Merci beaucoup, madame la présidente.
Je suis accompagné de Richard Neville, notre chef de la direction financière et qu'un certain nombre de membres du comité connaissent également, et de Marguerite Nadeau, vice-présidente et avocate générale de la Monnaie royale Canadienne.
[Français]
Bienvenue à tous. Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, je veux vous remercier de me donner l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui. Je me considère vraiment privilégié de me trouver ici et de parler au nom de cette institution exceptionnelle, de renommée mondiale, qu'est la Monnaie royale canadienne.
Mesdames et messieurs, je ne suis pas étranger aux comités parlementaires. C'est cependant une première pour moi depuis ma nomination au poste de président de la Monnaie royale canadienne en juin dernier. J'ai été flatté de cette nomination et je peux vous assurer que je n'ai pas eu une seconde de regret ou d'hésitation depuis que j'ai décidé d'accepter cette importante et stimulante responsabilité.
[Translation]
En tant qu' ancien sous-ministre des Finances, je suis entré en fonction avec une certaine connaissance du rôle de la Monnaie dans les finances de notre pays. Permettez-moi de vous offrir un bref tour d'horizon de la Monnaie royale canadienne.
Comme beaucoup d'entre vous le savent, la Monnaie est une société d'État commerciale qui a pour mandat de réaliser des profits pour son actionnaire, Ie gouvernement du Canada. Son activité principale est la production de pièces de circulation pour Ie Canada. Au cours des années, la Monnaie a développé et breveté diverses technologies innovatrices afin de fabriquer des pièces de haute qualité, tout en utilisant des quantités minimes de métaux coûteux tels que Ie cuivre et Ie nickel, réduisant ainsi Ie coût de fabrication et produisant davantage de profits pour Ie gouvernement du Canada.
Nous exploitons également trois autres gammes d'activités: les pièces de circulation étrangères, les produits numismatiques canadiens ou pièces de collection et les produits d'investissement et de l'affinerie. Même si notre mandat est tout d'abord de produire des pièces pour Ie Canada, une partie de nos revenus proviennent de I'étranger grâce à la production de pièces de circulation étrangères pour les banques centrales et les gouvernements d'autres pays. Notre technologie de placage a ouvert les portes de la scène internationale à la Monnaie royale canadienne car elle offre aux banques centrales une solution à prix modique pour remplacer les pièces en alliage massif qui sont très coûteuses. Nous avons été témoins de ce virage avec la décision récente de la Nouvelle-Zélande de changer ses pièces pour utiliser notre technologie afin d'économiser des millions de dollars.
J'ai rendu visite à certains de nos clients et je peux vous assurer que nous bénéficions d'une réputation internationale exceptionnelle. Nous produisons et vendons également des pièces de collection au Canada et à l'étranger. Les motifs de nos pièces canadiennes célèbrent la culture, I'histoire, les réalisations et les valeurs du Canada. Nous bénéficions d'une réputation solide pour notre qualité et notre savoir-faire.
Enfin, la Monnaie produit et met sur le marché une famille de produits d'investissement en or, en argent et en palladium et exploite une affinerie qui propose des services de transformation, d'affinage, d'essai et d'entreposage sécurisé de I'or et de I'argent.
Ces derniers mois ont vraiment été une découverte pour moi, découverte des activités de la Monnaie et de ses employés. Mes premières impressions sont largement positives. J'ai été frappé par Ie niveau de professionnalisme et de motivation collective qui caractérise la Monnaie. On ressent un élan de fierté dans les réalisations de la Monnaie et un fort sentiment d'appartenance à une institution qui est liée de manière tellement fondamentale à certains des symboles les plus puissants et les plus évocateurs — d'aucuns diraient iconiques — de notre nation et notre identité.
J'ai été fasciné par les subtilités et les nuances du marché international du monnayage, qui est farouchement concurrentiel. Enfin, j'ai été impressionné par Ie leadership et Ie sens aigu des affaires de ceux qui ont maintenu la Monnaie royale canadienne en position de chef de file dans ce marché. II s'agit surtout d'une équipe disciplinée, très motivée et qui remporte succès après succès grâce à son attitude.
