Nous reprenons les travaux du comité qui traitent de la motion adoptée par le comité, soit que le Comité permanent de l'accès à l'information, la protection des renseignements personnels et de l'éthique enquête sur les agissements du Parti conservateur du Canada au cours des élections de 2006 qui ont mené Élections Canada à refuser de rembourser certaines dépenses présentées par des candidats conservateurs afin de déterminer si ces agissements répondent aux normes en matière d'éthique attendu des titulaires de charge publique.
Cet après-midi, nous devions recevoir six témoins. M. Ken Brownridge a été cité à comparaître et a par la suite présenté une déclaration faisant état de problèmes de santé, de sorte qu'il n'a pas comparu. M. Michael Gilmore a exprimé sa réticence à se présenter, a été cité à comparaître et n'a pas accepté de le faire. Enfin, M. Sam Goldstein, qui a été cité à comparaître, est prêt à le faire, mais pas aujourd'hui. Il a offert de se présenter une autre journée.
Toutefois, nous accueillons M. Douglass Lowry, M. David Marler et M. Geoffrey Webber.
Messieurs, je vous remercie chaleureusement d'être venus. Et je demanderais...
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Monsieur le président, je suis troublé par le fait que vous avez expliqué pourquoi certains des témoins ne sont pas ici aujourd'hui. C'était plutôt inhabituel, votre performance de ce matin, lorsque vous avez ouvert la séance, et je crois que quatre ou cinq témoins étaient absents.
Monsieur, vous n'avez pas accordé au comité l'occasion de débattre ou de poser des questions afin que nous puissions déterminer ce qu'il fallait faire ou si le comité était préoccupé par cela. Ces réunions coûtent cher. Les membres du comité doivent engager des frais pour venir. La présence du personnel coûte cher. Cela est coûteux, et le fait de ne pas en tenir compte était plutôt inapproprié.
Essentiellement, ces trois témoins — je crois qu'il y en avait plutôt cinq — venaient tous du Québec. Nous ne savons pas pourquoi ils ne se sont pas présentés. Vous n'avez pas précisé s'ils avaient dit qu'ils ne se présenteraient pas. Vous ne sembliez pas le savoir. Vous n'avez rien dit. Peut-être qu'ils voyageaient tous ensemble. Je l'ignore. Peut-être qu'ils venaient en train. Peut-être qu'il y a eu un quelconque retard. Habituellement, ce qu'il faut faire, monsieur le président, à la lumière de mon expérience des comités ou des tribunaux, c'est que la personne responsable de l'audience — vous, en l'occurrence — doit tout d'abord consulter les autres membres du comité et éventuellement, suspend la séance; non pas pour trois ou quatre heures, mais pour une demi-heure, afin de voir si ces témoins téléphoneront au bureau du greffier ou s'ils se présenteront. Mais vous n'avez pas permis une telle démarche.
Encore une fois, vous avez tout gâché, monsieur. Nous ignorons maintenant tout à fait si ces témoins se sont présentés entre 10 h et 14 h. Nous ne le savons pas, car vous avez suspendu la séance.
La raison de mon rappel au Règlement, monsieur, c'est qu'à l'avenir — je crois que vous avez agi en contravention du Règlement lorsque vous avez suspendu la séance comme vous l'avez fait. À l'avenir... Je crois que vous n'êtes pas seul maître à bord; l'ensemble du comité de l'éthique a son mot à dire, et nous devrions tous être consultés lorsqu'il s'agit de déterminer la prochaine étape.
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Monsieur Tilson, comme je l'ai dit, le problème des témoins qui ne se présentent pas est survenu dans le cadre d'une autre réunion. J'avais alors déclaré qu'il faudrait que le comité discute de cette question, et j'ai proposé de le faire jeudi, car nous ne savons pas qui se présentera et qui négligera de le faire ni quelle sera la décision du comité... La décision des démarches à entreprendre revient au comité.
Pour ce qui est des quatre témoins que nous devions entendre aujourd'hui, ils ont tous été cités à comparaître à 10 h ce matin. Il n'y a eu aucune communication aujourd'hui, à ce que je sache, au sujet de la séance de ce matin. Aucun des quatre témoins censé comparaître aujourd'hui n'a communiqué avec nous pour nous aviser de son absence. J'ignore la raison de leur absence. Cette justification répond en partie à votre rappel au Règlement.
Quant à la brève suspension de la séance et de la discussion et du reste, j'avais déjà précisé que le comité allait devoir discuter du problème des témoins cités à comparaître qui ne font absolument aucun effort pour coopérer. Certains d'entre eux ont fini par nous répondre et ont simplement déclaré qu'ils refusaient de comparaître. Il y a toute une gamme de circonstances.
Les membres du comité m'ont adressé cette question hier. Je crois que c'était vous, monsieur Tilson. Vous m'avez demandé si vous pouviez obtenir une copie du rapport du greffier au sujet des diverses convocations. J'ai tout de suite demandé au greffier de le faire traduire et de s'assurer que le document était à jour et tenait compte des audiences d'hier.
Des questions ont été soulevées au sujet de la protection des renseignements personnels. Il y a ici des numéros de téléphone et des adresses de personnes qui, si ce document était divulgué publiquement... J'aimerais que le comité se penche sur la question et qu'il obtienne peut-être l'avis du conseiller juridique de la Chambre au sujet de questions touchant la protection des renseignements personnels. Néanmoins, je n'ai aucune objection à communiquer ces renseignements aux autres membres du comité dans les deux langues officielles, sous réserve d'embargo, à condition que les copies soient remises lorsque nous avons terminé. Voilà une option.
J'aimerais discuter de cette question avec le comité. C'est important. J'espère que le comité sera prêt à présenter des suggestions à tous les collègues sur la façon de gérer cette situation. Alors je vous remercie d'avoir soulevé la question. C'est important, monsieur.
Maintenant, nous accueillons quatre témoins. J'aimerais demander au greffier de bien vouloir faire prêter serment aux témoins.
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Monsieur le président, je suis venu à vous avant la réunion et je vous ai respectueusement demandé de me donner la parole, de façon à éviter de devoir hausser le ton et d'invoquer le Règlement. J'ignore si mon intervention est un rappel au Règlement, une demande de précision ou une question de procédure ou d'incompétence. Mais si je peux seulement parler pour un instant, je tiens à vous faire part de mon interprétation selon laquelle il est clair que, au tout début de ce processus, vous et votre personnel avez commencé à communiquer avec des témoins en fonction, semble-t-il, d'une conversation que vous avez tenue avec trois d'entre eux, et, par la suite, vous ne vous êtes pas gêné pour en citer quelque 30 à comparaître. Cela pourrait être considéré comme de l'intimidation.
Ensuite, lundi, lorsque les témoins se sont présentés — tous, sauf un —, vous les avez informés du fait que vous aviez changé d'avis: l'arrangement, l'entente que vous aviez conclue avec M. Mayrand, l'arrangement Mayrand, ne s'appliquerait pas à ces témoins. Vous avez aussi instauré une nouvelle procédure. Et j'aimerais savoir si les témoins savaient qu'ils auraient en fait à prêter serment. Selon moi, une telle mesure inciterait les témoins à retenir les services d'un avocat. Ces pratiques, à mon avis, constituent également de l'intimidation.
Lundi, lorsque l'absence d'un témoin ouvrait la possibilité d'entendre un nouveau témoignage, vous avez refusé d'accueillir M. Finley, qui avait pourtant informé votre bureau qu'il ne serait pas disponible plus tard dans la semaine. La coutume veut qu'un président fasse tout son possible pour s'adapter à l'horaire des témoins. Vous n'avez pas fait cela pour M. Finley. De plus, vous avez pris des mesures sans précédent en appelant des agents de sécurité pour l'expulser. Ça, monsieur, c'est de l'intimidation.
