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Merci, monsieur le président et merci, chers collègues, mesdames et messieurs les membres du comité.
[Français]
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour discuter avec vous du plan de dépenses du ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile pour 2006-2007.
[Traduction]
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour vous présenter les plans de dépenses du portefeuille de la sécurité publique pour l'année 2006-2007.
Permettez-moi d'abord de présenter les fonctionnaires qui m'accompagnent.
Je vous présente certains d'entre eux pour la première fois : la sous-ministre Suzanne Hurtubise; M. Jim Judd, directeur du Service canadien du renseignement de sécurité; M. Alain Jolicoeur, président de l'Agence canadienne des services frontaliers du Canada; le commissaire Zaccardelli de la GRC; M. Keith Coulter, commissaire du Service correctionnel Canada et M. Mario Dion, président de la Commission nationale des libérations conditionnelles. Chacun de ces organismes relève de la sécurité publique.
Je l'ai déjà dit à maintes reprises, et je le répéterai encore, j'ai toujours cru que la première responsabilité de tout gouvernement est d'assurer la sûreté et la sécurité de ses citoyens. C'est à cet objectif que se consacrent les chefs de ces organismes et quelque 55 000 employés de mon ministère.
Le budget de mon portefeuille est de six milliards de dollars si on y inclut toutes les dépenses. Mon portefeuille comprend la prestation de services de direction et de coordination des organismes, ainsi que de coordination des services d'urgence au niveau fédéral. Il dispense aussi des services et programmes dans tous les domaines touchant la sécurité nationale, la gestion des situations d'urgence, la police, l'application de la loi et la sécurité à la frontière, le système correctionnel et la prévention du crime. L'intégration de ces rôles et responsabilités étroitement reliés contribue à mieux préparer notre pays aux situations d'urgence, notamment aux catastrophes naturelles, mais aussi à améliorer la sûreté et la sécurité sur lesquelles comptent les citoyens.
La sécurité publique est une responsabilité que partagent tous les gouvernements et, comme les événements récents nous l'ont démontré, la lutte au terrorisme doit se faire partout dans le monde mais d'abord dans notre propre pays.
La responsabilité est aussi l'une de nos priorités. Voilà pourquoi nous passons en revue avec vous les dépenses prévues dans ce budget et je compte sur vos observations, vos questions et vos conseils.
Comme vous le savez, le gouvernement a décidé récemment d'apporter des changements qui ne sont pas reflétés dans ce budget des dépenses mais qui le seront dans le budget des dépenses supplémentaire.
Le budget de 2006 indique clairement l'orientation du gouvernement en matière de sûreté et de sécurité publiques.
[Français]
Depuis mon entrée en fonction en tant que ministre, j'ai rencontré en personne certains des hommes et des femmes du milieu de la sécurité publique. J'ai visité des établissements correctionnels, des détachements de la GRC et des postes frontaliers terrestres. Je suis allé au Centre des opérations du gouvernement, j'ai participé à une séance d'information offerte par des responsables du SCRS et j'ai assisté à une démonstration des capacités canadiennes en recherche et sauvetage en milieu urbain à Calgary.
[Traduction]
J'ai pu visiter bon nombre de nos installations. Je suis allé dans des établissements correctionnels, dans des détachements de la GRC et autres centres opérationnels importants de la Gendarmerie, notamment la Banque de données génétiques et le Centre national de coordination contre l'exploitation des enfants, un peu partout au pays. J'ai passé du temps à nos postes d'entrée -- postes terrestres, aéroportuaires et portuaires. Les représentants du SCRS et de tous les organismes de mon portefeuille m'ont informé sur notre état de préparation en cas de situation d'urgence ou de menace à la sécurité nationale, des questions auxquelles je suis confronté quotidiennement.
Je ne suis d'ailleurs pas le seul membre du gouvernement qui ait visité ces installations. Et bien sûr, je vous invite à en faire autant. Mon secrétaire parlementaire, M. Dave MacKenzie, m'a beaucoup aidé et conseillé et assume un rôle important dans tout ce dossier de la sécurité nationale et publique.
Pour avoir passé du temps dans tous ces organismes, je peux dire que, sans exception, j'ai constaté que les employés de première ligne sont dévoués, acharnés au travail et convaincus que le travail qu'ils accomplissent est important et nécessaire. Je suis fier d'être associé à ces quelque 55 000 employés qui, dans toutes les régions du pays, se sont engagés, dans leur domaine de , à assurer la sûreté et la sécurité du pays.
