Je m'appelle Deborah Bourque. Je suis la présidente nationale du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes. Je suis accompagnée de notre directeur de la recherche, Geoff Bickerton.
Au nom du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, je désire vous remercier de la possibilité qui nous est offerte de témoigner devant le comité.
Le STTP représente 54 000 membres qui travaillent au sein des petites et grandes collectivités du pays. La majorité d'entre eux travaillent à Postes Canada. J'estime qu'il est juste de dire que notre Syndicat sait mieux que quiconque ce qu'il faut pour que Postes Canada fonctionne comme il se doit. Le STTP possède une connaissance très étendue et concrète de cette institution publique. Nous connaissons son histoire, ses forces et ses faiblesses.
Je commencerai par ses forces, puis j'exposerai quelques-unes des faiblesses que nous constatons dans le système et quelques-unes des préoccupations que nous avons au sujet de l'avenir, le tout basé sur notre expérience et notre histoire.
Nous croyons sincèrement que les forces de Postes Canada résident dans son mandat. La Société a le mandat, de par la loi, de fournir le service postal de base tout en l'améliorant, en étant autonome sur le plan financier et en équilibrant ses objectifs avec les besoins de ses employés, dont la plupart sont membres du STTP.
La loi qui régit ce mandat, soit la Loi sur la Société canadienne des postes, a été adoptée à l'unanimité par le Parlement en 1981. Cette loi est le fruit de plus de deux années d'une longue consultation entre les parlementaires, les groupes d'affaires et les syndicats postaux. Il s'agit d'une entente rédigée avec grand soin afin d'équilibrer les différents besoins, et nous croyons que ce document demeure toujours valable pour le public, les collectivités, de même que pour les entreprises, petites et grandes.
Il n'y a pas d'opposition populaire au mandat actuel. Malgré tout, nous avons constaté des signes qui indiquent que Postes Canada a décidé de façon unilatérale, ou a reçu instruction du gouvernement à cette fin — nous l'ignorons — de faire fi du mandat qui consiste à fournir un service postal public, à faire ses frais et à améliorer les relations de travail.
Avant de poursuivre, j'aimerais dire que, dans les remarques que je m'apprête à formuler, je n'ai aucunement l'intention de m'en prendre à Mme Greene et de la désigner comme seule responsable de l'abandon par Postes Canada du mandat qui lui est assigné par la loi. Elle est cependant la porte-parole de Postes Canada. Je crois qu'il va sans dire que le gouvernement est d'abord et avant tout responsable du respect du mandat qui incombe à Postes Canada et qui consiste à fournir un service postal public, à faire ses frais et à améliorer les relations de travail.
Pour être franche, les relations de travail semblent avoir pris une pente descendante après avoir connu une longue période de relations syndicales-patronales correctes, à tout le moins au palier national. Nous avons vécu presque dix ans de paix sociale. Nous avons travaillé fort pour élaborer des solutions aux problèmes en négociant et en mettant sur pied des projets pilotes. Toutefois, ces derniers temps, Postes Canada a adopté une attitude qui relève beaucoup plus de l'affrontement et elle semble être beaucoup moins intéressée à collaborer avec le Syndicat afin de trouver des solutions aux problèmes que connaît le service postal.
La présidente de Postes Canada, Moya Greene, a appelé le STTP un « groupe d'intérêts particuliers ». Postes Canada nous a publiquement accusés de protéger la main-d'oeuvre de façon excessive et d'être des marchands de peur. Tout cela parce que nous avons exprimé nos préoccupations quant à la fermeture de bureaux de poste et d'établissements postaux. Nous n'avions pas entendu pareils propos de la part de Postes Canada depuis le milieu des années 1980, époque où Don Lander, ancien président de la société d'État, avait tenté, de façon sauvage, de supprimer des emplois et de réduire le service, y compris de fermer des milliers de bureaux de poste.
