:
Madame la présidente, je vous remercie.
Maintenant que la motion est déposée, je voudrais obtenir le consentement unanime des membres de ce comité pour en discuter, cela en tout respect pour Mme Barrados. Si j'obtiens le consentement unanime, je serais prête à reporter cette discussion vers 11 h 40. C'est la première chose que je demande à tous mes collègues.
Est-ce que j'ai le consentement unanime?
Je vais vous la lire avec plaisir.
[Traduction]
Je peux même vous le lire:
Conformément à l'article 108(3)c) du Règlement, que le comité examine, au cours des deux prochaines réunions, les détails des coupures budgétaires annoncées par le Conseil du Trésor le 25 septembre 2006.
[Français]
Comme vous pouvez le voir, chers collègues, l'objectif est très important. Vous avez sûrement étudié toutes les coupes budgétaires qu'on se propose de pratiquer dans des domaines très névralgiques et qui s'élèvent à quelque 1 milliard de dollars sur une période de deux ans. Il est du devoir d'un comité comme le nôtre d'en discuter et de faire comparaître des témoins.
Je propose qu'on en discute dès aujourd'hui. Par conséquent, j'ai besoin de votre consentement unanime.
:
Merci beaucoup, et bonjour à tous.
Je vous présente mes collaborateurs de la Commission de la fonction publique du Canada: Linda Gobeil, vice-présidente, Direction générale des politiques; Mary Clennett, vice-présidente, Direction générale de la vérification; et Donald Lemaire, vice-président, Direction générale de la dotation et des services d'évaluation.
[Français]
Je suis ici aujourd'hui pour discuter du rapport annuel de 2005-2006 de la Commission de la fonction publique et des trois rapports de vérification déposés aujourd'hui au Parlement.
La Commission de la fonction publique, la CFP, est un organisme indépendant qui relève du Parlement. Elle est responsable de protéger l'intégrité du système de dotation dans la fonction publique fédérale, de même que l'impartialité des fonctionnaires sur le plan politique.
Le présent rapport est le premier émis depuis l'adoption de la nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Il contient les résultats de la surveillance des activités de dotation au sein des ministères et organismes fédéraux régis par la Loi sur l'emploi dans la fonction publique.
[Traduction]
L'intérêt manifesté à l'égard des emplois dans la fonction publique demeure élevé puisque nous avons reçu plus de trois quart de million de demandes d'emploi l'an dernier. La Fonction publique a augmenté le nombre de nouveaux fonctionnaires qu'elle embauchait et de postes qu'elle dotait. Dans l'ensemble, la Commission continue d'avoir confiance en l'intégrité de la dotation au sein de la fonction publique et en l'application de son principe du mérite. Cela ne veut pas dire que le système de dotation de la fonction publique est parfait. Nous avons effectivement des préoccupations dans certains domaines.
[Français]
Au cours du dernier exercice, la nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique, la LEFP, est entrée en vigueur le 31 décembre 2005. Nos activités de surveillance nous ont confirmé que les éléments essentiels étaient en place pour déléguer des pouvoirs de dotation importants aux administrateurs généraux et administratrices générales. Cependant, nous devrons relever trois défis particuliers: l'amélioration de la planification des ressources humaines; la création d'une collectivité de spécialistes en ressources humaines; et la transmission d'information fiable en temps opportun afin d'appuyer les décisions de la direction et la responsabilisation.
[Traduction]
La nouvelle LEFP met un accent renouvelé sur l'importance de l'impartialité politique de la fonction publique. Dans l'ensemble, la Commission constate toujours peu d'influence politique directe pour ce qui est du système de dotation, même s'il y a quelques motifs de préoccupation. Nous craignons que des mouvements non surveillés de fonctionnaires, vers les cabinets de ministres et en provenance de ceux-ci, auront une incidence sur la perception de l'impartialité politique.
Dans le rapport, nous décrivons les résultats de deux enquêtes qui ont révélé l'utilisation non appropriée du système des dotations par des fonctionnaires, travaillant au sein de cabinets de ministres, qui ont été nommés à des postes fictifs. Ces nominations ont été révoquées. Nous aimerions que les mouvements de fonctionnaires travaillant au sein de cabinets de ministres soient surveillés et contrôlés au moyen d'une loi ou de lignes directrices.
Nous prenons des mesures ou assurons une surveillance accrue dans d'autres domaines en vue de donner suite à nos préoccupations à cet égard. Afin d'améliorer l'accès aux emplois dans la fonction publique, l'application de la zone nationale de sélection est obligatoire depuis le 1er avril 2006, pour tous les postes de niveau d'agent ouverts au public au sein de la région de la capitale nationale. Pour aider les gestionnaires à mettre en application la zone nationale de sélection, nous leur avons fourni des outils technologiques permettant de réduire le nombre de demandes d'emploi qui doivent être présélectionnées manuellement. Le travail consistant à étendre, d'ici avril 2007, l'accès à tous les autres emplois du niveau d'agent, ouverts au public, à l'échelle du Canada, progresse bien. En décembre 2007, à la suite d'une évaluation positive de l'incidence de cette mesure, la zone nationale de sélection s'appliquera à tous les autres groupes et niveaux professionnels.
À l'heure actuelle, nous modernisons également nos tests d'évaluation de langue seconde pour répondre aux préoccupations exprimées par les candidats et d'autres intervenants. Il s'agit, entre autres, du test d'interaction orale de la langue seconde. Nous nous attendons à ce que le nouveau test soit en place d'ici 2007-2008.
Nous continuons à nous préoccuper de l'embauche à la fonction publique par l'entremise d'emplois occasionnels. En 2005-2006, un total de 17 p. 100 des nouveaux fonctionnaires nommés à des postes pour une durée déterminée et indéterminée avaient récemment occupés un emploi occasionnel.