Sans compter que des témoins regardent ces travaux et voient le nombre de changements effectués. Les témoins savent très bien que ces décisions ne sont pas réellement rendues par le comité — elles sont rendues par la majorité du comité — et que tous les témoins conservateurs ont été considérés comme non pertinents par vous, monsieur, et n'ont pas été admis. Aucun des témoins proposés par le Parti conservateur n'a été permis, car vous les avez jugé non pertinents. Toutefois, nous avons vu jusqu'à maintenant — et je suis certain que les témoins invités aujourd'hui ne sont pas de cette catégorie — qu'un certain nombre des témoins entendus n'avaient rien à dire d'intéressant au comité.
Par conséquent, monsieur, j'estime que vous devez prendre la responsabilité de l'échec du comité et des travaux qu'il mène actuellement. C'est votre direction, ou à votre négligence à ce chapitre, qui a mené à une telle intimidation des témoins, lesquels ne croient peut-être pas en l'impartialité de cette démarche et estiment peut-être qu'ils ne pourraient être traités équitablement que s'ils comparaissaient devant un vrai tribunal, où les contre-interrogatoires sont faits par des personnes compétentes. Alors, monsieur, j'avance que, non seulement avez-vous négligé de fournir aux membres du comité...
Des voix: Oh, oh!
M. Gary Goodyear: Vous ne pouvez pas m'interrompre là-dessus. Bien essayé.
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Merci, monsieur le président.
Ce que j'essaie de dire, c'est que nous avons vu beaucoup de changements, et même si les témoins connaissaient le processus normal du comité, ils en seraient étonnés. Offrir aux témoins la possibilité de faire des déclarations finales qui excluent clairement toute question sur ce qu'ils disent ou ce qu'ils taisent — ce genre de choses, c'est du jamais vu. J'ai tendance à croire que, à l'heure qu'il est, les témoins s'aperçoivent qu'il ne s'agit pas d'une tribune où ils peuvent dire la vérité ou la faire sortir; c'est pourquoi ils auront peut-être décidé d'attendre de témoigner devant un tribunal.
J'avance, monsieur le président, que, en plus de tout ce que je viens de dire, vous n'avez pas présenté au comité — du moins, pas à ceux qui siègent de ce côté — toute la documentation. Vous avez reconnu ce matin — ou c'était peut-être hier, car nous n'avons pas eu de temps... Hier, vous avez feint la surprise en constatant que nous n'avions peut-être pas reçu les documents de M. Mayrand. Non, nous ne les avions pas reçus. Comment pouvons-nous poser des questions aux témoins, alors que nous n'avons pas vu toute la documentation?
Par ailleurs, monsieur le président, je peux vous dire que, si les Canadiens n'ont pas encore constaté qu'il s'agissait d'un tribunal fantoche, d'un forum dépouillé de toute justice... Nous ne pouvons espérer même nous approcher de la vérité. Je me doute bien que ce n'est pas cela que nous cherchons, de toute façon. Nous vous demandons d'observer les règles, de respecter la procédure et les traditions des comités parlementaires, et d'aller de l'avant.
Hier, nous avons demandé une révision de la liste des témoins, et cette motion a été rejetée par vote, monsieur. Vous direz que le rejet vient du comité, mais il n'est pas juste de dire cela. Mon idée a été rejetée par la tyrannie de la majorité qui règne dans le comité.
Nous vous demandons de nous fournir les documents suivants sans tarder, sans faire d'excuses. Nous aimerions obtenir une liste de toutes les citations à comparaître qui ont été délivrés — toutes. J'aimerais obtenir une copie des ordres qui ont été donnés aux greffiers du comité lorsqu'ils ont tenté de joindre toutes les personnes sur la liste des témoins. J'aimerais une copie des relevés téléphoniques ou de documents semblables, et je veux le noms des greffiers qui ont fait ces appels téléphoniques et un compte rendu de la teneur conversations entre les greffiers et les témoins. Je veux une copie des affidavits de signification. Contrairement à ce que vous voulez laisser entendre, je ne crois pas que tous les témoins ont reçu leur assignation à témoigner. Je veux des copies de toutes les communications avec les témoins qui rendent compte d'une discussion, d'une proposition ou d'une entente touchant le logement ou d'autres arrangements.
Je vous demande pardon de ne pas vous croire sur parole, mais je ne vous crois pas sur parole. Je veux voir des documents. Je ne veux plus vous voir raconter aux journalistes que le Parti conservateur fait ceci ou cela, alors que vous n'en avez absolument aucune preuve. Ce sont des accusations très agressives et grotesques, de la part d'un président qui est censé ne pas être partisan, mais qui l'est clairement.
Si je peux vous demander une dernière chose, ayez l'obligeance de ne pas demander à vos collègues de l'autre côté de présenter des motions qui vous aideront à vous dérober à ces travaux. Hier, vous avez demandé à l'un de vos collègues... Je ne veux pas accuser M. Hubbard; je crois que c'était Dominic LeBlanc, mais peu importe. Mais vous vous êtes tourné vers vos copains libéraux, et vous leur avez demandé de présenter une motion visant à lever la séance. Ce n'est pas ainsi que se comporte un président; on dirait plutôt une marionnette. C'est peut-être pour ça que les témoins décident de ne pas comparaître devant ce tribunal fantoche.
Il n'y aura aucune justice ici; il n'y aura aucune vérité ici. Je l'ai déjà dit, et maintenant ,j'en suis absolument certain. Le jury de l'autre côté s'est fait une idée depuis longtemps, car c'est tout à son avantage sur le plan politique. Un tribunal découvrira la vérité absolue.
Ces travaux vont à l'encontre de la procédure parlementaire, et vous, monsieur, êtes à la tête de tout cela. Si vous aviez le moindre scrupule, monsieur, vous renonceriez au fauteuil.
Des voix: Oh, oh!
M. Gary Goodyear: Je vais me répéter, si vous ne m'avez pas entendu, Madame Redman. Si je présentait une motion, la majorité voterait contre. Alors j'offre au président une chance de se racheter et de mériter le respect qu'on lui témoigne.
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Silence, s'il vous plaît. Silence.
Le Parlement honore la liberté d'expression. Nous avons un règlement et une marche à suivre. Le rappel au Règlement n'en était évidemment pas un, mais il est évident que M. Goodyear ressentait le besoin de s'exprimer ici. J'ai décidé de lui permettre d'exposer son opinion sur plusieurs questions.
J'ai tenté de noter tous les points que vous avez soulevés, mais, pour en avoir le cœur net, je vais consulter les bleus pour m'assurer de noter toutes les questions que vous avez soulevées, monsieur. J'ai l'intention, au moment opportun, de répondre à chacune de ces questions devant le comité. Cela me prendra un petit moment, car votre intervention comportait beaucoup d'éléments.
Pour ce qui est des documents, la lettre de M. Mayrand, qui vous a maintenant été transmise, a seulement été reçue par le greffier hier. J'ai reçu la mienne vendredi, ou aux alentours de cette date. Nous l'avons dans les deux langues officielles. On l'a fait circuler.
M. Mayrand avait pris un engagement relatif aux affidavits de Mme Vézina et de Mme O'Grady. Ils ont été envoyés à mon bureau la semaine dernière, mais je n'étais pas là. J'en ai conclu que le greffier les avait aussi reçus de M. Mayrand. Ils ne sont pas dans les deux langues officielles. Nous avons adopté une convention selon laquelle les documents peuvent être transmis aux députés dans leur langue de rédaction, lorsqu'ils sont volumineux, comme c'était le cas lors des audiences sur l'affaire Mulroney-Schreiber, mais ils doivent être traduits dès que possible et distribué aux membres.
Il semblerait que je suis le seul, actuellement, à avoir une copie de ces documents. Il s'agit, entre autres, d'éléments de preuve. Je n'aborderai pas le contenu de ces pièces, car aucun autre membre du comité ne les a en sa possession. Comme vous le savez, je ne pose pas de questions, de sorte que l'information n'a profité à aucun membre au détriment d'un autre. Je veux le faire, mais nous avons du travail.
