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J'ai rédigé un long mémoire, mais je l'ai abrégé. On m'a dit que nous pouvions distribuer des illustrations. Les photos se passent de commentaires, et il n'y a pas beaucoup de choses à traduire. Il aurait été bien que je sache qu'il fallait procéder de cette manière, mais ce n'était pas parfaitement clair.
Merci aux membres du comité et en particulier à Jim Abbott de nous donner, à mes collègues et à moi qui représentons le patrimoine ferroviaire et proposons des collections à contenu d'importance nationale, de témoigner aujourd'hui.
Chacun de nous a une collection différente et ce sont des histoires différentes dont nous témoignons. Certaines priorités ne coïncident donc pas. Nous espérons néanmoins que nos observations aideront à établir une nouvelle politique canadienne complète sur les musées, une politique qui tiendrait compte des problèmes propres aux musées — en particulier aux musées ferroviaires — qui conservent en plein air de grands artefacts fragiles.
J'ai présenté des documents qui illustrent certains des beaux intérieurs des wagons conservés à Cranbrook et les difficultés à surmonter pour les préserver. Vous pouvez vous y reporter tandis que je parcours mon texte. Vous trouverez peut-être particulièrement intéressantes les photos qui font ressortir la différence entre « l'avant et l'après ».
Je suis directeur général de Trains Deluxe, nom commercial du Canadian Museum of Rail Travel à Cranbrook, en Colombie-Britannique, depuis ses débuts, en 1976. Je travaille avec un conseil d’administration formé de 12 membres élus qui m’appuient, et nous collaborons tous avec le comité de Cranbrook chargé du développement du musée. Nous travaillons également en étroite collaboration avec diverses associations comme la British Columbia Museums Association, l’Association des musées canadiens et d’autres groupes connexes.
Je souligne également le rôle que le Conseil national des musées ferroviaires joue depuis 15 ans pour faire connaître les défis particuliers que ce secteur d'activité doit relever. Ce conseil a conçu un mécanisme d'évaluation du matériel ferroviaire ancien. Le mécanisme pourrait servir à évaluer ce matériel en dehors du système fédéral. Le mémoire du conseil est un document important pour les travaux du comité, car il traite de l'ensemble du secteur du patrimoine ferroviaire, alors que mon intervention se limite à un domaine très précis.
Nous décrivons souvent le Canada comme un pays vaste et diversifié : ces caractéristiques s’appliquent également à son patrimoine ferroviaire — de nombreuses collections rendent compte de bien des histoires locales, régionales, nationales et même internationales. Par conséquent, cela m’a toujours étonné que « l’histoire ferroviaire du Canada », vieille de 170 ans, n’occupe pas une place plus importante dans l’histoire de notre pays présentée par nos institutions fédérales. Les efforts et les coûts liés à la préservation de ces énormes artefacts artistiques ou industriels dépassaient peut-être la capacité de la communauté muséale à une époque où les artefacts étaient généralement petits et placés dans des vitrines à l’intérieur de bâtiments.
D’autres musées ferroviaires connaissent les mêmes problèmes que nous et j'espère que mon exposé saura jeter un éclairage qui ne se limitera pas à notre propre expérience. La caractéristique propre à notre musée est qu'il se limite aux « hôtels roulants » de luxe. C’est une rupture avec l’orientation plus technique et mécanique habituellement privilégiée par la plupart des musées ferroviaires. Notre musée doit surmonter des problèmes uniques en leur genre et d'une ampleur qu'on ne voit généralement pas ailleurs. Ces difficultés sont illustrées aux pages 1 à 4 du document. Il y a des artefacts d'importance nationale qui sont d’une exceptionnelle fragilité et sont conservés en plein air — mais à l’extérieur de la capitale nationale. On peut voir aux pages 5 à 11 des exemples d'intérieurs splendides mais menacés.
Les wagons contiennent des dizaines de milliers de pieds carrés de lambris de bois exotique incrusté, extrêmement fragiles, dont la préservation par le contrôle de l’humidité relative, des rayons ultraviolets, de la poussière et autres particules en suspension dans l’air, présente des difficultés considérables. Ces artefacts originaux ne possèdent qu’un mince mur pour protéger les intérieurs de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver. Étant donné qu’il s’agit d’artefacts, il n’est pas possible d’ajouter de l'isolant sans les modifier considérablement. Ces problèmes de préservation sont accentués par la quantité de textiles d’intérieur fragiles, par exemple des tissus d’ameublement, des moquettes et de divers objets comme des vitraux, du verre biseauté, de la porcelaine de chemin de fer, de l’argenterie et du verre.
Une collection de ce type nécessite également une haute sécurité pour empêcher le public d’entrer dans les wagons sans guide. Comme il y a peu d’espace dans certains d’entre eux, une limite de dix personnes par guide a été fixée : le nombre de visiteurs et la manière dont les visites doivent se dérouler entraînent donc une autre difficulté. Ces problèmes sont graves et s’accentueront pour devenir des obstacles redoutables si des mesures ne sont pas bientôt prises pour les résoudre.
