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Je déclare la séance ouverte.
Ceci est la seizième réunion du Comité permanent de la sécurité publique nationale, et aujourd'hui, nous nous réunissons à propos du .
Nous aimerions souhaiter la bienvenue à nos témoins de l'Association canadienne de l'électricité. Je crois que le chef de la délégation est M. Francis Bradley, le vice-président des ressources corporatives.
Nous vous souhaitons la bienvenue, ainsi qu'aux personnes qui vous accompagnent. Je vous laisserai faire votre déclaration préliminaire. Vous pouvez présenter vos collègues, et si l'un deux a des commentaires ou une déclaration à faire, nous l'entendrons aussi.
Normalement, nous accordons dix minutes, mais s'il vous faut plus de temps, monsieur, vous pouvez le prendre, puisque vous êtes les seuls témoins aujourd'hui. Quand vous aurez terminé, selon notre procédure, la parole est laissée à un membre du parti au pouvoir d'abord, et ensuite à un membre du parti de l'opposition, le Parti libéral, puis nous revenons au parti au pouvoir pour terminer le premier tour de questions, qui consiste en interventions de sept minutes.
Encore une fois, je vous souhaite la bienvenue. Nous sommes impatients d'entendre ce que vous avez préparé pour nous. Vous pouvez commencer.
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Bonjour, monsieur le président et membres du comité.
Je vous remercie de me donner l'occasion de vous rencontrer pour discuter du projet de loi et vous faire part du point de vue des membres du secteur canadien de l'électricité.
Mon nom est Francis Bradley. Je suis vice-président de l'Association canadienne de l'électricité, qui représente toutes les sphères d'activité liées à l'électricité au Canada, y compris la production, le transport, la distribution, le service à la clientèle et le marketing de l'énergie électrique.
[Traduction]
Je suis chargé des activités de protection de l'infrastructure essentielle de l'association, le programme de PIE, qui a été lancé en janvier 2000.
Le président de notre groupe de travail de PIE, Dave Baumken, d'Hydro One, n'a pas pu se joindre à nous aujourd'hui. Il est actuellement en Allemagne, où il représente le Canada dans le cadre d'une réunion de l'OTAN, mais il m'a chargé de transmettre ses salutations au comité et d'offrir, au nom de l'ACÉ, de présenter ultérieurement un exposé au comité sur la sécurité du secteur de l'électricité, au moment qui conviendra au comité.
[Français]
Aujourd'hui, je suis accompagné des responsables des activités de sécurité de trois des plus importantes entreprises d'électricité au pays.
[Traduction]
Chris Price est avec Hydro One, la compagnie de transmission et de distribution de l'Ontario. Jim Davis est avec Ontario Power Generation, la plus grande compagnie de production d'énergie de la province, qui possède des centrales hydro-électriques, thermiques et nucléaires.
[Français]
Jean-Guy Ouimet représente Hydro-Québec, le principal producteur, transporteur et distributeur d'électricité du Québec. M. Ouimet a aussi été président de notre groupe de travail.
Après mon introduction, nous serons heureux de discuter de notre point de vue sur le projet de loi et sur le défi de la protection de l'industrie de l'électricité au Canada.
[Traduction]
Notre initiative de protection de l'infrastructure essentielle est axée sur les menaces et incidents à la fois physiques et virtuels. Elle applique une approche tous risques, et comprend du travail sur des enjeux aussi diversifiés que la planification d'une pandémie et les opérations de culture de la marijuana.
Étant donné la nature interreliée de l'électricité en Amérique du Nord, nous travaillons en étroite collaboration avec le North American Electric Reliability Council, le NERC. De fait, un Canadien, Stuart Brindley, des Independent Electricity System Operators de l'Ontario, est le président du comité de PIE du NERC, et il a déjà été président de notre groupe.
[Français]
Le cadre réglementaire de l'industrie de l'électricité du Canada est différent de celui des États-Unis.
Aux États-Unis, c'est l'administration fédérale qui dispose de l'essentiel des compétences touchant la réglementation de cette industrie. Au Canada, ce sont plutôt les provinces qui possèdent la plupart des pouvoirs à ce chapitre. Il va sans dire que cet aspect a parfois rendu plus complexes nos activités en matière de sécurité, ayant exigé une coordination entre les autorités fédérales et provinciales et entre des ministères fédéraux.
