:
Merci, monsieur le président.
Pour la gouverne de ceux qui n'ont pas l'amendement, le voici:
et que si le Comité constate durant son étude que d'autres partis se sont adonnés à des pratiques similaires en matière d'éthique, il élargisse son étude pour examiner ces pratiques et fasse des recommandations à Élections Canada à savoir si les pratiques en question devraient se poursuivre.
Or, nous avons fait des commentaires sur cet amendement et nous en avons discuté pendant un certain temps. La semaine dernière, M. Tilson a ajouté un amendement à cet amendement, c'est-à-dire un sous-amendement, de sorte qu'après les mots « que d'autres partis », on ajoute « , ou lors d'élections précédentes » à l'amendement.
Nous avons eu d'excellentes discussions sur les raisons pour lesquelles cet amendement devrait être apporté. Un problème très fréquent se pose au Parlement à l'heure actuelle, et on pourrait le définir par ce que j'appellerais une attitude pharisienne, attitude qui consiste à monter sur nos perchoirs — il semblerait d'ailleurs que cette attitude soit très répandue — pour proclamer: « Merci mon Dieu de ne pas ressembler à un de ceux-là ». C'est une attitude courante dans notre parti. Elle est aussi fréquente dans cet autre parti, mais ses représentants ne sont pas ici.
Je pourrais continuer de discuter... Je suis en fait très heureux que M. Hubbard ait présenté cette motion, car elle nous donne l'occasion d'exposer cela au grand jour. J'estime humblement que personne n'est à l'abri de ce type d'attitude. Comme je l'ai mentionné, il semblerait qu'elle soit très répandue. Le fait même que cette motion de M. Hubbard pointe un parti en particulier et une attitude ou un agissement d'un parti spécifique devrait nous préoccuper au plus haut point et ce, pour plusieurs raisons.
J'estime que ce qui devrait nous préoccuper au plus haut point avant tout, c'est que si notre parti, le Parti conservateur, prétend que cette façon d'agir est un mécanisme auquel on a recours... Ce n'est qu'une tactique qui, comme l'a si bien mentionné au cours des dernières semaines M. Poilievre, si je ne me trompe, a été inventée par le Bloc, et c'est un mécanisme qui permet aux partis...
:
C'est un peu comme la chanson qui dit « people are the same wherever you go » (les gens sont semblables où qu'on aille).
J'ai dit que si un problème se posait, je voulais le savoir — et je le crois. Je le dis en toute sincérité.
Nous sommes tout à fait certains que nos agissements et ceux des partis sont légaux et que ce sera démontré en cour. Nous savons tous que la cour a été saisie de l'affaire, mais nous ne craignons pas de découvrir la vérité. Si les autres partis se préoccupaient vraiment de la justice, et c'est probablement le cas, ils exigeraient de savoir — écoutez attentivement — pourquoi le Parti conservateur est visé en particulier et pourquoi on a refusé de lui rembourser certaines dépenses, ou du moins, ils feraient preuve d'un peu de curiosité.
Pour en revenir au premier commentaire que j'ai fait, si les allégations s'avèrent exactes, le maintien des droits réciproques, le respect mutuel de la dignité et le maintien réciproque de la bonne réputation seraient avantageux pour tous. Pourquoi? Parce qu'ainsi, nous nous protégeons nous-mêmes. En procédant ainsi, nous protégeons nos voisins. Et en procédant ainsi, nous faisons de notre pays un pays plus fort.
Plusieurs commentaires ont été faits à la dernière séance. M. Nadeau n'est pas là aujourd'hui. C'est très regrettable. C'est un excellent député. Je voudrais examiner certains de ces commentaires.
M. Nadeau a prétendu que seuls les conservateurs avaient ce problème. Ce n'est pas vrai. Nous avons reconnu à plusieurs reprises qu'effectivement, Élections Canada avait accusé le Parti conservateur mais, comme l'a maintes fois signalé mon collègue — et il a tout un cahier plein d'exemples — tous les partis et de nombreux députés ont recours à l'occasion à cette stratégie. C'est le premier commentaire sur lequel je voulais faire des observations.
Ça vaut la peine de répéter qu'il y a peut-être des degrés. C'est très possible. Il est possible qu'un parti y ait recours de façon plus fréquente qu'un autre ou qu'un parti utilise des sommes plus importantes qu'un autre. Nous n'avons toutefois rien à craindre de l'enquête sur cette affaire, car nous irons au fond des choses; nous pourrons faire des recommandations sur ce qui devrait être permis et ce qui ne devrait pas l'être.
Toujours à la même occasion, M. Nadeau a affirmé que des accusations avaient été portées contre nous. Ce n'est pas vrai. Nous faisons l'objet d'une enquête. Ça fait une grosse différence. On fait l'objet d'accusations lorsqu'il y a intention criminelle, lorsqu'on a enfreint des lois. Ce n'est pas le cas. Le Parti conservateur fait l'objet d'une enquête. Chaque fois qu'on mentionne cette affaire, et plus particulièrement lorsqu'on fait des commentaires au sujet du Parti conservateur, il ne faut pas oublier que lorsqu'on utilise le mot « accusé »... Nous n'avons pas été accusés, mais nous faisons l'objet d'une enquête.
M. Nadeau a mentionné en outre que nous avions fait l'objet d'une perquisition par la GRC. Ce n'est pas vrai non plus. Il faut respecter les faits. Il faut être corrects. Élections Canada a saisi des documents, c'est vrai. La GRC était là pour aider Élections Canada, pas à saisir les documents, mais uniquement pour assurer une présence.
M. Ken Epp: ... car Élections Canada est...
Le président: À l'ordre, monsieur Epp.