Pour s'attaquer à ces problèmes, il faut mobiliser les ressources des divers ordres de gouvernement, de l’administration locale jusqu’aux niveaux provincial et fédéral.
Les questions qui suivent m’ont été posées et je m'y attarde dans le mémoire qui vous a été remis et qui ne devait pas dépasser dix pages. Les voici : d'abord, l'importance nationale; deuxièmement, les coûts d'acquisition; troisièmement, les coûts de la restauration et de la préservation; quatrièmement, les coûts d'exploitation du musée; cinquièmement, le recouvrement des coûts; sixièmement, ce qui correspond au numéro huit de votre mémoire, malheureusement, la participation fédérale qu'on espère obtenir pour préserver les collections.
Cette dernière partie propose des citations importantes de Robert Turner, conservateur à la retraite spécialisé en histoire moderne au Royal British Columbia Museum. Elles sont extraites de son rapport de 1992, The Historical Significance of the Collections at Cranbrook. L'étude a été commandée par le Royal British Columbia Museum, et le texte a été joint à notre mémoire pour qu'on puisse en prendre connaissance.
Bref, le Canadian Museum of Trail Travel estime que l'actuelle politique muséale est largement dépassée et doit être révisée dès que possible. Un programme de cette vieille politique, notamment, le Programme d'aide aux musées, ou PAM, est presque totalement inadapté à notre musée et à sa collection d'artefacts ferroviaires. L'orientation actuelle du PAM, soit la création d'expositions historiques temporaires et itinérantes, n'est pas très utile pour préserver nos fragiles collections permanentes.
D'autres témoins ont fait ressortir une série de préoccupations sérieuses des musées, mais, à notre avis, toute nouvelle politique muséale canadienne doit donner la priorité à la préservation des collections. Des engagements pluriannuels, quel que soit le programme, constitueraient une grande amélioration par rapport au processus actuel qui exige des demandes annuelles. Sans l'amélioration notable des mesures de conservation et les gains d'efficacité que permettrait un bâtiment adapté aux besoins, notre collection d'importance nationale continuera de se dégrader, compte tenu du fait que le musée est établi à Cranbrook, dont la population est relativement faible, et que le soutien est limité, des modalités actuelles de financement du musée, de la hausse prévue du coût de l'énergie et des autres frais de conservation. Cette grande collection d'importance nationale de wagons rares et extrêmement fragiles qui se trouvent en plein air ne pourra pas être préservée.
Dans le cadre d'une nouvelle politique muséale qui tiendrait compte de ces préoccupations, le gouvernement fédéral peut joindre ses efforts à ceux de la Colombie-Britannique, de Cranbrook, d'un important groupe de soutien formé de sociétés, de fondations, d'entreprises, de particuliers, de familles et d'organisations, et du musée, qui accumule des recettes, pour conserver intacte cette collection nationale et bien la préserver pour l'avenir.
Merci. Nous espérons participer à l'élaboration d'une nouvelle politique pour aider davantage les musées à mieux témoigner de l'histoire du Canada, ce qui aura des retombées durables pour les nombreux Canadiens et visiteurs étrangers qui fréquentent ces établissements.
Merci beaucoup.
Avez-vous reçu les documents?
Monsieur Schellenberger, membres du comité, mesdames et messieurs, merci beaucoup de prendre aujourd'hui le temps d'étudier de près la situation des musées au Canada afin de l'améliorer, espérons-nous.
Merci également de nous accueillir pour que nous puissions vous aider dans vos délibérations.
On vous a donné beaucoup de détails sur l'état des musées ferroviaires au Canada dans les exposés de l'Association canadienne d'histoire ferroviaire et du Canadian Museum of Rail Travel. Je vous laisse le soin de consulter dans notre mémoire la description sommaire du Revelstoke Railway Museum et de regarder les photos que je viens de vous communiquer.
Les images valent mille mots. Voilà donc environ 150 000 mots.
Qu'il me suffise de dire que le Revelstoke Railway Museum est un petit musée de premier ordre situé à Revelstoke, en Colombie-Britannique, ville d'à peine plus de 8 000 habitants située sur la ligne principale du Canadien Pacifique. Il a aussi une petite installation ouverte six mois par année à Craigellachie, l'endroit où a été enfoncé le dernier crampon de la ligne du Canadien Pacifique et où le Canada est devenu, dans les faits, le 7 novembre 1885, un pays qui s'étend d'un océan à l'autre. À ces deux endroits, nous témoignons de cette histoire pour environ 45 000 visiteurs par année, fréquentation qui est stable depuis l'ouverture du musée.
Les gens se demandent pourquoi nous voulons faire ce travail. D'abord, à cause de la nature des chemins de fer et du rôle qu'ils ont joué et continuent de jouer au Canada.
À cause de sa nature même, le Canada est de calibre mondial dans trois domaines: extraction de matières premières, communications et transports.
Témoignage de cette domination, le CN a été nommé le meilleur chemin de fer du monde par la revue Trains.