[Traduction]
Outre les activités nord-américaines par l'entremise du North American Electric Reliability Council, nous collaborons aussi avec d'autres secteurs au Canada et avec un large éventail de représentants du gouvernement, à Sécurité publique et Protection civile Canada, Ressources naturelles Canada, la GRC et OSCRS, pour n'en nommer que quelques-uns.
L'association a lancé son initiative de PIE à la suite de la transition à l'an 2000. Bien que le passage à l'an 2000 ait été, pour beaucoup, un non-événement, nous avons appris beaucoup pendant la transition, plus particulièrement en ce qui a trait aux interdépendances de l'infrastructure et à l'importance du partage de l'information.
Pendant la transition à l'an 2000, les activités du gouvernement fédéral ont été coordonnées par le biais du Groupe de planification nationale de contingence. Le GPNC a joué un rôle déterminent dans le recrutement de tous les secteurs de l'infrastructure et en fournissant des données d'analyse des interdépendances entre les divers secteurs. Son travail d'analyse a par la suite été synthétisé dans un rapport présenté en mars 2000 intitulé « Canadian Infrastructure Interdependencies ». Je le recommande vivement au comité, parce qu'il ne laisse planer aucun doute sur l'importance de l'électricité.
L'électricité est l'exemple original et le plus frappant de la fabrication juste-à-temps. Au contraire d'autres marchandises, elle ne peut être entreposée en vastes quantités.
[Français]
Dès l'instant où quelqu'un allume une lumière ou démarre son ordinateur, l'électricité supplémentaire qu'exige cette action doit être immédiatement disponible à une centrale qui est peut-être située à des centaines, voire des milliers de kilomètres de là.
[Traduction]
L'importance de l'électricité pour l'économie a été traitée en détail dans un document de discussion publié par SPPCC, qui faisait un examen rétrospectif de la panne de courant survenue en 2003. Permettez-moi de citer un extrait de ce document de discussion, qui a été publié en novembre 2004 :
La panne d'électricité d'août 2003 nous a donné une leçon sur les interdépendances des infrastructures, car elle nous a montré comment la défaillance d'une infrastructure peut se répercuter dans d'autres infrastructures. Il s'agit de la plus grande panne à être jamais survenue en Amérique du Nord. Cinquante millions de personnes de New York et à Toronto ont été privées d'électricité, certaines pendant deux jours. L'infrastructure de la santé publique de l'Ontario a été mise à rude épreuve parce que les hôpitaux s'alimentaient à même des génératrices d'urgence. On a presque épuisé les sources d'eau et de nourriture. Les épiceries ont été forcées de jeter des milliers de dollars de nourriture, et les usines de traitement des eaux ont dû utiliser des génératrices d'urgence pour poursuivre leurs activités. Des milliers d'Ontariens se sont retrouvés à court d'argent à cause de la fermeture des banques et de l'interruption du service des guichets automatiques et des banques. Comme les stations-service étaient incapables de pomper l'essence (les pompes fonctionnent à l'électricité), les transports ont été perturbés. Des vols ont été annulés dans les deux aéroports internationaux de l'Ontario (Toronto et Ottawa). Un volume d'appels phénoménal a engorgé les systèmes d'appels d'urgence (911), et les postes de transmission d'ondes cellulaires ont failli à leur tâche après avoir épuisé leur génératrice de secours.
Étant donné l'importance du rôle de l'électricité dans notre économie, l'ACÉ a commencé à sensibiliser le gouvernement fédéral à la PIE au début de l'an 2000, d'abord par le biais du groupe de travail sur la PIE du gouvernement fédéral; par la suite, avec le Bureau de la protection des infrastructures essentielles et de la protection civile, le BPIEPC; et ensuite, par Sécurité publique et Protection civile Canada, SPPCC. Nous avons travaillé en collaboration avec les gouvernements et leurs représentants sur un large éventail d'initiatives depuis six ans, de l'offre d'un apport sur les questions liées aux politiques à l'élaboration de scénarios et la participation d'exercices simulés.
[Français]
Or, dès le tout début de cette relation, notre préoccupation la plus urgente a été l'enjeu d'un cadre efficace de partage de l'information.