Une voix: Il faut aller consulter les bleus.
Le président: Silence!
Le comité a adopté une résolution et l'a maintenue. On ne peut pas discuter d'autre chose que du sujet du débat. Il s'agit de la motion dont je vous ai fait parvenir un exemplaire pour que vous puissiez la lire attentivement, ou plutôt de la motion, avec l'amendement et le sous-amendement qui y a été ajouté, dont le comité doit maintenant discuter. C'est ce qui est acceptable, et nous ne discuterons pas de la question de savoir si c'est acceptable ou non. C'est acceptable, et c'est ce qu'on a décidé.
Je voudrais vous donner à nouveau la parole, monsieur...
Une voix: Je voudrais faire un rappel au Règlement.
Une voix: Oui, je voudrais faire, moi aussi, un rappel au Règlement.
Le président: Bien, nous n'avons pas encore entendu un argument recevable et, par conséquent, je voudrais que les honorables membres soient très prudents.
Monsieur Poilievre, pour un rappel au Règlement.
:
Merci, monsieur le président.
C'est exact, monsieur le président. Je comprends ce que vous voulez dire, car nous brisons notre rythme... et les membres qui étaient là à la séance précédente reconnaissent que, quand nous avons commencé à développer notre thème, M. Tilson a présenté un excellent argument. C'est regrettable qu'il ne soit pas là.
Monsieur Hiebert, je pense que vous avez présenté... et c'est ce que nous essayons de faire. M. Tilson a présenté d'excellents arguments juridiques à la dernière séance. J'essaie de soumettre quelques bons arguments moraux. Nous avons vu que la discussion se déroulait bien et, par conséquent, je voudrais continuer.
Monsieur le président, est-ce que je pourrais présenter une motion d'ajournement?
Des voix: Oh, oh!
Des voix: Ce n'est pas sujet à débat.
Une voix: Mettez la question aux voix.
Peut-on avoir du silence dans la salle? Le président ne peut pas faire... Du calme!
Une motion d'ajournement a été proposée. Est-ce que vous êtes tous en faveur de l'ajournement?
M. Russ Hiebert: J'aimerais un vote par appel nominal, monsieur le président.
Le président: Monsieur le greffier, voudriez-vous procéder à la mise aux voix de la motion d'ajournement?
Il s'agit d'un vote à égalité des voix. Le président vote contre.
(La motion est rejetée par 6 voix contre 5.)
Le président: La première séance était très gênante, et je m'en excuse. Je m'efforce de coopérer et de m'assurer que les participants ont largement l'occasion d'exposer leurs arguments. Je pense que nous avons entendu quelques bons commentaires sur les motions à l'étude, qui étaient raisonnablement pertinents et ne contenaient pas beaucoup de répétitions.
À la dernière séance, dès le début, une motion d'ajournement a été présentée. Je ne comprends pas ça. Dès qu'un membre doit prendre un appel téléphonique ou quelque chose de semblable, quelqu'un réclame l'ajournement. On a maintenant des signes des vraies intentions.
Dans mes notes, vous verrez que tout ce que nous avons fait au cours de la première demi-heure, c'est entendre sept types de commentaires qui constituent des répétitions typiques, cinq rappels au Règlement qui n'en sont pas et une contribution très minime à la discussion sur les motions. Il est important que les membres aient l'occasion d'exposer des arguments sans se répéter. Il est essentiel que nous nous assurions que tous les participants aient l'information requise pour prendre des décisions éclairées et pertinentes.
Nous n'avons plus ces deux types d'arguments. Si ça continue et que les membres estiment que ce serait bien d'ajourner la séance ou quelque chose de semblable, ça veut dire que nous pourrions tout aussi bien cesser de discuter et passer à la mise aux voix. Si c'est ce que veulent les membres...
Des voix: Oh, oh!
Le président: Excusez-moi.
:
J'apprécie votre remarque. J'aborderai un nouveau sujet que je ne pense pas qu'on ait déjà... Je m'excuse d'avoir manqué la séance de jeudi, mais j'ai entendu dire qu'elle était très intéressante et j'aurais voulu être là.
Je ferai des commentaires sur ce qui se passait « , lors d'élections précédentes », et je pense que c'est ce qu'indique l'amendement examiné. N'est-ce pas exact?
Une voix: Si.
M. Mike Wallace: Nous avons donc ce sous-amendement à l'amendement qui propose de faire des recommandations à Élections Canada et la motion principale qui porte sur certaines dépenses électorales.
Je pense qu'il est important pour les membres du comité que cette motion soit finalement adoptée, car nous sommes encore en train d'en discuter... Elle n'a pas encore été adoptée; elle ne le sera peut-être pas. Je présume qu'un jour ou l'autre, elle sera peut-être adoptée et, alors, le comité examinera certaines dépenses électorales et fera des recommandations à Élections Canada et il examinera ce qui s'est passé, non seulement aux dernières élections de 2006, mais lors d'élections précédentes. Tout ça en supposant que le sous-amendement, l'autre amendement et la motion principale soient adoptés. Je ferai donc des commentaires en me basant sur cette hypothèse.
J'estime toutefois qu'il est important que les membres du comité comprennent de quoi il est question en réalité. J'ai ici un exemplaire de la version la plus récente de la Loi électorale du Canada. Il est probablement important que nous comprenions, quand on discute de certaines dépenses, ce que cela peut impliquer. En fait, le rôle d'Élections Canada est de gérer et d'administrer la législation sur les élections fédérales qui a été adoptée par la Chambre.
Pour faire du bon travail, il est probablement important que les membres du comité comprennent cette législation.
Le président: À l'ordre.