Le Canada possède un musée de l'aviation et une collection d'avions financés par l'État, mais les musées qui sont les gardiens et les interprètes de l'histoire ferroviaire au Canada ont été développés et financés par des passionnés, leurs collectivités et des sociétés sans but lucratif. Le Canada devrait posséder un réseau de musées ferroviaires de calibre mondial.
Le Canada doit son existence aux chemins de fer. Le musée ferroviaire de Revelstoke s'efforce de le faire comprendre aux visiteurs, tant au musée même qu'à Craigellachie.
De plus, la construction du chemin de fer du Canadien Pacifique en Colombie-Britannique a empêché que la partie sud de la province ne soit rattachée aux États-Unis.
Jusque dans les années 1950, les chemins de fer ont été le plus important employeur au Canada.
En passant, combien d'entre vous savent quel nombre de provinces sont entrées dans la Confédération en ayant une disposition sur les liaisons ferroviaires dans leur loi constitutive? Était-ce une, la Colombie-Britannique? Trois, cinq, sept, neuf, les dix? La réponse est neuf. Seul le Manitoba fait exception. Voilà un fait extrêmement important à considérer.
Les chemins de fer sont toujours indispensables au Canada. En 2005, ils ont transporté environ 65 p. 100 des matières premières et des marchandises dans notre pays. Bien peu de Canadiens en sont conscients.
La charge transportée a été la plus considérable de l'histoire du Canada. Il s'agit du reste d'un indicateur utilisé par la Banque du Canada pour évaluer la vigueur de l'économie canadienne.
De plus, 63 millions de voyageurs ont emprunté le train l'année dernière. La majorité étaient des banlieusards.
Fait intéressant, les villes du Canada se sont développées le long des lignes de transport en commun, de tramway et de train de banlieue. Ces voies ont été en grande partie abandonnées dans les années 1940, 1950 et 1960, mais elles sont maintenant perçues comme une solution aux problèmes de congestion et de pollution dans les villes et les banlieues.
Ces chemins de fer continuent de se développer et d'améliorer leur infrastructure et leur service pour soutenir le commerce au Canada. Ils agrandissent leurs installations et leur emprise et améliorent leur efficacité.
Les technologies et équipements plus anciens doivent trouver leur place dans les collections muséales lorsqu'ils ne sont plus utilisés, sans quoi ils seront perdus pour toujours et nous ne pourrons pas raconter toute l'histoire des chemins de fer du Canada.
Je voudrais dire quelques mots de la préservation, de la conservation et de l'interprétation.
Le matériel roulant des collections est en grande partie fourni par les chemins de fer gratuitement ou presque. Si les collections ne sont pas montées au fur et à mesure que les artefacts sont disponibles, le matériel sera perdu pour toujours. Il ira à la casse. Les musées des beaux-arts n'ont pas ce problème, car, s'ils ratent une acquisition ou si une oeuvre d'art majeure leur échappe, l'oeuvre est toujours conservée quelque part.
Les principaux artefacts sont de taille considérable. Ils font parfois 100 pieds de long et il faut de grands bâtiments pour qu'on puisse les préserver correctement. Les musées spécialisés ont toujours visé à se donner des bâtiments de cette nature, mais ils coûtent cher à construire et à entretenir, et il faut les agrandir pour protéger des collections de plus en plus importantes. Il y a donc là une nécessité, et le gouvernement fédéral a un rôle majeur à jouer dans le soutien de ces musées. Les artefacts plus petits et les documents d'archives ont besoin de conditions semblables ou même meilleures si on veut qu'ils se conservent durablement. Ces artefacts sont des dons venant de particuliers ou de sociétés ferroviaires.
Certains musées ferroviaires, dont Exporail et le Revelstoke Railway Museum, préparent et accueillent des expositions itinérantes. Par exemple, Cheminotes — un regard sur des femmes d’exception et Poste, train et magasin. Ces expositions font mieux connaître au public les aspects les plus généraux de la culture et de l'histoire du Canada.
Le Revelstoke Railway Museum, Exporail et le Canadian Museum of Rail Travel sont appuyés par leurs collectivités et, en retour, les soutiennent.
Depuis un certain nombre d'années, le Revelstoke Railway Museum tient des Journées du chemin de fer, et j'ai le plaisir de vous dire qu'elles sont en train de devenir un élément central du festival de Revelstoke. Cela a valu au musée ferroviaire le prix d'excellence de 2006, qui a été décerné samedi soir au cours d'un dîner de la Chambre de commerce.
La présence d'un musée ferroviaire dans une ville est un atout majeur pour le tourisme. Parmi les touristes qui viennent à Revelstoke, 41 p. 100 visitent l'un ou l'autre des musées. Et la moitié d'entre eux choisissent le musée ferroviaire.