Nous avons pris des initiatives dont je pourrais parler pendant la période de questions. Permettez-moi maintenant de vous donner les grandes lignes de notre budget principal des dépenses. Ce sont les dépenses que projette de faire le Ministère et les organismes du portefeuille en 2006-2007.
Le Ministère même -- pas le portefeuille dans son ensemble, seulement le Ministère -- compte quelque 850 équivalents temps plein dans le budget de 458 millions de dollars de 2006-2007, soit une augmentation de 6,3 p. 100.
Il y a aussi eu une augmentation de 22.9 millions de dollars pour le renouvellement et l'élargissement de la stratégie nationale de prévention de la criminalité. Cela porte le total à 47,4 millions de dollars.
Le financement des programmes de police autochtone augmentera de 6,3 millions de dollars.
À l'Agence canadienne des services frontaliers, il y aura 12 348 équivalents temps plein et 1,3 milliard de dollars dans le budget de 2006-2007. C'est une augmentation de 26,6 p. 100 qui traduit l'engagement que nous avons pris pour assurer l'intégralité de nos frontières, ce qui inclut notamment 271,8 millions de dollars de plus pour le renforcement de la sécurité frontalière, pour répondre aux besoins accrus de personnel à l'Aéroport international Pearson par suite de son réaménagement, et pour mieux assurer la santé et la sécurité des employés et pour consolider les fondements de la nouvelle agence.
Le Service canadien du renseignement de sécurité, le SCRS, compte 2 449 équivalents temps plein et un budget de 346,1 millions de dollars en 2006-2007. C'est une augmentation de 18,5 p. 100, qui, encore une fois, traduit l'engagement que nous avons pris d'accroître les capacités du SCRS. De ce budget, 54 millions de dollars aideront le SCRS à rester à la fine pointe de la technologie en constante évolution -- comme vous pouvez l'imaginer, c'est très important dans la collecte du renseignement, non seulement au pays mais à l'étranger; cette somme servira aussi au Centre intégré d'évaluation des menaces.
Pour la GRC, on a prévu 25 263 équivalents temps plein. Évidemment, il ne s'agit pas que des agents de police, cela inclut aussi un soutien administratif. Le budget de 2006-2007 augmente de 11,5 p. 100, pour atteindre 2 milliards de dollars, ce qui, encore une fois, témoigne de l'engagement qu'a pris le gouvernement d'accroître la sécurité dans nos rues, nos villages et nos villes. Ces fonds serviront surtout aux services de police à contrat et au projet d'identification en temps réel.
Pour le Service correctionnel du Canada, on prévoit 14 829 équivalents temps plein ainsi que 1,7 milliard de dollars dans le budget de 2006-2007, soit une augmentation de 7 p. 100, dont 27,5 millions serviront à des projets d'immobilisation qui avaient été reportés et 15,7 millions seront affectés à deux projets dans le cadre des initiatives de sécurité communautaire et d'approche correctionnelle judicieuse.
La Commission nationale des libérations conditionnelles a 465 équivalents temps plein et 43,1 millions de dollars dans son budget de 2006-2007, soit une augmentation de 35,5 p. 100. Un montant de 11,3 millions de dollars servira à régler le sous-financement chronique et l'augmentation de la charge de travail y compris 1,5 million de dollars qui sera affecté à l'aide aux victimes de crime et 600 000 $ pour pallier à l'accroissement de la charge de travail.
Le Centre canadien des armes à feu relève de mon portefeuille. Comme vous le savez, le gouvernement a promis aux Canadiens d'éliminer le registre des armes d'épaule et d'investir ces économies dans la prévention de la criminalité, dans le recrutement d'agents de police, dans des programmes pour aider les jeunes en difficulté et dans d'autres initiatives.
Je rappelle aussi aux membres du comité que nous avons accordé une amnistie pour les armes d'épaule sans restriction. Je sais que certains s'inquiètent des informations dont disposent les agents de police sur le terrain. Il y a une exigence qui ne change pas: quiconque veut posséder ou acheter une arme à feu doit avoir l'un ou l'autre de deux genres de permis. On continue d'exiger un permis. Cela ne changera pas. Par conséquent, tout agent de police qui arrive sur les lieux d'un incident et qui fait une vérification saura si les résidents du domicile détiennent un permis d'armes à feu. Nous maintenons aussi les dispositions et exigences relatives à l'entreposage sécuritaire et au cours de maniement des armes à feu. Le registre des armes de poing est aussi maintenu, ainsi que le registre des armes prohibées et à autorisation restreinte.