Vous pourriez donc me demander ce que j'apporte à cette équipe? Je devrais peut-être vous raconter ce que j'ai dit aux employés lors d'une série de séances de discussions ouvertes tenues l'été dernier.
[Français]
Ma vision pour la Monnaie se résume en trois volets. Premièrement, nous voulons maintenir une croissance rentable, verser des bénéfices à notre actionnaire, le gouvernement du Canada, en mettant en place des initiatives conçues pour stimuler les chiffres d'affaires, gérer les coûts et augmenter nos profits. Deuxièmement, nous voulons préserver notre réputation internationale de chef de file en matière d'innovation et de qualité. Troisièmement, nous voulons demeurer parmi les meilleurs employeurs. Je suis très fier du fait que la Monnaie royale canadienne ait été classée au rang des 100 meilleurs employeurs du Canada en 2006, par la revue Maclean's , et j'ai l'intention de maintenir la Monnaie à ce niveau.
[Traduction]
La première fois que j'ai rencontré les employés, bon nombre d' entre eux m'ont interrogé sur mon style de gestion. Je leur ai dit que l'expérience, la sagesse et l'opinion des autres comptent beaucoup à mes yeux. Je crois en l'ouverture, la clarté et la franchise en ce qui concerne la communication des attentes et des buts — attentes et buts communs à tous. Je ne suis pas un « gourou du changement à tout prix ». D'une certaine façon, je souscris à cette école de pensée qui prône la maxime suivante qui est Ie fondement d'une gestion saine: « On ne change pas une formule gagnante! » Je m'attends à la transparence et, surtout, la responsabilité. Enfin, s'il est vrai que j'encourage toujours les discussions dynamiques et franches sur les problèmes, la responsabilité ultime — par rapport à toutes les décisions — est la mienne. Tels sont les principes qui guident mes actes et mes décisions; voilà ce que j'offre aux employés de la Monnaie.
[Français]
Toutefois, cette responsabilité et ce devoir sont plus agréables quand ils sont porteurs de bonnes nouvelles.
En tant que gardiens du trésor public, mesdames et messieurs les députés, vous serez contents d'entendre que, pour la troisième année consécutive, la Monnaie annoncera des profits dépassant 10 millions de dollars.
Madame la présidente, j'invite tous les membres de ce comité à prendre connaissance des bonnes nouvelles dont notre rapport annuel fera état, quand notre ministre le déposera ce printemps.
Voilà donc qui atteste encore de l'excellence de cette équipe que j'ai l'honneur et le privilège de diriger.
[Traduction]
Toutefois, ce serait fuir mes responsabilités si j'oubliais de souligner ce qui nous préoccupe tous et qui reflète Ie mandat de ce comité.
La responsabilité est une notion qui est fondamentale à notre société, à notre gouvernement et à la perception première que nous avons de nous-mêmes. II va sans dire que cette question a été sous les feux de la rampe ces derniers temps et demeure au coeur de l'opinion publique. Pour maintenir la compétitivité et la crédibilité de la Monnaie, nous devons continuer à améliorer notre façon de faire preuve de responsabilité, y compris la responsabilité de parfaire l'efficacité de nos processus commerciaux. Or, c'est exactement ce que nous faisons.
Y a-t-il possibilité de faire encore mieux? Bien sûr. On peut toujours mieux faire. Nous allons d'ailleurs bientôt recevoir un rapport indépendant qui recommandera un certain nombre de mesures par lesquelles la Monnaie pourrait rehausser encore son efficacité et réaliser d'importantes économies. Pour préciser les responsabilités et approfondir la transparence, nous sommes en train d'imbriquer les stratégies aux objectifs de notre société et d'élaborer de meilleurs indicateurs de rendement. Par ailleurs, à compter de 2007, nous afficherons chaque trimestre, dans notre site Web, les dépenses de déplacement et de représentation engagées par les membres de notre conseil d'administration et de la haute direction. Ces mesures ne viendront qu'étoffer encore plus la réputation de la Monnaie en tant qu' entreprise efficace, responsable, prospère et soucieuse d'une transparence totale envers son actionnaire en bout de ligne: Ie contribuable canadien.