Les musées ferroviaires qui s'acquittent de leur mandat d'éducation sont des lieux efficaces pour communiquer aux étudiants des connaissances sur l'histoire et la géographie du Canada et sur les innovations technologiques réalisées au Canada. Les expositions du Revelstoke Railway Museum qui illustrent la chronique du chemin de fer du CP s'intègrent parfaitement aux programmes d'études élémentaires et secondaires, si bien que les enseignants les utilisent largement pour leurs excursions scolaires et d'autres activités pédagogiques.
Permettez-moi de conclure en passant en revue quelques recommandations que nous souhaitons faire au comité.
Premièrement, nous estimons que le gouvernement du Canada doit augmenter considérablement le financement afin d’améliorer et d’agrandir les installations des musées ferroviaires qui accueillent des artefacts d’importance nationale.
Deuxièmement, le gouvernement du Canada devrait accorder des fonds destinés à la préservation et à la conservation des artefacts ferroviaires d’importance nationale.
Troisièmement, nous recommandons que le gouvernement du Canada verse des fonds pour aider les musées à atteindre la stabilité financière en faisant appel à des agents de développement du financement et des collecteurs de fonds.
Quatrièmement, il devrait s'agit d'un financement pluriannuel, si on veut garantir le succès des programmes.
Cinquièmement, nous recommandons que le gouvernement du Canada verse une indemnité pour les artefacts et les collections d’importance nationale de même que pour l’assurance-responsabilité des administrateurs, de sorte que les fonds actuellement affectés à ces postes budgétaires soient consacrés aux activités de préservation.
Sixièmement, nous recommandons que le gouvernement du Canada crée un mécanisme plus convivial pour reconnaître la valeur des biens et artefacts donnés et pour permettre d’inclure les services nécessaires à la préparation et au transport de ces artefacts dans le reçu aux fins de l’impôt.
Septièmement, comme une bonne part de l’expertise des musées ferroviaires et d’autres musées des techniques repose est détenue par des bénévoles, nous recommandons que le gouvernement du Canada envisage de reconnaître ces contributions en offrant un financement qui correspond à une période équivalente de travail rémunéré à un certain taux fixe.
Huitième recommandation: que le gouvernement du Canada envisage la possibilité d’établir des partenariats public-privé avec des musées ferroviaires afin d’atteindre des objectifs de programme particuliers.
Neuvièmement, nous recommandons que le gouvernement du Canada agisse le plus rapidement possible pour fournir les fonds requis afin d’assurer la survie durable des artefacts relatifs aux chemins de fer historiques nationaux qui ne sont pas dans les musées nationaux et pour soutenir l’accès du public à ces artefacts.
Monsieur le président, voilà qui met un terme à mon exposé. Je me ferai un plaisir de répondre aux questions après l'intervention du troisième témoin.
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Comme les autres témoins, je suis très heureux de pouvoir comparaître. Je dois dire que c'est ma première comparution devant un comité parlementaire autrement que comme fonctionnaire.
Je me présente brièvement. M. Johnson a parlé des bénévoles. J'ai commencé à m'intéresser aux musées en général et aux musées ferroviaires en particulier lorsque j'étais adolescent, à Montréal, il y a 50 ans, dans ce qui est devenu Exporail, le Musée ferroviaire canadien.
Je me suis joint à la fonction publique en juin 1962 et j'ai pris ma retraite en février 1994, mais mon travail professionnel dans les musées a débuté en 1970, année où je suis passé à la Direction générale des arts et de la culture, au Secrétariat d'État. En 1970 et 1971, j'ai fait partie de l'équipe de quatre personnes qui a élaboré la politique nationale originale sur les musées, sous la direction d'André Fortier, alors sous-secrétaire d'État adjoint.
Enfin, de mars 1976 jusqu'à ma retraite, j'ai occupé un poste de cadre supérieur aux Musées nationaux du Canada. On m'y a confié des tâches très variées : organisations d'amis des musées, bénévolat, questions fiscales, financement des droits d'auteur, gouvernance, etc.
J'ai présenté un mémoire au comité le 1er octobre.
[Français]
Si je comprends bien, une version française de ce mémoire existe déjà et a été distribuée. D'accord.
[Traduction]
Je voudrais aborder brièvement deux points que j'ai traités dans ce mémoire. Ils me préoccupent depuis des années. L'un est l'absence de toute bonne analyse statistique des musées qui, bien entendu, peut servir à l'élaboration et à l'application des politiques, notamment en matière de financement fédéral. Le deuxième point concerne la meilleure façon d'administrer toute augmentation de l'aide financière fédérale et les autres formes d'aide aux musées, si jamais l'occasion se présente.
Voyons le premier point. Depuis le milieu des années 1980, Statistique Canada recueille tous les deux ans de l'information sur les institutions patrimoniales : financement, bénévolat, emploi, fréquentation, etc. Jusqu'au moment de la collecte des données de 1992-1993, Statistique Canada publiait ces résultats sur papier. Les données étaient ventilées de plusieurs façons différentes, et il y avait une catégorie pour ce que j'appelle le secteur muséal. Les données se trouvent à la dernière page de mon mémoire. Il y a onze catégories: art, histoire de l'homme, musées multidisciplinaires et, entre autres, transport. Depuis, on ne publie que les chiffres globaux pour toutes les institutions patrimoniales. Il y a une ventilation financière, mais non par secteur muséal. Statistique Canada peut fournir d'autres analyses et ventilations, bien entendu, mais il faut les payer, car l'organisme est maintenant en régime de recouvrement partiel des coûts.
