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En plus du Programme d'aide aux musées, les musées peuvent obtenir des fonds dans le cadre du programme Espaces culturels Canada, qui appuie la rénovation des édifices pour qu'ils respectent les normes modernes. Notre gouvernement a affecté un budget annuel de 2,21 millions de dollars à ce programme. Les musées peuvent également se prévaloir du Programme de consolidation des arts et du patrimoine canadiens qui vise l'amélioration des pratiques administratives des organismes qui les gèrent, un programme qui bénéficie d'un budget additionnel de 1,8 million de dollars.
Nous estimons qu'après 13 années de négligence, nos musées ont besoin d'une politique muséale qui reflète véritablement leurs besoins. En effet, certains des besoins les plus fondamentaux des musées sont restés sans réponse.
Je crois que le Comité permanent du patrimoine canadien devrait saisir l'occasion de poursuivre son étude de la politique muséale en vue d'y apporter une contribution concrète, car elle a été laissée pour compte pendant plus de 13 ans.
En fin de compte, nous voulons une politique qui profitera à tous les musées canadiens, petits et grands. Grâce à cette nouvelle politique muséale, nous nous assurerons de dépenser l'argent des contribuables de manière efficace. Mon ministère et moi accueillerons donc avec plaisir tout commentaire que pourraient formuler les membres du comité.
Nous avons également cerné des possibilités d'économie pouvant aller jusqu'à 5,6 millions de dollars sur deux ans en éliminant le Programme de contestation judiciaire. À titre de législateurs, nous avons la responsabilité d'adopter des lois qui soient constitutionnelles. Notre gouvernement prend cette responsabilité très au sérieux.
[Français]
Certains de vous avez des inquiétudes au sujet de l'élimination du Programme de contestation judiciaire, spécialement par rapport aux enjeux des langues officielles. Toutefois, notre gouvernement s'est engagé à appuyer le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et à promouvoir le français et l'anglais dans la société canadienne.
[Traduction]
Déjà, nous avons pris des mesures en ce sens. Nous avons conclu une entente de quatre ans sur l'enseignement des langues officielles d'une valeur de un milliard de dollars, soit une augmentation de 44 p. 100 par rapport à l'entente précédente. Nous avons conclu une entente de quatre ans sur les services d'une valeur de 64 millions de dollars, soit une hausse de 24,7 p. 100 par rapport à l'entente précédente. Nous avons conclu une entente de quatre ans sur les communautés de langue officielle en situation minoritaire d'une valeur de 120 millions de dollars, soit une augmentation de 11 p. 100 par rapport à l'entente précédente. En plus de ces mesures, notre gouvernement a adopté un plan stratégique pour favoriser l'immigration au sein des communautés francophones en situation minoritaire.
Aujourd'hui, bien que j'aie peu de temps, j'aimerais quand même aborder quelques autres enjeux importants touchant la culture canadienne: le budget principal des dépenses du ministère du Patrimoine canadien et des organismes du portefeuille; la Loi sur le droit d'auteur; et la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l'UNESCO.
Avant de commencer, j'aimerais remercier les membres du comité de leur contribution à la politique canadienne du long métrage. Le rapport du comité comporte des analyses et des commentaires très pertinents qui se fondent sur les consultations menées auprès des parties intéressées de partout au pays. Dans notre réponse au rapport publiée voilà quelques semaines, nous avons accepté bon nombre de vos constatations. Par exemple, dans une large mesure, la politique canadienne du long métrage est une réussite et les budgets actuels sont suffisants. Notre politique doit continuer à tenir compte des différences entre les marchés de langue anglaise et de langue française. Enfin, la gouvernance et la reddition de comptes sont des éléments indissociables de la politique.
Je sais que nous désirons tous mettre à profit la politique canadienne du long métrage. Notre gouvernement demeure déterminé à aider l'industrie à rejoindre les publics canadiens et étrangers en leur proposant des films canadiens de qualité.
J'ai eu l'occasion de rencontrer des représentants de l'industrie cinématographique et je continuerai à le faire. Ces réunions ont été bénéfiques pour toutes les parties intéressées. Nous continuerons à trouver des solutions concrètes pour soutenir l'industrie du cinéma d'expression française et anglaise tout en respectant le contexte de leurs réalités particulières.