Le budget de fonctionnement annuel du programme des armes à feu a été réduit de 10 millions de dollars et, bien sûr, comme vous le savez, le programme sera dorénavant administré par la GRC.
[Français]
Je parlerai maintenant du budget.
De toute évidence, la sécurité est l'une des priorités du gouvernement. En effet, nous avons annoncé qu'une somme de 1,4 milliard de dollars sur deux ans servirait à protéger les familles et les collectivités canadiennes, à assurer la sécurité de nos frontières et à améliorer notre temps de préparation afin de faire face aux menaces qui pèsent sur la santé publique.
[Traduction]
Nous avons prévu 1,4 milliard de dollars sur deux ans pour la protection des familles et collectivités canadiennes, la sécurité de nos frontières, et notre préparation aux menaces pour la santé publique et autres urgences. Une augmentation de 161 millions de dollars pour les deux prochaines années nous permettra de remplir notre engagement et de recruter 1 000 nouveaux agents pour la GRC. La GRC disposera de 37 millions de dollars pour agrandir son école à Regina. Un montant de 101 millions de dollars sur deux ans servira à armer et former nos agents à la frontière et à réduire les occasions où les agents à la frontière travaillent seuls. Trois cent trois millions de dollars seront investis sur deux ans pour améliorer la circulation des personnes et biens à faible risque et à cibler les voyageurs et biens présentant un risque élevé. Nous voulons assurer la sécurité à la frontière, mais nous voulons aussi assurer la libre circulation des voyageurs et des biens présentant un risque peu élevé. Si nous réalisons la sécurité au détriment de la prospérité, nous n'aurons pas atteint notre objectif. Nous ne voulons négliger ni l'un ni l'autre de ces aspects. On a aussi prévu 95 millions de dollars sur deux ans pour rehausser la sécurité ferroviaire et du transport en commun; cette initiative sera dirigée par Transports Canada.
Vingt millions de dollars seront affectés aux activités de prévention du crime s'adressant aux jeunes à risque en vue de leur offrir des solutions de rechange positives à la violence, à la drogue et au gang. Les victimes de crime pourront compter sur 26 millions de dollars de plus. Il y aura 19 millions de dollars de plus par an pour améliorer la capacité de gestion des urgences de toutes sortes, dont 5 millions par an pour améliorer le programme national d'exercice et de formation et 1 million de dollars par an pour l'évaluation de la vulnérabilité des infrastructures essentielles.
[Français]
Il est essentiel de continuer à renforcer les capacités du Canada en matière d'application de la loi, de sécurité publique, de sécurité à la frontière et de gestion des urgences afin de pouvoir faire face à toutes les menaces à la sécurité des Canadiens et des Canadiennes.
[Traduction]
Monsieur le président, il est essentiel que nous continuions à renforcer les capacités d'exécution de la loi, de sécurité publique, de sécurité frontalière et de gestion des situations d'urgence du Canada si nous voulons bien faire face à toutes les menaces qui pèsent sur la sûreté et la sécurité des Canadiens.
À cette fin, je demande respectueusement au comité d'appuyer ce plan de dépenses. J'attends avec impatience de pouvoir travailler avec vous à la réalisation de nos priorités en matière de sécurité publique y compris, soit dit en passant, l'étude du projet de loi sur la gestion des urgences et de la Loi antiterroriste.
Je compte sur vos conseils et vos questions. Je souligne encore une fois que nous sommes servis par quelque 55 000 employés pour qui la sûreté et la sécurité sont une vocation. Ces employés vont au travail tous les jours et tous les soirs par souci pour la sûreté et la sécurité de notre pays. C'est extrêmement rassurant. Je sais aussi que je pourrai compter sur les observations et les conseils des membres de votre comité.
Merci, monsieur le président.
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Non, bien sûr. Dans une société démocratique, nous voulons la liberté de la presse, absolue et en tout temps, et nous nous en réjouissons.
Je peux vous dire que chaque fois que la question est soulevée, nous ne prenons pas cela à la légère. Pour commencer, il peut s'agir d'une personne qui n'est pas bien renseignée. On peut-être tenté, pour des raisons politiques ou par suite de pressions de la part des électeurs, d'envoyer certains messages. Dans chaque cas, un coup de fil est donné, par moi-même ou par le ministre MacKay, lorsqu'il s'agit d'affaires étrangères. On appelle la personne clé en lui disant: « Nous avons encore ce problème, pourriez-vous le régler? » Après ces appels, les hauts fonctionnaires expriment toujours une certaine angoisse, déclarant: « Nous ne savons pas d'où cela vient, il est dommage qu'il y ait encore des personnes avec qui cela se produit ».
