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Je vous remercie de nous avoir invités à vous présenter cet exposé. Nous sommes très heureux de pouvoir le faire. Comme vous le savez, nous sommes une partie prenante dans la culture, et nous espérons que la CBC le soit aussi.
La CBC est I'une de nos grandes institutions nationales qui non seulement fait état de la culture anglophone canadienne, dont je traite ci-dessous, mais alimente également un forum national, surtout à la radio. À plus d'un titre, Ie Canada s'est bâti d'une façon inhabituelle, qui se caractérise par une population habitant principalement une bande étroite jouxtant la frontière américaine, alors que les va-et-vient de population et de produits reposent davantage sur des axes naturels nord-sud. Nos institutions transcontinentales visaient à cimenter I'est et I'ouest, essentiellement par les chemins de fer, la Transcanadienne et, évidemment, la CBC.
À ses débuts, la CBC a été une vitrine importante pour les talents canadiens, l'une des seules qui existaient. Certains d'entre vous, probablement peu — personne ici n'est aussi âgé que moi — se rappellent peut-être de la Stage Series les dimanches soirs. C'était une émission formidable qui présentait des talents comme John Drainie, Tommy Tweed et de nombreux autres, dont je ne me rappelle plus le nom. Ces gens étaient nos étoiles, des voix que I'on reconnaissait d'Halifax à Vancouver. Dans une large mesure, la radio de la CBC véhicule toujours cette tradition. Grâce à ses programmations locales, régionales et nationales, elle s'est dotée d'une infrastructure qui permet à nos diverses régions de se raconter leurs histoires les unes aux autres, d'acquérir un sentiment d'appartenance. Tout ceci contribue significativement à la formation de nos enfants et de nos citoyens. C'est par Ie partage d'histoires que les identités communautaires se clarifient et se confirment.
Qui peut oublier, par exemple, Morningside et le regretté Peter Gzowki et des émissions comme Cross Country Checkup, Tapestry, Quirks and Quarks et As it Happens? Et ce n'est pas les noms de programmes-piliers qui manquent.
II en va tout autrement de la télévision de la CBC. Si elle se mérite des félicitations pour de nombreux programmes d'envergure tels que Canada: A People's History et sa toute récente programmation sur la nouvelle dédicace du Monument de la Crête de Vimy, elle se calque de plus en plus sur la télévision américaine. Des programmes tels que Da Vinci's Inquest, Intelligence, Opening Night et This is Wonderland disparaissent pour être remplacés par des programmes de téléréalité de type américain.
Afin d'attirer les annonceurs dont elle a besoin pour monter sa programmation, la CBC cherche à attirer un maximum de téléspectateurs. Or, ceux-ci sont principalement fascinés par la télévision américaine qui semble devenir de plus en plus grossière et brutale. Est-ce la voie que nous voulons que la CBC emprunte, qu'elle devienne une imitation des chaînes américaines?
Tout comme la radio de la CBC et la BBC — et ma remarque va vous stupéfier — la télévision de la CBC devrait être exempte d'annonceurs. Peut-être faudrait-il songer à un système de licence comme Ie fait Ie Royaume-Uni? Cela ne serait probablement jamais accepté. Si le câble nous a enseigné quelque chose, c'est que les téléspectateurs sont prêts a payer, parfois beaucoup, pour voir les programmes de leur choix. Encore mieux, le gouvernement devrait financer la CBC suffisamment pour qu'elle assume le rôle que lui avaient confié ses fondateurs.
La CBC assume également un grand rôle économique puisqu'elle est l'important organisme professionnel qui rémunère pour leurs oeuvres les artistes professionnels qui, croyez-moi, ne sont pas trop payés. Cela leur permet de demeurer dans leurs communautés et d'y contribuer en travaillant dans un grand nombre de domaines et d'industries liés aux arts. C'est une industrie qui crée des emplois. Notre conseil des arts a épluché des pages et des pages de statistiques pour montrer notamment les emplois créés grâce à l'industrie, et il en existe des milliers si vous voulez y jeter un coup d'oeil. Quoi qu'il en soit, elle entraîne des retombées dépassant largement sa part des investissements faits dans la communauté.
À Winnipeg, la CBC a accueilli nombre de nos clients. Le Manitoba Chamber Orchestra et le Winnipeg Symphony Orchestra en sont des exemples probants, tout comme le sont les auteurs qui ont présenté des oeuvres radiophoniques à Winnipeg, épaulés par des acteurs, des chanteurs et des techniciens. En plus du soutien que les conseils des arts provinciaux et territoriaux offrent aux artistes professionnels, le travail de la CBC permet à des artistes locaux de s'établir dans la communauté et de partager leurs connaissances et leur engagement envers la qualité et les disciplines artistiques. La CBC permet souvent à des jeunes très prometteurs de se produire pour la première fois à l'échelle nationale.
