:
Je déclare la séance ouverte.
Je vous demande d'excuser ma voix. Habituellement, elle n'est pas aussi rauque, mais c'est quelque chose qui court ces jours-ci.
Je remercie la Vérificatrice générale et ses collaborateurs, tous ceux qui sont ici aujourd'hui, d'être venus assister à cette réunion très importante.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement, nous étudions les rapports de la Vérificatrice générale sur le soutien accordé aux industries culturelles, qui forme le chapitre 5 de novembre 2005 et sur la protection du patrimoine culturel au gouvernement fédéral, le chapitre 6 de novembre 2003.
Je sais qu'il y a des documents à distribuer.
Madame Fraser, je vous invite à commencer. Merci.
:
Merci, monsieur le président. Nous vous remercions de nous donner l'occasion de rencontrer les membres de votre comité et de discuter de certaines questions que nous avons soulevées dans notre rapport de 2003 sur la protection du patrimoine culturel, et dans notre rapport de 2005 sur le soutien accordé aux industries culturelles.
Aujourd'hui, M. Richard Flageole, vérificateur général adjoint responsable de ces vérifications, et M. Richard Gaudreau, directeur, m'accompagnent.
Dans notre chapitre sur la protection du patrimoine culturel, nous avons conclu que le patrimoine bâti, le patrimoine archivistique et le patrimoine de l'édition qui se trouvent sous l'égide du gouvernement fédéral étaient exposés à un grave risque de perte en raison notamment de lacunes dans les divers régimes de protection en vigueur, de faiblesses dans les mécanismes de gestion et de l'effet conjugué d'une croissance du patrimoine à protéger et d'une diminution des dépenses consacrées à la protection.
Les organismes que nous avons examinés ont pris certaines mesures de protection depuis la parution de notre rapport. Ainsi, Bibliothèque et Archives Canada a acquis des locaux plus convenables et prévoit y déplacer ses collections les plus à risque en 2006 et en 2007. Cependant, des questions telles que l'élaboration d'un cadre juridique de protection du patrimoine bâti et l'acquisition efficiente des documents gouvernementaux présentant un intérêt historique et une importance archivistique ne sont toujours pas réglées.
[Français]
Nous effectuons actuellement un suivi des mesures que Parcs Canada et d'autres ministères ont prises pour assurer la protection des lieux historiques nationaux et des édifices fédéraux du patrimoine dont ils ont la garde. Nous comptons faire rapport de nos observations en 2007. Nous prévoyons également effectuer un suivi des mesures prises pour conserver le patrimoine documentaire du gouvernement fédéral.
Dans le cas du soutien accordé aux industries culturelles, Patrimoine canadien et d'autres organismes tels que Téléfilm Canada, le Fonds canadien de télévision et l'Agence du revenu du Canada octroient environ 800 millions de dollars par année aux industries culturelles du film, de la télévision, de l'édition, de l'enregistrement sonore et des nouveaux médias afin de les inciter à créer, à réaliser et à diffuser des produits culturels canadiens.
Notre chapitre de novembre 2005 fait état de certaines observations quant à la gestion stratégique, la gouvernance et le contrôle. En ce qui a trait d'abord à la gestion stratégique, nous avons conclu que Patrimoine canadien n'a pas encore clairement défini les résultats qu'il souhaite atteindre en investissant dans les industries culturelles. De plus, il ne s'est pas doté de cibles de rendement pour évaluer les résultats de ses investissements. Nous sommes d'avis que cette lacune ne favorise pas, au sein du ministère, la cohésion requise pour atteindre des objectifs précis et qu'elle réduit la capacité du ministère à rendre compte de son rendement au Parlement.
[Traduction]
Nous avons constaté que la gouvernance du Fonds canadien de télévision était particulièrement complexe et que l'administration de son programme était lourde. Au moment de notre vérification, le programme du Fonds était administré par deux sociétés, soit Téléfilm Canada et la société du Fonds canadien de télévision. Les conseils d'administration de ces sociétés devaient approuver le budget, le plan d'affaires et les principes directeurs du programme. Téléfilm Canada est une société d'État dont le mandat, modifié parle Parlement en 2005, est de favoriser et d'encourager le développement de l'industrie audiovisuelle au Canada.
Nous avons constaté que le ministère exerçait une influence considérable sur la gouvernance de Téléfilm Canada par les accords de contribution qu'il avait conclus avec la société d'État. Ces accords, en raison de leurs exigences administratives et de l'importance relative des sommes visées, encadrent étroitement Téléfilm et lui laisse peu de latitude quant à l'interprétation de son mandat et à la meilleure façon de le réaliser. Ce niveau d'encadrement est unique parmi les sociétés d'État.
Enfin, nous avons conclu que, malgré la mise en place d'un cadre de contrôle approprié, Patrimoine canadien, Téléfilm Canada et l'Agence du revenu du Canada n'appliquent pas assez rigoureusement leurs contrôles, de manière à pouvoir garantir le respect des exigences en matière de contenu canadien, de sélection de projets et d'admissibilité des dépenses. Nous savons que le ministère a pris certaines mesures pour améliorer la gestion de ses programmes et de ses activités. Cependant, nous n'en avons pas encore vérifié la mise en oeuvre. Votre comité voudra peut-être demander à Patrimoine canadien ainsi qu'aux entités concernées quelles sont les mesures qu'ils ont prises ou qu'ils entendent prendre pour corriger les lacunes que nous avons relevées au cours de notre vérification.
[Français]
Je voudrais profiter de l'occasion pour vous informer que nous comptons effectuer un exercice de planification fondée sur le risque pour décider de nos futurs travaux de vérification en matière de patrimoine, arts et culture. Au cours de cet exercice, nous aimerions rencontrer quelques-uns d'entre vous au début de 2007 pour discuter de toute question qui pourrait être d'un intérêt particulier pour le comité et que nous devrions prendre en considération dans nos travaux de vérification à venir dans les trois à cinq prochaines années.
Monsieur le président, nous serons heureux de répondre aux questions des membres du comité au sujet de ces vérifications ou à toute autre question liée à notre rôle, à notre mandat et à nos travaux. Je vous en remercie.
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais vous présenter M. Daniel Caron, qui est de Bibliothèque et Archives Canada.
