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Nous vous avons distribué un document comprenant des diapositives. Il me faudra un peu plus d'une dizaine de minutes pour vous le présenter. Si nous avons bien compris, le comité souhaite obtenir un exposé assez détaillé sur le contenu du Budget des dépenses. Nous avons également inclus des informations sur le processus d'élaboration du Budget principal, que nous appelons la Mise à jour annuelle du niveau de référence, ou MJANR, ainsi que sur le lien entre le Budget principal et le processus d'octroi des crédits -- les projets de loi de crédits. Je vais exposer le processus normal durant l'année.
Si vous voulez bien ouvrir votre cahier de diapositives...
[Français]
Je ferai ma présentation dans les deux langues. Je vais commencer en anglais.
[Traduction]
À l'aperçu, en page deux, nous mentionnons les deux principaux éléments du processus de budgétisation et d'affectation des ressources utilisé au gouvernement du Canada.
Il s'agit de ce que nous appelons le processus exécutif d'affectation des ressources -- qui est géré par le Cabinet et le Conseil du Trésor avec la contribution du ministère des Finances, du Secrétariat du Conseil du Trésor et du Bureau du Conseil privé -- et le processus législatif, ou parlementaire, qui accorde au gouvernement le pouvoir de dépenser.
La troisième diapositive résume brièvement les étapes principales du processus exécutif d'affectation des ressources gérées, comme je viens de le dire, par les entités du Cabinet et par les agences centrales.
Le processus démarre avec une analyse de l'année budgétaire à venir, débouchant sur l'élaboration d'un Budget qui est proposé par le ministre des Finances et est déposé devant la Chambre des communes, typiquement en février.
Un plan budgétaire de deux ans constitue l'élément central du cadre budgétaire fondant le Budget des dépenses et, en ce qui concerne le parlement, les affectations de crédits. Comme vous le savez, on y trouve un résumé des recettes et dépenses prévues du gouvernement fédéral, les principales hypothèses économiques et les nouvelles dépenses et mesures fiscales.
Les nouvelles dépenses prévues dans le Budget sont attribuées aux ministères. Le cadre budgétaire sur lequel repose le budget comprend également un certain nombre de réserves permettant à l'exécutif d'autoriser de nouvelles initiatives au cours de l'année. Il y a des limites très strictes à cet égard et les sommes en jeu sont destinées à des objectifs précis reliés à de nouvelles initiatives, à des changements dans les prévisions de dépenses ou à des situations d'urgence.
Je passe maintenant à la quatrième diapositive, qui présente un élément clé du processus exécutif, durant de six à neuf mois avant le dépôt du Budget. Je veux parler de l'exercice annuel auquel participe chaque ministère ou organisme de l'État, sous la direction du Secrétariat du Conseil du Trésor, pour fixer le niveau de base des dépenses correspondant à ce que nous appelons des dépenses directes de programmes. Le volet des dépenses directes de programmes du cadre budgétaire gouvernemental pour les trois prochaines années est déterminé par ce processus, qui constitue également l'assise des affectations de dépenses demandées au parlement dans le Budget principal déposé chaque année en février. Cet exercice est ce que nous appelons la Mise à jour annuelle des niveaux de référence -- MJANR.
La cinquième diapositive montre comment fonctionne le processus. Le secrétariat du Conseil du Trésor et les ministères démarrent avec les niveaux de référence existants. Il y a au gouvernement 122 organismes demandant des affectations budgétaires par le truchement du Budget principal. On y trouve un certain nombre de sociétés d'État qui dépendent de telles affectations, ainsi que tous les ministères et autres organismes fédéraux. Chacun d'entre eux a un niveau de référence approuvé, c'est-à-dire continu.
Ensuite, nous intégrons les changements qui ont été approuvés par le Conseil du Trésor, sur la base de présentations faites par les ministres depuis le dernier exercice budgétaire ou, en fait, depuis la dernière MJANR.
