiement des vaccins au Canada. En seulement cinq semaines, nous avons doublé le nombre de doses de vaccin contre la COVID-19 administrées au Canada, passant de 10 millions de doses administrées à la mi-avril à plus de 20 millions de doses administrées à ce jour. Et, en date du 15 mai, 55 % des adultes admissibles avaient reçu une première dose d'un vaccin contre la COVID-19.
Comme indiqué dans le Plan canadien d'immunisation contre la COVID-19, l'objectif de notre campagne a été de permettre au plus grand nombre de Canadiens possible de se faire vacciner le plus rapidement possible contre la COVID-19, tout en veillant à ce que les populations à haut risque soient priorisées. Ce faisant, nous réduirons les maladies graves et les décès tout en minimisant les perturbations sociétales.
Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes consciencieusement appuyés sur les données scientifiques accumulées, sur les nouvelles données et sur les conseils d'experts en santé publique pour éclairer nos décisions, nos stratégies et nos recommandations. Les décisions du Groupe de travail sur le déploiement des vaccins de l'Agence de la santé publique du Canada sont guidées par des comités d'experts en immunisation, comme le Comité consultatif national de l'immunisation, et par une étroite collaboration avec les partenaires provinciaux et territoriaux.
Fonder notre approche sur la science en santé publique et l'équité nous a permis de définir les populations prioritaires et d'établir la stratégie d'une deuxième dose donnée plus tard que prévu qui est actuellement en place. Ces stratégies ont joué un rôle essentiel dans l'atteinte de nos objectifs en santé publique en plus d'optimiser la protection des groupes à risque et de la population en général.
Même si le nombre quotidien de cas de COVID-19 au pays reste élevé alors que nous continuons à ressentir les effets d'une troisième vague liée aux variants, il y a lieu d'être optimiste, car les mesures de santé publique ont un impact et la couverture vaccinale s'étend. Au cours des sept derniers jours, il y a eu une diminution de plus de 25 % des cas quotidiens, et par rapport à la semaine dernière le nombre de patients hospitalisés a baissé de 10 %. À l'échelle nationale, les décès ont diminué de 15 % par rapport à la semaine dernière.
La vaccination des populations prioritaires en premier, en particulier les personnes de 70 ans et plus et celles vivant dans des lieux d'habitation collective, a porté ses fruits, comme le confirme le fait que ce groupe d'âge a le taux de cas le plus bas au pays et que son taux d'hospitalisation est également en baisse.
Alors qu'au niveau national, tous les groupes d'âge connaissent une baisse des taux de cas, les personnes de 20 à 39 ans ont désormais le taux d'infection le plus élevé. À mesure que d'autres groupes d'âge deviennent admissibles à la vaccination dans différentes administrations au pays, cela souligne l'importance pour chacun de se faire vacciner dès qu'il est possible de le faire.
Nous sommes déterminés à éliminer les obstacles à la vaccination et à accroître la confiance à l'égard des vaccins. Le succès de la campagne de vaccination repose sur la participation du plus grand nombre de personnes possible. Ce message est diffusé haut et fort par le biais de la campagne nationale de communication lancée cette semaine qui utilise le concept de l'effet d'entraînement et fait appel à de multiples médias de masse pour encourager la vaccination. Je m'adresse moi-même à des groupes prioritaires clés, tels que des travailleurs de soutien personnel, et des influenceurs clés tels que des chefs religieux et des personnalités de YouTube populaires parmi les jeunes adultes.
La bonne nouvelle, c'est que la grande majorité des adultes au Canada ont indiqué leur intention de se faire vacciner. Cependant, malgré cette constatation encourageante, nous devons maintenir le rythme de la vaccination à mesure qu'augmente la couverture vaccinale. Alors que le nombre de cas diminue et qu'il y a pression pour assouplir les mesures sanitaires, il y a toujours un risque que les personnes qui se heurtent à des obstacles pour accéder aux vaccins soient laissées pour compte.
À cet égard, les efforts communautaires visant à encourager la vaccination seront cruciaux dans les mois à venir. Nous savons par expérience que ces approches fonctionnent. En voici des exemples: nous avons constaté des résultats positifs dans les taux de vaccination grâce à des approches qui font appel aux dirigeants autochtones et qui soutiennent, par exemple, des cliniques de vaccination urbaines gérées par des organisations autochtones et nous avons aussi constaté qu'il est possible de renseigner les personnes des communautés racialisées et marginalisées sur les vaccins en communiquant dans leur langue et sur des plateformes qu'elles utilisent déjà.
Grâce à un financement réservé, nous soutenons davantage les efforts des personnes qui ont l'expertise et la capacité pour promouvoir la confiance envers les vaccins au sein de leur communauté, en particulier dans celles qui connaissent des inégalités sociales et sanitaires ou qui ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie de COVID-19.
Le Fonds de partenariat pour l'immunisation a fourni 3 millions de dollars par année depuis 2016; il appuie 22 projets visant à accroître les taux de vaccination. En 2020, un montant supplémentaire de 30,25 millions de dollars a été confirmé pour financer plus de 100 projets axés sur la capacité des fournisseurs de soins de santé et des programmes communautaires, plus précisément des campagnes dans les médias sociaux, des ressources ciblées et des interventions de première ligne.
Le Défi de l'innovation communautaire des vaccins, financé à hauteur de 1,5 million de dollars, soutient des projets au sein de communautés diversifiées visant à faire connaître les vaccins contre la COVID-19 et à inspirer confiance à l'égard des vaccins de façon originale et adaptée aux communautés et aux cultures.
Il y a lieu d'être optimiste alors que nous commençons à ressentir les effets de l'élargissement de la couverture vaccinale au Canada, mais nous ne sommes pas encore sortis du bois. Selon la modélisation à long terme, le nombre de nouveaux cas continuera de diminuer si les mesures actuelles sont maintenues. La conjoncture est idéale pour maîtriser la COVID-19 au Canada très bientôt, mais cela nécessite deux mesures clés: premièrement, se faire vacciner dès qu'il est possible de le faire, et deuxièmement, continuer à respecter les mesures de santé publique jusqu'à ce qu'il soit vraiment sécuritaire de les assouplir. Ces deux éléments fourniront à la campagne de vaccination l'environnement nécessaire pour produire les meilleurs résultats possibles afin de protéger les Canadiens et de favoriser la réouverture que nous attendons tous avec impatience.
Merci.