Les mythes se dissipent facilement. Vous vous souviendrez qu'après les événements terribles du 11 septembre, en moins de 24 heures, on a commencé à dire que les terroristes avaient franchi la frontière du Canada pour entrer au Maine. C'était sans fondement, il n'y avait là rien de vrai, et pourtant, on a vu cette nouvelle à la une des journaux. Une rectification a été faite, mais même après que les Américains aient corrigé cette impression, reconnaissant que nous avions raison, nous leur avons rappelé que les présumés terroristes venaient de l'intérieur même de leurs frontières. Ils ont été formés dans leurs écoles d'aviation, et non au Canada.
C'est donc un problème que nous avons, madame Sgro. C'est très frustrant. J'ai rencontré Mme Slaughter, du Congrès américain, qui témoigne en ce moment-même au Canada, au Comité sénatorial des banques. Elle collabore étroitement avec nous au sujet de certaines préoccupations liées à l'ITHO. Elle aussi est frustrée quand ses concitoyens disent de pareilles choses. Avec ses camarades et collègues, elle va s'y attaquer énergiquement.
Je me réjouis donc que vous ayez soulevé la question. Nous intervenons énergiquement, quand on entend cela. Il est difficile de maîtriser la situation quand une déclaration mal inspirée est amplifiée par les médias. Des rectificatifs sont apportés, mais il se crée tout de même une impression absolument dénuée de fondement.
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Il faudra attendre de voir qui avait raison pour ce qui est des montants en question. C'est l'ancien responsable du Centre des armes à feu Canada, M. Bill Baker, qui nous a indiqué des économies immédiates de 10 millions de dollars. Je pense qu'il a comparu devant le comité. Il a indiqué que l'on réaliserait s des économies d'au moins 10 millions de dollars. Comme on l'a déjà dit, la GRC, même si elle n'a pas donné de chiffres précis, prévoit aussi des économies plus importantes. Donc lorsque vous regardez nos prévisions budgétaires sur quatre ou cinq ans, des économies de 50 millions de dollars représentent un montant important.
En ce qui concerne notre politique générale du système de contrôle, nous estimons inutile de conserver un aspect du programme qui ne fonctionne tout simplement pas correctement. Je ne veux pas aller plus loin que ce qui a été dit par la vérificatrice générale, mais lorsqu'elle dit que les données ne sont pas fiables, et lorsqu'elle a signalé que le système informatique... Vous vous rappelez sans doute qu'un contrat avait été accordé pour l'établissement d'un premier système. Ce système s'est révélé inefficace, semble-t-il. Il n'était pas en mesure de traiter le nombre de demandes d'enregistrement, car nous parlons d'enregistrer environ 7 millions d'armes — des carabines et bien entendu des armes de poing. Le premier système ne pouvait donc pas traiter un tel volume de travail ou apparemment n'était pas adapté à la complexité de la tâche et c'est pourquoi on a fait appel à un deuxième système. À l'époque du rapport de vérificatrice générale, et jusqu'à présent, le deuxième système ne parvenait pas à traiter la quantité d'inscriptions à enregistrer et on était donc revenu au premier système tout en déboursant d'énormes sommes d'argent pour le deuxième système.
L'élimination de l'exigence d'enregistrer les carabines non prohibées nous permettra de réduire considérablement le volume des demandes que le système doit traiter. Je ne peux pas parler pour l'instant de l'aspect opérationnel, si la GRC décide d'opter pour le système original, qui est en fait utilisé, mais quel que soit le système que la GRC décidera d'utiliser, en raison de l'allégement de la charge de travail, le système sera beaucoup plus précis en ce qui concerne les autres types d'armes à feu,notamment les armes de poing et les armes à feu prohibées et à autorisation restreinte.
Une fois qu'on aura retiré du système les millions d'armes à feu qui n'auront pas à être enregistrées —soit dit en passant, la vérificatrice générale s'est également penchée sur le processus de vérification: à quelle catégorie appartient véritablement cette arme à feu, possède-t-elle ce type de capacité, et quel en est le calibre? — nous pourrons réellement mettre l'accent sur l'octroi de permis pour ceux qui veulent faire l'acquisition, posséder ou acheter des armes à feu, et nous concentrer sur les activités criminelles qui sont à la hausse, comme les homicides commis à l'aide d'armes de poing, qui ont augmenté depuis deux ans.