[Français]
Dans l'ensemble, l'effectif de la fonction publique est représentatif de la disponibilité sur le marché du travail de trois des quatre groupes visés par l'équité en matière d'emploi: les femmes, les personnes handicapées et les Autochtones. Le nombre des membres de minorités visibles dans la fonction publique s'est accru. Un écart persiste, toutefois, quant à leur représentation au 31 mars 2005, qui ne s'est accrue que de 8,1 p. 100, malgré le fait que leur disponibilité sur le marché du travail se chiffrait à 10,4 p. 100.
Penchons-nous maintenant sur les rapports de vérification. Ces rapports sont des outils qui nous permettront de garantir la responsabilisation, la représentativité et l'impartialité politique de la fonction publique. Cette année, nous avons déposé trois rapports de vérification pour accompagner notre rapport annuel.
En 2004, nous avons mené une vérification auprès de la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire. Nous avons constaté de graves lacunes au niveau de l'application des lignes directrices et des pratiques en matière de dotation. La vérification de suivi a permis de constater que la Commission d'examen des plaintes a amélioré ses systèmes et pratiques de dotation au cours des deux dernières années. Nous concluons donc que l'organisme a répondu adéquatement aux recommandations que nous avions formulées dans le rapport de vérification de 2004. La CFP a retiré les mesures correctives qu'elle avait imposées en 2004 et a fait la mise en place d'une entente de délégation type.
[Traduction]
Grâce à la vérification de notre état de préparation en vue de la mise en oeuvre de la nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique, nous avons pu constater que les organismes concernés répondent aux exigences essentielles à l'entrée en vigueur de la nouvelle LEFP. Cependant, il y a des défis de taille à relever pour réussir la mise en oeuvre. On parle ici, entre autres, de formation continue et de stratégies de communication, puis de la mise en place de systèmes de surveillance. La CFP collaborera avec d'autres organismes afin de fixer un calendrier pour les activités prospectives.
Lors de notre vérification des postes de direction occupés sur une base temporaire, nous avons constaté que l'occupation d'un poste de cadre de direction, même si ce n'est que pour une période temporaire, augmentait la chance d'être promu. Au total, 38 p. 100 des personnes qui occupaient ce type de poste ont obtenu des promotions par la suite.
Nous avons également découvert que peu de nominations ont été faites par suite d'un concours et que, au total, 91 p. 100 des dossiers examinés ne contenaient pas de raison ni de justification. Notre vérification a également signalé de piètres pratiques pour consigner les renseignements liés à ces activités. Les administrateurs généraux ayant fait l'objet de la vérification ont accepté de prendre des mesures correctives afin de s'assurer de se conformer à la LEFP. Nous assurerons également une surveillance accrue de la conformité.
Notre mandat allie principalement des pouvoirs liés à la dotation à une fonction de surveillance que nous exerçons au nom du Parlement. La fonction de surveillance indépendante de la CFP consiste principalement à favoriser la compétence, le professionnalisme ainsi que la représentativité au sein de la fonction publique, et à s'assurer que les nominations y sont effectuées selon le principe du mérite, et qu'elles sont exemptes de favoritisme politique et bureaucratique. La Commission signale de nouveau des changements qui, à notre avis, renforceraient notre indépendance: la possibilité de déposer des rapports spéciaux auprès du Président et de prévoir que nos budgets fassent l'objet d'un examen plus poussé par le Parlement.
En terminant, je précise que la fonction publique du Canada a connu une foule d'événements au cours de l'exercice 2005-2006. La mise en oeuvre de la nouvelle LEFP exige des modifications profondes de la façon dont les ministères et organismes approchent la dotation -- un changement de culture qui ne se produira pas facilement. Il sera nécessaire d'assurer un leadership et un soutien concertés des administrateurs généraux, des ministères et organismes, des gestionnaires et des membres du personnel de la fonction publique.
Je vous remercie de votre attention. C'est avec plaisir que moi et mes collègues répondront maintenant à toutes vos questions.
:
Merci pour votre question.
Même si nous n'avons pas examiné directement la question du financement, nous l'avons abordée de façon indirecte. Nos constatations relatives à l'insuffisance des systèmes actuels reposent surtout sur un problème de financement. Afin de moderniser les systèmes qui permettent de soutenir les activités du service des ressources humaines, il faudra de l'argent frais. Et cela suppose des décisions au niveau du Conseil du Trésor.
Face à la question de la délégation -- à cet égard, nous avons constaté que les fonctions et activités qui relevaient autrefois des organismes centraux sont de plus en plus attribuées aux ministères -- nous avons décidé, à la Commission de la fonction publique, de maintenir notre fonction de services, cette fonction relevant directement de la responsabilité de M. Lemaire. Les ministères peuvent toujours s'adresser à nous, mais c'est un service facultatif, plutôt qu'obligatoire. Nous sommes toujours là pour les soutenir. Pour ce qui est de l'avenir, j'estime que l'un des grands objectifs de la Commission doit consister à soutenir le plus possible le système actuel.
Les changements que nous demandons aux ministères d'opérer à l'heure actuelle sont des changements importants qui doivent se faire alors qu'il y a une évolution à bien d'autres niveaux. Le fait est, qu'en matière de dotation, nous leur demandons de passer d'une approche axée sur les opérations à une approche davantage stratégique, qui suppose une certaine planification et une certaine prévision.
S'agissant de la sous-représentation, cette question continue de me préoccuper. Nous souhaitons tous que la fonction publique soit représentative de la population canadienne, et quand vous regardez la disponibilité des différents groupes sur le marché du travail en la comparant à la représentation réelle de ces groupes dans la fonction publique, vous constatez immédiatement qu'il existe un écart.