:
Oui, il est vraiment important d'utiliser toutes les méthodes disponibles. À l'heure actuelle, alors que les vaccins sont essentiellement offerts à tous les groupes admissibles dans de nombreuses régions du Canada, je pense que les approches plus ciblées exigent que nous écoutions vraiment les communautés et leurs besoins. C'est un aspect très important.
Une partie de la réussite reposera nécessairement de la communication d'information plus détaillée aux gens, mais il est aussi important d'établir la confiance. Le fait d'avoir des leaders communautaires, un soutien linguistique et des cliniques ouvertes à toute heure est vraiment important pour l'accès. Je pense que tous ces efforts combinés sont très importants.
Comme je l'ai mentionné dans ma déclaration préliminaire, certains des principaux groupes cibles seront les jeunes adultes, ainsi que les milieux de travail et la mobilisation du secteur privé pour voir ce qui peut être fait de plus pour encourager la vaccination. Avec certains des exemples que nous avons, je pense que nous pouvons partager des pratiques exemplaires avec toutes les régions du pays.
Notre Défi de l'innovation communautaire des vaccins a vraiment été extrêmement populaire dans les projets qui soutiennent diverses communautés comme celles dont vous venez de parler. Je suis vraiment optimiste et je pense que, avec l'appui de tout le monde, y compris des groupes communautaires, nous y arriverons.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Ma première question s'adresse au Dr Lucas.
Cette semaine, nous avons appris que Santé Canada, tout comme l'Europe, autorisait l'entreposage du vaccin de Pfizer-BioNTech au réfrigérateur à la température normale pendant 31 jours, alors que, jusqu'à maintenant les recommandations étaient de le garder entre -60 et -80 degrés Celsius. Cela est une très bonne nouvelle en soi.
D'abord, je voudrais savoir ce qui a changé. Qu'est-ce qui fait que l'on peut faire cela maintenant?
Ensuite, pouvez-vous dire quel sera l'effet accélérateur sur l'étendue de la vaccination?
:
Merci, monsieur le président.
Comme M. Thériault l'a mentionné, Santé Canada a autorisé cette semaine la demande de Pfizer d'étendre à 31 jours la période pendant laquelle le vaccin peut être conservé après décongélation dans un réfrigérateur entre 2 et 8 °C. La période auparavant autorisée était de cinq jours dans les réfrigérateurs. Pfizer a acquis des connaissances dans le cadre de ses travaux initiaux sur l'entreposage en surgélation, puis pendant un certain temps à -20 °C, et il est maintenant possible de conserver le vaccin jusqu'à 31 jours dans les réfrigérateurs.
Cela permettra d'élargir l'utilisation du vaccin Pfizer. Je vais faire quelques commentaires et je demanderai ensuite à M. Stewart de prendre la relève — puisque l'Agence de la santé publique est responsable du déploiement du vaccin —, mais cela permettra d'utiliser davantage le vaccin Pfizer dans des contextes comme les pharmacies ou dans les territoires, ainsi que dans des établissements comme les cliniques de médecine familiale.
Monsieur le président, je vais demander à M. Stewart de faire d'autres commentaires.
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Je vous remercie, monsieur Lucas.
Monsieur le président, monsieur Thériault, l'approche que nous avons adoptée pour le portefeuille de vaccins s'est révélée solide. Plusieurs vaccins que nous espérions utiliser dans le cadre de notre campagne de vaccination ont connu des difficultés — parfois à l'étape de la production et parfois à celle de l'approbation — et le résultat final est donc que nous nous sommes retrouvés avec quelques vaccins qui jouent un rôle très fondamental.
Comme vous le savez, Pfizer et Moderna ont été très importants dans ce que nous avons fait, tout comme AstraZeneca, dans une moindre mesure. En fait, la diversité des options a été très bénéfique pour le pays et, par conséquent, je pense que le portefeuille a été très avantageux.
En ce qui concerne la différence entre ces vaccins ou la qualité...
Monsieur le président, je pense que nous en sommes à un point tournant, compte tenu de l'approvisionnement. La grande majorité des vaccins administrés seront ceux de Pfizer. Avoir un portefeuille diversifié offrant d'autres options demeure une bonne idée.
Dans le cas du vaccin AstraZeneca, les provinces et les territoires ont décidé de suspendre l'administration de nouvelles premières doses. Cependant, nous avons besoin de doses supplémentaires d'AstraZeneca, ce que nous avons, pour que les personnes qui ont commencé leur immunisation avec ce vaccin puissent obtenir une deuxième dose.
Comme vous le savez sans doute, nous examinons encore des données sur la vaccination mixe. Lorsque le Comité consultatif national de l'immunisation aura obtenu toutes les données, il formulera une recommandation à l'égard de l'utilisation possible des vaccins à base d'ARNm, comme celui de Pfizer, pour cette deuxième dose.
Par la suite, il faudra avoir des options de rechange pour les personnes qui pourraient être allergiques aux vaccins à l'ARNm ou qui, pour une autre raison, ne peuvent pas les recevoir. Il demeure important que notre approche conserve une certaine diversification.
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Les données continuent de s'accumuler. Certaines études ont montré qu'une seule dose permet de réduire la transmission à d'autres personnes. Ce ne sera pas 100 %, et ce ne serait pas le cas même avec deux doses. Je pense que les données montrent une tendance très positive.
J'aimerais apporter une précision. Bien entendu, si vous prévenez l'infection, qu'elle soit symptomatique ou asymptomatique, vous réduirez la transmission. C'est une chose. Ces vaccins, même après une seule dose, sont d'une grande efficacité, surtout pour prévenir des conséquences graves. C'est très positif.
Par exemple, une étude réalisée au Royaume-Uni a fait état d'une réduction de 50 à 60 % de la transmission. Dans l'ensemble, même avec une seule dose, c'est le résultat que nous attendons.
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Merci, monsieur Ossowski.
Monsieur le président et monsieur Ossowski, j'aimerais ajouter deux ou trois choses, si vous le permettez.
La justification de cette politique publique des établissements autorisés par le gouvernement, c'est-à-dire les hôtels, est que lorsqu'une personne arrive sur un vol international, nous ne savons pas si elle est infectée ou contagieuse, aussi elle doit passer un test de dépistage. Elle passe le test immédiatement à sa descente de l'avion, et se rend ensuite dans un hôtel pour y attendre le résultat.