J'aimerais, si vous le permettez, si le comité est d'accord, entendre les témoins. Je vais demander au greffier d'avoir l'obligeance de faire prêter...
Nous entendrons M. Del Mastro faire un rappel au Règlement.
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Merci. C'est une question de procédure, monsieur le président.
J'aimerais que vous regardiez la page 857 du Marleau-Montpetit, où est exposé le rôle du président. J'aimerais que vous l'examiniez, car j'ai d'importantes préoccupations à l'égard de votre comportement, y compris de la manière dont vous avez agi ce matin. J'ai accepté, tout comme d'autres membres du comité, de consacrer du temps à une réunion spéciale du comité. Mais, en ne permettant pas de débat — et c'était incroyablement irrespectueux — d'un coup de marteau, vous avez mis fin à la séance de ce matin. J'avais des rencontres avec des gens de ma circonscription ce matin, et je n'ai pas pu m'y présenter, car j'étais ici.
Je veux vraiment que vous examiniez la page 857 du Marleau-Montpetit. Précisément, j'aimerais savoir quels passages du document vous donnent à penser que, à tout moment, vous pouvez déposer des éléments de preuve fondés sur des ouï-dire sans documentation à l'appui, comme vous l'avez fait à plusieurs reprises dans le cadre des réunions d'hier. J'aimerais savoir quel passage vous a donné à penser que vous pouviez vous tourner vers vos copains libéraux et leur demander —leur dire — de présenter des motions pour que vous puissiez lever la séance. C'est ce que vous cherchiez à faire hier. J'aimerais savoir quel passage du document vous amène à décider que vous pouvez créer des règles au fur et à mesure. À plusieurs reprises hier, j'ai lu une déclaration qui, selon vos dires, régirait l'application du Règlement, les questions et la portée des travaux du comité. Vous en avez continuellement fait fi. Vous inventez les règles au fur et à mesure.
Enfin — et M. Goodyear a mentionné cela —, je n'ai jamais vu un comité prévoir des déclarations finales qui excluent tout contre-interrogatoire.
Votre comportement va bien au delà du rôle du président exposé à la page 857 de Marleau-Montpetit. Je vous demanderais de le revoir.
Je vous demanderais également de ne pas manquer de respect aux membres du comité en levant la séance, alors que vous avez prévu une réunion spéciale du comité, ce qui entraîne des coûts et nous force à quitter les circonscriptions où nous travaillons. Je ne sais pas si c'est la même chose pour vous, mais moi, je n'ai pas pris de vacances. Je travaille chaque jour et je rencontre mes commettants. Je rate ces réunions. Je ne suis pas dans ma circonscription, car je suis ici. C'était incroyablement irrespectueux.
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Je crois que je peux brièvement répondre à l'intervention du député.
Une voix: Est-ce un rappel au Règlement, ou non?
Le président: Oui, il soulève une question de procédure. C'est un rappel au Règlement.
Si vous me donnez un instant, je crois que je peux donner des explications qui combleront le député.
Premièrement, M. Goodyear a dit la même chose au sujet de l'ajournement d'hier, après les témoignages. Avec le respect que je vous dois, monsieur, sachez que je n'avais pas besoin d'inviter quelqu'un à présenter une motion pour lever la séance, car tous les témoins avaient été entendus, et le comité s'était acquitté de toutes ses tâches. C'est ce qu'on fait à ce moment-là: on lève la séance. Voilà pour cette allégation.
Pour ce qui est de la situation de ce matin, je crois que M. Martin a soulevé une très bonne question concernant M. Finley, qui s'est présenté avant le moment prévu. M. Martin a expliqué que, lorsqu'on reçoit un témoin, il faut bien se préparer pour le faire. Les membres du comité s'étaient dûment préparés à poser des questions aux six témoins prévus, qui étaient avec nous pour deux heures. Nous demander ensuite de faire de la place pour cette personne, c'était impossible. Nous aurions manqué de respect aux témoins qui avaient fait des efforts pour communiquer avec nous et avaient convenu de venir de leur propre gré.
Ce matin, nous avions prévu recevoir quatre témoins. Ils avaient tous été cités à comparaître. Aucun n'avait confirmé sa présence ni communiqué avec nous pour nous aviser de son absence. Les membres du comité ont dû se préparer au témoignage de ces quatre personnes.
Quant aux témoins qui ne se présentent pas, j'espère que le comité discutera de la question jeudi afin de déterminer comment nous pouvons procéder à l'avenir dans le cadre des réunions et des témoignages et des travaux dont souhaite s'occuper le comité. Toutefois, à ce moment-là, seulement quatre témoins avaient été invités, il n'avait pas été prévu que le comité s'occupe d'autre chose; le président n'avait donc rien d'autre à faire que de suspendre les travaux jusqu'à la comparution des témoins suivants, à 14 h. C'est parce qu'il n'y avait pas d'autres témoins à entendre, et que nous nous étions déjà occupés des autres questions qui n'avaient pas été mises au calendrier.
Enfin, pour ce qui est des déclarations finales, aucune règle ne prévoit qu'il faut présenter une déclaration préliminaire ainsi qu'une déclaration finale. C'est le comité qui décide. Je crois — je crois — avoir proposé au premier témoin de procéder de cette façon, et le comité y a consenti. Et nous traitons tous les témoins de la même façon.
Il y a eu des déclarations finales, comme vous le savez, dans le cadre des audiences sur l'affaire Mulroney-Schreiber. Tous les témoins qui ont comparu ont eu l'occasion de faire cela, et donc je crois que cela répond à votre troisième critique.
J'en prends note. Je veux regarder la transcription, revoir toutes les paroles que vous avez prononcées, monsieur, pour m'assurer d'y avoir répondu. J'ai l'intention de fournir des réponses complètes à toute autre question que vous pourriez avoir soulevée, mais je tenais à me prononcer sur celles-ci.
Merci beaucoup.
Monsieur le président, j'aimerais que vous preniez un engagement, parce que nous avions de nombreuses questions à examiner. M. Goodyear a évoqué ces questions que nous voulions tirer au clair et que le comité aurait pu examiner ce matin ou maintenant. Vous nous avez promis que nous pourrions le faire. Vous vous êtes engagé à cet égard. Vous vous êtes engagé à fournir ce que M. Goodyear vous a demandé, savoir des éléments de preuve qui montrent que certaines personnes ont fait fi de leur assignation à témoigner ce matin — puisque c'est ce que vous avez allégué —, et nous aimerions effectivement les recevoir. Toutefois, nous n'avons pas eu l'occasion d'en discuter parce que vous avez déterminé qu'il n'y avait pas là matière à discussion. Nous pensons le contraire.
Pour le reste de la semaine — une semaine spéciale, puisque vous nous avez demandé de nous présenter ici —, j'aimerais beaucoup que vous m'assuriez que vous ne mettrez pas fin à une réunion avant que les membres du comité aient pu discuter entre eux pour déterminer s'ils voulaient que la séance soit levée.
Merci.
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Je prends acte de vos commentaires. Assurément, les membres recevront toute l'information dont ils devraient disposer. Des demandes ont été présentées pour obtenir les documents. Comme je l'ai indiqué plus tôt, ils sont en cours de traduction.