Par le passé, l'ancienne Loi exigeait que l'on adopte un plan. Mais aux termes de la nouvelle Loi, ce sera au service des ressources humaines de chaque ministère d'incorporer cet élément dans son plan d'action.
D'ailleurs, je propose aux membres du comité, au moment de tenir des discussions avec les responsables ministériels au sujet de leurs plans, de leur demander si cet aspect de la planification des ressources humaines progresse bien.
À la Commission, nous avons créé -- et nous en avons déjà parlé -- un bassin spécial pour nous permettre de recruter des personnes préqualifiées qui sont prêtes à occuper des postes de cadres. Nous avons fait une recherche à l'intérieur et à l'extérieur de l'administration publique, et c'est ainsi que nous avons pu trouver 41 personnes qui sont membres de minorités visibles et qui sont prêtes à occuper des postes de niveau élevé. Nos efforts pour placer ces personnes dans des postes de cadres progressent très bien.
Voilà justement un autre élément qui me semble important. Il est essentiel que tous ces groupes soient représentés dans les postes supérieurs de la fonction publique.
Je voudrais vous parler d'un cas précis qui concerne la formation en langue seconde. Vous y avez fait allusion tout à l'heure, et il en est question à la page 4 du texte de vos remarques liminaires.
J'ai un cas précis à vous soumettre. Quelqu'un est venu me voir dans mon bureau et m'a cité l'exemple d'une personne qu'il connaît dont la connaissance du français est limitée -- disons que cette personne se situe au niveau intermédiaire, du point de vue de sa capacité de parler, d'écrire et de s'exprimer en français, et elle voulait accéder à un poste de direction. Elle s'est rendu compte que pour y arriver, il lui faudrait suivre une formation en langue seconde, sauf qu'il y avait un retard de deux ans pour pouvoir y participer. J'avais du mal à croire cela, mais il m'a dit que c'était tout à fait ça. Il a donc fait faire une évaluation de ses capacités à la Chambre des communes, mais la partie orale n'a pas été acceptée par la Commission de la fonction publique.
D'abord, pourriez-vous me dire, pour ma propre gouverne, s'il existe ou non un retard de deux ans? Deuxièmement, est-il également vrai que l'évaluation de l'expression orale en français, ou dans la langue seconde, n'est pas acceptée par la Commission de la fonction publique?
:
Oui, je pense que c'est à peu près cela.
Mais il y a d'autres possibilités. On peut obtenir cette formation par l'entremise de l'École de la fonction publique du Canada, mais le ministère peut aussi autoriser les employés à fréquenter une école privée.
Chez moi, si je ne peux pas faire accepter mes employés par l'École de la fonction publique du Canada, je les envoie dans une école privée ou encore je recrute des professeurs qui donnent les cours à l'interne. Donc, l'École n'est pas le seul moyen disponible.
S'agissant des autres tests, je pense que vous avez raison. Nous avons été assez stricts à ce sujet, et il est vrai qu'on m'a critiquée pour cela, mais je vais vous expliquer mon raisonnement. L'une des exigences du poste est justement le degré de bilinguisme, et par conséquent, il faut posséder cette compétence pour obtenir un tel emploi. Évidemment, ce n'est pas une exigence pour tous les emplois, et 60 p. 100 des emplois n'exigent que l'anglais, en réalité. Mais s'il s'agit d'une compétence requise, nous voulons nous assurer qu'il existe une seule norme, et que tout le monde est évalué de façon juste et équitable. Voilà pourquoi nous insistons pour que les candidats réussissent aux épreuves que nous administrons.
:
Merci, madame la présidente.
Merci à vous, madame Barrados, et à vos collègues d'être parmi nous une fois de plus, dirais-je, car j'ai le plaisir de siéger à ce comité depuis un certain temps déjà.
Je vais évidemment lire votre rapport avec plaisir, car la commission est une agence centrale et névralgique. Il est très important que nous soyons au courant de ce que vous avez à dire et des observations que vous faites sur vos suivis. La dernière fois qu'on vous avait rencontrés, tous les membres du comité étaient inquiets, avec raison, de la non-performance d'un organisme. Nous avons été heureux de constater que vous aviez pris des mesures allant jusqu'au retrait d'une délégation. Après tout, lorsqu'on obtient une délégation, c'est pour en être tenu responsable.
Dans ce contexte, j'ai une question qui porte sur les cadres de direction. Même si on peut le comprendre jusqu'à un certain point, pourquoi certaines nominations intérimaires se transforment-elles en nominations indéterminées? Les règles des concours s'appliquent à tous. Il est important que, du haut vers le bas — je n'aime pas l'expression, mais on a néanmoins une hiérarchie —, on envoie le message aux employés que les règles sont respectées et qu'aucun groupe n'en est exempté. Ils doivent savoir qu'il ne suffit pas d'être là au bon moment pour être nommé sans concours.
Une des exigences qui me turlupine depuis très longtemps est celle du bilinguisme. Des individus unilingues ou quasi unilingues, des analphabètes fonctionnels linguistiques, pourrais-je dire, sont régulièrement nommés à des postes au détriment de l'équipe de gestion et de l'organisation. Même si je ne remets pas en doute la compétence qu'ils ont dans leur domaine, arrive-t-il encore qu'on nomme des cadres de direction dans des postes intérimaires, en dépit du fait qu'ils ne satisfont pas aux exigences linguistiques? C'est ma première question.
Je vais poser toutes mes questions, cela vous permettra de répondre à toutes en même temps.
Voici ma deuxième question. Vous êtes sûrement au courant des difficultés qu'éprouvent à l'heure actuelle certains organismes, notamment Travaux publics et Services gouvernementaux, à l'égard de la tâche essentielle et de base qu'est la paie. J'ai rencontré un syndicat, et les gens sont très préoccupés. Certains ne reçoivent pas leur paie de base, leur paie d'intérim ou d'heures supplémentaires pendant de très longues périodes de temps. Il ne s'agit pas seulement de deux ou trois semaines.