La Société n'est pas non plus intéressée à exploiter le service postal de façon à ce qu'il soit autonome financièrement. Mme Greene ne croit pas que Postes Canada encaisse suffisamment d'argent, et ce, malgré le fait que la Société a dégagé des profits pour une onzième année consécutive. Cette année seulement, elle a réalisé des profits de 199 millions de dollars. En fait, la présidente de Postes Canada a déclaré à un comité parlementaire qu'à son avis, la Société était en « perte de vitesse ». L'année dernière, nous avons livré un volume record de courrier à un nombre record de ménages et nous avons fait 199 millions de dollars de profits. Nous ne trouvons pas que c'est le signe d'une entreprise qui est en perte de vitesse.
Dernière remarque, mais non la moindre, Mme Greene semble penser que le service postal public est maintenant chose du passé et qu'elle n'a pas à y prêter attention. Elle se plaît à dire que Postes Canada est une entreprise commerciale et qu'on lui a confié un mandat commercial. Dans les faits, Postes Canada n'est pas une entreprise commerciale, mais bel et bien une société d'État.
Les activités des sociétés d'État comme Postes Canada sont publiques et commerciales. Cependant, elles ne sont pas des entreprises commerciales en ce sens qu'elles sont destinées à servir l'intérêt du public, et non pas simplement à maximiser les profits.
Les sociétés d'État comme Postes Canada n'ont pas de mandat d'affaires. C'est toutefois exactement ce que Moya Greene dit avoir, et cette référence constante au milieu des affaires, qui est essentiellement nuisible, menace de faire tort à notre système postal public.
Par exemple, Moya Greene a justifié la fermeture du centre de tri de Québec en invoquant les motifs selon lesquels il s'agit d'une sage décision d'affaires. Elle affirme que cette décision ne portera pas préjudice aux travailleurs et travailleuses et que le service n'en souffrira pas. Personne ne croit réellement cette déclaration. La population de Québec, les entreprises québécoises, les municipalités de partout au pays et de nombreux députés du Parlement ont manifesté leurs inquiétudes relativement à cette fermeture et à d'autres. Cependant, Mme Greene ne semble pas comprendre pourquoi elle devrait tenir compte de ces points de vue.
À cela, je dirai que le gouvernement, ou l'actionnaire, si vous préférez, doit mettre en place un processus démocratique et uniforme pour prendre ce type de décisions, en consultant la population, les travailleurs et travailleuses des postes et les principaux intervenants. Nous comprenons que le gouvernement est seulement tenu de définir les « grandes orientations stratégiques » des sociétés d'État et qu'il ne doit pas se mêler des opérations courantes. Nous croyons cependant que la responsabilité de définir les grandes orientations stratégiques force le gouvernement à s'occuper des dossiers fondamentaux comme l'intégrité du réseau postal public.
Le réseau national est en danger. En juillet 2005, Postes Canada a annoncé qu'elle allait examiner le réseau postal national, y compris tous les établissements de traitement mécanisé du courrier, et que le centre de tri de Québec serait le premier établissement à faire l'objet de cet examen. Trois semaines plus tard, la Société annonçait son intention de le fermer.
Postes Canada a refusé de divulguer les renseignements relatifs à cet examen. Elle prétend ne pas avoir de plan et ne faire qu'examiner les établissements de façon individuelle. Peu importe ce que Postes Canada fait, il nous faut un meilleur processus pour apporter des changements au réseau, ce qui requiert la participation de la population, c'est-à-dire les gens qui ont construit et payé notre service postal public.
Il nous faut également un meilleur processus relativement au moratoire sur les fermetures. Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que j'ai été heureuse d'entendre le ministre Lawrence Cannon déclarer, la semaine dernière, devant le comité des transports, que son gouvernement n'apporterait aucun changement au moratoire. Voilà de bonnes nouvelles, bien que nous aimerions que le ministre étende le moratoire aux fermetures en zone urbaine et qu'il travaille avec nous et d'autres intervenants pour améliorer le processus visant à apporter des changements au réseau.
Le processus actuel ne fonctionne pas. Postes Canada ferme des bureaux de poste en zone rurale malgré le moratoire et l'opposition manifestée au sujet des fermetures. En public, la Société affirme consulter les autorités locales pour voir ce qui peut être fait pour éviter une fermeture. Ni les travailleurs et travailleuses des postes, ni les municipalités ne sont consultés. Seules les « autorités locales » le sont. Cette démarche met trop de gens à l'écart de la discussion.