Nous ne pouvons pas sous-estimer l'incidence de divers documentaires qui ont mis de l'avant les arts et la culture du pays. Grâce à de tels programmes, nombre d'entre nous ont appris à apprécier les arts et à comprendre leur valeur dans notre nation et dans chaque communauté.
Soit dit en passant, quand j'avais environ 15 ans, la CBC présentait un programme le samedi après-midi sur la musique folklorique. Des gens montaient en altitude dans les Appalaches pour l'enregistrer. Je le trouvais fascinant et ne le ratais jamais le samedi après-midi. Je crois que vous sous-estimez la capacité des jeunes à regarder la chaîne CBC, et l'incidence qu'elle peut avoir sur eux. Ma mère avait une scolarité de 8e année. Quand nous discutions de livres, j'étais étonnée de constater l'étendue de ses connaissances sur certains écrivains de l'époque victorienne. Elle m'a dit que la CBC était son université.
Nous savons fort bien que nous ne pouvons pas retourner à l'époque où la CBC naissante contribuait à maintenir l'unité du pays et à l'informer pendant les années 30 et durant celles de la guerre. Néanmoins, nous pouvons envisager une nouvelle CBC axée sur un engagement envers les arts et la culture de nombreuses régions et leur représentation à I'échelle nationale. Nous avons besoin d'une CBC partie prenante du partage des valeurs de ce pays par le biais de I'exploration de ses histoires et de ses rêves, du partage entre nous et avec le monde entier. Ce n'est que par un tel acte de confiance que nous poursuivrons notre croissance — une croissance s'appuyant sur de nouvelles idées et avenues, pas sur le copiage et la mimique, mais en relevant nos propres défis en qualité de nation confiante et mûre qui apprécie tant son passé que son avenir.
Merci.
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Je peux peut-être en dire plus long à cet égard.
J'ai aussi de l'expérience en théâtre et dans les arts. Je suis passé à ce que l'on appelle le côté obscur, en étant un bailleur de fonds et en travaillant pour une agence provinciale; cependant, au cours de mes 30 années dans les régions, je compte vraiment sur la CBC pour être le type de fondation dont Mme Flynn a fait référence.
Fait à signaler, il est essentiel, pour conserver cette synergie et ce type d'écologie que vous avez partout au pays, d'offrir du soutien aux auteurs, aux réalisateurs et aux acteurs qui racontent et partagent l'histoire de ces régions. Nous avons perdu beaucoup de cette synergie en raison des changements qu'a subis la télévision de la CBC, où la priorité est devenue... Oui, il y a encore des oeuvres réalisées un peu partout au pays, mais l'accent est maintenant porté sur Toronto et, dans une certaine mesure, sur Vancouver, quoi que plus tellement.
Je peux seulement répéter qu'à une certaine époque, à Calgary, alors que notre communauté grandissait et quand la CBC était absolument cruciale, ses émissions dramatiques radiodiffusées puis, plus tard ses productions télévisées qui se déroulaient à Edmonton et parfois à Calgary ont contribué à une importante éclosion des arts, croyez-le ou non, en Alberta. Depuis les 30 à 40 dernières années, les arts se sont largement développés et ont beaucoup avancé. Je crois que nous visons maintenant à aller de l'avant en s'appuyant sur ces progrès et en n'abandonnant pas nos efforts. Quels étaient les points forts dans le passé entourant cette synergie entre un radiodiffuseur public et les organisations artistiques sans but lucratif, ainsi que — et je crois que nous ne devrions pas l'oublier — les industries culturelles? Les progrès de la majeure partie de notre industrie culturelle dans les régions en ce qui concerne le cinéma et la télévision reposaient sur des gens qui ont été formés par l'entremise d'un réseau de la CBC. Le type de travail de qualité que nous observons maintenant, qui est très apprécié des sociétés cinématographiques américaines, a vu le jour parce que les gens étaient formés et ont travaillé à des productions de grande qualité au Canada. Comment pouvons-nous trouver la prochaine formule, ou le prochain ensemble d'événements et de possibilités pour que la CBC puisse être un catalyseur, sinon un facilitateur ou un chef de file, dans le genre de travail auquel nous nous attendons?
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de témoigner devant nous aujourd'hui malgré vos emplois du temps chargés.
Nous effectuons un examen du mandat. Nous étudions le rôle du radiodiffuseur public au Canada. J'imagine que ce qui est difficile et exigeant ici est que le mandat actuel est assez vaste, il traite du caractère distinctif des Canadiens, de l'image du Canada et de ses régions, du français et de l'anglais, et de la conscience et de l'identité nationales —, mais ne nous dit pas comment le remplir. Les mesures prises diffèrent en fonction de la direction de la CBC. Récemment, la CBC semble tenter de concurrencer avec les radiodiffuseurs du secteur privé, et je crois que c'est le défi à relever. Est-ce le rôle que doit jouer la CBC? Le mandat pourrait être interprété de sorte à inclure ce rôle. Il pourrait aussi être analysé tout à fait différemment.