Même si cela ne relève pas directement de vous, savez-vous si ces organismes ont des difficultés en matière de recrutement, de formation ou de rétention de la main-d'oeuvre? Ont-ils mal planifié le départ à la retraite d'employés qui ont atteint l'âge de 55 ans? Étant donné que la fonction publique est centrale, êtes-vous responsable de la dotation, ou si celle-ci est entièrement déléguée à la commission?
Vous étiez ici quand j'ai présenté un avis de motion. Le gouvernement vient d'annoncer des coupes sur deux ans de plus d'un milliard de dollars. Certaines d'entre elles visaient l'efficience; une autre encore, qui pourrait même nous faire sourire, avait trait à l'abolition de la formation non essentielle. Quand je l'ai lue, je me suis dit qu'il est étrange qu'on ait donné de la formation non essentielle à des gens pour l'annuler ensuite. Je ne peux pas croire qu'on a formé des gens alors que ce n'était pas essentiel.
La Commission de la fonction publique est-elle touchée par ces mesures d'efficience ou entend-on passer par un exercice budgétaire pour y parvenir? C'est ma troisième question.
Madame Barrados, je vous remercie à l'avance de vos réponses.
:
Merci beaucoup pour vos commentaires, madame Thibault.
Je vais demander à Linda de m'aider à répondre aux questions techniques au sujet des postes EX exigeant le bilinguisme.
Il est possible qu'on nomme à des postes temporaires des gens qui ne respectent pas toutes les exigences du poste, y compris celles relatives au bilinguisme. Ces nominations ne sont que pour des périodes de moins de quatre mois et sont faites dans le but de répondre à des exigences opérationnelles. Il y a aussi d'autres situations où cela est permis; par exemple, une personne qui reçoit une formation linguistique. Dans ce cas, un autre type de compensation sera alors demandé.
Nous nous attendons à ce que les gens respectent les exigences du poste. Si le poste exige du titulaire qu'il soit bilingue, il doit l'être. Sinon, il doit y avoir compensation.
Le rapport fait état d'un mécanisme de surveillance des normes permettant de repérer ceux qui ne satisfont pas aux exigences de bilinguisme. Ce mécanisme s'assure également que le système d'exemption est correctement utilisé et qu'on fait un suivi.
Nous répondons à une question que M. Sauvageau nous a souvent posée. L'an passé, nous avons relevé 600 cas qui ne satisfaisaient pas aux exigences du poste. À l'heure actuelle, il y en a plus de 800. Ces cas ne concernent pas tous des postes de la catégorie EX. Je ne connais pas les chiffres concernant les EX, mais des exigences et des processus ont été établis.
Il est possible d'obtenir une exemption pour un poste en vue de répondre à des besoins opérationnels. À titre d'exemple, certaines personnes peuvent être exemptées pour une durée de deux ans, mais après un certain temps, on doit leur trouver un autre poste. Nous avons l'intention de suivre la situation de très près. Nous avons demandé des plans. Nous avons un système de suivi de ces cas afin de régler cette question.
Voudrais-tu ajouter quelque chose, Linda?
:
Merci beaucoup. Je souhaite la bienvenue à nos invités.
Étant donné le ton et la teneur des remarques faites par mes collègues des deux côtés de la table, je pense qu'il y a quelque chose à laquelle nous devrions tous réfléchir. Ce n'est la faute de personne, bien entendu, mais étant donné que le rapport vient d'être déposé et que nous nous réunissons aujourd'hui avec les témoins, il est clair qu'aucun d'entre nous n'a encore eu le temps d'évaluer sérieusement et en profondeur les renseignements qu'il contient. Étant donné que la fonction publique constitue le lien direct entre les opérations gouvernementales et le public et qu'elle sert de point d'interaction critique pour l'ensemble des activités -- c'est-à-dire, les responsabilités du gouvernement, les procédures et politiques, la mise en oeuvre, l'utilisation ou éventuellement la mauvaise utilisation publique, et la disponibilité... Disons que c'est tout simplement critique.
Étant donné les milliers de postes qui sont dotés et le grand nombre de responsabilités que vous avez à assumer au niveau de l'administration du programme, il me semble évident que nous ne pouvons certainement pas, en une heure ou deux au comité, examiner en profondeur les nombreuses préoccupations ou points importants qui méritent éventuellement d'être étudiés par le comité. Je tiens simplement à vous le rappeler.
Je vous dirais, d'entrée de jeu, qu'il y a au moins une dizaine de points que je voudrais pouvoir explorer avec vous et sur lesquels j'aimerais susciter votre rétroaction, mais j'estime qu'il vaudrait mieux demander à nos témoins de revenir plus tard, quand nous aurons eu le temps d'assimiler cette information et que nous pourrons par conséquent obtenir des réponses précises à nos questions à ce sujet. Mais je voudrais, pour le moment, aborder deux ou trois éléments.
Je lance cette idée pour que mes collègues y réfléchissent, car je pense que nous devrions effectivement envisager de faire revenir nos témoins quand nous aurons eu le temps d'examiner en profondeur les informations que présente ce rapport. Je sais que, ne serait-ce que sur une question, Mme Thibault a déjà un grand nombre de préoccupations concernant le manque de progrès après toute une génération.
Permettez-moi donc d'aborder deux ou trois points. À la page 3, vous faites mention de postes « fictifs ». C'est vraiment inquiétant; bien entendu, nous avons déjà vu ce genre de chose. À la page 83 de votre rapport, vous expliquez un peu plus en quoi consiste le problème des postes fictifs.