M. Mike Wallace: Comment mes commentaires peuvent-ils être antiréglementaire? Il s'agit de dépenses électorales.
:
À l'ordre! Silence, je vous prie!
Chers collègues, j'ai pris cette décision concernant la distinction entre les témoignages qui seront faits, si nous entreprenons cette étude, et la discussion sur le bien-fondé d'une telle étude. Je comprends qu'on puisse faire une discussion subtile, mais ce ne sera pas utile de passer d'abord en revue la Loi électorale du Canada. Nous comprenons qu'il faudra entendre des témoins qui pourront nous donner des avis d'experts, qui font autorité en la matière, si nous entreprenons l'étude en question.
Par conséquent, monsieur Wallace, je vous encourage...
M. Mike Wallace: J'emploierai vos propres termes, monsieur le président.
Le président: À l'ordre, monsieur Wallace! Silence!
M. Mike Wallace: Ce sont vos propres termes:
Les auteurs de la Constitution du Canada et de nos lois qui font maintenant partie de la Constitution ont accordé des privilèges extraordinaires aux députés. En gros, ces privilèges comprennent notamment la liberté de s'exprimer librement à la Chambre et de représenter les intérêts des électeurs sans crainte...
C'était à propos d'une intervention de Paul Szabo, il y a deux jeudis, à la Chambre des communes.
Comment pouvez-vous donc, monsieur le président, faire un tel commentaire à la Chambre des communes et ne pas me permettre de faire librement des commentaires sur la motion que nous examinons et l'amendement? Comment est-ce possible?
Le président: À l'ordre! Du calme!
M. Réal Ménard:J'invoque le Règlement.
M. Mike Wallace: Et j'ai d'autres commentaires à citer.
Le président: Effacez ce sourire narquois de votre visage! Faites-le disparaître!
M. Mike Wallace: J'effacerai ce sourire narquois de mon visage quand vous agirez conformément aux propos que vous avez tenus à la Chambre des communes.
Le président: À l'ordre! Du calme!
Une voix: Veuillez respecter le président.
Le président: N'oubliez pas que...
M. Mike Wallace: Ce sont vos propos. N'oubliez pas ça.
Une voix: Écoutez-moi, monsieur Wallace.
Une voix: Ne soyez pas impoli.
Le président: N'oubliez pas que ça concernait la décision de la commissaire à l'éthique et la discussion qui s'est déroulée à la Chambre à propos d'une action en justice concernant un député et ses droits. Ce n'est pas un sujet parallèle.
Une voix: Oh, oh!
Une voix: Nous n'avons par conséquent pas le droit de faire des commentaires au comité; est-ce ce que vous voulez dire, monsieur le président?
M. Réal Ménard:J'invoque le Règlement.
Le président: Je vous donnerai la parole. J'en ai pris note et je m'occuperai de vous, mais je dois finir ceci d'abord. J'estime que c'est important.
Nous discutons d'un sous-amendement à un amendement à une motion. Certains membres ont fait des commentaires sur le sous-amendement dans le contexte de la motion et de l'amendement. D'autres se sont basés sur des présomptions. C'est toutefois compréhensible; c'est difficile de faire des commentaires uniquement sur l'adjonction de « , ou lors d'élections précédentes » et de respecter entièrement le sujet si l'on n'a que quatre mots à sa disposition. Je comprends donc cela.
Monsieur Wallace, il est toutefois essentiel d'entendre des témoins qui sont experts en ce qui concerne la Loi électorale du Canada, et il s'agit de témoignages qui n'ont aucun rapport avec la discussion. À mon avis, ça n'a aucun rapport avec cette motion, l'amendement ou le sous-amendement proposés. Je ne veux pas en arriver à ce qu'on nous fasse passer en revue toute la Loi électorale du Canada alors qu'en fait, comme vous le savez, la motion...
Monsieur Wallace, si vous voulez bien regarder... Vous riez à nouveau de moi; c'est la deuxième fois.
M. Mike Wallace: J'écoute. Je ne ris pas, monsieur Szabo; je suis de nature joviale.
Une voix: C'est M. Ménard qui le fait rire.
Le président: Ça suffit maintenant!
J'encourage les membres à ne pas oublier que...
M. Pierre Poilievre: [Note de la rédaction: Inaudible]
Le président: Monsieur Poilievre, du calme s'il vous plaît!
Pour revenir à la décision sur la recevabilité de la motion de M. Hubbard, nous savons que, d'après notre mandat, ça doit se limiter aux titulaires de charge publique en ce qui concerne...
Nous n'irons pas jusqu'à émettre des avis sur le Parti conservateur du Canada dans l'affaire entre lui, le Directeur général des élections et la loi. Nous faisons des commentaires sur les activités des candidats qui sont devenus titulaires de charge publique et qui, après les élections, ont rempli des déclarations de dépenses électorales dont la validité a été contestée par Élections Canada. Après être devenus des titulaires de charge publique, ils ont été désignés par le Directeur général des élections parties à cette affaire, qui a été divulguée entièrement en avril. Vous vous souvenez peut-être qu'alors, nous nous sommes demandé si ces personnes avaient l'obligation de remettre des rapports ou de déposer des documents ou, encore, de refuser d'admettre toute participation à ce type d'activités. C'est ce dont nous avons discuté à cette séance.
Par conséquent, il ne s'agit pas surtout de la Loi électorale du Canada ni de ses incidences. C'est la cour qui tranchera cela. Nous ne jouerons aucun rôle dans cette affaire.
M. Russ Hiebert: ... tout pourrait être modifié. Il s'agissait du sous-amendement de Charles Hubbard à une motion du Bloc, au sujet de laquelle vous avez permis au comité de modifier tout...
Le président: À l'ordre, monsieur Hiebert.