Dans ses travaux de 2005 qui ouvraient la possibilité d'une nouvelle politique sur les musées, le ministère du Patrimoine canadien a commandé à Statistique Canada, contre rémunération, une analyse par taille de budget des musées : moins de 100 000 $; entre 100 000 $ et 1 million de dollars; plus de 1 million de dollars. Ce qu'on cherchait précisément, c'était des chiffres sur l'évolution de la fréquentation. Sur les dix ans écoulés entre 1991 et 2002-2003, la fréquentation globale des musées ayant un budget annuel de plus de 1 million de dollars a diminué de 40 p. 100. Celle des musées ayant un budget de moins de 100 000 $ a tenu bon, avec une baisse de seulement 8 p. 100. Quant aux musées dont le budget se situe entre 100 000 $ et 1 million de dollars, la baisse a été de 19 p. 100. La question s'impose : Pourquoi? Que s'est-il passé? La réponse : nous ne le savons pas vraiment.
Les observations empiriques donnent à penser que la baisse de la fréquentation des musées, si elle est réelle, varie selon les secteurs. Mais pour l'instant, nous n'avons aucune information qui permette de dire quoi que soit. Chose certaine, je voudrais savoir. Si j'administrais un programme de subventions, je voudrais également savoir.
J'ai étudié les chiffres par secteur de la dernière année où ils ont été publiés, soit 1992-1993. Je dépasse déjà les cinq minutes. Cette année-là, si on prend la moyenne de l'ensemble du pays, on constate que 80 p. 100 des revenus des musées n'étaient pas gagnés, c'est-à-dire qu'ils venaient d'un ordre de gouvernement ou l'autre ou encore de dons, par exemple. Cette même année, toutefois, seulement 52 p. 100 des revenus des musées du transport n'étaient pas gagnés. Steve Cheasley l'a du reste signalé lorsque l'Association canadienne d'histoire ferroviaire a comparu devant le comité.
Autre fait intéressant, on constate que les revenus non gagnés par visite aux musées des beaux-arts, toujours en 1992-1993, étaient de 23,62 $, alors qu'ils étaient de 4,70 $ pour les musées du transport. Ces chiffres soulèvent bien plus de questions qu'ils ne donnent de réponses, d'autant plus qu'ils remontent à plus de 15 ans. Voilà le genre de chose que je voudrais savoir, surtout que, après mon départ à la retraite, on m'a offert un poste honoraire d'associé de recherche au programme des études muséales, à l'Université de Toronto. Quelles ont été les tendances depuis? Dans quel sens les musées évoluent-ils?
L'une de mes recommandations veut donc que le ministère du Patrimoine canadien commande une analyse à Statistique Canada pour avoir une idée de l'évolution des divers éléments de la communauté muséale.
Comme j'en suis déjà à sept minutes, je vais résumer mon deuxième point en disant que, d'après ma propre expérience, s'il y avait une augmentation majeure, un relèvement de l'aide fédérale aux musées, il faudrait que l'administration en soit confiée à une organisation indépendante. Chose curieuse, en 1987, année où l'organisation des Musées nationaux du Canada a été abolie, le comité qui a précédé celui-ci a recommandé que le Programme d'aide aux musées soit administré par un organisme indépendant.
Merci.
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Merci à vous tous de votre présence.
Je n'irai pas par quatre chemins: c'est une honte nationale que le Canada n'ait pas de politique sur les musées ferroviaires, étant donné l'importance fondamentale des chemins de fer dans la création même de notre pays.
Monsieur Johnson, votre questionnaire est tombé pile. Je ne savais pas que neuf provinces avaient une disposition sur les chemins de fer. Toutes sauf le Manitoba.
C'est aussi une honte nationale qu'une partie de notre patrimoine, comment dire, pourrisse sous les éléments.
Monsieur Heard, à propos du Programme d'aide aux musées, tout d'abord. Il me semble que nos musées ferroviaires ne devraient pas être visés par le PAM, en un sens, car le Musée des beaux-arts du Canada ne l'est pas, que je sache, le Musée canadien de l'aviation non plus.
D'une certaine façon, vos demandes sont trop modestes. Vous ne devriez pas nous demander quelques centaines de milliers de dollars ça et là, de temps en temps, dans le cadre du PAM. Nous devrions avoir des fonds réservés à l'infrastructure nationale des musées ferroviaires au Canada.
Pour en revenir au PAM, monsieur Heard, vous avez dit que, selon vous, les fonds devraient être administrés par un organisme indépendant comme le Conseil des Arts du Canada. C'est un point que M. Abbott a plus ou moins soulevé au cours d'un débat aux Communes cette semaine, sauf qu'il a dit qu'il songeait plutôt aux objets et aux dons que des Canadiens remettent aux musées. Pourquoi avons-nous besoin d'un organisme indépendant comme le Conseil des Arts du Canada, pensez-vous?