Nous avons déjà entendu d'autres témoins. Récemment, nous avons accueilli à Ottawa un ancien président de la CBC et l'ancien chef de cabinet de l'ex-premier ministre Joe Clark. Leurs observations reflétaient les vôtres à plusieurs égards, surtout en ce qui concerne la commercialisation de la CBC. Ils ont notamment suggéré que la CBC diffuse moins de publicités, qu'elle dépende moins des recettes publicitaires. Ils n'ont pas avancé que la CBC ne devrait absolument plus compter sur ces recettes, mais ils ont certes soutenu de les réduire.
Ils ont également proposé d'éliminer les subventions allouées au secteur privé, aux radiodiffuseurs privés, mais qu'en contrepartie, les exigences relatives au contenu canadien imposées aux radiodiffuseurs privés soient réduites ou même supprimées.
D'après vous, quel rôle doivent jouer les radiodiffuseurs privés pour soutenir une radiodiffuseur public? Avez-vous des suggestions concernant la façon que nous devons nous y prendre? Les diffuseurs privés devraient-ils plutôt être exemptés de ces exigences s'ils contribuent à renforcer un radiodiffuseur public?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Honorables membres du comité, je vous remercie de me donner l'occasion de faire un exposé devant vous aujourd'hui. Je m'appelle David McLeod. Je suis le directeur général de Native Communications Incorporated, également connue sous le nom de NCI-FM. Nous exploitons un réseau radiophonique à l'échelle provinciale qui atteint 97 p. 100 du Manitoba, avec 57 transmetteurs radio situés de Winnipeg jusqu'à Churchill. Notre portée provinciale équivaut à celle de la radio de CBC au Manitoba. Nous avons également obtenu une approbation pour un nouveau site à Kenora qui, nous l'espérons, sera fonctionnel cet été.
La station NCI-FM est un radiodiffuseur sans but lucratif. Nous générons 80 p. 100 de notre budget total grâce à la publicité et aux efforts de levée de fonds, comme le bingo radiophonique. Vingt pour cent de notre budget provient du Programme d'accès des Autochtones du Nord à la radiotélédiffusion, connu sous le nom de PAANR, qui est administré par le ministère du Patrimoine canadien. Ce programme offre un financement pour la production et la distribution des émissions autochtones à la radio et à la télévision. Nous sommes l'une des 13 sociétés de communications autochtones régionales qui font actuellement partie du programme PAANR. Le PAANR cible les Indiens inscrits et non inscrits, les Inuits et les Métis dans toutes les régions du Canada.
Je suis avec vous aujourd'hui pour échanger quelques idées sur CBC/Radio-Canada du point de vue d'un radiodiffuseur autochtone. Afin de bien faire comprendre mes recommandations au comité, je vais prendre quelques minutes pour vous donner un aperçu de la portée de la radiodiffusion autochtone au Canada aujourd'hui.
Tout d'abord, depuis le milieu des années 1980, les 13 membres du PAANR se sont développés avec succès: ils touchent aujourd'hui un auditoire de radio évalué à plus de 800 000 auditeurs chaque semaine. Cet auditoire comprend également des auditeurs non autochtones. Sept de nos membres produisent aussi des émissions télévisées, qui sont principalement diffusées sur le Réseau de télévision des Peuples Autochtones -- APTN. Selon les statistiques de BBM, APTN a un auditoire cumulé hebdomadaire moyen de près de trois millions de Canadiens, pouvant parfois plafonner à environ quatre millions de téléspectateurs. Ensemble, les membres du PAANR offrent un service public unique qui est très en demande. Nous informons, divertissons et offrons un lien vital et un souffle de vie précieux, particulièrement aux collectivités du Nord et celles qui sont isolées, où les quotidiens à grand tirage, par exemple, arrivent toujours un ou deux jours en retard.
Nous offrons également un style unique de journalisme, de musique, de divertissement et de contenu culturel. Nous jouons le rôle de gardiens de récits: en tant qu'archivistes, nous recueillons et préservons les documents historiques, les photos, les enregistrements audio, les films et les vidéos qui seront transmis à la prochaine génération de radiodiffuseurs autochtones. Par ailleurs, nos 13 sociétés jouent un rôle essentiel pour préserver et promouvoir les langues autochtones. D'une certaine façon, nous sommes le radeau de sauvetage de plus de 5 000 collectivités et centres urbains où les langues autochtones ne peuvent être entendues qu'à la radio ou à la télévision par le truchement d'APTN.
Ce que nous accomplissons est vraiment assez exceptionnel : 40 000 heures en langue autochtone par an à la radio et 100 heures en langue autochtone à la télévision. J'aimerais signaler que certains des membres des sociétés de communications autochtones offrent ce service quotidiennement, en faisant face à des défis de taille, comme le coût de la vie élevé dans le Nord, les coûts de transport élevés et l'isolement.