Bien entendu, beaucoup de voyageurs qui arrivent sur des vols internationaux prennent ensuite un vol intérieur. Ce que nous voulions éviter, c'est que des personnes infectées, qui sont peut-être porteuses du variant indien ou d'un autre virus, prennent un vol de Toronto à Winnipeg et infectent des tas de gens à bord de l'avion. Telle était la justification de cette politique publique.
À la frontière terrestre, les voyageurs n'ont pas le même profil. Habituellement, ils se présentent à bord d'un véhicule, et poursuivent leur voyage dans le même véhicule. C'est un aspect que je tenais à mentionner.
L'autre chose que je voulais mentionner, c'est que le taux d'infection des personnes qui arrivent par avion est d'environ 1,7 %, soit d'environ 6 185 personnes sur environ 369 000.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins qui sont des nôtres aujourd'hui. Nous avons un groupe de témoins assez prestigieux et j'apprécie que vous ayez réservé du temps dans vos horaires pour répondre à nos questions aujourd'hui.
J'aimerais commencer par la Dre Tam.
Nous avons continuellement dit qu'au fur et à mesure que nous en apprendrions davantage au sujet de ce virus notre approche évoluerait et, maintenant que nous sommes en train de vacciner de plus en plus de gens issus de divers groupes prioritaires et de divers endroits, je pense qu'il est juste de dire que nos connaissances au sujet de ces vaccins évoluent elles aussi.
J'ai entendu parler de quelques cas à l'étranger où l'on avait découvert des anticorps chez les bébés dont les mères avaient reçu le vaccin pendant la grossesse. C'est une nouvelle qui nous donne de l'espoir.
Je me demande si vous avez constaté, ici au pays ou à l'étranger, des cas semblables. Existe-t-il des études sur ce genre de situations, et si la réponse est oui, pourriez-vous nous en parler?
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Monsieur le président, cette décision a entraîné des répercussions très importantes parce que la COVID-19 a bien entendu une incidence disproportionnée sur certaines populations. Ces populations sont notamment les gens très âgés ainsi que ceux qui vivent dans des maisons d'hébergement comme les établissements de soins de longue durée. Et ensuite, bien entendu, ceux qui sont les plus exposés au risque de contracter le virus, comme les travailleurs de la santé.
Je tiens seulement à souligner qu'au cours de cette troisième vague, le nombre de décès — et nous devons prendre acte de chaque décès — est nettement moindre, alors que nous aurions pu nous attendre à ce qu'il soit beaucoup plus élevé. Comme la protection offerte par les vaccins très efficaces a commencé à faire effet, on a constaté une réduction draconienne du nombre de cas et d'éclosions dans les établissements de soins de longue durée. C'est la première chose que nous avons constatée au sujet du programme de vaccination. Ensuite, les taux chez les personnes âgées de 80 ans et plus ont vraiment baissé brusquement, et très rapidement. Ce fut un autre excellent signe.
Des études de l'efficacité des vaccins menées au Québec et en Colombie-Britannique indiquent l'efficacité de la toute première dose. Le nombre de cas chez les travailleurs de la santé a aussi chuté après que l'on a commencé à les vacciner à titre de groupe prioritaire. Par conséquent, je suis d'avis que cette approche fondée sur les priorités a eu une incidence.
Les communautés des Premières Nations et les territoires ont fait partie des groupes prioritaires, et on a noté un taux vraiment élevé de vaccination chez eux. Je suis persuadée que la vaccination a joué un rôle essentiel dans la protection de ces populations.
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Merci, monsieur le président, et bonjour à mes collègues. Je remercie les témoins d'être des nôtres aujourd'hui.
Mes deux premières questions s'adressent à M. Stewart. Et si possible, je poserai ma troisième question à la Dre Tam.
Je vais changer quelque peu le sujet de mes questions. Je me préparais à poser des questions sur les vaccins, mais d'après ce que j'ai entendu aujourd'hui, et ce que j'entends pratiquement tous les jours, il semble que nous soyons sur la bonne voie en ce qui concerne les doses. Jusqu'ici, 19,6 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 ont été administrées au pays. Si je ne m'abuse, cela représente un peu plus de 55 % des adultes admissibles ayant reçu au moins une dose. C'est très encourageant.
Par conséquent, je vais plutôt me tourner vers les tests rapides.
Monsieur Stewart, comme chacun sait, et vous y compris, je suis de la Nouvelle-Écosse et notre province a fait de l'excellent travail dans sa gestion du virus. Toutefois, je dois vous dire que la troisième vague a été difficile ici. Cette semaine, la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse a fait savoir que les centres de dépistage rapide pour les personnes asymptomatiques de la province avaient joué un rôle clé dans le repérage d'au moins, si je me souviens bien, 10 % de tous les cas confirmés.
Voici ma question: Y a-t-il des leçons à tirer de l'expérience vécue en Nouvelle-Écosse avec les tests rapides?
:
Merci, monsieur le président.
Comme je l'ai déjà mentionné, la Nouvelle-Écosse a fait figure de chef de file dans l'utilisation des tests rapides dans le cadre de son plus vaste programme. Avant la recrudescence que la province a connue, elle s'en était servie avec succès dans le centre-ville de Halifax, comme je l'ai déjà mentionné. Maintenant, elle a entrepris une utilisation plus large des tests rapides à des fins de dépistage, ce qui permet de déterminer rapidement le nombre potentiel ou présumé de cas positifs et de faire le suivi avec des tests de confirmation.
Cela peut mener à un dépistage à plus grande échelle dans un milieu de travail ou dans un autre milieu si, par exemple, des cas sont détectés, et que l'on fait un usage efficace des tests PCR. J'estime que ce mode de fonctionnement leur a vraiment permis de bien contrôler le nombre de cas et d'effectuer efficacement la recherche et le confinement des contacts. Les dispositions que la province a prises, jumelées avec d'autres mesures de la santé publique, lui ont permis de juguler la propagation et d'aplanir la courbe de la recrudescence qui est survenue.
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Merci, monsieur le président.
Le gouvernement explore diverses avenues, comme je l'ai déjà indiqué. Le gouvernement a distribué un nombre considérable de tests rapides aux provinces et aux territoires — cette distribution a commencé à l'automne — et il a travaillé en vue d'offrir des directives et du soutien concernant leur utilisation.