M. Russ Hiebert: ... après le mot « que ».
Le président: Silence!
M. Russ Hiebert: J'aimerais que le comité se base sur ce précédent pour que nous puissions continuer à avoir des règles qui soient conformes au Règlement de la Chambre des communes.
Le président: Silence! Merci, monsieur Hiebert. Un peu de silence, s'il vous plaît.
M. Russ Hiebert: Tant que vous ne reconnaîtrez pas le fait que vous avez déjà autorisé cela, je continuerai de faire ces remarques. Vous avez déjà rendu une décision...
Le président: C'était en ce qui concerne l'affaire Mulroney.
M. Russ Hiebert: L'affaire dont il s'agissait n'a aucune importance. Vous avez autorisé un amendement proposant de modifier tout ce qui suivait le mot « que ».
Le président: Silence! Un peu de silence, je vous prie.
M. Russ Hiebert: Ça modifiait la portée...
Le président: Monsieur Hiebert, pour la dernière fois...
M. Russ Hiebert: Monsieur le président, vous...
Le président: Pour la dernière fois, monsieur Hiebert! Je ne vous écoute pas pendant cette séance.
Je voudrais signaler aux membres...
M. Pierre Poilievre: J'ai un rappel au Règlement, monsieur le président.
Le président: ... que le président ne prend pas de décisions unilatérales. Toutes les décisions qui ont été prises au sujet des motions, et dans d'autres circonstances, ont été en fait cautionnées par le comité. Le président les a en fait rendues. Elles ont peut-être été contestées par le comité...
M. Russ Hiebert: C'est ridicule, monsieur le président. Je sais que c'est de la foutaise. Vous étiez là et vous l'avez permis.
Ce qui se passe pour le moment, c'est que c'est un tribunal irrégulier. C'est incroyable. Et vous permettez que ça continue.
Le président: Monsieur Hiebert, je vous en prie; je ne suis pas...
M. Russ Hiebert: C'est comme dans Alice au pays des Merveilles; ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.
Le président: Débranchez son micro!
Une voix: Il n'est pas branché.
Le président: Ça ne peut pas durer ainsi pendant le reste de la séance.
M. Russ Hiebert: C'est incroyable que le président s'adjuge ce pouvoir...
Le président: Taisez-vous, monsieur Hiebert!
Tout cela est à cause du manque de respect dont vous faites preuve et du désordre que vous causez, monsieur Hiebert.
M. Russ Hiebert: C'est à cause de la façon dont vous agissez, en qualité de président.
Vous pouvez feindre d'avoir l'appui de l'opposition derrière toutes vos décisions, mais quand vous devez faire face à la réalité, monsieur le président, vous continuerez de vous attirer des protestations de la part des membres du parti gouvernemental.
Une voix:Incroyable; respectez le président!
M. Pierre Poilievre: J'ai un rappel au Règlement, monsieur le président.
Le président: Un peu de silence, s'il vous plaît!! Silence!
Chers collègues, je tiens à m'assurer que le comité a l'occasion de discuter des questions à l'étude. Comme vous le savez sans doute, il est déplacé de remettre en question des affaires sur lesquelles le comité a déjà rendu des décisions.
Nous n'apprécions peut-être pas tout ce qui se passe, mais je rappelle aux membres qu'ils ont le droit de faire des commentaires quand le président les désigne et qu'ils ont la parole — ou quand ils ont un rappel au Règlement légitime à faire, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à maintenant. Pendant la plus grande partie de la séance, nous avons entendu des membres parler pour parler, tout simplement parce qu'ils voulaient s'entendre parler. Ils veulent seulement accaparer l'attention et perturber la séance. C'est une conduite inqualifiable. C'est un manque de respect envers la présidence. C'est un manque de respect envers tous les autres membres.
Le président d'un comité permanent n'a pas le pouvoir de blâmer un membre ou de le désigner par son nom. Il a toutefois le pouvoir de ne pas lui donner la parole parce qu'il manque de respect envers le comité. Le président peut en outre suspendre la séance ou demander l'ajournement de la séance si on n'arrive pas à rétablir l'ordre.
Nous verrons comment ça ira. Ce sont les membres qui décident, et pas le président. C'est le comité qui prendra la décision. Parfois, si un membre en particulier est responsable du problème, les autres membres font un effort collectif pour l'encourager à être poli. Le comité décidera ce qu'on fera en l'occurrence. Étant donné qu'il y a des votes à 17 h 45 et que la sonnerie retentira à 17 h 30, j'ai l'intention de lever la séance à 17 h 30.
Il est possible que la Chambre ajourne mercredi en fin de journée ou dans l'après-midi, mais mon intention est de tenir une séance jeudi. Si la Chambre ajourne jusqu'au 15 septembre, nous nous réunirons jeudi à 13 heures, ou à peu près à cette heure-là, mais si les travaux de la Chambre se poursuivent, la séance régulière aura lieu à 15 h 30. Nous devrons vous envoyer un avis, mais je vous le signale tout de suite.
Il nous reste une heure et j'encourage les membres à l'utiliser au mieux, pour faire des commentaires constructifs sur les questions à l'étude. Nous poursuivrons la discussion jeudi, à 13 heures ou à 15 h 30, selon ce qui se passera à la Chambre.
C'est tout pour l'instant.
M. Wallace a toujours la parole.
:
Merci. Merci aussi pour cette décision. Je ne l'approuve pas, mais disons que je n'ai même pas eu l'occasion de démarrer.