En collaboration avec les ministères, le Secrétariat du Conseil du Trésor apporte des ajustements budgétaires simples, comme une réaffectation de fonds de l'exercice en cours à un exercice futur, lorsque des fonds ont été approuvés pour être dépensés dans une année donnée et qu'une partie doit être reportée parce que le ministère n'a pas pu dépenser toute la somme. Il y a en outre des ajustements découlant des conventions collectives récemment signées. Troisièmement, on peut vouloir répartir les ressources existantes entre des activités différentes au sein d'un ministère, par exemple entre plusieurs postes budgétaires. Finalement, il peut y avoir ce que nous appelons des transferts non controversés entre organismes, lorsque cela ne concerne pas des programmes et que l'on a un document confirmant l'accord clair des ministres concernés.
La sixième diapositive montre que nous apportons aussi des ajustements aux niveaux de financement de ce que nous appelons des éléments quasi législatifs, dans le cadre de ce processus de MJANR. Les membres du comité savent que le parlement vote pour approuver des dépenses continues, dans le cadre de programmes législatifs, par exemple pour la péréquation ou pour l'assurance-emploi.
Il existe d'autres programmes financés au moyen d'une formule, ce qui signifie que leur niveaux de dépenses approuvés peuvent changer mais que le changement ne dépend pas d'une loi. Par exemple, le ministère des Affaires étrangères doit assumer certaines dépenses exprimées en devises étrangères à cause de ses activités outre-mer. Ses niveaux de référence sont donc ajustés automatiquement, sous réserve d'une vérification des fluctuations de devises et des taux d'inflation.
Dans le même processus, nous intégrons également des fonds approuvés par le Cabinet quand le Conseil du Trésor estime qu'une présentation officielle n'était pas nécessaire, mais ceci reste un élément mineur du processus. Il y a en outre d'autres programmes législatifs dits mineurs, comme les subventions canadiennes pour l'épargne-études et les subventions canadiennes pour études, dont les montants approuvés sont fixés selon diverses prévisions -- combien d'étudiants ou combien de parents cotiseront probablement à ce genre de régime d'épargne.
Passons à la septième diapositive. L'échéancier de cet exercice est déterminé par la nécessité de fournir au ministère des Finances le montant des dépenses directes de programmes dont il a besoin pour dresser le Budget. Comme l'indique cette diapositive, ceci représente le coût de toutes les politiques et programmes pour lesquels il faut demander des affectations budgétaires au parlement -- c'est-à-dire à l'exclusion de ce que nous appelons les grands programmes législatifs et les éventualités.
Nous devons également exécuter cet exercice pour établir la base du Budget principal de l'année à venir seulement, qui doit être déposé -- j'y reviendrai -- au plus tard le 1er mars selon le Règlement de la Chambre. Nous fixons les niveaux des dépenses approuvées par le Conseil du Trésor en fonction des approbations de financement accordées par le Cabinet pour chacune des trois années à venir également -- par exemple, pour 2006-2007, 2007-2008 et 2008-2009 -- afin que les ministères puissent préparer leurs Rapports sur les plans et les priorités, qui seront généralement déposés plus tard en mars.
La huitième diapositive résume l'échéancier normal de la MJANR. Nous travaillons uniquement à partir des demandes officiellement approuvées et formulées par les ministres, ce qui veut dire que chaque ministre responsable de ces 122 ministères et organismes dépendant d'affectations budgétaires doit signer une présentation officielle. Ce document est généralement préparé durant l'été, jusqu'en septembre, et doit être présenté au Conseil du Trésor le 1er octobre. Laura et son équipe les regroupent et les membres du secteur de programme au Secrétariat du Conseil du Trésor vérifient leur exactitude et s'assurent que toutes les autorisations voulues existent. Ensuite, généralement à la mi-décembre, nous présentons au Conseil du Trésor ce que nous appelons une présentation omnibus pour demander officiellement l'approbation de toutes les modifications devant être apportées aux niveaux de référence.
À la mi-décembre, nous n'avons pas encore tous les détails nécessaires de tous les programmes législatifs ni des programmes financés au moyen d'une formule, et le ministère des Finances n'a généralement pas été en mesure d'apporter tous les ajustements sur la base de sa connaissance du cadre budgétaire. Donc, entre cette période et fin janvier, en règle générale, d'autres ajustements techniques sont nécessaires, en consultant le ministère des Finances.