Nous avons fourni des tests rapides directement aux employeurs qui exercent leurs activités dans des secteurs critiques où il y a un risque d'infection en milieu de travail. Nous avons aussi travaillé avec les pharmacies en vue de la distribution de tests rapides aux petites et moyennes entreprises. Nous avons soutenu la Chambre de commerce du Canada dans le cadre d'un programme où elle travaillait en partenariat avec les provinces pour pouvoir distribuer les tests rapides aux petites entreprises. Nous avons également appuyé la Croix-Rouge canadienne qui travaille avec des organismes à but non lucratif, des organismes communautaires et des établissements comme les refuges pour sans-abri, afin de pouvoir utiliser les tests rapides dans ces environnements.
Nous considérons que cet effort sur plusieurs fronts contribue vraiment à repérer les cas et à faire le suivi avec les mesures qui s'imposent, comme je l'avais souligné dans le cas de la Nouvelle-Écosse.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Ma question s'adressera à M. Ossowski.
Au printemps de la première vague, alors même que personne n'aurait pensé qu'aujourd'hui on poserait autant de questions au sujet des vaccins, le gouvernement a fait adopter une loi spéciale qui permettait de suspendre temporairement les brevets, d'autoriser la production de vaccins sous licence. Or, au moment même où émergent les vaccins, cette disposition n'est pas reconduite malgré tous les problèmes que nous avons eus à cause de notre dépendance aux pays étrangers pour notre approvisionnement en vaccins.
La question est simple. Pourquoi cette disposition n'a-t-elle pas été reconduite?
Est-ce qu'il y aurait eu des pressions dans vos négociations avec les pharmaceutiques pour que cela ne soit pas reconduit?
:
Je n'accepte tout simplement pas l'affirmation comme quoi nous aurions un nombre suffisant de doses de vaccins au Canada en ce moment. Nous nous trouvons essentiellement en période de confinement à l'échelle nationale, nous sommes en attente, et certains se font dire qu'ils devront attendre jusqu'à quatre mois entre les deux doses de vaccin.
Le CCNI a approuvé l'allongement de l'intervalle entre les deux doses jusqu'à quatre mois. C'est pourquoi je trouve problématique que le dirigeant de l'ASPC déclare qu'il y a un stock suffisant de vaccins au Canada actuellement, et que nous ne devrions pas essayer de trouver d'autres moyens pour que les Canadiens puissent se faire vacciner. Je veux dire, Vaccine Hunters ne va pas faire en sorte que tous les Canadiens puissent obtenir une seconde dose. Bien franchement, je trouve ce commentaire ridicule et arrogant.
Je vais poursuivre.
À la lumière des commentaires que vous avez formulés tout à l'heure, pensez-vous, monsieur Stewart, qu'il est futile, sur le plan médical, qu'un médecin dise à un Canadien d'aller se faire vacciner aux États-Unis, ou qu'il lui écrive un billet en ce sens?
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Merci, monsieur le président.
Je pense que le fait de tenir des séances, de poser des questions et d'attendre la réponse n'est pas un signe de patriarcat; c'est plutôt un signe que nous faisons notre travail de députés pour obtenir le témoignage des personnes que nous avons invitées à comparaître.
Dans cet ordre d'idées, il est intéressant de noter que les conservateurs avaient dit que nous n'aurions pas de vaccins avant 2030, tandis qu'aujourd'hui, ils disent que nous devons obtenir plus de vaccins ou permettre aux Canadiens de prendre des risques supplémentaires pour aller aux États-Unis, même si des vaccins sont déjà disponibles au Canada. Je crois que c'est hier que le Canada a dépassé les États-Unis pour la première dose.
Dans quelle mesure serait-il justifier, si nous administrons en fait plus de premières doses au Canada qu'aux États-Unis, de retirer l'approvisionnement à un autre pays alors que nous avons un approvisionnement suffisant ici? Je trouve cela un peu étrange.
Je veux parler de la stratégie relative à la première dose. J'ai plusieurs questions. Les conservateurs ont aussi critiqué la stratégie de la première dose, ce qui est encore une fois très déroutant, car on ne peut pas obtenir une deuxième dose avant d'avoir eu une première dose. Par conséquent, il est très logique d'administrer les premières doses et, je me répète, nous avons surpassé les États-Unis à cet égard.
Je m'adresse à docteure Tam — ou si d'autres personnes souhaitent intervenir, n'hésitez pas — les données du monde réel sont très prometteuses en ce qui concerne la protection offerte par la première dose, même si les gens ne sont pas protégés à 100 % après une première dose. D'après les données réelles sur les premières doses, et un point sur lequel la ministre aime beaucoup insister, une collectivité où il y a moins de COVID est plus sûre pour tout le monde. Si vous avez un risque plus faible, même avec une première dose, cela rend en fait votre collectivité plus sûre parce que la propagation est réduite.
Pourriez-vous nous parler de ce point et nous expliquer pourquoi il est important que les Canadiens continuent à recevoir cette première dose, et pourquoi il est si important que notre élan par rapport à la vaccination et à ces doses s'intensifie et se poursuive?
:
Monsieur le président, je pourrais peut-être répondre d'abord à cette question.
Je pense que la stratégie d'administration accélérée de la première dose a été adoptée par suite de l'examen au Comité consultatif national de l'immunisation ou CCNI, des renseignements disponibles sur les vaccins contre la COVID-19, mais aussi d'une multitude de connaissances — issues de décennies d'expérience — sur la vaccinologie, l'immunologie et le fonctionnement des vaccins. De concert avec la modélisation mathématique et d'autres considérations, cela signifie qu'il y a eu consensus parmi les médecins hygiénistes en chef des provinces et des territoires pour mettre en œuvre cette stratégie.
Je pense qu'elle a porté ses fruits et qu'elle a contribué à accroître la protection de la population. De plus en plus de données publiées, notamment en provenance du Royaume-Uni, montrent que la première dose offre une protection considérable, en particulier contre des conséquences graves, et que cette protection est effectivement durable.
Nous disposons aussi de données canadiennes, provenant du Québec et de la Colombie-Britannique, qui, je pense, donneront un premier aperçu mondial de l'efficacité de cette première dose, même après 12 semaines. C'est très encourageant.
Si vous pouvez l'imaginer, si vous faites une modélisation mathématique, couvrir deux fois plus de la population avec une première dose efficace, apporte un bénéfice considérable, mais cela ne signifie pas que vous pouvez oublier la deuxième dose. Vous devez administrer rapidement cette deuxième dose.
À ce sujet, je tiens à préciser que le Comité consultatif national de l'immunisation a dit « jusqu'à 16 semaines ». Au fur et à mesure que l'approvisionnement s'améliore, je pense que nous verrons cet intervalle se réduire. Je crois que la Colombie-Britannique a proposé hier un intervalle de 13 semaines, en tenant compte de la gestion de son approvisionnement. Je pense que vous verrez cet intervalle rétrécir aussi à mesure que nous progressons.