Comme bon nombre de nos collègues, à NCI-FM, nous avons entrepris de servir les auditeurs dans les régions du Manitoba où de nombreux radiodiffuseurs commerciaux ne veulent pas s'aventurer. Nos profits ont permis à NCI de croître et de prendre des décisions quant à nos activités et à nos émissions futures. Les fonds sont affectés où il faut pour assurer que nous restons à l'écoute des besoins des gens que nous servons. Nous savons que nous sommes dans la bonne voie. En effet, une étude indépendante commandée par la province du Manitoba en 2005 a révélé que 67 p. 100 des membres des premières nations à l'extérieur du Manitoba écoutaient NCI-FM. Ces chiffres sont sans précédent dans le monde de la radiodiffusion commerciale.
CBC/Radio-Canada doit savoir que la population autochtone augmente rapidement au Manitoba. À Winnipeg seulement, on s'attend à ce que la population se chiffre à 150 000 Autochtones d'ici 2015. Nous avons été les témoins directs des effets de la croissance de la population. Notre émission d'artistes amateurs sur NCI, qui mettait en vedette 25 chanteurs amateurs accompagnés d'un groupe de musiciens professionnels, avait commencé avec une audience de 175 personnes lors du premier événement en 1987. Aujourd'hui, nous vendons les billets à guichet fermé au Centennial Concert Hall, avec la vente de 2 300 billets, et 300 autres personnes à l'extérieur qui auraient souhaité avoir une place. Nous avons également assisté à l'inauguration du Festival Manito Ahbee et à un pow-wow ayant attiré 25 000 personnes au Centre M.T.S. en novembre dernier. Cet événement a contribué un montant astronomique de 2,3 millions de dollars à l'économie de Winnipeg en l'espace d'une fin de semaine. L'année dernière, nous avons créé la Western Association of Aboriginal Broadcasters, aussi connue sous le nom de WAAB, avec trois de nos réseaux soeurs, à savoir CFNR B.C., l'Aboriginal Multi-Media Society en Alberta et la Missinipi Broadcasting Corporation en Saskatchewan. Nous avons travaillé avec succès à plusieurs projets, notamment un palmarès des 30 meilleures chansons autochtones au pays. Cela est essentiel à l'industrie en plein essor de la chanson autochtone. Nous diffusons également les Aboriginal Peoples Choice Music Awards. Nous diffusons cette émission dans l'ensemble de l'Ouest canadien, avec 225 transmetteurs à travers l'Ouest.
Nous sommes à un moment dans notre histoire où les partenariats jouent un rôle important. En ce qui concerne APTN, des partenariats ont été établis avec CTV, CHUM et Rogers Cable Incorporated. En septembre dernier, NCI a coproduit un jeu radiophonique avec CBC Manitoba, intitulé Neech for the Top-- oui, Neech for the Top. Le nouveau jeu-questionnaire de mots autochtones a commencé au Indian and Métis Friendship Centre et a connu un succès immédiat. CBC a diffusé une partie de cette émission, et NCI a obtenu deux émissions radiophoniques d'une demi-heure. L'émission de jeu de langage a connu un tel succès chez les auditeurs cris et ojibways que nous sommes en cours de discussion avec APTN et les producteurs locaux en vue de créer une série télévisée de six parties basée sur ce concept.
Les émissions autochtones peuvent donc porter fruit. Une idée qui est devenue un segment radiophonique sur CBC, en partenariat avec un autre radiodiffuseur autochtone, a abouti à deux émissions radiophoniques d'une demi-heure pour croître maintenant en six émissions télévisées.
Je vous fait part de ces expériences afin de souligner le fait qu'au cours des 20 dernières années, malgré les coupures budgétaires, nos 13 sociétés ont joué un rôle pertinent et positif, en plus de dépasser de loin l'intention ou les attentes initiales du Programme d'accès des Autochtones du Nord à la radiotélédiffusion. Il faut noter que, comparativement à la somme de 1 milliard de dollars que reçoit CBC/Radio-Canada, les 13 sociétés ne reçoivent toutes ensemble que 7,9 millions de dollars pour accomplir tous ces objectifs.
J'aimerais maintenant vous présenter plusieurs recommandations principales.
Tout d'abord, il faut renouveler la Loi sur la radiodiffusion du Canada afin de tenir compte des Autochtones.
Je suis tout à fait d'accord avec les résultats d'une étude de 2000 réalisée par Patrimoine canadien sur le programme national de radiodiffusion autochtone. Cette étude avait conclu qu'en tant que radiodiffuseurs autochtones, nous jouons un rôle crucial dans nos régions et dans les collectivités que nous servons. Nous méritons d'être reconnus comme partie intégrante du système de radiodiffusion canadien. Je crois que nous offrons un service similaire à CBC/Radio-Canada et que l'industrie de la radiodiffusion sous-estime l'importance de notre contribution à la culture et à la société canadiennes tant autochtones que générales.