Au début ou au milieu de février -- mais de préférence au début -- nous devons mettre la dernière main au Budget principal et recevoir l'autorisation écrite des ministres dont les ministères ont demandé des changements depuis la présentation du 1er octobre. Tout changement important doit obtenir la signature du ministre.
Nous envoyons ensuite le document à l'imprimerie afin que le président du Conseil du Trésor puisse déposer le Budget principal devant la Chambre le 1er mars.
Ceci résume donc que ce que nous appelons le processus exécutif.
Passons maintenant à la neuvième diapositive.
[Français]
Il s'agit du volet législatif. En vertu de l'article 26 de la Loi sur la gestion des finances publiques et de l'article 53 de la Loi constitutionnelle, le gouvernement ne peut pas dépenser sans l'autorisation du Parlement, même avec tout ce processus de planification.
La transposition des recommandations de l'exécutif, c'est-à-dire le Cabinet et le Conseil du Trésor, en autorisation parlementaire ou législative de dépenser suppose, dans un premier temps, un budget des dépenses et donc des documents d'information et, dans un deuxième temps, des crédits et donc des propositions à caractère législatif.
Nous en sommes maintenant à la page 10. Qu'est-ce que le budget des dépenses? Chaque année, le gouvernement établit le Budget des dépenses pour appuyer la demande d'autorisation de dépenser des fonds publics qu'il adresse au Parlement. Cela permet au gouvernement de rendre des comptes au Parlement. Comme je l'ai déjà mentionné, le président du Conseil du Trésor dépose le Budget des dépenses à la Chambre des communes.
À la page 11, il est question de ce qu'on trouve dans le Budget des dépenses. Premièrement, il y a des renseignements à l'intention du Parlement qui appuient les projets de loi de crédits. Il y a également des prévisions à l'égard des dépenses déjà approuvées par le Parlement. Les crédits permanents ou législatifs représentent environ 65 p. 100 de toutes les dépenses prévues en 2006-2007, notamment l'intérêt sur le loyer de la dette et les transferts de paiement aux personnes et aux provinces. Les liens entre les autorisations de dépenses sollicitées et les dépenses prévues dans le budget sont normalement explicités dans ce document.
À la page 12, il est question des trois grandes composantes du Budget des dépenses. Dans la partie I, il y a le Plan de dépenses du gouvernement, comme je l'ai déjà expliqué. La partie II est le Budget principal des dépenses. Il s'agit d'un document beaucoup plus détaillé dans lequel on trouve le budget de chacun des ministères et agences. La partie III présente les plans de dépenses des ministères qui, depuis un certain nombre d'années, sont divisés en deux volets: les rapports sur les plans et les priorités, ou les RPP, et les rapports ministériels sur le rendement, les RMR. Les RPP sont présentés au Parlement avant l'exercice financier en question, et les RMR sont présentés au Parlement après l'exercice financier. Enfin, au besoin, il y a des budgets supplémentaires des dépenses.
[Traduction]
Comme je l'ai dit, le plan de dépenses du gouvernement donne un aperçu des dépenses fédérales. Il résume la relation existant entre le Budget et le Plan de dépenses. Comme vous le verrez dans les documents de cette année, nous regroupons les éléments clés par thème et par grand secteur gouvernemental, au sein de chaque ministère.
La 14e diapositive présente la deuxième partie du Budget principal. Le Budget principal sert à identifier les autorisations de dépenses, les crédits spécifiques, et les sommes devant être incluses dans les projets de loi de crédits qui seront effectivement soumis au vote du parlement. Ces crédits doivent être approuvés par le parlement avant que le gouvernement puisse effectuer une dépense quelconque.
À la 15e diapositive, vous trouverez le Budget principal structuré par ministère et, s'il y a plusieurs organismes relevant d'un ministère, par organisme. Pour chaque ministère ou organisme, vous trouverez les résultats stratégiques attendus, une description de chacune des activités de programme correspondante, les dépenses proposées, structurée par activité de programme ainsi que par type de paiement, et une liste de toutes les subventions et contributions proposées. Ces résultats stratégiques et la description des dépenses proposées figurent dans le Budget depuis 2005-2006. Avant cela, les dépenses étaient classées uniquement par crédit.