Selon les évaluations que le gouvernement a lui même établies, le secteur privé possède et exploite 85 p. 100 des infrastructures essentielles. Il est principalement responsable de la protection de ses propres biens.
Une circulation bidirectionnelle efficace de l'information entre le secteur privé et le gouvernement est essentielle à notre réussite.
[Traduction]
Le Department of Homeland Security des États-Unis a reconnu l'importance de la protection des renseignements fournis par l'industrie. Par l'entremise d'un programme d'information sur l'infrastructure essentielle, il a reconnu la nécessité de collaborer avec le secteur privé et d'assurer la protection de l'information.
[Français]
Même si un cadre de partage de l'information exige bien davantage que la simple protection de l'information fournie par l'industrie au gouvernement, nous considérons la protection comme le fondement d'une relation de confiance entre ces deux partenaires.
[Traduction]
La protection accordée à l'information que fournit l'industrie au gouvernement, dans le projet de loi , assurera une collaboration beaucoup plus approfondie. Nous pensons que cela enrichira grandement le partenariat qui existe déjà entre l'industrie et le gouvernement du Canada, et c'est le fer de lance d'une relation beaucoup plus élargie.
D'aucuns soutiennent qu'il existe un trésor de renseignements accessibles, dans le domaine public, sur les vulnérabilités de notre secteur. Cela peut avoir été vrai à une époque, mais ce n'est plus le cas maintenant. À la suite des attaques du 11 septembre, l'industrie s'est rapidement mise à l'oeuvre pour soustraire au domaine public les renseignement qui pourraient compromettre la sécurité des systèmes et, en 2002, nous avons entrepris d'adhérer à une norme répandue dans toute l'Amérique du Nord pour protéger les renseignements potentiellement délicats.
L'industrie possède des renseignements qui ne peuvent être partagés sans la protection que leur assure le projet de loi C-12, et nous estimons qu'il serait avantageux pour le BPIEPC, et aussi pour les organismes fédéraux de sécurité, de renseignements et de maintien de l'ordre, qu'ils puissent accéder à ces renseignements pour planifier et exécuter les activités de protection des infrastructures ou de maintien de l'ordre qui, si elles ne se déroulent pas comme elles le doivent, pourraient inutilement mettre en péril le secteur de l'électricité.
[Français]
Pour qu'il en soit ainsi, un cadre complet de partage de l'information est encore nécessaire. Assurer la protection de l'information constitue une première étape importante.
En résumé, nous estimons que le projet de loi établit un équilibre juste et prudent entre le droit du public à l'information et l'impératif d'assurer la protection de l'industrie de l'électricité, cette infrastructure centrale essentielle à tous.
[Traduction]
Je vous remercie de m'avoir donné cette occasion de vous rencontrer aujourd'hui. Mes collègues et moi serons heureux de discuter avec vous du projet de loi ou de toute autre question relative à la PIE.
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Tout d'abord, je veux remercier les témoins d'être venus aujourd'hui et de prendre le temps de discuter avec notre comité du projet de loi .
Je commencerai avec certains enjeux qui me préoccupent, et au sujet desquels j'aimerais connaître votre point de vue, puis je passerai à certaines choses que vous semblez suggérer.
Il est certain que vous voyez très juste. Après 2003 et la panne d'électricité, la population a fini par comprendre l'importance de l'électricité comme ressource et combien elle est essentielle, et aussi les effets dévastateurs qu'elle peut avoir quand sa distribution est perturbée.
Je vais m'inspirer de mon expérience, et je ne doute pas qu'Hydro One tout autant qu'Ontario Power Generation, et peut-être chacun de vous, comprenez l'importance du rôle que jouent les municipalités quand surviennent ces problèmes. Par exemple, s'il y avait un incident à Pickering, à la centrale, les premières communications sont notamment entre la municipalité et la centrale, ainsi qu'avec la Veridian Corporation locale, dont le conseil d'administration m'a déjà à compté parmi ses membres, et les exploitants et distributeurs locaux de services publics.
