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Merci, monsieur le président.
Le but de notre présentation est d'indiquer aux membres du comité ce que le ministère a entrepris depuis le dépôt de la réponse du gouvernement au rapport du Comité consultatif sur le long métrage. Nous vous avons distribué un document en ce sens.
Pour expliquer le contexte aux membres du comité qui connaîtraient moins bien la Politique canadienne du long métrage que le comité a étudiée l'an passé, je vous réfère à la page 3.
En 2000 a eu lieu le lancement de la nouvelle Politique du long métrage, qui a été évaluée par le ministère en 2005. Peu de temps après, le comité, lors de la législature précédente, a déposé son rapport sur l'évaluation de la politique. En juin 2006, le présent comité a déposé à nouveau le rapport et demandé au gouvernement d'y répondre. Ainsi, à la fin du mois de septembre 2006 — il y a près de deux mois —, le gouvernement a donné une réponse au rapport du comité.
Le gouvernement a indiqué avoir deux principaux objectifs en matière de long métrage, soit rejoindre un plus vaste auditoire et assurer une utilisation plus efficace, transparente et responsable des fonds publics.
Je ne veux pas m'étendre sur tous les points mentionnés dans la réponse du gouvernement. Cependant, je veux vous ramener aux deux principaux axes de la réponse.
Le premier thème consiste à renforcer la Politique canadienne du long métrage, et le deuxième consiste à harmoniser les outils de politique dans le secteur de l'audiovisuel.
Un des éléments importants de la réponse du gouvernement pour le premier thème, qui est de renforcer la Politique canadienne du long métrage, a été de reconnaître pour la première fois — et j'insiste là-dessus parce que c'est relativement marquant pour le secteur du long métrage — que nous aurons des approches et des stratégies distinctes pour le marché du long métrage de langue française et de langue anglaise. C'est une chose que le gouvernement a reconnu d'emblée dans sa réponse.
Le deuxième élément du thème relié au renforcement de la Politique canadienne du long métrage vise à améliorer la mesure du rendement des différents éléments de la politique intégrée du long métrage.
Nous aborderons, un peu plus tard dans notre présentation, une série de recommandations qui traitent essentiellement du deuxième thème, à savoir comment améliorer et mieux agencer nos différents outils de politique dans le secteur de l'audiovisuel.
Le gouvernement a déposé sa réponse à la fin du mois de septembre. Environ 60 jours plus tard, le ministère a pris des engagements. Je vous donnerai un peu de détails et répondrai à vos questions par la suite.
Nous avons un plan d'action pour certains des points. J'aimerais également porter à votre attention que le suivi pour moderniser notre Politique canadienne du long métrage se retrouve au sein des priorités du Rapport sur les plans et priorités du ministère.
[Traduction]
À la page 5, il est question de « Renforcer la politique canadienne du long métrage ». Comme je l'ai déjà mentionné, le gouvernement a annoncé pour la première fois que les deux marchés cinématographiques du Canada feraient l'objet de deux démarches distinctes. Par conséquent, nous nous efforçons de trouver des solutions à long terme pour accroître la diversité des sources de financement des longs métrages. En octobre dernier — et je pense que vous avez entendu un témoignage de Téléfilm Canada la semaine dernière — Téléfilm a annoncé des modifications techniques au Fonds du long métrage du Canada et ces modifications respectent les orientations principales qui prévoient des stratégies distinctes pour le marché de langue anglaise et le marché de langue française.
Au sujet du renforcement de la politique canadienne du long métrage, le comité avait jugé — et nous étions parvenus aux mêmes conclusions — qu'il était nécessaire de réviser les objectifs et les indicateurs afin de tenir compte des différentes approches. Par le passé, nous avions un seul objectif national établi à 5 p. 100 pour le long métrage. Désormais, nous cherchons à définir des objectifs propres aux longs métrages de langue française et aux longs métrages de langue anglaise.
Passons à la page 6. Il semble que le comité se soit penché sur notre évaluation et que le gouvernement ait reconnu que, dans l'industrie du long métrage, le succès ne se mesure pas uniquement en fonction des résultats de billetterie. Nous travaillons actuellement à la mise au point d'objectifs et d'indicateurs applicables aux nouveaux marchés que sont la vente et la location de DVD et la télévision à la carte et nous examinons ce que les nouvelles technologies nous donneront comme possibilités pour le long métrage dans les années à venir. Le défi consiste à trouver des sources de données valables et fiables pour être en mesure d'effectuer des analyses complètes et approfondies des divers marchés au cours du cycle de vie du long métrage.