Par cette tribune qui est la vôtre, mesdames et messieurs les députés ici présents, je voudrais affirmer aux Canadiennes et aux Canadiens que la Monnaie royale canadienne est bel et bien une entreprise qui, fière de son passé, est de nos jours une entreprise, dynamique, moderne et à la fine pointe où l'art et la technologie se conjuguent admirablement. Ses antécédents, ses réalisations, ses produits et, par-dessus tout, ses employés méritent d'être une source de fierté pour toute la population canadienne.
[Français]
Permettez-moi d'ailleurs d'endosser une peu mon rôle d'agent de marketing. Le greffier, au début de cette réunion, a déjà présenté le programme de pièces olympiques de la Monnaie pour Vancouver 2010. J'ai eu le plaisir de le dévoiler au public le mois dernier.
Je suis persuadé que vous serez enchantés par la beauté de ces pièces et par le savoir-faire qui a permis leur fabrication.
Il s'agit du programme de pièces le plus ambitieux que la Monnaie ait jamais conçu et entrepris. Le programme compte pas moins de 17 pièces de circulation et 36 pièces de collection finement ciselées, ainsi que d'autres produits.
[Traduction]
En terminant, je vous invite personnellement à venir visiter les installations de la Monnaie et à rencontrer notre équipe. Je dois malheureusement vous prévenir que, contrairement aux visites dans une chocolaterie ou dans une brasserie, nous n'offrons aucun échantillon gratuit!
Merci beaucoup! Je suis à votre disposition pour répondre à toute question.
[Français]
Merci, madame.
:
Comme je vous le disais tout à l'heure quand je suis arrivée, merci d'être là, madame Nadeau, monsieur Bennett et monsieur Neville. Cette rencontre fait suite, entre autres, à une rencontre précédente à laquelle le comité — je dis « le comité » en son nom, car tous les collègues ici présents n'avaient pas le plaisir d'en faire partie à ce moment-là — avait invité l'ex-PDG à venir nous faire part, lors d'un témoignage, de certaines situations qui régnaient alors, et je vais évidemment n'en retenir qu'une.
C'est toute la question de la gouvernance qui m'intéresse particulièrement. Ce qui avait retenu mon attention à ce moment-là, c'était la façon avec laquelle l'ex-PDG avait modifié, à titre de PDG, les règles et les politiques administratives. J'ai pensé qu'il l'avait peut-être fait pour rendre sa position plus avantageuse, ainsi que celle de ses coéquipiers et coéquipières. À mon point de vue, ce n'est pas parce qu'une société de la Couronne est gérée en vue de faire des profits qu'on doit dire pour autant que ça fonctionne comme dans le secteur privé, qu'on ne doit pas se priver de prendre un jet, de voyager en première classe ou d'offrir un banquet. Personne n'est stupide. On comprend qu'il faut faire des affaires, mais faire des affaires ne veut pas toujours dire les faire de la façon la plus coûteuse possible. Selon moi, ce sont toujours les contribuables qui sont les pourvoyeurs et les actionnaires. Cela m'avait vraiment frappée, parce que les conditions d'emploi de cette personne étaient inscrites dans un contrat signé en bonne et due forme, etc. Je suis allergique au fait d'aller jusqu'à lui payer une voiture, ou presque. Je me dis qu'il faut quand même être raisonnable.
Depuis votre entrée en fonction, avez-vous conservé les mêmes politiques ou avez-vous des politiques administratives qui ont trait, par exemple, aux frais de déplacement, aux frais d'accueil, aux frais d'adhésion? Cela me fascine toujours que les gens se fassent rembourser des frais de club de golf, parce qu'à moins d'être un pro... Quand je joue au golf, ma balle est là et celle du président de la compagnie est là. C'est difficile de se parler avant le souper ou le cocktail. Je ne suis pas d'accord sur le précepte selon lequel on fait nécessairement des affaires parce qu'on est ensemble sur un terrain de golf, ou dans un club privé. Avez-vous pris des initiatives dans le sens de la gouvernance, pour resserrer les politiques afin que le moins de dépenses possible soient occasionnées dans ces domaines? C'est ma première question.