Les institutions publiques ont besoin de connaître le point de vue de la population. Le STTP estime que ce manquement fondamental doit être corrigé. Et nous souhaitons qu'il le sera, sans doute dans le cadre de l'examen que le gouvernement effectue sur le cadre stratégique et politique qu'il destine à Postes Canada.
Jusqu'à ce jour, l'examen est mené en secret. Cet examen avait été entamé par le gouvernement précédent. Nous croyons comprendre qu'il existe un rapport et que le gouvernement conservateur décidera s'il modifie ou non l'actuel cadre financier et stratégique.
Le cadre stratégique fournit la base permettant d'augmenter le tarif d'un timbre ordinaire; établit des objectifs quant aux normes de service, à la rentabilité et à la politique relative aux dividendes; comprend le moratoire sur les fermetures. Des changements au cadre stratégique pourraient nuire au service postal public et universel comme nous le connaissons. Ou l'améliorer. Grâce à des documents hautement censurés reçus dernièrement grâce à la Loi sur l'accès à l'information, nous savons que Postes Canada et le gouvernement discutent de ce qui fait et ne fait pas partie de l'obligation de fournir un service postal universel et que le gouvernement envisage d'examiner le mandat de Postes Canada.
Une telle situation nous fait réagir. Le dernier examen du mandat a remis en question la nature même du service postal public et universel de même que le droit du service postal de prendre part à des activités commerciales. Voici des questions qui ont été posées : Devrait-on modifier les services, en ajouter ou en abandonner? Postes Canada devrait-elle offrir un rendement commercial sur les capitaux propres? Postes Canada devrait-elle faire ses frais? Son privilège exclusif devrait-il être ajusté ou interrompu?
Nous sommes particulièrement inquiets parce que le dernier examen du mandat a été annoncé à peine quelques mois après la demande d'une coalition de concurrents de Postes Canada visant à déterminer si le service postal devrait se voir accorder le droit d'entrer en concurrence avec le secteur privé. Nous sommes actuellement aux prises avec une situation semblable.
Plus tôt cette année, la Canadian International Mail Association a demandé un examen parlementaire du privilège exclusif de Postes Canada. Le mois passé, devant la Chambre des communes, John McKay, député libéral fédéral représentant la circonscription de Scarborough-Guildwood, s'en est pris au privilège exclusif au nom des entreprises de repostage qui n'aiment pas que le privilège exclusif comprenne le courrier international. Le ministre Lawrence Cannon a promis de se pencher sur le dossier et d'indiquer, au cours des prochains jours, à la Chambre des communes, ce que le gouvernement avait l'intention de faire.
Nous sommes préoccupés par le fait que le ministre Cannon enquête sur ce dossier et effectue un examen du cadre stratégique sans avoir sollicité notre point de vue sur le sujet et par le fait qu'il puisse même envisager d'effectuer un examen du mandat sans connaître notre opinion. Nous désirons obtenir de plus amples renseignements sur ce qui se passe et faire valoir notre point de vue sur le sujet. Postes Canada doit faire preuve de beaucoup plus de transparence et être tenue de rendre des comptes, et nous croyons qu'il revient à la Société et au gouvernement d'y voir.
Je vous remercie de votre attention. Il me fera plaisir de répondre à vos questions.
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Environ 279 travailleurs ont invoqué le droit de refus en vertu du Code canadien du travail. À l'exception d'une ou deux, toutes ces plaintes ont été jugées valides par Travail Canada.
Deux types de risques ont été identifiés. Le premier concerne l'effet ergonomique lié à l'obligation de s'étirer en travers de son véhicule pour déposer le courrier dans la boîte postale du côté du passager. Selon la politique de Postes Canada, même s'il est sécuritaire de le faire, les employés ne sont pas autorisés à sortir de leur véhicule pour déposer le courrier dans la boîte aux lettres.