Je comprends que le Conseil des Arts du Canada doit être indépendant. Pour la même raison que la SRC doit l'être. Dans les arts, il y a parfois des idées d'avant-garde qui peuvent prêter à controverse et bousculer les orthodoxies politiques. Nous ne voulons pas que le gouvernement s'ingère dans les décisions ou tente de les influencer dans un sens ou dans l'autre. Mais les musées ferroviaires ne s'occupent pas des formes d'expression culturelle les plus radicales. Il s'agit plutôt de gérer — je ne veux pas être inélégant — un parc de biens patrimoniaux. Pourquoi pensez-vous qu'il nous faut un organisme indépendant pour prendre ces décisions?
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Ce lien est intéressant. Il est certain que, en 1987, au moment de la restructuration des Musées nationaux du Canada, la question s'est posée: vaudrait-il mieux avoir un organisme indépendant ou s'en remettre à un ministère dirigé par un ministre? À l'époque, l'Association des musées canadiens a nettement opté pour le ministère, car elle estimait que c'était le seul moyen d'obtenir l'argent qu'elle souhaitait avoir. Ces 25 dernières années, c'est exactement le contraire qui s'est passé. Si on fait abstraction du fléchissement ou des compressions du milieu des années 1990, le budget du Conseil des Arts du Canada a augmenté considérablement alors que celui des musées a suivi la tendance inverse.
Il y a également un lien avec la question de M. Kotto. Pour ce qui est de l'octroi de fonds, si on a un conseil d'administration solide comme celui du Conseil des Arts du Canada, présidé par des gens comme Mavor Moore et Maureen Forrester, des défenseurs des arts, on peut dire qu'il y a des promoteurs des arts au niveau fédéral. Il n'y en a pas pour les musées. Cela existait jusqu'à un certain point lorsque les Musées nationaux du Canada existaient toujours. Si on se fie aux enseignements de l'histoire, c'est l'une des raisons qui m'incitent à préconiser un organisme indépendant.
Le Conseil des Arts du Canada est un excellent modèle. D'après mon expérience dans l'administration publique, il s'agit de l'une des institutions qui sont les plus ouvertes lorsqu'il s'agit de verser de l'information sur son site Web. Les noms de tous les membres des jurys de pairs sont là, tout comme les subventions accordées, etc. Il y a une foule de données statistiques. Tout est là. Le Conseil a une excellent réputation. Il peut agir vite. Il est dans une meilleure position...
Il y a toujours un certain risque dans toute subvention d'une institution culturelle. Si une compagnie de théâtre propose toute une saison et si l'une des pièces est un four, elle risque de tout perdre, mais il n'y a rien qu'on puisse y faire. Néanmoins, l'argent n'a pas été mal dépensé. On a pris un risque, et ça n'a pas marché. Dans les arts, à mon idée, on a le droit de faire une erreur de temps en temps.
L'organisme indépendant assure une certaine protection. Ce n'est pas le ministre qui décide d'accorder un certain montant à telle organisation pour tel projet. C'est le conseil. Il incombe au maître politique d'établir de façon globale le montant à consacrer à tel ou tel organisme, mais, lorsqu'il s'agit de subventions, je suis profondément convaincu qu'il appartient aux organisations du monde des arts et aux musées de décider qui recevra combien d'après les besoins qui se manifestent sur le terrain, d'après ce dont les musées ont besoin, d'abord.
Pour des raisons valables, dans des dossiers comme celui de Jeunesse Canada au travail et les programmes de subventions à l'emploi des étudiants — c'est ce à quoi vous faisiez allusion — environ le quart des fonds est devenu périmé à cause de l'inertie administrative...
Je suis sûr qu'on vous en a parlé le 6 octobre, lorsque les représentants d'Exporail ont comparu, mais il faut comprendre que l'ACHF existait lorsque les chemins de fer ont subi des changements majeurs. Elle a pu réunir une collection exceptionnelle de matériel roulant des chemins de fer et des tramways, et elle a continué de le faire. Elle a une forte proportion d'importants artefacts ferroviaires dans sa collection. Elle a pu choisir le type de locomotive à vapeur qu'elle voulait préserver, par exemple.
Ces gens-là ont donc une partie importante de tout ce qu'on peut considérer comme une collection nationale. De plus, ils veulent et peuvent, comme ils l'ont montré, répartir cette collection un peu partout au Canada, jusqu'à un certain point — ils ont des pièces qui vont du Chemin de fer de la Salem & Hillsborough, au Nouveau-Brunswick, jusqu'à Prince George et à Revelstoke, en Colombie-Britannique —, dans des endroits où ils estiment avoir l'assurance que ces pièces sont correctement entretenues et conservées dans des conditions aussi bonnes ou meilleures que celles qu'ils peuvent eux-même offrir. Nous avons un lieu où, par le jeu des circonstances, il a été possible de réunir une vaste collection lorsque les artefacts sont devenus disponibles.