Je vous parlerai du rapport de 2003, qui traite de la protection du patrimoine culturel. Nous avons identifié quatre thèmes dans le rapport et je voudrais exposer ce qui a été fait depuis ce temps.
Le premier thème est la protection du patrimoine bâti. Je suis certaine que le comité est au courant du fait que Parcs Canada est maintenant la responsabilité de la ministre de l'Environnement. Quand même, nous continuons à travailler avec Parcs Canada à l'analyse des options pour la protection législative du patrimoine bâti.
[Traduction]
Le deuxième thème général qui figurait dans le rapport de 2003 de la Vérificatrice générale était la protection des archives et des publications du patrimoine. Comme l'a noté la Vérificatrice générale, un élément de ce thème concerne la politique de gestion de l'information gouvernementale, domaine qui relève du président du Conseil du Trésor.
Depuis 2003, Bibliothèque et Archives Canada a procédé à une évaluation complète des risques touchant sa collection et travaille, à l'heure actuelle, à l'élaboration d'un système de technologie de l'information qui lui permettra de signaler de mieux suivre l'état de sa collection. Cet organisme est également en train d'élaborer un cadre intégré de gestion des risques, destiné à faciliter la prise de décision.
Un financement a été accordé, comme l'a mentionné la Vérificatrice générale, pour l'utilisation de locaux d'entreposage temporaires dans ce qu'on appelle l'édifice Zellers et une stratégie d'entreposage à long terme est en cours d'élaboration. Je crois savoir que Bibliothèque et Archives Canada a rencontré le Bureau de la Vérificatrice générale pour poursuivre l'examen des progrès réalisés jusqu'à ce jour.
[Français]
Le troisième thème touche la protection des collections patrimoniales appartenant aux autres ministères. C'est le Conseil du Trésor qui a la responsabilité à cet égard. On nous dit que le Conseil du Trésor a terminé son travail sur le développement de nouvelles politiques sur la gestion du matériel. Cette nouvelle politique exige une identification et une protection des collections patrimoniales. Cette politique entrera en vigueur le 1er novembre de cette année, et nous croyons savoir que le Secrétariat du Conseil du Trésor travaille actuellement au développement des lignes directrices associées à cette politique afin d'en assurer une bonne mise en oeuvre.
[Traduction]
Le quatrième thème traitait de la définition des objectifs, des résultats attendus et des ressources appropriées en matière de protection du patrimoine. J'ai déjà mentionné certaines mesures prises dans ce domaine, comme le cadre intégré de gestion du risque ainsi que le plan stratégique de Bibliothèque et Archives Canada.
Au sein du ministère, des consultants indépendants ont procédé à l'évaluation des programmes visant à protéger le patrimoine. Comme je l'ai mentionné la semaine dernière, l'indemnisation est un de ces programmes et nous avons mis au point de nouveaux cadres de gestion de la responsabilité axée sur les résultats et de vérification en fonction des risques, qui précisent clairement les résultats attendus et nos stratégies de collecte de données relatives aux indicateurs de rendement.
Le gouvernement a investi des fonds dans un certain nombre d'installations neuves de façon à mieux protéger et présenter les collections nationales, ce qui comprend les locaux temporaires de Bibliothèque et Archives, le nouveau hangar destiné au Musée de l'aviation du Canada, le nouvel édifice du Musée canadien de la guerre et la rénovation de l'Édifice commémoratif Victoria qui abrite le Musée canadien de la nature.
Le rapport de 2003 de la Vérificatrice générale nous invitait également à achever le plus rapidement possible l'élaboration du cadre de politiques en matière de patrimoine. À l'époque, nous travaillions sur un cadre horizontal. Nous avons constaté assez rapidement qu'il fallait, pour être efficace, aborder les questions qui concernaient chaque domaine particulier. C'est pourquoi nous avons lancé à l'époque l'initiative des sites historiques, qui relève maintenant de Parcs Canada, et adopter une autre mesure qui concerne la catégorie du patrimoine intangible, à savoir l'initiative des langues et cultures autochtones pour laquelle le gouvernement a annoncé en 2002 l'affectation de 160 millions de dollars sur 10 ans. Comme le ministre l'a indiqué dans la déclaration qu'il a faite il y a deux semaines, nous poursuivons l'analyse de notre politique en matière de musée.
Je vous remercie.
:
Pour ce qui est de l'autre étude de la Vérificatrice générale, vous devriez avoir devant vous un document assez bref que je vais vous présenter rapidement. Il contient pour l'essentiel un résumé des mesures qui ont été prises depuis la présentation du rapport de novembre.
Permettez-moi de commencer par dire que je tiens à remercier le comité de nous avoir invités et d'ajouter que tous les fonctionnaires du gouvernement qui gèrent des programmes sont toujours très heureux d'avoir la possibilité de dialoguer avec la Vérificatrice générale ainsi qu'avec nos évaluateurs et vérificateurs internes, dans le but d'améliorer la prestation des programmes.
Le rapport n'a été présenté qu'il y a 30 semaines, mais je suis néanmoins convaincu que nous avons réussi à l'améliorer considérablement. En fait, cela confirme...
[Français]
plusieurs des conclusions auxquelles je suis moi-même arrivé lorsque j'ai accepté le poste de sous-ministre adjoint aux affaires culturelles en septembre 2004. D'ailleurs, je crois que Mme la vérificatrice dit bien, au paragraphe 5.18, qu'elle a noté un changement de cap en novembre 2004, peu de temps après mon arrivée au ministère. C'est bon signe. Cependant, on continue quand même à faire des progrès en ce sens.
Dans la présentation, nous allons tenter de diviser les recommandations de la vérificatrice et de faire état de l'avancement de leur mise en vigueur.
[Traduction]
Vous noterez que manifestement, ce travail n'est pas terminé. Nous n'avons commencé qu'il y a 30 semaines et c'est un travail en cours. Nous essayons toujours de redéfinir les changements que subit notre environnement et il y a également le fait que les besoins des industries culturelles évoluent.
Je peux vous dire, par exemple, qu'à la page 2 de l'exposé, il avait été suggéré de renforcer la gestion horizontale dans mon secteur, qui comprend près de 300 employés et de nombreux programmes. Il y a un groupe qui relève directement de moi et qui est chargé de la planification et des politiques stratégiques. Cela me permet de veiller directement à ce que l'approche horizontale soit mise en oeuvre. J'ai élaboré des tableaux de recherche horizontaux, ainsi que des tableaux de résultats, des tableaux de RH et mis sur pied un groupe de travail qui étudie, de façon plus générale, l'impact des nouvelles technologies sur le secteur culturel.