À l'heure actuelle, nous ne disposons pas de la protection prescrite par la loi, ni de la reconnaissance donc jouit CBC/Radio-Canada en vertu de la Loi sur la radiodiffusion. Nous sommes mentionnés dans la Loi sur la radiodiffusion, mais d'une manière que l'on pourrait qualifiée de simple courtoisie. Nous n'avons pas la même protection que CBC/Radio-Canada. Je crois que nous avons prouvé au Canada et certainement à notre auditoire que nous offrons un service public unique et particulier qui représente une partie de la population canadienne qui est souvent marginalisée ou mal desservie.
La Loi sur la radiodiffusion a été changée, pour la dernière fois, en 1991. Il est grand tant de remodeler la Loi sur la radiodiffusion afin d'inclure la population qui connaît la plus forte croissance au Canada, et la diversité culturelle qui devient rapidement une réalité dans toutes les régions du Canada.
La deuxième recommandation concerne les tables rondes de CBC/Radio-Canada avec les radiodiffuseurs autochtones.
Au cours de l'année précédente, nous avons travaillé avec CBC Radio Manitoba à plusieurs projets spéciaux qui ont eu succès. Cela a marqué un premier pas. Que pouvons-nous faire de plus en travaillant avec les membres du PAANR à l'échelle nationale? Pourquoi ne pas partager notre expertise et nous rassembler afin de discuter de partenariats éventuels? Il est impératif que nous établissions des partenariats, car je prévois qu'au cours des deux prochaines années, notre auditoire rural surpassera celui de CBC/Radio-Canada ici au Manitoba. Nouer des liens -- cela s'inscrit certainement dans la lignée du mandat de CBC/Radio-Canada. Le réseau CBC/Radio-Canada doit non seulement accepter une telle responsabilité, mais l'assumer; CBC/Radio-Canada doit non seulement fournir des partenariats sporadiques pour pouvoir affirmer qu'elle a rempli ses obligations, mais elle doit agir de façon décisive et s'acquitter de son mandat de façon généralisée afin de servir un auditoire inclusif.
La troisième recommandation concerne une émission nationale sur la CBC afin de combler l'écart entre les Autochtones et les non-Autochtones.
Le rapport final de la Commission royale sur les peuples autochtones, rendu public en 1996, signalait que l'émissionOur Native Land était une émission hebdomadaire influente à la radio de la CBC qui avait été annulée dans les années 1980 lorsque la CBC avait renforcé la programmation radiophonique au niveau régional. La Commission signalait également que depuis, les émissions autochtones n'étaient produites que de façon ponctuelle. Dans les recommandations officielles de la Commission royale, on disait que, pour être entendue, la voix des Autochtones devait faire partie intégrante des médias canadiens.
En 1991, j'ai eu l'occasion de parler avec la regrettée Bernelda Wheeler, qui avait obtenu une renommée nationale en tant qu'animatrice, réalisatrice et journaliste enquêteuse pour l'émission Our Native Land. On la désigne comme la première dame de la radiodiffusion autochtone. Bernelda était très modeste au sujet de son travail, mais elle reconnaissait qu'elle faisait partie d'un mouvement de journalisme qui visait une meilleure compréhension de la place des Autochtones au sein de la population du Canada. Aujourd'hui, on a grandement besoin de ce genre d'émission au Canada pour rassembler les Canadiens, pour prendre connaissance des enjeux, pour questionner les enjeux autochtones et mieux les comprendre dans leur ensemble. On devrait perpétuer l'héritage de Bernelda à la radio de la CBC avec la création d'une émission radiophonique hebdomadaire d'une heure. Je recommanderais même qu'on attribue la supervision de cette émission à un réalisateur autochtone ou qu'on lui donne l'occasion d'être encadré en tant que réalisateur.
La quatrième recommandation vise à réexaminer l'étude de recommandations du PAANR.
Dans ce dernier point, j'aimerais demander à Patrimoine canadien de réexaminer les résultats d'une étude de 2000 qui exposait une analyse des recommandations et des préoccupations concernant le Programme d'accès des Autochtones du Nord à la radiotélédiffusion dans huit principaux domaines. Je crois qu'il faut examiner plusieurs composants importants, notamment le financement pour l'archivage. Nous devons faire en sorte que les émissions radiophoniques et télévisées des 20 dernières années soient disponibles pour les générations futures de personnes intéressées à trouver de la documentation, comme des légendes traditionnelles et des archives de nouvelles, etc.
De plus, l'étude de l'équipement menée par Alex MacGregor pour le PAANR avait indiqué qu'il était urgent de remplacer et de moderniser l'équipement, particulièrement pour les membres au nord du 60e parallèle.
Pour terminer, si ces suggestions se concrétisent, je suis convaincu que la CBC pourra relever le défi de servir tous les Canadiens, y compris les Autochtones.