J'espère que vous comprenez qu'il serait prudent, vu que notre comité est responsable des questions touchant la Loi sur la protection des renseignements personnels, de s'assurer que je n'enfreins pas les principes relatifs à la protection des renseignements personnels en ce qui concerne les témoins qui ont été proposés. Mais dès que nous le pourrons... Comme vous le savez, je travaille en collaboration avec mon équipe, c'est-à-dire les personnes qui travaillent ici, pour la direction du greffier. Environ quatre personnes m'ont apporté leur aide, et je peux vous dire que j'ai une confiance absolue en eux, malgré ce que certains membres ont laissé entendre à leur propos. Ils font de l'excellent travail, et je les appuie sans réserve. Je continuerai à me fier à eux et à leur demander conseil. Ces propos valent également pour le Bureau du légiste de la Chambre des communes et les chercheurs de la Bibliothèque du Parlement, qui travaillent également sur la prochaine étape de nos audiences, laquelle portera sur les normes éthiques et l'expertise, de manière à ce que nous puissions progresser vers l'élaboration d'un rapport et, éventuellement, de recommandations au gouvernement en ce qui concerne des amendements à apporter à la Loi sur les conflits d'intérêts ou des modifications à apporter à tout autre document, ce qui est la raison de notre étude.
J'espère avoir entendu toutes les questions que vous vouliez soulever à ce moment-ci et, si cela convient au comité, j'aimerais passer aux témoins de manière à ce que nous puissions poursuivre nos travaux, s'il vous plaît.
Les témoins ont été assermentés. Merci beaucoup. Nous allons passer directement aux questions.
Comme je l'ai indiqué à tous les témoins avant le début des délibérations, nous commencerons par les questions et, par la suite, les témoins auront l'occasion d'apporter les corrections qu'ils estiment nécessaires ou de présenter des observations finales au comité, de sorte qu'ils puissent exercer pleinement leur liberté d'expression, tant devant le comité que devant la population canadienne.
Monsieur Proulx, s'il vous plaît, vous avez sept minutes.
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Merci, monsieur le président.
Je veux souhaiter la bienvenue aux témoins cet après-midi. Messieurs, veuillez vous sentir très à l'aise avec nous. Nous sommes des personnes très respectueuses, particulièrement de ce côté-ci de la table. Mon parti a le plus grand respect pour les témoins. D'aucuns pourraient penser que ce que vous venez tout juste d'entendre constitue une tentative d'intimidation de la part des autres membres. Nous ne sommes pas intimidés, et j'espère que vous ne l'êtes pas non plus, puisque, soyons honnêtes, il s'agit d'un comité du Parlement. Vous êtes ici pour dire la vérité. Il s'agit non pas du comité de Paul Szabo, mais d'un comité du Parlement.
Bon après-midi, monsieur Marler. Préférez-vous que nous procédions en anglais ou en français?
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M. Bouffard m'a alors demandé si je refusais. Je lui ai répondu que ce n'était pas exactement le cas, mais que je ne pouvais pas accepter si je ne comprenais pas les raisons de la transaction. C'est la conservation que j'ai eue avec M. Bouffard.
Quelque temps plus tard, le même matin, j'ai reçu un appel de M. Michel Rivard, qui m'a dit qu'il était un dirigeant du Parti conservateur et qu'il me téléphonait de la ville de Québec. Il m'a demandé pourquoi j'avais refusé l'argent ou la transaction proposée par M. Bouffard. J'ai répondu que c'était parce que M. Bouffard ne voulait pas ou n'était dans une position lui permettant de m'expliquer le but du transfert. Il m'a alors dit que le parti était en train d'organiser je ne sais pas quoi exactement, car ce n'était pas exprimé très clairement.
Cependant, je ne doute pas de sa sincérité. Encore une fois, je ne suis pas sûr qu'il ait su lui-même le but du transfert. Il m'a dit que le transfert concernait la publicité que le parti était en train d'organiser et que cela aurait des effets positifs sur ma circonscription et sur les circonscriptions de la région de l'Estrie.
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Silence, s'il vous plaît.
M. Marler a indiqué qu'il n'entendait pas les questions parce que plusieurs conversations se tiennent en même temps. Tout s'est bien passé avec M. Proulx, puis les conservateurs ont commencé à discuter entre eux de la personne qui allait poser ses questions en premier, et ces petites discussions ont eu lieu tout près de M. Marler.
Je demande à tous les collègues d'éviter de tenir des conversations à voix haute pendant qu'un interrogatoire est en cours, de manière à ce que tout le monde puisse entendre, particulièrement les témoins et les questionneurs.
Madame, vous avez utilisé environ 30 secondes du temps qui vous était alloué. Veuillez procéder.
[Traduction]
Corrigez-moi si j'ai tort.
[Français]
On accordait un remboursement à un candidat s'il gagnait 10 p. 100 des votes dans sa circonscription. Il avait droit à un remboursement de 60 p. 100 des dépenses considérées comme admissibles par Élections Canada.
Élections Canada accordait une avance d'un certain pourcentage. J'ai obtenu 10 p. 100 des votes et Élections Canada n'a pas demandé de chiffres à ce moment-là car c'était automatique. Cependant, c'est passé par le parti.
Une voix: C'est scandaleux.
Le président: Silence, monsieur Martin, s'il vous plaît.
Lorsque la présidence demande le silence, c'est dans l'espoir que les personnes auxquelles elle s'adresse reviennent sur Terre et qu'elles prennent conscience de l'endroit où elles se trouvent et de ce qu'elles sont en train de faire. J'ai l'habitude de dire, et c'est de la négligence de ma part de ne pas l'avoir répété aujourd'hui, que tous les témoins qui se présentent devant le comité doivent être traités avec dignité et respect. Monsieur Martin, je crois qu'il est inutile d'être agressif envers le témoin ou de le harceler. Mais surtout, les interprètes ne sont pas en mesure de faire leur travail lorsque deux personnes parlent en même temps.
Je demande à tous les membres de poser leur question et de laisser le témoin y répondre. Il se peut qu'il ne s'agisse pas de la réponse que vous escomptiez, mais vous devez vous en satisfaire.
Vous avez encore une minute.
Une voix: J'invoque le Règlement, monsieur le président.
Le président: Je suis désolé, il s'agit d'un tour de questions de sept minutes. Vous avez sept minutes.
Nous allons maintenant terminer le tour de questions. M. Martin a encore deux minutes.
Le jour où vous serez élu, vous aurez la chance d'invoquer le Règlement.
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Sept minutes. Il se peut que je ne les utilise pas toutes. Je pourrais les partager avec quelqu'un d'autre.
Parlons d'Olivia Chow, simplement pour que M. Martin, ici présent, soit attentif à ce qui se dit. Je vais vous lire un extrait d'une déclaration sous serment. En fait, je dispose des dossiers d'Élections Canada concernant les dépenses d'Olivia Chow. Je répète que ces documents proviennent d'Élections Canada.
Comme vous le savez, Mme Chow était candidate pour le NPD. Selon les documents, il y a bel et bien eu un achat de publicité régionale qui aurait été approuvé par Élections Canada et qui semble posséder de nombreuses caractéristiques que Pat Martin considère comme illégales.
Permettez-moi de mentionner ces caractéristiques. Tout d'abord, cet achat effectué par Olivia Chow et le NPD a été coordonné par des organisateurs, pour le parti national. La facture a été traitée par le NPD national. Oh, oh, il n'y a eu aucune communication directe ou écrite entre l'organisation de la campagne locale et les médias; ils ne lui ont donc même pas téléphoné.
Le message qui était transmis dans la publicité était le fruit du parti national. J'ai vu la publicité. Le candidat local n'y est aucunement mentionné. Une portion des coûts de la publicité a été réclamée. Par qui? Par le candidat local. Intéressant.
Toutefois, contrairement à ce qui s'est produit dans le cas des achats régionaux du Parti conservateur, les documents ne contenaient aucune facture d'un fournisseur de publicité dans les médias. La seule facturation fournie par Mme Chow était une feuille de calcul. Cela n'est pas une facture.
Et devinez quoi? La publicité a été diffusée partout en Ontario. Il ne s'agissait pas d'un achat de publicité régionale. Il n'y avait aucune documentation. Mais voici un fait intéressant, monsieur Lowry, et je vais vous demander de me dire en quoi réside son intérêt.
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Silence. Excusez-moi, monsieur Goodyear.