Depuis la publication du rapport de la Vérificatrice générale, j'ai également procédé à une réorganisation et mon collègue qui est ici a été nommé directeur général des industries culturelles qui ont été nouvellement regroupées. Auparavant, les industries culturelles étaient réparties entre différents organismes et services exerçant des fonctions différentes. Voilà qui va encore renforcer l'horizontalité.
À la page 3, il y avait des commentaires au sujet de la gouvernance et du cadre de la gouvernance. Je peux vous annoncer que depuis le rapport de la Vérificatrice générale, le Fonds canadien de la télévision a subi certains changements. Nous avons mis en oeuvre le 1er mars une nouvelle structure, qui avait été annoncée par l'ex-ministre Frulla, il y a environ un an. Téléfilm, le ministère et le FCT ont collaboré activement à la mise en place d'une structure plus simple, plus précise et chargée de mettre en oeuvre le programme du FCT.
Je suis heureux de vous faire savoir que les coûts de transition pour la nouvelle structure ont été inférieurs de quelque 300 000 $ à ce que prévoyait le budget, et que, pour l'avenir, nous épargnerons près de trois millions de dollars par an, somme qui pourra être redirigée vers le financement des productions, grâce à cette réorganisation.
Je peux également vous dire que les coûts administratifs ont diminué, puisqu'ils sont passés durant cette période de 5,8 à 5,1 p. 100, en moyenne. Nous avions déjà constaté ce problème, mais la Vérificatrice générale avait noté que nous pouvions encore mieux faire. Nous avons donc mis en oeuvre un plan dans le but d'obtenir de meilleurs résultats pour les Canadiens.
Je vais demander à Jean-François de parler des pages 4 et 5.
Pour ce qui est de l'application des contrôles, il s'agissait surtout de la gestion du Bureau de certification des produits audiovisuels canadiens et de la relation de cogestion entre le Programme de crédit d'impôt et l'Agence du revenu du Canada. En ce qui a trait à la certification des dossiers, on a déjà mis en oeuvre des procédures plus rigoureuses en matière d'analyse. On envoie maintenant à l'Agence du revenu du Canada des rapports mensuels concernant la certification et la révocation de projet, comme l'a suggéré la vérificatrice générale. On met à jour notre manuel de procédures destiné aux analystes du Programme de crédit d'impôt.
Toutes les recommandations étaient très sérieuses, mais l'une d'entre elles soulignait que nous risquions fort d'octroyer des certificats de crédit d'impôt dans le cadre de productions mettant à contribution des créateurs non canadiens, du fait que nous n'exigions pas de preuve de citoyenneté. D'ici deux semaines, nous aurons modifié les procédures. À l'appui de leur demande de certificat, les producteurs devront dorénavant soumettre une preuve de citoyenneté canadienne plutôt qu'un simple affidavit.
Je vais maintenant parler de l'efficience des contrôles en général. À trois reprises, dans le cadre de ce qu'on appelle communément le rapport Lincoln ainsi que dans le rapport sur le long métrage réalisé par ce comité, des recommandations ont été faites à cet égard. La vérificatrice générale recommandait pour sa part une approche plus stratégique en matière de certification du contenu canadien. Tel que nous l'avions précisé dans les réponses du gouvernement à ce sujet, nous nous employons à faire en sorte que la certification du contenu canadien des productions audiovisuelles canadiennes se fasse en un seul et même endroit.
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Pour conclure, monsieur le président, la page 6 traite des résultats. Je peux vous dire qu'une des premières choses que j'ai faites, lorsque je suis arrivé dans mon nouveau poste, a été de constater que nous ne présentions pas nos résultats aussi bien que nous le pouvions et j'ai beaucoup insisté pour que cet aspect soit amélioré.
Depuis mon arrivée, nous avons défini plus clairement nos objectifs stratégiques. Nous en avons cinq, qui vont de la création de diverses catégories d'oeuvres et à veiller à ce que les Canadiens aient accès à ces oeuvres. Après les objectifs, nous avons alors cherché à définir un modèle logique qui nous permette de traduire les diverses activités dont s'occupe le ministère, lorsqu'il finance un projet ou une activité créatrice donnée, par des résultats immédiats, intermédiaires ou finaux pour le ministère.
Nous avons élaboré un modèle logique complet pour les résultats et nous sommes en train de remplir cette grille avec des données de façon à pouvoir faire rapport annuellement sur nos réalisations.
Vous avez examiné le rapport sur les longs métrages. C'est le genre de cibles claires que nous voulons avoir. Il reste peut-être quelques doutes sur la question de savoir si c'est la bonne cible ou la bonne façon de calculer les choses, mais c'est un exemple parfait qui montre que, s'il y a cinq ans, nous avions décidé d'occuper 5 p. 100 du marché des longs métrages, ce serait notre cible, et nos programmes devraient nous rapprocher de ce résultat.
Je serais très heureux de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Premièrement, j'aimerais avoir une idée de la situation dans son ensemble.
Madame la vérificatrice générale, j'ai écouté vos propos portant sur l'essence de vos deux rapports. Je vous félicite car, comme d'habitude, vous faites votre travail de façon disciplinée et vous encouragez les ministères à corriger les lacunes qui sont exposées.
J'ai aussi écouté attentivement la présentation des gens du ministère. Si j'ai bien compris, il semble que depuis la parution de vos rapports de 2003 et 2005, toute une brochette de mesures aient été prises. Par exemple, il y a la fusion des processus de Téléfilm et du Fonds canadien de télévision, ainsi que des critères révisés, et les choses semblent être vérifiées de façon plus stricte par rapport à l'Agence du revenu du Canada. On a mentionné qu'il y avait eu des investissements significatifs pour la protection de nos collections, qu'il s'agisse de celles du Musée de l'aviation, du Musée de la guerre, du Musée de la nature ou d'autres. Je ne sais pas si on y a fait spécifiquement allusion, mais lors de discussions que j'ai eu avec certaines personnes, on m'a dit que la fusion entre la Bibliothèque nationale et les Archives nationales — domaine où le Canada semble innover — était censée nous mener à une meilleure gestion, à des économies d'argent, etc., et qu'il semble que ce soit le cas. Je ne sais pas si c'est vraiment le cas, mais c'est ce qu'on m'a dit.