Nous nous penchons également sur les objectifs de rendement des divers volets de la politique du long métrage. Nous avions des objectifs, en particulier dans le domaine du perfectionnement professionnel et de la conservation, mais ils n'étaient pas aussi clairs que nous l'aurions souhaité. Nous allons nous pencher sur cet aspect au cours des prochains mois. En fait, nous avons mis sur pied avec nos partenaires un groupe de travail chargé de définir exactement quels sont les objectifs et les indicateurs de rendement dans ce secteur.
[Français]
Dans le domaine de la formation et du perfectionnement professionnel, mis à part l'établissement d'indicateurs pour mesurer notre rendement, nous procéderons à l'évaluation de notre programme d'aide à la formation, d'ici l'automne prochain.
Finalement, le comité avait émis des recommandations concernant le long métrage documentaire. Le gouvernement a indiqué que, effectivement, les longs métrages documentaires devraient être traités comme tous les types de longs métrages à l'intérieur de la Politique canadienne du long métrage. Il appartient à Téléfilm de déterminer la façon la plus appropriée d'accueillir les projets de longs métrages documentaires à l'intérieur du Fonds du long métrage du Canada.
[Traduction]
Le deuxième thème général porte sur l'harmonisation de la trousse de la politique audiovisuelle. Il y a quelques éléments que j'aimerais porter à votre attention.
Le ministère travaille à la centralisation de la certification du contenu canadien. Cette démarche fait partie du rapport sur les plans et priorités du ministère. Ces travaux avancent bien. Notre rapport sur les plans et priorités indique également que nous travaillons à l'examen et à l'actualisation des lois visant Téléfilm Canada et l'Office national du film.
Enfin, nous proposons un nouveau cadre applicable au secteur des coproductions audiovisuelles internationales. Nous avons conclu des ententes avec de nombreux pays du monde et nous devons renforcer le cadre dans lequel ces ententes sont envisagées et appliquées.
Et enfin et surtout, le crédit d'impôt pour production cinématographique ou magnétoscopique canadienne, le crédit d'impôt pour production certifiée, annoncé en 1995, fera l'objet d'une évaluation. En fait, nous sommes sur le point d'afficher sur le site Web du ministère, dans le système MERX, une demande de propositions en vue d'effectuer l'évaluation de cet outil très important de la trousse.
Le comité sait que le gouvernement a demandé au CRTC de faire rapport sur l'impact des technologies sur le réseau canadien de radiodiffusion. Par conséquent, le CRTC présentera son rapport au gouverneur en conseil le 14 décembre. Vous avez sans doute appris aux actualités diffusées en soirée que le CRTC a commencé la semaine dernière ses audiences sur la politique concernant la télévision en direct.
Monsieur le président, je ne tiens pas à prendre trop de temps pour l'exposé. Nous allons maintenant nous mettre à la disposition des membres du comité qui souhaitent nous poser des questions.
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En 2005, nous nous sommes penchés sur ce qui s'est passé au cours de l'été 2004 et avons essayé de comprendre pourquoi le déclin a été si spectaculaire. Nous avons examiné tous les facteurs qui ont contribué à ce déclin, afin de trouver un moyen d'inverser le cours des choses ou d'améliorer la situation.
À l'époque, plusieurs provinces ont voulu, elles aussi, profiter de la manne et ont augmenté les taux provinciaux. Le gouvernement fédéral l'avait fait un an auparavant, en faisant passer le taux de 11 à 16 p. 100.
Je crois que, tout d'un coup, la situation a attiré l'attention. Je ne sais pas s'il faut examiner la conception de l'incitatif fiscal plutôt que d'essayer de comprendre la dynamique qui se joue à l'échelle internationale. Nous partageons cette responsabilité avec le ministère des Finances, puisqu'il s'agit d'un incitatif fiscal qui relève autant du cadre de politique financière que du cadre de politique culturelle. Par ailleurs, nous devons tenir compte de divers objectifs politiques concurrents — les objectifs financiers et les objectifs culturels — afin de trouver une solution tenant compte de tous les intérêts.
Nous continuons à proposer un incitatif fiscal qui est très apprécié de l'industrie et qui, d'après moi, continue d'être très efficace.