À mon avis, c'est tout à fait inadmissible. Ce qui s'est produit est moralement répréhensible. Cela ne devrait pas se produire; ce n'est pas ainsi que nous devrions mener nos activités. Je vois que vous avez pris des mesures correctives, et je vous en félicite.
Je voudrais néanmoins savoir où en sont les choses à l'heure actuelle, pour éviter que cela se reproduise. En fait, je voudrais qu'on assure un suivi approprié, mais mes collègues voudront peut-être assumer cette responsabilité.
Qu'en pensez-vous?
:
Merci. Je suis tout à fait disposée à me représenter devant le comité à n'importe quel moment, même avec très peu de préavis, pour parler de toutes ces questions; donc, gardez-moi sur votre liste si vous voulez obtenir un complément d'information sur quelque sujet que ce soit. Si je ne suis pas disponible, mon personnel pourra certainement vous aider.
S'agissant des postes fictifs, nous, aussi, trouvons la situation actuelle très préoccupante. Le projet de loi C-2 limite néanmoins les mouvements qu'il pourrait y avoir entre les cabinets de ministres, où travaille le personnel ministériel exclu, et la fonction publique. En adoptant le projet de loi C-2, vous avez effectivement réduit la capacité du personnel exclu d'intégrer des postes dans la fonction publique sur une base prioritaire. Autrement dit, de tels employés doivent désormais entrer en concurrence avec d'autres candidats, et ils peuvent faire cela en participant aux concours internes. J'étais tout à fait d'accord avec cette proposition-là.
Par contre, nous n'avons pas examiné les mouvements dans l'autre sens. Au cours des 11 dernières années, environ 250 personnes faisant partie du personnel exclu ont pu intégrer des postes dans la fonction publique sur une base prioritaire; il reste qu'une centaine de fonctionnaires ont aussi accédé à des postes d'employés exclus; nous avons également observé ce genre de mouvement.
Donc, nous avons réglé une partie du problème, mais pas l'autre partie.
:
Oui. En réponse à votre préambule, je voudrais faire quelques brèves observations liminaires.
Aux termes de la nouvelle Loi, la Commission de la fonction publique est le seul organe gouvernemental qui soit habilité à autoriser les fonctionnaires à se porter candidats aux élections fédérales, provinciales, et désormais municipales. Et étant donné toutes les élections municipales qui vont bientôt avoir lieu, nous avons été très occupés. Nous avons déjà été partie à une action en justice qui nous a rappelé justement le genre de procédure que nous devons absolument suivre. C'est donc une question très importante pour nous -- c'est-à-dire celle d'autoriser un fonctionnaire à se porter candidat aux élections.
À cet égard, nous nous appuyons surtout sur la décision dans l'affaire Osborne du début des années 90, et selon laquelle les fonctionnaires ont certains droits en ce qui concerne l'activité politique. Il s'agit d'établir un juste équilibre entre le droit d'être candidat aux élections ou encore d'être actif dans le contexte d'une campagne électorale. Tout dépend du genre de travail que vous faites et du profil de votre poste.
Votre question sur les postes fictifs concerne beaucoup plus la conduite des fonctionnaires, et je vous rappelle que la pierre angulaire de la Commission de la fonction publique est cette obligation d'éviter toute ingérence politique dans le processus de dotation. Si on a prévu une telle structure pour la Commission de la fonction publique -- c'est-à-dire une structure qui n'est pas chapeautée par un ministre -- et qui échappe donc à son contrôle -- mais qui détient tout de même des pouvoirs de gestion, c'est justement pour éviter que les ministres puissent influencer les nominations.
Dans la situation dont vous parlez, deux personnes se sont adressées à la Commission en demandant si elles auraient un accès prioritaire à certains postes dans la fonction publique, conformément à la priorité ministérielle, étant donné qu'elles étaient d'ex-fonctionnaires qui avaient décidé d'aller travailler au cabinet d'un ministre. À l'heure actuelle -- c'est-à-dire en attendant l'adoption du projet de loi C-2 -- pour réintégrer la fonction publique aux termes de la Loi actuelle, il suffit de dire: « Je travaille au cabinet d'un ministre et je fais partie du personnel exclu. J'ai donc le droit de réintégrer la fonction publique par l'entremise du système de priorité.» Et j'ai justement certains rapports sur ce système.
Quand vous passez par le système de priorité, votre nom figure sur une liste. Si vous êtes dans la catégorie des priorités ministérielles, vous êtes derrière les personnes dont les postes ont été déclarés excédentaires. Vous devez trouver un poste qui correspond à vos compétences, et vous devez avoir les qualités requises. Si vous voulez obtenir un poste de cadre, vous devez vous adresser à la Commission de la fonction publique... dans ce contexte, il me semble que c'est un peu risqué, et j'ai une idée assez claire de la procédure à suivre dans de tels cas.
Ces deux personnes auraient pu passer par le système de priorité. Mais au lieu de faire cela, avant de quitter leurs postes au cabinet du ministre, elles ont demandé à certains responsables ministériels de leur créer ce qu'on appelle des postes d'affectation spéciale. Ces postes peuvent effectivement être créés par un sous-ministre. Ils sont souvent destinés à des personnes qui sont à la fin de leur carrière ou en période de transition. L'idée c'est de s'assurer d'avoir une certaine souplesse, au niveau à la fois de la classification et du salaire.
Des postes de ce genre ont donc été créés pour ces personnes qui faisaient partie du personnel exclu d'un ministre, afin qu'elles puissent obtenir directement un poste dans la fonction publique sans avoir à passer par le système de priorité. Les postes ont donc été créés. Mais les intéressés ne les ont jamais occupés. Ils n'ont jamais rempli les tâches des postes en question.