Êtes-vous satisfaite de toutes ces initiatives que le ministère a prises, et croyez-vous qu'il a bien réagi à votre rapport et à vos recommandations?
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Comme M. le député l'a mentionné, on voit que les agences et les ministères concernés ont pris très au sérieux les recommandations et les constatations des deux vérifications. Une série d'actions sont en cours actuellement. Plutôt que d'énoncer une conclusion, nous préférons y retourner et vérifier de nouveau, ce que nous allons faire concernant la question du patrimoine bâti. Nous nous apprêtons à commencer la vérification chez Parcs Canada.
Pour ce qui est de la question des industries culturelles, c'est trop tôt. Ce ne sont évidemment pas des questions qui peuvent se régler en six mois ou même en un an. Il faut leur laisser du temps. Nous ferons donc une nouvelle vérification plus tard.
J'ajouterai qu'en ce qui a trait au patrimoine bâti et au patrimoine archivé, la question importante que nous avons soulevée était que les régimes de protection ne suffisaient plus. On peut améliorer l'administration et peut-être changer les manières de faire, mais pour nous, la question n'en était pas simplement une de gestion. Il fallait élaborer une stratégie et établir des priorités, parce qu'il y avait un écart entre ce qu'on essayait de conserver et la capacité qu'on avait de le faire. Nous avons constaté qu'en saupoudrant l'argent un peu partout, on finissait par ne pas conserver le patrimoine comme il le fallait. À l'époque où nous avons fait la vérification, les deux tiers des bâtisses étaient dans un état qui laissait à désirer, et 90 p.100 des archives étaient dans des lieux non protégés. Il y avait déjà une lacune assez importante et il fallait revoir la politique et décider ce qu'on voulait conserver par rapport aux ressources qu'on allait y affecter. Je dirais qu'il appartient presque aux parlementaires et au comité d'en décider.
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La conclusion que je tire de vos commentaires est que le ministère a pris au sérieux vos recommandations et semble se diriger dans la bonne direction, quitte à ce qu'il y ait d'autres vérifications en temps et lieu.
Mon autre question est d'ordre général. Je sais par expérience qu'il y aura probablement toujours plus de demandes que de ressources. C'est la nature de tout gouvernement, je crois.
Cela dit, j'aimerais savoir si Mme Fraser ou les gens du ministère peuvent me dire si on a fait des comparaisons entre le Canada et d'autres pays. Comment le Canada se compare-t-il à d'autres pays en ce qui concerne la protection de son patrimoine bâti et de son patrimoine documentaire? Je sais que des initiatives ont été prises dans plusieurs domaines au pays, et je crois comprendre qu'on a pris de pareilles initiatives dans plusieurs autres pays.
A-t-on effectué des comparaisons et, le cas échéant, comment le Canada se compare-t-il à d'autres pays?
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Oui, je me ferai un plaisir d'expliquer brièvement notre mandat.
D'abord, nous sommes les vérificateurs des états financiers du gouvernement du Canada, mais aussi de plusieurs sociétés d'État, dont Téléfilm. Nous faisons la vérification financière de Téléfilm chaque année. Nous faisons aussi ce qu'on appelle des vérifications de gestion. Ce sont les deux vérifications dont nous discutons aujourd'hui. Nous choisissons des programmes ou des questions horizontales au gouvernement, et nous examinons les systèmes et les pratiques de gestion pour voir si des améliorations peuvent être faites ou si les programmes fonctionnent comme il le faut.
Nous publions des rapports à l'intention des parlementaires pour leur fournir de l'information objective qu'ils peuvent utiliser pour demander des comptes au gouvernement quant à l'utilisation des fonds publics.
Donc, notre rôle est vraiment d'appuyer les parlementaires dans leur travail de reddition de comptes.
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En 2004, nous avons soulevé certaines difficultés. Le mandat de Téléfilm était très limité à l'époque. Téléfilm faisait des activités dans les domaines sonore, audiovisuel et du multimédia, et ces activités ne faisaient pas partie de son mandat à ce moment. Nous avons donc fait remarquer au Parlement qu'il fallait régler cette question, et le mandat de Téléfilm a été élargi.
Nous avons soulevé une autre question, que j'ai également soulevée dans ma déclaration d'ouverture. C'est que le ministère passe beaucoup de contrats avec Téléfilm et que Téléfilm agit comme agent en vertu de ces ententes avec le ministère. On présume que c'était en partie en raison du mandat qui était restreint et que c'était une façon de faire en sorte que Téléfilm puisse effectuer ces choses.
Toutefois, vu que le mandat a été modifié et élargi, nous notons qu'il est très rare — c'est peut-être même le seul cas — que les activités d'une société d'État soient dirigées par ses contrats avec le ministère plutôt que ce soit la société d'État qui détermine elle-même comment elle veut remplir son mandat.
Cela a-t-il été résolu depuis? Je ne le sais pas. Je crois que non. Cependant, cela crée un problème de gouvernance et remet en question la capacité de la société d'État à déterminer elle-même comment elle doit remplir le mandat qui lui a été confié par le Parlement.
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Il est difficile de répondre en se basant uniquement sur deux vérifications, mais je dirais que les problèmes que nous avons constatés dans ce ministère se retrouvent probablement dans d'autres ministères. Nous n'avons pas constaté de graves problèmes de gestion, alors que nous en trouvons parfois dans d'autres ministères. Dans l'ensemble, les difficultés portaient plutôt sur des questions de stratégies.
Sur la question des biens du patrimoine — le « patrimoine bâti » — je crois que la grande question est que les régimes de protection sont surchargés et qu'ils ont donc déjà du mal à assurer cette protection. Le gouvernement va devoir trouver de nouvelles façons de faire les choses et devra sans doute établir des priorités dans ce domaine. Avons-nous les moyens d'entretenir tous les sites historiques que nous possédons? Le système est déjà surchargé et ces difficultés ne peuvent que s'aggraver.
Je pense qu'il existe un écart entre le financement et les attentes. Il y a évidemment deux façons de résoudre ce problème. La première consiste à augmenter le financement et la seconde à redéfinir les attentes, ou peut -être à trouver de nouvelles façons de confier à des organismes autres que le gouvernement fédéral une partie de ces tâches. C'est donc plutôt, d'après moi, une question de stratégie.