Afin d'assurer plus de transparence et de reddition de comptes devant le parlement, on indique les objectifs des activités particulières justifiant ces crédits et les dépenses mentionnées. Le Conseil du Trésor a mis en place pour tous les ministères, le 1er avril, une politique intitulée Politique des ressources de gestion et de structure des résultats. Depuis le budget de 2005-2006, chaque ministère doit structurer ses activités en fonction de ces résultats stratégiques, présenter au parlement ses objectifs de rendement, et mesurer ensuite le rendement par rapport aux objectifs.
Passons maintenant à la 16e diapositive. Le Rapport sur les plans et les priorités, qui est l'un des éléments de la Partie III, donne des informations permettant de creuser plus profondément dans les priorités ministérielles; les détails des résultats stratégiques et des activités de programme correspondante; et les détails des résultats attendus, en faisant le lien avec les ressources demandées à échéance de trois ans. Ce document n'est pas soumis au vote du parlement, il est fourni uniquement à titre d'information. Il est généralement déposé, pour chaque ministère, à la fin du mois de mars en prévision de l'examen du Budget des dépenses de chaque ministère en comité.
Le Rapport de rendement de chaque ministère, généralement déposé en octobre, présente les résultats atteints durant l'exercice terminé le 31 mars précédent. Il s'agit des résultats atteints en regard des attentes précises et des engagements de résultats présentés au Parlement quelque 18 ou 19 mois auparavant.
Passons à la 17e diapositive.
[Français]
J'ai déjà mentionné qu'il était possible de présenter des budgets supplémentaires des dépenses. En principe, deux budgets supplémentaires des dépenses sont déposés chaque année. Plus précisément, en vertu des règles qui régissent le Parlement, le gouvernement a la possibilité d'en présenter un au mois de décembre et un autre au mois de mars. Ces budgets supplémentaires servent à obtenir l'approbation du Parlement pour des autorisations supplémentaires pour des postes non inscrits au Budget principal des dépenses et pour des décisions en matière de dépenses postbudgétaires ou prises en cours d'exercice. Il peuvent traiter des transferts de crédits, des nouveaux programmes, des remises de dettes, des garanties de prêts, de la création ou de l'augmentation de subventions et des modifications autorisées à la législation.
Nous allons à la page 18. Les budgets supplémentaires des dépenses fournissent des renseignements sur les nouveaux postes, y compris le libellé des crédits, une explication détaillée des besoins, les articles de dépenses, les paiements de transfert et les grands projets d'immobilisation, s'il y en a. Également, à des fins d'information, ils mettent à jour les prévisions relatives aux programmes législatifs et aux contributions.
Nous passons à la page 19, intitulée « Crédits ».
Voyons comment le gouvernement vise à obtenir du Parlement le pouvoir concret de dépenser à partir de projets de loi annuels sur les crédits; il est donc question de mesures législatives.
Il s'agit de crédits qui ont trait à la partie des dépenses qui n'a pas déjà été approuvée par le Parlement, d'après les postes législatifs. Des crédits annuels doivent être demandés pour environ 35 p. 100 de toutes les dépenses prévues, principalement pour les coûts de fonctionnement des ministères.
Passons à la page 20. Le Parlement approuve et contrôle le pouvoir de dépenser au moyen d'autorisations ou de crédits individuels accordés à chaque ministère. Pour les grands ministères, il y a plusieurs crédits. Les crédits sont valables pour une période d'un an, à l'exception de ceux de Parcs Canada, de l'Agence du revenu du Canada et de l'Agence des services frontaliers du Canada, qui sont approuvés pour deux ans en vertu des lois qui ont créé ces institutions.
Nous en sommes à la page 21. L'examen et l'adoption des projets de loi de crédits provisoires et des projets de loi pour la dotation totale relativement au Budget principal des dépenses ont normalement lieu à la mi-mars et au début juin. L'examen et l'adoption des projets de loi pour la dotation totale relativement au Budget supplémentaire des dépenses ont habituellement lieu à la mi-décembre et à la mi-mars.