Nous disposons d'autres moyens pour améliorer notre compétitivité, notamment en collaborant avec les diverses provinces, comme on peut le voir dans les grands festivals de cinéma. À Cannes, le Canada propose diverses activités qui sont parrainées par toutes les provinces. Il peut s'agir d'un petit-déjeuner ou d'une séance de promotion offerte pendant la journée au cours de laquelle les producteurs potentiels peuvent prendre connaissance des divers programmes qu'offre chacune des provinces.
Par conséquent, je crois que nous n'avons pas encore épuisé toutes les possibilités à explorer pour améliorer la compétitivité de ce secteur de notre industrie.
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Nous nous tenons au courant en recueillant les statistiques pertinentes sur l'industrie et c'est tout. Mais vous avez raison, il s'écoule un certain temps entre le moment où nous recueillons les données et celui où nous pouvons les utiliser, et c'est la même chose dans toutes les régions du pays. C'est comme cela pour nous et pour les provinces. Il se passe toujours un certain temps avant que nous soyons en mesure de confirmer ce qui s'est passé réellement, contrairement aux projets annoncés qui peuvent se matérialiser ou tomber à l'eau.
Par conséquent, nous observons la situation et nos observations n'ont pas trois ou quatre ans de retard, mais peut-être six mois, d'après moi. C'est vers le mois de février que nous recevons les statistiques définitives relatives à ce qui s'est passé l'été précédent. C'est déjà un outil qui nous permet de tirer des conclusions sur notre rendement.
Je répète que les facteurs qui influencent le degré d'activité sont extrêmement nombreux et je ne pense pas que la solution aux fluctuations réside dans l'ajustement du crédit pour impôt lui-même.
Dans un contexte extrêmement concurrentiel qui nous oppose à de nombreuses régions, à commencer par les divers États des États-Unis, et plusieurs pays, qu'il s'agisse des pays d'Europe de l'Est ou de l'Australie ou d'autres pays encore, chacun s'efforce de gagner du terrain, de maintenir sa position et de l'améliorer par rapport à l'année précédente. Par conséquent, je suppose que les fluctuations d'année en année sont inévitables. Je crois qu'elles font tout simplement partie du contexte.
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Absolument. Pour commencer, je ne pense pas que l'on puisse prédire le succès d'un film avant qu'il soit montré en salle. M. Clarkson a dû vous le dire lorsque ce sujet a été abordé. Je pense qu'on ne peut pas le savoir lorsqu'on voit les premières projections, avant que le film soit fini; on n'ignore totalement si le film connaîtra du succès.
Même aux États-Unis, la vaste majorité des productions n'ont pas de très bons résultats. Si nous prenons le cas des États-Unis, les films qui deviennent des grands succès se comptent sur les doigts de la main, mais ils compensent pour les autres films qui connaissent un succès plus modeste.
Au Canada, c'est la même chose et on peut dire que le phénomène se reproduit dans beaucoup d'autres pays du monde. C'est pourquoi je tiens à vous prévenir; personne ne peut prédire, surtout sur papier, le succès que connaîtra un film.
On dit que le cinéma est une industrie de prototypes. Chaque fois que l'on crée quelque chose, c'est comme la première fois et on ignore si le produit sera bon. C'est toujours difficile à dire. Certains créateurs ont une meilleure réputation et c'est ce que les enveloppes tentent d'encourager. On considère que ceux qui ont trouvé de bonnes recettes et qui ont connu le succès par le passé, seront peut-être plus à même de renouveler l'expérience. Voilà pourquoi nous privilégions les réalisateurs de films qui ont donné de bons résultats de billetterie.
Il est vrai également que nous faisons des films qui ne correspondent pas nécessairement aux goûts de la majorité de la population. Cependant, dans beaucoup de cas, ce sont de bons films. Je reconnais qu'ils ne sont pas très nombreux, mais j'en ai vus quelques-uns qui n'étaient pas mauvais du tout.
Tout le monde s'entend pour dire qu'il faudrait leur accorder une meilleure publicité. Tout repose sur la publicité. Certains pensent qu'il est important de faire appel à des vedettes pour assurer la publicité et une meilleure commercialisation du film.
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Oui, le Canada anglais a de la difficulté à conserver ses artistes, puisque bon nombre de nos représentants les plus talentueux du milieu du cinéma décident de poursuivre leur carrière au sud de la frontière. Cependant, nous avons quelques créateurs, des valeurs sûres, qui ont décidé de demeurer au pays.
Il y a beaucoup de travail à faire pour assurer la promotion de notre production cinématographique. L'industrie en est bien consciente. Tout cela ne peut se faire du jour au lendemain. Il faut être patient et travailler fort. Il y aura des hauts et des bas. La publicité est un élément vraiment important.