Pour ce qui est des industries culturelles, je dirais que la principale difficulté a été, comme nous l'avons mentionné, de savoir ce que nous essayons d'obtenir avec les 800 millions de dollars qui y sont consacrés, les rapports de performance et les objectifs recherchés par tous ces programmes; en fait la stratégie globale. Je dirais donc qu'il s'agit là davantage d'une question de stratégie.
La vérification du respect du contenu canadien soulevait, évidemment, certains problèmes mais... le cadre est solide; c'est le souci de l'appliquer de façon rigoureuse qui n'était pas toujours présent.
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Merci, monsieur le président.
Madame la Vérificatrice générale, je vous souhaite la bienvenue à notre séance.
J'ai bien aimé le temps que vous nous avez consacré au début de la semaine et les explications que vous nous avez fournies au sujet des activités de votre ministère. Merci également aux autres témoins de bien vouloir passer l'après-midi avec nous.
Premièrement, j'aimerais revenir sur le patrimoine archivistique, votre rapport de 2003 et la protection de ce patrimoine.
Ai-je raison de tenir pour acquis que votre vérification portait uniquement sur les archives qui relèvent du gouvernement fédéral.? Autrement dit, vous n'avez pas examiné les archives communautaires de l'ensemble du Canada, n'est-ce pas?
Lorsque j'examine les principaux points soulevés dans le chapitre 6 de votre rapport de 2003, je constate une préoccupation, parce que, depuis quelques années, les ministères fédéraux ne se sont guère intéressés à la gestion de l'information.
J'imagine qu'il faut faire l'inventaire de notre patrimoine archivistique, et ensuite, le protéger. Est-il exact que nous n'ayons pas encore fini de procéder à l'inventaire complet de notre patrimoine archivistique?
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Une nouvelle politique de gestion de l'information gouvernementale a été publiée à peu près à l'époque où nous procédions à notre vérification, et cette politique devait aborder de nombreuses questions concernant les documents, à savoir quels sont les documents qu'il faut conserver, pendant combien de temps, les rapports avec Archives Canada, mais nous avons constaté que cet aspect était loin d'être prioritaire pour les ministères. Archives Canada pourrait certainement vous parler de cas où on a trouvé dans certains ministères fédéraux des documents historiques très anciens qui étaient entreposés dans des endroits plutôt inhabituels.
Il y avait également la question de la capacité d'Archives Canada de s'occuper de tout ceci. Je ne me souviens pas des chiffres précis, mais le retard pris dans le catalogage de l'information représentait, dans certains cas, plusieurs dizaines d'années. Il y a donc là un problème grave et un arriéré important, en plus du fait que les ministères ne reconnaissent pas toujours l'importance de cet aspect et de la façon dont il faut le gérer.`
Nous n'avons pas... Bien évidemment, nous devrons faire un suivi — je pense que nous allons revoir cela l'an prochain ou un peu plus tard — pour voir si les nouvelles politiques ont été mises en oeuvre et si elles ont aidé à améliorer la situation.
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Il y a un autre sujet sur lequel vous pourriez peut-être faire des commentaires.
J'ai récemment rencontré certaines personnes qui ont élaboré une base de données extraordinaires sur les miscellanées canadiennes, si l'on peut les appeler ainsi, et qui contient les dates historiques des succès canadiens dans le domaine du sport, par exemple. C'est un travail pertinent, parce que le Canada est à la veille de célébrer son premier siècle de participation aux jeux olympiques. Ces personnes ont affirmé que le gouvernement ne possédait aucune collection de données ou aucun livre qui décrive les succès du Canada dans les sports olympiques depuis qu'il a commencé à y participer.
J'estime que comme consommateur, comme Canadien et comme citoyen, je devrais pouvoir me rendre sur le site Web de Patrimoine canadien et obtenir d'un seul clic des renseignements sur les choses de ce genre.
Est-ce là le genre de choses qui intéressent des fonctionnaires comme vous, et ensuite, peut-être le ministre? Il me semble que ce serait dommage d'avoir à acheter moi-même un livre, rédigé par des personnes pour qui l'histoire et le patrimoine est une passion, pour obtenir des renseignements qu'un ministère ayant un budget d'un milliard de dollars devrait être en mesure de me fournir.
Plus tôt, nous parlions du projet de loi C-18 adopté lors de la précédente législature. Ce projet de loi faisait suite, notamment, à une observation de la vérificatrice générale. Il visait à actualiser le mandat de Téléfilm Canada.
Nous travaillons actuellement à la modernisation de la société d'État. Nous développerons, pour la ministre, des propositions concernant la structure de gouvernance de la société d'État, ses pouvoirs financiers, ses pouvoirs en général, tout cela dans le cadre de la loi.
Donc, nous travaillons à ce dossier, et il sera déposé en temps et lieu, si le gouvernement le souhaite.
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Merci monsieur le président.
Merci, madame Fraser, d'être venue parler à notre comité. Il semble que nous nous voyons assez souvent depuis quelque temps.
Je ne vais pas vous décevoir. Je vais commencer mes questions en abordant le sujet avec lequel je commence habituellement, et c'est celui des édifices qui appartiennent au gouvernement. Vous avez mentionné que les deux tiers des structures que vous avez examinées étaient dans un état inacceptable ou dans un état qui laissait beaucoup à désirer. A-t-on essayé d'évaluer les sommes qu'il faudrait consacrer à la rénovation de ce parc immobilier pour qu'il soit dans un état satisfaisant?
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Merci, monsieur le président.
Mme Fraser, je vais poser une question plus générale, si vous me le permettez, et aborder ensuite certains aspects précis.
À la suite de votre examen du ministère, vous avez formulé certaines recommandations touchant certains programmes mais pas d'autres. Est-ce le genre de choses dont vous voulez parler avec nous plus tard, au début de 2007, ou avez-vous examiné l'ensemble des programmes du ministère?
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Nous sommes en train de le vérifier.
Je crois que la dernière vérification des subventions et des contributions que nous avons faite avait porté sur le soutien accordé aux collectivités des langues officielles et que nous avions constaté, d'une façon générale, qu'il était bien administré.