Honorables membres du comité, j'affirme respectueusement que la CBC n'est pas le seul radiodiffuseur public à faire une différence. Les radiodiffuseurs autochtones doivent être pris en considération dans votre examen des médias nationaux au Canada. J'ai confiance en ce processus et je crois que des résultats d'une portée considérable découleront de vos décisions finales.
Je vous suis reconnaissant de m'avoir donné l'occasion de prendre la parole aujourd'hui et je serai heureux de répondre à vos questions, si vous en avez.
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Tout d'abord, lorsqu'on examine l'industrie de la radiodiffusion autochtone, on constate qu'il s'agit d'une industrie très jeune. Elle a environ 20 ans. Mais lorsqu'on pense à tout ce qu'elle a réalisé en un laps de temps si court, c'est incroyable.
Je crois que ce que nous avons, en tant que radiodiffuseurs autochtones, c'est un lien vraiment spécial avec nos auditeurs. Lors de la visite de l'ancienne chef de Tadoule Lake, Ila Bussidor, à Winnipeg, je me souviens qu'elle avait dit: « J'adore venir à Winnipeg et écouter NCI car cela me donne l'impression d'être chez moi. » Qu'est-ce qu'une autre station peut accomplir...? Comme nous avons un tel lien avec les Autochtones, nous faisons partie de leur foyer. Nous ne sommes pas juste une autre station de radio. Nous ne sommes pas là uniquement pour jouer de la musique et combler les trous par des annonces publicitaires. Nous tissons des liens avec les gens, et la langue joue un grand rôle dans tout cela. Nous diffusons en cri et en ojibway.
Pour ce qui est de la CBC, le premier point qui nous distingue de la CBC est le fait que nous utilisons des langues autochtones. Je crois que mon exemple du jeu-questionnaire l'a bien montré: alors que la CBC pouvait diffuser un segment, nous avons pu diffuser une émission d'une demi-heure, au lieu d'un segment.
Au bout du compte, il y a cette distance entre la CBC et l'auditoire autochtone dans l'ensemble du Manitoba. Comme je l'ai mentionné, aujourd'hui, 67 p. 100 des Autochtones nous écoutent au Manitoba, sans compter Winnipeg. Et ce chiffre va augmenter. Nous subissons beaucoup de pression à l'heure actuelle, en tant qu'un groupe autochtone, car la population ne cesse d'augmenter dans les centres urbains. Lorsque nous nous sommes établis à Winnipeg pour la première fois en 1999, des événements se produisaient tous les trois mois. Puis, ils se sont produits tous les mois et, maintenant, ils se produisent toutes les quelques semaines. En tant que radiodiffuseurs, nous devons couvrir ces événements, nous devons rapporter ces événements et nous devons garder une base de revenu à la hausse pour relever le défi.
Permettez-moi de vous dire une chose: il n'y a pas beaucoup d'argent à faire quand les langues autochtones entrent en ligne de compte. Nous offrons des services à des régions isolées qui, autrement, ne capteraient pas de radio en langue autochtone, et nous le faisons avec notre propre argent. Nous offrons aussi des possibilités d'emploi aux personnes qui parlent ces langues et qui autrement n'auraient pas accès à ces possibilités.
Cette station est en croissance continue. En fait, nous sommes à une étape où, à l'avenir, on aura besoin d'une deuxième station autochtone uniquement pour la ville de Winnipeg, je crois, et d'un réseau pour le reste de la province. C'est dans ce sens que la situation évolue. Et je le sais parce que je suis de très près tout ce qui se passe.
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Je trouve que cette discussion est fascinante et je crois que vos recommandations sont excellentes.
Nous cherchons un nouveau président pour la CBC dans le cadre de nos recommandations. Est-ce que le poste vous intéresse?
Des voix: Oh, oh!
M. Charlie Angus: Je m'intéresse beaucoup à vos recommandations, mais je veux poser mes questions à partir de mon point de vue externe au sujet de la radio autochtone, étant donné que j'en ai fait l'expérience dans deux contextes distincts. Lorsque je travaillais auprès de la nation algonquine dans la région de l'Abitibi au Québec, il y avait quelques postes de radio isolés qui parlaient au nom de la communauté autochtone, mais nous ne pouvions pas compter sur la structure que l'on peut observer au Manitoba, où un plus vaste réseau permet aux communautés d'interagir entre elles. Lorsque j'étais auprès de la communauté algonquine, j'avais certes l'impression que les phénomènes de l'aliénation régionale et de la perte de la langue étaient exacerbés par l'absence d'une station radiophonique algonquine propice à l'unification.
Dans ma région nordique, nous avons la société Wawatay, qui a accompli un travail phénoménal avec la radio Crie dans le nord-est et la radio OjiCree dans le nord-ouest.