En revanche, on peut penser qu'il faudrait consacrer plus d'efforts à l'élaboration des films, afin de s'assurer que les scénarios soient attrayants et bien charpentés et de veiller à les retravailler sans cesse.
Parlant de son film Bon Cop, Bad Cop, j'ai entendu M. Tierney dire qu'il doit écrire six versions différentes de son scénario avant d'avoir l'impression qu'il peut commencer à tourner. Il faut que le producteur dispose d'un bon appui financier, parce que l'argent ne rentre pas, pendant tout ce temps-là.
C'est au cours de cette phase que nous devons accorder un appui efficace aux créateurs afin de leur donner le temps de mieux se préparer. Vous voyez par conséquent que nous devrons surtout mettre l'accent sur une meilleure préparation et une meilleure promotion des films destinés au marché anglais du Canada.
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À la vérité, je ne pense pas que ce soit nécessairement le rôle du gouvernement de commercialiser les films. Je ne suis pas certain non plus que ce soit le rôle d'une société d'État comme Téléfilm de commencer à commercialiser les films. Les films appartiennent à des sociétés du secteur privé. C'est à elles de trouver leurs marchés. Ce que nous devons faire, c'est de leur offrir les incitatifs et les appuis appropriés pour la commercialisation de leurs films afin de voir ensuite si nous pouvons les aider à obtenir de meilleurs résultats.
À titre d'exemple, un des critères de la politique de distribution qu'applique Téléfilm pour envisager le financement d'un long métrage exige que son auteur ait obtenu d'un distributeur un engagement à distribuer le film. Il faut renforcer ce critère; on peut choisir différentes façons de procéder pour être plus efficace, mais ce sont de petites choses que nous pouvons entreprendre pour encourager une meilleure commercialisation et une meilleure mise en marché.
Bien entendu, Téléfilm ne vérifie pas seulement que des distributeurs sont prêts à distribuer le film, il s'intéresse aussi au plan de commercialisation qu'ils proposent. L'industrie du cinéma dans son ensemble doit apprendre à mieux commercialiser les films et à mieux les mettre en marché. Comment pouvons-nous nous inspirer d'autres exemples qui nous sont fournis ailleurs dans le monde et même sur le marché français dans la province du Québec? Voilà sur quoi se penchent les groupes de travail mis sur pied par Téléfilm Canada qui réunissent des représentants de toute l'industrie du cinéma autour d'une même table, des créateurs — c'est-à-dire comédiens, scénaristes, etc. — jusqu'aux propriétaires de salles de cinéma. Je participe à ces réunions où l'on se demande comment améliorer la commercialisation des films. Voilà le genre de questions que l'on se pose. On se demande si l'on pourra tirer la leçon des succès qu'a connus le marché anglais avec des films comme Bon Cop, Bad Cop et Trailer Park Boys.
On a vu ce qui est arrivé au Québec avec Les Boys. Ce film a été un point tournant qui a fouetté l'intérêt du marché francophone au Canada.
Avons-nous avec ces deux films atteint un point tournant? Je l'ignore. Je ne peux pas encore vous le dire. Nous verrons dans quelques années, une fois que les tendances commenceront à se dessiner, mais, en attendant, nous devons poursuivre nos efforts. Beaucoup de films sont excellents et un jour. Je pense qu'il y a un potentiel énorme. Le plus difficile est de s'imposer sur le marché.
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Non, Charlie, je garde ces cassettes-là pour les vendre un jour à un musée ou sur eBay. J'avoue que c'est assez amusant de me taquiner avec les cassettes huit pistes.
L'année dernière, les prix Gemini fêtaient leur 25e anniversaire. J'ai essayé de me procurer un coffret regroupant les meilleurs films réalisés au Canada au cours des 25 dernières années. J'ai pensé qu'il n'existait probablement pas de coffret consacré aux films des 25 dernières années, et j'ai pensé chercher une récapitulation des cinq dernières années. Je n'ai rien trouvé, pas plus que pour la dernière année.
[Français]
Existe-t-il un endroit ou une institution où les consommateurs pourraient acheter des longs métrages canadiens, en anglais, en français ou dans une autre langue, afin de pouvoir les offrir en cadeau ou de les garder pour eux? Sinon, cela pourrait-il faire partie de vos recherches?