Ce que je crains, c'est que ce projet de loi ne concerne pas vraiment les municipalités, ni ne les fait participer à l'élaboration du plan d'intervention. Je me demande ce que vous pensez de cela, et comment, selon vous, on pourrait le régler. Pensez-vous qu'elles devraient participer à ce processus? On y fait à peine référence dans le projet de loi. Pensez-vous qu'elles devraient être des partenaires dans le processus et prendre part aux discussions plus approfondies sur la planification de l'intervention d'urgence, quand bien souvent leurs responsables sont les premiers intervenants et ceux avec qui vous devriez composer dès le départ aussi?
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Je suis sûr que d'autres voudront répondre relativement à des aspects particuliers, mais je ne pense pas qu'ils entreront trop dans le détail, bien sûr.
Je pense qu'en général, pour nos membres dans tout le pays, la réponse la plus brève à la question serait oui, nous avons cela, et nous continuons, toujours, d'examiner la question. Chaque fois qu'il y a un incident, que ce soit sur le territoire de service d'une compagnie particulière, une centrale voisine, ou quoi que ce soit d'autre, chaque fois qu'il y a un nouvel incident, nous en tirons des leçons. L'industrie en général en tire des leçons. Il y a donc une habitude de constamment à chercher à améliorer la sécurité, pas seulement physique, mais aussi du côté de l'informatique. C'est donc un processus constant et évolutif.
Cependant, je ne suis pas sûr que quiconque voudrait dire sur une scène publique précisément quelles mesures spécifiques ont été mises en oeuvre. Mais je puis vous assurer que chaque compagnie apprend constamment de chaque expérience.
M. Comartin a parlé de certains incidents qui sont survenus, et je suis sûr que tous nos membres ont fait des ajustements d'après les leçons tirées de ces incidents. Nous abordons vraiment chaque incident survenu ici, au Canada, et aux États-Unis, sous l'angle des leçons retenues, tant au sein de notre industrie que dans certains autres secteurs aussi.
Est-ce que quelqu'un veut parler de sa situation particulière?
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Nous ne savons pas, et nous ne sommes absolument pas en mesure de pouvoir évaluer exactement quels renseignements sont partagés entre nos deux pays, mais nous avons vu depuis deux ans que la coordination s'est améliorée entre, par exemple, le gouvernement du Canada, SPPCC et le Department of Homeland Security. C'est mieux, mais il y a toujours place à l'amélioration.
Ce pourrait ne pas être nécessairement une question de volume, mais peut-être de qualité et — normalement, dans ce genre de chose, plus important encore — de la transmission en temps opportun des renseignements. C'est là, très franchement, l'un des problèmes le plus important que nous ayons connu depuis un an ou deux tandis que le gouvernement du Canada se ressaisissait vraiment, au moins en ce qui a trait à ses communications avec l'industrie.
Ce n'est plus tellement, maintenant, le volume ou la qualité des renseignements, laquelle s'est améliorée; le grand problème qui reste actuellement, pour nous, c'est le partage en temps opportun. Il y a eu une époque, par exemple, il y a deux ans, où les membres de notre association qui avaient des autorisations de sécurité de niveau deux pouvaient recevoir des séances d'information sur l'environnement généralisé de la menace aux États-Unis. Elles étaient offertes par le FBI, le Department of Homeland Security et la CIA. Nous allions à Washington pour ces séances. Nous n'avions pas le même genre de séances au Canada.
Nous avons commencé, maintenant, à avoir de ces séances d'information ici au Canada, depuis un an. Le ministère des Ressources naturelles y travaille, en collaboration avec d'autres organismes. Alors nous commençons à travailler avec de meilleurs renseignements, mais la transmission en temps opportun reste un problème pour nous.
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Je suis désolé, mais il faut bien en parler.
Je poursuis, avant de poser ma question, sur celle de M. Carrier. Notre but, en vous invitant ici, n'est pas de trouver la faille, mais de vous demander de regarder le projet de loi et de nous dire, de votre point de vue, si vous avez des suggestions sur la manière dont ce comité pourrait l'améliorer, que ce soit au plan du partage des renseignements, ou si vous voyez quelque chose dans la manière dont le gouvernement veut coordonner, la capacité de réagir à une situation qui pourrait avoir des répercussions pancanadiennes, qui toucherait très probablement votre secteur.