Vous avez parlé des enseignements à tirer du point de vue du diffuseur public, mais je dirais que les diffuseurs privés ont également un travail à faire. Si vous avez de si bonnes cotes d'écoute radiophoniques, ce n'est pas simplement en raison de votre large audience autochtone, mais aussi parce que la radio autochtone est beaucoup plus amusante et dynamique que la radio privée et, bien souvent, que celle de la CBC.
Vous avez parlé de l'impression d'être chez soi. J'écoute la radio autochtone toutes les fois que cela est possible parce que je la trouve attrayante et stimulante. Vous entendez une chanson d'Ernest Tubb, puis une autre de Led Zeppelin. Des gens appellent pour raconter leurs histoires. Il y a un sentiment de vivre le moment présent que l'on ne retrouve nulle part ailleurs à la radio.
Est-ce que vous en arrivez aux mêmes constatations ici au Manitoba pour expliquer le succès de votre réseau radiophonique?
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Je vous présente Rob Macklin, représentant de notre section locale de l'ACTRA, Rea Kavanagh, vice-présidente, et Claude Dorge, notre secrétaire bien-aimé. Je m'appelle Sharon Bajer et je suis présidente de la section manitobaine de l'ACTRA.
Je tiens tout d'abord à vous souhaiter la bienvenue au Manitoba et à vous remercier de m'avoir invitée à prendre la parole au nom de la section manitobaine de l'ACTRA. L'ACTRA est une association qui représente les travailleurs du spectacle dans le secteur cinématographique et télévisuel anglophone du Canada. Elle compte plus de 21 000 membres à l'échelle pancanadienne.
Je suis ici pour défendre notre mémoire national, qui a été envoyé plus tôt au comité permanent. J'aimerais aussi prendre brièvement la parole au sujet de nos membres manitobains, qui sont au nombre de 400 environ, et vous faire comprendre l'importance de la CBC dans notre région plus particulièrement. Je vais commencer par aborder avec vous certains des principaux points que nous faisons valoir dans notre mémoire national.
Les membres de l'ACTRA ont un intérêt vital à préserver et à renforcer la culture canadienne, et la forte présence de la CBC influe directement sur la diffusion de nos oeuvres dramatiques. L'ACTRA a vu le jour à peu près au même moment que la CBC et a connu un développement parallèle. Elle a toujours soutenu que la CBC devrait être la principale porte d'entrée des productions canadiennes. Pour y arriver, il faut que la CBC soit forte et bien financée.
En tant que diffuseur public, la CBC peut courir des risques et offrir autre chose que les diffuseurs commerciaux privés. Or, elle ne pourra bien le faire que si elle a le soutien voulu pour développer son plein potentiel, c'est-à-dire pour refléter le Canada et ses régions et pour contribuer à la conscience et à l'identité nationales communes des Canadiens.
Il est essentiel que le mandat de la CBC établisse la norme d'excellence pour la programmation canadienne. La CBC a besoin d'assumer un rôle de leadership de manière à répondre à la demande de plus de dramatiques, d'émissions musicales, d'émissions de variétés et de danse canadiens qui sont actuellement sous-représentées partout dans le système de radiodiffusion. Étant donné la tendance vers une multiplication des émissions d'information et de sports, nous estimons que le mandat de la CBC, qui consiste à offrir une programmation variée, n'est pas respecté. L'ACTRA compte sur la CBC pour revitaliser et reprendre son leadership dans la production et la diffusion au Canada de plus de dramatiques, de films de la semaine et de mini-séries aux heures de grande écoute, comme on s'y est engagé. L'ACTRA prie instamment le comité de faire de cette question un élément central de son examen du mandat de la CBC.
Depuis 1991, la CBC a vu ses budgets fondre et elle se retrouve dans la situation impossible d'avoir à exécuter son mandat tout en rivalisant avec les diffuseurs privés pour accroître ses recettes publicitaires. Le fait a une influence directe sur la programmation à contenu culturel canadien, ce qui à son tour touche directement les membres de l'ACTRA.
Il importe que, sans compromettre son mandat, la CBC adopte les percées technologiques voulues et qu'on lui accorde les fonds nécessaires pour faire cette transition. À notre avis, il importe, sur le plan culturel, que le diffuseur public du Canada reflète la réalité des nouveaux médias, tout en réglementant les nouvelles plateformes médiatiques. Selon l'ACTRA, il faut absolument que le CRTC examine à nouveau son ordonnance d'exemption des nouveaux médias émise en 1998.
Simplement pour récapituler, nous demandons respectueusement au comité de recommander au Parlement de maintenir le mandat actuel de la CBC qui convient parfaitement pour répondre aux besoins des Canadiens.
Le mandat actuel de la CBC devra être appuyé comme il convient par du financement adéquat.
Il faut financer la CBC pour qu'elle puisse faire la transition au signal numérique et à la télévision haute définition.