Monsieur Wallace, malgré tout le respect que je vous dois, ce n'est pas vous qui avez la parole. Je vous entends jouer de la flûte, ou de je ne sais trop quoi, et je n'entends rien d'autre. Je pense que les autres personnes présentes dans la salle vous observaient pendant que vous faisiez des gestes grossiers.
Je pense que ce que nous devrions faire... s'il vous plaît, encore une fois, chers collègues...
Monsieur Wallace, s'il vous plaît.
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Merci. J'étais véritablement sur une lancée. M. Martin était sur le point d'éclater.
Mais laissez-moi finir. De toute évidence, comme je l'ai indiqué en m'appuyant sur des documents d'Élections Canada, Mme Chow n'aurait même pas été au courant de cet achat de publicité régionale à l'échelle provinciale, dont le paiement, la facturation et tous les autres aspects ont été pris en charge par le parti national, cher Pat, et elle l'a facturé et dépensé à l'échelle locale.
Le hic, et je veux vous demander...
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Je suis désolé. Je ne le ferai plus. Vous avez raison. Toutes mes excuses.
Aucun document n'a été présenté à Élections Canada, mais malgré cela, dans ces documents très inhabituels et peu nombreux, Élections Canada reconnaît la validité de cet achat de publicité régionale en tant que dépense électorale pour une campagne locale du NPD, sans poser de questions.
Pourquoi croyez-vous qu'Élections Canada a décidé d'accepter intégralement — par votre entremise, monsieur le président — ce que le membre du NPD vient tout juste de décrire comme des actes illégaux? Lorsque c'est nous qui les posons, de tels actes sont manifestement considérés comme illégaux, alors pourquoi n'en va-t-il pas de même pour le NPD, qui a fait exactement la même chose?
Monsieur Lowry, je veux vous dire une autre chose. Nous avions demandé que Libby Davies, qui a posé des actes encore pires que ceux qui viennent d'être mentionnés, se présente ici pour témoigner. Ces gens ont voté contre l'idée. Avez-vous des commentaires à ce sujet?
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Je crois que la seule raison tient au fait que le Parti conservateur a dressé la liste des circonscriptions qui, traditionnellement, ne dépassaient pas leur plafond de dépenses. Chaque circonscription a un plafond à respecter. Le mien s'élevait à 80 000 $.
Je pense que le Parti conservateur a passé en revue toutes les circonscriptions pour déterminer celles qui n'avaient pas atteint leur plafond et indiquer à toutes les organisations de circonscription d'investir davantage dans la publicité si elles prévoyaient ne pas dépenser tout l'argent qui leur était alloué. Nous leur avons également dit que, si elles obtenaient 10 p. 100 des votes, elles seraient en mesure d'être plus compétitives la prochaine fois. Nous avons donc examiné chacune des circonscriptions du Parti conservateur.
Je pense que le NPD ne s'est occupé que de quelques circonscriptions, peut-être en raison du fait que les règles électorales concernant la publicité ont tendance à changer constamment. Peut-être aussi est-ce parce que la publicité avait joué un certain rôle dans l'élection de 2006.
Nous sommes censés être encore plus irréprochables que les autres, mais il me semble que nous avons fait cela parce que nous avons suivi les règles et tenu compte de l'intérêt à long terme de chaque circonscription au Canada. Je pense que si chaque circonscription obtenait 10 p. 100 des votes, elle serait beaucoup plus compétitive, et la démocratie canadienne ne s'en porterait que mieux.
Des voix: Bravo!
Je voudrais également vous remercier d'être venus témoigner. Je crois que nous convenons tous qu'il s'agit d'une question très grave, et les agents officiels jouent un rôle essentiel, car ils voient à ce que chaque candidat respecte les limites.
Monsieur Lowry, je voulais vous demander, puisque certaines des personnes ayant été assignées en ont discuté entre elles, si un représentant du Parti conservateur vous avait demandé de ne pas venir témoigner aujourd'hui?
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais revenir à M. Lowry, si vous me le permettez.
Monsieur Lowry, cela pourrait vous surprendre d'apprendre que j'ai été élu le 23 janvier 2006 et que, depuis ce temps, je n'ai jamais mis les pieds au bureau national du Parti conservateur — jamais. Je peux donc affirmer que le Parti libéral s'y est rendu plus souvent que moi. J'ignore comment il savait qu'il devait s'y rendre, mais je trouve la question du président quelque peu étrange, étant donné que je ne sais même pas où le bureau se trouve à Ottawa. Je sais qu'il n'est pas très loin d'ici, mais je n'y suis jamais allé. Je n'ai jamais eu de raison d'y aller.
Avez-vous déjà participé à la campagne nationale? Avez-vous déjà été membre de l'équipe responsable de la campagne nationale, de la sorte de centre stratégique se trouvant ici, à Ottawa?
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Je voudrais seulement vous dire une ou deux choses.
D'abord, je crois que vous pouvez être très fier à plusieurs égards. Vous n'avez jamais enfreint la loi. Jamais. En fait, même le directeur général des élections, M. Mayrand, est venu ici et a déclaré que nous ne faisions que débattre au sujet d'une interprétation différente des faits. Élections Canada interprète la loi autrement que nous. D'ailleurs, il se trouve que nous l'interprétons de la même façon que les partis de l'opposition, soit les membres du jury de ce tribunal fantoche, mais il reste que notre interprétation de la loi diffère quelque peu de celle d'Élections Canada.
J'aimerais vous poser une question, si vous êtes au courant, et peut-être que vous suivrez un peu cette affaire.
Il m'est arrivé quelque chose au cours de la dernière campagne, et je ne vais jamais l'oublier. J'étais à mon bureau de campagne, et une dame est venue me rencontrer. Elle devait avoir près de 80 ans. Elle a traversé toute la ville à pied pour verser 20 $ à ma campagne. Je ne vais jamais l'oublier.
La campagne de financement du Parti Conservateur a été assez réussie, n'est-ce pas?
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D'abord et avant tout, à l'intention non seulement des agents officiels, mais aussi de monsieur le candidat, je dois vous dire que j'ai beaucoup de respect pour les militants qui décident de faire de la politique activement et surtout pour les gens qui décident d'accepter le mandat d'agent officiel dans un comté.
Tout le monde autour de cette table a déjà eu un agent officiel dans son comté et sait à quel point cette tâche est exigeante et demande beaucoup d'efforts, peut-être plus que n'importe quelle autre tâche des militants de nos exécutifs de comté.
On sait aussi que ce sont des gens qui ont beaucoup de bonne foi et qui essaient d'accomplir leurs tâches le mieux possible. C'est la raison pour laquelle les partis politiques leur donnent habituellement une bonne formation.
Ma question s'adresse particulièrement à M. Lowry. Avez-vous reçu une formation du Parti conservateur?
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Je m'excuse de vous interrompre, mais mon temps est compté, monsieur Lowry. Je veux en venir au fait.
Vous a-t-on expliqué que vous étiez la seule personne qui devait approuver les dépenses et que l'approbation des dépenses nécessitait la connaissance des documents et des dépenses en cause, et la signature d'un contrat de même que la réception d'une facture de Retail Media, dans le cas qui nous intéresse, et que vous payiez cette facture? Y a-t-il quelqu'un, au Parti conservateur, qui vous a expliqué ça? On vous l'a expliqué? Qui, au Parti conservateur, vous l'a expliqué?
Encore une fois, monsieur Lowry, je vous remercie beaucoup de votre témoignage.
Seriez-vous d'accord pour dire que, quel que soit le type d'achat média, et peu importe si l'objet de cette publicité est le chef du parti ou quelqu'un d'autre, au bout du compte, c'est le candidat à l'échelon local qui en bénéficie? Le parti national peut-il obtenir des votes le jour de l'élection?