Permettez-moi d'aborder brièvement la question des réparations offertes aux immigrants chinois. À cet égard, le gouvernement du Canada a tourné la page sur un triste chapitre de notre histoire en juin dernier en présentant des excuses officielles aux immigrants d'origine chinoise qui ont dû payer une taxe d'entrée au Canada. En plus de ces excuses, nous avons offert aux personnes ayant payé cette taxe, et aux conjoints des personnes décédées, une indemnité ex gratia symbolique afin de reconnaître les souffrances que leur a causé l'imposition de la taxe d'entrée. Le gouvernement du Canada commencera à verser ces indemnités ex gratia très bientôt.
Nous mettons en oeuvre le Programme de reconnaissance historique pour les communautés. Il servira à financer des programmes communautaires de sensibilisation ou de commémoration qui font connaître la taxe d'entrée, les mesures visant à interdire l'immigration chinoise et les autres mesures de guerre et mesures discriminatoires ou restrictives qui ont touché les communautés ethnoculturelles. Ces programmes souligneront également les contributions de ces communautés au Canada.
Par ailleurs, le premier ministre a annoncé l'établissement du Programme national de reconnaissance historique, dont l'administration a été confiée au ministère du Patrimoine canadien. Ce programme aidera à sensibiliser les Canadiens, notamment les jeunes, à la discrimination et aux épreuves vécues par les communautés touchées.
L'importance et la diversité du mandat du ministère du Patrimoine canadien ne font aucun doute. J'aurais du mal à vous nommer un autre ministère responsable d'enjeux aussi vastes et variés que le sport, les langues officielles et les industries culturelles. Bien entendu, je suis secondée dans mes fonctions par Josée Verner, ministre de la Francophonie et des langues officielles, par Michael Chong, ministre des Sports, et par David Emerson, ministre des Jeux Olympiques et para-olympiques de Vancouver-Whistler.
Le nouveau gouvernement conservateur a présenté son premier budget principal des dépenses de 2006-2007 en avril. Au cours de cet exercice, le budget total du ministère s'élèvera à 1,4 milliard de dollars. Il comprend les programmes annoncés au cours des budgets précédents qui ont été approuvés par le Conseil du Trésor.
Le budget du ministère connaît donc une augmentation de 267 millions de dollars par rapport à l'exercice précédent. Cette augmentation s'explique surtout par la hausse du niveau de financement dans divers domaines : par exemple, 77,7 millions de dollars pour les installations des Jeux Olympiques et paralympiques de 2010; 69,5 millions de dollars pour favoriser l'essor du sport au Canada et accroître l'excellence et la participation sportives; et 27,4 millions de dollars pour le Programme des Autochtones.
En 2006-2007, le budget global des organismes de mon portefeuille passera à 2,16 millions de dollars, en hausse de 370 millions de dollars par rapport à l'exercice précédent. Cette augmentation englobe 17,5 millions de dollars pour la Commission de la fonction publique, principalement pour ses dépenses de programme; 16,2 millions de dollars pour les dépenses de programme de Bibliothèque et Archives Canada; 3,6 millions de dollars pour les dépenses d'immobilisation et de fonctionnement du Musée canadien de la nature; et 50 millions de dollars sur deux ans pour le Conseil des Arts du Canada, qui témoignent concrètement de notre appui aux arts et à la culture. Bien que rien de tout cela ne figure parmi les cinq priorités du nouveau gouvernement conservateur, l'affectation des fonds nécessaires au ministère du Patrimoine canadien et aux organismes du portefeuille démontre son engagement envers la culture et la vie civique canadiennes.
Comme je l'ai mentionné précédemment, le mandat de mon ministère est très vaste et voilà pourquoi nous devons être vigilants et voir à ce que nos programmes et nos politiques aient le plus de retombées possible, et ce, de la façon la plus efficace possible. Il est vrai que nous avons dû prendre des décisions difficiles et nous savons que certaines de nos décisions sont impopulaires. Or, ce sont là des décisions responsables prises par un gouvernement responsable dans le but d'obtenir des résultats significatifs.
J'aimerais maintenant vous parler de la question du droit d'auteur. Nous savons tous qu'aujourd'hui la technologie change rapidement. Nous devons relever de nouveaux défis et saisir les possibilités qui existent, surtout dans le monde de la radiodiffusion, où la technologie évolue très vite. Voilà pourquoi j'ai demandé au CRTC d'étudier l'environnement technologique dans lequel se trouvera bientôt l'industrie de la radiodiffusion, ainsi que les nouvelles façons qui permettent aux Canadiens de s'informer et de se divertir. Cette étude, que le Conseil devrait me remettre à la mi-décembre, servira à élaborer une nouvelle politique fédérale de la radiodiffusion.