Il faut que la CBC puisse s'adapter aux nouvelles plateformes médiatiques et, par conséquent, que le CRTC revoit sa politique de réglementation des nouveaux médias pour faire en sorte que la CBC fasse la transition avec succès.
Il faut que la CBC prenne l'initiative de faire en sorte que les Canadiens ont accès à des émissions canadiennes en anglais.
Quant à ce que représente la CBC pour notre région plus particulièrement, j'aimerais souligner quelques points. On dirait que la production par la CBC au Manitoba de dramatiques, de films, d'émissions de télévision et de radio baisse constamment depuis dix ans. Quand je me suis installée au Manitoba en 1998, la vie y semblait palpitante pour un professionnel des arts, et la CBC produisait beaucoup d'émissions. Elle produisait des dramatiques diffusées à la radio régulièrement. Elle assurait souvent la couverture d'événements artistiques et il lui arrivait d'enregistrer des concerts, voire quelques pièces de théâtre.
Comme jeune actrice, je trouvais la CBC pas mal super. J'adorais le fait que mes parents, à Vancouver, et mes tantes et oncles du nord de l'Alberta pouvaient suivre ce qui se passait sur la scène culturelle au Manitoba, mon nouveau chez-moi. J'ai souvent entendu dire: « Nous entendons constamment dire que telle émission a été enregistrée au Manitoba ou nous vient du Manitoba ». Ils avaient l'impression que, bien qu'il y fasse froid, la scène artistique et culturelle de Winnipeg débordait de vie et était très prometteuse.
Je me demande souvent où est passée cette effervescence et j'arrive difficilement à me rappeler la dernière fois qu'un film de la CBC a été tourné ici. La production cinématographique au Manitoba est en progression constante depuis cinq ans, mais la CBC semble en être absente. En tant qu'actrice, j'ai plus de chance actuellement de me voir offrir un rôle dans un film d'horreur de catégorie B câblodiffusé par les chaînes américaines que dans une production canadienne de substance.
Le mandat de la CBC consiste à « refléter la globalité canadienne et rendre compte de la diversité régionale, tant au plan national qu'au niveau régional, tout en répondant aux besoins particuliers des régions » et à « contribuer activement à l'expression culturelle et à l'échange des diverses formes qu'elle peut prendre ». J'estime honnêtement qu'elle avait l'habitude de le faire pour le Manitoba, mais qu'elle n'en a plus les ressources.
Au nom de la section manitobaine de l'ACTRA, je vous prie instamment de recommander qu'on accorde plus de financement aux régions, à nouveau pour stimuler la croissance de la production canadienne partout au pays.
Je vous suis reconnaissante d'avoir permis à la section manitobaine de l'ACTRA de faire sa part dans l'examen du mandat de la CBC. Nous demeurons à votre disposition pour répondre aux questions.
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J'ai maintenant une autre question à vous poser, que j'ai posé à plusieurs autres témoins déjà.
Il y a peut-être un refrain qui revient constamment, soit toute la question du financement durable de la CBC-SRC. La preuve présentée au comité établit qu'en termes de dollars réels, le financement de la CBC-SRC est environ la moitié de ce qu'il était. Naturellement, une des façons d'accroître ses revenus est d'obtenir que le gouvernement fédéral accroisse le financement qui lui est accordé. Cependant, ce n'est pas forcément le seul modèle.
Je vous renvoie au témoignage que nous avons entendu d'un ex-président de la CBC-SRC, Tony Manera, qui se trouvait à Ottawa il y a quelques semaines. Il a osé déclarer qu'à son avis, il faudrait que le gouvernement fédéral abolisse toutes les subventions à caractère fiscal et les crédits d'impôt actuellement consentis aux radiodiffuseurs privés et qu'il redirige ces fonds vers la SRC. En retour, affirme-t-il, on devrait assouplir les exigences visant le contenu canadien pour les radiodiffuseurs privés, qui devraient être libres d'offrir la programmation qui convient le mieux à leurs objectifs commerciaux.
On est donc en train de dire qu'il pourrait y avoir des compromis à cet égard.
Une des questions que j'ai posées après ce témoignage à M. Neville, qui était également présent et qui est un ex-chef de cabinet du premier ministre Joe Clark, c'est que de toute évidence, les radiodiffuseurs privés seraient ravis qu'on les dégage des chaînes du contenu canadien. Toutefois, si en fait cela se produisait, il faudrait qu'il y ait un compromis, c'est-à-dire qu'ils comprennent qu'ils ont l'obligation de soutenir un radiodiffuseur public prospère et fort. Sont-ils disposés à s'engager à fournir les fonds qui viendront compléter les fonds du gouvernement pour faire en sorte que la CBC-SRC a les pieds solides, qu'elle peut vraiment accroître le nombre de dramatiques canadiennes qu'elle diffuse?
Qu'en pensez-vous? J'aimerais connaître votre réaction à un éventuel changement de cap important.