Que les Canadiens soient rassurés: les premières doses sont importantes et elles ont été efficaces et ont déjà permis d'éviter de nombreux cas graves au Canada.
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Oui, je peux tenter de le faire.
Le CCNI nous a informés que, d'après notre connaissance du système immunitaire, des intervalles plus longs peuvent donner au système immunitaire plus de temps pour générer une réponse immunitaire robuste. Nous avons vu dans certains essais cliniques, comme ceux d'AstraZeneca, qu'un intervalle plus long procure une meilleure protection et produit une meilleure réponse immunitaire. D'autres études montrent maintenant des résultats similaires pour le vaccin Pfizer, soit qu'un intervalle plus long peut produire une réponse immunitaire plus forte.
Ce sont des éléments que le Comité continue de soupeser, en examinant la stratégie relative à l'intervalle. Comme Dre Tam l'a dit, les administrations cherchent maintenant à savoir si elles peuvent réviser leurs stratégies en fonction de l'évolution de l'offre. Le CCNI a toujours dit qu'un intervalle d'au plus 16 semaines pourrait être utilisé, en se fondant sur sa compréhension approfondie du système immunitaire, sur les réponses immunitaires et sur ce que nous avons vu dans le passé avec d'autres vaccins, soit qu'un intervalle plus long peut donner au système immunitaire plus de temps pour produire une meilleure réponse.
Je vous remercie.
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Merci, madame O'Connell.
Avec ces questions nous avons largement dépassé le temps que j'avais prévu, alors je vais accorder un peu plus de temps à M. Maguire.
J'aimerais faire une mise à jour pour répondre au rappel au Règlement de M. Davies. Je crois comprendre qu'il y a eu un bref moment au début de la réunion, environ trois à cinq minutes, pendant lequel WebVU et ParlVU ne fonctionnaient pas, mais ils fonctionnent depuis.
Voilà ce que j'en sais.
Monsieur Maguire, allez-y, je vous en prie. Je vous accorde cinq minutes de plus.
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Nous avons travaillé avec Switch Health pour améliorer leur prestation.
L'essentiel, c'est que les personnes qui attendent leur test du huitième jour en particulier — et je crois que lorsque vous parlez de retards dans les régions rurales, il s'agit des tests du huitième jour lorsque les gens sont en quarantaine.
L'une des choses que nous avons faites, tout d'abord, a été de prévoir plus de temps. Nous en avons fait un test du huitième au lieu du dixième jour, afin de réduire l'impact sur la personne qui attend le résultat. Nous avons ajouté, comme je l'ai mentionné, davantage de fournisseurs de services qui ramassent les échantillons dans les zones rurales — comme je l'ai mentionné, trois nouveaux fournisseurs de services, et dans d'autres zones, nous avons également ajouté Uber. Nous travaillons avec leur entreprise sur la question de leur niveau de dotation en personnel...
Ma circonscription s'étend de Thunder Bay à la frontière du Manitoba et englobe toute la frontière canado-américaine dans cette région. C'est une région très étendue et en grande partie très isolée. De nombreuses familles et entreprises ont des liens étroits avec des familles et des entreprises de l'autre côté de la frontière.
Beaucoup de gens ont été gravement touchés par la fermeture de la frontière. Des grands-parents n'ont pas pu voir leurs petits-enfants. Des gens n'ont pas pu voir leurs enfants. Ils n'ont pas pu voir leurs conjoints. De plus, en particulier dans le Nord-Ouest de l'Ontario, les entreprises qui œuvrent dans le domaine du tourisme ont été vraiment dévastées parce qu'elles dépendent presque totalement du marché américain et des touristes américains. Il est de plus en plus évident que le fait d'être complètement vacciné réduit considérablement le risque de transmission. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies ou CDC aux États-Unis recommandent un assouplissement des mesures sociales, et nous l'avons vu. Il me semble que l'Union européenne a annoncé qu'elle autoriserait les Américains entièrement vaccinés à entrer sur son territoire.
Étant donné la gravité des effets de la fermeture de la frontière, je pense qu'il est raisonnable que les gens demandent quand nous pouvons espérer une sorte de décision quant à l'ouverture de la frontière. Je dirais que l'été semble être un moment raisonnable, en particulier compte tenu des effets sur le secteur du tourisme qui, s'il n'y a pas de touristes américains cette année, verra la faillite de nombreuses entreprises. Beaucoup de gens vont perdre leur gagne-pain.
Je sais que Mme Rempel Garner a posé une question à ce sujet et je pense que c'est une question raisonnable. Quand pouvons-nous espérer savoir si les personnes entièrement vaccinées, en particulier les Américains, seront autorisées à entrer au Canada?
Docteure Tam?
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Monsieur le président, j'espère avoir bien compris la question.
Si une personne a déjà eu la COVID-19, la recommandation actuelle du Comité consultatif national de l'immunisation est toujours qu'elle reçoive toutes les doses de vaccin prévues. Cependant, je pense que le CCNI va revoir cette information continuellement, car, comme le public aimerait le savoir probablement, il est probable que l'infection initiale procure un certain degré d'immunité.
Nous savons, d'après un grand nombre d'études, que les vaccins procurent une meilleure immunité en matière de réponse en anticorps que l'infection naturelle réelle, donc l'administration d'un vaccin après qu'une personne a été infectée reste la recommandation, mais je m'en remets au comité pour de plus amples renseignements sur le nombre exact de doses.
Monsieur Stewart, je suppose que cette question s'adresse à vous.
En avril, la Food and Drug Administration ou FDA des États-Unis a interdit à AstraZeneca d'utiliser l'usine d'Emergent BioSolutions à Baltimore et a interrompu la production du vaccin de Janssen alors qu'elle entamait une enquête sur de multiples éléments inquiétants, notamment des problèmes de contamination et de contrôle de la qualité.
Le 25 avril, Santé Canada a affirmé avoir vérifié que les 1,5 million de doses de vaccin d'AstraZeneca importées au Canada depuis cette usine répondaient aux spécifications de qualité, mais le rapport d'inspection de la FDA a noté que « rien ne garantit que d'autres lots n'aient pas fait l'objet d'une contamination croisée ».