Nous avons donc conclu qu'il ne s'agissait pas de postes réels, puisqu'aucun travail n'avait été effectué; nous les avons donc qualifiés de « postes fictifs ». À notre avis, cette utilisation du système de dotation était abusive. Elle suggérait une certaine ingérence politique, mais sans nécessairement donner lieu à une perception absolue d'ingérence politique. Par conséquent, nous avons révoqué ces postes.
:
Je suis tout à fait prête à considérer que la réunion d'aujourd'hui était une simple séance d'information et à revenir répondre à toutes vos questions par la suite.
S'agissant des postes fictifs, je suis réticente à vous révéler des noms. Si vous me demandez de vous rencontrer à huis clos pour vous révéler les noms, je vais le faire. Je suis à votre service.
Pour ce qui est de la zone de sélection nationale aux termes de la Loi actuelle, la Commission de la fonction publique a le pouvoir d'établir les limites géographiques de la zone de concours. Cela veut donc dire que si on organise un concours, on peut décider d'accepter les demandes provenant d'une certaine zone géographique. Voilà justement quelque chose qui préoccupe beaucoup les députés. S'il existe une telle formule, c'est parce que nous essayons de gérer les volumes. Mais j'ai bien compris votre message. Ce n'est pas le genre de mesure qui fait plaisir aux gens, surtout sur la colline du Parlement, mais il va sans dire que les fonctionnaires peuvent ainsi plus facilement gérer leurs opérations.
Par contre, nous essayons, petit à petit, d'élargir la zone de sélection en disant aux responsables: « Non, vous ne pouvez pas imposer une limite géographique; le concours doit s'adresser aux candidats dans l'ensemble du Canada. » Tel a été le cas pour les postes de cadres de direction, c'est-à-dire les sous-ministres adjoints, les directeurs généraux, les directeurs, et un ou deux niveaux en dessous. Maintenant nous faisons de même pour la région de la capitale nationale. Les postes à Ottawa suscitaient énormément de préoccupations.
Donc, quand nous parlons du niveau d'agent, nous excluons les postes de commis et du groupe des manoeuvres et hommes de métiers. Nous avons déjà commencé à faire cela pour les postes du niveau d'agent dans la région de la capitale nationale. À compter du mois d'avril, nous ferons cela pour l'ensemble du Canada. Nous espérons que toutes les zones de sélection nationales seront prêtes d'ici décembre 2007.
:
Je dois dire que pour les Autochtones, dans l'ensemble nous avons atteint l'objectif fixé en ce qui concerne la disponibilité sur le marché du travail -- mais rappelez-vous que c'est de ça qu'il s'agit. Nous ne parlons pas d'un autre type d'objectif; il s'agit de faire en sorte que leur disponibilité au sein de la population active soit suffisante. Dans le cas des Autochtones, le gouvernement s'était engagé à faire en sorte que 50 p. 100 des postes aux Affaires indiennes et du Nord soient détenus par des Autochtones, et ce par suite de règlements négociés après l'intervention de la Commission canadienne des droits de la personne. Donc, en ce qui concerne leur disponibilité au sein de la population active, nous avons atteint nos objectifs pour les Autochtones. Par contre, s'agissant des engagements pris par le gouvernement à l'égard de ce ministère, il est vrai que l'objectif n'a toujours pas été atteint.
Pour répondre à votre question sur ce qu'on peut faire pour assurer le succès de cette initiative, je dois avouer que je n'ai pas de solution magique à proposer. Mais les questions que posent les membres d'un comité comme le vôtre sont vraiment très utiles. Si jamais vous devez vous présenter devant le sénateur Oliver, vous comprendrez qu'il vous fait sentir que cette question est très importante. Et cela constitue un aspect important de tout ce processus.
Pour ma part, je me suis engagée à examiner les plans préparés par les différents responsables et à les contester éventuellement. Dans l'exécution de mes tâches, quelles qu'elles soient, je soulève régulièrement cette question.
Par exemple, pour ce qui est des postes de cadres de direction qui sont dotés provisoirement, si nous craignons de limiter l'accès à de tels postes, c'est parce que pour les personnes qui sont au courant, tout va bien, mais celles qui ne sont pas au courant n'ont pas la possibilité d'y accéder. Si vous regardez les chiffres, vous allez voir que cela a pour résultat de ne donner aucune chance aux membres des minorités visibles. Une fois qu'ils arrivent à obtenir de tels postes, leur performance est tout aussi bonne que celle des autres, mais au départ, on leur refuse l'accès. Voilà donc un domaine où j'insiste beaucoup sur la nécessité de faire des changements.
À mon sens, il faut adopter une approche systématique. Je vais reprendre le terme qu'emploie mon amie, Sheila Fraser: il faut constamment harceler les gens. Nous devons absolument travailler à l'amélioration du système.
:
Merci, madame la présidente.
Bonjour, madame Clennett, madame Barrados, madame Gobeil et monsieur Lemaire.
Le dossier de la fonction publique me touche de près étant donné, entre autres, que ma circonscription est voisine d'Ottawa et que par le fait même, un grand nombre de mes commettants sont des fonctionnaires de l'État fédéral. Cela étant dit, j'ai beaucoup de questions à poser, mais je vais essayer de faire en sorte que vous ayez l'occasion d'y répondre.
D'abord, il y a l'implication des fonctionnaires sur le plan politique. La Commission de la fonction publique a de nouvelles façons de faire à cet égard. On sait qu'en Ontario, un processus d'élections municipales est en cours. Je présume qu'ici et là en Ontario, un bon nombre de fonctionnaires sont intéressés. Dans ce genre de situation, les fonctionnaires fédéraux doivent se soumettre à l'un de vos processus. Il pourrait aussi y avoir une élection provinciale dans une autre province.