Le sous-amendement sur lequel portent mes commentaires est l'adjonction de « , ou lors d'élections précédentes ». Monsieur le président, j'ai participé à des élections précédentes. J'ai été candidat à des élections précédentes. En 2004, j'étais candidat pour le Parti conservateur du Canada. J'ai participé à des élections précédentes à titre de directeur de campagne. J'ai participé à des élections précédentes pour la mise en candidature, en 1997, mais je n'avais pas été désigné candidat. Je me présentais pour le Parti progressiste-conservateur, puisque c'était ainsi qu'il s'appelait alors, et c'était pour ma mise en candidature.
J'estime qu'il est important que, si cet amendement et le sous-amendement sont adoptés... L'amendement concerne des pratiques similaires en matière d'éthique d'autres partis et recommande que le comité élargisse son étude pour examiner ses pratiques et fasse des recommandations. Ces recommandations auraient, naturellement, une incidence sur la façon de procéder d'Élections Canada; elles ne concerneraient pas seulement l'interprétation de la législation, mais aussi la façon de fonctionner d'Élections Canada.
En ce qui me concerne, étant donné que j'ai l'expérience d'élections précédentes en qualité de candidat et de directeur de campagne... J'étais directeur de campagne en 1993. En 1997, j'ai participé à la mise en candidature. Quelle était déjà l'occasion suivante? C'était en 2000. Ça a passé si vite!
:
J'estime qu'il est important pour le comité d'examiner des élections précédentes, si cette motion voit la lumière du jour et est finalement adoptée. En raison de ma participation et de celle d'un grand nombre d'entre nous... et Mme McDonough s'est jointe à nous et a participé à plusieurs élections précédentes. Il serait intéressant de déterminer si les pratiques ont changé depuis les élections auxquelles j'ai participé, qu'il s'agisse de celles de 2004, de 2000, de 1997 ou de 1993 — ce sont les principales auxquelles j'ai participé.
Je sais que vous ne voulez pas que j'en lise des passages, mais certaines modifications applicables à des élections antérieures, celles de 2006, ont été apportées à la Loi électorale du Canada. Pour bien faire notre travail, il est essentiel que nous examinions les différences. C'est la raison pour laquelle j'estime que ce sous-amendement est important. Que la différence dans ce qui était autrefois autorisé dans les limites prévues en ce qui concerne la publicité ou le financement, ou la possibilité pour les candidats de recevoir des fonds de leur parti fédéral ou d'en remettre à leur parti fédéral, ou la façon dont ces fonds étaient dépensés, ou de ce qui devait être identifié dans cette publicité... Comme vous le savez tous, dans toute campagne publicitaire nationale, il faut indiquer le nom de l'agent officiel sur les placards.
Monsieur le président, mes commentaires portent sur le sujet à l'étude, à savoir les pratiques différentes qui avaient pu être adoptées au cours d'élections précédentes, lorsque les partis et les particuliers procédaient peut-être d'une certaine façon, conformément aux règles en vigueur à ce moment-là. Je ne sais pas si les règles ont changé. Je ne sais pas si elles sont devenues plus strictes ou moins strictes ou si ça fait une différence. J'estime toutefois qu'il est important que le comité comprenne ce que dit actuellement la Loi électorale du Canada et ce qu'elle disait alors, si on veut... ce que j'approuve, soit dit en passant. J'approuve l'adjonction de « , ou lors d'élections précédentes » à cette motion car, d'après mon expérience personnelle en ce qui concerne la publicité électorale, c'est qu'elle était entièrement locale. Nous récoltions suffisamment de fonds à dépenser au niveau local. Nous n'avions pas d'excédent qui était versé au parti. En outre, au cours des campagnes auxquelles j'ai participé, que ce soit à titre de directeur de campagne, de candidat ou pour ma mise en candidature, le parti n'envoyait pas de fonds.
C'est pourquoi l'adjonction de « , ou lors d'élections précédentes » est importante car, si nous découvrons qu'autrefois, au cours de certaines élections, les titulaires de charge publique... Si les règles ont changé, ont-elles changé pour le mieux? Autrement dit, faisons-nous bien les choses? En tant que parti, que directeur de campagne ou qu'agent officiel à des élections précédentes, avons-nous procédé d'une autre façon qu'en vertu des dispositions actuelles de la Loi électorale du Canada?
Je pense que pour pouvoir poser des questions... À supposer que toutes ces motions soient adoptées, je voudrais pouvoir appeler des gens et des témoins qui, lors d'élections précédentes, ont été directeurs de campagne, agents officiels, ont participé avec des partis politiques, même avec des partis qui n'existent plus, pour savoir comment ils ont géré leurs finances lorsqu'il s'agissait de partager les fonds avec leurs candidats et, en ce qui concerne les candidats, de partager les fonds avec le parti national.
Or, certains de ces partis nationaux n'existent plus, mais j'estime qu'il est malgré tout important que nous comprenions le processus, car c'est l'objet de toute cette opération. En fin de compte, le Parti conservateur n'a rien nié. Les candidats et le parti national ont partagé des fonds pour pouvoir faire de la publicité pour le parti national. Je pense qu'au Nouveau-Brunswick, par exemple, un autre parti a mis ses fonds en commun pour faire de la publicité. Je voudrais savoir si ça se pratiquait au cours d'élections précédentes. Je voudrais savoir si, en vertu des règles qui étaient en vigueur au cours d'élections précédentes, la mise en commun de fonds était légale, en procédant à l'examen de la Loi électorale du Canada. Nous n'avons pas à remonter bien loin.
Il suffit de remonter aux élections de 2004. Est-ce qu'on pratiquait cette mise en commun de fonds et, dans l'affirmative, cela avait-il une incidence sur les normes en matière d'éthique de certains titulaires de charge publique, puisque c'est l'objet de la motion initiale? Par conséquent, il est important que nous sachions comment cela se passait en 2004.