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En ce moment, les deux candidats auxquels je fais face sont probablement Tony Ianno et Olivia Chow. Ils disposent chacun de 80 000 $ à dépenser. Pas moi. Ils ont déjà 80 000 $ parce qu'ils ont obtenu plus de 10 p. 100 des votes. Ils ont déjà atteint leur limite. Ils vont dépenser 80 000 $ chacun.
Pour ma campagne électorale, je ne dispose que de 20 000 $, même si je représente dans la lutte le parti qui a le plus de sièges. Est-il éthique que mes adversaires aient sur moi un avantage si important qu'ils ont la possibilité de publier des choses cinq ou six fois, alors que moi, je peux à peine le faire deux fois? Est-ce éthique?
Ce sont les règles. Est-ce que je les aime? Est-ce que je veux les changer pour m'assurer que mon parti et que toutes les autres associations aient une possibilité raisonnable de victoire? Vous savez que cette partie de la victoire tient à l'argent.
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En fait, monsieur Lowry, je veux vous féliciter. Je pense que vous abordez la situation avec beaucoup de bon sens. Je pense que vous savez déjà que vous n'avez rien fait de mal. Élections Canada a toujours permis les virements d'argent dans un sens et dans l'autre. Les allégations que formule l'autre parti et les tentatives qu'on fait pour vous piéger sont une honte.
Je veux que vous sachiez que vous avez parfaitement le droit de choisir combien vous voulez dépenser pour de la publicité ou quoi que ce soit d'autre. Si vous voulez mettre le paquet sur des macarons, si vous pensez que c'est ce qui va vous faire élire, c'est votre droit divin et c'est la loi. C'est parfaitement légal. Je vous félicite. Merci de votre témoignage.
J'avais quelques questions à vous poser, monsieur, mais je trouve qu'ils vous ont gardé sur la sellette pendant suffisamment longtemps, et je vais offrir mon temps à M. Tilson.
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Les 80 000 $ par association de circonscription? Vous voulez savoir pourquoi il y a une limite? Parce que c'est tant par vote. C'est fait pour offrir les mêmes chances à chacun des partis enregistrés, qui ont la possibilité de dépenser exactement le même montant pour chacun des votes obtenus.
C'est un principe extraordinaire. Le problème, c'est ce qui se passe si vous n'avez pas ce genre de budget. La plupart du temps, si vous ne dépensez pas beaucoup plus d'argent que votre limite pour une campagne électorale, si vous n'obtenez pas de remboursement, il est peu probable que vous vous fassiez élire, à moins qu'il n'y ait une vague. Le NPD a réussi à prendre le pouvoir en Ontario, il y a longtemps de cela. Il y avait des gens qui n'avaient pratiquement rien dépensé, mais une vague a déferlé, et ils se sont tous fait élire.
Si vous ne dépensez pas une certaine somme raisonnable, vous ne vous ferez pas élire, ou encore ce sera extrêmement difficile. Ce n'est pas impossible, mais c'est difficile.
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Excusez-moi, monsieur. Excusez-moi. Vous souhaiterez peut-être consulter M. Goodyear, qui a dit: « Paul, s'il vous plaît, c'est un débat; faites-le taire. »
Cela dit, il ne s'agit pas d'un rappel au Règlement, monsieur. Vous débattiez de ce que M. Proulx a dit.
Merci de votre opinion, mais ce n'est pas une bonne idée d'interrompre les délibérations du comité pour débattre de quelque chose. Tous les membres du comité devraient garder cela en tête.
D'accord. Nous allons maintenant écouter M. Goodyear.
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J'ai une très brève question à poser, et ensuite, nous aurons terminé, je pense.
Je veux préciser, monsieur le président, que je n'ai jamais dit: « Faites taire le député. »
Monsieur Lowry, vous avez reçu de l'argent de la part d'un parti national, et vous l'avez renvoyé à celui-ci afin de participer à un achat régional, mais c'est parfaitement légal. Tous les partis le font.
Vous avez dit plus tôt dans votre témoignage que si ce n'était de la campagne de publicité nationale, vous n'auriez peut-être obtenu aucun vote. Un de mes collègues de l'autre côté essaie de montrer que cet argent n'a servi à rien, mais moi, je pense qu'il est clair que l'argent a permis d'obtenir quelque chose. Ça m'est très utile, dans ma circonscription, lorsque mon chef passe à la télévision, dans un message publicitaire. La force de son leadership m'est utile dans ma circonscription.
Ne pensez-vous pas que cette campagne de publicité était d'une grande valeur?
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On ne sait jamais si la publicité a fonctionné; tout ce qu'on sait, c'est qu'il faut en faire. Si on n'en fait pas beaucoup, il est probable qu'on ne gagne pas.
En bas, ça disait: Circonscription de Trinity—Spadina. Il y avait d'autres noms, mais est-ce que ça aurait été plus efficace si on avait mis: Sam Goldstein, Trinity—Spadina? Je ne sais pas. Je ne travaille pas en publicité.
Mon vote est déjà déterminé. Je vais voter Conservateur. Et les conservateurs vont gagner la prochaine élection; vous pouvez l'inscrire quelque part.
Est-ce que toute publicité est utile? Évidemment. Est-ce que des gens qui n'avaient jamais rencontré Sam ont voté pour mon candidat? J'espère que oui. Est-ce que le Parti conservateur a réussi à obtenir des votes dans des régions où il n'en obtenait pas auparavant? Oui. Est-ce que c'est encore vrai? Oui. Avant, je n'entendais pas d'annonces à Q107. Est-ce que la publicité a un effet quelconque? Oui, elle a un effet. J'aurais aimé qu'elle nous permette d'obtenir 10,2 p. 100 des votes.
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Monsieur, merci de votre réponse, et, encore une fois, je tiens à dire que vous avez tout à fait raison de dire que la publicité fonctionne. Il y a un effet. Même si les gens voient des messages publicitaires qui portent sur l'excellent leadership de M. Harper, dans ma circonscription, de toute façon, ils ne peuvent pas voter pour M. Harper; ils doivent partager ce vote avec moi. Ainsi, toute publicité faite dans ma circonscription m'aide, peu importe le niveau.
Je veux vous communiquer deux ou trois autres certitudes. Jean-Pierre Kingsley, l'ancien directeur général des élections, a dit très clairement que le contenu du message publicitaire n'a pas d'importance. Ainsi, peu importe qu'il s'agisse de publicité nationale ou locale. Une autre question qui a été abordée, c'est celle de la mention à la fin, comme celle qu'il y avait dans votre publicité. Nous avons la preuve qu'un certain nombre de députés de l'autre côté n'avaient même pas de mention à la fin de leur message publicitaire. C'est cette mention qu'il faut avoir, et je vous félicite, vous avez pleinement respecté la loi.
Je n'ai pas d'autres questions, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, messieurs.
Monsieur Lowry, je veux simplement vous rappeler que, parmi les 15 partis politiques qui ont participé aux dernières élections, celles de 2006, un seul fait l'objet d'une enquête d'Élections Canada, laquelle porte sur 67 de ses candidats, et c'est le Parti conservateur.
J'ai un frisson dans le dos en vous écoutant. Vous êtes en train de me dire qu'il faut acheter une élection pour arriver à gagner. Vous dites que si on n'obtient pas le remboursement de 60 p. 100 de nos dépenses lorsqu'on récolte 10 p. 100 des votes dans notre circonscription, ça nous éloigne de la victoire.
Sachons qu'on est en politique et qu'on est dans un monde d'idées. Votre façon de voir la campagne et la façon dont les gens d'en face essaient de couvrir ce que vous dites ne revient pas à faire plier la loi, mais à essayer de la casser.
Comment pouvez-vous me dire qu'une dépense de publicité est légale, alors que vous n'avez même pas signé vous-même le contrat de publicité pour lequel on vous demandait de retourner la somme de 50 000 $ que vous aviez reçue et que vous avez retournée au palier national?