[Traduction]
À la page 22, nous donnons d'autres détails sur les types de crédits. Il y en a deux catégories. La première est celle des dépenses budgétaires, ce qui comprend le service de la dette publique, toutes les dépenses de fonctionnement et en capital, et les paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement ou aux particuliers. La deuxième est celle des dépenses non budgétaires, qui comprend les prêts, les placements et les avances, lesquels sont des sorties de fonds représentant des changements dans la composition des actifs financiers du gouvernement du Canada mais ne représentent pas de changement net de la situation financière du gouvernement.
La page 23 donne des précisions sur les crédits budgétaires. Les crédits pour dépenses de programmes sont utilisés lorsqu'il n'est pas nécessaire d'indiquer séparément un crédit de dépenses en capital ou un crédit de subventions et contributions parce que les dépenses proposées n'atteignent pas 5 millions de dollars. Autrement dit, nous ne nous préoccupons pas de ce type de crédits s'ils sont inférieurs à 5 millions de dollars.
Les crédits de dépenses de fonctionnement sont utilisés lorsqu'on doit faire des dépenses d'investissement ou des dépenses de subventions et contributions d'une valeur égale ou supérieure à 5 millions de dollars.
Les crédits pour dépenses en capital, comme je l'ai déjà mentionné, sont employés lorsque la limite est supérieure à 5 millions de dollars.
Le budget comprend également des crédits spéciaux, c'est-à-dire des crédits de programmes du Conseil du Trésor. Il s'agit de crédits qui permettent au Conseil du Trésor d'assumer ses responsabilités législatives de gestion des ressources financières, humaines et matérielles du gouvernement fédéral, et qui sont définis dans la Loi sur la gestion des finances publiques. Un exemple, qui est fondamental, est le crédit 5, crédit pour éventualités du gouvernement, sur lequel je reviendrai. Nous avons aussi un crédit beaucoup plus petit pour des initiatives pangouvernementales, le crédit 10, et un crédit pour les assurances de la fonction publique, le crédit 20.
La 25e diapositive donne des détails sur le crédit 5 du CT, qui retient généralement l'intérêt du parlement. Ce crédit est destiné à fournir un financement provisoire aux ministères entre les périodes d'affectation de crédits pour faire face à des situations urgentes et imprévues. Il permet donc de fournir des fonds avant le dépôt du Budget supplémentaire des dépenses, en particulier lorsque les ministères sont incapables d'assurer la gestion de leur trésorerie en respectant les autorisations de dépenser existantes. Ce crédit fournit également l'autorisation de dépenser pour verser des subventions urgentes.
L'accès permanent au crédit 5 du CT est possible de par son libellé mais il est limité aux ajustements de fin d'année concernant ce qu'on appelle des déficits chapitre de la rémunération, qui sont financés séparément. Cela s'applique à certains coûts salariaux que nous-mêmes ou les ministères ne pouvons pas prévoir précisément. Il peut s'agir de paiements concernant des départs en retraite anticipés, des congés parentaux, etc., qui doivent être effectués au titre des conventions collectives. En cas de déficit à ce chapitre, le crédit 5 est la seule source de financement possible si nous sommes sortis de la période d'élaboration d'un Budget supplémentaire. Je précise que le recours au crédit 5 a été beaucoup plus restreint que ne le permet l'interprétation juridique de son libellé.
On indique à la page 26 que le libellé du crédit a suscité certaines préoccupations de la vérificatrice générale, du Comité sénatorial des finances nationales et, parfois, d'autres parlementaires. Ces préoccupations concernaient la nécessité d'éclaircir plusieurs choses : la zone grise existant entre l'autorisation de dépenser et l'autorisation législative, notamment en ce qui a trait à l'utilisation du crédit 5 du CT pour de nouvelles subventions, étant donné que les subventions, comme je l'ai déjà dit, sont mentionnées dans le Budget principal ou dans un Budget supplémentaire; la reddition de comptes du gouvernement au parlement, ainsi que le pouvoir financier que ce dernier confère au Conseil du Trésor par le truchement du crédit 5; le libellé traditionnellement jugé trop large du crédit, notamment en ce qui concerne l'expression « diverses menues dépenses imprévues », et l'adoption de mesures garantissant que le crédit n'est utilisé que dans des situations d'urgence.