D'autres établissements, un peu partout au Canada, ont fort bien réussi à réunir des éléments particuliers de la collection nationale de l'histoire ferroviaire pour témoigner de l'histoire là où ils se trouvent. J'estime donc que le gouvernement fédéral a un rôle à jouer en appuyant les musées ferroviaires locaux ou régionaux qui témoignent de l'histoire nationale et en aidant Exporail.
Quant au financement, je dirais que vous pouvez très facilement nous aider. Je crois que l'Association des musées canadiens vous a dit qu'un montant de l'ordre de 75 millions de dollars serait un bon point de départ, si on veut que le gouvernement fédéral finance correctement les musées au Canada. Si 5 p. 100 de ce montant était versé aux musées ferroviaires, ce serait une importante contribution annuelle à l'amélioration et à la préservation du patrimoine ferroviaire du Canada. Nous pourrions peut-être abriter, présenter et interpréter correctement certaines collections pour le public.
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Monsieur Malo, il est certain qu'un débat au Conseil du Trésor est inévitable. Je suis sûr que le comité, s'il le décide, pourra faire valoir au Conseil du Trésor qu'il faut un financement supplémentaire.
Il y a des mesures précises que vous pourriez préconiser auprès du Conseil du Trésor, par exemple, pour faciliter ce financement et ces décisions. Certaines se trouvent dans les recommandations de mon rapport.
Par exemple, les conservateurs des musées peuvent actuellement identifier des artefacts et justifier des reçus aux fins d'impôt d'un maximum de 1 000 $. Ce montant n'a pas été rajusté depuis des années. L'inflation seule justifierait peut-être qu'on porte ce maximum à 10 000 $. Il faut soulager les établissements de la responsabilité de recourir à des évaluations indépendantes pour un nombre important d'artefacts reçus en cadeau.
Voilà un moyen concret de travailler avec le Conseil du Trésor pour apporter un changement qui ouvrira des possibilités, qui facilitera les choses.
De la même façon, j'ai dit qu'il serait utile qu'on puisse tenir compte, dans le reçu aux fins d'impôt, des frais de préparation des artefacts et de leur transport vers les musées. Ce serait très utile pour tous les établissements. Cette mesure pourrait s'appliquer également à tous les autres musées.
Par exemple, la preuve de la juste valeur marchande des dons d'artefacts pourrait reposer sur des informations produites par les sociétés ferroviaires. Dans notre cas, on nous donne une locomotive, une SD40. Les sociétés ferroviaires en ont vendu des centaines, ces derniers temps. Pourquoi les attestations de vente ne suffiraient-elles pas comme justification? Les établissements n'auraient pas à recourir à un évaluateur indépendant.
Il y a des moyens de faciliter le travail avec le Conseil du Trésor. Des recommandations sur le financement lui ont déjà été faites dans le rapport intitulé Pratiques pancanadiennes de financement communautaire, du Conseil canadien de développement social. Un grand nombre des recommandations de ce rapport correspondent aux mesures qui, d'après nous, sont propres à améliorer les choses.
Y a-t-il d'autres idées?
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Oui. Je précise que je voudrais donner aux échanges une tournure un peu différente.
Vous vous occupez, messieurs, de préserver des artefacts de grande taille. Je m'occupais de la préservation d'artefacts encore plus imposants, des chevalements d'exploitation minière, dans la ville pionnière de Cobalt, et c'était un travail redoutable. Nous avions deux ordres de gouvernement qui nous demandaient sans cesse de prouver l'intérêt de la conservation de ces installations. Pour eux, il s'agissait simplement de structures de ferraille massives. Nous devions nous battre pour empêcher le gouvernement de renverser au bulldozer ce que nous considérions comme des artefacts.
Et voici que, dans une émission de télévision provinciale, Cobalt a été désignée par vote comme la localité la plus historique de l'Ontario. Soudain, les bureaucrates ont accouru, demandant comment nous pouvions préserver ce patrimoine. Mais à ce moment-là, presque tout était perdu. Enfin, le gouvernement fédéral est intervenu et a affirmé qu'il s'agissait d'un site historique d'intérêt national. Mais nous avions alors perdu beaucoup d'artefacts.
Si je raconte cette histoire, c'est parce que nous devions toujours employer comme argument non pas qu'il s'agissait de sites d'importance nationale qu'on détruisait, mais d'atouts permettant de stimuler l'économie. Je ne crois pas que, dans les débats sur les musées, on parle souvent du rôle central qu'ils peuvent jouer, surtout dans les régions.
Voici donc ce que je veux vous demander. D'après votre expérience, lorsqu'on discute de plans, de stratégies de développement économique, de stratégies touristiques, les musées sont-ils là à faire valoir leur point de vue ou sont-ils au centre de ce que beaucoup d'organismes ou d'entreprises recherchent pour attirer des touristes et obtenir des retombées dans la région?