J'aimerais toutefois préciser que nous n'examinons pas en fait l'efficacité des programmes. Cet aspect relève du ministère; nous vérifions que le ministère effectue ce genre d'étude. Nous regardons la gestion du programme pour voir s'il est géré selon les critères établis et les attentes en matière de bonne gestion.
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Permettez-moi de préciser certaines choses.
C'est le ministère qui a mis sur pied le programme, et c'est lui qui décide d'accorder des subventions à certaines activités et à certaines conditions. Téléfilm décide à qui vont les contributions individuelles mais Téléfilm n'établit pas les orientations du programme. Cela est très inhabituel pour une société d'État. Généralement, la société d'État reçoit des directives générales émanant du ministère, et c'est ensuite le conseil d'administration et la direction de la société d'État qui décident comment elle va mettre en oeuvre le mandat que le Parlement lui a confié. Dans ce cas-ci, Téléfilm administre en fait un programme pour le compte du ministère, ce qui très rare pour une société d'État.
Nous ne disons pas que cela n'est pas approprié. Comme cela a été mentionné plus tôt, la loi a été modifiée et cela est légal. Cette façon de procéder a simplement pour effet de réduire le contrôle que la société d'État exerce sur son propre mandat et sur la façon dont elle le définit. C'est la raison pour laquelle nous avons soulevé cette question.
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Je ne sais pas qui saisira la question au bond.
J'ai l'intention de parler, puisque le sujet l'inspire, des écarts entre les ressources qui sont allouées et les attentes et les objectifs à atteindre. Je pense notamment à Téléfilm Canada, qui a le mandat de faire en sorte que l'industrie du cinéma gagne des parts de marché. Cependant, comme dans le cas du Fonds du long métrage du Canada, qui plafonne à 100 millions de dollars depuis 2001, on va faire face, à court terme, à une diminution du soutien à la production. Au Québec en particulier, on passerait, selon certaines projections, à 11 films entre 2004 et 2006, alors qu'on produisait 20 films en 2003 et 2004. D'un côté, on demande d'aller conquérir ce marché pour de multiples raisons, dont des raisons économiques, mais pour moi, les raisons les plus importantes sont surtout culturelles et identitaires. La nature a horreur du vide. Si on laisse cet espace aux Américains, notre souveraineté culturelle sera en jeu.
Ma question est de savoir si vous pouvez faire ou si vous faites des commentaires à votre responsable sur cette question. Je pourrais éventuellement m'étendre et parler du Conseil des Arts du Canada, qui a reçu 50 millions de dollars d'augmentation. Plusieurs demandes lui parviennent. On répond que le projet est bon, mais qu'il n'y a malheureusement pas assez d'argent pour accorder de l'aide. Ces questions se posent pour ces deux dossiers. Quels sont vos commentaires?
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Certains me diront qu'il n'y a jamais suffisamment d'argent pour répondre à tous les besoins.
En ce qui a trait au long métrage, nous sommes, comme vous le savez, en train de préparer notre réponse à ce rapport du comité. Dans le cadre de notre analyse, nous avons noté que le comité lui-même nous avait demandé de considérer le programme dans le cadre des ressources existantes. Je pense que vous avez exprimé une dissidence, mais pas sur ce point, je crois. Par conséquent, il y a des lacunes dans le programme, comme vous le savez, mais il faudra faire des ajustements compte tenu de l'enveloppe existante si on veut atteindre ces deux objectifs.
Étant donné qu'il nous reste encore un peu temps, je vais être très souple. Si quelqu'un veut poser une question avant que je pose la dernière question, je l'accepterai.
Cela dit, j'aimerais poser une petite question.
Je sais que certaines de nos pièces d'archives sont très fragiles. J'étais membre du comité qui a travaillé au regroupement des archives et de la bibliothèque. Je n'ai pas eu la possibilité de constater moi-même les conditions déplorables dans lesquels certaines pièces des musées et de nos archives étaient conservées mais je suis heureux de voir qu'il y a eu au moins certains progrès.
Parallèlement, on parle du coût de fonctionnement de nos musées et des sommes que l'on dépense, mais je sais également qu'on dépense très peu d'argent pour les petits musées au Canada, et qu'il y a quelque 2 500 musées qui fonctionnent avec des budgets se situant autours de neuf millions de dollars.
Je pense qu'il a fallu conclure de nombreux partenariats pour le faire et que l'on pourra peut-être en conclure certains pour conserver nos joyaux nationaux. Nous avons des joyaux nationaux, ici, à Ottawa. Je sais que cela coûte très cher de conserver certaines choses. Parallèlement, je dirais que les autres musées du Canada et notre patrimoine suscitent énormément d'intérêt. J'espère qu'à un moment donné, nous pourrons équilibrer les choses.
Je sais que, si nos programmes sont bien administrés et que nous réussissons à protéger nos joyaux nationaux comme il le faudrait, il restera peut-être un peu d'argent pour les petits musées qui se trouvent dans les régions.
C'était davantage un commentaire qu'une question.
Je remercie les témoins d'être venus. C'est très apprécié.
Je vais demander au comité de faire une pause de cinq minutes. Nous avons d'autres sujets à l'ordre du jour.
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Oui, nous pourrions le faire.
De plus, la ministre Oda n'est pas libre à cette date-là.
J'ai parlé avec Jacques de la possibilité de consacrer une séance à parler des travaux futurs du comité et de ses projets pour l'automne. Je vous avais demandé, au cours de la dernière séance, de choisir quelques priorités pour que notre personnel puisse travailler pendant l'été sur ces questions. Je propose de le faire mardi prochain à cette heure-là.
Il y a deux choses que j'aimerais faire aujourd'hui. La première est que M. Bélanger est venu me dire qu'il voulait dire quelque chose au comité et j'ai jugé que cela était important. L'autre chose est que je crois que la motion de M. Warkentin a été distribuée à tous les membres du comité et que nous pourrions peut-être en discuter maintenant.
Monsieur Bélanger.
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Merci, monsieur le président.