Après la controverse entourant les dépenses de l'ancien président de la Monnaie royale canadienne, le conseil d'administration qui était en place avant mon arrivée a décidé de commander deux études, une par Price Waterhouse et une autre par Osler, une firme d'avocats de Toronto. Le rapport de la firme Osler traite de processus et de règles concernant les dépenses. Globalement, ce rapport a conclu qu'à la Monnaie royale canadienne, les règles appliquées du temps de M. Dingwall étaient très strictes par rapport à celles mises en oeuvre dans le secteur privé. En effet, toutes les dépenses de M. Dingwall devaient être approuvées par le vice-président des finances.
Cependant, parce que la Monnaie royale canadienne est une institution publique et qu'il est très important d'avoir l'appui de la population, le conseil d'administration a décidé de changer les règles afin d'accroître le contrôle. Maintenant, pour que le président puisse faire un voyage à l'étranger, le président du conseil d'administration lui-même doit approuver la demande à cet effet.
Ensuite, toutes les dépenses du président doivent être approuvées non pas par le vice-président des finances, bien que M. Neville soit très compétent, mais par le président du comité vérificateur.
Enfin, le conseil d'administration a décidé que le président, tous les vice-présidents et tous les membres du conseil d'administration devaient soumettre leurs rapports et les publier sur Internet.
Je pense que vous avez raison d'être très attentifs et prudents, et de nous demander de prendre des mesures très spéciales, de façon à maintenir l'appui de la population.
Et pour terminer, je dois vous dire que ne suis pas membre d'un club de golf.
:
Les chiffres révèlent qu'environ 42 p. 100 de nos recettes proviennent de nos ventes à l'étranger.
Si vous le permettez, j'aimerais reprendre votre commentaire et tout simplement souligner que nous pouvons tous être fiers, en tant que Canadiens et Canadiennes, de nos réalisations dans ce domaine.
Il y a quelques années, des chercheurs de la Monnaie royale ont mis au point une nouvelle technique permettant de fabriquer des pièces de façon moins coûteuse, comme je l'ai expliqué un peu plus tôt. Nous ne pouvions absolument pas nous douter que cela serait aussi profitable.
Actuellement, la production d'une pièce de cinq cents coûte 8,3 cents au gouvernement des États-Unis. Cela veut dire que le coût de production est supérieur de 3,3 cents à la valeur nominale de la pièce. Or, la Monnaie royale canadienne peut fabriquer une pièce de cinq cents pour moins de 2,5 cents. Le gouvernement et les contribuables canadiens disposent donc d'un certain seigneurage grâce à notre capacité à fabriquer des pièces à meilleur marché.
Nous détenons le brevet de la technique que nous utilisons. Nous sommes tout à fait prêts à négocier avec la monnaie américaine si elle obtient l'autorisation du Congrès de modifier la composition des pièces américaines et d'utiliser notre technique, mais, bien entendu, nous ferons payer nos services en argent sonnant et trébuchant.
:
Merci, madame la présidente.
[Traduction]
J'aimerais revenir brièvement à la pièce ornée d'un coquelicot.
[Français]
J'aimerais connaître votre position sur la démarche. Cela a-t-il été une belle expérience? Est-ce quelque chose que vous aimeriez refaire?
Je peux vous dire que nous, les députés, avons reçu beaucoup de plaintes parce que cela avait été distribué par Tim Hortons. Les gens avaient de la difficulté à l'accepter. Dans mon cas, j'ai dit à mes commettants que j'allais en acheter, puis les leur revendre au prix de 10 $ le rouleau. J'ai essayé d'en acheter; on a refusé de m'en vendre. J'ai insisté, et on a accepté. Cependant, quand j'ai reçu la commande, on m'a fait payer 60 $ pour le transport. J'ai donc dû absorber ce coût moi-même.