N'hésitez pas à faire ces suggestions. Je ne pense pas qu'elles puissent être si délicates que nous ne puissions y voir ce qu'elles signifient, soit un intérêt sincère pour l'amélioration. Peut-être M. Davis sent-il.... et ces questions sont très générales, parce que les détails sont l'affaire des vilains. Quels plans avez-vous dressés pour faire obstacle à leurs plans machiavéliques, si on peut dire? Comme ces audiences sont publiques, nous devons assurer à la population en général que les organismes que nous avons à notre disposition, qu'ils soient publics ou privés, travaillent de manière intégrée dans l'intérêt de la population qu'ils servent, nos clients et notre clientèle, ainsi que nos électeurs.
Cela étant dit, dans certaines de vos installations qui risqueraient de poser de plus grands dommages si quelque chose allait de travers — et je pense en particulier aux centrales nucléaires ou au industries connexes, mais ce peut être aussi les barrages, parce que nous savons qu'il peut y arriver certaines choses — est-ce que je peux dire que du point de vue nucléaire — et je sais qu'on a parlé de Chernobyl, ce qui n'arrivera pas au Canada parce que les réacteurs CANDU sont bien meilleurs — l'une des choses dont on doit se préoccuper ne concerne pas que la police, mais aussi les services d'incendie et d'autres?
Lorsque nous parlions de police et de service d'incendie, M. Ménard a demandé pourquoi un policier ou un pompier, ou tant qu'à y être des ambulanciers, voudraient se presser sur les lieux d'un accident et de dangers potentiels? Très franchement, monsieur Ménard, ils seraient prêts à mettre en péril leur propre sécurité, je peux vous l'assurer.
Les services d'incendie, d'ambulance et de police sont souvent les premiers intervenants. Est-ce que vous diriez que les services de distribution et de production d'Ontario Power sont en rapport constant avec les services de planification des mesures d'urgence? En ce qui concerne les changements qu'ils jugent nécessaires et les renseignements qu'ils jugent nécessaires de transmettre aux divers organismes, estimez-vous qu'il y a un échange approprié de renseignements pour permettre à ces responsables de la protection publique de faire leur travail? Le cas échéant, à quelle fréquence cela se fait-il? Ensuite, si vous pensez le pouvoir, peut-être pourriez-vous faire un lien avec le reste du Canada.
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Je vais répondre aux trois volets de votre question, j'espère, mais avant cela, je voudrais réitérer les propos de M. Bradley, et j'y ajouterai que je sais que les rouages tournent parfois lentement, mais plus vite le projet de loi sera adopté, mieux cela vaudra, parce que nous pourrons alors partager des renseignements que nous ne pouvons pas partager actuellement.
Pour répondre à votre question, mon champ d'expertise, encore une fois, est celui de la sécurité, pas précisément de la préparation aux situation d'urgence. Ontario Power Generation estime ce domaine assez important pour avoir du personnel qui porte ces titres. Je collabore avec eux, souvent, j'aime parfois à dire que je parle avec notre gestionnaire de la planification d'urgence plus souvent qu'avec ma femme. Je sais qu'ils collaborent avec d'autres gens à la protection civile.
J'ai parlé tout à l'heure d'exercices. Nous faisons souvent des exercices et, encore, nous employons de nombreux scénarios différents. Nous utilisons tout ce que vous pouvez imaginer et essayons de l'intégrer aux exercices pour que notre personnel soit préparé, et les gens de la protection civile avec qui nous travaillons, y compris la police, les pompiers, les ambulanciers, les autres organismes d'intervention d'urgence de l'Ontario, sont satisfait lorsqu'ils interviennent, ils savent quel est leur rôle et nous savons quel est le nôtre.
Je ne peux pas m'exprimer pour tout le Canada, mais je sais qu'il y a eu des exercices. M. Bradley en a parlé tout à l'heure. Ces exercices ont été menés en diverses régions du Canada et en Amérique du Nord. Ils étaient d'ailleurs coordonnés avec les États-Unis. Alors je pense que nous sommes en bien meilleure posture que lorsque j'ai commencé dans le domaine de la sécurité, il y a probablement plus d'années que je ne voudrais l'admettre. Je me souviens de la dernière panne, et je ne parle pas de celle de 2003.
Je crois que nous sommes actuellement en bien meilleure posture et, oui, nous collaborons au quotidien.