Au-delà du fait que cela pourrait m'aider à faire mes achats de Noël, plusieurs personnes voudraient acheter ces longs métrages. Or, ceux-ci sont très difficiles à trouver. Pourquoi?
J'aimerais revenir à l'harmonisation de la trousse de la politique audiovisuelle. J'ai dit et répété à maintes reprises qu'il n'y a aucune raison de s'attendre à ce que les Canadiens aillent voir un film canadien s'ils ne connaissent pas les interprètes. Pourquoi iraient-ils voir des films canadiens? Quand on y regarde de plus près, on se rend compte que tous ces films sont voués à l'échec et que la télévision est la clé. On l'a dit et répété, c'est la télévision qui fait les vedettes. Les gens veulent voir au grand écran les vedettes qu'ils ont vues à la télévision.
On a beaucoup entendu parler de la décision rendue par le CRTC en 1999. Cette décision a été perçue comme un pas en arrière. Par conséquent, je m'inquiète et j'aimerais savoir quelles sont vos interactions avec la ministre.
Actuellement, le CRTC se penche sur les nouvelles technologies et sur les radiodiffuseurs. Les médias ont beaucoup parlé des points de vue des radiodiffuseurs concernant la nécessité de préserver un contenu national et d'autres changements à apporter à la réglementation.
J'essaie d'imaginer ce qui se produirait si un rapport venait accentuer les répercussions de la décision de 1999 en touchant encore plus l'obligation de contenu canadien. Si un rapport est publié dans huit mois et que vous êtes privés de tous vos outils, vous vous sentirez plutôt dépourvus.
En fin de compte, pouvez-vous intervenir auprès du ministère afin de présenter vos observations et les éléments qu'il faudrait prendre en considération au moment où le CRTC présentera son rapport? Au contraire, s'il s'agit d'un processus complètement séparé, allez-vous attendre que les décisions soient prises pour tenter vous-même de recoller les morceaux tant bien que mal?
Voilà qui termine la période de questions aujourd'hui. Nous avons un autre point à régler.
Je remercie nos deux témoins d'être venus aujourd'hui.
À la fin d'une séance, je présente généralement quelques commentaires que j'ai notés au cours des conversations.
J'ai siégé au comité sur le long métrage qui s'est déplacé dans les diverses régions et qui a produit ce rapport. Par conséquent, je sais que le taux de change, lorsque le dollar canadien valait 67¢ américains, a beaucoup contribué à attirer des tournages au Canada. La hausse du dollar a eu de nombreuses répercussions, non seulement sur l'industrie du cinéma, mais sur l'industrie canadienne en général.
Partout où nous avons tenu des audiences, les témoins ont soulevé la question de la publicité. Nous aurons beau faire les meilleurs films du monde, si personne ne va les voir, personne n'en parlera. Ce qu'il faut, c'est une bonne publicité pour attirer les gens au cinéma, pour les inviter à « venir poser leurs fesses » dans une salle.
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Oui, on en a parlé. M. Angus se rappellera que plusieurs témoins ont mentionné qu'il faut s'efforcer d'attirer les gens au cinéma. Les salles de cinéma vendent du popcorn et d'autres friandises pour augmenter leurs bénéfices. Par conséquent, la publicité est très importante pour les longs métrages canadiens.
Le système des enveloppes dont on se sert est un superbe incitatif pour les créateurs qui ont réalisé des oeuvres de qualité, car ils ne sont pas tenus de se plier à la même routine. C'est une façon de les récompenser pour leur bon travail et pour avoir produit de bons films.
Je pense qu'il faut conserver ces deux enveloppes.
Les nouveaux médias posent un grand défi, et c'est un défi positif. Les nouveaux médias offrent tellement de nouvelles possibilités.
Téléfilm a parlé de ses silos. Si Téléfilm pouvait transférer certains fonds d'un silo à un autre afin de faciliter...
Je vous ai parlé de l'entrepreneur qui fait de très bonnes affaires en vendant du contenu canadien, surtout des CD de musique, et en en faisant la promotion dans le petit village où j'habite.
Par conséquent, le potentiel est là et j'espère que quelqu'un trouvera pareil moyen de faire la promotion du cinéma canadien. Comme vous l'avez expliqué, il est difficile de réunir les films en un seul coffret, puisqu'ils appartiennent tous à des producteurs différents. Il y a sans doute un moyen de résoudre ce problème.
Merci d'être venus témoigner aujourd'hui.
Merci à tous les membres du comité pour leurs questions.
Nous allons prendre une pause de cinq minutes.