Dans le passé, des recommandations ont été adressées au président du Conseil du Trésor, au Conseil du Trésor lui-même, ainsi qu'au gouvernement, notamment par la vérificatrice générale et par le Comité sénatorial, concernant une modification du libellé ou un resserrement des lignes directrices que le Conseil du Trésor utilise pour évaluer et approuver les affectations budgétaires au titre du crédit 5.
À la page 27, nous mentionnons que des propositions de changements ont été formulées au cours des deux dernières années après consultation du Bureau de la vérificatrice générale, et ont fait l'objet de débats au Comité sénatorial des finances nationales. Deux de ces changements se trouvent dans ce Budget principal et sont donc soumis au Parlement. Il s'agit premièrement d'une nouvelle description du crédit 5, que vous trouverez dans l'introduction du Budget principal.
Deuxièmement, comme l'approbation d'un cadre pour les recommandations du SCT et des lignes directrices concernant l'utilisation du crédit 5 du CT est requise, nous soumettrons ce cadre et ces lignes directrices au CT au printemps. Les lignes directrices existent déjà et nous les avons resserrées dans le passé. À l'avenir, nous demanderons l'approbation du Conseil du Trésor lui-même, au niveau ministériel plutôt que bureaucratique.
La page 28 porte sur les crédits non budgétaires. Comme je l'ai dit, ces crédits donnent le pouvoir de dépenser pour des prêts ou des avances, ainsi que pour des placements relatifs aux sociétés d'État. Ces prêts et avances peuvent être consentis pour des objectifs précis à d'autres gouvernements, à des organismes internationaux, à des particuliers ou à des sociétés du secteur privé.
La page 29 indique que le Budget principal est directement relié aux projets de loi de crédits. Ainsi, le Budget d'un nouvel exercice financier doit être déposé à la Chambre des communes au plus tard le 1er mars, en vertu de l'article 81(4) du Règlement de la Chambre, pour obtenir les affectations budgétaires de l'exercice débutant le 1er avril suivant.
Des crédits provisoires peuvent être consentis au gouvernement pour lui permettre de continuer ses activités jusqu'à la fin d'un exercice financier en attendant d'avoir obtenu la totalité des crédits dont il a besoin. L'obtention de la totalité des crédits met fin au processus et permet au comité d'adresser son rapport à la Chambre. Donc, les crédits provisoires sont normalement votés en mars, et les crédits définitifs, en juin.
La page 30 indique aux membres du comité que le processus d'adoption des crédits dans le contexte actuel a manifestement été influencé par la date des élections. Un décret spécial a dû être demandé, et il a été approuvé par la Chambre le 4 avril. Ensuite, le Budget principal a été déposé le 25 avril. Des crédits provisoires pour neuf mois ont été demandés, et ils ont été approuvés le 3 mai. Normalement, les comités feront rapport à la Chambre sur le Budget des dépenses au plus tard le 10 novembre 2006. La totalité des crédits pour le reste de l'exercice financier sera demandée pendant la semaine du 4 décembre 2006. Le dépôt des Rapports sur les plans et les priorités sera reporté jusqu'à la reprise des travaux parlementaires en septembre, afin d'y intégrer toute annonce budgétaire qui ne figurait pas dans le Budget principal déposé le 25 avril.
Donc, si le gouvernement décide de demander un Budget supplémentaire, le processus pourrait suivre l'échéancier normal. Autrement dit, le premier Budget supplémentaire (A) pour 2006-2007 serait déposé fin octobre, ce qui serait la première occasion de mettre en oeuvre les plans de dépenses énoncés dans le Budget et indiqués dans les RPP. La totalité des crédits pour le Budget supplémentaire et le Budget principal sera demandée pendant la semaine du 4 décembre 2006.
Les membres du comité trouveront à l'annexe A un résumé de l'échéancier normal d'approbation des crédits et du Budget principal pour le reste de l'année.
J'espère que vous ne m'en voudrez pas, je reconnais que cet exposé a été assez long.