L'année prochaine, si nous sommes toujours au gouvernement et si le premier ministre accepte que je continue à occuper ce poste, il pourra alors me dire ce montant n'était que de 3,4 millions ou je pourrais vous dire que les économies réalisées étaient de plus de 10 millions de dollars. Nous le saurons à ce moment-là. Quoi qu'il en soit, c'est beaucoup d'argent. Je me souviens avoir entendu quelqu'un dire — il ne s'agissait pas de l'un d'entre vous — « Eh bien, un million de dollars ici, un million de dollars là, bientôt nous allons parler de vrais montants d'argent ». Je considère qu'un million de dollars, c'est toujours beaucoup d'argent, et 10 millions de dollars c'est encore plus d'argent et sur cinq ans, un montant de 50 millions de dollars permettrait de prendre des mesures importantes en matière de maintien de l'ordre et de prévention du crime.
Tout d'abord,-- et je ne suggère pas que vos observations aient été mal intentionnées, vos commentaires sont toujours bien intentionnés, et c'est comme ça que je le comprends,-- nous n'allons pas éliminer le registre des armes à feu. Le registre des armes à feu va continuer à exister, tout ce qui va être éliminé, c'est l'enregistrement des armes d'épaule et l'obligation de renouveler les permis. C'est tout ce que nous allons éliminer.
Pour être honnête avec vous, les avis des chefs des forces de police à ce sujet ne sont pas uniformes. Je ne sais pas si j'ai les citations avec moi, mais je pourrais vous les envoyer. Vous les avez probablement déjà vues. Nous les citons de temps en temps pendant la période des questions. Certains chefs de police et d'autres personnes au pays se montrent satisfaits de l'élimination du volet concernant les armes d'épaule. Selon eux, cela permettra d'éviter beaucoup de frustration et aidera à se concentrer sur la lutte contre la criminalité avec armes à feu. D'autres ont fait savoir qu'ils préféraient que le registre reste tel quel. Cependant, de nombreux agents de première ligne, par le biais de leurs associations, se sont dit très soulagés par l'élimination à terme du volet concernant les armes d'épaule, car cela leur permettra de se concentrer sur les armes de point et sur les armes à feu d'usage restreint ou interdits.
Je pense que le débat sur la fiabilité de l'information va se poursuivre. Néanmoins, il ne s'agit pas seulement de la fiabilité de l'information. Des dizaines de milliers de personnes n'ont pu enregistrer leurs armes d'épaule soit parce que le système ne fonctionnait pas bien, soit parce que les règles avaient été modifiées. Comme le sait probablement ma collègue, la première amnistie a eu lieu en 1996 ou 1997 parce que le système n'était pas capable d'enregistrer correctement toutes les informations. En tout, il y a eu huit dispositions d'amnistie afin de donner plus de temps aux personnes de se conformer à la loi. On ne peut pas considérer qu'une loi est efficace si un grand nombre des personnes qui sont censées s'y conformer se retrouvent dans l'impossibilité de le faire. C'est avec l'enregistrement des armes d'épaule qu'il y avait le plus de problèmes, et c'est pour cela que nous retirons ce volet.
Des affidavits continueront d'être délivrées afin de lutter contre la criminalité avec armes à feu. Nous pensons que dans la mesure où désormais les agents de police, notamment ceux qui travaillent sur le terrain, pourront se concentrer sur ce qui est important, des d'énormes progrès seront réalisés. Nous pensons que cela se soldera par une baisse de la criminalité avec armes à feu. Nous allons instaurer plus de programmes de prévention de la criminalité, nous allons débloquer plus de fonds en faveur de la prévention, et nous allons placer plus d'agents de police dans les rues. C'est cela qui permettra véritablement de faire baisser la criminalité avec armes à feu.
Donc, madame Kadis, ma réponse est similaire à celle que j'ai donnée à votre collègue concernant la fiabilité des données, c'est le temps qui nous dira à quel point ces données n'étaient pas fiables. C'est d'ailleurs ce qu'a dit la vérificatrice générale concernant certaines questions. La fiabilité des données était douteuse. Lorsqu'un programme ne fonctionne pas bien, il faut le mettre de côté et investir les ressources de façon à véritablement protéger nos citoyens et lutter contre la criminalité avec armes à feu.