J'ai de la difficulté à accepter qu'un député qui achète des pièces doive assumer des frais supplémentaires. Si j'avais été à Winnipeg, est-ce que j'aurais eu à payer ces 60 $? Si l'argent avait été fait à Ottawa, est-ce que j'aurais eu à payer ce montant? Si j'ai dû payer ce montant, mes commettants ont dû le payer aussi, alors que Tim Hortons n'a pas eu à le payer.
Il y a donc eu une injustice parce que vous avez fait la distribution pour Tim Hortons, mais pas pour nous.
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C'est la Banque du Canada qui imprime les dollars! Il faut donc parler aux gens de la Banque du Canada au sujet de la sécurité et de la contrefaçon.
Corrigez-moi si j'ai tort, mais je n'ai pas entendu parler de contrefaçon de pièces. De temps en temps, on peut mettre un peso, par exemple, dans une machine, mais je n'ai pas entendu dire qu'il y avait des pièces de 1 $ ou 2 $ contrefaites sur le marché. Cependant, on nous dit tout à coup qu'on doit surveiller nos billets de 20 $. Tout le monde prend des billets de 50 $ car on n'ose plus prendre un billet de 100 $. Avez-vous ce problème dans le cas des pièces de monnaie?
Ma dernière question concerne la relève. Mme Nash a posé d'excellentes questions, et j'ai eu en partie mes réponses. Sur le plan des ressources humaines, devez-vous, comme les autres organismes fédéraux, effectuer une planification de la main-d'oeuvre, compte tenu de la moyenne d'âge? Faites-vous du recrutement, par exemple, dans les maisons du savoir artistique, etc., pour avoir des graveurs masculins et féminins? Avez-vous un plan pour assurer la relève? Si oui, quel et-il?
Vous préoccupez-vous d'une répartition équitable entre les hommes et les femmes et de toutes les autres considérations dans le domaine des ressources humaines lors de l'embauche?
Enfin — et c'est l'un de mes sujets favoris —, vous préoccupez-vous des langues officielles? J'espère que vous ne me répondrez pas que votre inspiration est la même que celle du ministère de la Défense nationale. Je suis très sérieuse. J'aimerais savoir comment cela se passe sur le plan du recrutement et du respect de la langue de travail, autant à Winnipeg qu'à Ottawa. Comment veillez-vous à ce que les employés travaillent dans la langue de leur choix?
Merci.
:
Vous l'avez tous reçu de la greffière.
M. Harper, par l'entremise de la Gouverneure générale du Canada, a nommé Mme Jocelyne Bourgon, que plusieurs d'entre vous doivent connaître et qui était greffière du Conseil privé, conseiller supérieur auprès du Bureau du Conseil privé. On nous dit qu'elle a été nommée à titre amovible et que son traitement se situera entre 218 800 $ et 257 500 $. Ce sont ses conditions salariales.
À mon avis, ce serait une bonne idée de recevoir Mme Bourgon à notre comité pour qu'elle nous explique ses fonctions. Elle pourrait être accompagnée d'une personne du Conseil privé. Par exemple, nous venons tout juste de voter des crédits et nous avons reçu quelqu'un du Conseil privé. Si le premier ministre prend la peine de nommer une conseillère, il est certain que cette personne aura un rôle spécial à jouer à l'égard du travail de tous les hauts fonctionnaires du Conseil privé.
J'ai un grand respect pour Mme Bourgon, mais j'aimerais savoir ce qu'elle fera et comment on a fait ce choix. Plusieurs personnes de la fonction publique ont des postes très importants et peuvent assumer des fonctions semblables. Il serait intéressant qu'elle nous dise comment elle effectuera ses tâches et acceptera ce défi. En outre, j'aimerais que quelqu'un du Conseil privé nous dise pour quelle raison Mme Bourgon a été choisie. Je suis certaine que c'est un bon choix, mais je pense que notre mandat nous permet de poser un regard sur les nominations. Nous avons l'occasion de le faire, et je suggère que nous le fassions.
Je ne voulais pas déposer de motion à cet égard. Je voulais en parler à mes collègues auparavant. S'ils sont prêts à le faire de façon amicale, on le fera, mais si on n'a pas de consensus, je présenterai une motion.