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D'abord, je n'ai pas dit qu'il fallait acheter les votes. En fait, si l'on dépense trop d'argent, il est probable qu'on perde. Hillary Clinton a dépensé beaucoup d'argent, et elle n'a pas gagné. L'argent ne mène pas directement à la victoire. L'an dernier, j'étais du camp du « non à la RPM ». Nous avons dépensé 15 000 $. L'opposition a dépensé 300 000 $. Nous avons obtenu 60 p. 100 des votes sans problème. Il ne faut donc pas nécessairement dépenser de l'argent pour gagner.
Mais lorsqu'on n'a pas d'argent, ça rend les choses beaucoup plus difficiles. Il vaut mieux alors avoir vraiment beaucoup de bénévoles. Il faut être aidé par des gens extraordinaires et vraiment engagés, qui peuvent d'une façon ou d'une autre prendre congé pour consacrer des heures et des heures à la campagne. L'argent n'est donc pas le seul facteur.
Cependant, si les deux autres partis ont 60 000 $ au départ et que vous n'en avez que 10 000 $, il est probable que ça va être beaucoup plus difficile pour vous. Si vous avez 30 000 $ au départ et qu'ils en ont 60 000 $, alors c'est juste. N'importe quel propriétaire de petite entreprise indépendante vous le dira. C'est pareil.
Encore une fois, messieurs, je tiens à vous remercier tous d'être ici aujourd'hui.
J'aimerais revenir à MM. Marler et Webber pendant un instant, si vous me le permettez. J'ai devant moi les observations que vous avez formulées et que CanWest a publiées. Ce sont des propos attribués aux organisateurs du Parti conservateur:
Il n'y a eu que deux refus catégoriques: en Beauce et dans Brome—Missisquoi. Nous avons discuté avec les gens de la Beauce et nous comprenons leur point de vue, mais que se passe-t-il dans Brome—Missisquoi? Pourquoi ces gens devraient-ils avoir le droit de refuser catégoriquement?
Je veux revenir, monsieur Marler, sur vos observations selon lesquelles vous n'alliez pas participer à quelque chose que vous ne compreniez pas. Et je veux simplement souligner le fait que nous sommes tous encadrés, peu importe si nous appartenons à tel ou tel parti, ou, même, si nous sommes indépendants, par une structure qui repose sur les règles établies par Élections Canada et je sais que vous avez fait un long trajet pour venir ici aujourd'hui et que vous êtes sagement resté assis à écouter tout ça. J'aimerais donc seulement entendre votre réaction.
Je veux dire... comme candidat, vous signez votre rapport. Comme agent officiel, vous signez ce rapport. C'est donc quelque chose de très important; c'est quelque chose qui a des répercussions très graves. Comme vous le savez, Élections Canada a renvoyé toute l'affaire pour fin d'enquête, et les tribunaux sont maintenant saisis de celle-ci. Je ne veux donc pas que vous me disiez ce que vous pensez de cet aspect des choses mis à part pour ce qui est de parler du fait que vous avez voulu refuser de faire ce que les bonzes de votre parti vous demandaient de faire, les hauts placés, la machine nationale, parce que ça ne vous a pas été expliqué de façon satisfaisante.
Je me demandais si vous pouviez me dire ce que vous pensez de la responsabilité des gens qui signent ces documents de bien comprendre ce dans quoi ils s'embarquent.
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Tout ce que peux faire aujourd'hui, c'est de répondre aux questions qui portent sur des faits que je connais. Je ne pense pas que ce soit mon rôle, ici, aujourd'hui, ni même ailleurs, en fait, de dire ce que je pense du comportement d'autres personnes ou d'essayer de deviner pourquoi ils ont fait ce qu'ils ont fait. Tout ce que je connais, ce sont les raisons pour lesquelles j'ai moi-même fait ce que j'ai fait. Et, comme je l'ai dit déjà, c'est parce que je ne comprenais pas à quoi servait l'argent.
Je vais cependant vous dire autre chose. Je savais... et en aucun cas je ne prétends avoir autant d'expérience que M. Lowry, par exemple. C'était ma première élection. J'ai été étonné, en fait, de constater la quantité de choses que je devais savoir, de façon générale, pour essayer de me faire élire. Et je n'ai pas appris beaucoup de choses en cours de route, mais j'ai quand même appris certaines choses. Mais ce que je savais — et ça n'avait rien à voir avec le fait de participer à une campagne électorale —, ou ce dont j'avais l'intuition, c'est qu'il ne faut pas laisser les gens déposer de l'argent dans votre compte avant de le retirer, qui que ce soit, si on ne sait pas à quelles fins ils le font. C'est le problème qui se posait pour moi.
Je ne vais donc pas me prononcer sur la légalité de ce qu'on m'a demandé de faire, d'abord et avant tout parce que je ne pense pas que c'est mon rôle, et aussi parce que je n'ai pas suffisamment examiné la question pour déterminer si c'est légal ou non. Quelqu'un d'autre va trancher cette question.
Si ma mère m'avait demandé d'accepter qu'elle dépose de l'argent dans mon compte et de le lui remettre par la suite, j'aurais peut-être dit oui, parce que j'ai beaucoup de respect pour ma mère, mais si c'était mon frère qui me l'avait demandé, je ne suis pas sûr que j'aurais dit oui.
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Il y a deux choses. La première, c'est la question de signer des factures et de s'assurer qu'elles correspondent bien à des services rendus. Je pense que c'est très, très important.
L'autre chose dont je veux parler, c'est cette question touchant le fait d'avoir été assigné plutôt qu'invité. Et dans la conversation que j'ai eue avec... je crois que c'était avec l'huissier qui m'a téléphoné et qui m'a demandé de participer à la présente séance, j'ai dit: « Eh bien, je n'ai pas grand-chose à offrir, puisque nous n'avons pas participé à l'affaire. Je n'ai pas pris part à la discussion. J'ai envoyé deux ou trois courriels à cet égard. » Mais, dans le cadre de cette discussion, j'ai dit: « Alors qu'arrivera-t-il si je décide de ne pas y aller? » Il m'a répondu: « Eh bien, je peux vous faire parvenir une assignation si vous voulez. » Mais ce sont les mots qu'il a utilisés: « Si vous voulez ».
Je suis travailleur autonome, alors je n'ai pas besoin d'une assignation, dans le sens que je n'ai pas besoin de présenter un document à mon employeur pour justifier le fait que je prenne congé, et c'est ainsi que j'ai compris ce qu'il me disait. Je ne me suis pas senti intimidé. C'était comme s'il voulait m'aider si j'avais besoin de son aide. C'était un peu bizarre.
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J'ai deux ou trois questions très brèves pour finir.
Monsieur Marler, dans une entrevue que vous avez accordée à la Gazette, la même que Mme Redman a citée, je crois, vous résumez une autre entrevue que vous aviez accordée, et vos propos sont cités. Vous me direz si la citation est exacte, mais la voici:
M. Marler demeure convaincu que la décision qu'il a prise [de ne pas participer à cela] était celle que « toute personne honnête ou droite aurait prise ».
Est-ce que cela reflète ce que vous pensez de ce qu'on vous a demandé de faire?
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Dans un sens, oui, mais dans un autre, non.
On m'a demandé de faire quelque chose, et je ne comprenais pas pourquoi. Je savais par ailleurs que j'étais responsable, avec mon agent officiel, des transactions dans ce compte. S'il y avait une transaction que je ne comprenais pas, je n'allais pas l'approuver. Peu m'importait ce que c'était. À mes yeux, ce n'était ni une question de légalité ni de moralité à ce moment-là; la question, c'était que je ne comprenais pas. Le résumé fait par la presse de cet article précis est donc exact dans la mesure où je ne pense pas que quiconque ferait une chose touchant à son compte bancaire ou permettrait que quelqu'un d'autre fasse quelque chose sans comprendre de quoi il s'agit. C'est tout.