Je pense qu'il est important que nous connaissions les titulaires de charge publique dont la plupart sont restés entre deux élections. L'année 2006 était une situation particulière. Il y a eu un changement de gouvernement. Par conséquent, pour un grand nombre de titulaires de charge publique, c'était la première fois qu'ils occupaient ce type de poste, alors que de 2000 à 2004, les titulaires de charge publique étaient souvent les mêmes personnes.
Par conséquent, à titre de membre du comité, j'aimerais qu'on procède à un examen des dépenses au cours d'élections précédentes ou de certaines dépenses électorales, comme le recommande la motion principale. Il faut s'assurer que les règles auxquelles étaient soumis les titulaires de charge publique... Y a-t-il eu un changement et quelle a été l'incidence de ce changement sur la publicité et les dépenses en 2006?
Dans la motion, sous son libellé actuel, que j'accepterais qu'on modifie, il est écrit « le Parti conservateur du Canada ». Le Parti conservateur du Canada...
:
J'ai la parole et, que vous approuviez mon commentaire ou non, là n'est pas la question; la question est de savoir si j'ai le droit de faire ce type de commentaires. J'ai toutefois entendu votre observation et comprends que vous voudriez qu'on avance.
Voici ce qui me préoccupe également à propos de cet amendement; c'est la raison pour laquelle je pense que c'est important. La motion principale porte sur certaines dépenses présentées par des candidats et si elle est adoptée, monsieur le président, j'estime que ce n'est pas assez précis. J'examine les dispositions législatives actuelles. En matière de publicité électorale, l'article 320 indique comment il faut procéder. Je ne dis pas que ce ne sera pas compliqué. D'une façon générale, je ne suis pas en faveur de la motion, et c'est pourquoi j'essaie de convaincre mes collègues, y compris les libéraux, de ne pas l'appuyer.
Il faudrait que cette motion soit retirée, car c'est un énorme guêpier, et ce serait un processus d'examen très long qu'ils ne seraient probablement pas disposés à supporter. Si nous examinons comment on a procédé lors d'élections précédentes, comme le recommande le sous-amendement, il faudrait examiner toutes les dépenses faites par des candidats libéraux, néo-démocrates, bloquistes et conservateurs — des quatre partis — et, au cours d'élections plus anciennes, ce qu'ont fait l'Alliance, le Parti réformiste et plusieurs autres partis; il faudrait examiner ces dépenses, ce qu'elles représentent et les changements qui ont été apportés dans ce domaine. Il s'agit en l'occurrence de faire des recommandations à Élections Canada sur l'administration de la loi, et je pense qu'il faut bien comprendre la situation si nous voulons faire des recommandations éclairées et pertinentes. Il faudrait savoir comment on a interprété les dispositions législatives, telles qu'elles étaient à l'époque, en ce qui concerne les dépenses électorales — et toutes les dépenses électorales, pas seulement certaines...
Une voix: J'ai un rappel au Règlement à faire.
M. Mike Wallace: Bon Dieu, c'est justement ce qui est indiqué dans la motion. Comment peut-on...
Je pense qu'il est essentiel que j'intervienne ici.
L'amendement concerne déjà la Loi électorale du Canada. Il s'agit des mesures précises qui ont été prises au sujet des fonds utilisés. Élections Canada a découvert que le Parti conservateur du Canada avait utilisé des candidats pour dépasser les limites qui lui étaient imposées sur la campagne publicitaire nationale. C'est une affaire qui doit être examinée par les tribunaux. Il s'agit de candidats qui, après avoir été élus, après être devenus des titulaires de charge publique et après avoir remis des formulaires et réclamé le remboursement des dépenses, ont constaté que la validité de leur demande était contestée par Élections Canada, qui a refusé de les rembourser en raison de l'affaire en question. Est-ce d'accord?
Par conséquent, il ne s'agit pas de toutes les dispositions de la Loi sur les dépenses d'élection ni de tous les aspects liés aux dépenses électorales. Il s'agit du transfert de fonds entre partis et du fait que certains fonds ont été utilisés dans un but précis, à savoir, de toute apparence, une campagne publicitaire nationale, et non locale, dépenses qui, par conséquent, d'après Élections Canada, ne sont pas admissibles au remboursement prévu à l'article 465.
Est-ce compris? C'est un cas très spécifique.
L'amendement de M. Van Kesteren... Il a utilisé le terme, et c'est sa décision, mais il a inscrit « pratiques en matière d'éthique » à la main, dans la dernière version. Ça concerne les activités d'un candidat aux termes de la Loi électorale du Canada. Il n'y a aucun rapport avec le code d'éthique à l'usage des titulaires de charge publique.
Ce sont deux choses différentes... Ça pose indéniablement un problème. Je voudrais que les membres le comprennent. M. Wallace suggère maintenant d'intégrer des lignes directrices en matière d'éthique à la Loi électorale du Canada... C'est en rapport avec l'amendement de M. Van Kesteren, mais pas avec la motion principale.
M. Mike Wallace: Mais c'est là.
Le président: D'accord. Je voudrais seulement que les membres sachent que notre travail... Je ne suis pas sûr que M. Van Kesteren voulait vraiment que nous établissions une toute nouvelle série de lignes directrices en matière d'éthique pour les candidats dans le contexte de la Loi électorale du Canada. Je ne le sais pas.
Une voix: C'est possible.
Le président: Il voudrait peut-être faire un commentaire à ce sujet.
De toute façon, j'estime qu'il est important de savoir qu'il y a des contradictions entre les différents textes.
Monsieur Wallace.
:
Oui, c'est exact. J'arrive à la fin des commentaires que je voulais faire.