Je veux revenir sur une question que le comité a déjà examinée, et qui concerne la demande que nous avons présentée au gouvernement de nous faire connaître sa réaction à la possibilité de présenter à nouveau le rapport Lincoln. À l'époque, le secrétaire parlementaire avait fait certains commentaires au sujet de l'opportunité d'une nouvelle présentation du rapport. Je comprends aujourd'hui un peu mieux ses commentaires, mais je crois qu'il possédait à l'époque des renseignements que nous n'avions pas, ou du moins que je n'avais pas, à savoir qu'au cours de la fin de semaine, deux initiatives avaient été prises vis-à-vis de l'industrie de la télévision au Canada: la première par la ministre le dimanche à Banff qui demandait, au CRTC d'examiner l'impact de la technologie et de faire rapport d'ici la mi-décembre et l'autre émanant du CRTC et visant l'ensemble de l'industrie, de façon assez comparable à ce que le CRTC fait actuellement pour la radio.
Étant donné que ces deux initiatives ont maintenant été lancées, après notre demande de réaction présentée au gouvernement, je dirais que j'ai été très sensible aux commentaires qu'a faits M. Abbott au moment où nous avons abordé cette question. Je suis tout à fait disposé à présenter un avis de motion qui pourrait être examiné mardi prochain si cela est nécessaire, mais je me demande s'il ne serait pas souhaitable que le comité décide de suspendre la demande de réponse qu'il a présentée au gouvernement et qu'il attende que ces deux initiatives arrivent à leur terme.
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Plutôt que de nous abstenir de la lire, j'aimerais qu'elle soit lue de façon légèrement différente, pour refléter la façon dont je vois la chose. J'espère que mes honorables collègues, qui représentent cette région, n'en seront pas choqués. « Attendu qu'il est justifié de doter les musées, partout au Canada, de ressources suffisantes » — vrai — « Attendu qu'un nombre important de citoyens visitent à tous les ans des institutions rurales, locales, nationales; il est résolu que, vu le nombre de musées », et la suite.
Permettez-moi de vous lire cet avis de la façon suivante, en commençant après « il est résolu que ». Je vais remplacer le nom de l'institution concernée par celui de la localité où elle se trouve: « Il est résolu que le comité visite les musées locaux suivants » Ottawa, vallée de l'Outaouais, Ottawa, Ottawa, Ottawa, Ottawa, Osgoode, Nepean, Stittsville, Ottawa, Ottawa, Ottawa, Ottawa, Ottawa.
Je voulais faire remarquer qu'il y a des musées qui sont situés en dehors de la Région de la capitale nationale et qu'il faudrait également visiter. Encore une fois, je ne critique pas les personnes qui administrent les musées de la région, mais j'aimerais beaucoup visiter, disons, le Musée de la mine de la circonscription de Charlie. Je pense que les ruines situées dans la partie est de Terre-Neuve serait également un bon site à visiter. Je pense que vous avez compris où je voulais en venir.
C'était là mon seul commentaire.
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Monsieur le président, je suis un peu mal à l'aise avec cette motion, parce que je suis tout à fait d'accord avec l'idée qui l'inspire. J'avais espéré que Banff figurerait dans cette liste, et que nous pourrions peut-être y aller, mais je ne vois pas ce nom.
Des voix: Oh, oh!
Hon. Mauril Bélanger: Blague à part, monsieur le président, j'invite tous mes collègues à venir me voir cet été. Je suis tout à fait disposé à ce que vous veniez chez moi n'importe quand. J'ai un barbecue, et nous pourrons aller ensemble visiter un de ces musées, parce que j'ai moi-même visité la plupart d'entre eux et que j'aimerais inviter tous mes collègues à le faire.
Je suis néanmoins d'accord avec M. Simms. Si notre comité veut examiner sérieusement ces choses, il ne peut pas se limiter exclusivement à ceux qui se trouvent dans la capitale du pays. Il faut aller ailleurs.
Je pense donc qu'il ne faudrait pas adopter la motion maintenant, mais la mettre de côté. Nous pourrions peut-être consacrer une partie de notre discussion de mardi à cette question, dans le cadre du calendrier des travaux que nous voulons établir pour l'automne. Je ne peux pas l'appuyer telle qu'elle est.
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Je comprends ce que vous ressentez. Nous espérions pouvoir comparer la façon dont sont administrés les musées locaux et les musées nationaux. Mais je n'ai pas pris de ce que vous avez dit comme une critique.
Il est néanmoins vrai que les musées des diverses régions du pays sont administrés de façon tout à fait différente. Je ne m'opposerai absolument pas à ce que vous rayiez les mots « il est résolu que » de façon à pouvoir adopter cette motion. Par la suite, si nous voulons présenter une motion qui mentionnerait les différents lieux du pays que nous pourrions visiter, je serais tout à fait d'accord pour le faire.
Je trouve très important d'avoir la possibilité de parler avec les responsables des musées avec des représentants de l'Association des musées canadiens. Je sais que plusieurs de mes collègues ont rencontré des membres de cette association, et qu'ils souhaiteraient nous parler à un moment donné de certaines questions importantes.
Si cela convient au comité, je n'ai rien contre le fait de supprimer de cette liste les musées régionaux et de parler davantage des musées nationaux. J'aimerais également avoir la possibilité d'inviter l'Association des musées canadiens.
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Merci, monsieur le président.
Je proposerais un énorme amendement à ce que j'ai sous les yeux. Toutefois, au préalable, j'aimerais rappeler qu'en octobre 2005, l'Association des musées canadiens était très enthousiasmée par les efforts soutenus de l'ex-ministre du Patrimoine, Mme Frulla, dans ce domaine. Une politique des musées était à portée de main.
Je crois que des travaux sommeillent sur les tablettes. C'est ce qui m'amène à ne retenir que la dernière partie de cette motion. En d'autres mots, le comité devrait entendre l'Association des musées canadiens, les fonctionnaires de Patrimoine canadien qui sont concernés par ce dossier et toute autre partie intéressée à la discrétion du comité.
Faire des tournées qui, de toute façon, ne nous permettraient pas de refaire en si peu de temps tout le travail déjà abattu par le passé, serait une perte de temps. Nous pourrons nous fier aux experts, soit les techniciens et les fonctionnaires qui ont travaillé avec Mme Frulla sur ce dossier.
Le compromis se trouve à la dernière ligne, si on y rajoute les mots « les fonctionnaires de Patrimoine canadien qui sont concernés par ce dossier ».