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Oui, nous suivons un processus très précis. Le mandat de chaque institution qui se distingue par un vrai professionnalisme est clairement défini. Ce mandat dit exactement de quelle histoire il s'agit de témoigner. Nous présentons l'histoire du Canadien Pacifique, nous parlons de la difficulté de franchir les montagnes, de transporter des marchandises dans ces montagnes, nous proposons l'histoire de l'achèvement du chemin de fer transcanadien. Voilà le genre de scénario.
À Cranbrook, par exemple, Garry présente l'histoire des trains de luxe pour voyageurs, et il s'en acquitte fort bien.
Exporail aborde un aspect plus large de l'histoire des chemins de fer au Canada. Comme je l'ai dit, cet établissement était là lorsque les chemins de fer aliénaient, comme on dit en muséologie, ou envoyaient à la casse, comme on dit dans les milieux ferroviaires, d'importants matériels. C'est au moment où on est passé de la vapeur au diesel, puis à deuxième et à la troisième génération de diesel.
Il faut avoir un mandat clair, une politique claire sur les collections. On recherche les artefacts qui correspondent à cette politique et à ce mandat. Puis, on essaie de voir s'il est possible d'accueillir et d'entretenir l'artefact, d'une part. D'autre part, on se demande si c'est presque la fin de ce type d'artefact et si c'est notre dernière chance de l'avoir. C'est une façon d'envisager les choses.
Une autre façon de considérer un artefact consiste à se demander s'il présente une importance particulière sur le plan de la technologie. Exporail vient de recevoir le premier prototype Green Goat. J'ignore si vous avez entendu parler du Green Goat. Il s'agit d'une innovation de la Canadian Railpower Technologies Corp. Elle utilise la puissance de batteries pour assurer la traction de la locomotive et des wagons. Cette technologie est beaucoup moins polluante et beaucoup plus économique en carburant. Voilà donc un progrès important sur les plans de l'efficacité et de la réduction de la pollution. Un prototype est unique. Faut-il le conserver ou non? Ce musée a pu le faire. Ce genre de discussion a lieu constamment dans les musées, les établissements et les sociétés ferroviaires.
Oui, nous sommes conscients de ces questions, et nous avons des politiques. Je crois que Gary peut le confirmer.
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Je vous conseille vraiment d'aller consulter la page Web.
J'ai une question à poser. Lorsque vous restaurez un wagon environ combien de temps vous faut-il sur une année, et quels sont les coûts? Je vais y revenir.
Je vais parcourir rapidement les photos, aussi bien celle du Canadian Museum of Rail Travel que celles du musée ferroviaire, et je vais poser quelques questions aux témoins.
À la page 1, on voit l'accumulation de neige à l'extérieur. À la page 2 des photos du Canadian Museum of Rail Travel, on peut constater l'altération de l'enveloppe extérieure par les intempéries. Les photos de la page 3 donnent une idée de la situation avant les travaux. À la page 5, on commence à se faire une idée du travail dont mon collègue, M. Warkentin a parlé. Il faut enlever les couches de peinture pour révéler l'oeuvre d'art incroyable qui se cache dessous.
À la page 6, on voit exactement de quoi il s'agit. Comme Garry l'a dit, il a souvent fallu recréer les tapis et les tissus d'ameublement, refaire la finition des meubles. Les photos permette de comparer l'état des lieux avant et après les travaux.
Passons à la page 7. Regardez dans le coin supérieur gauche et le coin inférieur droit. Vous constatez la différence entre ce que c'était auparavant et ce que c'est maintenant. Ce sont des oeuvres d'art d'une qualité remarquable. Je vous conseille de venir à Cranbrook. Il y a des choses merveilleuses à voir.
Jetez un coup d'oeil à la page 9, le wagon Curzon, qui servait de maison de campagne en bordure d'un lac. Vous pouvez imaginer de quoi le Curzon avait l'air. Regardez ce qu'il y avait sous toute cette peinture.
Je vais passer en revue les photos de M. Johnson dans un instant, mais j'ai une question à poser à M. Anderson. Sans rien faire de plus sinon maintenir la chaleur et protéger le wagon contre les intempéries de façon permanente, à combien s'élèvent les coûts par wagon, environ?
Avant que vous ne répondiez, je vais aussi poser une question à M. Johnson. À la page 2 de ses photos, si vous remarquez le wagon de queue des trois photos principales sur la page, vous pouvez vous faire une idée de ce qui va ensemble. Voici la question que j'ai à poser à M. Johnson. Serait-il souhaitable de placer ces wagons sous un abri et, si oui, n'envisageriez-vous pas la possibilité d'ajouter d'autres wagons? À combien s'élèvent les coûts de l'entretien de base, environ?
Enfin, je présume que vos documents financiers sont du domaine public. Pourriez-vous les mettre à la disposition du comité? Quels sont les montants en cause? Maintenant que nous avons une idée de ce que vous faites, combien cela coûte-t-il?
Voilà mes questions, monsieur le président.