En ce qui concerne les élections précédentes, c'est important... J'ai examiné la question des dépenses électorales, et je n'en parlerai plus. En ce qui concerne la question d'éthique, le code de conduite a changé par rapport aux années précédentes. J'estime qu'il est devenu beaucoup plus strict pour les titulaires de charge publique en 2006, et je pense que c'est la raison pour laquelle ce sous-amendement est important.
Si nous découvrons au cours de nos délibérations — si nous y arrivons — qu'il est essentiel d'examiner d'autres activités des titulaires de charge publique au cours d'élections précédentes, du point de vue du code d'éthique, de vérifier si ce code était applicable à eux... J'estime que c'est une magnifique occasion pour nous d'examiner ce qui s'est passé au cours d'élections précédentes, car elles ne remontent pas si loin — 2004 et 2000 — et on peut voir une transition des partis. Examinons le code d'éthique qui était applicable aux titulaires de charge publique au cours d'élections précédentes. C'est indiqué dans la motion: les normes en matière d'éthique, les pratiques en matière d'éthique; il existe une définition sur les pratiques.
A-t-on enfreint les règles, d'après les dispositions de la Loi électorale qui étaient en vigueur à ce moment-là? Je pense qu'il est essentiel d'examiner la Loi électorale du Canada telle qu'elle était en 2004 et en 2000; si cette motion est adoptée, nous devrons examiner le code d'éthique qui a été mis en place.
Il faut rappeler au comité que le code d'éthique était administré, il n'y a pas si longtemps que ça — avant 2004 —, par le Bureau du conseiller en éthique, un bureau auquel on a reproché de ne pas être indépendant du gouvernement; c'est fondamentalement le Premier ministre qui le dirigeait. Or, je pense que nous avons fait ce qu'il fallait en établissant un bureau indépendant qui présente directement au Parlement des rapports sur le respect du code par les titulaires de charge publique. J'estime que c'est une distinction importante.
Il est essentiel d'examiner ce qui s'est passé au cours d'élections précédentes. Il n'est pas nécessaire de remonter très loin en arrière. Je pense que nous pouvons remonter jusqu'à 2000. Les personnes qui étaient concernées en 2000 et peut-être en 2004 sont toujours là. Un grand nombre de titulaires de charge publique sont toujours là. Leurs dépenses électorales sont facilement accessibles sur le site Web d'Élections Canada, que j'ai consulté en ce qui concerne les années précédentes.
Le code de conduite, qui est évoqué dans la motion principale, et les pratiques en matière d'éthique — que le comité « élargisse son étude pour examiner ces pratiques et fasse des recommandations »... Examinons les pratiques en matière d'éthique en nous basant sur le code qui était en place en 2004 pour les titulaires de charge publique. Examinons le code qui était en place en 2000 pour les titulaires de charge publique pour voir s'il y a eu une transition et, dans ce cas, déterminer quelle a été la transition avec le nouveau code mis en place en 2006, qui est plus strict.
C'est la raison pour laquelle il est important d'examiner ce qui s'est passé au cours des élections précédentes. On ne peut pas examiner uniquement ce qui s'est passé au cours de ces dernières élections, car ce ne serait pas vraiment équitable à l'égard des titulaires de charge publique. Il faut examiner les antécédents. Il est important de les examiner, car c'est la façon dont les choses se passaient avant qui a déterminé la situation actuelle. Si, en tant que membres du comité, nous ne comprenons pas l'évolution du code de conduite et ne savons pas qui l'a administré, quelle a été son incidence pour Élections Canada, quel a été son impact sur le financement des élections, comment les titulaires de charge publique ont participé aux élections, comment les dépenses ont été faites, qui a pris ces décisions, et quelles sommes ont été partagées avec les partis nationaux; si nous ne le savons pas, je pense qu'il ne serait pas juste... Si nous ne connaissons pas les antécédents, comment pouvons-nous savoir quels changements le comité pourrait recommander?
Mon problème — et le président l'a signalé dans ses interventions — est qu'il ne s'agit pas uniquement de politique. Ça peut devenir très complexe. Ça m'importe peu que le comité doive consacrer toute une année à cet examen, si c'est ce que ça prend.
:
Je suis d'accord avec ce que vous dites, madame.
Les membres savent très bien, et ils peuvent consulter ce document s'ils le veulent, qu'il y a dans le Marleau et Montpetit d'excellents paragraphes consacrés à la répétition et à la pertinence et qu'ils sont en fait étroitement liés.
Le principe directeur tout simple pour les membres devrait être que, si vous avez déjà fait vos commentaires, si vous avez déjà dit ce que vous vouliez dire ou si quelqu'un d'autre l'a fait, il n'est pas utile que ce soit répété dans le cadre de nos délibérations. On estime que ça mobilise un temps qui pourrait être mieux utilisé par les membres qui veulent faire des commentaires qui apporteraient de nouveaux éléments de réflexion aux membres, pour la mise aux voix.
Nous avons fait des commentaires à propos du code et des élections précédentes, et sur la Loi électorale du Canada. Ce sont des documents complexes, et nous avons fait au moins trois fois les mêmes commentaires.
Monsieur Wallace, si vous voulez vérifier les bleus, faites-le. D'après mes notes, nous avons déjà discuté de cette question au moins trois fois, et je vous encourage à l'admettre. J'ai dit ce que j'avais à dire, et nous devons continuer.
:
Merci, monsieur le président, de me donner cette occasion de faire des commentaires.
Je tiens avant tout à vous féliciter. J'approuve vraiment votre attitude à l'égard du traitement que vous font subir les membres. Vous faites de l'excellent travail.