Comment Santé Canada a-t-il pu vérifier la qualité de ces doses alors que la FDA n'est pas en mesure de fournir l'assurance que les lots de vaccins produits dans cette usine n'ont pas fait l'objet d'une contamination croisée?
Le même jour, Santé Canada a publié une déclaration concernant ces problèmes de contamination et a affirmé que « les vaccins Janssen qui devraient entrer au pays la semaine prochaine ne proviennent pas de cette installation ».
Cependant, cinq jours plus tard, le 30 avril, Santé Canada a été contraint de se rétracter après avoir appris qu'une substance médicamenteuse produite sur le site d'Emergent avait été utilisée dans la fabrication des premiers vaccins Janssen reçus le 28 avril et destinés à être utilisés au Canada.
Pourquoi Santé Canada a-t-il fait le 25 avril une déclaration de fait non vérifié sur la source des vaccins Janssen pour le Canada?
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Si vous le pouvez, faites-le.
Monsieur Lucas, je ne veux pas être un argumentateur ici, mais dans votre première réponse, vous avez dit que vous ne savez pas de quoi ils parlent, et maintenant vous me dites qu'aucune donnée ne peut être recueillie. Pourtant, il est clair que ce rapport précise que des discussions ont lieu sur la collecte de données.
Pourriez-vous fournir au Comité le détail des données exactes dont il s'agit dans ce rapport et aussi, disons, le nombre de Canadiens qui pourraient être touchés et ce que le gouvernement prévoit de faire avec les données mentionnées dans le rapport du conseil consultatif de l'application?
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Monsieur le président, je vais tenter de répondre à cette question.
L'impact des vaccins contre les variants préoccupants est suivi à l'échelle mondiale à partir des données concrètes qui sont recueillies. Jusqu'à présent, nous savons que la grande majorité des variants sont préoccupants parce qu'ils sont capables de se propager plus rapidement.
En ce qui concerne l'efficacité des vaccins, les données actuelles révèlent que pour le B.1.1.7, et même pour le dernier variant préoccupant, le B.1.617 — signalé initialement en Inde, certains de ces sous-types — on s'attend à ce que les vaccins assurent une protection. Pour d'autres, le vaccin peut être moins efficace, mais on s'attend tout de même à ce que le vaccin ait une certaine efficacité.
La chose la plus importante est de se faire vacciner. Les vaccins devraient agir contre les variants les plus répandus au Canada.
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Monsieur le président, je vais commencer et peut-être que d'autres qui sont plus engagés du point de vue des communications pourront ajouter quelque chose.
Cette campagne n'est qu'une approche parmi d'autres. Il s'agit d'une campagne médiatique beaucoup plus large. Elle démontre, je pense, à tous les Canadiens que les vaccins protègent certainement les personnes, mais qu'ils ont aussi un effet d'entraînement, en ce sens qu'ils protègent les autres membres de la collectivité. Si nous pouvions tous nous faire vacciner le plus rapidement possible, nous pourrions alors revenir aux choses qui nous tiennent le plus à coeur, avec beaucoup moins de risques de causer des retombées négatives sur notre système de soins de santé et d'autres systèmes.
Le concept est, je crois, que chaque fois que quelqu'un retrousse sa manche, l'impact se répercute sur sa communauté et en protège les membres également.
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Merci, monsieur le président.
Je vais commencer par quelques points.
Le portefeuille de vaccins comprend des vaccins de trois plateformes. Je pense que les députés savent que quatre vaccins sont autorisés au Canada: Moderna, Pfizer, Janssen et AstraZeneca. Pfizer et Moderna représentent la grande majorité des livraisons à ce jour.
L'autre point à souligner est qu'il existe encore des contrats de vaccins qui n'ont pas encore été livrés. Ils sont encore en cours de développement, en ce qui concerne les essais cliniques et la production. C'est la variété du portefeuille — la variété de vaccins ainsi que des fournisseurs — qui constitue le meilleur moyen d'atténuer les risques liés aux lacunes de livraison. Il y aura des aléas, et nous en avons vu. C'est cette variété qui est importante pour protéger ou garantir les livraisons aux Canadiens.
Si la question de la députée porte davantage sur l'avantage de disposer de différents types de vaccins, qu'il s'agisse d'ARNm, de vecteurs viraux ou de protéines, je vais céder la parole à l'Agence de la santé publique ou peut-être à la Dre Tam.
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Merci, monsieur le président et monsieur le député, de cette question.
Je dois dire que dès le début de la préparation de notre intervention à la frontière, la santé personnelle de nos agents dans l'exercice de leurs fonctions quotidiennes a été au coeur de tous nos préparatifs, allant jusqu'à veiller à ce qu'ils disposent d'un équipement de protection individuelle suffisant. Depuis lors, nous avons commencé à les protéger de certains voyageurs par des parois de plexiglas, et nous avons institué des salles de désinfection afin que leurs outils puissent être désinfectés à la fin de leur journée de travail. C'est un effort constant pour assurer leur sécurité.
En ce qui concerne l'évolution du travail, je dois dire que sur le plan commercial, la circulation de camions et le fret commercial entrant dans le pays sont en fait supérieurs à ce qu'ils étaient avant la pandémie; nous avons donc réussi à faire en sorte que l'activité économique et le commerce se poursuivent tout au long de la pandémie, malgré une accalmie initiale entre mars et juin de l'année dernière.
En ce qui concerne la façon de traiter les voyageurs, nous les avons formés pour qu'ils comprennent la nouvelle réglementation au fur et à mesure que les décrets étaient rendus. Nous avons continué à les soutenir de plusieurs façons. Ils ont maintenant accès 24 heures sur 24, sept jours sur sept à notre groupe de travail sur la sécurité à la frontière, qui leur fournit des conseils stratégiques sur l'application de la loi. Nous avons également veillé à ce qu'ils disposent de tous les renseignements les plus récents sur ce qui se passe au fur et à mesure que leur travail évolue. Les autorités sanitaires locales les ont renseignés, dès le début, sur ce qu'était la COVID et sur les mesures de protection qu'ils pouvaient prendre, afin de pouvoir continuer à travailler.
Nous sommes extrêmement fiers du professionnalisme des agents et des agentes de l'ASFC et de tous les travailleurs de première ligne, qui ont continué à se rendre au travail tous les jours pour assurer la sécurité de la frontière.
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Merci, monsieur le président.
Dans un document du gouvernement du Canada intitulé « Vaccins contre la COVID-19: Expéditions et livraisons », on indique que, en date du 11 mai, 2,3 millions de doses du vaccin d'AstraZeneca avaient été distribuées au Canada. Il n'y a eu aucune distribution du vaccin Janssen.