Cette question, si je me rappelle bien, était précédée par l'affirmation suivante: « Eh bien, monsieur Marler, est-ce parce que vous êtes avocat? » C'est la raison pour laquelle j'ai insisté pour dire que non, ce n'était pas parce que je suis avocat; c'est parce que je ne comprenais pas ce que le parti me demandait de faire ou ce que le résultat allait être. Je ne pense pas que j'avais songé à la moralité ou à la légalité de la chose à ce moment-là puisque je n'avais ni l'information ni les connaissances nécessaires pour envisager cela. Tout ce que je savais, c'est que, comme je l'ai dit, je n'accepterais pas que quiconque fasse passer de l'argent par mon compte, mis à part peut-être ma mère, sans savoir à quelle fin.
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Très bien. Merci beaucoup.
Monsieur Lowry, vous nous avez fait part du fait que vous avez discuté avec deux agents du Parti conservateur de ce qu'ils pensaient de votre venue ici, pour ainsi dire. Vous avez également parlé très brièvement du fait qu'on vous a conseillé ou qu'on vous a donné une liste de points à aborder, des notes ou des conseils au sujet des choses dont ils souhaitent que vous parliez et de celles dont ils souhaitent que vous ne parliez pas.
Pouvez-vous préciser le genre de choses dont les gens du Parti conservateur vous ont dit qu'ils aimeraient que vous parliez pendant la présente audience, et le genre de choses qu'ils vous ont demandé d'éviter?
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Lorsque j'ai appelé les organisateurs régionaux, parce que je suis membre du Parti conservateur, lorsque j'entre ici, je représente le Parti conservateur, ils m'ont dit que j'aurais peut-être besoin d'une liste de points à aborder.
M. Pat Martin: Pouvez-vous nous donner des exemples?
M. Douglas Lowry: Mais je n'ai rien reçu. Je pensais qu'on me ferait parvenir ça par courriel. C'est raisonnable, et ça a probablement à voir avec certaines des choses qui ont été publiées dans les journaux. Je suis sûr que ces messieurs qui vous font face, le genre d'observations dont ils pensent... ou ce que le parti en général pense du comité, quelque chose du genre. Et tout cela est du domaine public.
Je ne suis pas concerné par tout ça. Je travaille à Toronto. Je travaille pour une des banques. Je me rends à la banque, dans l'un des bureaux de l'autre côté de la rue, et je suis plus préoccupé que je ne le suis ici. Ce sont mes affaires. Cependant, lorsque je me présente ici, je suis un membre du Parti conservateur, et on peut présumer que le Parti conservateur a un point de vue.
Messieurs, je vous ai dit avant d'ouvrir la séance que je vous donnerais l'occasion de faire une déclaration pour conclure, si vous le souhaitez — quelque chose de bref; nous ne voulons pas de discours —, s'il y a des choses que vous voulez corriger, sur lesquelles vous voulez insister ou si vous avez quelque chose à dire au comité.
Et je pense que c'est probablement le bon moment, pendant que vous réfléchissez à ce que vous voulez peut-être dire, s'il y a quoi que ce soit, pour aborder ce qu'on a laissé entendre ici au sujet de votre droit de vous faire accompagner d'un avocat et ce genre de choses. Je vais donner au comité une réponse tout à fait complète à tout cela, mais je suis un peu inquiet à l'idée que les gens qui doivent venir témoigner et qui, peut-être, regardent la séance, vont tout à coup commencer à se préoccuper au sujet du statut juridique des gens qui viennent témoigner.
Comme vous le savez, vous êtes devant un comité du Parlement, et, comme tous les honorables députés le savent, vous bénéficiez de l'immunité parlementaire. Cela signifie que...
Excusez-moi. Silence.
Vous bénéficiez de l'immunité parlementaire. Je ne l'ai pas dit au début, même si je l'avais dit aux autres personnes qui sont venues témoigner devant nous. Vous bénéficiez de l'immunité parlementaire, et ce que vous dites ne peut être retenu contre vous dans le cadre d'une autre procédure. Vous n'avez donc pas besoin d'avoir recours à un avocat, et, en fait, le greffier me signale qu'il n'est pas nécessaire d'informer quiconque de ses droits.
En ce qui concerne les assignations, je sais, monsieur Lowry, que vous avez reçu une assignation. Ce n'est pas le cas des deux autres messieurs. Les témoins ont le droit de se faire accompagner d'un avocat s'ils jugent que c'est nécessaire. Les règles — si quelqu'un regarde la séance et souhaite se faire accompagner d'un avocat — le permettent, mais les avocats ne peuvent que conseiller leur client et ils ne peuvent pas s'adresser au comité. Ce sont donc les règles, et je le dis pour que les gens le sachent.
Cela dit, je vous invite à faire si vous le souhaitez une déclaration finale à l'intention du comité, des Canadiens. Je pense que je vais peut-être simplement y aller dans l'ordre.
Monsieur Lowry.
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Je vais répéter ce que vous venez de dire. Je pense que quiconque est censé participer devrait le faire. L'une des raisons pour lesquelles nous faisons cela, c'est que nous essayons d'élire des gens à la Chambre. Ça veut dire que nous voulons que celle-ci fonctionne.
Si vous n'aimez pas les règles, le comité peut les changer. Si vous voulez les resserrer, ça nous va. Si vous voulez les changer complètement, ça nous va. Mais tous les partis doivent faire exactement la même chose, et, en ce moment, tous les partis prennent le même genre de mesures.
Les règles ont changé il y a quelque temps. Ça ne pose pas de problème. Changez-les de nouveau. C'est votre travail, de faire en sorte que les choses fonctionnent.
Je me trouve à être dans la même circonscription qu'Olivia Chow. Je pensais que j'étais peut-être dans celle de Jack. Je ne sais pas.
Mais si vous voulez changer les règles, je vous prie de le faire.
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Dans la vraie vie, je suis conseiller en matière d'impôt sur le revenu. Notre droit fiscal est relativement compliqué. On m'a demandé de jouer le rôle d'agent officiel de M. Marler. J'ai été étonné de constater à quel point les lois touchant les élections sont compliquées. En fait, nous ne savions pas ce que nous faisions assez longtemps avant l'élection.
Avec le recul, je m'étonne que les séances de formation soient offertes par les partis. Je pense que, si les partis voulaient que leurs agents officiels reçoivent tous la même formation, pour qu'ils puissent accorder leur violon, ils devraient se cotiser ou en venir à un accord quelconque pour que ce soit quelqu'un d'Élections Canada qui offre la formation. Au moins nous aurions leur parole.
Je suis vraiment désolé pour M. Lowry, parce qu'il a été traîné dans la boue ici, et je pense qu'il agissait de bonne foi.
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je pense que vous n'avez pas le droit, en réalité, de formuler le genre de commentaires que vous avez formulés il y a cinq minutes. En fait, vous êtes bien mal placé pour assurer l'impartialité. M. Lowry a été victime d'intimidation de la part de ces gens-là aujourd'hui, et vous n'avez rien dit avant que nous ne le signalions. Hier, cependant, vous nous avez accusés de faire de l'intimidation alors que ce n'était assurément pas le cas. Vous nous avez demandé de préciser la nature de nos rappels au Règlement avant de nous laisser parler, mais hier, vous avez cédé la parole à M. Proulx lorsqu'il a interrompu la période de questions pour faire un rappel au Règlement, et vous ne lui avez pas demandé de préciser la nature de son rappel.
Je ne sais même pas, en fait, si ce que je fais est un rappel au Règlement. M. Nadeau a dit que nous devons avoir en main un contrat signé. C'est tout à fait inexact. La Loi électorale ne dit rien de tel. J'aimerais simplement que ce monsieur prouve ce qu'il avance, si c'est vrai. Je n'ai jamais entendu parler de ça. Je me demandais si le député aurait la gentillesse de trouver ça dans la Loi électorale et de me montrer où ça se trouve. C'est ce que je voulais dire.