Si vous avez la chance d'avoir un véhicule avec banquette, vous pouvez toujours vous étirer — même si les problèmes liés à cette manoeuvre demeurent —, mais si votre véhicule est muni d'une console, il est extrêmement difficile de le faire. Voilà quelle est la nature de la minorité des plaintes.
La majorité des plaintes portent sur les conditions particulières des routes : accotements très étroits, vitesse élevée sur la route, zones de circulation très dense, mauvaise visibilité, courbes ou côtes. Si le circuit d'un facteur rural compte 900 maisons et qu'il se plaint de trois d'entre elles en invoquant des problèmes de sécurité, nous estimons qu'il faut examiner ces trois points de distribution et les rendre sécuritaires. La réaction de Postes Canada a été de supprimer la distribution du courrier pour toutes les maisons sur le circuit en question et d'obliger les gens à se rendre à des boîtes postales communautaires. Nous pensons que c'est la mauvaise façon de procéder.
Il faut examiner chaque zone problème et déterminer quelles sont les options. Dans certains cas, il peut suffire simplement de reculer la boîte aux lettres de quelques pieds. S'il est possible de faire demi-tour, l'employé pourrait se servir de la voie d'accès à la propriété. Nous ne voulons certainement pas que l'on recule sur ces routes dangereuses. On pourait abaisser la limite de vitesse sur ce tronçon de la route. Selon nous, il y a de multiples façons de résoudre ces problèmes.
Mais au lieu de cela, on entend maintenant parler de citoyens de ces collectivités — des personnes âgées, des personnes handicapées, des personnes ayant de jeunes enfants — qui sont obligés de faire de 20 à 30 kilomètres pour se rendre jusqu'à Fredericton, par exemple, pour aller chercher leur courrier dans des boîtes postales communautaires. Ces citoyens sont outrés, et avec raison. Malheureusement, bon nombre d'entre eux en veulent à nos membres d'avoir eu l'audace de se plaindre des risques pour leur santé et leur sécurité, mais ils devraient s'en prendre à Postes Canada qui a opté pour la solution de facilité en privant de service ces communautés.
Nous pensons également que si le recours à des boîtes postales communautaires est la seule façon d'assurer la distribution sécuritaire du courrier sur un tronçon spécifique du circuit, on devrait y recourir en dernier recours, mais elles devraient être plus accessibles pour les gens. Il est inimaginable que des gens doivent parcourir 20 kilomètres pour aller chercher leur courrier.
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Très bien. Je vous remercie de cette intervention, madame la présidente.
Ma question suivante m'amène au coeur du sujet.
Comme ma collègue, je n'ai rien contre l'ouverture et la transparence. Nous avons tous vu beaucoup trop de problèmes à cet égard et nous tenons tous à éviter leur répétition.
Une voix: C'était de la corruption, pas de la transparence.
M. Daryl Kramp: Merci. Nous ne voulons plus de corruption.
Cette motion va directement à l'encontre des témoignages de ministres et de sous-ministres de la semaine dernière. On nous a souvent dit que l'exception n'est pas la règle. Ceci éliminera toute latitude.
Vous avez été ministre, madame la présidente. Quand des cas particuliers comme ceux-là se posent, vous et les autres ministres en est responsables. Que devrons-nous faire? Allons-nous devoir convoquer tous les anciens ministres qui ont pris des décisions de cette nature? Beaucoup de décisions ont été prises par le gouvernement précédent dans le cadre d'un processus similaire. Allons-nous revenir sur toutes ces décisions pour voir si l'une ou l'autre ne correspondait pas à ces exceptions potentielles? Un certain nombre de ces exceptions potentielles pourraient avoir une incidence négative sur le gouvernement actuel.
Je ferai trois ou quatre brèves remarques.
Il y a d'abord le fait qu'il ne s'agissait pas là d'une occasion ordinaire. C'était une proposition non sollicitée qui avait été adressée au gouvernement, avec toutes les informations pertinentes. Le gouvernement avait l'obligation de l'examiner mais elle ne provenait pas de la procédure normale des marchés.