Or, le Québec et certaines provinces ont déjà indiqué qu'ils limiteraient leur utilisation du vaccin d'AstraZeneca à la première dose en raison d'un approvisionnement imprévisible et des problèmes de sécurité. Je m'interroge au sujet des ententes entre les fabricants des vaccins et le gouvernement fédéral. Les ententes portent sur 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca et jusqu'à 38 millions de doses du vaccin Janssen.
Est-ce que le gouvernement fédéral est responsable du coût total des doses obtenues malgré les problèmes d'approvisionnement et de sécurité des vaccins?
Est-ce que les ententes contiennent des dispositions qui permettent d'annuler les expéditions futures sans pénalité financière?
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Monsieur le président, nous avons utilisé la modélisation dynamique pour examiner certains de ces scénarios.
Dans le modèle que j'ai présenté publiquement, le scénario est le suivant: si au moins 75 % des Canadiens reçoivent la première dose — et nous nous intéressions à l'époque aux adultes de 18 ans et plus — et que 20 % reçoivent la deuxième dose, si à ce moment-là nous levons les mesures plus restrictives, et cela dépend des provinces, bien sûr, nous n'aurons pas autant de risques d'étranglement de notre système de santé ou d'hospitalisations. C'était un point de référence.
Le deuxième point de référence serait que 75 % des Canadiens reçoivent les deux doses. À ce stade, on s'attend à un automne prometteur, où les gens pourront retourner à l'intérieur, où le risque de transmission sera réduit et où ils pourront reprendre les activités qui nous manquent beaucoup. Les universités, les écoles et d'autres milieux sociaux pourront revenir à la normale sans surcharger le système de santé. C'est un autre point de référence.
Depuis, un grand nombre de provinces et de territoires ont présenté leurs approches de réouverture. Je pense que certaines provinces ont des indicateurs et des objectifs qui se situent à l'intérieur de cette fourchette, mais elles tiennent également compte des taux d'infection dans leur propre province et peuvent donc aller plus ou moins loin, en fonction de la proportion de la population qui a déjà, par exemple, subi le virus lui-même. Les chiffres varieront un peu, selon la province, mais ils se situent à peu près dans cette fourchette.
Pour ma prochaine question, je vais rester avec la Dre Tam.
La semaine dernière, la Nouvelle-Écosse, ainsi que plusieurs autres provinces, ont interrompu l'administration du vaccin d'AstraZeneca, comme nous le savons tous. En Nouvelle-Écosse, j'ai cru comprendre que cette interruption était principalement due à la pénurie du vaccin, mais nous savons qu'il s'agit toujours d'un vaccin sûr et efficace pour prévenir la propagation du virus.
Cependant, à dire franchement, bon nombre de mes électeurs sont inquiets au sujet de leur deuxième dose. Ils ont l'impression d'être dans l'incertitude. Je le sais par des appels et des courriels. Je crois qu'il y a eu quelques études internationales récentes sur la combinaison des produits de vaccination, comme les rapports publiés au Royaume-Uni, je crois, et en Espagne.
Pouvez-vous dire au Comité ce que le Canada a appris de ces études?
Je sais que nous en avons parlé ici, mais c'est peut-être l'occasion d'approfondir la question.
Merci.
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Monsieur le président, je vais répondre à la question en deux temps.
D'abord, il ne faut pas s'inquiéter de l'approvisionnement lui-même. Nous savons qu'il existe des stocks du produit AstraZeneca pour les deuxièmes doses.
Le point le plus important est la réponse à la dernière partie de la question, à savoir que je pense que les données internationales semblent très prometteuses quant à l'efficacité et à la sécurité d'une combinaison de produits — un vaccin à ARNm, par exemple, après le vaccin AstraZeneca. Je suis optimiste quant à une telle option. Encore une fois, nous attendons l'examen de ces données par le CCNI, selon le calendrier mentionné par M. Tunis.
Je reconnais que c'est une source d'anxiété, et c'est compréhensible. Pour ceux qui ont reçu la première dose, la réponse sera disponible dans un délai raisonnable pour la deuxième dose.
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Merci, monsieur le président.
Je pense que le pourrait être surpris par certaines de ces questions, car sur les médias sociaux, il semble indiquer que les mesures frontalières doivent être renforcées, mais ici, au Comité, les membres conservateurs plaident en faveur d'un relâchement des mesures frontalières qui sont en place pour assurer la sécurité des Canadiens et arrêter la propagation. Donc, il pourrait y avoir une certaine dichotomie au sein du Parti conservateur en ce moment. C'est regrettable.
Monsieur Stewart, je veux parler un peu de ces questions — le fait de traverser la frontière pour se faire vacciner.
Corrigez-moi si je me trompe, mais je vais vous présenter un petit scénario. Si un Canadien veut traverser la frontière pour se faire vacciner, cela représente vraisemblablement plus de contacts que, disons, s'il prenait un rendez-vous localement, se rendait à la pharmacie ou à l'installation pour se faire vacciner, puis rentrait chez lui, au lieu de traverser la frontière par voie terrestre ou aérienne, où il serait en contact avec beaucoup plus de personnes. Ensuite, il y a l'idée qu'il ne serait pas tenu de se mettre en quarantaine s'il parvenait à entrer aux États-Unis pour se faire vacciner, ce qui, selon les États-Unis, n'est pas un service médical essentiel. Néanmoins, s'il franchit la frontière, je ne comprends pas comment il peut être logique de prétendre que cela élimine toute obligation de quarantaine, puisque même après avoir été vacciné ou après que mes parents ont été vaccinés, on nous dit que les vaccins ne sont pas immédiatement efficaces. La protection n'est pas immédiate. M. Tunis a même mentionné des études qui traitent du temps dont a besoin le corps pour fabriquer des anticorps contre le virus.
La notion selon laquelle, dès que la personne est vaccinée, elle est protégée, elle ne représente un danger pour personne et elle n'a plus besoin d'être testée et de se mettre en quarantaine... Ai-je bien compris? Mais en fait, la personne est en danger parce qu'elle a été en contact avec un plus grand nombre d'autres personnes que si elle était allée se faire vacciner localement, et elle n'est pas immédiatement immunisée. Par conséquent, en ne se mettant pas en quarantaine et en ne faisant pas les tests, elle risque, sans le savoir, d'encourager encore plus la propagation du virus dans la collectivité.