L'autre commentaire, c'est que mes collègues conservateurs, en face de moi, ne comprennent pas. Ils peuvent bien appeler l'affaire que nous examinons de la fraude électorale, un système d'aller-retour ou un financement aller-retour; ils peuvent lui donner n'importe quel nom. Ils peuvent dire qu'ils ont commis une fraude ou dire ce qu'ils veulent. En tout cas, je signale que cette étude porte sur le fait qu'ils ont excédé la limite des dépenses autorisées par Élections Canada. Ils ont dépassé la limite de dépenses centrale. C'est la question que nous examinons. Aucun autre parti n'a fait cela.
M. Ken Epp: En quoi cela est-il pertinent?
M. Sukh Dhaliwal: C'est pertinent, monsieur Epp. C'est exactement la question que nous examinons.
Les conservateurs peuvent bien faire de l'obstruction pendant un jour ou deux, mais s'ils veulent un gouvernement ouvert et transparent, ils devraient collaborer avec vous en raison de toutes les conneries que vous font subir ces membres.
En outre, nous examinons cette motion depuis de nombreux jours, mais ils n'ont fait que de l'obstruction systématique. En fait, ils devraient jouer franc-jeu et appuyer cette motion, s'ils n'ont rien à cacher.
Je vous remercie de m'avoir donné cette occasion de m'exprimer. Je laisse la place au suivant. Merci.
:
Merci, monsieur le président.
D'abord et avant tout, je veux dire aux membres du Parti conservateur que de ce côté-ci de la table, on n'est pas dupe de l'obstruction systématique qu'ils sont en train de faire. Depuis trois ou peut-être même quatre séances, les députés conservateurs parlent sans arrêt. Vous êtes constamment obligé de les rappeler à l'ordre, de leur demander de faire preuve de discipline et de respect. Tant et si bien que la semaine dernière, soit jeudi et vendredi, il y a eu, avant la période des questions à la Chambre, au moins deux déclarations en vertu de l'article 31 du Règlement lors desquelles des députés ont parlé de l'indiscipline des députés conservateurs à ce comité-ci. Or, chaque fois, du moins en ce qui me concerne, ça a été un immense plaisir de faire valoir que nous soutenions votre présidence.
Nous vous demandons d'être plus rigoureux encore en vue de ramener l'ordre et la courtoisie à ce comité. Un conservateur, que je pourrais nommer, rit alors que je parle de ramener l'ordre et la courtoisie dans ce comité, et je me dis que vous avez fort à faire, monsieur le président. C'est un exemple parfait du manque de respect dont font preuve les députés conservateurs à votre endroit. De plus, monsieur le président, ça perturbe nos travaux.
:
Vous m'avez demandé d'expliquer.
Silence, je vous prie!
Mme Lavallée a été patiente. Elle n'a pas interrompu le comité. Elle a, naturellement, signalé qu'elle était préoccupée de voir que nous ne faisions pas de progrès. Je pense que c'est une remarque pertinente. Elle explique probablement les raisons pour lesquelles elle estime que nous ne faisons pas de progrès, comme le fait que certains membres répètent la même chose ou tiennent des propos qui n'ont aucun rapport avec le sujet ou ont simplement recours à des tactiques procédurales. Le fait que la frustration soit fondée est discutable. Il n'y aurait pas de frustration si tous les membres suivaient tout simplement les règles du comité.
Dans le cas de M. Wallace, c'était au sujet de la répétition.
M. Hiebert a également fait des commentaires. Je ne sais pas pourquoi, monsieur Hiebert. Je ne pense pas que vos interruptions soient utiles.
M. Wallace n'est donc pas le seul concerné. Il est arrivé à deux autres reprises au cours de nos délibérations que j'interrompe un membre après qu'il ait répété trois fois la même chose, malgré ma décision. Je pense que c'est la seule façon de procéder. J'ai laissé une certaine latitude. J'essaie de demander conseil aux membres ou de savoir ce que les membres... Il me semble toutefois que c'est assez de demander trois fois de respecter la décision du président. Si les membres estiment que c'est un peu trop sévère... Mme Lavallée dit que je ne suis pas assez strict. J'essaie de savoir si les membres souhaiteraient que je sois plus strict.
Je sais que j'ai peut-être tendance à être un peu trop strict quand les membres contestent la décision du président, mais je pense que j'ai toujours été logique. Je voudrais entendre les commentaires des membres. Ma tâche est d'écouter les commentaires des membres.
:
J'invite M. Poilievre à se ressaisir, monsieur le président.
Je poursuis, monsieur le président, en vous disant que nous sommes en présence d'une très désagréable tentative qui, j'en suis convaincu, va avorter. Au fond, c'est une manoeuvre de diversion. Le gouvernement sait qu'il a enfreint la règle, qu'il y a présentement une enquête d'Élections Canada. On voudrait faire une manoeuvre de diversion en élargissant la portée des travaux de ce comité par le biais de la motion qui a été présentée initialement. Monsieur le président, c'est honteux.
Je me rappelle que, lorsque ces gens étaient dans l'opposition, ils ont donné des impressions, fait des déclarations à la Chambre, jour après jour, en disant qu'ils voulaient restaurer l'ordre moral. Ces gens-là voulaient inculquer de l'intégrité, de l'éthique, monsieur le président. J'emploie le mot « éthique » dans son sens étymologique. Quel désagréable spectacle de nous retrouver ici — ma collègue madame Lavallée l'a dit — depuis quatre séances où on veut faire la lumière sur un sujet. Ceux qui n'ont rien à se reprocher devraient accepter d'ouvrir les livres. Nous savons bien que cela n'est pas le cas.
Monsieur le président, nous ne serons pas les complices béats de ceux qui ne veulent pas que la démocratie suive son cours. Ce comité a un travail extrêmement important à faire; il doit le faire.