Disposez-vous du personnel nécessaire pour appliquer les règles qui ont été mises en vigueur?
Je pense que lorsqu'un fonctionnaire a l'accord de la commission, il doit prendre un congé sans solde pendant les deux semaines précédant son investiture. Lorsque l'élection est déclarée, le fonctionnaire est sans solde. Dans un cas précis, que je connais, l'étude a été faite mais la personne n'a disposé que de trois jours pour soumettre son investiture. Heureusement, cette personne n'avait pas de compétiteurs. Dans le cas contraire, les choses auraient été un peu plus compliquées.
Ma seconde question touche les nominations politiques. Je crois que vous avez abordé ce sujet plus tôt. Je pense ici, par exemple, à des membres du personnel d'un ministre qui se retrouvent tout à coup à la fonction publique parce qu'on veut les mettre à l'abri d'un scandale, celui des commandites, par exemple. Ces gens ne savent presque rien ou rien du tout du travail qui se fait à l'endroit où ils ont été parachutés, mais ils deviennent néanmoins les patrons de fonctionnaires qui, à l'opposé, connaissent bien ces domaines particuliers.
Est-ce que le problème des nominations politiques existe toujours? Le projet de loi C-2 va-t-il encore permettre ces situations? Est-ce encore comme une épine dans le pied?
Que vérifiez-vous en matière d'impartialité? Le fait que dans une circonscription donnée, un fonctionnaire fédéral installe sur sa pelouse une pancarte montrant un candidat conservateur est-il suffisant pour qu'on dise qu'il n'est pas neutre? Le rang hiérarchique, le niveau salarial et les responsabilités de cette personne sont-ils un facteur déterminant? Les questions précédentes font partie d'un premier volet.
Je vais maintenant aborder un autre domaine, en l'occurrence le recrutement. Certains de mes commettants me disent qu'ils obtiennent des contrats à l'occasion, mais qu'ils n'arrivent pas à obtenir un emploi à temps plein. Selon eux, la description du poste et des fonctions est transmise à l'individu qu'on veut engager. Ce dernier modèle alors son curriculum vitae en fonction de cette description. Dans un cas pareil, bien que le poste soit ouvert à l'ensemble de la population ou des fonctionnaires, il ne s'agit pas d'une situation qui est juste pour tous.
Mon autre question porte sur l'équité en matière d'emploi. Dans les ministères, il doit y avoir, en termes statistiques, une représentation équitable des personnes handicapées, des minorités visibles, des premières nations ou, dans certains domaines, des femmes. Or, il peut arriver que des mesures de compression fassent en sorte que le nombre de ces personnes ne soit plus conforme aux règles d'équité en emploi. Comment procède-t-on alors? Est-ce la compétence qui prime?J'aimerais entendre vos commentaires à ce sujet.
Enfin, le gouvernement fédéral a de grands doigts qui se retrouvent un peu partout. En outre, il a beaucoup d'argent. On voit, dans le cadre du déséquilibre fiscal, qu'il s'ingère sérieusement dans les compétences provinciales. Dans le cadre de certaines ententes — et ça s'est vu au Québec en matière de formation professionnelle —, des fonctionnaires fédéraux sont devenus fonctionnaires provinciaux à cause du transfert de certains dossiers.
Est-ce que ce genre de situation existe dans toutes les provinces? Est-ce qu'un transfert de dossiers de ce genre peut faire en sorte qu'un fonctionnaire fédéral se retrouve fonctionnaire provincial en Ontario ou en Nouvelle-Écosse?
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Je peux essayer de répondre, mais il s'agit de questions très complexes.
Pour ce qui est de savoir si nous disposons du personnel suffisant pour traiter les demandes de participation aux élections, je préciserai que notre système de règlement exige que les gens remettent leur formulaire de demande 30 jours à l'avance. Lorsque ce délai est respecté, nous disposons d'assez de temps.
Malheureusement, bien des gens n'étaient pas au courant des exigences du système, et c'est pourquoi nous avons reçu beaucoup de formulaires de demande à la dernière minute. Nous ne voulions pas punir les gens, et nous avons essayé de répondre à leurs demandes. Bref, on peut dire que lorsque tout arrive à la dernière minute, nous n'avons pas assez de personnel. Par contre, si le délai de 30 jours est respecté, nos effectifs sont suffisants.
Nous subissons beaucoup de pression au sujet des candidatures relatives au niveau municipal. Il ne s'agit pas seulement de l'Ontario mais des autres provinces également. Nous recevons environ 25 demandes à la dernière minute. C'est difficile. Nous avons un processus à suivre. Pour le moment, il s'agit davantage d'une question de transition que d'une question de personnel.
En ce qui concerne l'embauche à la fonction publique, je dirai qu'en vertu du système de priorités, les candidats, même s'ils viennent d'un bureau de ministre, doivent être qualifiés. Nous avons pris certaines mesures, au sein de la fonction publique, pour clarifier davantage la question des compétences et des exigences du poste. Les candidatures doivent être étudiées selon ces exigences.
Dans le cas des vérifications en matière d'activités politiques, nous voulons procéder plus lentement parce que c'est un domaine où il n'y a pas de règles claires; il s'agit davantage de cas par cas. Nous voulons acquérir plus d'expérience. À l'heure actuelle, ce système est basé sur les plaintes, les guides et les directives générales.
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Merci, madame la présidente.
Madame Barrados, distingués invités, je vous remercie d'être venus nous rencontrer ce matin.
En tant qu'ancien membre de la fonction publique fédérale, je fais partie des statistiques figurant dans votre rapport. J'ai en effet bénéficié du congé qui m'a permis de présenter ma candidature dans le cadre d'une élection fédérale. J'ai quelques questions à vous poser.