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Je comprends tout à fait ce que veut dire M. Simms. Je pense que mon ami Chris essayait de faire ressortir les différences qui existent entre les grands musées et les petits musées. Il a présenté la chose avec beaucoup d'humour et c'est très bien. Il serait peut-être bon de supprimer ce paragraphe.
Je pense que vous m'avez déjà entendu dire cela. J'ai eu le privilège d'occuper le poste de secrétaire parlementaire du ministre et j'ai eu l'occasion de visiter les archives, ou du moins, un des édifices des archives, le Musée des civilisations et le Musée des sciences et de la technologie. J'ai également visité de moi-même, le Musée de l'aviation. Mais en tant que parlementaire, je pense qu'il serait bon de nous rendre dans ces musées pour les examiner du point de vue d'un parlementaire, avec l'aide des responsables. J'ai visité le Musée de la nature qui est en construction, comme je crois l'avoir mentionné. Je suis aussi allé à la Galerie nationale.
Je sais que mon ami Mauril, vu qu'il est de la région, a la possibilité de visiter ces endroits et d'y amener les visiteurs qui viennent le voir lui et sa femme, et je trouve que c'est très bien. Je pense néanmoins que, si nous voulons examiner ces musées en tant que membres du comité et du point de vue d'un membre de ce comité... Autrement dit, ce qui manque peut-être dans cette motion — et nous pourrions peut-être nous en occuper mardi, si nous essayons de préparer un texte d'ici là — ce sont des idées sur la façon dont le comité pourrait comprendre les préoccupations dont parle la Vérificatrice générale et certains défis auxquels font face les musées.
Par exemple, si vous allez au Musée des sciences et de la technologie... Je vous pose une question. SI vous allez dans un de leurs cinq entrepôts, vous verrez qu'il y a une salle qui est aussi haute que la Salle du Comité des chemins de fer. À l'étage supérieur, il y a des bicyclettes, des tas et des tas de bicyclettes, empilées les unes sur les autres. Si vous regardez vers le bas, vous apercevez les locomotives. Bien évidemment, on ne pourrait pas placer les locomotives là-haut et les bicyclettes en-dessous. Posez-vous la question suivante: Est-il vraiment nécessaire que le Musée des sciences et de la technologie ait autant de bicyclettes— ces bicyclettes rempliraient, comme je vous le dis, une immense salle de restaurant—pour le cas où il voudrait faire une exposition de science et de technologie sur les bicyclettes?
Imaginez que vous ayez à trancher une question comme celle-ci — et il y en a des milliers du même genre — et vous comprendrez mieux les défis que posent les archives.
Je dis simplement que nous devrions visiter les différents musées pour en savoir davantage à leur sujet. Pour ce qui est de la seconde partie, l'Association des musées canadiens, et d'obtenir leurs commentaires — ce qui est une autre dimension des musées — je pense que le comité devrait probablement entendre ces personnes. Je dois dire que j'ai beaucoup appris de mes conversations avec elles.
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Monsieur le président, tout comme M. Simms, vous siégiez ici, l'année dernière, quand nous travaillions ardemment à la politique canadienne sur le cinéma.
La chance ne nous a pas été offerte d'aller sur les plateaux de cinéma. Nous avons rencontré des gens qui travaillaient dans le milieu et qui venaient nous parler de ce milieu et de leurs problèmes. Parallèlement à cela, nous avions des données fournies par nos analystes ainsi que d'autres données objectives, et je pense que l'on peut fonctionner de la même façon avec les musées.
Toutefois je tiens à rappeler que nous ne partons pas dans une nouvelle république. Nous bénéficions du travail qui a été fait. Du temps et des énergies ont été investis. Or, ces travaux dorment sur les tablettes. On peut les récupérer.
C'est pourquoi je me limiterais à rencontrer les gens du milieu, avec des fonctionnaires de Patrimoine canadien, pour aller plus loin, éventuellement, puisque la dernière élection nous a empêchés d'adopter une politique.
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J'aimerais faire quelques commentaires sur ce qui vient d'être dit.
Premièrement, je ne pense pas qu'il soit nécessaire que les membres du comité visitent officiellement ces institutions. Je pense que les membres du comité qui souhaiteraient visiter une de nos institutions nationales seraient accueillis à bras ouverts par le personnel du musée. Il vous ferait faire la visite royale et vous auriez une bonne idée de ce que fait le musée. J'invite les membres du comité à le faire. Il y a même des moments pendant la semaine où l'entrée est gratuite. Nous pouvons obtenir ce renseignement pour les membres du comité.
Il faudrait néanmoins soigneusement éviter de nous substituer au conseil d'administration de chacune de ces institutions qui sont chargées de fixer les priorités et de demander les aides gouvernementales lorsqu'elles en ont besoin. C'est une relation à respecter.
À l'automne, ou peut-être même la semaine prochaine, si notre séance est publique, je serai très heureux d'accueillir les représentants de l'Association des musées canadiens, parce qu'il existe des milliers de musées dans ce pays.
M. Kotto a tout à fait raison, monsieur. Le gouvernement précédent a beaucoup fait dans ce domaine et a préparé une recommandation visant à augmenter les aides financières accordées à ce secteur.
L'Association des musées canadiens nous a tous invités, individuellement, je crois, à la rencontrer. Je l'ai fait et je sais que d'autres l'ont fait aussi. Elle présente très bien la situation actuelle et montre qu'en fait, tout le monde s'entend sur les orientations que le Canada doit se donner dans ce domaine.
Si le gouvernement au pouvoir souhaite poursuivre dans cette voie, tout est prêt. Je suis sûr que l'Association des musées canadiens serait ravie de venir nous en parler. C'est pourquoi je propose de commencer par les entendre et de décider ensuite de ce qu'il faut faire.
Entre-temps, mon invitation est sérieuse. S'il y a des collègues du comité qui veulent venir passer quelques jours ou même une journée cet été, nous pourrons organiser une visite. Je serai ravi de l'accueillir ainsi que...
[Français]
les personnes qui travaillent dans chaque musée.
Compte tenu de tout ce qui a été dit aujourd'hui, pourquoi ne pas reporter l'examen de la motion à mardi prochain?
Nous reviendrons mardi matin et si quelqu'un veut modifier le texte de la motion, nous procéderons à un vote immédiatement. En même temps, si vous le souhaitez, nous pouvons convoquer l'Association des musées canadiens.
Nous avons eu de la difficulté à faire venir d'autres témoins.