Pour ce qui est d'AstraZeneca, je pense que l'Ontario a annoncé sa stratégie concernant la deuxième dose de vaccin pendant notre réunion. En fait, je reçois déjà des messages d'amis qui sont heureux d'avoir pris rendez-vous pour que leurs parents obtiennent leur deuxième dose d'AstraZeneca.
Je suppose que cette question s'adresse à M. Stewart ou à M. Matthews, car elle porte sur l'approvisionnement. Nous ne savons pas encore combien de personnes voudront recevoir leur deuxième dose. Honnêtement, certains n'y sont pas encore admissibles simplement en raison du temps écoulé et du fait qu'il revient ultimement aux provinces et aux territoires de déterminer le calendrier.
Est-ce que nous surveillons activement l'administration de la deuxième dose d'AstraZeneca et est-ce que nous travaillons avec les provinces et les territoires pour nous assurer que, s'il y a des besoins supplémentaires — que ce soit pour le vaccin d'AstraZeneca ou, disons, celui de Pfizer —, les Canadiens pourront avoir accès à une deuxième dose sécuritaire? Je suppose que ma question consiste à savoir si nous avons confiance que les vaccins continueront d'arriver au même rythme au Canada pour que nous atteignions ces objectifs et si nous trouvons ce rythme convenable.
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Tout d'abord, je tiens à préciser que j'ai reçu une dose d'AstraZeneca jusqu'à présent et que j'attends avec impatience une deuxième dose, comme beaucoup d'autres personnes.
À cet égard, comme je l'ai mentionné, 655 000 doses supplémentaires sont distribuées en temps réel. Ce nombre permettra de couvrir toutes les secondes doses qui doivent être administrées jusqu'en juin. Comme Bill Matthews peut en témoigner, nous avons prévu d'autres sources d'approvisionnement au cas où la majorité des gens souhaiteraient avoir une deuxième dose.
Cependant, comme l'a indiqué le docteur Tunis, nous aurons également la possibilité — c'est très probable en fait, mais les données ne le prouvent pas encore — d'administrer aux gens une deuxième dose d'ARN messager. Par conséquent, je pense que tous ceux qui attendent leur deuxième dose après avoir reçu une première dose d'AstraZeneca sont bien couverts. L'approvisionnement est suffisant. Nous l'avons maintenant et nous aurons d'autres options en plus des doses nécessaires au cours des prochaines semaines.
Je ne sais pas, monsieur Matthews, si vous voulez ajouter quelque chose au sujet de l'approvisionnement.
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Je remercie l'honorable député de sa question.
En fait, dès la mise en place des mesures à la frontière des États-Unis, nous avions déjà commencé à préparer le terrain pour la réouverture. Nous ne croyions pas que nous serions encore dans cette situation aujourd'hui, mais nous sommes en train de faire des projections concernant le volume de gens qui vont se présenter à la frontière. Avec Transports Canada et l'Agence de la santé publique du Canada, nous nous penchons sur les mesures qui seront nécessaires pour alléger les processus qui sont en place en ce moment, en vue de rouvrir la frontière d'une façon réfléchie et ordonnée, tout en discutant avec nos homologues américains afin de coordonner les mesures en place à nos deux frontières, au nord et au sud. Donc, les opérations se poursuivent.
En ce qui concerne votre question sur le taux de vaccination, cet élément sera certainement considéré, mais cette information et les directives nous viendront de l'Agence de la santé publique du Canada et des gens qui étudient la science médicale à ce sujet.
Les responsables de l'installation COVAX ont récemment annoncé qu'ils avaient une pénurie d'au moins 140 millions de doses, en partie à cause de la crise de la COVID en Inde. L'OMS, l'UNICEF et d'autres organismes internationaux ont exhorté les pays du G7 à faire don des fournitures excédentaires.
Nous savons que les États-Unis, la France et la Suède ont annoncé leur intention de donner des dizaines de millions de doses dans les prochaines semaines et que le Canada n'a pas encore fait d'annonce. Nous continuons plutôt à prendre des doses de COVAX.
Le Canada doit-il puiser dans les réserves de COVAX pour administrer une deuxième dose du vaccin d'AstraZeneca aux Canadiens qui l'ont reçu comme première dose? Avons-nous l'intention de donner à COVAX les vaccins d'AstraZeneca dont nous n'aurons pas besoin pour les deuxièmes doses. Si oui, quand le ferons-nous?
Je vérifiais les chiffres aux États-Unis. Le 19 mai, 60 % de la population aux États-Unis avait reçu une dose, et 37 % avait reçu deux doses.
Nous nous félicitons les uns et les autres et le gouvernement se targue d'avoir enfin augmenté le nombre de premières doses, mais je me demande s'il n'est pas en train de gagner une course à laquelle personne d'autre ne participe. Évidemment, 37 % des gens ont reçu deux doses aux États-Unis, 31 % au Royaume-Uni et même 16 % dans l'Union européenne contre 3 % au Canada, cela signifie qu'il y a 13 fois plus de personnes complètement vaccinées aux États-Unis, 10 fois plus au Royaume-Uni et cinq fois plus en Union européenne qu'au Canada.
On pourrait presque penser que nous l'avons fait délibérément, que nous avons décidé d'opter pour une dose de vaccin parce que c'était la meilleure approche épidémiologique. Cependant, la vérité est que nous l'avons fait parce qu'il y avait une pénurie de vaccins.
Je me pose la question. Étant donné que l'Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont tous adopté une stratégie de vaccination complète, docteure Tam, pouvez-vous me dire s'il n'est pas préférable qu'une plus grande partie de notre population ait reçu leurs deux doses?
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Je vous remercie de votre question.
Comme je l'ai dit, tout le monde devrait recevoir deux doses.
Je pense que le long intervalle entre les doses est une très bonne stratégie. Le Royaume-Uni a fait de même, soit dit en passant, et a obtenu de très bons résultats. Selon son étude — je le dis de mémoire — en fait, en augmentant le temps entre les doses du vaccin Pfizer, même pour les personnes âgées de 80 ans et plus, le nombre d'anticorps sera plus élevé après 12 semaines qu'après trois semaines.
Comme vous l'avez dit — et je suis tout à fait d'accord —, il ne s'agit pas d'une course contre les autres pays. Nous devons nous occuper du Canada. Tous les Canadiens devraient avoir reçu deux doses de vaccins. Après, nous pourrons être beaucoup plus optimistes pour l'été et l'automne.