Nous savons que les changements technologiques ont des répercussions importantes sur les lois protégeant le droit d'auteur au Canada. Par exemple, les enseignants demandent des modifications à la Loi sur le droit d'auteur afin de faciliter l'utilisation pédagogique du contenu accessible dans Internet. Le gouvernement fédéral comprend la nécessité de consulter des oeuvres à des fins pédagogiques et d'établir des règles justes et claires à cet égard.
J'ai rencontré des représentants de plusieurs groupes, et je sais pertinemment que les parties intéressées ne s'entendent pas toutes sur la façon de régler cette question. Nous tentons donc d'adopter une démarche équilibrée afin de protéger les intérêts des détenteurs de droit et ceux des utilisateurs. Je continuerai à travailler de près avec mon collègue, M. Bernier, ministre de l'Industrie, afin de modifier la Loi sur le droit d'auteur dans le cadre de la réforme du droit d'auteur.
Enfin, j'aimerais saisir l'occasion de vous expliquer notre position sur la Convention de l'UNESCO. En décembre dernier, le Canada a été le premier pays à accepter officiellement la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l'UNESCO. En date du 20 septembre, 11 pays en plus du Canada avaient ratifié la Convention. Nous prévoyons que plusieurs autres pays, dont le Sénégal, le Pérou, la France et la Finlande, le feront sous peu.
Tout porte à croire que le rythme de la ratification de la Convention s'accélérera au cours des prochains mois. Pour que la Convention ait force de loi, trente pays doivent la ratifier. Comme l'a déclaré le premier ministre au Sommet de la francophonie, à Bucarest, nous continuerons à travailler avec ardeur pour faire accepter la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Nous saisirons toutes les occasions de promouvoir sa ratification par le grand nombre de pays afin d'assurer son efficacité à titre d'instrument international.
[Français]
En conclusion, je tiens à vous remercier à nouveau pour votre travail au Comité du patrimoine. Votre mandat est aussi large que celui d'un ministère. Ensemble, nous voulons voir la culture prendre une place de choix, telle une force motrice de notre société.
Nous voulons utiliser le pouvoir de la culture canadienne pour aider à la construction de communautés créatives et prospères partout au Canada. Nous voulons rendre nos arts et notre culture accessibles au plus grand nombre de Canadiens possible.
Nous continuerons de fournir des programmes forts et des initiatives efficaces afin d'aider les industries culturelles canadiennes à connaître du succès.
[Traduction]
Je sais que, comme moi, vous êtes passionnés par la culture canadienne. Ceci termine mon allocution. Je vous remercie encore une fois de plus de m'avoir donné l'occasion de vous parler de la culture canadienne et du ministère du Patrimoine canadien.
Monsieur le président, je suis accompagnée aujourd'hui de Judith LaRocque, sous-ministre, et de Bruce Manion, sous-ministre adjoint de la planification et des affaires ministérielles, qui de concert avec d'autres fonctionnaires du ministère du Patrimoine canadien, m'aideront à répondre à vos questions.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Madame Oda, merci de vous être déplacée. En tant que Québécoise et francophone de la province de Québec, je suis fière de voir que depuis l'arrivée de notre gouvernement, le dossier de la diversité culturelle a été au coeur de son action.
On a travaillé très fort avec le gouvernement du Québec dans ce dossier. Le 5 mai dernier, on a signé avec le gouvernement du Québec l'entente de l'UNESCO qui donne une place officielle au Québec, ce qui est très important pour les francophones. Je suis en faveur de la diversité culturelle, mais également de ma langue première, qui est le français.
Je veux vous dire aussi que la cérémonie qui s'est déroulée au salon rouge, où tous les partis du Québec étaient représentés, ainsi que toute la députation francophone québécoise, a été un moment magique. Je pense qu'il faut le souligner.
Le Canada a été le premier pays à ratifier la Convention de l'UNESCO sur la diversité culturelle, en novembre 2005. Plus près de nous, il y a eu le Sommet de la Francophonie, où M. Harper a encore parlé de la Francophonie et de la diversité culturelle.
Madame Oda, je vous remercie. On travaille très fort dans ce domaine.
Au cours de déclarations publiques récentes, vous avez réaffirmé l'engagement pris par notre gouvernement de veiller à ce que la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles entre en vigueur rapidement et que sa ratification soit la plus large possible, afin qu'elle devienne un instrument juridique international crédible.
Pourriez-vous nous donner plus de détails sur l'importance qu'a cette question pour la culture au Canada, par rapport à l'UNESCO? Je pense ici à la protection et à la promotion de la diversité culturelle.