Nous savons tous qu'il s'agit d'un bien exceptionnel. Il n'y en a pas 13 à la douzaine de cette nature pour aménager un entrepôt ordinaire ou héberger un ministère. Les besoins de ce ministère sont tout à fait particuliers. C'est pour ça qu'il y a une bureaucratie, et c'est pour ça qu'il y a le ministère des Travaux publics : pour évaluer ces situations particulières et prendre des décisions.
Madame la présidente, il y a aussi des cas où un immeuble existant s'avère être une occasion exceptionnelle. Si on applique tout le processus des appels d'offres, de la planification, de la construction, de la conception, les coûts risquent d'être absolument effarants.
Au fond, nous avons ici un immeuble que nous pouvons acheter à une fraction de son prix commercial, et il est clair que son prix n'est pas celui du marché. Nous le savons tous, et le sous-ministre a répondu. Ce n'est pas un immeuble que l'on va acheter pour 600 $. C'est un chiffre qui a été lancé.
Nous sommes tous conscients des coûts énormes en jeu, notamment lorsqu'il s'agit d'un ministère qui a de très gros besoins, surtout en matière de sécurité. Nous avons aussi une question d'échéancier qui entre manifestement en jeu.
Dans un processus d'appel d'offres compétitives, beaucoup de gens pourraient vouloir répondre. Parfois, c'est celui qui arrive le premier qui décroche le contrat et cela permet de prendre une décision. Dans le cas présent, une décision a été prise par Travaux publics pour pouvoir aller de l'avant.
Ce n'est pas une décision prise en secret, sans que le public puisse l'examiner. C'est une décision dont on devra rendre compte. Le ministre et le secrétaire parlementaire ont déjà dit que cette décision, si elle est ratifiée par le Cabinet, reviendra devant le comité et devant la Chambre.
Nous savons en outre que la vérificatrice générale a déjà été invitée à se pencher sur le dossier et qu'elle procède actuellement à l'évaluation complète de cette procédure.
Intervenir maintenant, en lançant une carte blanche en plein milieu de la partie, pour lier les mains de ce gouvernement ou de n'importe quel autre gouvernement futur qui voudrait essayer d'effectuer des acquisitions au meilleur prix dans l'intérêt du pays ne serait pas juste pour le Québec, l'Alberta, l'Ontario ou n'importe quelle autre province.
Votre motion est une mauvaise décision d'affaires, M. Alghabra. Vous êtes un homme d'affaires, tout comme je l'ai été. Votre motion n'est pas bonne sur le plan des affaires. Très honnêtement, Travaux publics est en train de faire une acquisition particulièrement rentable pour le pays.
Faire des bonnes affaires exige qu'on prenne de bonnes décisions au bon moment et au bon endroit en tenant compte de toutes les exceptions qui sont intervenues avant les ministres précédents des gouvernements précédents, et il faut savoir que ce processus a été établi par le gouvernement précédent -- ce qui est tout à son crédit. C'est lui qui a lancé ce processus pour ce projet, le gouvernement précédent au sujet duquel vous proposez cette motion.
Je trouve ça effarant. Au fond, vous dites que le gouvernement précédent ne savait pas ce qu'il faisait. Et bien, très honnêtement, il y a des cas où j'aurais espéré que vos ministres précédents aient pu formuler ce type de jugement et où le sous-ministre et les ministères aient pu avoir cette forme de responsabilité.
Nous voulons tous l'ouverture et la transparence. À mon avis, il y a beaucoup de moyens pour les obtenir. Le ministre l'a dit. Nous aurons le rapport de la vérificatrice générale sur cette question, et il y a aussi le principe de la responsabilité ministérielle devant le comité des comptes publics et devant la Chambre.
Votre motion procède peut-être d'une bonne intention et c'est sans doute une chose banale de dire que nous voulons la transparence -- je n'ai aucun problème avec ça -- mais vous ne voulez pas quand même qu'on prenne une mauvaise décision simplement pour bien paraître sur le plan politique. À mon avis, ce n'est rien d'autre que ça dans le cas présent.
Prenons une bonne décision dans l'intérêt du pays. Faisons fi de l'image politique et des machinations politiques et réglons la question dont nous sommes saisis.
Merci.