Dans les documents que les recherchistes de la commission nous ont remis, on mentionne que le budget a été accru de 26 p. 100 au cours de la dernière année. J'aimerais, pour commencer, que vous m'expliquiez les raisons de cette augmentation. C'est la première fois que je prends connaissance d'un rapport de la Commission de la fonction publique, et je me demandais, par curiosité, pourquoi celui-ci ne comportait aucune donnée sur la taille et la croissance de la fonction publique. Si ces données s'y trouvent, peut-être pourriez-vous me les montrer.
Enfin, nous sommes conscients du fait que nous entamons une période où la main-d'oeuvre disponible diminue de façon significative. Les demandes et offres d'emploi se chiffrent à 750 000, ce qui démontre que la commission est encore très active dans ce domaine. Je me demande, par contre, quelles mesures vous prendrez, dans le cas d'une éventuelle pénurie de main-d'oeuvre, pour vous assurer les services de serviteurs de l'État de qualité.
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Nous avons une autre explication, mais le montant le plus significatif était consacré à ce système. J'espère que nous allons continuer à recevoir de l'argent pour ce système, parce qu'il fonctionne selon notre objectif. Par contre, il n'est pas relié aux autres systèmes; il doit y avoir ce qu'on appelle en anglais
a patch. Il fonctionne adéquatement, mais il ne nous permet pas de faire des progrès.
Si le comité le désire, je peux fournir plus d'explications par écrit au sujet de l'augmentation du budget de 26 p. 100.
En ce qui concerne la taille de la fonction publique, il y a des données concernant les nominations aux pages 43 et 53 de notre rapport, et le total des effectifs à la fonction publique est indiqué à la page 44. Nous étions très soucieux de savoir s'il y avait vraiment eu une augmentation.
Pour l'année se terminant le 31 mars 2006, il y a deux données différentes. Si on inclut l'Agence des services frontaliers du Canada, l'augmentation est plus importante. Par contre, si on exclut l’Agence des services frontaliers du Canada, l’effectif n’a augmenté que de 1,5 p. 100, ce qui représente l'augmentation réelle. Il ne s'agit pas vraiment d'un grand changement.
En ce qui concerne la troisième question, à mon avis, nous n'avons pas de difficulté à attirer des gens dans la fonction publique, mais nous avons des pénuries à quelques endroits. Dans ce cas, nous devons mettre en place des initiatives spéciales pour le recrutement. De plus, nous devons avoir un meilleur système de planification des ressources humaines, ainsi qu'un plan nous permettant d'identifier les grandes pénuries. De cette façon, nous serions en mesure de mettre en place des initiatives spéciales de recrutement.
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Merci, madame la présidente.
Mme Barrados, je vais profiter de l'occasion pour revenir à mes deux questions. Évidemment, j'ai parlé trop longuement et j'ai pris presque tout le temps qui était alloué, ce qui fait que vous n'avez pas eu l'occasion de répondre.
Madame, je vous ai posé une question, ainsi qu'à vos collègues, tout à l'heure concernant les agents de la paie. Maintenant que j'ai écouté les délibérations et que j'ai commencé à lire votre rapport, j'ai remarqué qu'il y aura tout un défi à relever pour avoir des spécialistes expérimentés en ressources humaines. Je sais que vous avez fait un effort majeur de recrutement en ce sens.
Y a-t-il une pandémie qui frappe le secteur du traitement de la paie? À votre connaissance, est-ce que cela se passe uniquement à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada? Avez-vous une implication quelconque dans le recrutement?
Lorsque vous conseillez quelqu'un, que lui dites-vous au sujet de la rétention de personnel? Si je comprends bien, les agents de la paie quittent Travaux publics et Services gouvernementaux Canada pour aller ailleurs dans le but d'être un peu plus heureux. Je discuterai de cela directement avec les intervenants.
Y a-t-il des problèmes dont vous êtes au courant? Avez-vous un mandat pour aider ces ministères à faire en sorte que les employés de la fonction publique reçoivent, de façon décente et comme tout le monde, leur paie intérimaire ou pour les heures supplémentaires accumulées?
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Le problème concernant les agents et les professionnels de la paie est assez complexe, parce qu'il est relié aux classifications et aux règles à suivre. Ce sont donc des questions systémiques pour l'employeur.
En ce qui a trait aux initiatives de recrutement comme telles, on travaille en collaboration avec l’Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada pour faire ce qu'on appelle du recrutement collectif. C'est ce qu'on a fait pour recruter des experts en ressources humaines. Dans ce contexte, on a identifié certaines caractéristiques qui pourraient correspondre à cette expertise en ce qui concerne le traitement de la paie. C'est ce que nous faisons avec les ministères et avec l'agence.
En pratique, nous avons appris qu'il fallait impliquer les ministères très tôt pour qu'ils soient d'accord sur le processus et qu'ils puissent ensuite choisir quelqu'un dont le nom est sur la liste. Ils doivent croire que s'ils choisissent quelqu'un dont le nom figure sur cette liste, ils seront satisfaits parce que le candidat répond aux exigences de base et même davantage.
Cette pratique a connu un succès dans le secteur des ressources humaines, pour les PE. En effet, plus de 100 candidats ont été nommés au sein de plusieurs ministères à partir de ce processus.
Au début, il y a un investissement important, mais c'est beaucoup plus fiable et soutenu à la longue. Pour chaque communauté, si on peut appeler ainsi les gens de la paie ou les FI, on développe des stratégies spécifiques pour remédier à la situation.
Cela dit, j'aimerais me permettre de faire un commentaire sur une chose qui ne fait pas partie de mes responsabilités. Il s'agit des politiques, des règles, et je ne sais plus combien de centaines de conditions. Tant qu'on ne réglera pas cet aspect, l'automatisation des processus sera un peu minée par cette démarche.